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Foire aux questions
1/ L’autorité du roi s’exerce-t-elle de droit divin ?
2/ La monarchie sera-t-elle absolue ?
3/ La monarchie sera-t-elle constitutionnelle ?
4/ La monarchie sera-t-elle parlementaire ?
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5/ Le droit de vote sera-t-il supprimé sous la monarchie ?
6/ La monarchie sera-t-elle démocratique ?
7/ Comment peut-on penser que la transmission héréditaire du pouvoir est meilleure que le choix
du chef de l’État ?
8/ Que signifie l’expression « monarchie communautaire » ?
9/ Y aura-t-il séparation des pouvoirs ?
10/ Qu’est-ce qui empêche la monarchie de dériver vers le totalitarisme ?
11/ Quel régime actuel est le plus proche de la monarchie que vous voulez ?
12/ Comment pourra-t-on restaurer la monarchie ?
13/ L’instauration de la monarchie implique-t-elle un retour intégral à l’avant 89 ?
14/ Quel sera le premier acte du Roi une fois la monarchie restaurée ?
1/ L’autorité du roi s’exerce-t-elle de droit divin ?
Le droit divin est une théorie élaborée aux XVIe et XVIIe siècles par des juristes du Tiers-
État, contre un clergé et une noblesse réticents, qui veut que le roi tienne directement
sa couronne de Dieu, par opposition aux théoriciens du Moyen-âge qui enseignaient qu’il
la tenait de Dieu, par le peuple. C’est une question théologique sur laquelle nous
proclamons notre incompétence. Pour défendre la monarchie, nous nous contentons de
nous référer aux services rendus et à rendre, et la monarchie que nous voulons est
légitimée par des droits historiques. Ce sont des considérations politiques dont seules
nous discutons.
2/ La monarchie sera-t-elle absolue ?
Étymologiquement, “absolue” veut dire « libre de tout lien », indépendante, et non
despotique ou arbitraire. La monarchie sera absolue dans le sens où elle ne pourra faire
sentir ses bienfaits que si l’État est véritablement indépendant (des forces de l’argent,
des États dans l’État, des puissances étrangères, des caprices de l’opinion). Mais elle n’en
sera pas moins limitée (par des contre-pouvoirs, des corps intermédiaires qui protègent
les personnes, des franchises et des privilèges accordés aux communautés).
3/ La monarchie sera-t-elle constitutionnelle ?
Historiquement, la monarchie a toujours été constitutionnelle. Un acte royal de 1723 parle
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de Lois Fondamentales comme de la « constitution de la monarchie ». Ces lois
fondamentales (règles de dévolution de la couronne, principes d’indisponibilité et
d’inaliénabilité du royaume...) font du roi le détenteur d’une charge de droit public hors de
portée de toute volonté humaine. Ajoutées aux coutumes, chartes et franchises,
structure interne du pays sur lequel le pouvoir n’a aucune prise, elles forment une
constitution autrement plus réelle que l’élucubration confuse qu’apprennent aujourd’hui les
étudiants en droit et qu’on réécrit périodiquement. La monarchie française tendra à la
restauration des lois qui, trouvant leur origine dans la coutume et l’Histoire, échappent à
la capricieuse volonté des hommes.
4/ La monarchie sera-t-elle parlementaire ?
« À d’autres cette demi-royauté bourgeoise ! » s’écriait Maurras. La monarchie n’a que
faire de ces assemblées « unes et indivisibles », fondées sur le jeu formel des partis, et
qui ne représentent aucun des intérêts du pays réel actif. Communautaire, la monarchie
française cherchera davantage une circulation véritable de l’information entre l’État libéré
des idéologies et les diverses cellules de la nation, en s’appuyant sur une multitude
d’assemblées parlementaires intermédiaires, économiques, sociales, culturelles et
politiques où interviendront tous les citoyens, dans leurs compétences. Elle sera plus et
mieux que parlementaire, elle sera représentative.
5/ Le droit de vote sera-t-il supprimé sous la monarchie ?
La démocratie fait croire qu’elle a inventé le droit de vote, c’est faux. On votait beaucoup
sous l’Ancien Régime et sans doute plus qu’aujourd’hui. On votait dans les villages, dans
les métiers, dans les assemblées de corps et les Parlements. On votait sur toutes les
questions concrètes alors qu’aujourd’hui on accepte sans discuter le diktat de
l’administration centralisatrice et tentaculaire. Ce qui était différent, ce n’était pas le
vote, c’était son objet. Et la monarchie restera fidèle à ce principe. Elle ne prétendra pas
proposer des votes sur des grandes questions ou des programmes en 110 points que
personne n’a lus. En revanche, ne craignant pas les libertés locales comme une menace
Vidéos d’AF
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pour son autorité, elle permettra une vie civique active par des votes dans nos
communes, dans nos régions, sur toutes les questions qui nous touchent directement.
6/ La monarchie sera-t-elle démocratique ?
On sait l’importance qu’a ce label “démocratique” dans le monde moderne, on sait que
dans l’idéologie officielle il est synonyme de liberté. Mais on sait aussi que c’est derrière lui
que se sont cachés Staline, l’Amérique d’Hiroshima et de Nagasaki, les « Républiques
démocratiques » qui, en extrême Orient, en Afrique ou en Europe de l’Est ont ruiné de
nombreux pays. On sait aussi que partout où il y a démocratie, il y a réduction du champs
de libertés concrètes. La monarchie n’étant pas un régime où l’on considère le peuple, en
tant que tel, désorganisé, comme le détenteur des bonnes réponses à toutes les
questions sur lesquelles on s’interroge, ne se targuera pas de ce label “démocratique”.
Cela n’empêchera pas que les citoyens se feront entendre et discuteront dans les
groupes dans lesquels ils vivent et travaillent ; et la monarchie ne gouvernera pas sans le
consentement populaire. Mais il s’agira d’un consentement populaire organisé et non d’un
consentement populaire atomisé.
7/ Comment peut-on penser que la transmission héréditaire du pouvoir est
meilleure que le choix du chef de l’État ?
Ce qui fait la force de la monarchie, ce n’est pas une quelconque « loi du sang » qui
assurerait les qualités génétiques du Prince dans le cadre de la transmission du pouvoir de
père en fils. Aucun Roi de France ni aucun théoricien de la monarchie n’a jamais prétendu
cela. Si la transmission héréditaire du pouvoir est bien plus sûre que le choix du chef de
l’État, c’est que le Prince, quelles que soient ses qualités, occupe une position qui sera
toujours meilleure que celle d’un candidat qui aura dû se faire élire pour arriver au pouvoir.
Préparé au pouvoir depuis sa naissance, le Prince est attentif aux besoins de la
communauté nationale et porte le destin de la nation comme sa vie même. Membre d’une
famille dont le nom et l’histoire se confondent avec ceux de la France, il assure une
médiation active du peuple avec ses propres racines historiques. Arrivé à la tête de la
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nation par la naissance, il est totalement indépendant et échappe à la volonté de
puissance. Libre de la compétition pour le pouvoir, il peut être arbitre, fédérateur et
refuser la démagogie.
8/ Que signifie l’expression « monarchie communautaire » ?
Nous définissons la monarchie comme étant communautaire pour montrer l’opposition qui
existe dans sa nature avec la démocratie où les individus sont désorganisés, « libres et
égaux », seuls face à l’État. En effet, la monarchie gouverne en prenant en compte face
à elle des groupes, que ce soit au niveau géographique (communes, régions),
professionnel (corps, conseils, chambres régionales), culturel, social ou religieux. La plus
belle définition est sans doute la riche expression de Maurras : « un syndicat de familles
qui vivent et non une somme d’individus qui votent ».
9/ Y aura-t-il séparation des pouvoirs ?
Les démocrates ont cru que la séparation des pouvoirs était le meilleur moyen d’éviter la
tyrannie. Seulement les trois formes de pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire) qui
cohabitent dans le corps politique sont illimités ; qu’elles se trouvent réunies dans la
même main (c’est très souvent le cas dans la Ve République) et le despotisme redevient
possible. Ce système est totalement inefficace. Ce qui est essentiel, c’est de limiter les
pouvoirs. C’est le principe même de fonctionnement de la monarchie française. Si les
pouvoirs du roi s’exercent avant tout dans le domaine de l’arbitrage puisqu’il est « source
de toute justice », « apaiseur » selon le beau mot de Saint Louis, « changé d’accorder
ses sujets les uns aux autres et tous ensemble avec lui », ces pouvoirs s’étendent aux
domaines législatif et exécutif pour tout ce qui concerne la justice, la politique extérieure,
les finances du pays, l’armée... etc. Mais il y est strictement cantonné. Les autres
champs d’activité (éducation, culture, vie économique, administration locale, religion...)
sont rendus aux communautés et aux cellules vivantes du Pays réel qui elles aussi les
gèrent sur le triple plan législatif, exécutif et judiciaire. Ainsi les pouvoirs sont limités et
chacun n’est souverain qu’en son ordre, sous l’arbitrage royal.
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10/ Qu’est-ce qui empêche la monarchie de dériver vers le totalitarisme ?
Si l’on entend par totalitarisme la possibilité pour l’État de s’introduire dans toutes les
sphères de la vie humaine et sociale, on aura compris, en lisant les onze réponses qui
précèdent, que les obstacles qui empêchent la monarchie de dériver vers le totalitarisme
sont nombreux. Ce n’est plus un régime où l’État est tout puissant face à des individus
isolés et sans défense. (« Je ne peux rien faire, je suis tout seul » entend-on tous les
jours au sujet des injustices et des méfaits de la démocratie). L’État royal, s’il est
restauré dans son autorité, dans sa continuité et son indépendance pour tout ce qui
concerne son domaine propre, est partout limité par des groupes sociaux, économiques et
culturels qui protègent les personnes contre d’éventuelles prétentions césaristes. De plus,
la permanence du souci politique incarnée par le Prince rend l’État responsable, humain ;
par lui la justice et l’exercice des libertés redeviennent possibles. Cette incarnation du
Politique, cette personnalisation du pouvoir forment sans doute la garantie la plus
efficace, garantie qu’ignore l’État démocratique sourd et anonyme.
11/ Quel régime actuel est le plus proche de la monarchie que vous voulez ?
Comparer la France contemporaine à des pays étrangers est tout à fait inopportun. Notre
réflexion porte sur notre pays, ses spécificités et ses problèmes en ce début de XXIe
siècle. Certains aimeraient que nous dressions des comparaisons avec l’Angleterre,
l’Espagne ou la Belgique par exemple. Ce serait inutile tant leurs réalités sont différentes
de la nôtre. Le seul rapprochement qu’il nous semble possible de faire c’est avec le régime
qui, en mille ans, fit la France et la plaça à la tête de la civilisation : la monarchie
traditionnelle française dont les structures ont disparu mais dont l’esprit demeure.
12/ Comment pourra-t-on restaurer la monarchie ?
« Il peut se trouver qu’une crise grave débouchant sur une paralysie des pouvoirs se
retourne à l’avantage de la France et provoque soudain un moment de sagesse et de
réflexion. Le Roi pourrait alors représenter une solution. » Henri, Comte de Paris. Notre
travail n’a d’autre but que de préparer le Pays réel par l’action d’une minorité énergique et
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de lui faire comprendre la nécessité du recours au Prince.
13/ L’instauration de la monarchie implique-t-elle un retour intégral à l’avant 89 ?
« S’accommoder de la Révolution-fait, se dépêtrer de la Révolution-idée. » Cette formule
de Maurras devrait éclairer ceux qui s’interrogent sur le devenir du drapeau tricolore, du
Panthéon, des avenues de la république et autres symboles républicains. Le but de la
restauration, c’est de retrouver des principes et non pas de faire revivre un XVIIIe siècle
oublié. Il n’y aura donc pas de “retour intégral” mais une redécouverte des principes
éternels et un roi héréditaire qui sera à même de faire un tri “désidéologisé” de l’héritage
révolutionnaire qu’on ne peut effacer.
14/ Quel sera le premier acte du Roi une fois la monarchie restaurée ?
Une nouvelle fois nous pourrions être tentés de partir dans une longue démonstration.
Pourtant seul le Prince lui-même choisira ce qu’il fera. Et une fois sur le trône, il n’aura
que faire des prévisions et des programmes qu’auront établis de zélés défenseurs. La
monarchie n’est pas un prêt-à-porter. C’est peut-être difficile pour nous de le dire,
pourtant il est possible que le premier acte du Roi de France soit de déchirer ces quatorze
réponses et de nous renvoyer à nos affaires. Alors, il pourra régner, comme Charles VII
après la guerre de Cent Ans, comme Henri IV après les guerres de religion, en Roi de
France.