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Reconnaissance des végétaux 
caractéristiques des milieux humides
2 
Véritables réservoirs biologiques, les zones hu- mides possèdent une végétation caractéris- tique des milieux humides, composée majori- tairement de plantes hygrophiles (c’est-à-dire affectionnant les sols riches en eau). 
La plus commune de ces espèces est le jonc, qui peut être défini comme l’espèce « repère » des zones humides, de part sa reconnaissance facile et sa forte représentativité sur ces milieux. 
Cependant, il existe également tout un cortège floristique de plantes affectionnant les milieux humides, et qui rensei- gnent, de part leurs caractéristiques, sur la nature du mi- lieu : prairie, boisement, tourbière, etc. 
Ces espèces sont pour la plupart méconnues, constat d’au- tant plus regrettable que leur identification peut être relati- vement facile. Le présent guide s’attachera donc à décrire les espèces hygrophiles les plus courantes et dont la re- connaissance sur le terrain n’est pas difficile. 
Pourquoi un guide d’identification? 
Ce guide a donc pour finalité de faire connaître les plantes caractéristiques des zones hu- mides, et de faciliter leur identification sur le terrain. 
Il prend également en compte le fait que cha- cune de ces espèces n’affectionne pas les mêmes types de milieux humides, et que leur observa- tion est soumise à une échelle temporelle.
3 
Les sols des zones humides 
Glossaire 
Bibliographie 
Plantain à feuilles lancéolées 
Guimauve officinale 
Cardamine impatiente 
Cirse des marais 
Orchis de mai 
Rossolis à feuilles longues 
Epilobe des marais 
Epilobe à tige carrée 
Iris jaune 
Jonc fleuri 
Cardamine flexueuse 
Cirse tubéreux 
Orchis tacheté 
Rossolis intermédiaire 
Epilobe hirsute 
Linaigrette à feuilles étroites 
Ecuelle d’eau 
Morelle douce-amère 
Massette à larges feuilles 
Renoncule rampante 
Jonc épars 
Lobélie brûlante 
Lysimaque nummulaire 
Lysimaque commune 
Menthe aquatique 
Menthe des champs 
Cresson de fontaines 
Trèfle d’eau 
35 
Cardamine amère 
Orchis incarnat 
Rossolis à feuilles rondes 
Linaigrette vaginée 
Jonc aggloméré 
Plantain d’eau 
Cardamine des prés 
Orchis négligé 
Epilobe à petites fleurs 
Lychnis fleur-de-coucou 
Salicaire commune 
Menthe à feuilles rondes 
Renoncule flammette 
Massette à feuilles étroites 
36 
36 
Identification des espèces 
Contexte réglementaire 
Plantes indicatrices des zones humides 
Espèces retenues 
Périodes d’observation 
4 
4 
5 
4 
Les différents milieux humides 
Berges de mares, étangs, ruisseaux et fossés 
Prairies humides 
Boisements humides 
Tourbières 
6 
7 
8 
9 
Sommaire 
6 
10 
37 
39 
41 
12 
12 
13 
14 
16 
16 
16 
17 
25 
23 
22 
20 
19 
34 
31 
30 
28 
26 
23 
22 
20 
19 
19 
15 
17 
18 
20 
21 
22 
24 
26 
29 
31 
32 
34 
33 
31 
29 
27
4 
Contexte réglementaire 
Plantes indicatrices des zones humides 
Les critères de définition et de détermination d’une zone humide sont définis précisément par le décret n°2007-135 du 30 janvier 2007 et l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par l’ar- rêté du 1er octobre 2009. 
Trois critères sont ainsi à prendre en compte : 
- la botanique, à travers la présence d’une végétation caractéristique des milieux hu- mides; 
- l’hydrologie, à travers la présence d’eau; 
- la pédologie, à travers la morphologie des sols. 
L’arrêté intègre la liste des 794 espèces indi- catrices des zones humides, ainsi que celle des habitats caractéristiques des zones humides selon les nomenclatures CORINE Biotopes et Prodome. 
Par ailleurs, il intègre également une nomen- clature des sols des zones humides, avec une liste de 13 types de sols, classés selon leur morphologie. 
Espèces retenues 
Sur les 794 espèces de l’arrêté, 42 ont été rete- nues et seront présentées dans ce guide. Le choix de ces espèces a été motivé par plusieurs raisons : 
- les espèces sont relativement communes; 
- l’identification est facile; 
- les espèces sont patrimoniales; 
- les espèces bénéficient d’une protection. 
De ce fait, la liste retenue est loin d’être exaus- tive. 
Par ailleurs, un certain nombre d’espèces ne seront décrites que partiellement, lorsque la ressemblance avec une autre espèce le néces- site afin d’éviter la confusion. Il est important de signaler que toutes les plantes décrites dans ce guide sont observables sur le bassin versant de la Sélune, et ce dans les régions Basse- Normandie, Pays-de-la-Loire et Bretagne. 
Périodes d’observation 
Toutes les espèces ne sont pas observables à la même période. En outre, si certaines plantes peuvent être identifiées à partir de leur appareil végétatif, c’est-à-dire de leur tige et de leurs feuilles - hors période de floraison - il en est difficile pour d’autres. 
Le tableau page suivante donne les périodes propices à l’identification de ces espèces, soit par l’appareil végétatif, soit par la fleur. Il présente également le statut de protection et la patrimonialité des espèces retenues.
5 
Nom latin 
Nom français 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Alisma lanceolatum 
Plantain à feuilles lancéolées 
Alisma plantago-aquatica 
Plantain d'eau 
Althaea officinale 
Guimauve officinale 
P 
Butomus umbellatus 
Jonc fleuri 
P 
Cardamine amara 
Cardamine amère 
Cardamine flexuosa 
Cardamine flexueuse 
Cardamine impatiens 
Cardamine impatiente 
PR 
Cardamine pratensis 
Cardamine des prés 
Cirsium palustre 
Cirse des marais 
Cirsium tuberosum 
Cirse tubéreux 
PR 
Dactylorhiza incarnata 
Orchis incarnat 
P 
Dactylorhiza maculata 
Orchis tacheté 
Dactylorhiza majalis 
Orchis de mai 
PR 
Dactylorhiza praetermissa 
Orchis négligé 
Drosera anglica 
Rossolis à feuilles longues 
PN 
Drosera intermedia 
Rossolis intermédiaire 
PN 
Drosera rotundifolia 
Rossolis à feuilles rondes 
PN 
Epilobium hirsutum 
Epilobe hirsute 
Epilobium palustre 
Epilobe des marais 
P 
Epilobium parviflorum 
Epilobe à petites fleurs 
Epilobium tetragonum 
Epilobe à tige carrée 
P 
Eriophorum angustifolium 
Linaigrette à feuilles étroites 
P 
Eriophorum vaginatum 
Linaigrette vaginée 
PR 
Hydrocotyle vulgaris 
Ecuelle d'eau 
Iris pseudacorus 
Iris jaune 
Juncus conglomeratus 
Jonc aggloméré 
Juncus effusus 
Jonc épars 
Lobelia urens 
Lobélie brûlante 
PR 
Lychnis flos-cuculi 
Lychnis fleur-de-coucou 
Lysimachia nummularia 
Lysimaque nummulaire 
Lysimachia vulgaris 
Lysimaque commune 
Lythrum salicaria 
Salicaire commune 
Mentha aquatica 
Menthe aquatique 
Mentha arvensis 
Menthe des champs 
Mentha suaveolens 
Menthe à feuilles rondes 
Menyanthes trifoliata 
Trèfle d'eau 
PR 
Nasturtium officinale 
Cresson de fontaines 
Ranunculus flammula 
Renoncule flammette 
Ranunculus repens 
Renoncule rampante 
Solanum dulcamara 
Morelle douce-amère 
Typha angustifolia 
Massette à feuilles étroites 
Typha latifolia 
Massette à larges feuilles 
P 
Période d'identification 
P 
Espèce patrimoniale 
Appareil végétatif 
PN 
Protection nationale 
Floraison 
PR 
Protection régionale
6 
Berges de mares, étangs, ruisseaux, fossés 
Les différents milieux humides 
Outre les espèces arborescentes et arbustives telles que le saule, le peuplier, l’aulne et le frêne, un certain nombre d’herbacées affec- tionnent les abords des cours d’eau, mares, étangs et lacs, et sont ainsi caractéristiques des zones humides rivulaires. 
Plantain d’eau 
Alisma plantago- aquatica 
Jonc fleuri 
Butomus umbella- tus 
Epilobe hirsute 
Epilobium hirsu- tum 
Iris jaune 
Iris pseudacorus 
Lysimaque com- mune 
Lysimachia vulga- ris 
Salicaire 
Lythrum salicaria 
Lychnis fleur-de- coucou 
Lychnis flos-cuculi 
Menthe aquatique 
Mentha aquatica 
Guimauve offici- nale 
Althaea officinalis 
Jonc 
Juncus sp. 
Cardamine des prés 
Cardamine praten- sis 
Cirse des marais 
Cirsium palustre 
Ecuelle d’eau 
Hydrocotyle vulgaris 
Lobélie brûlante 
Lobelia urens 
Renoncule ram- pante 
Ranunculus re- pens 
Massette 
Typha sp. 
Cresson de fontaines 
Nasturtium officinale 
Morelle douce- amère 
Solanum dulcama- ra
7 
Prairies humides 
Les différents milieux humides 
Les prairies humides se situent dans les zones naturelles d’expansion des crues, ou sont sous l’influence de la nappe. Les sols y sont donc humides de manière temporaire ou perma- nente. On y retrouve des communautés herba- cées hygrophiles, à croissance rapide, adap- tées aux variations souvent brutales et ex- trêmes des niveaux d’eau. 
Orchis tacheté 
Dactylorhiza macu- lata 
Cardamine des prés 
Cardamine praten- sis 
Cirse des marais 
Cirsium palustre 
Epilobe hirsute 
Epilobium hirsu- tum 
Jonc 
Juncus sp. 
Lysimaque com- mune 
Lysimachia vulga- ris 
Lychnis fleur-de- coucou 
Lychnis flos-cuculi 
Salicaire 
Lythrum salicaria 
Menthe aquatique 
Mentha aquatica 
Renoncule ram- pante 
Ranunculus re- pens
8 
Les boisements humides se retrouvent fré-quemment 
à proximité des cours d’eau, et 
abritent une végétation hygrophile affection-nant 
les milieux frais. Les strates arborescente 
et arbustive sont représentées principalement 
par les saules, aulnes et frênes. 
Boisements humides 
Les différents milieux humides 
ARBRES / ARBUSTES 
Aulne glutineux 
Alnus glutinosa 
Frêne commun 
Fraxinus excel-sior 
Saules 
Salix sp. 
Orchis tacheté 
Dactylorhiza macu-lata 
Lobélie brûlante 
Lobelia urens 
Morelle douce-amère 
Solanum dulcama-ra 
Cirse des marais 
Cirsium palustre Jonc 
Juncus sp. 
Lychnis fleur-de-coucou 
Lychnis flos-cuculi 
Renoncule ram-pante 
Ranunculus re-pens
9 
Tourbières 
Les différents milieux humides 
Les tourbières sont des zones humides parti- culières, caractérisées par des sols riches en matière organique et la présence de tourbe. Il existe de nombreux types de tourbières, cha- cune ayant des caractéristiques propres, tant dans sa typologie que dans son cortège floris- tique. 
Rossolis à feuilles rondes 
Drosera rotundi- folia 
Linaigrette à feuilles étroites 
Eriophorum angusti- folium 
Trèfle d’eau 
Menyanthes trifolia- ta 
Orchis tacheté 
Dactylorhiza macu- lata 
Cirse des marais 
Cirsium palustre 
Jonc 
Juncus sp. 
Lychnis fleur-de- coucou 
Lychnis flos-cuculi 
Iris jaune 
Iris pseudacorus 
Ecuelle d’eau 
Hydrocotyle vulgaris
10 
TYPE DE ZONE HUMIDE 
Berges de mares, étangs, ruisseaux, fossés 
Prairies humides 
Boisements humides 
Tourbières 
STATUT RÉGLEMENTAIRE 
PDPDPD 
Protection départementale 
PRPRPR 
Protection régionale 
PNPNPN 
Protection nationale 
PCPCPC 
RRR 
ARARAR 
TCTCTC 
CCC 
ACACAC 
REPRÉSENTATIVITÉ 
TRTRTR 
Très commune 
Commune 
Assez commune 
Peu commune 
Rare 
Assez rare 
Très rare 
Fiches espèces 
Identification des espèces 
Les fiches espèces qui vont suivre présentent toutes le même schéma pour la description, qui se base à la fois sur des photos et sur des dessins. 
Ces derniers permettent de localiser les ca- ractéristiques morphologiques typiques lors- que la photographie de le permet pas. 
L’objectif est d’avoir une vision globale de la morphologie florale et foliaire de la plante, pour une identification plus facile sur le terrain. 
Lorsqu’une ou plusieurs espèce(s) proche(s) existe(nt), une description sommaire permet de différencier l’identification. 
Une fiche espèce « type » est présentée à la page suivante. 
+ 
-
11 
Cardamine pratensis L. 
Cardamine des prés 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
TCTCTC 
Période d’ob- servation 
Photographie de l’espèce 
Dessin de l’espèce 
Critères d’identification 
Type de zone humide 
Statut et repré- sentativité 
La Cardamine des prés est également appelée « Cresson des prés » ou en- core « Faux-cresson ». 
Néanmoins, le «vrai cres- son» est le Cresson des fontaines (Nasturtium offi- cinale), autre espèce des milieux humides. 
A NOTER 
La Cardamine des prés peut être confondue avec d’autres espèces de cardamines, qui présentent de grandes similitudes au niveau des fleurs et des feuilles : 
- Cardamine flexueuse - Cardamine flexuosa 
- Cardamine amère - Cardamine amara 
- Cardamine impatiente - Cardamine impatiens 
Ces espèces sont décrites à la page suivante. 
NE PAS CONFONDRE !! 
Informations sup- plémentaires 
Confusion pos- sible 
Espèce patri- moniale 
Feuilles basales à folioles rondes 
Feuilles de la tige à folioles élan- cées 
Fleurs lilas à 4 pétales 
20-40 cm 
Tige non poilue 
Taille de l’espèce
12 
Alisma plantago-aquatica L. 
Plantain d’eau 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Grandes feuilles arrondies à la base 
Inflorescence très ramifiée 
Fleurs blanches 
à trois pétales, 
à l’extrémité allon- gée 
20-80 cm 
Une autre Alismatacée peut être confondue avec le Plantain d’eau : Alisma lanceolatum, le Plantain d’eau à feuilles lancéo- lées. Cette dernière est plus pe- tite (15-40 cm) avec des feuilles plus étroites. Néanmoins, A. lanceolatum est assez rare sur le bassin versant. 
green-24.de 
NE PAS CONFONDRE !! 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
ARARAR 
Les plantains d’eau n’ont rien à voir avec les vrais plantains que l’on peut trouver dans les jardins! 
Ces derniers appartiennent à la famille des… Plantagina- cées (d’où le nom « plantain »). Les plantains d’eau sont des Alismatacées. 
A NOTER
13 
Althaea officinalis L. 
Guimauve officinale 
ARARAR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Pétales blanc-lilas en forme de coeur 
Feuilles poilues dessus / dessous, ovales et dentées 
Stigmate as- sez long, vio- let 
60-120 cm 
La guimauve appartient à la famille des Malvacées, qui comporte les « mauves ». 
Ces dernières ne fréquentent pas les mêmes types de mi- lieux, et leurs fleurs sont gé- néralement d’un rose plus soutenu. 
A NOTER 
rips-uis.lubw.baden-wuerttemberg.de 
Guimauve hirsute 
Mauve alcée 
Mauve sauvage
14 
Butomus umbellatus L. 
Jonc fleuri 
ARARAR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Bien qu’on l’appelle « Jonc » fleuri, cette espèce n’a rien à voir avec les Joncs! 
C’est le seul représentant de la famille des Butomacées. 
A NOTER 
Fleurs roses à 6 pétales, dont 3 plus grands 
Inflorescence en ombelle 
Tige nue 
Feuilles à la base très longues 
70-120 cm
15 
Cardamine pratensis L. 
Cardamine des prés 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
TCTCTC 
La Cardamine des prés est également appelée « Cresson des prés » ou encore « Faux- cresson ». 
Néanmoins, le «vrai cresson» est le Cresson des fontaines (Nasturtium officinale), autre espèce des milieux humides. 
A NOTER 
La Cardamine des prés peut être confondue avec d’autres es- pèces de cardamines, qui présentent de grandes similitudes au niveau des fleurs et des feuilles : 
- Cardamine flexueuse - Cardamine flexuosa 
- Cardamine amère - Cardamine amara 
- Cardamine impatiente - Cardamine impatiens 
Ces espèces sont décrites à la page suivante. 
NE PAS CONFONDRE !! 
Feuilles basales à folioles rondes 
Feuilles de la tige à folioles élancées 
Fleurs lilas à 4 pétales 
20-40 cm 
Tige non poilue
16 
Tige non poilue 
Feuilles larges et ovales 
botanika.bf.jcu.cz 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Cardamine amara L. 
Cardamine amère 
Cardamine flexuosa With. 
Cardamine flexueuse 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Feuilles à 5-11 lobes plutôt élancés 
Tige poilue à la base 
www.commanster.eu 
Tige non poilue 
Très nombreuses feuilles à 11-19 fo- lioles élancées 
Petites fleurs aux pétales allongés 
lui- 
RRR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Cardamine impatiens L. 
Cardamine impatiente 
PRPRPR 
25-60 cm 
20-40 cm 
30-60 cm
17 
Cirsium palustre L. 
Cirse des marais 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
60-150 cm 
Fleurs roses agglomérées 
Feuilles den- tées et épi- neuses 
Tige épineuse 
Les fleurs de la famille des Astéracées sont en fait une multitude de fleurs minia- tures regroupées pour former comme une fleur unique. 
Le Cirse des marais pourrait être confondu avec le Char- don crépu, mais celui-ci n’affectionne pas les milieux humides. 
A NOTER 
Le Cirse des marais est particulier, du fait de son aspect très épineux. La con- fusion avec d’autres espèces des milieux humides du genre Cirsium est difficile. 
Toutefois, une espèce est protégée en Basse-Normandie, le Cirse tubéreux - Cirsium tuberosum. La plante n’est pas épineuse, et ne forme qu’une fleur ter- minale. 
NE PAS CONFONDRE !! 
www.english-nature.org.uk 
TRTRTR 
PRPRPR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D
18 
Dactylorhiza maculata L. 
Orchis tacheté 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
CCC 
Fleurs roses ou blanches, ponc- tuées de pourpre - pétales bien décou- pés 
Inflorescence en épi dense d’aspect « pyramidal » 
Feuilles allon- gées, tachées de brun 
20-50 cm 
L’inflorescence en épi dense d’aspect « pyramidal » est une caractéristique du genre Dactylorhiza. 
L’orchis tacheté appartenait auparavent au genre Orchis, puis a intégré le genre Dacty- lorhiza. 
A NOTER 
La distinction entre les orchidées du même genre est parfois difficile, du fait des fortes variations de couleur, de forme et de ponctuation (taches) des fleurs. Trois espèces des milieux humides du genre Dactylorhiza peuvent être confondues, dont une patrimoniale : 
- Orchis négligé - Dactylorhiza praetermissa 
- Orchis de mai - Dactylorhiza majalis 
- Orchis incarnat - Dactylorhiza incarnata 
Ces espèces sont décrites à la page suivante. 
NE PAS CONFONDRE !!
19 
Dactylorhiza praetermissa Druce. 
Orchis négligé 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
15-50 cm 
Inflorescence en épi dense 
fleurs roses- violacées 
Pétale dorsal en casque - 
Sépales latéraux étalés 
Pétales arrondis / faible- ment découpés 
Feuilles unies, allongées 
Dactylorhiza majalis Reichb. 
Orchis de mai 
RRR 
PRPRPR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Inflorescence en épi dense 
fleurs violacées 
Pétale dorsal en casque - 
Sépales latéraux étalés 
Pétales arrondis / faible- ment découpés - 
Traits violacés nets 
Feuilles tachetées 
allongées 
25-60 cm 
Dactylorhiza incarnata L. 
Orchis incarnat 
ARARAR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Inflorescence en épi dense 
fleurs rose-violacées 
Pétale dorsal en casque - 
Sépales latéraux étalés 
Pétales arrondis / faiblement découpés 
Labelle petit et replié en arrière 
Feuilles unies 
très allongées 
Traits violacés nets 
20-50 cm 
sfo-normandie.fr/especes.htm 
sfo-normandie.fr/especes.htm 
sfo-normandie.fr/especes.htm 
sfo-normandie.fr/especes.htm 
sfo-normandie.fr/especes.htm 
sfo-normandie.fr/especes.htm
20 
Drosera rotundifolia L. 
Rossolis à feuilles rondes 
RRR 
PNPNPN 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
www.plant-identification.co.uk 
5-25 cm 
3 à 12 fleurs blanches 
Feuilles vertes à « poils » rouges, 
étalées à la base 
Les droseras sont des plantes carnivores se nourrissant d’insectes, affectionnant les milieux tourbeux. La partie « carnivore » de la plante correspond aux feuilles. 
Toutes les espèces de drose- ras sont protégées au niveau national. 
A NOTER 
Il existe trois espèces de droseras en Eu- rope : D. rotundifolia, D. anglica et D. in- termedia. 
D. anglica possède des feuilles beaucoup plus allongées, d’où son nom de Rossolis à feuilles longues. 
NE PAS CONFONDRE !! 
TRTRTR 
PNPNPN 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
D. intermedia (Rossolis intermédiaire) possède une morphologie intermédiaire entre les deux espèces anglica et rotundi- folia.
21 
Epilobium hirsutum L. 
Epilobe hirsute 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
60-150 cm 
Fleurs roses, extrémité du pistil en croix 
Tige velue 
Feuilles élan- cées, faible- ment dentées 
Les fleurs des épilobes sont très ressemblantes, et il est ainsi pos- sible de confondre certaines espèces des milieux humides entre elles. On peut distinguer : 
- Epilobe à tige carrée - Epilobium tetragonum 
- Epilobe des marais - Epilobium palustre 
- Epilobe à petites fleurs - Epilobium parviflorum 
Ces espèces sont décrites à la page suivante. 
NE PAS CONFONDRE !!
22 
Epilobium tetragonum Griseb. 
Epilobe à tige carrée 
RRR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
30-80 cm 
Très petites fleurs roses, pé- tales échancrés 
Tige carrée non poilue, 
à quatre lignes saillantes brunes 
Feuilles minces, allongées, dentées et sessiles 
Epilobium palustre L. 
Epilobe des marais 
RRR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
20-60 cm 
Petites fleurs roses, pétales échancrés 
sophy.u-3mrs.fr 
Feuilles allongées en pointe, 
non dentées 
Tige arrondie sans ligne sail- lante 
Epilobium parviflorum Schreb. 
Epilobe à petites fleurs 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
30-100 cm 
Petites fleurs roses, pétales échancrés 
www.korseby.net 
Tige velue, sans ligne saillante 
Feuilles allongées, 
arrondies à la base, 
faiblement dentées
23 
Eriophorum angustifolium Honck. 
Linaigrette à feuilles étroites 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Grappe de 3 à 5 « pompons » blancs 
Tige triangulaire, dépassant l’inflo- rescence 
Feuilles étroites, allongées et sou- vent tachées de brun 
Une autre linaigrette peut être retrouvée sur le bassin versant, la Linaigrette vaginée - Erio- phorum vaginatum. 
Il est facile de les différencier, cette dernière ne formant qu’un seul « pompon » soyeux blanc. L’extrémité des feuilles de la tige se termine dans une gaine assez large. 
NE PAS CONFONDRE !! 
TRTRTR 
PRPRPR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
30-60 cm
24 
Hydrocotyle vulgaris L. 
Ecuelle d’eau 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
20-50 cm 
www.tela-botanica.org 
Grosses feuilles rondes et incurvées, 
aux bords arrondis 
Longue tige nue et rampante 
Très petites fleurs roses à 5 pétales, 
étamines bien jaunes 
On appelle cette plante « écuelle d’eau » en raison de la forme incurvée de ses feuilles, qui rappelle celle d’une écuelle. 
Il est ainsi fréquent d’obser- ver un petit volume d’eau retenu dans cette concavité. 
A NOTER
25 
Iris pseudacorus L. 
Iris jaune 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Grande fleur jaune à trois tépales lâches 
Feuilles élancées en pointe, remon- tant jusqu’à l’inflorescence 
Il est facile de reconnaître cette plante, même hors pé- riode de floraison. On ne peut guère la confondre avec une autre espèce. 
Un autre iris peut être ren- contré, l’Iris fétide, mais il n’affectionne pas les milieux humides. 
A NOTER 
50-100 cm
26 
Juncus effusus L. 
Jonc épars 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Tige nue, inflores- cence aux 2/3 de la tige 
Fleurs verdâtres à brunes, en grappes lâches partant de la même base 
Feuilles réduites à une gaine brune à la base de la tige 
Il existe un grand nombre de joncs, parfois difficiles à dif- férencier. 
Le Jonc épars et le Jonc ag- gloméré sont les deux es- pèces de joncs les plus repré- sentées dans les milieux hu- mides. 
A NOTER 
Le Jonc aggloméré - Juncus conglomeratus, se distingue par son inflorescence en masse très compacte, for- mant comme une « boule ». 
Il fréquente les mêmes types de milieux que J. effusus. 
NE PAS CONFONDRE !! 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
50-100 cm
27 
Lobelia urens L. 
Lobélie brûlante 
ARARAR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
PRPRPR 
20-50 cm 
Fleurs violettes, en entonnoir, 
deux pétales éta- lés vers le haut, trois vers le bas 
Deux petits « triangles » blancs 
Feuilles infé- rieures ovales et dentées 
Feuilles supérieures petites et élancées 
La forme des fleurs de la Lobélie brûlante est un inter- médiaire entre celles de la Jacinthe des bois et celles de la Violette des bois. 
Les deux petits triangles blancs sont un critère qui se repère facilement. 
A NOTER
28 
Lychnis flos-cuculi L. 
Lychnis fleur-de-coucou 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
TCTCTC 
30-60 cm 
Feuilles basales longues et élancées 
Pétales roses échancrés 
Tige violacée dé- nuée de feuilles 
Petites feuilles au niveau des ramifi- cations 
Il est difficile de confondre cette espèce, qui se repère très facilement. Les Caryo- phyllacées ont très souvent des pétales échancrés. 
La plante doit son nom à sa période de floraison (été), « quand le coucou se met à chanter ». 
A NOTER
29 
Lysimachia vulgaris L. 
Lysimaque commune 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Fleurs jaunes, centre cerclé de orange 
Grandes feuilles opposées ou par 3-4 
Inflorescence en grappe de fleurs 
Une autre lysimaque est inféodée aux milieux humides : la Lysimaque num- mulaire - Lysimachia nummularia. 
Les fleurs sont plus découpées, sans orange dans la partie centrale, et les feuilles beaucoup plus rondes. Le port de la plante est plutôt rampant. 
NE PAS CONFONDRE !! 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
40-120 cm
30 
Lythrum salicaria L. 
Salicaire commune 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
40-120 cm 
Fleurs d’un rouge-violet, 6 pétales 
Inflorescence en épi long 
Feuilles ovales en forme de coeur à la base 
Tige très ra- mifiée 
La salicaire est la plante la plus invasive des zones hu- mides d’Amérique du Nord, importée par les colons à la fin du 18ème s. 
On ne peut guère la con- fondre avec les autres sali- caires, à la morphologie complètement différente. 
A NOTER
31 
Mentha aquatica L. 
Menthe aquatique 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
20-50 cm 
Grappe ronde de petites fleurs blanches ou lilas 
Feuilles ovales, dentées en scie 
Tige velue 
http://www.commanster.eu 
Deux autres menthes peuvent être observées en mi- lieux humides, mais facilement différenciables. 
La Menthe des champs - Mentha arvensis, a une inflorescence de fleurs plus grandes, disposées en grappes successives. 
NE PAS CONFONDRE !! 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
http://www.anticaerboristeriaromana.it 
La Menthe à feuilles rondes - Mentha suaveolens, possède une inflorescence ra- mifiée, en grappes allongées. 
La forte odeur de la menthe peut permettre de confir- mer l’identification. 
La Menthe aquatique est une plante sauvage comes- tible, au même titre que les autres menthes. 
A NOTER
32 
Menyanthes trifoliata L. 
Trèfle d’eau 
RRR 
PRPRPR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
15-30 cm 
http://www.ruhr-uni-bochum.de 
Fleurs blanches cotonneuses, 
5 pétales, 
stigmate jaune, 
étamines brunes 
Feuilles par 3, larges et ovales 
Tige portant les feuilles et tige portant les fleurs séparées 
Bien qu’on l’appelle « Trèfle d’eau », cette plante de la famille des Menyanthacées n’a rien à voir avec les vrais trèfles, qui appartiennent à la famille des Fabacées. 
Elle porte probablement son nom en raison de ses feuilles disposées par 3, et de son port similaire à celui des trèfles. 
A NOTER
33 
Nasturtium officinale R.Br. 
Cresson de fontaines 
CCC 
www.visoflora.com 
http://www.plant-identification.co.uk 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
jeantosti.com 
20-60 cm 
Fleurs blanches, coeur brun-rouge, 
étamines jaunes 
Feuilles très déve- loppées, 
assez rondes, 
la terminale plus longue 
Tige épaisse et très ramifiée 
Comme la cardamine, le Cresson des fontaines appar- tient à la famille des Brassi- cacées. La croissance végéta- tive de cette plante est sou- vent très importante. 
Elle est comestible et sou- vent consommée en salade. 
A NOTER
34 
Ranunculus repens L. 
Renoncule rampante 
TCTCTC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
10-40 cm 
Fleurs jaunes à souvent 5 pétales 
Tige velue, 
port rampant 
Feuilles trilobées, bien découpées, velues et pétiolées 
Petites feuilles allongées à la base de l’inflores- cence 
Une autre renoncule peut être observée en milieux humides : la Renoncule flammette - Ranunculus flammula. 
Elle possède des feuilles simples, très allongées et non découpées. La fleur est similaire à celle de R. repens, mais le port non rampant et la morphologie des feuilles permettent de différencier facilement les deux espèces. 
NE PAS CONFONDRE !! 
CCC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
Un Programme National de Recherche sur les Zones Hu- mides a mené une étude sur les renoncules, comme « indicateurs biologiques de l’hydromorphie des sols ». 
Cette étude a démontré que la présence de la R. flam- mette et/ou de la R. ram- pante permet de statuer sur l’humidité du milieu. 
A NOTER
35 
Solanum dulcamara L. 
Morelle douce-amère 
ACACAC 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
50-150 cm 
Fleurs violettes à anthère jaune, pétales rabattus vers l’arrière 
Feuilles ovales, 
en forme de coeur à la base, 
avec deux petites folioles pour les supérieures 
Il existe une autre Solanacée, la Morelle noire - Solanum nigrum, qui possède les même fleurs blanches, et dont les baies sont noires (au lieu de rouges pour S. dulca- mara). Elle ne fréquente pas les milieux humides. 
Les morelles sont des plantes toxiques! 
A NOTER
36 
Typha latifolia L. 
Massette à larges feuilles 
ACACAC 
upload.wikimedia.org 
www.ceibal.edu.uy 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D 
www.katinger-watt-virtual.de 
150-250 cm 
Gros épi cylin- drique brun, sur- monté d’un épi « pelucheux » 
Feuilles linéaires, longues et planes, dépassant l’inflo- rescence 
Il existe une autre massette plus rare que T. latifolia : la Petite massette, ou Massette à feuilles étroites - Typha angustifolia. 
Comme son nom l’indique, ses feuilles sont moins larges, et elle a la particularité d’avoir ses deux épis séparés par un espace de quelques centimètres. 
NE PAS CONFONDRE !! 
ARARAR 
J 
F 
M 
A 
M 
J 
J 
A 
S 
O 
N 
D
37 
Les sols des zones humides 
L’arrêté du 24 juin 2008, précisant les critères de définition et de délimitation des zones hu- mides, a retenu 13 types de sols comme étant caractéristiques des milieux humides. Les conditions pédologiques nécessaires à leur reconnaissance ont été intégrées dans l’arrêté du 1er octobre 2009, modifiant l’arrêté du 24 juin 2008. 
La liste de ces sols, ainsi que les règles de dé- termination, sont présentées ci-dessous. 
REGLE GENERALE 
LISTE DES TYPES DE SOLS 
Morphologie 
Classe d’hydromor- phie (classe d’hydro- morphie du GEPPA, 1981, modifié) 
Dénomination scienti- fique (« Références » du référentiel pédologique, AFES, Baize & Girard, 1995 et 2008) 
Condition pédologique néces- saire 
Condition com- plémentaire non pédologique 
1) 
H 
Histosols 
Aucune 
Aucune 
2) 
VI (c et d) 
Réductisols 
Aucune 
Aucune 
3) 
V (a, b, c, d) et IV d 
Rédoxisols 
Traits rédoxiques débutant à moins de 25 cm de la surface et se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur, ou traits ré- doxiques débutant à moins de 50 cm de surface, se prolon- geant ou s’intensifiant en pro- fondeur, et présence d’un hori- zon réductique de profondeur (entre 80 et 120 cm) 
Aucune 
Fluviosols - Rédoxisols 
Aucune 
Thalassosols - Rédoxisols 
Aucune 
Planosols typiques 
Aucune 
Luvisols dégradés - Ré- doxisols 
Aucune 
Luvisols typiques - Ré- doxisols 
Aucune 
Sols salsodiques 
Aucune 
Pélosols - Rédoxisols 
Aucune 
Colluviosols - Rédoxisols 
Aucune 
Fluviosols (présence d’une nappe peu profonde circu- lante et très oxygénée) 
Aucune 
Expertise des conditions hydrogéomorphologiques 
Podzosols humiques et podzosols humoduriques 
Aucune 
Expertise des conditions hydrogéomorphologiques 
Lorsque la végétation n’est pas caractéristique d’une zone hu- mide, en lien avec l’occupation des sols (culture, peupleraie, etc.), on peut utiliser la nature des sols comme critère de définition. En effet, la saturation temporaire ou permanente de ces sols en eau se traduit par la présence de traces d’hydro- morphie, engendrées par des réactions physico-chimiques telles que l’oxydoréduction du fer. 
www.bretagne-environnement.org
38 
Les sols tourbeux (1), ou sols hydromorphes orga-niques, 
se caractérisent par la présence forte de ma-tière 
organique non décomposée, et par leur couleur 
très foncée liée à la présence de tourbe. 
Les sols hydromorphes correspondent à une 
saturation en eau temporaire ou permanente, 
et donc à une anoxie (absence d’oxygène) 
partielle ou totale du sol. Cet excès d’eau se 
caractérise par des phénomènes de redistribu-tion 
du fer, variables selon les fluctuations du 
niveau de la nappe. 
On peut ainsi distinguer trois grands types de sols caractéris-tiques 
des milieux humides : 
- Les sols tourbeux (1); 
- Les sols à hydromorphie temporaire (2); 
- Les sols à hydromorphie permanente (3). 
www.geo.unizh.ch 
La saturation en eau permanente, liée à la présence de la 
nappe, entraine une anoxie continue du sol : ce phéno-mène 
explique la couleur gris-bleutée de ces sols, liée à 
la réduction du fer. L’hydromorphie est ici perma-nente 
(3). 
Les fluctuations du niveau de la nappe génèrent une 
anoxie partielle du sol, rendant possible l’oxydation du 
fer. Ainsi, lorsque le niveau de la nappe baisse, ce sol va 
présenter un grand nombre de taches couleur rouille, 
caractéristiques de cette oxydation. On parle d’une hy-dromorphie 
temporaire (2). 
lime.isric.nl 
La détermination de ces sols humides appa-raît 
comme extrêment difficile, nécessitant 
même parfois une expertise hydrogéomor-phologique. 
Elle nécessite en outre une 
bonne connaissance pédologique, et une con-trainte 
technique et temporelle pour l’identi-fication 
de ces sols. 
Il apparaît donc plus intéressant de caractéri-ser 
ces différents types de sols par rapport à 
leur hydromorphie, afin de faciliter l’identifi-cation 
sur le terrain. Si cette démarche est 
moins scientifique, elle ne modifie en rien la 
reconnaissance de l’humidité du sol.
39 
Glossaire 
ANTHÈRE : partie terminale d’une étamine, qui renferme les grains de pollen 
ETAMINE : organe mâle de la fleur où se situe le pollen 
FOLIOLE : partie d’une feuille composée 
GAINE : base de certaines feuilles, enroulée sur la tige 
HYDROMORPHIE : réaction du fer liée à la présence d’eau dans le sol 
HYGROPHILE : se dit d’une plante qui affectionne les milieux humides 
INFLORESCENCE : ensemble des fleurs présentes sur la plante 
OMBELLE : type d’inflorescence, où les fleurs sont portées par des pédicelles reliés au même point 
PÉDICELLE : support d’une fleur dans une inflorescence 
PÉDOLOGIE : science des sols 
PÉTIOLE : « queue » de la feuille 
PISTIL : organe femelle de la fleur 
SÉPALE : pièce assimilable à un pétale, l’ensemble des sépales constituant le calice 
SESSILE : dépourvu de pétiole (ou de pédicelle) 
STIGMATE : extrémité du style, qui reçoit le pollen 
TÉPALE : sépales et pétales sans distinction 
Pour faciliter la compréhension des termes scientifiques relatifs à la morphologie des fleurs, quelques schémas simples sont présentés à la page suivante.
40 
Morphologie d’une fleur hermaphrodite (possédant les organes mâles et femelles) 
Inflorescence en ombelle 
Eléments fertiles d’une fleur 
MORPHOLOGIE DES FLEURS 
MORPHOLOGIE DES FEUILLES 
Morphologie d’une feuille simple 
Morphologie d’une feuille composée
41 
Bibliographie 
Ouvrages 
BONNIER G., 1909. Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique - Belin, 2006, 426 pp. 
FITTER R. et al., 1998. Guide des graminées, carex, joncs et fougères - Les guides du naturaliste, Dela- chaux et Niestlé, 2009, 255 pp. 
FITTER R. et al., 1984. Grasses, sedges, rushes and ferns of Britain and Northern Europe - Collins pock- et guide, 1992, 256 pp. 
MANNEVILLE O. et al., 1999. Le monde des tourbières et des marais : France, Suisse, Belgique, Luxem- bourg - Les références du naturaliste, Delachaux et Niestlé, 2006, 420 pp. 
PROVOST M., 1999. Flore vasculaire de Basse-Normandie - Presses Universitaires de Caen, Cédérom. 
RAMEAU J.C et al., 1994. Flore forestière française, Tome 1 : Plaines et collines - Institut pour le déve- loppement forestier (IDF), 2005, 1785 pp. 
ROSE F., 1981. The Wild Flower Key, British Isles and N.W. Europe - Warne, 480 pp. 
VETVICKA V., 1981. Plantes du bord de l’eau et des prairies - Gründ, 224 pp. 
ZAMBETTAKIS C. et PROVOST M., 2009. Flore rare et menacée de Basse-Normandie - In Quarto, 424 pp. 
Documents techniques 
Conseil Scientifique de l’Environnement de Bretagne, 1997. Les zones humides de fonds de vallées et la qualité de l’eau en Bretagne : réflexions et recommandations - 63 pp. 
Conservatoire Botanique de Brest, 2009. Déclinaison en Pays de la Loire de la liste des plantes indicatrices de zones humides inscrites à l'arrêté interministériel du 24 juin 2008 - 57 pp. 
Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2004. Les zones humides et l’eau, cahier thématique - 64 pp. 
Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2005. Caractérisation des zones humides, cahier thématique - 70 pp. 
Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2006. Gestion des zones humides, cahier thématique - 63 pp. 
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux des Bassins Côtiers de la Région de Dol de Bretagne, 2007. Inventaire des zones humides, guide technique - 24 pp. 
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Mayenne, 2009. Guide méthodologique. Iden- tification des zones humides fonctionnelles à l’échelle locale - 26 pp. 
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Vilaine, 2002. Guide d’orientation méthodolo- gique pour l’inventaire des zones humides sur le Bassin de la Vilaine - 30 pp.
42 
Liens Internet 
Tela Botanica, le réseau de la botanique francophone http://www.tela-botanica.org 
Conservatoire Botanique National de Brest http://www.cbnbrest.fr 
Inventaire National du Patrimoine Naturel - Espèces végétales protégées en régions Bre- tagne, Basse-Normandie et Pays-de-la-Loire http://inpn.mnhn.fr 
Bretagne environnement - Les sols des zones humides http://www.bretagne-environnement.org 
Forum des marais atlantiques http://www.forum-marais-atl.com 
Pôle-Relais Zones Humides - Mares, zones humides intérieures et vallées alluviales http://www.pole-zhi.org 
Legifrance - Arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 http://www.legifrance.gouv.fr 
Eau-France - Les zones humides http://www.zones-humides.eaufrance.fr
43 
Ce guide d’identification des plantes des zones hu- mides a été réalisé par Pierre VINET, étudiant en 1ère année de Master Ingénierie des Hydrosystèmes et des Bassins Versants, spécialité Ingénierie des Milieux Aquatiques et Corridors Fluviaux, à Tours. 
Son élaboration entre dans le cadre d’un stage d’inven- taire et de préservation des zones humides sur le bassin versant de la Sélune, au Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune. 
Université François Rabelais de Tours 
Ingénierie des Milieux Aquatiques et Corri- dors Fluviaux 
Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune 
Toutes les photographies présentées dans ce livret sont la propriété de Pierre VINET et du Syndicat Mixte du Bassin de la Sé- lune, à l’exception de celles dont la source est précisée. 
Avec le soutien financier de : 
Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune 21 rue de la Libération 50240 Saint-James 
02.33.89.62.14 - mail : aurelie.joue@bassin-selune.fr

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Guide d'identification des plantes des zones humides

  • 1. Reconnaissance des végétaux caractéristiques des milieux humides
  • 2. 2 Véritables réservoirs biologiques, les zones hu- mides possèdent une végétation caractéris- tique des milieux humides, composée majori- tairement de plantes hygrophiles (c’est-à-dire affectionnant les sols riches en eau). La plus commune de ces espèces est le jonc, qui peut être défini comme l’espèce « repère » des zones humides, de part sa reconnaissance facile et sa forte représentativité sur ces milieux. Cependant, il existe également tout un cortège floristique de plantes affectionnant les milieux humides, et qui rensei- gnent, de part leurs caractéristiques, sur la nature du mi- lieu : prairie, boisement, tourbière, etc. Ces espèces sont pour la plupart méconnues, constat d’au- tant plus regrettable que leur identification peut être relati- vement facile. Le présent guide s’attachera donc à décrire les espèces hygrophiles les plus courantes et dont la re- connaissance sur le terrain n’est pas difficile. Pourquoi un guide d’identification? Ce guide a donc pour finalité de faire connaître les plantes caractéristiques des zones hu- mides, et de faciliter leur identification sur le terrain. Il prend également en compte le fait que cha- cune de ces espèces n’affectionne pas les mêmes types de milieux humides, et que leur observa- tion est soumise à une échelle temporelle.
  • 3. 3 Les sols des zones humides Glossaire Bibliographie Plantain à feuilles lancéolées Guimauve officinale Cardamine impatiente Cirse des marais Orchis de mai Rossolis à feuilles longues Epilobe des marais Epilobe à tige carrée Iris jaune Jonc fleuri Cardamine flexueuse Cirse tubéreux Orchis tacheté Rossolis intermédiaire Epilobe hirsute Linaigrette à feuilles étroites Ecuelle d’eau Morelle douce-amère Massette à larges feuilles Renoncule rampante Jonc épars Lobélie brûlante Lysimaque nummulaire Lysimaque commune Menthe aquatique Menthe des champs Cresson de fontaines Trèfle d’eau 35 Cardamine amère Orchis incarnat Rossolis à feuilles rondes Linaigrette vaginée Jonc aggloméré Plantain d’eau Cardamine des prés Orchis négligé Epilobe à petites fleurs Lychnis fleur-de-coucou Salicaire commune Menthe à feuilles rondes Renoncule flammette Massette à feuilles étroites 36 36 Identification des espèces Contexte réglementaire Plantes indicatrices des zones humides Espèces retenues Périodes d’observation 4 4 5 4 Les différents milieux humides Berges de mares, étangs, ruisseaux et fossés Prairies humides Boisements humides Tourbières 6 7 8 9 Sommaire 6 10 37 39 41 12 12 13 14 16 16 16 17 25 23 22 20 19 34 31 30 28 26 23 22 20 19 19 15 17 18 20 21 22 24 26 29 31 32 34 33 31 29 27
  • 4. 4 Contexte réglementaire Plantes indicatrices des zones humides Les critères de définition et de détermination d’une zone humide sont définis précisément par le décret n°2007-135 du 30 janvier 2007 et l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par l’ar- rêté du 1er octobre 2009. Trois critères sont ainsi à prendre en compte : - la botanique, à travers la présence d’une végétation caractéristique des milieux hu- mides; - l’hydrologie, à travers la présence d’eau; - la pédologie, à travers la morphologie des sols. L’arrêté intègre la liste des 794 espèces indi- catrices des zones humides, ainsi que celle des habitats caractéristiques des zones humides selon les nomenclatures CORINE Biotopes et Prodome. Par ailleurs, il intègre également une nomen- clature des sols des zones humides, avec une liste de 13 types de sols, classés selon leur morphologie. Espèces retenues Sur les 794 espèces de l’arrêté, 42 ont été rete- nues et seront présentées dans ce guide. Le choix de ces espèces a été motivé par plusieurs raisons : - les espèces sont relativement communes; - l’identification est facile; - les espèces sont patrimoniales; - les espèces bénéficient d’une protection. De ce fait, la liste retenue est loin d’être exaus- tive. Par ailleurs, un certain nombre d’espèces ne seront décrites que partiellement, lorsque la ressemblance avec une autre espèce le néces- site afin d’éviter la confusion. Il est important de signaler que toutes les plantes décrites dans ce guide sont observables sur le bassin versant de la Sélune, et ce dans les régions Basse- Normandie, Pays-de-la-Loire et Bretagne. Périodes d’observation Toutes les espèces ne sont pas observables à la même période. En outre, si certaines plantes peuvent être identifiées à partir de leur appareil végétatif, c’est-à-dire de leur tige et de leurs feuilles - hors période de floraison - il en est difficile pour d’autres. Le tableau page suivante donne les périodes propices à l’identification de ces espèces, soit par l’appareil végétatif, soit par la fleur. Il présente également le statut de protection et la patrimonialité des espèces retenues.
  • 5. 5 Nom latin Nom français J F M A M J J A S O N D Alisma lanceolatum Plantain à feuilles lancéolées Alisma plantago-aquatica Plantain d'eau Althaea officinale Guimauve officinale P Butomus umbellatus Jonc fleuri P Cardamine amara Cardamine amère Cardamine flexuosa Cardamine flexueuse Cardamine impatiens Cardamine impatiente PR Cardamine pratensis Cardamine des prés Cirsium palustre Cirse des marais Cirsium tuberosum Cirse tubéreux PR Dactylorhiza incarnata Orchis incarnat P Dactylorhiza maculata Orchis tacheté Dactylorhiza majalis Orchis de mai PR Dactylorhiza praetermissa Orchis négligé Drosera anglica Rossolis à feuilles longues PN Drosera intermedia Rossolis intermédiaire PN Drosera rotundifolia Rossolis à feuilles rondes PN Epilobium hirsutum Epilobe hirsute Epilobium palustre Epilobe des marais P Epilobium parviflorum Epilobe à petites fleurs Epilobium tetragonum Epilobe à tige carrée P Eriophorum angustifolium Linaigrette à feuilles étroites P Eriophorum vaginatum Linaigrette vaginée PR Hydrocotyle vulgaris Ecuelle d'eau Iris pseudacorus Iris jaune Juncus conglomeratus Jonc aggloméré Juncus effusus Jonc épars Lobelia urens Lobélie brûlante PR Lychnis flos-cuculi Lychnis fleur-de-coucou Lysimachia nummularia Lysimaque nummulaire Lysimachia vulgaris Lysimaque commune Lythrum salicaria Salicaire commune Mentha aquatica Menthe aquatique Mentha arvensis Menthe des champs Mentha suaveolens Menthe à feuilles rondes Menyanthes trifoliata Trèfle d'eau PR Nasturtium officinale Cresson de fontaines Ranunculus flammula Renoncule flammette Ranunculus repens Renoncule rampante Solanum dulcamara Morelle douce-amère Typha angustifolia Massette à feuilles étroites Typha latifolia Massette à larges feuilles P Période d'identification P Espèce patrimoniale Appareil végétatif PN Protection nationale Floraison PR Protection régionale
  • 6. 6 Berges de mares, étangs, ruisseaux, fossés Les différents milieux humides Outre les espèces arborescentes et arbustives telles que le saule, le peuplier, l’aulne et le frêne, un certain nombre d’herbacées affec- tionnent les abords des cours d’eau, mares, étangs et lacs, et sont ainsi caractéristiques des zones humides rivulaires. Plantain d’eau Alisma plantago- aquatica Jonc fleuri Butomus umbella- tus Epilobe hirsute Epilobium hirsu- tum Iris jaune Iris pseudacorus Lysimaque com- mune Lysimachia vulga- ris Salicaire Lythrum salicaria Lychnis fleur-de- coucou Lychnis flos-cuculi Menthe aquatique Mentha aquatica Guimauve offici- nale Althaea officinalis Jonc Juncus sp. Cardamine des prés Cardamine praten- sis Cirse des marais Cirsium palustre Ecuelle d’eau Hydrocotyle vulgaris Lobélie brûlante Lobelia urens Renoncule ram- pante Ranunculus re- pens Massette Typha sp. Cresson de fontaines Nasturtium officinale Morelle douce- amère Solanum dulcama- ra
  • 7. 7 Prairies humides Les différents milieux humides Les prairies humides se situent dans les zones naturelles d’expansion des crues, ou sont sous l’influence de la nappe. Les sols y sont donc humides de manière temporaire ou perma- nente. On y retrouve des communautés herba- cées hygrophiles, à croissance rapide, adap- tées aux variations souvent brutales et ex- trêmes des niveaux d’eau. Orchis tacheté Dactylorhiza macu- lata Cardamine des prés Cardamine praten- sis Cirse des marais Cirsium palustre Epilobe hirsute Epilobium hirsu- tum Jonc Juncus sp. Lysimaque com- mune Lysimachia vulga- ris Lychnis fleur-de- coucou Lychnis flos-cuculi Salicaire Lythrum salicaria Menthe aquatique Mentha aquatica Renoncule ram- pante Ranunculus re- pens
  • 8. 8 Les boisements humides se retrouvent fré-quemment à proximité des cours d’eau, et abritent une végétation hygrophile affection-nant les milieux frais. Les strates arborescente et arbustive sont représentées principalement par les saules, aulnes et frênes. Boisements humides Les différents milieux humides ARBRES / ARBUSTES Aulne glutineux Alnus glutinosa Frêne commun Fraxinus excel-sior Saules Salix sp. Orchis tacheté Dactylorhiza macu-lata Lobélie brûlante Lobelia urens Morelle douce-amère Solanum dulcama-ra Cirse des marais Cirsium palustre Jonc Juncus sp. Lychnis fleur-de-coucou Lychnis flos-cuculi Renoncule ram-pante Ranunculus re-pens
  • 9. 9 Tourbières Les différents milieux humides Les tourbières sont des zones humides parti- culières, caractérisées par des sols riches en matière organique et la présence de tourbe. Il existe de nombreux types de tourbières, cha- cune ayant des caractéristiques propres, tant dans sa typologie que dans son cortège floris- tique. Rossolis à feuilles rondes Drosera rotundi- folia Linaigrette à feuilles étroites Eriophorum angusti- folium Trèfle d’eau Menyanthes trifolia- ta Orchis tacheté Dactylorhiza macu- lata Cirse des marais Cirsium palustre Jonc Juncus sp. Lychnis fleur-de- coucou Lychnis flos-cuculi Iris jaune Iris pseudacorus Ecuelle d’eau Hydrocotyle vulgaris
  • 10. 10 TYPE DE ZONE HUMIDE Berges de mares, étangs, ruisseaux, fossés Prairies humides Boisements humides Tourbières STATUT RÉGLEMENTAIRE PDPDPD Protection départementale PRPRPR Protection régionale PNPNPN Protection nationale PCPCPC RRR ARARAR TCTCTC CCC ACACAC REPRÉSENTATIVITÉ TRTRTR Très commune Commune Assez commune Peu commune Rare Assez rare Très rare Fiches espèces Identification des espèces Les fiches espèces qui vont suivre présentent toutes le même schéma pour la description, qui se base à la fois sur des photos et sur des dessins. Ces derniers permettent de localiser les ca- ractéristiques morphologiques typiques lors- que la photographie de le permet pas. L’objectif est d’avoir une vision globale de la morphologie florale et foliaire de la plante, pour une identification plus facile sur le terrain. Lorsqu’une ou plusieurs espèce(s) proche(s) existe(nt), une description sommaire permet de différencier l’identification. Une fiche espèce « type » est présentée à la page suivante. + -
  • 11. 11 Cardamine pratensis L. Cardamine des prés J F M A M J J A S O N D TCTCTC Période d’ob- servation Photographie de l’espèce Dessin de l’espèce Critères d’identification Type de zone humide Statut et repré- sentativité La Cardamine des prés est également appelée « Cresson des prés » ou en- core « Faux-cresson ». Néanmoins, le «vrai cres- son» est le Cresson des fontaines (Nasturtium offi- cinale), autre espèce des milieux humides. A NOTER La Cardamine des prés peut être confondue avec d’autres espèces de cardamines, qui présentent de grandes similitudes au niveau des fleurs et des feuilles : - Cardamine flexueuse - Cardamine flexuosa - Cardamine amère - Cardamine amara - Cardamine impatiente - Cardamine impatiens Ces espèces sont décrites à la page suivante. NE PAS CONFONDRE !! Informations sup- plémentaires Confusion pos- sible Espèce patri- moniale Feuilles basales à folioles rondes Feuilles de la tige à folioles élan- cées Fleurs lilas à 4 pétales 20-40 cm Tige non poilue Taille de l’espèce
  • 12. 12 Alisma plantago-aquatica L. Plantain d’eau ACACAC J F M A M J J A S O N D Grandes feuilles arrondies à la base Inflorescence très ramifiée Fleurs blanches à trois pétales, à l’extrémité allon- gée 20-80 cm Une autre Alismatacée peut être confondue avec le Plantain d’eau : Alisma lanceolatum, le Plantain d’eau à feuilles lancéo- lées. Cette dernière est plus pe- tite (15-40 cm) avec des feuilles plus étroites. Néanmoins, A. lanceolatum est assez rare sur le bassin versant. green-24.de NE PAS CONFONDRE !! J F M A M J J A S O N D ARARAR Les plantains d’eau n’ont rien à voir avec les vrais plantains que l’on peut trouver dans les jardins! Ces derniers appartiennent à la famille des… Plantagina- cées (d’où le nom « plantain »). Les plantains d’eau sont des Alismatacées. A NOTER
  • 13. 13 Althaea officinalis L. Guimauve officinale ARARAR J F M A M J J A S O N D Pétales blanc-lilas en forme de coeur Feuilles poilues dessus / dessous, ovales et dentées Stigmate as- sez long, vio- let 60-120 cm La guimauve appartient à la famille des Malvacées, qui comporte les « mauves ». Ces dernières ne fréquentent pas les mêmes types de mi- lieux, et leurs fleurs sont gé- néralement d’un rose plus soutenu. A NOTER rips-uis.lubw.baden-wuerttemberg.de Guimauve hirsute Mauve alcée Mauve sauvage
  • 14. 14 Butomus umbellatus L. Jonc fleuri ARARAR J F M A M J J A S O N D Bien qu’on l’appelle « Jonc » fleuri, cette espèce n’a rien à voir avec les Joncs! C’est le seul représentant de la famille des Butomacées. A NOTER Fleurs roses à 6 pétales, dont 3 plus grands Inflorescence en ombelle Tige nue Feuilles à la base très longues 70-120 cm
  • 15. 15 Cardamine pratensis L. Cardamine des prés J F M A M J J A S O N D TCTCTC La Cardamine des prés est également appelée « Cresson des prés » ou encore « Faux- cresson ». Néanmoins, le «vrai cresson» est le Cresson des fontaines (Nasturtium officinale), autre espèce des milieux humides. A NOTER La Cardamine des prés peut être confondue avec d’autres es- pèces de cardamines, qui présentent de grandes similitudes au niveau des fleurs et des feuilles : - Cardamine flexueuse - Cardamine flexuosa - Cardamine amère - Cardamine amara - Cardamine impatiente - Cardamine impatiens Ces espèces sont décrites à la page suivante. NE PAS CONFONDRE !! Feuilles basales à folioles rondes Feuilles de la tige à folioles élancées Fleurs lilas à 4 pétales 20-40 cm Tige non poilue
  • 16. 16 Tige non poilue Feuilles larges et ovales botanika.bf.jcu.cz ACACAC J F M A M J J A S O N D Cardamine amara L. Cardamine amère Cardamine flexuosa With. Cardamine flexueuse CCC J F M A M J J A S O N D Feuilles à 5-11 lobes plutôt élancés Tige poilue à la base www.commanster.eu Tige non poilue Très nombreuses feuilles à 11-19 fo- lioles élancées Petites fleurs aux pétales allongés lui- RRR J F M A M J J A S O N D Cardamine impatiens L. Cardamine impatiente PRPRPR 25-60 cm 20-40 cm 30-60 cm
  • 17. 17 Cirsium palustre L. Cirse des marais ACACAC J F M A M J J A S O N D 60-150 cm Fleurs roses agglomérées Feuilles den- tées et épi- neuses Tige épineuse Les fleurs de la famille des Astéracées sont en fait une multitude de fleurs minia- tures regroupées pour former comme une fleur unique. Le Cirse des marais pourrait être confondu avec le Char- don crépu, mais celui-ci n’affectionne pas les milieux humides. A NOTER Le Cirse des marais est particulier, du fait de son aspect très épineux. La con- fusion avec d’autres espèces des milieux humides du genre Cirsium est difficile. Toutefois, une espèce est protégée en Basse-Normandie, le Cirse tubéreux - Cirsium tuberosum. La plante n’est pas épineuse, et ne forme qu’une fleur ter- minale. NE PAS CONFONDRE !! www.english-nature.org.uk TRTRTR PRPRPR J F M A M J J A S O N D
  • 18. 18 Dactylorhiza maculata L. Orchis tacheté J F M A M J J A S O N D CCC Fleurs roses ou blanches, ponc- tuées de pourpre - pétales bien décou- pés Inflorescence en épi dense d’aspect « pyramidal » Feuilles allon- gées, tachées de brun 20-50 cm L’inflorescence en épi dense d’aspect « pyramidal » est une caractéristique du genre Dactylorhiza. L’orchis tacheté appartenait auparavent au genre Orchis, puis a intégré le genre Dacty- lorhiza. A NOTER La distinction entre les orchidées du même genre est parfois difficile, du fait des fortes variations de couleur, de forme et de ponctuation (taches) des fleurs. Trois espèces des milieux humides du genre Dactylorhiza peuvent être confondues, dont une patrimoniale : - Orchis négligé - Dactylorhiza praetermissa - Orchis de mai - Dactylorhiza majalis - Orchis incarnat - Dactylorhiza incarnata Ces espèces sont décrites à la page suivante. NE PAS CONFONDRE !!
  • 19. 19 Dactylorhiza praetermissa Druce. Orchis négligé CCC J F M A M J J A S O N D 15-50 cm Inflorescence en épi dense fleurs roses- violacées Pétale dorsal en casque - Sépales latéraux étalés Pétales arrondis / faible- ment découpés Feuilles unies, allongées Dactylorhiza majalis Reichb. Orchis de mai RRR PRPRPR J F M A M J J A S O N D Inflorescence en épi dense fleurs violacées Pétale dorsal en casque - Sépales latéraux étalés Pétales arrondis / faible- ment découpés - Traits violacés nets Feuilles tachetées allongées 25-60 cm Dactylorhiza incarnata L. Orchis incarnat ARARAR J F M A M J J A S O N D Inflorescence en épi dense fleurs rose-violacées Pétale dorsal en casque - Sépales latéraux étalés Pétales arrondis / faiblement découpés Labelle petit et replié en arrière Feuilles unies très allongées Traits violacés nets 20-50 cm sfo-normandie.fr/especes.htm sfo-normandie.fr/especes.htm sfo-normandie.fr/especes.htm sfo-normandie.fr/especes.htm sfo-normandie.fr/especes.htm sfo-normandie.fr/especes.htm
  • 20. 20 Drosera rotundifolia L. Rossolis à feuilles rondes RRR PNPNPN J F M A M J J A S O N D www.plant-identification.co.uk 5-25 cm 3 à 12 fleurs blanches Feuilles vertes à « poils » rouges, étalées à la base Les droseras sont des plantes carnivores se nourrissant d’insectes, affectionnant les milieux tourbeux. La partie « carnivore » de la plante correspond aux feuilles. Toutes les espèces de drose- ras sont protégées au niveau national. A NOTER Il existe trois espèces de droseras en Eu- rope : D. rotundifolia, D. anglica et D. in- termedia. D. anglica possède des feuilles beaucoup plus allongées, d’où son nom de Rossolis à feuilles longues. NE PAS CONFONDRE !! TRTRTR PNPNPN J F M A M J J A S O N D D. intermedia (Rossolis intermédiaire) possède une morphologie intermédiaire entre les deux espèces anglica et rotundi- folia.
  • 21. 21 Epilobium hirsutum L. Epilobe hirsute CCC J F M A M J J A S O N D 60-150 cm Fleurs roses, extrémité du pistil en croix Tige velue Feuilles élan- cées, faible- ment dentées Les fleurs des épilobes sont très ressemblantes, et il est ainsi pos- sible de confondre certaines espèces des milieux humides entre elles. On peut distinguer : - Epilobe à tige carrée - Epilobium tetragonum - Epilobe des marais - Epilobium palustre - Epilobe à petites fleurs - Epilobium parviflorum Ces espèces sont décrites à la page suivante. NE PAS CONFONDRE !!
  • 22. 22 Epilobium tetragonum Griseb. Epilobe à tige carrée RRR J F M A M J J A S O N D 30-80 cm Très petites fleurs roses, pé- tales échancrés Tige carrée non poilue, à quatre lignes saillantes brunes Feuilles minces, allongées, dentées et sessiles Epilobium palustre L. Epilobe des marais RRR J F M A M J J A S O N D 20-60 cm Petites fleurs roses, pétales échancrés sophy.u-3mrs.fr Feuilles allongées en pointe, non dentées Tige arrondie sans ligne sail- lante Epilobium parviflorum Schreb. Epilobe à petites fleurs ACACAC J F M A M J J A S O N D 30-100 cm Petites fleurs roses, pétales échancrés www.korseby.net Tige velue, sans ligne saillante Feuilles allongées, arrondies à la base, faiblement dentées
  • 23. 23 Eriophorum angustifolium Honck. Linaigrette à feuilles étroites ACACAC J F M A M J J A S O N D Grappe de 3 à 5 « pompons » blancs Tige triangulaire, dépassant l’inflo- rescence Feuilles étroites, allongées et sou- vent tachées de brun Une autre linaigrette peut être retrouvée sur le bassin versant, la Linaigrette vaginée - Erio- phorum vaginatum. Il est facile de les différencier, cette dernière ne formant qu’un seul « pompon » soyeux blanc. L’extrémité des feuilles de la tige se termine dans une gaine assez large. NE PAS CONFONDRE !! TRTRTR PRPRPR J F M A M J J A S O N D 30-60 cm
  • 24. 24 Hydrocotyle vulgaris L. Ecuelle d’eau ACACAC J F M A M J J A S O N D 20-50 cm www.tela-botanica.org Grosses feuilles rondes et incurvées, aux bords arrondis Longue tige nue et rampante Très petites fleurs roses à 5 pétales, étamines bien jaunes On appelle cette plante « écuelle d’eau » en raison de la forme incurvée de ses feuilles, qui rappelle celle d’une écuelle. Il est ainsi fréquent d’obser- ver un petit volume d’eau retenu dans cette concavité. A NOTER
  • 25. 25 Iris pseudacorus L. Iris jaune ACACAC J F M A M J J A S O N D Grande fleur jaune à trois tépales lâches Feuilles élancées en pointe, remon- tant jusqu’à l’inflorescence Il est facile de reconnaître cette plante, même hors pé- riode de floraison. On ne peut guère la confondre avec une autre espèce. Un autre iris peut être ren- contré, l’Iris fétide, mais il n’affectionne pas les milieux humides. A NOTER 50-100 cm
  • 26. 26 Juncus effusus L. Jonc épars ACACAC J F M A M J J A S O N D Tige nue, inflores- cence aux 2/3 de la tige Fleurs verdâtres à brunes, en grappes lâches partant de la même base Feuilles réduites à une gaine brune à la base de la tige Il existe un grand nombre de joncs, parfois difficiles à dif- férencier. Le Jonc épars et le Jonc ag- gloméré sont les deux es- pèces de joncs les plus repré- sentées dans les milieux hu- mides. A NOTER Le Jonc aggloméré - Juncus conglomeratus, se distingue par son inflorescence en masse très compacte, for- mant comme une « boule ». Il fréquente les mêmes types de milieux que J. effusus. NE PAS CONFONDRE !! ACACAC J F M A M J J A S O N D 50-100 cm
  • 27. 27 Lobelia urens L. Lobélie brûlante ARARAR J F M A M J J A S O N D PRPRPR 20-50 cm Fleurs violettes, en entonnoir, deux pétales éta- lés vers le haut, trois vers le bas Deux petits « triangles » blancs Feuilles infé- rieures ovales et dentées Feuilles supérieures petites et élancées La forme des fleurs de la Lobélie brûlante est un inter- médiaire entre celles de la Jacinthe des bois et celles de la Violette des bois. Les deux petits triangles blancs sont un critère qui se repère facilement. A NOTER
  • 28. 28 Lychnis flos-cuculi L. Lychnis fleur-de-coucou J F M A M J J A S O N D TCTCTC 30-60 cm Feuilles basales longues et élancées Pétales roses échancrés Tige violacée dé- nuée de feuilles Petites feuilles au niveau des ramifi- cations Il est difficile de confondre cette espèce, qui se repère très facilement. Les Caryo- phyllacées ont très souvent des pétales échancrés. La plante doit son nom à sa période de floraison (été), « quand le coucou se met à chanter ». A NOTER
  • 29. 29 Lysimachia vulgaris L. Lysimaque commune CCC J F M A M J J A S O N D Fleurs jaunes, centre cerclé de orange Grandes feuilles opposées ou par 3-4 Inflorescence en grappe de fleurs Une autre lysimaque est inféodée aux milieux humides : la Lysimaque num- mulaire - Lysimachia nummularia. Les fleurs sont plus découpées, sans orange dans la partie centrale, et les feuilles beaucoup plus rondes. Le port de la plante est plutôt rampant. NE PAS CONFONDRE !! CCC J F M A M J J A S O N D 40-120 cm
  • 30. 30 Lythrum salicaria L. Salicaire commune CCC J F M A M J J A S O N D 40-120 cm Fleurs d’un rouge-violet, 6 pétales Inflorescence en épi long Feuilles ovales en forme de coeur à la base Tige très ra- mifiée La salicaire est la plante la plus invasive des zones hu- mides d’Amérique du Nord, importée par les colons à la fin du 18ème s. On ne peut guère la con- fondre avec les autres sali- caires, à la morphologie complètement différente. A NOTER
  • 31. 31 Mentha aquatica L. Menthe aquatique ACACAC J F M A M J J A S O N D 20-50 cm Grappe ronde de petites fleurs blanches ou lilas Feuilles ovales, dentées en scie Tige velue http://www.commanster.eu Deux autres menthes peuvent être observées en mi- lieux humides, mais facilement différenciables. La Menthe des champs - Mentha arvensis, a une inflorescence de fleurs plus grandes, disposées en grappes successives. NE PAS CONFONDRE !! CCC J F M A M J J A S O N D http://www.anticaerboristeriaromana.it La Menthe à feuilles rondes - Mentha suaveolens, possède une inflorescence ra- mifiée, en grappes allongées. La forte odeur de la menthe peut permettre de confir- mer l’identification. La Menthe aquatique est une plante sauvage comes- tible, au même titre que les autres menthes. A NOTER
  • 32. 32 Menyanthes trifoliata L. Trèfle d’eau RRR PRPRPR J F M A M J J A S O N D 15-30 cm http://www.ruhr-uni-bochum.de Fleurs blanches cotonneuses, 5 pétales, stigmate jaune, étamines brunes Feuilles par 3, larges et ovales Tige portant les feuilles et tige portant les fleurs séparées Bien qu’on l’appelle « Trèfle d’eau », cette plante de la famille des Menyanthacées n’a rien à voir avec les vrais trèfles, qui appartiennent à la famille des Fabacées. Elle porte probablement son nom en raison de ses feuilles disposées par 3, et de son port similaire à celui des trèfles. A NOTER
  • 33. 33 Nasturtium officinale R.Br. Cresson de fontaines CCC www.visoflora.com http://www.plant-identification.co.uk J F M A M J J A S O N D jeantosti.com 20-60 cm Fleurs blanches, coeur brun-rouge, étamines jaunes Feuilles très déve- loppées, assez rondes, la terminale plus longue Tige épaisse et très ramifiée Comme la cardamine, le Cresson des fontaines appar- tient à la famille des Brassi- cacées. La croissance végéta- tive de cette plante est sou- vent très importante. Elle est comestible et sou- vent consommée en salade. A NOTER
  • 34. 34 Ranunculus repens L. Renoncule rampante TCTCTC J F M A M J J A S O N D 10-40 cm Fleurs jaunes à souvent 5 pétales Tige velue, port rampant Feuilles trilobées, bien découpées, velues et pétiolées Petites feuilles allongées à la base de l’inflores- cence Une autre renoncule peut être observée en milieux humides : la Renoncule flammette - Ranunculus flammula. Elle possède des feuilles simples, très allongées et non découpées. La fleur est similaire à celle de R. repens, mais le port non rampant et la morphologie des feuilles permettent de différencier facilement les deux espèces. NE PAS CONFONDRE !! CCC J F M A M J J A S O N D Un Programme National de Recherche sur les Zones Hu- mides a mené une étude sur les renoncules, comme « indicateurs biologiques de l’hydromorphie des sols ». Cette étude a démontré que la présence de la R. flam- mette et/ou de la R. ram- pante permet de statuer sur l’humidité du milieu. A NOTER
  • 35. 35 Solanum dulcamara L. Morelle douce-amère ACACAC J F M A M J J A S O N D 50-150 cm Fleurs violettes à anthère jaune, pétales rabattus vers l’arrière Feuilles ovales, en forme de coeur à la base, avec deux petites folioles pour les supérieures Il existe une autre Solanacée, la Morelle noire - Solanum nigrum, qui possède les même fleurs blanches, et dont les baies sont noires (au lieu de rouges pour S. dulca- mara). Elle ne fréquente pas les milieux humides. Les morelles sont des plantes toxiques! A NOTER
  • 36. 36 Typha latifolia L. Massette à larges feuilles ACACAC upload.wikimedia.org www.ceibal.edu.uy J F M A M J J A S O N D www.katinger-watt-virtual.de 150-250 cm Gros épi cylin- drique brun, sur- monté d’un épi « pelucheux » Feuilles linéaires, longues et planes, dépassant l’inflo- rescence Il existe une autre massette plus rare que T. latifolia : la Petite massette, ou Massette à feuilles étroites - Typha angustifolia. Comme son nom l’indique, ses feuilles sont moins larges, et elle a la particularité d’avoir ses deux épis séparés par un espace de quelques centimètres. NE PAS CONFONDRE !! ARARAR J F M A M J J A S O N D
  • 37. 37 Les sols des zones humides L’arrêté du 24 juin 2008, précisant les critères de définition et de délimitation des zones hu- mides, a retenu 13 types de sols comme étant caractéristiques des milieux humides. Les conditions pédologiques nécessaires à leur reconnaissance ont été intégrées dans l’arrêté du 1er octobre 2009, modifiant l’arrêté du 24 juin 2008. La liste de ces sols, ainsi que les règles de dé- termination, sont présentées ci-dessous. REGLE GENERALE LISTE DES TYPES DE SOLS Morphologie Classe d’hydromor- phie (classe d’hydro- morphie du GEPPA, 1981, modifié) Dénomination scienti- fique (« Références » du référentiel pédologique, AFES, Baize & Girard, 1995 et 2008) Condition pédologique néces- saire Condition com- plémentaire non pédologique 1) H Histosols Aucune Aucune 2) VI (c et d) Réductisols Aucune Aucune 3) V (a, b, c, d) et IV d Rédoxisols Traits rédoxiques débutant à moins de 25 cm de la surface et se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur, ou traits ré- doxiques débutant à moins de 50 cm de surface, se prolon- geant ou s’intensifiant en pro- fondeur, et présence d’un hori- zon réductique de profondeur (entre 80 et 120 cm) Aucune Fluviosols - Rédoxisols Aucune Thalassosols - Rédoxisols Aucune Planosols typiques Aucune Luvisols dégradés - Ré- doxisols Aucune Luvisols typiques - Ré- doxisols Aucune Sols salsodiques Aucune Pélosols - Rédoxisols Aucune Colluviosols - Rédoxisols Aucune Fluviosols (présence d’une nappe peu profonde circu- lante et très oxygénée) Aucune Expertise des conditions hydrogéomorphologiques Podzosols humiques et podzosols humoduriques Aucune Expertise des conditions hydrogéomorphologiques Lorsque la végétation n’est pas caractéristique d’une zone hu- mide, en lien avec l’occupation des sols (culture, peupleraie, etc.), on peut utiliser la nature des sols comme critère de définition. En effet, la saturation temporaire ou permanente de ces sols en eau se traduit par la présence de traces d’hydro- morphie, engendrées par des réactions physico-chimiques telles que l’oxydoréduction du fer. www.bretagne-environnement.org
  • 38. 38 Les sols tourbeux (1), ou sols hydromorphes orga-niques, se caractérisent par la présence forte de ma-tière organique non décomposée, et par leur couleur très foncée liée à la présence de tourbe. Les sols hydromorphes correspondent à une saturation en eau temporaire ou permanente, et donc à une anoxie (absence d’oxygène) partielle ou totale du sol. Cet excès d’eau se caractérise par des phénomènes de redistribu-tion du fer, variables selon les fluctuations du niveau de la nappe. On peut ainsi distinguer trois grands types de sols caractéris-tiques des milieux humides : - Les sols tourbeux (1); - Les sols à hydromorphie temporaire (2); - Les sols à hydromorphie permanente (3). www.geo.unizh.ch La saturation en eau permanente, liée à la présence de la nappe, entraine une anoxie continue du sol : ce phéno-mène explique la couleur gris-bleutée de ces sols, liée à la réduction du fer. L’hydromorphie est ici perma-nente (3). Les fluctuations du niveau de la nappe génèrent une anoxie partielle du sol, rendant possible l’oxydation du fer. Ainsi, lorsque le niveau de la nappe baisse, ce sol va présenter un grand nombre de taches couleur rouille, caractéristiques de cette oxydation. On parle d’une hy-dromorphie temporaire (2). lime.isric.nl La détermination de ces sols humides appa-raît comme extrêment difficile, nécessitant même parfois une expertise hydrogéomor-phologique. Elle nécessite en outre une bonne connaissance pédologique, et une con-trainte technique et temporelle pour l’identi-fication de ces sols. Il apparaît donc plus intéressant de caractéri-ser ces différents types de sols par rapport à leur hydromorphie, afin de faciliter l’identifi-cation sur le terrain. Si cette démarche est moins scientifique, elle ne modifie en rien la reconnaissance de l’humidité du sol.
  • 39. 39 Glossaire ANTHÈRE : partie terminale d’une étamine, qui renferme les grains de pollen ETAMINE : organe mâle de la fleur où se situe le pollen FOLIOLE : partie d’une feuille composée GAINE : base de certaines feuilles, enroulée sur la tige HYDROMORPHIE : réaction du fer liée à la présence d’eau dans le sol HYGROPHILE : se dit d’une plante qui affectionne les milieux humides INFLORESCENCE : ensemble des fleurs présentes sur la plante OMBELLE : type d’inflorescence, où les fleurs sont portées par des pédicelles reliés au même point PÉDICELLE : support d’une fleur dans une inflorescence PÉDOLOGIE : science des sols PÉTIOLE : « queue » de la feuille PISTIL : organe femelle de la fleur SÉPALE : pièce assimilable à un pétale, l’ensemble des sépales constituant le calice SESSILE : dépourvu de pétiole (ou de pédicelle) STIGMATE : extrémité du style, qui reçoit le pollen TÉPALE : sépales et pétales sans distinction Pour faciliter la compréhension des termes scientifiques relatifs à la morphologie des fleurs, quelques schémas simples sont présentés à la page suivante.
  • 40. 40 Morphologie d’une fleur hermaphrodite (possédant les organes mâles et femelles) Inflorescence en ombelle Eléments fertiles d’une fleur MORPHOLOGIE DES FLEURS MORPHOLOGIE DES FEUILLES Morphologie d’une feuille simple Morphologie d’une feuille composée
  • 41. 41 Bibliographie Ouvrages BONNIER G., 1909. Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique - Belin, 2006, 426 pp. FITTER R. et al., 1998. Guide des graminées, carex, joncs et fougères - Les guides du naturaliste, Dela- chaux et Niestlé, 2009, 255 pp. FITTER R. et al., 1984. Grasses, sedges, rushes and ferns of Britain and Northern Europe - Collins pock- et guide, 1992, 256 pp. MANNEVILLE O. et al., 1999. Le monde des tourbières et des marais : France, Suisse, Belgique, Luxem- bourg - Les références du naturaliste, Delachaux et Niestlé, 2006, 420 pp. PROVOST M., 1999. Flore vasculaire de Basse-Normandie - Presses Universitaires de Caen, Cédérom. RAMEAU J.C et al., 1994. Flore forestière française, Tome 1 : Plaines et collines - Institut pour le déve- loppement forestier (IDF), 2005, 1785 pp. ROSE F., 1981. The Wild Flower Key, British Isles and N.W. Europe - Warne, 480 pp. VETVICKA V., 1981. Plantes du bord de l’eau et des prairies - Gründ, 224 pp. ZAMBETTAKIS C. et PROVOST M., 2009. Flore rare et menacée de Basse-Normandie - In Quarto, 424 pp. Documents techniques Conseil Scientifique de l’Environnement de Bretagne, 1997. Les zones humides de fonds de vallées et la qualité de l’eau en Bretagne : réflexions et recommandations - 63 pp. Conservatoire Botanique de Brest, 2009. Déclinaison en Pays de la Loire de la liste des plantes indicatrices de zones humides inscrites à l'arrêté interministériel du 24 juin 2008 - 57 pp. Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2004. Les zones humides et l’eau, cahier thématique - 64 pp. Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2005. Caractérisation des zones humides, cahier thématique - 70 pp. Programme National de Recherche sur les Zones Humides, 2006. Gestion des zones humides, cahier thématique - 63 pp. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux des Bassins Côtiers de la Région de Dol de Bretagne, 2007. Inventaire des zones humides, guide technique - 24 pp. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Mayenne, 2009. Guide méthodologique. Iden- tification des zones humides fonctionnelles à l’échelle locale - 26 pp. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Vilaine, 2002. Guide d’orientation méthodolo- gique pour l’inventaire des zones humides sur le Bassin de la Vilaine - 30 pp.
  • 42. 42 Liens Internet Tela Botanica, le réseau de la botanique francophone http://www.tela-botanica.org Conservatoire Botanique National de Brest http://www.cbnbrest.fr Inventaire National du Patrimoine Naturel - Espèces végétales protégées en régions Bre- tagne, Basse-Normandie et Pays-de-la-Loire http://inpn.mnhn.fr Bretagne environnement - Les sols des zones humides http://www.bretagne-environnement.org Forum des marais atlantiques http://www.forum-marais-atl.com Pôle-Relais Zones Humides - Mares, zones humides intérieures et vallées alluviales http://www.pole-zhi.org Legifrance - Arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 http://www.legifrance.gouv.fr Eau-France - Les zones humides http://www.zones-humides.eaufrance.fr
  • 43. 43 Ce guide d’identification des plantes des zones hu- mides a été réalisé par Pierre VINET, étudiant en 1ère année de Master Ingénierie des Hydrosystèmes et des Bassins Versants, spécialité Ingénierie des Milieux Aquatiques et Corridors Fluviaux, à Tours. Son élaboration entre dans le cadre d’un stage d’inven- taire et de préservation des zones humides sur le bassin versant de la Sélune, au Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune. Université François Rabelais de Tours Ingénierie des Milieux Aquatiques et Corri- dors Fluviaux Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune Toutes les photographies présentées dans ce livret sont la propriété de Pierre VINET et du Syndicat Mixte du Bassin de la Sé- lune, à l’exception de celles dont la source est précisée. Avec le soutien financier de : Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune 21 rue de la Libération 50240 Saint-James 02.33.89.62.14 - mail : aurelie.joue@bassin-selune.fr