La veille de red guy du 03.10.12 les directeurs artistiques
1.
2. Au menu cette semaine
• L’actu mise à nu :
– Retour sur le bio
– Travailler moins pour vivre mieux
– L’école de la pub
• Point de vue : les Directeurs Artistiques
• Innovations et tendances :
– Le rêve d’iCar
– Alors, on (se) bouge ?
– L’audace se distingue
4. Retour sur le bio
• Une étude sur l’alimentation bio parue
aux USA début septembre concluait sur
le fait que se nourrir bio n’avait pas
d’effet positif sur la santé.
• Ayant repris l’étude originale, un
ingénieur agronome français a noté que
celle-ci confirme que les aliments bio
sont plus riches en oméga 3,
contiennent plus de polyphénols (un
puissant antioxydant) et ne sont que 7%
à contenir des résidus de pesticides
(contre 38% des aliments « normaux »).
5. Travailler moins pour vivre mieux
• En 2009, une enquête de l’APEC a montré que
50% des professions intermédiaires ne voulaient
pas devenir cadres.
• Une études du Céreq (Centre d’Etudes et de
Recherche sur les Qualifications) de Grenoble
auprès de 30 entreprises donne quelques clés de
cette réticence.
• Au-delà de la méconnaissance des fonctions
cadres, souci de préserver la vie personnelle,
risque de se couper du cœur de métier et manque
d’aptitude ou d’appétence pour le management
sont les raisons les plus souvent évoquées.
• Mais aussi le sentiment "qu’ils se tirent dans les
pattes"…
6. L’école de la pub
• Aux Etats-Unis, une agence de pub
entièrement constituée de lycéens
vient de gagner son premier client.
• Lancée en mai dernier, baptisée IAM
(Innovation in Advertising and Media),
cette école de Brooklyn offre toutes
les prestation d’une agence.
• Le National Black Programming
Consortium lui a commandé une
campagne pour promouvoir une série
qui passe sur la chaîne publique PBS.
7. L’œil de Red Guy sur les aliments bio
• Le rapport des gens au bio est très paradoxal, encore
plus en France qu’ailleurs.
• Reconnaître la supériorité du bio pour la santé, c’est
avouer en filigrane que nos comportements sont loin
d’être exemplaires et que, par commodité, paresse,
ignorance, souci d’économie ou même plaisir, nous
consentons à mettre partiellement notre santé en
danger. Un syndrome bien connu chez les fumeurs…
• Les effets bénéfiques ou néfastes du bio doivent être
mesurés sur des échantillons massifs et des décennies.
La vague d’obésité observée chez les mangeurs de
produits low-cost est juste un signe avant-coureur.
• Cela dit, le fait que l’étude en question ait été financée à
hauteur de 5 M$ par un géant de l’agroalimentaire n’est
pas fait pour la crédibiliser !…
10. Les rois de la valeur ajoutée
• Dans la communication, il y a directeur artistique et Directeur
Artistique…
• On peut trouver les premiers dans n’importe quelle agence de
publicité. Ils font généralement partie d’un duo, en équipe avec un
concepteur-rédacteur, et s’occupent prioritairement de la forme et
des images – et en principe du sens qui va avec – quand leurs
coéquipiers sont plutôt chargés du fond et des mots.
• Les seconds sont indépendants, à la tête d’un studio ou atelier
plus ou moins fourni, ou attirés à prix d’or dans la mode et le luxe.
Leur territoire, c’est l’image à forte valeur ajoutée.
11. La fusion de l’art et de l’industrie
• La profession existe depuis fort longtemps, au moins au début du
siècle dernier, quand la modernité a suscité une fusion de l’art et
de l’industrie. Certains entrepreneurs et mécènes clairvoyants se
sont aperçus que l’esthétique appliquée à des produits industriels
ou à des lieux publics (mais aussi à leurs domiciles privés), avait
un fort pouvoir d’attraction et de différenciation.
• Ce qui caractérise la période moderne, c’est que ces talents
transversaux sont désormais mi au service de l’ensemble de la
chaîne marchande, du produit au point de vente, de l’usine à la
publicité (cf notre veille sur l’avant-garde)
12. Créer des représentations
• Mais si ces touche-à-tout ne sont pas rebutés par une activité
purement commerciale, ils ne laissent pas enfermer dans une
dépendance univoque à une seule marque ou un seul groupe. Karl
Lagerfeld en est le plus flagrant exemple.
• Mode, presse, pochettes de disques, photographie, publicité,
graphisme ou événementiel, entre autres, sont autant de domaines
où ils aiment exercer leurs talents. Ce qui les différencie des purs
créateurs de mode.
• Ils contribuent avant tout à créer des représentations qui vont
nourrir la prime de marque de leur employeur ou de leurs clients.
13. Tous égo, mais pas tous égaux…
• Nous avons voulu évoquer quelques symboles de cette profession
cosmopolite, si prisés par ceux qui les emploient mais encore peu
connus, à quelques exceptions près, du grand public :
Les précurseurs Les expatriés
Les stars Les anges déchus
Les designers Les francs-tireurs
14. Les précurseurs
• Dès les 60s, des esprits progressistes
décident de faire tomber les frontières
entre les disciplines artistiques et les
activités plus marchandes.
• Maïmé Arnodin fait entrer le prêt-à-
porter dans le Jardin des Modes puis,
avec Denise Fayolle, le design chez
Prisunic, avant de créer ensemble
l’agence de pub et de style Mafia.
• Il faut également citer Andrée Putman,
tout aussi pionnière sur ces sujets.
15. Les précurseurs (…)
• Dans des genres différents, d’autres
ont fait évoluer les habitudes.
• Dans les années 80, Peter Saville a
régné sur les pochettes de disque (Joy
Division, New Order, Depeche Mode)
tandis que le graphiste Neville Brody
révolutionnait le graphisme de presse
avec le magazine The Face. Sans
oublier Milton Glaser ou David Carson.
• Difficile de ne pas mentionner Oliviero
Toscani pour sa capacité à repousser
les limites du scandale comme source
d’impact.
16. Les expatriés
• Le prestige de la France aux USA, de
l’Amérique en Europe, de l’Angleterre
sur le continent, de l’Italie en France…
crée des mouvements réguliers, plus
ou moins durables.
• Fabien Baron est aux Etats-Unis
depuis des lustres, où il travaille aussi
bien pour Calvin Klein ou Miu Miu que
pour Vogue Paris ou Interview.
• L’Américain Ezra Petronio travaille à
Paris pour Prada ou YSL tandis que
Tom Ford a migré au fil des temps...
17. Les stars
• Le grand Karl est bien sûr en tête de
liste, mais que dire de ceux que les
grands du luxe s’arrachent à coup de
millions, tel Hedi Slimane, Marc Jacobs
ou Nicolas Ghesquière ?
• Stylistes d’origine, ils ne se limitent pas
à cette spécialité où ils touchent
pourtant aux magasins, à la pub, etc. Le
goût d’Hedi Slimane ou de Ghesquière
pour la photo et le rock est bien connu,
tout comme celui de Marc Jacobs pour
les objets.
18. Les anges déchus
• Ils ont régné, souvent en dictateurs,
sur la planète mode et artistique, mais
ils sont tombés en disgrâce, pour des
raisons diverses qui n’ont en général
rien à voir avec leur talent.
• Certains rebondissent, comme Tom
Ford au cinéma ou Stefano Pilati tout
récemment chez Ermenegildo Zegna.
• D’autres sont encore au purgatoire, tel
John Galliano, ou au paradis des
créateurs, tel Alexander McQueen.
19. Les designers
• Le duo parisien M/M illustre très bien
la versatilité des designers de talent :
pub et packaging parfum pour Byredo,
meubles pour l’hôtel Thoumieux, sites
web, DA pour Vogue Paris, pochettes
de disques, rien en les arrête.
• Jean-Charles de Castelbajac ou
Christian Lacroix ont débuté dans la
mode mais se tournent désormais plus
vers le design d’objets de la vie
courante.
20. Les francs tireurs
• Certains DA cultivent un amour de la
provocation qui les rend précieux pour
des marques en mal d’émotions fortes.
• Nicola Formichetti a mis ses talents au
service de Lady gaga, Dazed and
confused ou Thierry Mugler via un film
pour sa récente collection de bain qui
a fait couler beaucoup d’encre…
• Autant sans doute que Ricardo Tisci
qui a fait défiler pour Givenchy en
2010 son amie transsexuelle Lea T.
21. Des personnalités, sources de personnalité
• Ces différents exemples montrent l’importance des idées et du
savoir-faire graphique ou manufacturier de ces talents de toutes
nationalités pour lancer et relancer des marques, imaginer des
nouveaux produits, rhabiller les anciens, et surtout renouveler en
permanence l’univers de la mode et du luxe.
• Impliqués à des degrés divers dans la communication, ils savent
donner une personnalité à une marque, au détriment parfois de la
lisibilité ou de la compréhension. Mais heureusement, l’émotion
esthétique peut se substituer dans les meilleurs cas à la rationalité.
• Reste malgré tout une énigme : où sont les femmes ?
23. Le rêve d’iCar
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• Selon GQ, Steve Jobs caressait le projet fou d ‘une voiture Apple, construite
en collaboration avec un constructeur allemand. Un rêve disparu avec son
créateur, au grand dam des Applemaniacs.
24. Alors, on (se) bouge ?
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• La marque d’essence américaine Conoco tente de faire bouger les
habitants de Denver avec une voiture qui parle…
25. L’audace se distingue
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• Le constructeur français a gagné le 5ème trophée décerné par le pôle Marques
& Médias d’HEC Alumni (nouvelle appellation de l’Association HEC)
26. Index des liens
• Une agence de lycéens : http://adage.com/article/agency-news/agency-
run-high-school-students-wins-
client/237293/?utm_source=daily_email&utm_medium=newsletter&utm_ca
mpaign=adage
• Vidéo Thierry Mugler (version expurgée) :
http://www.youtube.com/watch?v=_DwIlU6aYz4&feature=related
• Le rêve brisé de l’iCar : http://www.gqmagazine.fr/culture-web/hi-tech-
story/articles/l-icar-le-dernier-projet-fou-de-steve-jobs/15436
• La voiture qui parle : http://creativity-online.com/work/conoco-the-talking-
car/29352