1. Analyse des usages et des
publics : pourquoi ?
Comment et pour quelles
réalisations ?
Licence pro gestion et médiation
des ressources documentaires -
2009
2. PLAN
Objectifs des enquêtes auprès du
public en bibliothèques : marketing,
évaluation des services ou médiation ?
Méthodes d'analyse avantages,
inconvénients
Mise en forme d'un questionnaire en
ligne et analyse des résultats :
Libqual à Rennes 2
une enquête vraiment adaptée aux
bibliothèques ?
3. Des experts en France et au
Canada
Claude Poissenot,
sociologue
Christophe Evans,
BPI / service Etudes
& Prospectives
Jean-Michel
Salaün, directeur de
l'EBSI
4. Bibliographie : articles et
travaux
GOURET, Gaëlenn. Sous la direction de Marie-France Peyrelong. Une
offre de services adaptée aux comportements des étudiants ? PPP, Enssib,
Villeurbanne : octobre 2008. <en ligne>
http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-2008
WOLF Dominique. LibQual+ en France : un outil pour l’évaluation de la
qualité des services en bibliothèque. BBF [en ligne]. 2008, t. 53, n°3, p. 39-
47. [consulté le 26 septembre 2008]. <en
ligne>shttp://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/pdf/bbf-2008-3/bbf-2008-03-0039-
005.pdf
EVANS Christophe. Petites et grandes enquêtes de publics en
bibliothèque : questions de méthode et de bon sens. Congrès de l’ABF [en
ligne]. Paris : ABF, juin 2007. [consulté le 29 septembre 2008]. :
http://www.abf.asso.fr/IMG/pdf/evans.pdf
5. Sur l'enquête Libqual :
ALARCON, Nicolas ; Assesment Librarian
http://assessmentlibrarian.wordpress.com
Son compte Delicious sur Libqual :
http://delicious.com/nico05/libqual
Wiki de Libqual-France
http://libqual-fr.pbworks.com/
7. On réfléchit parfois mieux en
période de crise
Enquêtes auprès du public des services culturels, une
tradition en France depuis Bourdieu
Baisse des budgets = formalisation de la politique
documentaire
Baisse des inscriptions – baisse de la fréquentation –
baisse des emprunts = analyse des usages et des publics
Idées alarmistes : “à quoi bon encore des bibliothèques
quand Internet est dans les chaumières et que le livre est
électronique”
9. Problème des indicateurs d’usage :
on se focalise toujours sur les
mêmes
En BM, les inscrits (alors que la
fréquentation non inscrite augmente dans
les grandes villes)
En BU, la fréquentation et les prêts (alors
que les consultations en ligne et le
téléchargement augmentent)
10. Connaître les publics = segmenter
(marketing de service public)
On favorise spontanément une certaine
catégorie de citoyens : les lecteurs inscrits
Nécessité de cibler en priorité les publics
qui se sentent les moins concernés par
les services existants
Cf. définition rapportée par Olivier
Tacheau (diapos suivantes)
11. Marketing des bibliothèques universitaires
Formation continue
Toulouse – 10, 11 et 12 mars 2009
Olivier Tacheau
Directeur du SCDU d'Angers
Libqual et Cie
...
Baiser de la mort ou condition de survie ?
12. Marketing des bibliothèques universitaires
Formation continue
Toulouse – 10, 11 et 12 mars 2009
Olivier Tacheau
Directeur du SCDU d'Angers
De quoi parle-t-on ?
• Ensemble des actions ayant pour objet d'analyser le marché
présent ou potentiel d'un bien ou d'un service et de mettre en
oeuvre les moyens pemettant de satisfaire la demande ou, le cas
échéant, de la stimuler ou de la susciter.
Le
Petit Robert
•Par élargissement, on parle depuis le début des années 70 de marketing-
management comme :
• Analyse, planification, mise en oeuvre et contrôle des
programmes conçus pour développer et maintenir un courant
d'échanges mutuellement satisfaisant avec les marchés visés dans
le but d'atteindre les objectifs d'une organisation.
Philip Kotler, cité par
JM Salaün
13. On le fait parce que ...
Les usages des NTIC par nos lecteurs évaluent
plus vite que nos représentations et notre
formation.
Parce qu'on se sent enfermé dans une
représentation de notre métier qui exclue un peu
les usagers (place du traitement documentaire
par rapport à l'accueil et à la médiation)
Pour faire venir à la bibliothèque des gens qui n'y
viennent pas en leur proposant des services qui
leur manquent
15. Une enquête, ce n'est pas
seulement de la communication
N. Alarcon : restituer, Agir, communiquer
Il faut sérier les problèmes : court, moyen,
long terme.
Une enquête de satisfaction nous engage à
agir dans le sens voulu par la majorité des
répondants.
16. 2. L'enquête en ligne globale par
rapport à d'autres formes
d'enquête
Les enquêtes à base de formulaires papier
Les entretiens semi-directifs
L'observation des usagers en bibliothèque
Les enquêtes en ligne partielles (sur un
service en particulier)
17. L'enquête sur papier
On ne touche que les
visiteurs
Nécessité d'avoir un
personnel impliqué
Une enquête en papier
demande trois phases : 1.
prendre le questionnaire, 2. le
remplir chez soi, 3. le
ramener
...ou le faire remplir sur place.
18. Enquêtes en ligne partielles : On cherche à mesurer la satisfaction des
usagers (liée à un échange, une interaction précise datable et localisable)
ex : questionnaire de satisfaction envoyé à la fin de chaque réponse sur
Ubib.fr (incrémentation automatique d'une base Sphinx)
19. L'observation des usagers en
bibliothèque
27 mai, 10h. Une étudiante dort sur la table. Elle
se relève. Elle a l’air fatigué. Son sac est posé
sur la table, elle n’a rien pour travailler. Elle
croise les bras. Sa voisine lui prête son
baladeur. Elle ferme les yeux.
10h02. Sa voisine est pensive, elle regarde par la
fenêtre. Elle veut à présent récupérer ses
écouteurs, mais l’autre veut les garder ; elle lui
change les chansons pour l’embêter, avant
d’abandonner.
10h09. Elle récupère la calculatrice que lui rend
la fille de l’autre table et la remercie. Elle la
range et pose la tête sur ses bras. L’autre
étudiante a sorti ses affaires et commence à
lire, les écouteurs toujours sur les oreilles.
Gaëlenn Gouret, “une offre de service adaptée
aux comportements des Etudiants »
20. Le focus group
Durée : 1 heure, 5-6 personnes
Bien cibler le sujet
Sélectionner en groupe 5 ou 6 questions
Conversation plus qu'entretien ou entretien semi-
structuré qui comporte des questions ouvertes
Propos enregistrés et part non verbale de l'entretien
notée par l'assistant
Le modérateur a pour rôle de faire émerger les
différents points de vue (reformulation, clarification,
synthèse)
But : faire émerger des idées nouvelles pour le
chercheur
21. Conjuguer les différentes
méthodes
Questionnaire classique : « lesquels de nos
services utilisez-vous le plus ? »
Observation : « quels sont les usages de la
bibliothèque que vous aimeriez développer ? »
« The use of ethnography techniques may place
libraries in a better position to deal with
disruptive technologies than traditional survey
methods which focus on current customers
needs. »
Eric Shnell (prof. Associé aux BU de l’Oio)
23. Le cas Libqual+
« Libqual oblige à mettre de côté la notion
de satisfaction. Libqual ne mesure pas la
qualité objective, ou la satisfaction des
usagers (liée à un échange, une
interaction précise datable et localisable)
mais la qualité perçue (perceived quality)
qui relève plus de l’expérience globale de
l’usager dans le service étudié »
(Nicolas Alarcon, assesment Librarian, 23 novembre 2009)
24. De quoi est fait le questionnaire
22 questions obligatoires
5 questions optionnelles
3 niveaux mesurés sur une échelle entre 0 et 9 :
-niveau minimum d’exigence
-niveau souhaité
-niveau perçu
Questions de synthèse 8 questions avec échelle
de Likert
Questions démographiques
Zone de commentaires en texte libre
25. = relation avec les personnels
= Politique documentaire et accès aux
collections
=espaces documentaires
26. Comment lire les diagrammes
Marge jaune : écart entre le
niveau souhaité et le niveau
observé = marge de progression
(Nv obs < Nv sou)
Marge bleue : écart entre le
niveau observé et le niveau
acceptable = marge de tolérance
(Nv acc < Nv obs)
Marge rouge : écart entre le
niveau acceptable et le niveau
observé (Nv obs < Nv acc) =
marge d’insuffisance
27. Libqual : nouveau standard des
enquêtes en BU ?
Possibilité de comparer les résultats de
plusieurs établissements afin de détecter
les bonnes pratiques
Bonne implantation de Libqual dans les
BU françaises mais résistance des
personnels sur l’aspect marketing du
questionnaire : on mène un projet Libqual
avec un minimum de collègues
Limites de Libqual : son côté relativement
fermé aux nouveaux usages et son
manque de précision
Notes de l'éditeur
Article d&apos;Olivier Tacheau : « Malgré les apparences, cet atavisme professionnel qui néglige l’écosystème de la bibliothèque et ses interactions internes pour ne s’intéresser qu’à la documentation – n’avons-nous pas proscrit le terme même de bibliothèque universitaire durant des années pour lui préférer celui de service commun de la documentation ? – continue aujourd’hui à sous-tendre les évolutions en cours, du développement des ressources numériques à la politique nouvelle des pôles universitaires de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). « Quelle mutualisation des ressources ? Quelle carte documentaire commune ? Quel plan de développement des collections et de conservation partagée ? ». Telles sont les questions que se pose aujourd’hui le bibliothécaire universitaire bien plus que : « Quelle bibliothèque pour quel(s) usager(s) ? »
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-06-0066-014