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mercredi 30 mars 201620PAGE
EUROPE - MONDE
Créé en 2007, JD Capital
(600053 SH) est un pionnier du
privateequityenChine.Cetteso-
ciétéanotammentétélapremière
dans son domaine à être cotée
dans une bourse importante, en
l’occurrenceàlaboursedeShan-
ghai.Actuellement,JDCapitala
une masse sous gestion de 5 mil-
liards de dollars ainsi qu’un por-
tefeuille de 270 sociétés, en ma-
jorité chinoises, gérés par une
équipede400professionnels.JD
Capitalmetaussienexergueque
surcentsociétésanalysées,unin-
vestissementestréalisédansseu-
lement une société. Finalement,
selon des chiffres rendus publics
au 31 décembre 2015, la
moyenne des taux internes de
rendement (IRR) des 120 parti-
cipationsdéjàrevendues–etdes
sociétésdeportefeuillesontcotées
en bourse – s’élève à 39,49%.
Stratégiquement,JDCapitaladé-
cidédemettredeplusenplusl’ac-
cent sur les investissements hors
de Chine en suivant sa devise
«mettre en relation les opportu-
nités de la Chine avec les res-
sourcesmondiales».Interviewde
ClarissaZhong,ManagingDirec-
tor,etdeZhenHuang,secrétaire
général et vice-président du
conseil d’administration de JD
Capital. Avant sa fonction dans
le private equity, Clarissa Zhong
amenéunecarrièreauCanadaet
en Europe.
Comment identifiez-vous
des cibles en Europe et comment
rentrez-vous en contact avec
ces cibles?
Une des raisons de notre succès
en Chine est notre vaste réseau
propriétaire qui nous permet
d’identifier et de rentrer en
contact avec des cibles triées sur
levolet.Nousconsidéronsquele
marchéeuropéenestplusmûret
transparent mais aussi plus frag-
menté. Pour ces raisons, nous al-
lons renforcer nos équipes euro-
péennes et suivre les us et cou-
tumes locaux. Nous sommes en
train de mettre en place un bu-
reauenAllemagneetnousconsi-
déronslacréationd’undeuxième
bureau en Europe, par exemple
en Suisse.
Des acquisitions chinoises
en Suisse dans l’horlogerie,
le négoce, etc. se sont avérées
difficiles. Comment surmonter
ces défis?
Noussommescomplètementau
courant de cette problématique
etnousn’allonspaslésinersurnos
efforts pour interagir d’une ma-
nière positive avec nos cibles et
les sociétés de notre portefeuille
et cela dans un esprit de respect
mutueletdevéritablessynergies
industrielles.
Qu’est-ce qui vous différencie
des sociétés de private equity
européennes ou américaines?
Lessociétéseuropéennesouamé-
ricaines cherchent plutôt à opti-
miser la profitabilité par le biais
de gains d’efficacités opération-
nelles ou financières. En ce qui
nous concerne, nous nous
concentronsaussisurl’améliora-
tion des marges mais surtout en
augmentantlesventespardivers
moyensentablantsurlatailledu
marchéchinois.Celaévitedede-
voir restructurer.
En ce qui concerne vos levées
de fond en Europe, qui sont
vos investisseurs (LP) typiques?
Nous sommes déterminés à de-
venirunesociétédeprivateequity
leaderàl’échellemondiale.Dans
cesens,lesmarchésfinancierseu-
ropéens–notammentlemarché
suisse–revêtentuneimportance
toute particulière. Parmi nos in-
vestisseurs actuels, nous comp-
tons des institutions financières
internationales et des individus
fortunés (HNWI), notamment
basés en Suisse. Nous allons ren-
forcer nos levées de fonds en
Suissecarnoussommesconvain-
cusquenotreoffreestparticuliè-
rement intéressante pour les fa-
milyoffices,lesfondsdefondset
les sociétés d’assurance.
Quelle est votre stratégie
d’investissement en Europe?
Nous choisissons des sociétés
dontlestechnologies,lesmarques
ou les équipes de direction sont
au bénéfice d’avantages compé-
titifs.Nousgénéronsdelavaleur
enmettantenrelationcessociétés
aveclesopportunités–ainsique
les coûts plus bas – du marché
chinois. Nos domaines préférés
sont ceux qui bénéficient de la
fortehaussedelaconsommation
en Chine ainsi que la mise à ni-
veau industrielle de notre pays;
concrètement,noussommesspé-
cialementintéressésparlesbiens
et services aux consommateurs,
la fabrication de pointe et les
cleantech.
Des exemples de sociétés euro-
péennes dans votre portefeuille?
Nous avons acquis une partici-
pationminoritaireduClubMed
en France. En Allemagne, nous
sommesentraindenégocierune
prise de participation dans une
entrepriseactivedanslafabrica-
tion de pointe.
Prenez-vous généralement
des participations minoritaires
ou majoritaires? Et pour combien
de temps?
Nous avons les deux cas de fi-
gure.Encasdeparticipationsmi-
noritaires, nous gardons nos po-
sitions pendant 3 à 5 ans ce qui
esttypiquedansleprivateequity.
Mais si nos participations sont
majoritaires, nous les gardons
bien plus de temps.
Restructurez-vous parfois les
sociétés que vous avez acquises?
S’ils’avéraitnécessairederestruc-
turerd’unemanièresignificative
ces sociétés - par exemple en
changeant les équipes de direc-
tionoulaproduction-celasigni-
fierait que nous n’avons pas in-
vesti dans les bonnes sociétés.
C’est bien pour cela que nous
choisissonssisoigneusementnos
cibles, notamment en ce qui
concernelesdirigeants.End’au-
tres termes, notre but principal
n’est pas de restructurer mais de
faciliterdesopportunitésavecla
Chine.
Est-ce que vous placez générale-
ment des membres du conseil
d’administration, par exemple
des Chinois?
Si nos participations dépassent
uncertainseuil,nousappointons
desmembresduconseild’admi-
nistration en fonction de leurs
compétencesetexpériences,dans
lebutd’accélérerlamiseenplace
de notre stratégie. La nationalité
de ces administrateurs ne joue
aucun rôle; en fait, nous préfé-
ronsplutôtpromouvoirladiver-
sité.
Lorsque vous prenez des partici-
pations, est-ce que votre but
est de transférer la production,
le know-how ou les marques
en Chine?
En ce qui concerne les marques,
notrebutestnaturellementdele
rendre connues en Chine. En ce
qui concerne la production et le
know-how,notrebutn’estpasde
délocalisermaisdebâtirsurl’exis-
tant en Europe pour croître en
Chine.
INTERVIEW:
PHILIPPE MONNIER
Croître en Chine plutôt
que restructurer en EuropeJD CAPITAL. Le géant chinois du private equity convoite le marché européen. Peut-être avec une tête de pont en Suisse.
Les nuages s’accumulent pour
Volkswagen dans l’affaire des
moteursdieseltruquésauxEtats-
Unisaveclaplaintedéposéehier
par l’autorité de la concurrence
américaine(FederalTradeCom-
mission,FTC)contreleconstruc-
teur allemand, accusé d’avoir
mentiauxacheteursdesvoitures
impliquées.
La FTC, qui a également pour
missionl’applicationdudroitde
la consommation, affirme que
VWamentiauxconsommateurs
par le biais de campagnes publi-
citaires vantant les mérites du
«dieselpropre»alorsquesesvoi-
turesétaientéquipéesdelogiciels
truqueurs destinés à tromper les
tests d’émissions. La FTC de-
mande en conséquence à la jus-
ticed’ordonneràVWdedédom-
magerlesacheteursdesvoitures
concernées entre 2008 et 2015
pour le préjudice subi.
Dans sa plainte, la FTC indique
que«pendantseptans,Volkswa-
genamentiauxconsommateurs
en vendant ou louant plus de
550.000voituresdieselsurlabase
de fausses affirmations que ces
voitures émettaient peu de gaz
polluants, étaient respectueuses
del’environnement,répondaient
aux normes d’émissions et au-
raient également une bonne va-
leur à la revente». La FTC a cal-
culé que le prix moyen de ces
voitures à l’achat était de 28.000
dollars.
SiVolkswagenétaitcontraintde
racheter toutes les voitures
concernéessurlabaseduprixdu
neuf,leconstructeurpourraitde-
voirpayerplusde15milliardsde
dollars,mêmesicettehypothèse
semble improbable.
«Notre plainte veut obtenir des
compensationspourlesconsom-
mateurs qui ont acheté les voi-
tures concernées sur la foi des
pratiques déloyales et menson-
gèresdeVolkswagen»,aaffirmé
laprésidentedelaFTC,EdithRa-
mirez.
«Volkswagen a reçu la plainte et
continuedecoopéreraveclesau-
toritésaméricainescompétentes,
ycomprislaFTC.Notrepriorité
laplusimportanteestdetrouver
une solution aux émissions des
moteurs diesel et de regagner la
confiancedenosclientsetdenos
concessionnaires pendant que
nous bâtissons un groupe meil-
leur», a indiqué hier une porte-
parole de VW aux Etats-Unis
dans un courriel à l’AFP.
VW est au coeur depuis l’année
dernière d’un vaste scandale et
fait l’objet de plaintes multiples
de consommateurs aux Etats-
Unis qui ont été consolidées au-
prèsd’unjugedeSanFrancisco.
Ce dernier a octroyé la semaine
dernièreundélaisupplémentaire
jusqu’au 21 avril au deuxième
constructeurmondialpourqu’il
présente une solution de remise
auxnormesdesvoituresaffectées
etproposedesmoyensdedédom-
mager leurs propriétaires.
Lescandalenetouchepasqueles
Etats-Unis et quelque onze mil-
lions de véhicules seraient
concernés dans le monde entier,
sous la marque Volkswagen,
mais aussi Porsche et Audi qui
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Wolfsburg.n
Plainte du régulateur
US de la concurrence
VW. Le groupe allemand est accusé d’avoir menti aux
acheteurs de voitures diesel dont le moteur était truqué.
AGENDA INTERNATIONAL
MERCREDI 30 MARS
ALLEMAGNE
Inflation provisoire de mars –
Destatis
FRANCE
Maurel & Prom: résultats annuels
2015 (avant Bourse)
Orpea: résultats annuels 2015
(avant Bourse)
Direct Energie: résultats annuels
2015 (après Bourse)
Naturex: résultats annuels (après
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Lucibel: résultats annuels 2015
PORTUGAL
Nouvelles prévisions économiques de
la Banque du Portugal
NORVÈGE
Chômage janvier
ISLANDE
Inflation mars
USA
Chiffres ADP de l’emploi
dans le secteur privé mars
Discours de Jacob Lew, secrétaire
au Trésor, sur les sanctions
Activité économique dans la région
de Chicago mars
Stocks hebdo de pétrole brut
aux USA
JAPON
Production industrielle février
Volkswagenpourraitrenonceràverserundividendeautitrede2015,
rapportaithierl’agenceDPA.Siaucunedécisionfinalen’aencoreété
prise à ce sujet, l’espoir de voir verser aux actionnaires «ne serait-ce
qu’un cent» pour l’exercice 2015 est faible, d’après un membre du
conseil de surveillance cité par DPA et dont l’identité n’a pas été ré-
vélée.
Un porte-parole de Volkswagen, interrogé par l’agence allemande,
n’a pas commenté cette information. «Nous nous exprimerons sur
les détails des chiffres annuels dans le cadre de notre conférence de
presse le 28 avril», a-t-il simplement dit.
Volkswagenestd’habitudetrèsgénéreuxenmatièrederémunération
desactionnaires.Ilaainsidistribué4,86eurosparactiondepréférence
et 4,80 euros par action ordinaire au titre de 2014.n
Le dividende quasi condamné
Le Sud-Coréen Samsung a an-
noncé hier le lancement en
Chine, quelques semaines après
sonconcurrentaméricainApple,
desonsystèmedepaiementélec-
tronique, un pari risqué sur un
marché dominé par l’omnipré-
sentAlipaydugéantchinoisAli-
baba.
Ladeuxièmeéconomiemondiale
estégalementlepremiermarché
mondial du téléphone portable,
etSamsungpeuts’yappuyersur
un partenaire puissant: Union-
Pay(l’équivalentlocaldeVisaou
deMastercard)quiémetlaquasi
totalitédescartesdepaiementdes
banques chinoises.
Maiscontrairementàlamajorité
desautrespays,lepaiementélec-
tronique est d’ores et déjà bien
implantéenChine.Samsungde-
vra également composer avec la
présence de son concurrent Ap-
ple,quialancésonsystèmeApple
Pay le mois dernier, également
en partenariat avec UnionPay.
Legéantsud-coréenindiqueque
sonsystèmefonctionned’oreset
déjà avec les cartes de neuf
banqueschinoises.Ilestdisponi-
blesursesGalaxyhautegamme,
mais les milieux de gamme de-
vraient suivre prochainement.
L’enjeu dans un premier temps
sera pour Samsung Pay de s’im-
planter dans un marché très
concurrentiel.
Lestransactionssurlessystèmes
tiers de paiement en ligne mo-
biles ont atteint dans le pays
quelque9310milliardsdeyuans
(1280milliardsd’euros)en2015,
unbondde57%surunan,selon
lecabinetspécialiséBigDataRe-
search.
Mi-2015, près de 360 millions
d’internautes chinois achetaient
des biens et services via leurs
smartphones, selon un centre
gouvernemental de recherche
sur l’internet.
Logiquement,lenumérounchi-
nois du commerce en ligne Ali-
babaafaitfiguredepionnier,en
s’appuyantsursesplateformesde
vente.
Sa plateforme de paiement Ali-
pay, qui revendique plus de 400
millions d’utilisateurs «actifs»,
écraseaujourd’huilemarchéchi-
nois des paiements électriques
mobiles,dontellecontrôleenvi-
ron 70%, selon BigData Re-
search.
En deuxième position, figure le
système concurrent du géant de
l’internet Tencent, avec 17% de
parts de marché seulement; il
monterapidementenpuissance,
dopéparles650millionsd’utili-
sateursdelamessagerieWeChat
opérée par le groupe.
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ontrécemmentconnudesrevers
de fortune en Chine. Si la firme
sud-coréenne était première des
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AGEFI_JDCapital_March30_2016_Page20

  • 1. mercredi 30 mars 201620PAGE EUROPE - MONDE Créé en 2007, JD Capital (600053 SH) est un pionnier du privateequityenChine.Cetteso- ciétéanotammentétélapremière dans son domaine à être cotée dans une bourse importante, en l’occurrenceàlaboursedeShan- ghai.Actuellement,JDCapitala une masse sous gestion de 5 mil- liards de dollars ainsi qu’un por- tefeuille de 270 sociétés, en ma- jorité chinoises, gérés par une équipede400professionnels.JD Capitalmetaussienexergueque surcentsociétésanalysées,unin- vestissementestréalisédansseu- lement une société. Finalement, selon des chiffres rendus publics au 31 décembre 2015, la moyenne des taux internes de rendement (IRR) des 120 parti- cipationsdéjàrevendues–etdes sociétésdeportefeuillesontcotées en bourse – s’élève à 39,49%. Stratégiquement,JDCapitaladé- cidédemettredeplusenplusl’ac- cent sur les investissements hors de Chine en suivant sa devise «mettre en relation les opportu- nités de la Chine avec les res- sourcesmondiales».Interviewde ClarissaZhong,ManagingDirec- tor,etdeZhenHuang,secrétaire général et vice-président du conseil d’administration de JD Capital. Avant sa fonction dans le private equity, Clarissa Zhong amenéunecarrièreauCanadaet en Europe. Comment identifiez-vous des cibles en Europe et comment rentrez-vous en contact avec ces cibles? Une des raisons de notre succès en Chine est notre vaste réseau propriétaire qui nous permet d’identifier et de rentrer en contact avec des cibles triées sur levolet.Nousconsidéronsquele marchéeuropéenestplusmûret transparent mais aussi plus frag- menté. Pour ces raisons, nous al- lons renforcer nos équipes euro- péennes et suivre les us et cou- tumes locaux. Nous sommes en train de mettre en place un bu- reauenAllemagneetnousconsi- déronslacréationd’undeuxième bureau en Europe, par exemple en Suisse. Des acquisitions chinoises en Suisse dans l’horlogerie, le négoce, etc. se sont avérées difficiles. Comment surmonter ces défis? Noussommescomplètementau courant de cette problématique etnousn’allonspaslésinersurnos efforts pour interagir d’une ma- nière positive avec nos cibles et les sociétés de notre portefeuille et cela dans un esprit de respect mutueletdevéritablessynergies industrielles. Qu’est-ce qui vous différencie des sociétés de private equity européennes ou américaines? Lessociétéseuropéennesouamé- ricaines cherchent plutôt à opti- miser la profitabilité par le biais de gains d’efficacités opération- nelles ou financières. En ce qui nous concerne, nous nous concentronsaussisurl’améliora- tion des marges mais surtout en augmentantlesventespardivers moyensentablantsurlatailledu marchéchinois.Celaévitedede- voir restructurer. En ce qui concerne vos levées de fond en Europe, qui sont vos investisseurs (LP) typiques? Nous sommes déterminés à de- venirunesociétédeprivateequity leaderàl’échellemondiale.Dans cesens,lesmarchésfinancierseu- ropéens–notammentlemarché suisse–revêtentuneimportance toute particulière. Parmi nos in- vestisseurs actuels, nous comp- tons des institutions financières internationales et des individus fortunés (HNWI), notamment basés en Suisse. Nous allons ren- forcer nos levées de fonds en Suissecarnoussommesconvain- cusquenotreoffreestparticuliè- rement intéressante pour les fa- milyoffices,lesfondsdefondset les sociétés d’assurance. Quelle est votre stratégie d’investissement en Europe? Nous choisissons des sociétés dontlestechnologies,lesmarques ou les équipes de direction sont au bénéfice d’avantages compé- titifs.Nousgénéronsdelavaleur enmettantenrelationcessociétés aveclesopportunités–ainsique les coûts plus bas – du marché chinois. Nos domaines préférés sont ceux qui bénéficient de la fortehaussedelaconsommation en Chine ainsi que la mise à ni- veau industrielle de notre pays; concrètement,noussommesspé- cialementintéressésparlesbiens et services aux consommateurs, la fabrication de pointe et les cleantech. Des exemples de sociétés euro- péennes dans votre portefeuille? Nous avons acquis une partici- pationminoritaireduClubMed en France. En Allemagne, nous sommesentraindenégocierune prise de participation dans une entrepriseactivedanslafabrica- tion de pointe. Prenez-vous généralement des participations minoritaires ou majoritaires? Et pour combien de temps? Nous avons les deux cas de fi- gure.Encasdeparticipationsmi- noritaires, nous gardons nos po- sitions pendant 3 à 5 ans ce qui esttypiquedansleprivateequity. Mais si nos participations sont majoritaires, nous les gardons bien plus de temps. Restructurez-vous parfois les sociétés que vous avez acquises? S’ils’avéraitnécessairederestruc- turerd’unemanièresignificative ces sociétés - par exemple en changeant les équipes de direc- tionoulaproduction-celasigni- fierait que nous n’avons pas in- vesti dans les bonnes sociétés. C’est bien pour cela que nous choisissonssisoigneusementnos cibles, notamment en ce qui concernelesdirigeants.End’au- tres termes, notre but principal n’est pas de restructurer mais de faciliterdesopportunitésavecla Chine. Est-ce que vous placez générale- ment des membres du conseil d’administration, par exemple des Chinois? Si nos participations dépassent uncertainseuil,nousappointons desmembresduconseild’admi- nistration en fonction de leurs compétencesetexpériences,dans lebutd’accélérerlamiseenplace de notre stratégie. La nationalité de ces administrateurs ne joue aucun rôle; en fait, nous préfé- ronsplutôtpromouvoirladiver- sité. Lorsque vous prenez des partici- pations, est-ce que votre but est de transférer la production, le know-how ou les marques en Chine? En ce qui concerne les marques, notrebutestnaturellementdele rendre connues en Chine. En ce qui concerne la production et le know-how,notrebutn’estpasde délocalisermaisdebâtirsurl’exis- tant en Europe pour croître en Chine. INTERVIEW: PHILIPPE MONNIER Croître en Chine plutôt que restructurer en EuropeJD CAPITAL. Le géant chinois du private equity convoite le marché européen. Peut-être avec une tête de pont en Suisse. Les nuages s’accumulent pour Volkswagen dans l’affaire des moteursdieseltruquésauxEtats- Unisaveclaplaintedéposéehier par l’autorité de la concurrence américaine(FederalTradeCom- mission,FTC)contreleconstruc- teur allemand, accusé d’avoir mentiauxacheteursdesvoitures impliquées. La FTC, qui a également pour missionl’applicationdudroitde la consommation, affirme que VWamentiauxconsommateurs par le biais de campagnes publi- citaires vantant les mérites du «dieselpropre»alorsquesesvoi- turesétaientéquipéesdelogiciels truqueurs destinés à tromper les tests d’émissions. La FTC de- mande en conséquence à la jus- ticed’ordonneràVWdedédom- magerlesacheteursdesvoitures concernées entre 2008 et 2015 pour le préjudice subi. Dans sa plainte, la FTC indique que«pendantseptans,Volkswa- genamentiauxconsommateurs en vendant ou louant plus de 550.000voituresdieselsurlabase de fausses affirmations que ces voitures émettaient peu de gaz polluants, étaient respectueuses del’environnement,répondaient aux normes d’émissions et au- raient également une bonne va- leur à la revente». La FTC a cal- culé que le prix moyen de ces voitures à l’achat était de 28.000 dollars. SiVolkswagenétaitcontraintde racheter toutes les voitures concernéessurlabaseduprixdu neuf,leconstructeurpourraitde- voirpayerplusde15milliardsde dollars,mêmesicettehypothèse semble improbable. «Notre plainte veut obtenir des compensationspourlesconsom- mateurs qui ont acheté les voi- tures concernées sur la foi des pratiques déloyales et menson- gèresdeVolkswagen»,aaffirmé laprésidentedelaFTC,EdithRa- mirez. «Volkswagen a reçu la plainte et continuedecoopéreraveclesau- toritésaméricainescompétentes, ycomprislaFTC.Notrepriorité laplusimportanteestdetrouver une solution aux émissions des moteurs diesel et de regagner la confiancedenosclientsetdenos concessionnaires pendant que nous bâtissons un groupe meil- leur», a indiqué hier une porte- parole de VW aux Etats-Unis dans un courriel à l’AFP. VW est au coeur depuis l’année dernière d’un vaste scandale et fait l’objet de plaintes multiples de consommateurs aux Etats- Unis qui ont été consolidées au- prèsd’unjugedeSanFrancisco. Ce dernier a octroyé la semaine dernièreundélaisupplémentaire jusqu’au 21 avril au deuxième constructeurmondialpourqu’il présente une solution de remise auxnormesdesvoituresaffectées etproposedesmoyensdedédom- mager leurs propriétaires. Lescandalenetouchepasqueles Etats-Unis et quelque onze mil- lions de véhicules seraient concernés dans le monde entier, sous la marque Volkswagen, mais aussi Porsche et Audi qui appartiennent au groupe de Wolfsburg.n Plainte du régulateur US de la concurrence VW. Le groupe allemand est accusé d’avoir menti aux acheteurs de voitures diesel dont le moteur était truqué. AGENDA INTERNATIONAL MERCREDI 30 MARS ALLEMAGNE Inflation provisoire de mars – Destatis FRANCE Maurel & Prom: résultats annuels 2015 (avant Bourse) Orpea: résultats annuels 2015 (avant Bourse) Direct Energie: résultats annuels 2015 (après Bourse) Naturex: résultats annuels (après Bourse) Lucibel: résultats annuels 2015 PORTUGAL Nouvelles prévisions économiques de la Banque du Portugal NORVÈGE Chômage janvier ISLANDE Inflation mars USA Chiffres ADP de l’emploi dans le secteur privé mars Discours de Jacob Lew, secrétaire au Trésor, sur les sanctions Activité économique dans la région de Chicago mars Stocks hebdo de pétrole brut aux USA JAPON Production industrielle février Volkswagenpourraitrenonceràverserundividendeautitrede2015, rapportaithierl’agenceDPA.Siaucunedécisionfinalen’aencoreété prise à ce sujet, l’espoir de voir verser aux actionnaires «ne serait-ce qu’un cent» pour l’exercice 2015 est faible, d’après un membre du conseil de surveillance cité par DPA et dont l’identité n’a pas été ré- vélée. Un porte-parole de Volkswagen, interrogé par l’agence allemande, n’a pas commenté cette information. «Nous nous exprimerons sur les détails des chiffres annuels dans le cadre de notre conférence de presse le 28 avril», a-t-il simplement dit. Volkswagenestd’habitudetrèsgénéreuxenmatièrederémunération desactionnaires.Ilaainsidistribué4,86eurosparactiondepréférence et 4,80 euros par action ordinaire au titre de 2014.n Le dividende quasi condamné Le Sud-Coréen Samsung a an- noncé hier le lancement en Chine, quelques semaines après sonconcurrentaméricainApple, desonsystèmedepaiementélec- tronique, un pari risqué sur un marché dominé par l’omnipré- sentAlipaydugéantchinoisAli- baba. Ladeuxièmeéconomiemondiale estégalementlepremiermarché mondial du téléphone portable, etSamsungpeuts’yappuyersur un partenaire puissant: Union- Pay(l’équivalentlocaldeVisaou deMastercard)quiémetlaquasi totalitédescartesdepaiementdes banques chinoises. Maiscontrairementàlamajorité desautrespays,lepaiementélec- tronique est d’ores et déjà bien implantéenChine.Samsungde- vra également composer avec la présence de son concurrent Ap- ple,quialancésonsystèmeApple Pay le mois dernier, également en partenariat avec UnionPay. Legéantsud-coréenindiqueque sonsystèmefonctionned’oreset déjà avec les cartes de neuf banqueschinoises.Ilestdisponi- blesursesGalaxyhautegamme, mais les milieux de gamme de- vraient suivre prochainement. L’enjeu dans un premier temps sera pour Samsung Pay de s’im- planter dans un marché très concurrentiel. Lestransactionssurlessystèmes tiers de paiement en ligne mo- biles ont atteint dans le pays quelque9310milliardsdeyuans (1280milliardsd’euros)en2015, unbondde57%surunan,selon lecabinetspécialiséBigDataRe- search. Mi-2015, près de 360 millions d’internautes chinois achetaient des biens et services via leurs smartphones, selon un centre gouvernemental de recherche sur l’internet. Logiquement,lenumérounchi- nois du commerce en ligne Ali- babaafaitfiguredepionnier,en s’appuyantsursesplateformesde vente. Sa plateforme de paiement Ali- pay, qui revendique plus de 400 millions d’utilisateurs «actifs», écraseaujourd’huilemarchéchi- nois des paiements électriques mobiles,dontellecontrôleenvi- ron 70%, selon BigData Re- search. En deuxième position, figure le système concurrent du géant de l’internet Tencent, avec 17% de parts de marché seulement; il monterapidementenpuissance, dopéparles650millionsd’utili- sateursdelamessagerieWeChat opérée par le groupe. Les smartphones de Samsung ontrécemmentconnudesrevers de fortune en Chine. Si la firme sud-coréenne était première des smartphones en Chine en 2012 et 2013, elle s’est faite dépasser parleChinoisXiaomien2014.n Pari risqué de Samsung en Chine L’entreprise sud-coréenne s’attaque au leadership du colosse localAlibaba en lançant son système de paiement électronique.