Bilan de la semaine de la solidarité internationale au Lycée Jean Guéhenno
1. La semaine de la solidarité au Lycée Jean Guéhenno
Journée de l’engagement des jeunes
Lundi 16 Novembre
2. L’association de Saint Brice en Coglès « La Pachamama » est venue animer
des ateliers sur le thème de l’engagement des jeunes, le lundi 16 novembre.
Vue l’actualité du week-end, les travaux ont porté sur les attentats et le
ressenti des jeunes face à cela.
La caravane de l’engagement, mise sur pied par
l’association « En résonnance » s’est installée
dans la cours du Lycée. Une animatrice et 3
jeunes d’En résonnance, ont animé les ateliers
pour les 1ères STMGA le matin, pour les 1ères
STMGB l’après midi.
3. Déroulement de la journée
Retour sur les événements du vendredi 13 novembre
Les ressentis du groupe :
choquant, dégoût, malheur, horreur, peur, tristesse, inhumain, violence, haine,
barbarisme, peine, injustice, solidarité, colère, déçu, révolte, tragique, lâcheté, réalité
La mobilisation, l'engagement de la jeunesse
4 actions : le porteur de parole, l'enregistrement, l'animation de la caravane et
l'observation/analyse
Action ! Des idées d'engagement
Les idées du groupe :
En parler, lieu d'échange, s'engager dans une association, créer des projets, se
rassembler, créer des événements, faire débat, être solidaire, se soutenir, s'entraider,
être à l'écoute, s'informer…
Les enregistrements à écouter :
8. Le mur de paroles
Un mur de paroles a été installé sur la caravane.
Les élèves du Lycée ont pu s’exprimer sur les attentats.
9. Extraits…
Paris, t’es muette ce matin
T’es vide et blême.
Mais même quand tu fais ta gueule
d’enterrement,
Tu sais,
Paris, on t’aime
10. En s’attaquant à la Paris, ils s’attaquent à la France,
à toute l’humanité .
Mais les hommes restent unis. Pensées aux proches
des victimes.
Nous ne baisserons pas les bras !
Nous sommes fiers d’être français et nous savons
rester unis face à la menace. Courage à tous !
Ne vivons pas dans la peur. Restons forts et
solidaires. Courage aux familles des victimes.
11. La France est touchée en ce 13 novembre 2015
par un attentat violent et sanglant risquant
d’amener grand nombre d’amalgames.
Les amis, pas d’amalgames.
Cela ferait monter la haine.
Unissons nous face à ces terribles actes.
12. Le destin n’est pas changeable mais l’esprit
imbécile est modifiable au XXIème siècle.
L’homme a pris la place des animaux. Personne ne
réfléchit. Les hommes ne sont plus doués
d’intelligence mais de conneries humaines.
Je pleure pour la France aujourd’hui car la France
essuie ses larmes au quotidien. Je ne saurai jamais
dire pardon à la place de la connerie humaine.
Mais je dis juste paix et hommages aux victimes de
la barbarie humaine. Dans le chemin de la
guérison mondiale.
13. Paris ta lumière s’est éteinte mais ton cœur bat
encore.
Le terrorisme n’a pas de religion.
Jeunesse lève toi contre la barbarie ! Unis-toi
contre l’extrêmisme !
14. Mardi 17 novembre : Forum des associations
Le matin : Droit de cité, Amnesty international, Fougères solidarité
17. Lancement de la web radio
A écouter : l’interview d’Enzo Bourcin, élève
du Lycée engagé dans plusieurs instances
lycéennes
Inauguration de la web radio :
Interview de délégués élèves
37. Vendredi 20 novembre de 12 à
14h : scène de slam
Slam au foyer
Rendez vous de 12h à 14h
Si vous êtes intéressés par cet
événement, venez nous écouter et
participez !
38. Quelques textes…
On pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres…
Mais ça peut arriver à l’un ou l’autre
C’est sur ceux qui s’y attendent le moins
Que tombe ce combat malsain
Ca nous détruit petit à petit
Même les amis nous ont trahi
Juste pour suivre l’effet de groupe
Et là, j’suis kéblo
Avachi sur mon bureau
Les yeux dans le vide
Parce qu’on me lapide
Sans aucune raison valable
Juste parce qu’on a pas le même cartable
Je sais que j’suis pas aimable
J’préfère être seul à ma table
Cette sensation d’acharnement
Ca me déprime tellement
Non au harcèlement !
•
39. Etre ou ne pas être homo
Telle est la question en gros
Si t’es un homme qui aime un homme
T’es considéré comme hors normes
Et pour les femmes garçons-manqués
Qui se font cracher sans arrêt
Sur leur personnalité détestée
Pourquoi ? Parce qu’ils sont différents
Mais ils ne manquent pas de cran
Ils ont choisi de ne pas être comme ces gens
Qui se cachent par facilité
Pour pas s’faire traiter d’PD
Il suffirait d’un génocide,
Un truc en douce, un truc rapide
Histoire de se débarrasser d’eux
De faire peur à ceux
Qui s’aviseraient de faire comme eux
Stop ! La liberté on en fait quoi ?
Moi, j’croyais qu’on avait le choix
Le choix de sa religion, de ses
ambitions
La liberté d’expression
J’veux pas entendre parler du FN
Qui franchement me fait de la peine
Bref, le monde est ainsi
Il y aura encore et toujours des
moqueries
Dans n’importe quel choix de notre
vie
Elouan
40. Shengen
Tu sais de quoi il s’agit
Toi qui viens du Maroc ou de Tunisie
Ce truc qui te permet de migrer
De fuir un pays comme toi, blessé
De venir voir ailleurs
Pour avoir une vie meilleure
Au-delà des clichés stéréotypés
Ca vient te saouler, abusé
Te frapper parce que t’es foncé
C’est au-dessus de ça qu’il faut passer
Oublier de juger parce que t’es basané
Juste voir ta personnalité
Dépasser la xénophobie
Qui détruit petit à petit
Encore même aujourd’hui
Arrête de te fier aux apparences
Elles sont trompeuses
Après tout que tu sois noir jaune ou
gris
Y’en a toujours qui jugeront une
minorité
Même si les clichés obstruent la réalité
Et ces gens-là, tu peux te dire
Sont comme toi en train de souffrir
La vérité, c’est qu’ils sont effrayés
De cette différence prononcée
C’est pour ça qu’ils te critiquent
Ces tarés déjantés vont te juger
Mais ce dont tu dois te rappeler
C’est qu’il faut rester
Toi-même face à ces damnés
Et surtout conserver à jamais
Ce que tu es en réalité.
Alexis
41. A Grand Corps Malade
Au début c’était rien
On écoutait juste, un verre à la main
Ensuite c’est devenu une révélation
Ce qui a fait de toi un champion
Rajouter un fond de zicmu
Histoire de faire jouer les instrus
Quand t’as commencé le slam
C’était dans les environs de Paname
Maintenant faut qu’tu viennes à Fougères
Nous montrer comment tu gères
T’inquiète on a des bières
Pour passer du bon temps, frère
Après si tu veux pas v’nir
Ca va pas changer l’avenir
Mais pour nous faire zizir
Passer nous faire écrire
Donne-nous d’l’inspiration
Fais nous découvrir ta passion
Sors un peu de ton studio
Où ça doit pas toujours être rigolo
Désolé pour les profs
d’orthographe
En plus j’ai fait qu’un paragraphe
J’ai pas eu beaucoup d’temps pour
faire ma chanson
J’te d’mande pardon pour les
abréviations…
Elouan
42. Y’a pas qu’l’argent dans la vie
Sinon c’est qu’t’as rien
compris
La vie, c’est avant tout la joie
de vivre
Y’a pas qu’le blé, les voyages
aux Maldives
On a grandi dans un p’tit bled
calme et posé
Pas l’genre de grandes villes
où tu peux pas respirer
Tu vis ta vie et puis advient ce
qui advient
Tout le monde est trankil,
sauf si tu fais l’malin
Depuis quelques temps la
ville a pris un autre tournant
Drogue, violence armes
blanches
Fais pas de faux pas sinon tu
plonges dedans
Et tout le monde perd son
innocence
Les p’tits fument à l’entrée du
collège
Les grand dealent pour se faire
de l’argent
Ils ne peuvent pas sortir de ce
manège
Qui rend accro tant de gens
La vie n’est pas rose mais pas
noire non plus
Y’a ceux qui ont sombré, les
autres se sont abstenu
Chacun sa place sur terre, son
but son destin,
Chacun son sens, sa route, son
chemin
J’ai des amis toujours là pour moi
J’avais jamais ressenti ça
En cas de soucis ou de galère
Ils te sortent toujours de la
misère
Alan
43. Un boulot comme les autres
Trouver les mots c’est un vrai boulot
Comme tous les autres fréro, faut être au plus haut
La bonne phrase, la bonne rime pour donner un sens
T’es peut-être pas payé et tu vis de tes dépenses
Mais si tu le fais c’est pour toi, tu l’kiffes depuis l’enfance
Regarde moi, je suis pas connu, impromptu ou même une recrue
Je vis, je suis là, j’écris ce que j’ai vécu
C’est une façon pour moi d’exprimer mes sentiments
Sans le dire directement, en parler à d’autres gens
Pour le dire, c’que j’fais, c’est écrire, tout simplement
Ce truc, c’est l’meilleur qu’j’ai trouvé
J’ai eu beau chercher, traquer sans cesser d’espérer
C’est la meilleure chose pour m’exprimer
Transmettre mes émotions, un papier comme fond
Je les crie pas, je les pleure pas et j’suis pas un bouffon
Mon but n’est pas d’attirer l’attention des autres
Qu’ils me plaignent, aient pitié de mon sort et du vôtre
C’que j’veux c’est les graver sur du papier à jamais
Pour pouvoir me souvenir d’avant, qui j’ai été
Enfin tu vois l’contexte, pourquoi j’écris ça
Tu vois pourquoi j’ai choisi cette façon là
Tu pourras m’critiquer, j’verrai jamais si t’es moche ou beau
Tu le fais anonymement, t’as vraiment pas de cerveau
Tu te caches derrière un masque si tu veux fréro
Car après tout, trouver les mots c’est un vrai boulot.
Alexis
49. Un grand merci aux proviseurs du Lycée Jean Guéhenno
Aux organisateurs de la semaine de la solidarité internationale
A la région Bretagne
Aux agents du Lycée
A Tony pour la web radio
Aux élèves de 1ère STMG B pour leur participation courageuse à la scène de
slam
Aux élèves de 1ère STMG A qui sont à l’origine de toute cette semaine
A l’équipe de la web radio