Motivation à l'activité physique chez l'adulte atteint de schizophrénie
Le changement de comportement dans le domaine de l’activité physique, juste une question de motivation ?
1. Le changement de comportement dans le domaine de
l’activité physique, juste une question de motivation?
Paquito Bernard, PhD
Département des Sciences de l'Activité Physique
Université du Québec à Montréal
Centre de Recherche, Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal
2. Divulgâcher sa présentation orale
LES versus L’ activité(s) physique(s) : pour mieux conseiller
Facteurs psychologiques du changement de comportement
sont pluriels et imbriqués dans un environnement et des
règles
S’initier à l’AP ou rester actif repose sur des facteurs
psychologiques à différencier
Qualité de la relation avec un usager, une obligation
3. Pourquoi est-ce si difficile de changer les
comportements de santé ?
6 erreurs ou croyances communes des décideurs politiques,
médecins….impliqués dans le changement de
comportement.
1- C’est juste du bons sens
2- Il faut faire passer le message
3- La connaissance et l’information contrôlent le
comportement
4- Les gens agissent rationnellement
5- Les gens n’agissent pas rationnellement
6- Il est possible de prédire le changement de comportement
Kelly & Barker 2011- Public Health
8. L’AP est un comportement non aisé à modifier majoritairement due à ses
caractéristiques propres :
1 - comportement à adopter (en opposition à l’arrêt d’un comportement
où l’absence du comportement est visée [ex :cessation tabagique])
2 - ce n’est pas un comportement nécessaire à la survie- en comparaison
à l’alimentation – il y a donc moins d’opportunités pour le modifier
3 - l’AP nécessite une organisation du temps
4 - l’AP doit être répétée pour obtenir des bénéfices
5 - entraîne une réponse physiologique adaptative qui peut être mal
interprétée
6 - est un comportement de santé qui doit être répété (contrairement à
la vaccination)
9. LES versus L’ activité(s)
physique(s) :
pour mieux conseiller
17. La roue du changement de comportement de Michie
Comprendre la nature du comportement à changer
Déterminer le type d’intervention à utiliser
Travailler sur les différentes parties de l’intervention
Le comportement doit être compris dans le contexte dans lequel il est
produit.
Ce modèle vise les individus, les professionnels/praticiens et les
organisations ‘politiques’.
www.behaviourchangewheel.com
Michie et al (2011) Implementation Science, 2011
18. La roue du changement de comportement de Susan Michie
CAPACITÉ Capacité physique et psychologique pour réaliser une
comportement incluant les connaissances et compétences
OCCASION Environnement physique et social qui déclenche le
comportement
MOTIVATION Mécanismes réflexifs (e.g., croyances, attitudes) et
automatiques (e.g., émotions, habitudes) qui activent ou
inhibent un comportement
19. La roue du changement de comportement de Susan Michie
CAPACITÉ
OCCASION
MOTIVATION
20. La roue du changement de comportement de Susan Michie
CAPACITÉ
OCCASION
MOTIVATION
COMPORTEMENT
Michie et al (2011) Implementation Science, 2011
21. Mais le changement de comportement est à imbriquer dans les
changements politiques
22. Changer contexte
physique & social
Présenter des
exemples de
personnes inspirantes
Augmenter les moyens
ou réduire les
barrières pour
augmenter la capacité
ou les opportunités
Transmettre des
compétences
Créer des attentes
de punition ou de
coût
Créer des attentes
de récompenses
Utiliser la communication
pour induire des sentiments
+ ou – qui stimulent l’action
Améliorer le
connaissance ou la
compréhension
Utiliser des règles pour
réduire l’engagement dans
un comportement
Michie et al 2009 Health Psy
23. Créer des documents qui
recommandent des
pratiques.
Planification/contrôle de
l’espace urbain
Échanges d’informations,
connaissances, idées par
les moyens écrits,
électroniques, les
médias….. promouvoir un
produit, une action…
basé sur un marché
potentiel
Modifier les
lois/réglementation pour
favoriser le changement
de comportement
Délivrer un service directement par une
agence précisément crée pour ce
comportement ou d’autres fournisseurs
de service
Une règle ou un principe édicté
pour un comportement ciblé de la
part d’une autorité
Utiliser les revenus
publics pour favoriser le
changement de
comportement
24. S’initier à l’AP ou rester actif
repose sur des facteurs
psychologiques à différencier
25. Affects positifs avant & pendant
Prise de conscience
Satisfaction des attentes
Extraversion & caractère
consciencieux
Capacité perçue/Auto-efficacité
Planification de l’action
Identification des barrières
Plaisir à la pratique
Soutien social/pratique de
groupe
Caractère consciencieux
Opportunité perçue
Habitude
Identité
Auto-efficacité
Satisfaction des attentes
Rhodes et al. Sp Med (2014), Van Stralen et al. 2009, Rhodes et al. Ann Beh Med
Initiation Maintien
26. Q ualité de la relation avec un
usager, une obligation
27. Perception du kinésiologue, des ses compétences
Puente & Anshel (2010) Sc J Psy ; Beck et al 2016 Psy & Health ; Ntoumatis et al. 2017
Scand J Med Sci Sports
28. EX : discrimination PERÇUE des personnes en surpoids et obèses
« weight bias », biais lié au poids = « attitudes négatives et discrimination à propos des
individus qui sont obèses ou en surpoids »
Associé à une mortalité précoce & maintien des comportements de santé négatifs
(Sultin et al. 2015)
29. Développer une alliance de travail avec les/les usagers
1er
étape est d’établir une alliance thérapeutique.
But de l'interaction initiale est de développer une attirance ou un sentiment positif chez
l’usager par l'empathie, la chaleur, la préoccupation authentique et un regard positif
inconditionnel vis-à-vis de lui.
2e
étape
Faire passer le sentiment que le thérapeute est une personne compétente, digne de
confiance, avec qui il sera possible de se découvrir et de former un lien en toute sécurité.
Alliance de travail
2 facteurs
- le patient vit son thérapeute comme lui apportant aide et soutient (un facteur affectif, le lien
relationnel)
- il a le sentiment d'un travail en commun, d'une coopération avec lui (un facteur cognitif et de
motivation, l'alliance de travail, impliquant la collaboration des participants).
Chambon 2010 Bases psychothérapies.
Dunod
30. Une BONNE Alliance thérapeutique – du point de vue du patient
« j’aime la personnalité de mon thérapeute »
« il m’ aide à comprendre mes problèmes »
« il m’a encouragé petit à petit à affronter les choses qui me tracassent »
« Je peux lui parler, il me comprend »
« il m’aide à me comprendre au niveau de mon corps, des mes habitudes »
31. Divulgâcher sa présentation orale
LES versus L’ activité(s) physique(s) : pour mieux conseiller
Facteurs psychologiques du changement de comportement
sont pluriels et imbriqués dans un environnement et des
règles
S’initier à l’AP ou rester actif repose sur des facteurs
psychologiques à différencier
Qualité de la relation avec un usager, une obligation