COMMENT FAIRE ÉVOLUER LES COMPORTEMENTS DE SES PROCHES VERS DES PRATIQUES
MOINS CARBONÉES ?
Sources:
https://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf
https://www.yumpu.com/fr/document/view/64970015/shift1team-rapport-final
Motivation à l'activité physique chez l'adulte atteint de schizophrénie
Rapport du groupe de projet Shift1Team
1. COMMENT FAIRE ÉVOLUER LES COMPORTEMENTS DE SES PROCHES VERS DES PRATIQUES
MOINS CARBONÉES ?
Rapport du groupe de projet Shift1Team
Psychologues, formateurs, chercheurs en sciences cognitives, Pr de sociologie,
Synergologue, chercheurs en psychologie sociale, éthologie
Paquito BERNARD
2. COMMENT FAIRE ÉVOLUER LES COMPORTEMENTS DE SES PROCHES VERS DES PRATIQUES
MOINS CARBONÉES ?
2 phases
Lectures, consultations d’universitaires
Scénarisation et expérimentation de cas concrets
Guide pour intervenir “auprès de personnes
connues et proches,
mais aussi déjà au moins partiellement convaincus”
3. Comportements individuels NON NEGLIGEABLES (si on se concentre sur les comportements clés)
Comportements individuels SEULS sont insuffisants
“La part restante de la baisse des émissions relève d’investissements et de règles collectives
qui sont du ressort de l’État et des entreprises.”
5. Posture réaliste
Comportements individuels (-10%), Comportements individuels basés sur des investissements (-10%)
environ 1/4 de la baisse de l’empreinte carbone des français
6.
7.
8. Objectif
Réaliser l’étude la plus exhaustive possible sur ce qui forme et déforme nos comportements et de présenter
de manière concrète comment ces informations peuvent faciliter l’accompagnement de proches vers un
changement de comportement vertueux
9. Pourquoi les individus changent peu ?
Responsabilisation accrue des individus / empreinte carbone
Raisons politiques/environementales
15. Pourquoi les individus changent peu ?
Responsabilisation accrue des individus / empreinte carbone
Raisons individuelles
« biais de surconfiance » & biais de confirmation »
nous poussent à privilégier les informations qui vont dans le sens de nos perceptions personnelles de la
réalité
« biais de disponibilité » tendance à ne prendre en compte que les dernières informations disponibles
sans prendre appui sur l’ensemble des informations auxquelles nous avons eu accès par le passé, provoquant
une vision court-termiste.
https://www.visualcapitalist.com/11-cognitive-biases-influence-politics/
16. Pourquoi les individus changent peu ?
Responsabilisation accrue des individus / empreinte carbone
Raisons cognitives, individuelles
https://inertian.wixsite.com/codexbiais/hd
17. Pourquoi les individus changent peu ?
Responsabilisation accrue des individus / empreinte carbone
Raisons individuelles
https://inertian.wixsite.com/codexbiais/hd
18. Pourquoi les individus changent peu ?
Kahneman a théorisé ce phénomène en décrivant deux modes cognitifs qui façonnent nos comportements.
Le « système 1 », expérientiel, intuitif, préconscient, rapide, automatique et le « système 2 », conscient,
analytique, lent et rationnel.
Ces 2 systèmes sont concurrents en termes de fonctions cognitives et n’utilisent pas les mêmes.
Avant d’être à l’aise d errière un volant, il a d’abord fallu réussir à coordonner le mouvement de vos mains et
de vos pieds, faire attention à la route, tout en vous rappelant vos leçons de code. C’était nouveau, lent et
épuisant. Mais à force de pratique, le cerveau a transféré ces compétences du système 2 au
système 1, la conduite devenant progressivement automatique et confortable et vous pouvez facilement
discuter avec un passager tout en passant les vitesses sur un rond-point
.
Biais de jugement
19. Pourquoi les individus changent peu ?
2 types de normes définissent nos comportements et nos attitudes :
les normes de jugement, (ce qu’il est « bien vu » de penser)
les normes de comportement (ce qu’il est « bien vu » de faire)
Issus du contrôle social, qui s’exprime par l’approbation ou désapprobation de nos congénères et de
l’imitation
.
et donnent des sommes plus importantes18. Le
groupe renforce également la puissance des
stéréotypes. Déjà évoqués précédemments, les
stéréotypes sont les impressions que partagent
l’ensemble des membres d’un groupe à propos
de l’ensemble des membres d’un autre groupe
ou du sien propre. Des recherches récentes sur
cette notion ont montré que l’existence d’un
Biais de jugement
20. Pourquoi les individus changent peu ?
Théories Implicites de la Personnalité (TIP)
cherchent à expliquer la manière dont nos représentations systématiques (catégories ou
théories) influencent la manière dont on va juger la personnalité de quelqu’un d’autre a priori
La psychologie détermine 4 matériaux de base qui influencent nos impressions :
le comportement (perception de quelqun toujours en retard ?),
L’apparence (effet de halo),
la familiarité (plus sensible à ce qui nous parraît proche)
la communication non-verbale (synergologie)
Biais de jugement
21. Le contexte dans lequel nous sommes placés influence nos jugements et nos comportements.
Effet de dotation
c’est à dire la tendance à surestimer la valeur de quelque chose quand on la possède
la perte est plus douloureuse que le gain n’est agréable
Effet d’ancrage.
Manière de présenter les choses influence les comportement
Choisir entre fromage OU dessert, (vous avez ancré leurs choix potentiels)
La naturalisation
Naturaliser le comportement de quelqu’un comme si c’était une partie intégrante de sa personnalité
« Je savais que tu ferais un effort pour prendre moins ta voiture, tu as toujours été quelqu’un de
responsable ! ».
Biais de jugement
22. Présenter les choses sous leur meilleur jour
Principe de rareté
les occasions nous paraissent plus intéressantes lorsqu’elles sont perçues comme rares
Principes de cohérence
désir quasi-obsessionnel qu’ont les individus d’être et d’apparaître cohérents dans leurs comportements
nous pousse autant que faire se peut à respecter nos engagements (surtout faits en public)
Biais dans nos attributions :
Biais d’auto-complaisance ou d’estime de soi, la tendance des gens à attribuer la causalité
de leur réussite à leurs qualités propres
Biais de jugement
23. Connaissances
Le savoir ne déclenche pas le changement de comportement
Adapter le format et le contenu de l’info à transmettre en fonction de l’interlocuteur
Motivation
W.F. Lamb identifie 4 grandes catégories« climato-procrastination »
La déresponsabilisation (« je ne suis qu’un individu, ça ne changera rien »)
L’abandon (« de toute façon c’est déjà trop tard »)
La mise en avant des mauvais côtés (« si on mets en place des solutions, c’est toujours les mêmes qui
vont devoir faire des sacrifices »)
La mise en avant de solutions non-transformatrices (« pas la peine de changer le modèle et de sortir des
fossiles, on créera des dispositifs technologiques pour extraire le CO2 de l’atmosphère »)
Locus de contrôle interne/externe
Action
Risque d’effet rebond, effet de débordement....
Freins psychologiques
au changement
24. Culture
« architectures invisibles ».
Notre culture conditionne, souvent sans contrôle formel, notre manière de penser, de nous comporter et de
communiquer.
Freins psychologiques
au changement
25. 25
Qui faire changer ?
Se lancer sur 1 ou 2 personnes à la fois
Famille (couple, enfants, parents)
Amis d’enfance, de longue date
Amis, voisins (on les voit + souvents)
Collègues de travail
Auditoire déjà sensibilisé
Etre co-acteur du scénari (trajet à vélo ensemble, prépa d’un plat végétarien)
Valoriser les points positifs
Expérience >>> pédagogie
Changer un comportement est long et difficile,
l’echéc est normal
Valoriser l’action
26. 26
Bien connaître le sujet
Trouver l’état d’esprit (clame, absence d’attentes)
Chercher la sympathie de l’auditoire
ressemblance à l’auditoire
compliments, renforcer la valeur de l’auditoire
recours à des ‘figures’ d’autorité, ou ses propres compétences (socialement reconnues)
Attention à l’attitude (horizontalité dans les échanges)
Exemples (plus c’est local, mieux c’est + expérience perso)
Rendre situation agréable (verbalisation des émotions, attitude de reflet, sujets plaisirs de l’interlocuteur)
28. 28
Se préparer
Trouver l’entrée en matière (un article, un témoignage, utiliser visuel/odorat)
Choisir un comportement avec le + faible coût
Question très ouverte pour introduire le CPT, tu crois que tu serais capable de .... ?
Proposer le changement
personne doit se sentire à l’origine de son changement de CPT
ordonner propositions
Changement très important, NON, donc changement plus abordable
Changement de faible impact à court terme, pour arriver à un changement important à long terme
Amener l’individu à s’engager ‘devant public’
31. 31
Réciprocité (prêtes le livre)
Métro == temps de lecture
Radio == temps croissante bouchons
Repas avec une personne qui a shifté
Empathie ++
Etiquetage du shifter
Proposition d’essaisavec le shifter
Echanges sur +/-
Favoriser engagement ‘public’
32. 32
Limites du rapport
Assez disparate sur les disciplines utilisées
Peu d’utilisation des données probantes en terme d’efficacité des techniques
Vision ‘neutre’ des individus (pas d ‘affect, vision politique), cibler des sous-groupes
Les auteurs alarment les lecteurs sur l’absence d’efficacité de
l’intervention sur les comportements dits de haut impact (exemple :
conduite automobile). Il parle de « faible plasticité
comportementale ».
Il suggère que les interventions comportementales devraient être
accompagnées de mesures multisectorielles pour être efficaces
https://doi.org/10.1038/s41467-019-12457-2
Sorell S Energy Res. Soc. Sci. 64, 101439 (2020)