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Le mimétisme
travail élaboré par:
Mannai Mohamed
Maalaoui Aymen
Plan:
o Introduction
I. La notion du mimétisme
II. Le test de Christie et Huang
III. Le test de Chang, Cheng et Khorana
o Conclusion
Introduction
• Traditionnellement dans la théorie de l’efficience, aucun
importance n’est considéré pour les phénomènes d’influence et,
d’imitation entre les agents. L’individu rationnel est en effet un
être isolé .
Dès lors que l’on se positionne dans un contexte d’incertitude,
le marché ne fonctionne plus comme un ensemble d’agents
isolés, mais comme un lieu où les interactions entre les
opérateurs sont importantes.
Et ceci, à son tour, remet en question la rationalité du
mimétisme
I. La notion du
mimétisme
Définition
• Dans la nature, le mimétisme désigne un comportement
moutonnier, grégaire, basé sur l'imitation du groupe.
• Dans le domaine financier, le mimétisme désigne l'imitation
d'un leader (un trader renommé, un fonds d'investissement
avisé...), ou d'un groupe informel assez nombreux.
Les opérateurs auront tendance à reproduire les prises de
position, les achats et les ventes de cet individu ou de ce
groupe influent. Cela produit parfois des cotations erratiques.
Si une valeur décolle ou s'effondre soudain, des intervenants
auront tendance à suivre le mouvement, pensant que ceux
qui achètent ou vendent disposent d'informations
privilégiées.
• Orléan [1989a, 1989b] définit une anticipation mimétique
comme l’anticipation qu’effectue un agent i lorsqu’il adopte
l’anticipation d’un autre agent ou d’un groupe d’agents.
• Une question qui se pose alors, est-il possible de concilier la
rationalité des agents et le mimétisme ?
• La réponse est positive, puisque dans un contexte
d’incertitude, le marché fonctionne comme un lieu où les
interactions entre les opérateurs sont centrales.
• Dans ce cas, le cours boursier ne représente plus les
anticipations des agents concernant les fondamentaux, mais
reflète l’opinion moyenne des intervenants.
La rationalité du mimétisme
• La rationalité de l’imitation peut être appréhendée de deux
manières. comme le montre Orléan [1986, 1989a, 1989b,
1992]
• 1- dans une situation d’incertitude, un agent mal informé a
tout intérêt à imiter un autre agent (appelé modèle)
Si le modèle est également ignorant, le résultat de l’agent
imitateur est inchangé. Mais, si le modèle a une information
supplémentaire, l’imitateur améliore son anticipation.
Donc là Le mimétisme s’impose comme un comportement
rationnel.
• 2- si un agent s’écarte sensiblement de l’opinion moyenne
en se fondant sur ses opinions privées pour effectuer ses
choix de portefeuille, il court un risque en cas de besoin de
liquidité. Si la liquidation se révèle nécessaire, le prix auquel le
titre sera liquidé sera le prix du marché, déterminé par
l’opinion moyenne des intervenants.
Dans ce cas, l’agent peut se retrouver ruiné face à un besoin
de liquidité.
• L’imitation apparaît d’autant plus rationnelle que l’agent imité
dispose d’informations supplémentaires pour évaluer la
valeur fondamentale.
• Dans une telle situation, l’anticipation rationnelle se confond
avec l’anticipation mimétique.
• Lorsque le marché commence à perdre toute référence par
rapport aux facteurs réels, c’est-à-dire lorsque les agents ne
font que s’imiter les uns les autres, le marché va s’auto-
organiser au moyen de l’émergence d’une convention.
Les propriétés du mimétisme
Propriété 1 : un système autoréférentiel
• Selon la logique mimétique, un agent, pour former ses
anticipations, ne cherche pas à évaluer la valeur
fondamentale d’un titre, mais s’efforce de déterminer
l’opinion moyenne des investisseurs. Le marché sur lequel le
prix est ainsi déterminé est un système autoréférentiel dans
lequel la valeur de référence, représentant les différents
éléments du système.
• L’anticipation de niveau 0 est l’anticipation sur une valeur
fondamentale
• L’anticipation de niveau 1 est l’anticipation qu’un agent forme
concernant les anticipations des autres opérateurs de la
valeur fondamentale.
• Puis l’agent, en voulant prévoir les anticipations de niveau 1
des autres intervenants, doit former ses anticipations sur ce
que les autres anticipent à propos de ce que sera
l’anticipation de la valeur fondamentale
Ce processus récursif d’anticipations réciproques continue
jusqu’à un niveau infini.
Propriété 2 : autoréalisation des anticipations
• Il existe des croyances qui, bien que sans rapport avec les
fondamentaux, vont se réaliser effectivement sur le marché
dès lors qu’elles sont partagées par l’ensemble des
intervenants.
Propriété 3 : auto-organisation et convention
• Du fait de l’autoréférence et de l’autoréalisation des
anticipations, les intervenants acquièrent une certaine
autonomie par rapport aux facteurs réels au travers de
situations d’unanimité. Les opérateurs vont alors devoir
établir un point commun de référence que Keynes appelle
une convention qui rendra la coordination de leurs actions
possible.
• La valeur choisie par l’unanimité du groupe est une
convention, Sous laquelle, les agents vont adopter un
comportement routinier, répétitif.
Propriété 4 : une dynamique autorenforçante
• L’attrait pour une opinion croît avec le nombre d’intervenants
qui la véhiculent. Les individus qui ne partageaient pas jusqu’à
présent cette opinion, qui étaient indifférents à l’influence
d’un modèle, vont se mettre à l’adopter.
il s’agit d’une dynamique autorenforçante.
Les bulles rationnelles mimétiques
• En situation d’incertitude, le comportement mimétique est
rationnel et entraîne une auto validation des anticipations
rationnelles croisées de niveau infini. Par la suite, on tend vers
une situation d’unanimité, où les prix sont déconnectés de
leurs fondamentaux pour ne refléter que l’opinion moyenne
des intervenants. La bulle émerge alors et, puisqu’elle est le
résultat d’anticipations mimétiques rationnelles, Orléan [1990]
suggère de l’appeler bulle rationnelle mimétique.
L’éclatement des bulles ?
• la contagion engendre des polarisations brutales sur certaines
opinions. Par conséquent, si l’opinion moyenne, qui avait
entraîné initialement la bulle, se modifie en faveur d’une autre
opinion, alors la bulle éclatera.
Dynamique: (le Modèle de Orléan)
• Orléan [1990, 1992] a fait modèle mettant en jeu les
comportements d’imitation.
• La variable clé du modèle est le degré de confiance relatif attaché
respectivement au signal fondamental et à l’opinion moyenne
(noté s):
— lorsque s est élevé, la confiance dans les fondamentaux est
très importante, le poids accordé aux opinions collectives est
faible et le cours observé correspond à la valeur fondamentale.
Le marché est efficient .
— lorsque s diminue, les agents commencent à présenter une
tendance à l’imitation et le modèle rend compte du phénomène
de volatilité excessive. Malgré tout, l’écart du cours par rapport à
la valeur fondamentale n’est que temporaire et l’information sur
les fondamentaux prend le pas sur les croyances collectives
— lorsque s prend une valeur faible, la perte de confiance
dans les fondamentaux est telle que les agents vont chercher
principalement à anticiper les anticipations des autres
opérateurs, ce qui donne naissance aux bulles rationnelles
mimétiques
— enfin, lorsque la confiance en les fondamentaux est quasi
nulle (s proche de zéro), on tend vers des situations
d’unanimité correspondant au cas où l’imitation est
généralisée, le prix ne reflète alors plus aucune information à
propos des fondamentaux.
Globalement, lorsque les agents mal informés copient les
investisseurs informés, le mimétisme accroît l’efficience du
marché ; il devient néfaste et donne naissance à des bulles
lorsqu’il se généralise et prend le pas sur les données réelles.
II. Le test de Christie et
Huang
• Dans le Test de Christie et Huang nous avons concentré sur les
implications de mimétisme sur les prix en examinant si les
rendements des actions révèlent la présence d'un comportement
mimétique.
• Selon la définition traditionnelle du comportement mimétique, une
mesure intuitive de son impact sur le marché est la dispersion,
définie comme l'écart-type transversal des rendements. Les
dispersions quantifient la proximité moyenne des rendements
individuels par rapport à la moyenne.
• Ils sont limités par le bas à zéro lorsque tous les rendements se
déplacent en parfait accord avec le marché. À mesure que les
rendements individuels commencent à différer du rendement du
marché, le niveau de dispersion augmente.
• L’objectif était de tester la présence de comportement
mimétique lorsque le regroupement des investisseurs sont les
plus susceptibles de se former.
• Christie et Huang ont anticipé que le comportement
mimétique émergerait très probablement pendant les
périodes de tension du marché.
• Alors que les modèles rationnels de valorisation des actifs
prévoient que des changements importants dans le
rendement du marché se traduisent par une augmentation
de la dispersion. car la dispersion des sensibilités aux facteurs
repoussera les rendements individuels loin du marché.
• Donc, le comportement mimétique et les modèles rationnels
de valorisation des actifs offrent des prédictions
contradictoires
• la présence de regroupements implique que les investisseurs
sont prêts supprimer leurs propres croyances en faveur du
marché consensus, les rendements de sécurité seront entraînés
avec le marché.
• Christie et Huang ont exploité cette implication de
comportement mimétique en vérifiant si les dispersions sont
nettement inférieures à la moyenne pendant les périodes de
mouvements extrêmes du marché.
• les individus peuvent se fier aux rendements des entreprises qui
partagent des caractéristiques communes, Donc ils ont utilisé la
classification par code industriel standard (SIC).
• Christie et Huang ont estimé les dispersions au sein de divers
portefeuilles basés sur l'industrie ( de même caractéristiques) et ils
ont constaté que, sans exception, des augmentations significatives
des dispersions se produisent pendant les périodes de tension du
marché lorsque les dispersions sont estimées à l'aide du rendement
moyen de l'industrie.
• Les résultats montrent également que les dispersions augmentent
beaucoup plus considérablement pendant les marchés haussiers par
rapport aux marchés baissiers.
• Pour tester si cette asymétrie est cohérente avec la présence de
mimétisme dans les marchés baissiers, Christie et Huang ont estimé
la dispersion des rendements prévus qui découlent d'un modèle
rationnel de valorisation des actifs. Donc Ils ont constaté que les
dispersions réelles et prévues sont pratiquement identiques, ce qui
concorde avec l'hypothèse selon laquelle l'augmentation modérée de
la dispersion pendant les marchés baissiers repose sur une
valorisation rationnelle plutôt que sur le comportement mimétique.
DÉFINITION DE LA DISPERSION DU
RENDEMENT DES ACTIONS :
• La dispersion des rendements des actions, S,
est mesurée par l'expression suivante:
• où est le rendement observé de l'entreprise i et est la
moyenne transversale des n rendements du portefeuille.
En quantifiant le degré auquel les rendements des actifs ont
tendance à augmenter et à baisser de concert avec le
rendement du portefeuille, cette mesure saisit l’attribut clé du
comportement mimétique.
i
r r
• Les dispersions devraient être faibles lorsque le comportement
mimétique est présent, mais de faibles dispersions en elles-
mêmes ne garantissent pas à leur tour la présence de troupeaux.
Par exemple, le manque de nouvelles informations pendant un
intervalle d'échange générerait une faible dispersion, même en
l'absence totale de comportement mimétique. Par conséquent,
nous ne pouvons pas rechercher des périodes de faibles
dispersions après et les attribuer à l'influence des troupeaux.
• Pendant les périodes de tension de marché, les modèles rationnels
de valorisation des actifs prédisent que les périodes de tension sur
le marché induisent des niveaux de dispersion accrus. En revanche,
le regroupement des rendements individuels autour du marché se
traduit par un niveau de dispersion réduit.
• Pour différencier les deux hypothèses, C et H ont isolé le niveau de
dispersion, St, dans les queues extrêmes de la distribution des
rendements boursiers et testé s'il diffère significativement des
niveaux moyens de dispersion qui excluent les rendements des
marchés les plus externes. Ces tests ont été réalisés en utilisant la
régression suivante:
• :1 si le rendement du marché au jour t se situe dans
l’extrême queue inférieure de la distribution de rendement
• :Sinon, 0
• :1 si le rendement du marché au jour t se situe dans
l'extrême queue supérieure de la distribution de rendement
• : Sinon, 0
L
t
D
U
t
D
L
t
D
U
t
D
• Le coefficient indique la dispersion
moyenne de l'échantillon en excluant les
régions couvertes par les deux variables
fictives.
• Les modèles rationnels de valorisation des
actifs prédisent des coefficients
significativement positifs pour et , et des
estimations négatives de et seraient
cohérentes avec la présence d'un
comportement mimétique.

1
 2

1
 2

Conclusion du test
La prépondérance des preuves étaye les prédictions des
modèles rationnels d'évaluation des actifs et suggère que le
mimétisme n'est pas un facteur important dans la détermination
des rendements des actions pendant les périodes de tensions sur
les marchés.
III. Le test de Chang,
Cheng et Khorana
(Test du mimétisme
par la mesure CSAD)
CCK, ont donné au test d’un comportement grégaire une nouvelle
dimension en s’inspirant des travaux antérieurs tout en jetant un
regard critique vis-à-vis de la pertinence des méthodes
précédentes. En effet CCK ont opté pour une approche fondée sur
la notion de « la valeur Absolue de la Déviation » (AVD), ainsi on
définit cette valeur selon l’équation (1) comme suit:
CCK ont défini ensuite l’espérance de l’écart type
transversal des rendements de N titres à la date t selon
la formule (2) :
Une relation linéaire et croissante entre la dispersion des
rendements et le rendement moyen du marché peut être
déduite sachant que:
D’après ces résultats, une absence du mimétisme est
vérifiée en cas de relation non-linéaire et décroissante
entre E(CSADt) et l’espérance de rendement du
marché. Par ailleurs, Chang a retenu comme proxy du
E(CSADt) la mesure du CSADt selon l’équation (3)
comme suit:
Selon la méthode proposée par Chang, Cheng et
Khorana (2000), un test de mimétisme consiste à
estimer la relation (4) suivante :
CSAD n'est pas une mesure de mimétisme,
mais plutôt la relation entre CSADt et Rm; t
sont utilisés pour détecter le comportement
mimétique.
• la présence d'un paramètre γ2 négatif est une
indication du comportement du mimétisme
dans le modèle.
• Une étude préliminaire de cette relation à l’aide du
graphique 1, ci-dessous, en nuage de points liant le
rendement moyen Rm et CSADt, laisse apparaître une
relation quadratique.
• dans la figure 1, nous représentons la mesure CSAD
pour chaque jour et le rendement du marché
également pondéré correspondant pour Hong Kong
utilisant les données de rendement des actions sur la
période de janvier 1981 à décembre 1995. La relation
de retour CSAD-marché semble en effet être linéaire
positif. Se concentrer sur la zone du côté droit où la
moyenne est réalisée quotidiennement les retours
étaient tous positifs.

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Le mimétisme.pptx

  • 1. Le mimétisme travail élaboré par: Mannai Mohamed Maalaoui Aymen
  • 2. Plan: o Introduction I. La notion du mimétisme II. Le test de Christie et Huang III. Le test de Chang, Cheng et Khorana o Conclusion
  • 3. Introduction • Traditionnellement dans la théorie de l’efficience, aucun importance n’est considéré pour les phénomènes d’influence et, d’imitation entre les agents. L’individu rationnel est en effet un être isolé . Dès lors que l’on se positionne dans un contexte d’incertitude, le marché ne fonctionne plus comme un ensemble d’agents isolés, mais comme un lieu où les interactions entre les opérateurs sont importantes. Et ceci, à son tour, remet en question la rationalité du mimétisme
  • 4. I. La notion du mimétisme
  • 5. Définition • Dans la nature, le mimétisme désigne un comportement moutonnier, grégaire, basé sur l'imitation du groupe. • Dans le domaine financier, le mimétisme désigne l'imitation d'un leader (un trader renommé, un fonds d'investissement avisé...), ou d'un groupe informel assez nombreux. Les opérateurs auront tendance à reproduire les prises de position, les achats et les ventes de cet individu ou de ce groupe influent. Cela produit parfois des cotations erratiques. Si une valeur décolle ou s'effondre soudain, des intervenants auront tendance à suivre le mouvement, pensant que ceux qui achètent ou vendent disposent d'informations privilégiées.
  • 6. • Orléan [1989a, 1989b] définit une anticipation mimétique comme l’anticipation qu’effectue un agent i lorsqu’il adopte l’anticipation d’un autre agent ou d’un groupe d’agents. • Une question qui se pose alors, est-il possible de concilier la rationalité des agents et le mimétisme ? • La réponse est positive, puisque dans un contexte d’incertitude, le marché fonctionne comme un lieu où les interactions entre les opérateurs sont centrales. • Dans ce cas, le cours boursier ne représente plus les anticipations des agents concernant les fondamentaux, mais reflète l’opinion moyenne des intervenants. La rationalité du mimétisme
  • 7. • La rationalité de l’imitation peut être appréhendée de deux manières. comme le montre Orléan [1986, 1989a, 1989b, 1992] • 1- dans une situation d’incertitude, un agent mal informé a tout intérêt à imiter un autre agent (appelé modèle) Si le modèle est également ignorant, le résultat de l’agent imitateur est inchangé. Mais, si le modèle a une information supplémentaire, l’imitateur améliore son anticipation. Donc là Le mimétisme s’impose comme un comportement rationnel. • 2- si un agent s’écarte sensiblement de l’opinion moyenne en se fondant sur ses opinions privées pour effectuer ses choix de portefeuille, il court un risque en cas de besoin de liquidité. Si la liquidation se révèle nécessaire, le prix auquel le titre sera liquidé sera le prix du marché, déterminé par l’opinion moyenne des intervenants. Dans ce cas, l’agent peut se retrouver ruiné face à un besoin de liquidité.
  • 8. • L’imitation apparaît d’autant plus rationnelle que l’agent imité dispose d’informations supplémentaires pour évaluer la valeur fondamentale. • Dans une telle situation, l’anticipation rationnelle se confond avec l’anticipation mimétique. • Lorsque le marché commence à perdre toute référence par rapport aux facteurs réels, c’est-à-dire lorsque les agents ne font que s’imiter les uns les autres, le marché va s’auto- organiser au moyen de l’émergence d’une convention.
  • 9. Les propriétés du mimétisme Propriété 1 : un système autoréférentiel • Selon la logique mimétique, un agent, pour former ses anticipations, ne cherche pas à évaluer la valeur fondamentale d’un titre, mais s’efforce de déterminer l’opinion moyenne des investisseurs. Le marché sur lequel le prix est ainsi déterminé est un système autoréférentiel dans lequel la valeur de référence, représentant les différents éléments du système. • L’anticipation de niveau 0 est l’anticipation sur une valeur fondamentale • L’anticipation de niveau 1 est l’anticipation qu’un agent forme concernant les anticipations des autres opérateurs de la valeur fondamentale.
  • 10. • Puis l’agent, en voulant prévoir les anticipations de niveau 1 des autres intervenants, doit former ses anticipations sur ce que les autres anticipent à propos de ce que sera l’anticipation de la valeur fondamentale Ce processus récursif d’anticipations réciproques continue jusqu’à un niveau infini. Propriété 2 : autoréalisation des anticipations • Il existe des croyances qui, bien que sans rapport avec les fondamentaux, vont se réaliser effectivement sur le marché dès lors qu’elles sont partagées par l’ensemble des intervenants.
  • 11. Propriété 3 : auto-organisation et convention • Du fait de l’autoréférence et de l’autoréalisation des anticipations, les intervenants acquièrent une certaine autonomie par rapport aux facteurs réels au travers de situations d’unanimité. Les opérateurs vont alors devoir établir un point commun de référence que Keynes appelle une convention qui rendra la coordination de leurs actions possible. • La valeur choisie par l’unanimité du groupe est une convention, Sous laquelle, les agents vont adopter un comportement routinier, répétitif. Propriété 4 : une dynamique autorenforçante • L’attrait pour une opinion croît avec le nombre d’intervenants qui la véhiculent. Les individus qui ne partageaient pas jusqu’à présent cette opinion, qui étaient indifférents à l’influence d’un modèle, vont se mettre à l’adopter. il s’agit d’une dynamique autorenforçante.
  • 12. Les bulles rationnelles mimétiques • En situation d’incertitude, le comportement mimétique est rationnel et entraîne une auto validation des anticipations rationnelles croisées de niveau infini. Par la suite, on tend vers une situation d’unanimité, où les prix sont déconnectés de leurs fondamentaux pour ne refléter que l’opinion moyenne des intervenants. La bulle émerge alors et, puisqu’elle est le résultat d’anticipations mimétiques rationnelles, Orléan [1990] suggère de l’appeler bulle rationnelle mimétique. L’éclatement des bulles ? • la contagion engendre des polarisations brutales sur certaines opinions. Par conséquent, si l’opinion moyenne, qui avait entraîné initialement la bulle, se modifie en faveur d’une autre opinion, alors la bulle éclatera.
  • 13. Dynamique: (le Modèle de Orléan) • Orléan [1990, 1992] a fait modèle mettant en jeu les comportements d’imitation. • La variable clé du modèle est le degré de confiance relatif attaché respectivement au signal fondamental et à l’opinion moyenne (noté s): — lorsque s est élevé, la confiance dans les fondamentaux est très importante, le poids accordé aux opinions collectives est faible et le cours observé correspond à la valeur fondamentale. Le marché est efficient . — lorsque s diminue, les agents commencent à présenter une tendance à l’imitation et le modèle rend compte du phénomène de volatilité excessive. Malgré tout, l’écart du cours par rapport à la valeur fondamentale n’est que temporaire et l’information sur les fondamentaux prend le pas sur les croyances collectives
  • 14. — lorsque s prend une valeur faible, la perte de confiance dans les fondamentaux est telle que les agents vont chercher principalement à anticiper les anticipations des autres opérateurs, ce qui donne naissance aux bulles rationnelles mimétiques — enfin, lorsque la confiance en les fondamentaux est quasi nulle (s proche de zéro), on tend vers des situations d’unanimité correspondant au cas où l’imitation est généralisée, le prix ne reflète alors plus aucune information à propos des fondamentaux. Globalement, lorsque les agents mal informés copient les investisseurs informés, le mimétisme accroît l’efficience du marché ; il devient néfaste et donne naissance à des bulles lorsqu’il se généralise et prend le pas sur les données réelles.
  • 15. II. Le test de Christie et Huang
  • 16. • Dans le Test de Christie et Huang nous avons concentré sur les implications de mimétisme sur les prix en examinant si les rendements des actions révèlent la présence d'un comportement mimétique. • Selon la définition traditionnelle du comportement mimétique, une mesure intuitive de son impact sur le marché est la dispersion, définie comme l'écart-type transversal des rendements. Les dispersions quantifient la proximité moyenne des rendements individuels par rapport à la moyenne. • Ils sont limités par le bas à zéro lorsque tous les rendements se déplacent en parfait accord avec le marché. À mesure que les rendements individuels commencent à différer du rendement du marché, le niveau de dispersion augmente.
  • 17. • L’objectif était de tester la présence de comportement mimétique lorsque le regroupement des investisseurs sont les plus susceptibles de se former. • Christie et Huang ont anticipé que le comportement mimétique émergerait très probablement pendant les périodes de tension du marché. • Alors que les modèles rationnels de valorisation des actifs prévoient que des changements importants dans le rendement du marché se traduisent par une augmentation de la dispersion. car la dispersion des sensibilités aux facteurs repoussera les rendements individuels loin du marché. • Donc, le comportement mimétique et les modèles rationnels de valorisation des actifs offrent des prédictions contradictoires
  • 18. • la présence de regroupements implique que les investisseurs sont prêts supprimer leurs propres croyances en faveur du marché consensus, les rendements de sécurité seront entraînés avec le marché. • Christie et Huang ont exploité cette implication de comportement mimétique en vérifiant si les dispersions sont nettement inférieures à la moyenne pendant les périodes de mouvements extrêmes du marché. • les individus peuvent se fier aux rendements des entreprises qui partagent des caractéristiques communes, Donc ils ont utilisé la classification par code industriel standard (SIC).
  • 19. • Christie et Huang ont estimé les dispersions au sein de divers portefeuilles basés sur l'industrie ( de même caractéristiques) et ils ont constaté que, sans exception, des augmentations significatives des dispersions se produisent pendant les périodes de tension du marché lorsque les dispersions sont estimées à l'aide du rendement moyen de l'industrie. • Les résultats montrent également que les dispersions augmentent beaucoup plus considérablement pendant les marchés haussiers par rapport aux marchés baissiers. • Pour tester si cette asymétrie est cohérente avec la présence de mimétisme dans les marchés baissiers, Christie et Huang ont estimé la dispersion des rendements prévus qui découlent d'un modèle rationnel de valorisation des actifs. Donc Ils ont constaté que les dispersions réelles et prévues sont pratiquement identiques, ce qui concorde avec l'hypothèse selon laquelle l'augmentation modérée de la dispersion pendant les marchés baissiers repose sur une valorisation rationnelle plutôt que sur le comportement mimétique.
  • 20. DÉFINITION DE LA DISPERSION DU RENDEMENT DES ACTIONS : • La dispersion des rendements des actions, S, est mesurée par l'expression suivante:
  • 21. • où est le rendement observé de l'entreprise i et est la moyenne transversale des n rendements du portefeuille. En quantifiant le degré auquel les rendements des actifs ont tendance à augmenter et à baisser de concert avec le rendement du portefeuille, cette mesure saisit l’attribut clé du comportement mimétique. i r r
  • 22. • Les dispersions devraient être faibles lorsque le comportement mimétique est présent, mais de faibles dispersions en elles- mêmes ne garantissent pas à leur tour la présence de troupeaux. Par exemple, le manque de nouvelles informations pendant un intervalle d'échange générerait une faible dispersion, même en l'absence totale de comportement mimétique. Par conséquent, nous ne pouvons pas rechercher des périodes de faibles dispersions après et les attribuer à l'influence des troupeaux.
  • 23. • Pendant les périodes de tension de marché, les modèles rationnels de valorisation des actifs prédisent que les périodes de tension sur le marché induisent des niveaux de dispersion accrus. En revanche, le regroupement des rendements individuels autour du marché se traduit par un niveau de dispersion réduit. • Pour différencier les deux hypothèses, C et H ont isolé le niveau de dispersion, St, dans les queues extrêmes de la distribution des rendements boursiers et testé s'il diffère significativement des niveaux moyens de dispersion qui excluent les rendements des marchés les plus externes. Ces tests ont été réalisés en utilisant la régression suivante:
  • 24. • :1 si le rendement du marché au jour t se situe dans l’extrême queue inférieure de la distribution de rendement • :Sinon, 0 • :1 si le rendement du marché au jour t se situe dans l'extrême queue supérieure de la distribution de rendement • : Sinon, 0 L t D U t D L t D U t D
  • 25. • Le coefficient indique la dispersion moyenne de l'échantillon en excluant les régions couvertes par les deux variables fictives. • Les modèles rationnels de valorisation des actifs prédisent des coefficients significativement positifs pour et , et des estimations négatives de et seraient cohérentes avec la présence d'un comportement mimétique.  1  2  1  2 
  • 26. Conclusion du test La prépondérance des preuves étaye les prédictions des modèles rationnels d'évaluation des actifs et suggère que le mimétisme n'est pas un facteur important dans la détermination des rendements des actions pendant les périodes de tensions sur les marchés.
  • 27. III. Le test de Chang, Cheng et Khorana (Test du mimétisme par la mesure CSAD)
  • 28. CCK, ont donné au test d’un comportement grégaire une nouvelle dimension en s’inspirant des travaux antérieurs tout en jetant un regard critique vis-à-vis de la pertinence des méthodes précédentes. En effet CCK ont opté pour une approche fondée sur la notion de « la valeur Absolue de la Déviation » (AVD), ainsi on définit cette valeur selon l’équation (1) comme suit:
  • 29. CCK ont défini ensuite l’espérance de l’écart type transversal des rendements de N titres à la date t selon la formule (2) : Une relation linéaire et croissante entre la dispersion des rendements et le rendement moyen du marché peut être déduite sachant que:
  • 30. D’après ces résultats, une absence du mimétisme est vérifiée en cas de relation non-linéaire et décroissante entre E(CSADt) et l’espérance de rendement du marché. Par ailleurs, Chang a retenu comme proxy du E(CSADt) la mesure du CSADt selon l’équation (3) comme suit:
  • 31. Selon la méthode proposée par Chang, Cheng et Khorana (2000), un test de mimétisme consiste à estimer la relation (4) suivante : CSAD n'est pas une mesure de mimétisme, mais plutôt la relation entre CSADt et Rm; t sont utilisés pour détecter le comportement mimétique.
  • 32. • la présence d'un paramètre γ2 négatif est une indication du comportement du mimétisme dans le modèle.
  • 33. • Une étude préliminaire de cette relation à l’aide du graphique 1, ci-dessous, en nuage de points liant le rendement moyen Rm et CSADt, laisse apparaître une relation quadratique. • dans la figure 1, nous représentons la mesure CSAD pour chaque jour et le rendement du marché également pondéré correspondant pour Hong Kong utilisant les données de rendement des actions sur la période de janvier 1981 à décembre 1995. La relation de retour CSAD-marché semble en effet être linéaire positif. Se concentrer sur la zone du côté droit où la moyenne est réalisée quotidiennement les retours étaient tous positifs.