2. Rappel de la compétence à développer du sous-
module:
2
3. Capacité:
Analyser un cas éthique.
Habilité :
Expliquer la démarche éthique
Présenter un cas éthique ;
4. Introduction
La démarche éthique: processus décisionnel
Exemple d’application du processus
décisionnel: Etude d’un cas éthique
conclusion
5. Une démarche éthique vise, dans un processus
continu, à nous permettre, comme soignant, de
renforcer notre capacité éthique en acceptant de
se laisser questionner et interpeller dans nos
pratiques de soins au quotidien et en étant
attentif au respect des valeurs humaines.
6. Pour dépasser la perplexité éthique que les
soignants rencontrent dans l’exercice de leur
pratique, il est nécessaire de mettre en place
un cadre pour réfléchir ensemble sur une
situation clinique qui pose problème.
7. s’engager dans une discussion argumentée
rend possible de mettre en œuvre une
réflexion éthique. Pour ce faire, une
démarche à suivre permet aux équipes de
soins l’analyse des enjeux éthiques d’une
situation clinique.
9. Il existe dans la littérature plusieurs processus
décisionnels servant à l’analyse d’un cas éthique,
notamment le modèle deCrowe et Durand basé sur
une approche par clarification des valeurs. Ce
modèle présente les étapes suivantes :
10. 1- Identifier la question éthique
2- Identifier la problématique, les faits: cliniques,
psychologiques, sociales…
3- Option spontanée
4- Identifier les valeurs
5- Préciser les enjeux éthiques
6- Identifier les alternatives
7- Retour sur son option spontanée :
8- Décision
11. A partir du cas, il faut identifier la question qui
regroupe les personnes qui ont à discuter de la
situation. Pour cela il faut répondre à la
question:
L'identification de la question fait appel à une
confrontation de principes, de valeurs et de
normes des différents intervenants.
12. Cette étape est relative aux différents faits liés
à la situation. Ces faits s'intéressent aux trois
paliers : bénéficiaire, famille et intervenants.
Il s'agit de circonscrire les éléments en jeu
dans leurs différents niveaux ainsi que leur
importance objective et subjective.
13. * Faits cliniques :
Maladie actuelle, maladies concomitantes du
patient, ils sont liés à la maladie actuelle et à l'état du
patient, au savoir médical, à l'état actuel des
connaissances scientifiques de la maladie et à
l'interprétation de la famille et des intervenants.
Fonctions mentales supérieures du patient pour la
considération de son aptitude mentale vis à vis de la
demande.
Diagnostic, pronostic : la précision du diagnostic est
importante dans la mesure ou elle va préciser le
pronostic qui va influencer directement la décision.
14. Faits psychosociaux :
Histoire sociale: Le respect exige sa
reconnaissance comme quelqu'un qui a son
histoire propre et sa vie personnelle.
Dynamique familiale : c'est le lien
d'appartenance du patient qu'on ne peut pas
négliger et qui joue un rôle prépondérant dans
la prise de décision.
Volonté du patient : le patient a des droits
qu'on doit considérer (autonomie,
autodétermination, qualité de vie…)
15. Faits psychosociaux (2) :
Réactions du patient et de la famille face à la
situation : ces réactions montrent leur position
positive ou négative face à la situation.
Réaction de l'équipe de soins : Cette dernière
est confrontée à une personne dont la maladie
prend un sens particulier et qui, à l'égard de
l'équipe, a des attentes personnelles. De même
l'équipe est formée de personnes qui ont des
valeurs et des devoirs.
16. Cette étape vise surtout une réflexion sur les mécanismes de
prise de décision afin de s'éloigner des impressions
subjectives. A ce niveau chacun peut avoir des impressions
qu'on peut garder pour soi et faire une réflexion au fur et à
mesure que les autres étapes sont précisées. Un retour sur ce
point est validé au septième point de la grille.
17. Ce sont les valeurs morales et religieuses du patient, les
valeurs de la famille ou de son groupe d'appartenance et les
valeurs personnelles et professionnelles de l'équipe impliquée
dans l'analyse de cas.
18. Il s'agit de dégager les valeurs étiques, enjeux et
d'identifier celles qui viennent en conflit.
19. Il s'agit dans cette étape servant à:
Énumérer toutes les options possibles en évoquant leurs
aspects normatifs et légaux.
Énumérer les conséquences probables de chacune des
options choisies.
Identifier les valeurs qui sous-tendent chaque option.
Argumenter sur la priorité éventuelle de chaque option
choisie.
20. Il s'agit surtout d'une prise de conscience
personnelle relative à l'option spontanée au
niveau de la troisième étape.
21. Dans cette étape, il faut trancher entre des
options possibles pour choisir la meilleure
option possible sous justification.
23. -Il s’agit de M.X, âgé de 48 ans, marié et père
d’une petite fille de deux ans. Il habite avec
sa mère. Il est fonctionnaire dans la poste;
- C’est un grand fumeur ;
- Il est hospitalisé au niveau du service de
pneumologie il y a 15 jours pour une
hémoptysie.
24. - Les examens effectués étaient en faveur d’un
néo pulmonaire avec métastases;
- L’équipe soignante a informé le patient, sa
femme , sa mère et son frère sur son état de
santé et la nécessité du démarrage du
traitement anti-néoplasique;
- Face à ces nouvelles; M.X refuse toute sorte de
traitement et demande de revenir chez lui
pour mourir entre les personnes qui lui sont
chères.
25. Avons-nous le droit de prendre
la décision de démarrer le
traitement sans le consentement
de Mr X ou bien respecter sa
décision ?
26. Les faits cliniques
- Monsieur X a fait une hémoptysie pour
laquelle il a été hospitalisé ;
- Il est atteint d’un néo pulmonaire
métastasique;
- Le pronostic de la maladie est sombre ;
- Ses facultés intellectuelles ne sont pas
altérées.
27. Les faits psycho-sociaux
- Sentiment d’inutilité dans la société suite à
l’handicap de la maladie;
- Angoisse à l’égard de la perception de la
société(pitié et compassion).
- Perte de l’espoir de guérir: pas de projet de
vie.
28. Les faits culturels
- Désir de M. X de mourir dans sa maison en
compagnie des personnes qui lui sont
chères pour préserver sa dignité.
30. Pour le patient
- Le respect: de son honneur, de sa dignité et de sa
réputation.
- L’autonomie (décider son devenir);
- Droit à la liberté: l’individu fonde ses valeurs, exerce
le contrôle sur ses actions.
- Valeurs religieuses: croyance au destin, préparation à
la mort
31. Pour la famille
- L’autonomie;
- Le pouvoir de décision.
- Le soutien de leur proche
32. Pour les professionnels:
• Valeurs personnelles
Concordent aux valeurs de la société et aux normes
religieuses:
- compassion, soutien aux nécessiteux, humanisme,
pitié,
33. Pour les professionnels:
a- Valeurs éthiques
La bienfaisance et la non malfaisance.
b- Valeurs issues de la déontologie :
Inexistence d’un code marocain;
Code du CII (2006):
1. L’infirmière s’assure que l’individu reçoit suffisamment
d’informations pour donner ou non son consentement, en pleine
connaissance de cause, en ce qui concerne les soins et le
traitements qu’il devrait recevoir (CII,2006).
34. Pour les professionnels
« Les infirmières mettent de l’avant et défendent
les intérêts de toutes les personnes qu’elles
soignent »
35. Pour les professionnels
- L’authenticité
- La conscience professionnelle
- Le dévouement
- Le consentement libre
- Le respect de l’autre
- La responsabilité
- Humanisme
- Esthétique
36. - Le respect du principe de la bienfaisance et
la non malfaisance en démarrant le
traitement pour M.X afin de préserver sa
vie;
- Le respect du principe de l’autonomie qui
confère à son détenteur la liberté de
prendre les décisions qui le concerne.
39. ( A.Favreau, 2009)
L’autonomie La bienfaisance
•Un princip
•C’est la personne qui décide.
•Elle est maître de son destin.
•Les limites se présentent
lorsque la liberté des uns
limite la liberté des autres.
•Un principe
•respecter la vie.
•Faire du bien.
•Chercher le meilleur intérêt
pour la personne.
•Prodiguer les soins requis
pour soulager la personne,
améliorer son bien-être et si
possible lui redonner la santé.
40. Questionnement
Suite à la divergence de vues entre des professionnels
de la santé et le patient au sujet de la pertinence des
traitements à un patient qu’on ne s’attend pas à voir se
rétablir de sa maladie , les questionnements qui se
posent:
41. Questionnement
Est-ce que l’équipe soignante doit protéger M. X de ce
qu’elle croit mauvais pour sa santé en le privant de
son autonomie?
Est-ce que la bienfaisance de l’équipe soignante à
certains droits de limiter l’autonomie du patient?
42. Alternatives
Démarrer le traitement
Protéger la vie de M.X
Retarder l’évoluer des métastases
Préserver la qualité de sa vie
Respect de la bienfaisance et la
non malfaisance
Ne pas administrer le
traitement
Altération de la santé
Souffrance de M.X
Respect de
l’auto-détérmination
Souffrance à cause du traitement
Alopécie…
Coût élevé du traitement
Complications ,Douleur
atroce de M.X
43. AUTONOMIE
Respect des droits et libertés
Maintien des capacités
physiques et cognitives
Qualité de vie
Dignité
Estime de soi
44. Bienfaisance
Respect de droit de l’homme
au traitement
Soulagement du patient
Amélioration de la
qualité de sa vie
Rétablissement
possible
45. Après discussion et consensus, l’équipe
s’est mis d’accord sur le recours au respect de
l’autonomie de M.X et lui laisser le choix de
prise de décision à l’égard du traitement et de
l’hospitalisation.
46. La responsabilité demeure à la
personne qui choisit, le choix du
risque est pris par la personne. Il est
nécessaire de respecter donc son
autonomie
48. Ce processus décisionnel devrait être intégré à la
pratique de manière à prévenir les conflits,
problèmes et dilemmes éthiques qui s'y présentent
avant qu’ils ne dégénèrent.
Importance de créer un environnement éthique
(comités d’éthique) (Storch et al, 2004; Reigle &
Boyle, 2000; Aroskar, 1998 ) dans chaque structure
de soins et de pratiquer une démarche réflexive qui
intègre la dimension éthique.
49. Quelles sont les étapes du processus
décisionnel de la démarche éthique?
Quel est le but de la démarche éthique?
Dans quel contexte la démarche éthique est
pratiquée?
51. Activité d’apprentissage: Étude de cas
formez des groupes de 4 étudiants
Lisez bien le cas éthique
En se basant sur le processus décisionnel
étudié, analysez le cas éthique et déterminez la
décision la plus appropriée à prendre.