Henry Reeve était un jeune soldat américain, né à Brooklyn, qui s’était engagé dans la 1ère Guerre d’Indépendance de Cuba. Gravement blessé, après plusieurs actes héroïques contre les Espagnols, il fut promu général de brigade. Pris dans une embuscade en 1876, il se tira une balle dans la tête (à 26 ans) pour échapper à ses ennemis.
Début septembre 2005, au moment de l’ouragan Katrina, qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans les 28-29 août, Cuba proposa son aide aux États-Unis. Après le refus de George W. Bush, Fidel Castro créa des brigades prêtes à tout moment à intervenir à l’étranger en cas de catastrophe naturelle, d’épidémie, et à la demande des gouvernements ; il leur donna le nom d’un Américain, Henry Reeve, pour montrer sa solidarité avec le peuple des États-Unis.
Constituées de personnel médical et administratif volontaires, les 22 brigades comptent un total de 7000 personnels.
3. Historique des brigades Henry Reeve
Henry Reeve était un jeune soldat américain, né à Brooklyn, qui s’était engagé dans la 1ère Guerre
d’Indépendance de Cuba. Gravement blessé, après plusieurs actes héroïques contre les Espagnols, il fut promu
général de brigade. Pris dans une embuscade en 1876, il se tira une balle dans la tête (à 26 ans) pour échapper à
ses ennemis.
Début septembre 2005, au moment de l’ouragan Katrina, qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans les 28-29 août,
Cuba proposa son aide aux États-Unis. Après le refus de George W. Bush, Fidel Castro créa des brigades prêtes à
tout moment à intervenir à l’étranger en cas de catastrophe naturelle, d’épidémie, et à la demande des
gouvernements ; il leur donna le nom d’un Américain, Henry Reeve, pour montrer sa solidarité avec le peuple
des États-Unis.
Constituées de personnel médical et administratif volontaires, les 22 brigades comptent un total de 7000
personnels.
5. Héritières des brigades d’urgence
Quelques exemples :
En fait, les brigades actuelles sont les héritières des "brigades d’urgence" créées par le régime cubain il y a une
quarantaine d’années. Elles héritent donc de l’expérience de ces brigades, dont les interventions les plus
connues ont été, par exemple, Tchernobyl en 1986 (efforts maintenus après la chute de l’URSS) ; à partir de
2004,les docteurs Julio Medina et Omar García ont dirigé le programme Tarara, un village-hôpital pour enfants).
Tremblement de terre au Cachemire (Pakistan) en octobre 2005 : 2000 professionnels de santé ont soigné
pendant 8 mois 1 700 000 personnes.
Tremblement de terre en Haïti en 2010 : 500 personnels de santé supplémentaires envoyés et restés pour faire
face à l’épidémie de choléra :2 millions d’Haïtiens soignés.
Combat contre le virus Ebola en Afrique en 2014 : 2 000 patients infectés soignés directement par 256
médecins.
Au total : interventions dans 45 nations, 4 millions de personnes soignées, 89 000 vies sauvées.
7. Les conditions d’intervention
Bien sûr, chaque intervention des brigades dans un pays étranger donne lieu à des accords préalables.
Chaque fois que l’aide cubaine est mise en œuvre, il y a un accord d’intervention, signé entre Cuba et le
pays concerné, et qui détermine les conditions d’intervention et de financement.
Les interventions sont gratuites pour les pays pauvres et le coût est négocié pour les pays riches.
9. Les brigades très actives en temps de COVID
Comme le montre cette carte toute récente, qui date du 26 juin 2020, les brigades Henry Reeve se sont
montrées très actives en ces temps de COVID. Elles sont intervenues dans 38 pays dès le début de mars
2020, et la liste s’est allongée depuis la publication de la carte.
11. Elle est caractéristique de la politique cubaine suivie dès le début de la pandémie en faveur de la solidarité
internationale en matière de santé. Ce navire était affrété par une compagnie anglaise et il errait depuis
plusieurs jours dans la mer caraïbe alors qu’aucun pays ne voulait le recevoir – et certainement pas les États-Unis
–, pour transférer les croisiéristes. À bord, 682 passagers, 381 membres d’équipage (dont 5 personnes testées
positives) et 52 en isolement.
Le gouvernement cubain offre son port de Mariel pour assurer le transfert de tous ces passagers. Ils iront
directement du port de Mariel à l’aéroport José Martí où quatre vols charters britanniques les attendent. Ceux
qui ne peuvent pas voyager seront pris en charge à Cuba, assure la compagnie. Le secrétaire d’État aux affaires
étrangères britannique Dominic Raab remercie l’État cubain de manière officielle.
L’affaire du MS Braemar
13. En France
Dès le 19 mars 2020, France Cuba, suivi du P.C.F. et du groupe d’amitié France Cuba du Parlement
(comprenant des personnalités aussi diverses que Jean-Pierre Bel, François-Michel Lambert, André
Chassaigne, Josette Manin, Hugo Bernalicis, Yolaine de Courson, Jean Lassalle…) demandent au
Gouvernement l’intervention des Brigades Reeve en France… sans réponse.
15. Les Brigades en Martinique
Cependant, grâce à la sénatrice martiniquaise Catherine Conconne et au sénateur guadeloupéen
Dominique Théophile, un amendement du 2 avril dernier permet la signature d’un accord
spécifique aux Antilles et à la Guyane. Mais, finalement, seule la Martinique en a bénéficié, avec
15 médecins cubains spécialisés, pour 3 mois, à partir du 26 juin 2020..
17. Les Brigades en Italie
Pendant que la majorité du Parlement français trouvait tout à fait incongru un appel à des
médecins cubains, les autorités de Lombardie, province italienne frappée précocement et
violemment par la crise sanitaire, signaient un accord avec Cuba. D’où l'arrivée à Milan, dès le 22
mars, de 36 médecins et 15 infirmiers cubains. À peine sur le sol italien, la brigade a posé pour la
photo autour d'un poster de Fidel Castro. L'équipe médicale a ensuite été acheminée dans des
hôpitaux de la région, avec les encouragements de la population.
,
19. Les Brigades dans la zone caraïbe
C’est la région du monde où, pour des raisons historiques, géographiques et culturelles, la présence
des médecins cubains est la plus importante, avec plus de 30 000 coopérants cubains de la santé
prêtant actuellement leurs services dans 25 pays membres de l’Association des États de la Caraïbe.
Elle relève de la solidarité entre ces peuples autrefois colonisés.
Renforcée par la pandémie actuelle, elle est déjà ancienne : des ophtalmologues cubains participent
depuis 2004 dans 9 pays des Caraïbes à l’opération Miracle, destinée à rendre gratuitement la vue
aux personnes souffrant de cataracte. Les brigades ont aussi porté secours en Dominique aux
sinistrés de la tempête tropicale Erika.
Par ailleurs, parallèlement à l’assistance médicale, elles mènent un programme d’éducation sanitaire,
participent aux campagnes de vaccination massive ainsi qu’au contrôle hygiénique et
épidémiologique indispensable en ce moment.
21. En Afrique
La présence des médecins cubains sur le continent africain est ancienne, et remonte aux premières
années de la décolonisation, qui correspondent aux premières années de la révolution cubaine.
L’épidémie de COVID-19 a donné lieu en 2020 à une nouvelle série d’interventions de grande ampleur.
Trois brigades ont été par exemple envoyées en Afrique début juillet : sur les 111 collaborateurs qui y
participent, 76 travaillent en Guinée équatoriale, 19 à São Tomé & Principe, et 16 en Sierra Leone.
Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a tweeté le 8 juillet dernier :
« C’est la plus récente contribution de Cuba à la coopération internationale avec nos frères africains
pour atténuer et affronter la crise du COVID-19. Dans un contexte requérant la coopération et la
solidarité, nos travailleurs de la santé honorent les liens historiques qui nous lient à ces nations ».
23. Remerciements
Lettre de la Maire de Crema (Lombardie)
« […] Nous regretterons votre présence rassurante, qui, à un moment d’incertitude inouïe et
de danger imminent, a été une médecine efficace. Ce que vous avez silencieusement
représenté ces dernières semaines nous manquera, à commencer par la certitude qui notre
planète ne peut combattre et vaincre les inégalités, les injustices et les urgences que si tous
les peuples arrivent à fraterniser. […]
Merci, au nom de tous les citoyens de Crema, de notre région, de la Lombardie et de l’Italie
entière ! »
25. Mais les U.S.A….
Après les grands espoirs suscités par la spectaculaire tentative de rapprochement réalisée en 2015 par
Barack Obama et Raúl Castro, les relations entre les U.S.A. et Cuba se sont terriblement dégradées sous le
calamiteux mandat de Donald Trump. Le Département d’État se livre régulièrement à des réquisitoires
accusant le régime cubain de sous-payer les médecins, voire de les réduire en esclavage ! Il exploite de très
rares défections individuelles, et ses campagnes sont relayées par une partie de la presse occidentale.
Leyde Ernesto Rodriguez, vice-recteur de l’Institut Supérieur des Relations extérieures Raúl Roa García de La
Havane a déclaré le 27 septembre :"Le département d’État « estime » que les médecins cubains sont mal
rémunérés et contraints au travail forcé dans des conditions insalubres. La vérité est que notre pays ne
largue pas de bombes sur d’autres pays. Des dizaines de milliers de médecins de notre pays sont là pour
sauver des vies. Cuba envoie des centaines de praticiens et d’infirmières aux pays qui ont besoin d’aide.
Souvent, ils travaillent dans des circonstances difficiles faute d’équipement sophistiqué mais jamais dans des
conditions insalubres et encore moins de travail forcé. A cause de la pandémie de COVID-19, les missions de
brigades médicales se sont multipliées dans les pays en difficultés. Cela a suscité la colère du président des
États-Unis. Plus de trente mille coopérants cubains de la santé prêtent actuellement leurs services dans 25
pays membres de l’Association des États de la Caraïbe. Ceux-ci ont salué le bien-être et l’espérance de vie
apportée par la présence des médecins cubains parmi leurs populations".
Faut-il rappeler les résultats du vote de l’Assemblée Générale de l’O.N.U. en 2019 sur le blocus américain ?
(contre : USA, Israël, Brésil; abstentions : Ukraine, Colombie).
27. Le financement des brigades
Les services rendus par les brigades Henry Reeve sont facturés uniquement aux pays riches, et ce
depuis les années 2000. En 2018, Cuba a ainsi bénéficié de 6,3 milliards de dollars. Le solde est
affecté au système de santé intérieur de Cuba, gratuit, et à l’ELAM, École Latino-Américaine de
Médecine, ouverte à des étudiants et étudiantes du monde entier et gratuite pour les jeunes aux
revenus modestes.
Les médecins, que certains détracteurs de Cuba considèrent comme esclaves, sont en réalité payés
substantiellement plus que ceux qui restent sur l’île. Il s’agit donc d’un schéma circulaire : l’argent
rapporté de l’étranger est réinvesti dans la formation des personnels de santé.
29. Le système de santé cubain
L’aide internationale de Cuba n’est pas fournie aux dépens des soins apportés à sa propre population, qui
bénéficie d’un système national de santé universel et gratuit.
Dans chaque village ou chaque quartier, une Maison de Santé existe, avec un médecin. Cuba, pour 11,1
millions d’habitants, dispose de 76 836 médecins, soit 6,9 pour mille habitants, contre 3,27 en France.
Les médecins sont aussi représentés dans les entreprises et les écoles ; les soins sont entièrement gratuits
(sauf pour les médicaments de confort), et le système est fondé sur la prévention.
Résultat : l’espérance de vie à la naissance de Cuba (78,66 ans) dépasse désormais celle des USA (78,54 ans)
[France : 82,52].
33. Un précédent
Le prix Dr Lee Jong-Wook pour la Santé Publique 2017, décerné par l’Organisation Mondiale de la
Santé à l’initiative de la Fondation coréenne pour les soins de santé internationaux (KOFIH),
fondation sud-coréenne (qui travaille aussi avec des Nord-Coréens), a été accordé aux brigades
médicales internationales Henry Reeve lors de sa soixante-dixième Assemblée mondiale le 26 mai
2017.
Le docteur Félix Báez Sarría, qui a reçu le prix en leur nom, a présenté de la fièvre et d’autres
symptômes pendant qu’il travaillait en Sierra Leone ; après avoir eu des résultats négatifs à un test la
recherche du paludisme (qui a tué 2 de ses collègues), on a découvert qu’il était infecté par le virus
Ebola. Il a été traité en Suisse et à Cuba. Il est ensuite retourné un mois plus tard en Sierra Leone
pour terminer ses fonctions.
Sa déclaration : « Toute cette expérience m’a donné une leçon d’humilité et m’a enrichi du point de
vue professionnel comme individuel. Je suis beaucoup plus attentif aux risques encourus par nos
patients, à la possibilité de mourir dans ce type de situation et au droit de mourir dans la dignité.
Mon attitude face à la maladie a également changé ; Ebola n’est pas une condamnation à mort. En
intervenant rapidement et en ayant confiance dans nos protocoles et notre équipement, nous
pouvons le vaincre, ce qui donne de l’espoir. »
34.
35. Un Nobel mérité
Texte de la pétition :
Nous, amis de Cuba dans le monde, demandons l’attribution du Prix Nobel de la Paix aux brigades
médicales cubaines Henry Reeve.
Alors que la planète fait face à une pandémie qui met en péril la vie de millions de personnes, Cuba
solidaire envoie son armée de blouses blanches dans plus de 22 pays aux quatre coins de la planète, pour
affronter la pandémie du COVID-19. Ce sont plus de 1000 médecins et professionnels de santé des
brigades médicales cubaines qui sont partis combattre le terrible coronavirus aux quatre coins de la
planète en coopération avec les équipes médicales locales.
Nous sommes heureux que Monsieur le Député François-Michel LAMBERT, Président du groupe d’amitié
France Cuba à l’Assemblée Nationale, ait accepté de porter la demande d’attribution du prix Nobel de la
Paix aux brigades Henry Reeve auprès du comité du Nobel de la paix en Norvège.
Nous invitons TOUS-TOUTES, ceux et celles qui sont d’accord avec cet appel à le signer:
https://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/appel-attribution-prix-nobel-paix-aux/90370
36. Soutenez la
candidature
des brigades Reeve
au prix Nobel
https://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/appel-attribution-prix-nobel-paix-aux/90370