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LE BALAFON                                              Janvier 2012/ Numéro-5




MINI ÉDITO :

Nous avons tourné la page et déchiré nos <vieux> calendriers de 2011.

Du nouveau dans la jeune histoire du BALAFON. Nous avons désormais un
associé à notre bulletin mensuel : la communauté viatorienne de Ouagadougou
se joint à celle de Banfora, par des chroniques et photos, qui seront désormais
insérées dans nos éditions régulières. C’est un peu la résurrection <du défunt
BENDRE> qui faisait échos de notre fondation jadis.

Bienvenues à nos confrères de Ouagadougou qui se joignent à nous. Ainsi, vous
serez informés désormais de toutes les communautés des viateurs du Burkina
Faso. Le bulletin du BALAFON demeure le même. Cependant, une section
spéciale sera consacrée aux nouvelles de la communauté de Ouagadougou.

Au temps de Querbes, plusieurs communautés se sont jointes à nous.
Aujourd’hui, le BALAFON est heureux d’accueillir nos confrères de la
communauté viatorienne Louis-Querbes de Ouaga.

Que la fidélité des responsables des articles et photos des différentes
communautés soient au rendez-vous. Nous, nous le serons. Même en pages
blanches, s’il le faut!

                                                                  La rédaction



                                                                             1
LE SOUPER DU JOUR DE L’AN
2012…

Le cuisinier était en congé. Le
dîner fut préparé par l’économe de
la maison. Il était sans doute
fatigué. Il proposa une sortie en
ville pour le repas du soir. Un petit
bistrot/terrasse, le Calypso, qu’on
appelle ici <maquis> nous reçu
pour le souper. Le choix ne pouvait
être mieux choisi. En plus des
brochettes de poissons capitaine et
du poulet sauté, nous avons eu
droit à un magnifique spectacle de
musique,      danses    et    contes
traditionnels du pays. Nous avons pris notre repas aux sons mélodieux de la
Cora, Balafon et Jambé. Et que dire des danses endiablées des deux jeunes
hommes, accompagnés d’une jeune fille!

                          Voulant libérer notre table aux personnes qui
                          espéraient des places disponibles, c’est avec regret
                          que nous avons quittés les lieux. Les sons mélodieux
                          des instruments ont habités notre sommeil et les
                          rêves qui ont suivis. Trop tôt, hélas, le chant des
                          coqs, beaucoup moins mélodieux, annonçaient l’aube
                          naissante et nous ramenaient à la réalité du
                          lendemain de la fête. Surtout que la journée du 2
                          janvier serait bien chargée!



UN APRÈS-MIDI <AUX CASCADES>…

Afin de terminer le congé des fêtes
en beauté, les Viateurs de Banfora
ont fait une sortie communautaire
au site le plus touristique de la
région <Les Cascades>. Après le
repas/collation de 10H00 chez les
sœurs de Badema (communauté
diocésaine autochtone qui signifie :

                                                                             2
fraternité), nous faisions route vers les
Cascades, à 20 minutes de Banfora, pour
un pique-nique : baguette de pain, pâtés,
sardines et sucreries (boissons gazeuses).

La montée fut laborieuse. Mais une fois
au sommet, l’effort en vaut la peine. Le
bruit d’une succession de chutes annonce
la fin de l’ascension. Ici et là, des gens
pique-niquent, prennent la sieste. Les
plus braves sont allongées dans l’eau fraîche, saison d’hiver oblige… Il ne
faisait que +29 degrés.

Cette réserve d’eau précieuse vient, dit-on, d’une source sous-terraine à
quelques kilomètres en amont des chutes. Une canalisation métallique, d’un
mètre de diamètre, amène l’eau par gravitation jusqu’à la plantation de canne
à sucre de la société Sosuco, en contrebas. Cette plantation de canne sur
plusieurs kilomètres, fournie en sucre, blanc et blond, à tout le Burkina et en
fait l’exportation à l’extérieur du pays. Environ 500 000 tonnes/année!




      Plantation de canne à sucre, derrières les Dômes, en banlieue de Banfora.

                         Jocelyn, un vétéran du coin,
                         servait de guide. A quelques
                         occasions, il fallu traverser
                         à gué le cours d’eau. Jean-
                         Marc, voulant éviter une
                         glissade dans l’eau fraîche,
                         eut recours à notre confrère
                         cadet, Kingsley, comme
                         poteau de vieillesse. Aux
                         viateurs    présents,     car


                                                                                  3
certains étaient en vacances en famille, s’ajouta
le frère Jean, de la Ste-Famille, de passage à
l’Établissement Louis-Querbes pour donner des
cours de rattrapage durant le congé de Noël, et
de l’aspirant burundais, Jean Damascène.

Un bel après-midi de plein air, de marche et de
fraternité habita ce jour férié avant la reprise des classes. Le prochain congé
scolaire sera celui <de neige>. Ici, il porte le nom de relâche du printemps.
Espérons que l’eau sera plus chaude? Sans aucun doute!



NOTRE CACAOYER A PRODUIT DES CABOSSES ET QUE DIRE DE LA
BANANERAIE…

Lors de l’aménagement extérieur du bloc
administratif de l’Établissement Louis-Querbes, on
avait planté deux cacaoyers. Le 3 janvier dernier,
nous avons récolté la première cabosse de la saison
et plusieurs autres sont en maturation. Il est
amusant de voir les fleurs collées sur le troc de
l’arbuste avant de faire place aux fruits. Mais le
Burkina ne produit pas de cacao, ni café.

Cependant, notre voisin du sud, la Côte d’Ivoire,
est l’un des premiers pays au monde producteur de cacao et de café (950 mille
tonnes cette année). Une fois la cabosse rendue à maturité, les graines sont
extraites, séchées et grillées avant d’être broyées en poudre. Sans trop le
savoir, combien de chocolats vendus dans le monde entier ont été fabriqué
grâce au cacao en provenance de la Côte d’Ivoire. Ce que l’on sait cependant
                                c’est que la majorité de la production de cacao
                                est exportée en Europe, transformée et
                                emballée, avant de revenir sur les étagères de
                                nos épiceries et à gros prix. Le paysan aura
                                trimé très dur pour gagner quelques francs CFA
                                pour chaque kilo des cabosses.

                                Pour les besoins de la photo, monsieur Jules
                                Sanou, éducateur à l’Établissement Louis-
                                Querbes, vous propose une cabosse de cacao.

                                Deux élèves présentent à leur professeur le

                                                                             4
résultat de leur récolte de bananes. Les Viateurs de Banfora encouragent ces
jeunes par l’achat de leurs délicieux produits du jardin.



QUELQUES STATISTIQUES À L’ÉLOQ…

On vous parle régulièrement de l’ÉLOQ
(Établissement             Louis-Querbes).
Aujourd’hui, on vous présente quelques
statistiques de cet établissement. Est-il
nécessaire de vous rappeler que le campus
est formé de 4 écoles distinctes :
enseignement général, un lycée technique,
un centre de formation professionnel, et
les cours du soir.
             (Pavillon de l’administration)

Enseignement général, cours du jour :                      355 élèves

Enseignement technique, cours du jour :                    258 élèves

Centre de formation professionnelle, cours du jour) :      80 élèves

Enseignement général et technique, cours du soir :         567 élèves

GRAND TOTAL :                                            1 260 élèves



Au moment où l’Établissement Louis-Querbes prenait naissance en 2005-06, il y
avait environ 50 élèves inscrits. C’est dire qu’en l’espace de 7 ans, l’ÉLOQ a
pris son envol. Notre quartier Tatana, dans le secteur 15 de la ville de Banfora,
est en plein développement.

A notre arrivée à Banfora, nous étions seuls sur un immense champ, en
banlieue de la ville. A présent, l’eau, l’électricité, le téléphone et l’internet
sont accessibles. Il ne manque que les rues tracées, identifiées et bitumées. Ca
viendra! Chaque jour, on voit pousser de nouvelles maisons qui entourent, petit
à petit, le mur de l’enceinte de notre école et résidence. La ville s’étendra
éventuellement au-delàs du marigot, lorsqu’un pont sera construit pour les
véhicules. A son tour, la Ferme, qui y est déjà installée, ne sera plus la seule
occupante des lieux. Il semble bien que le zonage agricole, si sensible au
Québec, ne soit pas encore inscrit au programme gouvernemental burkinabé.

                                                                               5
L’OR BLANC BURKINABE…

Au premier coup d’œil, on dirait un banc de neige en fin de saison d’hiver. En
fait, c’est un banc de coton qui
attend son transport vers l’usine
d’égrainage.


             (Banc   de     coton
burkinabé)

En décembre, il n’est pas rare
de voir sur la route, entre Ouagadougou et Banfora, des monticules de coton,
cueillette de la dernière saison. Le Burkina Faso est le plus grand producteur
de coton de l’Afrique de l’ouest. Bon an mal an, le pays produit entre 500 et
800 tonnes de ces précieuses boulles de coton, il faut faire avec la saison des
pluies. Imaginez les montagnes blanches que ça représentent. Elles font parfois
plusieurs mètres de hauteur.

Banfora et Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, sont deux grands
                                         centres d’égrainage du coton. Une
                                         fois le coton égrainé, il est lavé,
                                         séché et mis en sac compressé, un
                                         peu sur le modèle des sacs de
                                         tourbe dans la région du Bic.
                                         Jadis, le coton était traité
                                         jusqu’en phase commercial au
                                         Burkina. A présent, il est filé, tissé
                                         et imprimé au Niger.

                                               (Champ de coton en banlieue de
                                            Banfora)

Nos élèves portent des uniformes de cotons burkinabé, mais usiné et imprimé
au pays voisin. Dommage! Combien de produits provenant de l’Afrique, de Côte
d’Ivoire et du Burkina et qui doivent être exportés à l’étranger pour nous
revenir en produit prêt à consommer et à porter. Heureusement, le soleil
ardent burkinabé n’arrive pas à faire fondre son or blanc, d’ici à ce qu’il soit
complètement transformé chez-lui. Par contre, contrairement au coton, le
produit de la canne à sucre est finalisé et commercialisé à Banfora. Même
qu’un hôtel de la ville porte le joli nom de : Hôtel Canne à sucre : Voyez!



                                                                              6
(Il est possible également de loger chez les CSV à Banfora: mais sans piscine)




CHRONIQUE DES VIATEURS DE OUAGADOUGOU
VŒUX DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GSSV AUX ÉLÈVES…

Au Groupe Scolaire Saint-Viateur, ce 4 janvier
dernier, le frère Séraphin Ouédraogo,
directeur général, présentait ses meilleurs
vœux à l’ensemble des élèves de l’école.

Dans son discourt, le directeur a d’abord
félicité les uns et les autres pour le travail
accomplit au cours de l’année écoulée.
Ensuite, il a attiré l’attention sur les défis que
doit relever le milieu scolaire face à la
situation de crise que connaît notre pays. Il a encouragé les efforts de tous et
un chacun et a invité les enseignants à l’ouverture, gage d’une franche
collaboration.

                                        Par la même occasion, le directeur a
                                        souligné les succès des premiers élèves de
                                        chaque      classe.   Question    de   les
                                        encourager à poursuivre leurs efforts et à
                                        inciter les autres à travailler davantage!
                                        Est-il utile de vous rappeler que le GSSV
                                        se classe parmi l’un des meilleurs
                                        collèges catholiques privés de la ville et
                                        du pays. Bravo aux Viateurs de Ouaga…!




                                                                                     7
Depuis septembre dernier, le frère
                                              Marius Sanou aide les professeurs
                                              d’E.P.S, dans l’animation sportive des
                                              plus jeunes. Il redynamise et donne
                                              aux plus jeunes le goût de l’éducation
                                              physique. Un élève s’étonne : < un
                                              religieux qui enseigne E.P.S.? … du
                                              jamais vu> Pas avec Marius !

(Un viateur sans tenue sur la gauche, qui)?

Et le parascolaire…




          Camp scout à Boassa                           C’est l’heure du ménage

Du 28 au 30 décembre 2011, cinquante jeunes scouts, âgés de 12 à 17 ans, ont
bénéficié d’un camp de formation à Boassa. Le groupe était piloté par des
chefs routiers, sous la supervision du chef et confrère, Marius Sanou.

La communauté Louis Querbes reçoit une visite brève de son archevêque…!

                                   Le Dimanche 25
                                   décembre,       le
                                   Père      évêque,
                                   Mgr.      Philippe
                                   Ouédraogo        a
                                   bien voulu gouté
                                   au         spécial
                                   « kir royal»    du
                                   frère     Mathieu
                                   Bar.


                                                                                  8
Mgr. Philippe avait été invité, ce 25 décembre, par la communauté San Egidio à
l’auditorium du groupe Scolaire St-Viateur pour un repas fraternel. Celui-ci à
profité de l’occasion pour visiter quelques viateurs à la résidence. La crèche
était toujours en place, ainsi que l’apéro. Et la Parole de Dieu s’accomplit :
« Le Maître de la maison viendra à l’improviste… » .

La visite fut brève. Car, comme il est dit de Jésus à Emmaüs, le Père évêque
«est disparu» devant les disciples Gervais, Mathieu et Marius, après avoir pris
son verre de Kir, à défaut de la fraction du pain…!

L’Ermitage de Boassa

                             Surtout ne penser pas que le frère Etienne dort!
                             C’est seulement une position adéquate pour
                             contrecarrer le froid de Boassa. Sinon, pourquoi
                             Papi Mathieu porte-t-il un pull, selon vous?

                             A droite, le père
                             Gervais, occupant de
                             l’ermitage de Boassa,
                             reçoit régulièrement
                             des personnes en
                               accompagnement.
(Un week-end sur à Boassa)

                                                       (Gervais et des visiteurs)




Avis de décès.

Le frère Hermann a perdu son grand frère ainé, le 18 janvier, en Côte d’Ivoire.
La communauté présente toutes ses condoléances à la famille éplorée. Que par
la miséricorde de Dieu, son âme repose en paix !


Union de prière :

Nous nous unissons au frère Séraphin dans la prière, pour la guérison de son
père. Le frère Victor nous convie à prier, par l’intercession de la Vierge Marie,
pour la santé de sa mère, souffrante depuis quelques temps.




                                                                                    9
ET POUR CONCLURE…

Ce premier BALAFON de l’année 2012 accuse un certain embonpoint.
L’association à notre bulletin mensuel des nouvelles et photos de nos confrères
Viateurs de Ouagadougou nécessitera désormais plus d’espace. Ce n’est pas un
regret, c’est un plus… !

Qui sait, peut-être que bientôt, s’ajoutera une chronique de l’Ermitage St-
Viateur de Boassa, sous la plume de son directeur, le frère Mathieu, ou de
l’occupant des lieux, le père Gervais ? L’invitation est lancée. Ainsi, le
BALAFON couvrira-t-il les trois communautés viatoriennes du Burkina : Louis-
Querbes de Ouagadougou, St-Viateur de Banfora et l’Ermitage St-Viateur de
Boassa.

Bonne réception et bonne lecture de ce premier BALAFON, version allongé, de
l’an du Seigneur 2012. Au plaisir de vous retrouver en février prochain !
Courage, les jours rallongent, le soleil prend de la force. Au Burkina, il ne reste
que quelques heures à notre dur hiver !




                                                                                10

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05 balafon janvier 2012

  • 1. LE BALAFON Janvier 2012/ Numéro-5 MINI ÉDITO : Nous avons tourné la page et déchiré nos <vieux> calendriers de 2011. Du nouveau dans la jeune histoire du BALAFON. Nous avons désormais un associé à notre bulletin mensuel : la communauté viatorienne de Ouagadougou se joint à celle de Banfora, par des chroniques et photos, qui seront désormais insérées dans nos éditions régulières. C’est un peu la résurrection <du défunt BENDRE> qui faisait échos de notre fondation jadis. Bienvenues à nos confrères de Ouagadougou qui se joignent à nous. Ainsi, vous serez informés désormais de toutes les communautés des viateurs du Burkina Faso. Le bulletin du BALAFON demeure le même. Cependant, une section spéciale sera consacrée aux nouvelles de la communauté de Ouagadougou. Au temps de Querbes, plusieurs communautés se sont jointes à nous. Aujourd’hui, le BALAFON est heureux d’accueillir nos confrères de la communauté viatorienne Louis-Querbes de Ouaga. Que la fidélité des responsables des articles et photos des différentes communautés soient au rendez-vous. Nous, nous le serons. Même en pages blanches, s’il le faut! La rédaction 1
  • 2. LE SOUPER DU JOUR DE L’AN 2012… Le cuisinier était en congé. Le dîner fut préparé par l’économe de la maison. Il était sans doute fatigué. Il proposa une sortie en ville pour le repas du soir. Un petit bistrot/terrasse, le Calypso, qu’on appelle ici <maquis> nous reçu pour le souper. Le choix ne pouvait être mieux choisi. En plus des brochettes de poissons capitaine et du poulet sauté, nous avons eu droit à un magnifique spectacle de musique, danses et contes traditionnels du pays. Nous avons pris notre repas aux sons mélodieux de la Cora, Balafon et Jambé. Et que dire des danses endiablées des deux jeunes hommes, accompagnés d’une jeune fille! Voulant libérer notre table aux personnes qui espéraient des places disponibles, c’est avec regret que nous avons quittés les lieux. Les sons mélodieux des instruments ont habités notre sommeil et les rêves qui ont suivis. Trop tôt, hélas, le chant des coqs, beaucoup moins mélodieux, annonçaient l’aube naissante et nous ramenaient à la réalité du lendemain de la fête. Surtout que la journée du 2 janvier serait bien chargée! UN APRÈS-MIDI <AUX CASCADES>… Afin de terminer le congé des fêtes en beauté, les Viateurs de Banfora ont fait une sortie communautaire au site le plus touristique de la région <Les Cascades>. Après le repas/collation de 10H00 chez les sœurs de Badema (communauté diocésaine autochtone qui signifie : 2
  • 3. fraternité), nous faisions route vers les Cascades, à 20 minutes de Banfora, pour un pique-nique : baguette de pain, pâtés, sardines et sucreries (boissons gazeuses). La montée fut laborieuse. Mais une fois au sommet, l’effort en vaut la peine. Le bruit d’une succession de chutes annonce la fin de l’ascension. Ici et là, des gens pique-niquent, prennent la sieste. Les plus braves sont allongées dans l’eau fraîche, saison d’hiver oblige… Il ne faisait que +29 degrés. Cette réserve d’eau précieuse vient, dit-on, d’une source sous-terraine à quelques kilomètres en amont des chutes. Une canalisation métallique, d’un mètre de diamètre, amène l’eau par gravitation jusqu’à la plantation de canne à sucre de la société Sosuco, en contrebas. Cette plantation de canne sur plusieurs kilomètres, fournie en sucre, blanc et blond, à tout le Burkina et en fait l’exportation à l’extérieur du pays. Environ 500 000 tonnes/année! Plantation de canne à sucre, derrières les Dômes, en banlieue de Banfora. Jocelyn, un vétéran du coin, servait de guide. A quelques occasions, il fallu traverser à gué le cours d’eau. Jean- Marc, voulant éviter une glissade dans l’eau fraîche, eut recours à notre confrère cadet, Kingsley, comme poteau de vieillesse. Aux viateurs présents, car 3
  • 4. certains étaient en vacances en famille, s’ajouta le frère Jean, de la Ste-Famille, de passage à l’Établissement Louis-Querbes pour donner des cours de rattrapage durant le congé de Noël, et de l’aspirant burundais, Jean Damascène. Un bel après-midi de plein air, de marche et de fraternité habita ce jour férié avant la reprise des classes. Le prochain congé scolaire sera celui <de neige>. Ici, il porte le nom de relâche du printemps. Espérons que l’eau sera plus chaude? Sans aucun doute! NOTRE CACAOYER A PRODUIT DES CABOSSES ET QUE DIRE DE LA BANANERAIE… Lors de l’aménagement extérieur du bloc administratif de l’Établissement Louis-Querbes, on avait planté deux cacaoyers. Le 3 janvier dernier, nous avons récolté la première cabosse de la saison et plusieurs autres sont en maturation. Il est amusant de voir les fleurs collées sur le troc de l’arbuste avant de faire place aux fruits. Mais le Burkina ne produit pas de cacao, ni café. Cependant, notre voisin du sud, la Côte d’Ivoire, est l’un des premiers pays au monde producteur de cacao et de café (950 mille tonnes cette année). Une fois la cabosse rendue à maturité, les graines sont extraites, séchées et grillées avant d’être broyées en poudre. Sans trop le savoir, combien de chocolats vendus dans le monde entier ont été fabriqué grâce au cacao en provenance de la Côte d’Ivoire. Ce que l’on sait cependant c’est que la majorité de la production de cacao est exportée en Europe, transformée et emballée, avant de revenir sur les étagères de nos épiceries et à gros prix. Le paysan aura trimé très dur pour gagner quelques francs CFA pour chaque kilo des cabosses. Pour les besoins de la photo, monsieur Jules Sanou, éducateur à l’Établissement Louis- Querbes, vous propose une cabosse de cacao. Deux élèves présentent à leur professeur le 4
  • 5. résultat de leur récolte de bananes. Les Viateurs de Banfora encouragent ces jeunes par l’achat de leurs délicieux produits du jardin. QUELQUES STATISTIQUES À L’ÉLOQ… On vous parle régulièrement de l’ÉLOQ (Établissement Louis-Querbes). Aujourd’hui, on vous présente quelques statistiques de cet établissement. Est-il nécessaire de vous rappeler que le campus est formé de 4 écoles distinctes : enseignement général, un lycée technique, un centre de formation professionnel, et les cours du soir. (Pavillon de l’administration) Enseignement général, cours du jour : 355 élèves Enseignement technique, cours du jour : 258 élèves Centre de formation professionnelle, cours du jour) : 80 élèves Enseignement général et technique, cours du soir : 567 élèves GRAND TOTAL : 1 260 élèves Au moment où l’Établissement Louis-Querbes prenait naissance en 2005-06, il y avait environ 50 élèves inscrits. C’est dire qu’en l’espace de 7 ans, l’ÉLOQ a pris son envol. Notre quartier Tatana, dans le secteur 15 de la ville de Banfora, est en plein développement. A notre arrivée à Banfora, nous étions seuls sur un immense champ, en banlieue de la ville. A présent, l’eau, l’électricité, le téléphone et l’internet sont accessibles. Il ne manque que les rues tracées, identifiées et bitumées. Ca viendra! Chaque jour, on voit pousser de nouvelles maisons qui entourent, petit à petit, le mur de l’enceinte de notre école et résidence. La ville s’étendra éventuellement au-delàs du marigot, lorsqu’un pont sera construit pour les véhicules. A son tour, la Ferme, qui y est déjà installée, ne sera plus la seule occupante des lieux. Il semble bien que le zonage agricole, si sensible au Québec, ne soit pas encore inscrit au programme gouvernemental burkinabé. 5
  • 6. L’OR BLANC BURKINABE… Au premier coup d’œil, on dirait un banc de neige en fin de saison d’hiver. En fait, c’est un banc de coton qui attend son transport vers l’usine d’égrainage. (Banc de coton burkinabé) En décembre, il n’est pas rare de voir sur la route, entre Ouagadougou et Banfora, des monticules de coton, cueillette de la dernière saison. Le Burkina Faso est le plus grand producteur de coton de l’Afrique de l’ouest. Bon an mal an, le pays produit entre 500 et 800 tonnes de ces précieuses boulles de coton, il faut faire avec la saison des pluies. Imaginez les montagnes blanches que ça représentent. Elles font parfois plusieurs mètres de hauteur. Banfora et Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, sont deux grands centres d’égrainage du coton. Une fois le coton égrainé, il est lavé, séché et mis en sac compressé, un peu sur le modèle des sacs de tourbe dans la région du Bic. Jadis, le coton était traité jusqu’en phase commercial au Burkina. A présent, il est filé, tissé et imprimé au Niger. (Champ de coton en banlieue de Banfora) Nos élèves portent des uniformes de cotons burkinabé, mais usiné et imprimé au pays voisin. Dommage! Combien de produits provenant de l’Afrique, de Côte d’Ivoire et du Burkina et qui doivent être exportés à l’étranger pour nous revenir en produit prêt à consommer et à porter. Heureusement, le soleil ardent burkinabé n’arrive pas à faire fondre son or blanc, d’ici à ce qu’il soit complètement transformé chez-lui. Par contre, contrairement au coton, le produit de la canne à sucre est finalisé et commercialisé à Banfora. Même qu’un hôtel de la ville porte le joli nom de : Hôtel Canne à sucre : Voyez! 6
  • 7. (Il est possible également de loger chez les CSV à Banfora: mais sans piscine) CHRONIQUE DES VIATEURS DE OUAGADOUGOU VŒUX DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GSSV AUX ÉLÈVES… Au Groupe Scolaire Saint-Viateur, ce 4 janvier dernier, le frère Séraphin Ouédraogo, directeur général, présentait ses meilleurs vœux à l’ensemble des élèves de l’école. Dans son discourt, le directeur a d’abord félicité les uns et les autres pour le travail accomplit au cours de l’année écoulée. Ensuite, il a attiré l’attention sur les défis que doit relever le milieu scolaire face à la situation de crise que connaît notre pays. Il a encouragé les efforts de tous et un chacun et a invité les enseignants à l’ouverture, gage d’une franche collaboration. Par la même occasion, le directeur a souligné les succès des premiers élèves de chaque classe. Question de les encourager à poursuivre leurs efforts et à inciter les autres à travailler davantage! Est-il utile de vous rappeler que le GSSV se classe parmi l’un des meilleurs collèges catholiques privés de la ville et du pays. Bravo aux Viateurs de Ouaga…! 7
  • 8. Depuis septembre dernier, le frère Marius Sanou aide les professeurs d’E.P.S, dans l’animation sportive des plus jeunes. Il redynamise et donne aux plus jeunes le goût de l’éducation physique. Un élève s’étonne : < un religieux qui enseigne E.P.S.? … du jamais vu> Pas avec Marius ! (Un viateur sans tenue sur la gauche, qui)? Et le parascolaire… Camp scout à Boassa C’est l’heure du ménage Du 28 au 30 décembre 2011, cinquante jeunes scouts, âgés de 12 à 17 ans, ont bénéficié d’un camp de formation à Boassa. Le groupe était piloté par des chefs routiers, sous la supervision du chef et confrère, Marius Sanou. La communauté Louis Querbes reçoit une visite brève de son archevêque…! Le Dimanche 25 décembre, le Père évêque, Mgr. Philippe Ouédraogo a bien voulu gouté au spécial « kir royal» du frère Mathieu Bar. 8
  • 9. Mgr. Philippe avait été invité, ce 25 décembre, par la communauté San Egidio à l’auditorium du groupe Scolaire St-Viateur pour un repas fraternel. Celui-ci à profité de l’occasion pour visiter quelques viateurs à la résidence. La crèche était toujours en place, ainsi que l’apéro. Et la Parole de Dieu s’accomplit : « Le Maître de la maison viendra à l’improviste… » . La visite fut brève. Car, comme il est dit de Jésus à Emmaüs, le Père évêque «est disparu» devant les disciples Gervais, Mathieu et Marius, après avoir pris son verre de Kir, à défaut de la fraction du pain…! L’Ermitage de Boassa Surtout ne penser pas que le frère Etienne dort! C’est seulement une position adéquate pour contrecarrer le froid de Boassa. Sinon, pourquoi Papi Mathieu porte-t-il un pull, selon vous? A droite, le père Gervais, occupant de l’ermitage de Boassa, reçoit régulièrement des personnes en accompagnement. (Un week-end sur à Boassa) (Gervais et des visiteurs) Avis de décès. Le frère Hermann a perdu son grand frère ainé, le 18 janvier, en Côte d’Ivoire. La communauté présente toutes ses condoléances à la famille éplorée. Que par la miséricorde de Dieu, son âme repose en paix ! Union de prière : Nous nous unissons au frère Séraphin dans la prière, pour la guérison de son père. Le frère Victor nous convie à prier, par l’intercession de la Vierge Marie, pour la santé de sa mère, souffrante depuis quelques temps. 9
  • 10. ET POUR CONCLURE… Ce premier BALAFON de l’année 2012 accuse un certain embonpoint. L’association à notre bulletin mensuel des nouvelles et photos de nos confrères Viateurs de Ouagadougou nécessitera désormais plus d’espace. Ce n’est pas un regret, c’est un plus… ! Qui sait, peut-être que bientôt, s’ajoutera une chronique de l’Ermitage St- Viateur de Boassa, sous la plume de son directeur, le frère Mathieu, ou de l’occupant des lieux, le père Gervais ? L’invitation est lancée. Ainsi, le BALAFON couvrira-t-il les trois communautés viatoriennes du Burkina : Louis- Querbes de Ouagadougou, St-Viateur de Banfora et l’Ermitage St-Viateur de Boassa. Bonne réception et bonne lecture de ce premier BALAFON, version allongé, de l’an du Seigneur 2012. Au plaisir de vous retrouver en février prochain ! Courage, les jours rallongent, le soleil prend de la force. Au Burkina, il ne reste que quelques heures à notre dur hiver ! 10