Présentazion m.a.nocco, Association Italia Nostra Roma, Italie
1. COURS DE FORMATION CONTINUE
COMENIUS/GRUNDTVIG
Le Grand Tour en Europe: Art, Paysage, Jardins,
Créativité, Innovation.
PARIS 17 – 23 Mars 2013
Présentation:
Maria Antonia Nocco
2. Je suis une historienne de l'art et une critique d’art, experte de services didactiques des musées et de l'environnement
et je suis né dans le Salento (Puglia) à Lecce, mais depuis de nombreuses années que je vis à Rome, capitale de l'Italie
et capitale de la région du Latium. J'ai obtenu une laurea (DEUG+2) en Lettres et Philosophie, mention spécialisation en
Histoire de l‘Art, à l'Université de Rome 3, où je suis devenue titulaire d'un « Master en Médiation Culturelle dans les
Musées » aussi. Je possède également des certificats attestant la fréquence de plusieurs Cours Professionnels,
notamment: « Cours National d'Éducation au Patrimoine Culturel et au Paysage » (Italia Nostra -MIUR), « Cours pour
les Organisateurs d’Expositions » et « Cours de Perfectionnement des Éducateurs, des Responsables et des Opérateurs
de Musées Locaux de la Province de Rome » (Université de Rome 3). J’ai un certificat d’aptitude à l’enseignement de
l'Histoire de l’Art (III fascia, MIUR) dans les écoles secondaires (premier et deuxième cycle) et je suis inscrite au
Registre des enseignants des « Écoles des Arts et Métiers de la ville de Rome » pour les disciplines suivantes : Histoire
de l'Art Moderne, Histoire des Techniques Artistiques, Muséologie et Histoire du Collectionnisme, Histoire de l'Art
Contemporain, Histoire sociale de l’Art, Histoire de la Critique d'Art, Histoire du Costume et du Design).
Pendant dix ans, j'ai été professeure
assistante et titulaire de contrats de
recherche en Histoire de la Critique d'Art,
et Histoire de l'Art Moderne (Université
de Rome 3). Ainsi j'ai pu développer mes
compétences dans la formation en tenant
des séminaires, ainsi que par la
conception et la réalisation de visites dans
les musées, les églises, les expositions
d'art permanentes et itinérantes, et des
sites de prestige historique, artistique et
architectural.
Le Latium et Rome (marqués en rouge sur
la gauche) dans le plan du cartographe
flamand Gerardus Mercator (Gerhard
Kremer).
Par Gerardus Mercator, "Latium nunc Campagna di Roma" de "Italiae, Sclavoniae et Graeciae
tabulae geographicae", Duisburg 1589.
3. À mon activité en qualité d'éducatrice et à celle de recherche – par exemple, la découverte d'œuvres d'art et de
documents inédits relatifs à l'histoire de l'Italie Centrale des XVII e et XVIIIe siècles, y compris des attributions à Gian
Lorenzo Bernini dans la Basilique Vaticane – est associé aussi mon engagement sur les questions environnementales
et sur la Protection, la Promotion et l'Éducation artistiques, démo-ethno-anthropologiques et du Paysage, qui m'a
amené à travailler pendant plusieurs années avec des institutions et des organisations telles que l'ICOM (International
Council of Museum) dans le secteur « Éducation et Médiation dans les musées », et ‘Italia Nostra’ (Association
Nationale pour la protection du Patrimoine Historique, Artistique et Naturel). J'ai aussi un projet en cours sur « La
Civiltà Salentina: connaissance, conscience et diffusion ». Les étudiants qui suivaient les cours universitaires
appartenaient à de différents groupes d'âge: 18 à 30 ans, mais aussi de nombreux adultes – y compris les travailleurs,
les professionnels et les retraités – de 30 à 60 ans et même plus âgés, tous unis par leur passion pour l'art et un grand
désir d'apprendre, comme d'ailleurs ceux qui suivent actuellement mes visites et mes séminaires que j'organise
habituellement et qui sont liés à l’Éducation à l'art, l‘Observation, la Compréhension et l‘Appréciation de l'œuvre
d'art, le rôle social de l'objet d'art et de l'architecture, la peinture des paysages et le paysage réel et bien d'autres
sujets.
ROME, avec son aire métropolitaine couvre 1.285
km², compte environ 2.650.000 habitants (estimation
pour les résidents seulement) et est traversée par les
fleuves Tevere, Aniene et Almone. Selon la légende
elle fut fondée le 21 avril 753 après Christ par
Romulus, le frère jumeau de Remus, et se situe sur
sept collines, dont l'identité est encore l'objet de
débats parmi les érudits. Celles qui ont mentionnés
les historiens Cicéron et Plutarque sont: Quirinalis,
Viminalis, Capitolin, Esquilinus, Palatinus, Caelius et
Aventin, toutes situées à la droite du Tevere.
L’emplacement de Rome au centre de la
Méditerranée et ses inestimables richesses
historiques et artistiques en ont fait, dans le passé,
un centre politique, économique, culturel et spirituel
- en particulier pour la présence du VATICAN et du
gouvernement papal - non seulement pour l'Europe
mais pour le monde entier.
Vue de la ville de Rome.
5. Ce même désir de connaissance m'a encouragée à participer à la sélection pour le « Cours de formation » à Paris avec
ces convictions :
*Améliorer mes compétences, à travers la recherche proposée dans le cours, Le Grand Tour en Europe: art,
paysage, jardins, créativité, innovation; un sujet de grand intérêt pour moi qui, en partie, ai rencontré dans mon
activité de collaboration avec Italia Nostra, à la fois par des recherches, par la participation au « Projet d'Éducation au
Patrimoine Culturel et du Paysage », et notamment par une communication sur Arts et sources du paysage de la
campagne et de l'Agro romano à partir du XVe jusqu’au XIXe siècle, qui propose un aperçu des peintres, des écrivains
et des voyageurs européens de l'ère moderne, qui ont visité Rome et illustré dans leur œuvres l’Agro romano et la
campagne du Latium.
En fait, ces territoires ont été souvent les destinations préférées des visiteurs du Grand Tour qui ont illustré les
étendues infinies de plaines, collines verdoyantes et même les grandes zones abandonnées par l'homme, marquées
par les vestiges classiques – entre les ruines des colonnes, les pierres tombales, les chapiteaux et les architraves qui
émergent du sol et les décombres des aqueducs romains majestueux, qui en marquent fortement le paysage –
comme le montre aussi une peinture évocatrice de Thomas Cole qui a pour sujet la campagne romaine.
Thomas Cole, La Campagne Romaine, huile sur toile, 1843, L'Athénée, Wadsworth
Athaneum.
6. Des vues pittoresques et charmantes, source d’inspiration pour Stendhal, qui pendant son séjour à Rome en 1827, va
révéler:
James Trécourt, Portrait de Stendhal, c. 1845, huile sur toile, Collection privée
«Rome, 3 août, 1827. – C’est pour la sixtième fois que
j’entre dans la ville éternelle, et pourtant mon coeur est
profondément agité. C’est un usage immémorial parmi les
gens affectés d’être ému en arrivant à Rome, et j’ai presque
honte de ce que je viens d’écrire».
(Promenades dans Rome, par M. de Stendhal (Henri Beyle),
Tome I, Paris, Delaunay Libraire 1829, p. 10).
7. *Comparer nos systèmes éducatifs – des établissements d'enseignement secondaire
aux cours de formation pour les adultes, des cours universitaires aux services
pédagogiques des Musées – avec les méthodes d'enseignement adoptées par
d'autres pays en dehors de la Communauté européenne. En outre, compte tenu de
mon adhésion à l'ICOM, les stages que nous effectuerons dans les musées les plus
importants de Paris - Musée Delacroix, Maison Victor Hugo, Musée de la Ville de Paris,
Musée Carnavalet, le Musée de l'Histoire de Paris, Musé Départemental Maurice
Denis «Le Prieuré», Musée d'Orsay, Musée de l'Orangerie, Musée du Louvre et le
Musée du Quai Branly - seront certainement cruciaux pour le développement de mes
compétences professionnelles.
*Comprendre les différentes identités culturelles internationales par la langue, la
culture, l'art et le patrimoine du paysage appartenant aux expériences des autres
étudiants et collègues européens. Comme l’on a dit déjà, l'activité avec les
Associations environnementalistes m'invite à attirer l'attention sur la protection et la
valorisation du patrimoine artistique et des paysages et leur diffusion dans le domaine
de l'éducation, mais pas seulement au niveau national (pour les instituts secondaires
de deuxième cycle, j'ai conçu des projets POF sur « Art et Paysage »), mais aussi en
Europe, en me servant des dispositions de la Convention Européenne du Paysage et en
suivant les questions de politique environnementaliste et les « bonnes pratiques » de
l’association internationale Europa Nostra.
8. ROME est considérée par beaucoup l'une des villes les plus belles du monde; son
patrimoine artistique – y compris les monuments, les musées, les archives, les
bibliothèques, les immeubles, les biens architecturaux et archéologiques – est sans fin.
Vous pouvez compter 148 musées et environ 400 églises et basiliques où sont
conservées des œuvres d'art: peintures, fresques, sculptures, architectures et objets
d'une valeur inestimable, d'artistes tels que Michelangelo, Raffaello, Bernini,
Caravaggio, Rubens, Poussin, Canova et beaucoup d’autres.
Même pour ceux qui sont nés dans cette ville ou y ont vécu longtemps et, par
conséquent, sont en contact quotidiennement avec le patrimoine artistique - du Colisée
et du Forum Romain avec l'Arc de Constantin et la Colonne de Trajan, les places Navona,
Spagna et del Popolo, les fontaines des rivières, Trevi et Tritone, de la Basilique Saint-
Pierre, un véritable trésor d'art et d'histoire au Panthéon, les palais de la noblesse et de
galeries d'art telles que la Colonna, Spada, Borghese, Doria Pamphili et la National
Gallery of Modern Art (GNAM) pour les villas que La Farnesina, Médeci et Torlonia, les
espaces verts aux œuvres plus contemporaines comme l'Autel de la Patrie, de la
conception complexe urbain et architectural de l'EUR et musées, le MACRO et le MAXXI
- il est impossible de rester détachés et impassibles face à la Magnificence de Rome
répandue de façon capillaire et sans égal ; donc en fait a été illustré en 1758, certaines
de ces œuvres et de ces monuments, dans le Guide de Giuseppe Vasi (Delle
magnificenze di Roma Antica e Moderna... nella stamperia del Chracas presso S. Marco
al corso, in Roma, MDCCXLVII). Le Colisée, le symbole de Rome et de l'Italie, a
particulièrement fasciné Stendhal, qui le décrit de cette façon :
9. Commencé par Vespasien en 72 après J.-C. a été inauguré
par Titus en 80 après J.-C. et a subi d'autres transformations
au cours du règne de Domitien. Avec d'autres monuments
de Rome - comme la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs,
le Centre Historique de la ville et de la Cité du Vatican
territoire extraterritorial de la ville - le Colisée depuis 1980,
est inclus dans le site du Patrimoine Mondial et dans la liste
des Sept Nouvelles Merveilles du Monde, telle qu’elle a été
rédigée par New Open World Corporation (NOWC).
L'Amphithéâtre Flavien ou Colisée (vue aérienne).
« Le monde n’a rien vu d’aussi magnifique que ce monument: sa
hauteur totale est de cent cinquante-sept pieds, et sa
circonférence exteriéure de mille six cent quarante-un. […] Que
de matinées heureuses j’ai passées au Colysée, perdu qualque
coin de ces ruines immenses! Des étages supérieurs on voit en
bas, dans l’arène, les galériens du pape travaillee en chantant.
Le bruit de leurs chaînes se mêle au chant des oiseaux,
tranquilles habitans du Colysée. » (Promenades dans Rome …,
cit., pp. 25, 36).
10. L’Arc, construit en 203
après J.-C. pour célébrer
l'empereur Septime
Sévère et sa victoire sur
les Parthes, est revêtu de
marbre, avec trois arcs
avec des colonnes de
l'ordre composito.
Derrière l‘Arc il y a une
base circulaire sur
laquelle dès les temps
anciens on pensait que
l’épicentre symbolique de
Rome était situé, dit
Umbilicus Urbis. Ici on
trouvait aussi le « jalon
d’or » ou Miliarum
aureum, une colonne de
marbre recouverte de
bronze et considérée
comme le point de départ
des rues principales. Dans
l'Empire romain toutes
les distances ont été
calculées à partir de cet
endroit.
Le Forum romain avec l'arc de Septime Sévère, 203 AD et le Temple de la Concorde, (vue de nuit).
11. En fait Rome, comme l'a soutenu en 1796 Quatremère de Quincy – anticipant avec une compréhension profonde
des discussions modernes sur les questions liées à la Protection du Patrimoine Historique et Artistique et du
Paysage – peut être considéré sans aucun doute un ‘Musée en plain-air’:
«Le véritable museum de Rome, celui dont je parle, se
compose, il est vrai, de statues, de colonnes triomphales,
de thermes, de cirques, d’ampithéatres, d’arcs de
triomphe, de tombeaux, de stucs, de fresques, de bas-
reliefs, d’inscriptions, de fragmens d’ornemens, de
matériaux de contruction, de meubles, d’ustensiles, etc.,
etc., mais il ne se compose pas moins des lieux, des sites,
des montagnes, des carrières, des routes antiques, des
positions respectives des villes ruinées, des rapports
géographiques, des relations de tous les objets entre eux,
des souvenirs, des traditions locales, des usages encore
existans, des parallèles et des rapprochemens qui ne
peuvent se faire que dans le pays même».
(Lettres sur le préjudice qu’occasioneroient Aux Arts et à la
Science, le déplacement des monumens de l’art de l’Italie,
le démembrement de ses Ecoles, et la spoliation de ses
Collections, Galeries, Musée… par A. Quatremère, a Paris,
Desenne-Quatremère, An IV, 1796, pp. 21-22).
Cependant, nous devons considérer que la circulation intense et chaotique, dont la ville et ses monuments
sont assiégés depuis des décennies, ainsi que les phénomènes de pollution atmosphérique et sonore, ne
permettent pas de profiter pleinement des attraits fascinants de la caput mundi.
12. Parmi les nombreux voyageurs célèbres qui ont visité Rome il y avait aussi le poète anglais John Keats (Londres 1795 -
Rome 1821) qui a vécu à Rome et mort de la tuberculose précocement, le 24 Février 1821. Bien que dans la vie il n’eût
pas cette gloire qui lui parvint après sa mort, il peut être considéré comme l'un des plus grands poètes du romantisme
anglais. Preuves de son séjour à Rome sont un monument situé sur le côté latéral du Musée Keats-Shelley (le bâtiment
où il a passé ses derniers jours) et le tombeau placé dans le Cimetière non catholique de Rome.
William Hilton, Joseph Severn, Portrait de John Keats, Plaque commémorative du poète John Keats, Épitaphe pour le poète John Keats.
1822 env., huile sur toile, Londres, National Portrait Rome, Keats-Shelley Musée Rome, Cimetière Protestant,
Gallery.
Ainsi il est célébré dans les versets de la pierre recouvrant sa tombe dans ce Cimetière – également appelé « des
d'artistes et de poètes », pour la plupart des ressortissants étrangers – à quelques pas de la Pyramide de Cestius et la
Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs:
« This grave contains all that was mortal, of a young English poet,
who on his death bed, in the bitterness of his heart, at the malicious
power of his enemies, desired these words to be engraven on his
tombstone: Here lies one whose name was writ in water ».
13. Ces dernières années, mon travail m'a mise en contact avec tant d'œuvres
d'art à Rome, dont des peintures, des sculptures, des architectures, des
monuments classiques et des objets, dont certains sont très familiers et
célébrés, tandis que d'autres sont moins connus au public, mais non moins
importants pour connaître la richesse historique et artistique de la ville
éternelle. C'est pourquoi il peut être utile de proposer un « récit par
images » de Rome et de son histoire, avec quelques-unes des œuvres qui
ont marqué le plus la ville dans l'imaginaire collectif. De l'Antiquité classique
au Moyen Age, de la Renaissance au Catholicisme dominant, du Classicisme
au Naturalisme et au Baroque, de l'idéologie du Fascisme aux expressions
du Structuralisme moderne et contemporain. Traverser Rome, en marchant
dans ses rues anciennes, parmi les ruines de la civilisation classique devient
un voyage unique à travers les siècles, une expérience visuelle, de l'intellect
et de l'âme que peu d'autres endroits dans le monde peuvent offrir.
14. Thermes de Caracalla (ou Antonine), 212-217 après J. C.
Leocares (restauré par Giovanni Angelo Montorsoli), Apollo del Belvedere,
ca. 350 avant J.C., le marbre, la Cité du Vatican,
Musées du Vatican.
16. Raffaello Sanzio, Le Triomphe de Galatée, Loggia de Galatée, 1511-1512,
fresque, Villa Farnesina.
17. Michelangelo Merisi da Caravaggio, La Déposition du Christ de la Croix, Gian Lorenzo Bernini et ses collaborateurs, Baldacchino de Saint-Pierre,
1602-1604, huile sur toile, Cité du Vatican, Musées du Vatican. 1624-1633, bronze, bronze doré, bois, marbre, la Cité du Vatican,
Basilique de Saint-Pierre.
18. Antonio Canova, Paolina Borghese Bonaparte come Venere vincitrice,
Alessandro Specchi, Francesco De Sanctis,
1804-1808, marbre, Galleria Borghese
Échelle de Trinità dei Monti, Place d'Espagne, 1721-1735
19. Giuseppe Sacconi (et G. Koch, M. Manfredi et P. Piacentini), Autel de la Patrie (Il Vittoriano), 1878-1935, marbre botticino.
Zaha Hadid, MAXXI (Musée national des arts du XXIe siècle), 2010.