La sécurité des institutions éducatives est de nos jours menacée par d'énormes fléaux sociaux qui mettent en péril l'instabilité, et par conséquent la prospérité des sociétés. Au Maghreb, particulièrement l'Algérie et le Maroc, ce phénomène prend des ampleurs alarmantes notamment dans les cycles moyens et secondaires, et à des proportions moins remarquables à l'université. Cigarettes et drogues font des ravages incontournables et contaminent nos espaces par l'ascension des décrochages scolaires violents ; l’harcèlement moral, physique, et sexuel ; les crimes hideux ; et les kidnappings. L'heure est à la l'action, rapide, bien ciblée, et coordonnée. L'article suivant entreprend de mettre en exergue les facteurs prééminents dans la prolifération de l'insécurité éducative ainsi que de combiner les solutions congruentes. Pour cela trois éléments ferons l'objet de l'étude, nommément : (i) les prés-requis d'une éducation de qualité à l'heure des hautes technologies et de la dégradation rapide des valeurs et normes sociétale ; (ii) l'exploration de l’insécurité éducative au sein des institutions algériennes et marocaine, et la détermination des agents derrières; (iii) et finalement la spécification des dénouements et postures adéquates à entreprendre. Les résultats de l'investigation décèlent que les défis majeurs à éliminer restent les paires négatives qui initient les novices frêles aux mauvaises pratiques, les perceptions négatives des adolescents quand à la communauté, ainsi qu’aux familles disparates, dépourvues de bonne gestion envers les habitudes exécrables, et enfin le manque de confiance en soi. Il reste donc à mobiliser tous les acteurs socioculturelles concernés (parents, enseignants, staff administrative, teneurs de décision au niveau du ministère de l'enseignement, de la justice, et des affaires internes, associations, psychologues, sociologues, et agents de sécurité) dans un esprit ou riment rationalité et flexibilité. La recherche met en évidence la nécessité d'instaurer des milieux sereins sur tous les échelons pour pouvoir créer des êtres épanouis, confidents en leurs capacités, et positives vis-à-vis leurs micro et macro environnements. Mots-clés : insécurité éducative, éducation de qualité, perceptions négatives, mobilisation, acteurs socioculturels

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Rationalité et Flexibilité Proportionné pour l'Ancrage d'une Sécurité Educative
Dr.Rahmani Mokhtaria, Université Saida
Mrs.Rahmani Saliha, Université Tlemcen
Résumé :
La sécurité des institutions éducatives est de nos jours menacée par d'énormes fléaux
sociaux qui mettent en péril l'instabilité, et par conséquent la prospérité des sociétés. Au
Maghreb, particulièrement l'Algérie et le Maroc, ce phénomène prend des ampleurs
alarmantes notamment dans les cycles moyens et secondaires, et à des proportions moins
remarquables à l'université. Cigarettes et drogues font des ravages incontournables et
contaminent nos espaces par l'ascension des décrochages scolaires violents ; l’harcèlement
moral, physique, et sexuel ; les crimes hideux ; et les kidnappings. L'heure est à la l'action,
rapide, bien ciblée, et coordonnée. L'article suivant entreprend de mettre en exergue les
facteurs prééminents dans la prolifération de l'insécurité éducative ainsi que de combiner
les solutions congruentes. Pour cela trois éléments ferons l'objet de l'étude, nommément :
(i) les prés-requis d'une éducation de qualité à l'heure des hautes technologies et de la
dégradation rapide des valeurs et normes sociétale ; (ii) l'exploration de l’insécurité
éducative au sein des institutions algériennes et marocaine, et la détermination des agents
derrières; (iii) et finalement la spécification des dénouements et postures adéquates à
entreprendre. Les résultats de l'investigation décèlent que les défis majeurs à éliminer
restent les paires négatives qui initient les novices frêles aux mauvaises pratiques, les
perceptions négatives des adolescents quand à la communauté, ainsi qu’aux familles
disparates, dépourvues de bonne gestion envers les habitudes exécrables, et enfin le
manque de confiance en soi. Il reste donc à mobiliser tous les acteurs socioculturelles
concernés (parents, enseignants, staff administrative, teneurs de décision au niveau du
ministère de l'enseignement, de la justice, et des affaires internes, associations,
psychologues, sociologues, et agents de sécurité) dans un esprit ou riment rationalité et
flexibilité. La recherche met en évidence la nécessité d'instaurer des milieux sereins sur
tous les échelons pour pouvoir créer des êtres épanouis, confidents en leurs capacités, et
positives vis-à-vis leurs micro et macro environnements.
Mots-clés : insécurité éducative, éducation de qualité, perceptions négatives, mobilisation,
acteurs socioculturels
Abstract
The security of educational institutions is nowadays threatened by enormous social evils
that jeopardize instability, and hence the prosperity of societies. In the Maghreb,
particularly Algeria and Morocco, this phenomenon is alarming basically in the middle and
secondary cycles, and at less remarkable proportions at the university. Cigarettes and drugs
make unavoidable ravages and contaminate our spaces by the rise of violent school
dropouts; moral, physical, and sexual harassment; hideous crimes and kidnappings. There
is urgency then fast, well-targeted, and coordinated action. The present article tries to
highlight the pre-eminent factors behind the proliferation of educational insecurity, and

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propose some congruent solutions. For the purpose of this investigation, three elements
have been considered, namely (i) the pre-requisites for quality education in a time of high
technology, and a rapid deterioration of societal norms and values; (ii) the exploration of
educational insecurity within Algerian and Moroccan institutions, and the delimitation of
the rear agents; and (iii) the specification of the appropriate postures to be undertaken. The
results of the study reveal that the major challenges to be eliminated are related to the
negative pairs that introduce the frail novices to bad practices, the negative perceptions of
adolescents as to their community, and the disparate families, and lack of self confidence.
The paper puts to the fore the necessity for the mobilization of all the socio-cultural agents
concerned (parents, teachers, administrative staff, associations, psychologists, sociologists,
and security agents) in a spirit of flexibility and rationality.
Key-words
educational insecurity, educational quality, negative perceptions, mobilization, socio-
cultural actors
1. Introduction :
La prolifération de la violence en milieu scolaire et ce qui en découle doit interpeller
tout le monde et non seulement le corps éducatif, surtout dans une ère de grande
propagande de l’information et des moyens technologiques. Aujourd’hui, on assiste à un
phénomène transcontinental, qui sévit partout et qui fait des victimes de toute catégorie.
Au Maghreb, l’Algérie et le Maroc voient l’insécurité éducative en train de s’enraciner de
plus en plus, et si les stratégies actuelles ne sont pas revisitées, le fléau continuera à
prendre du terrain, et à menacer la sécurité des pays concernés. Pour délimiter les mesures
efficaces à entreprendre, il s’agit d’abord de dresser un petit aperçu sur les prés requis d’un
bon système éducatif.
2.Pré-requis d’une Education Seine :
La réussite d’un système éducative quelconque a toujours été en rapport congruent avec
les valeurs sociétales. Ces dernières peuvent différencier d’un lieu à un autre, en fonction
du système de croyances, et expériences accumulées qui changent naturellement avec
l’évolution de la société. A travers l’histoire, la rigueur et la discipline ont constitué la clé
de réussite non seulement des apprenants, mais aussi des différentes souches qui servaient
le bien être de la communauté. Sur les bienfaits de la discipline, le psychosociologue
américain Kurt Lewin remarque : « la solitude nous fait passer de l’état d’animal à celui
d’homme, un animal est par son instinct même tout ce qu’il peut être ; une raison étrangère
a pris pour lui tous les soins indispensables, et qu’il arrive dans le monde à l’état sauvage,

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il a besoin du secours des autres. Mais l’homme a besoin de sa propre raison. Il n’a pas
d’instinct, et il faut qu’il se fasse à lui seul tous le plan de conduite. Mais comme il n’en est
pas immédiatement capable, et qu’il arrive dans le monde à l’état sauvage, il a besoin du
secours des autres » (cit. Darnaut).
Au fil du temps les progrès scientifiques et technologiques ont impacté les modes de
production y compris le système éducatif, surtout dans l’ère de la globalisation, de
l’internet, et des réseaux sociaux. Les modalités de transmission de savoir qui étaient
fonctionnelles au passé (la craie et le tableau) ne sont plus actuellement en mesure de
concurrencer les moyens technologiques (l’ordinateur), mais ceci n’empêche que la rigueur
et la discipline ont continué à promouvoir la réussite des individus ainsi que le progrès des
sociétés. En outre, d’autres valeurs sont venues s’ancrer dans le système éducatif dans le
monde contemporain à noter : l’autonomie, le goût de l’effort, le respect de soi, des autres
et de l’environnement, la tolérance, et la justice (Lyne Arcand et al) . Il va de soi donc que
s’il y a un déséquilibre dans ce système de valeurs, alors c’est la chance accrue pour la
fragilité du système éducatif et des apprenants. Alors, quand ces derniers sont confrontés à
des fléaux tels que la drogue, ils deviennent une proie facile et contribuent à la
dissémination de l’insécurité éducative. Quel est l’état de lieu de cela dans les pays
maghrébins, particulièrement l’Algérie et le Maroc ?
3. Insécurité Educative en Algérie et au Maroc :
Bien que l’Algérie et le Maroc aient fait des progrès remarquables dans l’accès à l’école
pour tous, la qualité de l’éducation souffre encore sous l’agonie des politiques éducatives
unidimensionnelle. D’après le classement établi par l’UNESCO en 2017 et portant sur 140
états, l’efficacité du système algérien est placée en 119e position, et celui du Maroc en 110e
(Nachida). Le Programme International pour le Suivi des Acquis (PISA) note pour sa
version 2015 que 61,1% des élèves algériens sont peu performants en sciences,
mathématiques, et compréhension de l’écrit, et que seul 0,1 sont très performants (Alioui).
Ces chiffres élucident clairement l’échec de l’école algérienne et marocaine qui n’exerce
aucun attrait auprès des collégiens et lycéens. S’ajoute à cela un problème alarmant qu’est
l’insécurité éducative, notamment dans les cycles moyens et secondaires, et à des
proportions moins prononcées aux niveaux des universités. Plus de 40,000 cas de violence
en milieu scolaire sont enregistrés en Algérie annuellement, avec 50% de cas non

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enregistrés (Hakem). Les statistiques du ministère d’éducation marocaine révèlent
uniquement 86 cas, en majorité enregistrés sur le site internet Marsad par les dirigeants
d’écoles, alors que L’UNESCO a reporté le chiffre de 24,000 durant l’année 2013/14 (El
Ghouari). En 2015, le Centre des Droits des Gens a recensé 1 ,131 cas (Zerrour). En effet,
la violence dans nos institutions éducatives est due principalement à la propagande
phénoménale de la drogue, et des psychotropes. Elle se répand au sein de l’école (couloir,
classe, toilette), et à sa périphérie, et prends les formes de décrochages scolaires violents ;
harcèlement moral, physique, et sexuel ; crimes hideux ; et kidnappings.
Enquêter sur les causes de l’insécurité éducative revient à analyser les facteurs derrières
la consommation de drogue. Une étude faite par l’UNESCO en 2016 au Maroc explique
que les raisons sont liés à la violence à la maison, dans la communauté ou montrée dans le
cyberespace, ainsi qu’au sentiment de hogra (malaise) quand à l’injustice de la société et
ses institutions (UNESCO, Les violences de genre en milieu scolaire). Selon Mahmoud
Ould Taleb, professeur algérien en pédopsychiatrie, « l’infiltration de la drogue dans le
milieu scolaire chez les adolescents est un phénomène récent et dangereux qui peut
s’expliquer par l’absence d’une prévention primaire efficace et la démission des
institutions qui sont chargées de les pratiquer »(cit Larbi). Des études regroupent les
facteurs de risques à l’usage de la drogue en quatre catégories : communauté, école,
famille, et individus/paires (CNPC. La prévention de l'abus…). Le tableau ci-dessous
montre que le désengagement des trois premières institutions (communauté, école, famille)
de leurs responsabilités vis-à-vis les adolescents est la cause principale de la déviation des
jeunes. Il est plus que jamais donc impératif d’agir avant que la situation ne devienne
incontrôlable. Ce qui suit va ainsi démêler les démarches à entreprendre.
Tableau 1 : Facteurs de Risques à l’Usage de Drogue
Catégorie Domaine/facteur de risques
Communauté Communautés désorganisées
Lois et normes favorables à l'usage de
drogues
Perception de l'accès aux drogues
Ecole Échec scolaire
Faible attachement à l'école

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Famille Attitudes parentales favorables à l'usage de
drogues
Mauvaise gestion familiale
Histoire familiale de comportements
antisociaux
Individus/pairs Initiation précoce à des comportements
antisociaux
Attitudes favorables à l'usage de drogues
Usage de drogues chez les pairs
CNPC. La prévention de l'abus de drogues en milieu scolaire : des programmes
prometteurs et efficaces. https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/sclbsd-
drgbs/sclbsd-drgbs-fra.pdf
4. Démarches et Approches :
Pour endiguer le problème de l’insécurité éducative, les deux pays concernés sont dans
l’obligation d’agir sur deux volets : territorial, et régional.
4.1 Dénouements Territoriaux :
L’école à elle seule ne peut en aucuns termes venir à bouts du problème tentaculaire de
la violence scolaire. Ceci requiert la participation et l’engagement de tous les partenaires, y
compris, les départements d’éducation, d’intérieur, justice, santé, parents d’élèves,
associations, et médias. Les acteurs réunis devront reconsidérer leurs approches qui
devront osciller entre rigueur et flexibilité selon la nature du contexte. Dans cette
conjoncture, quel approche pédagogique l’école est elle tenue de suivre ?
4.1.1Approche Pédagogique :
L’école étant une partie prépondérante dans la vie de l’élève doit déployer des efforts
mesurables en quantité et en qualité pour faire face à l’insécurité éducative. Elle doit
considérer en primauté les objectifs suivants : estime de soi, compétence sociale, habitude
de vie, comportements sains et sécuritaires (Martin et Arcand). Le chef d’établissement et
son staff (les enseignants, les agents d’éducation, les conseillers, les agents de sécurité)
sont dans l’obligation de coopérer efficacement pour prévenir tout danger. Le chef

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d’établissement doit également maintenir un relais avec les partenaires extérieurs en
matière de prévention, particulièrement les parents, et les services de sécurité
L’école doit substituer à la famille en créant un milieu serein et confortable pour le bien
être physique et morale des élèves. Pour cela, l’établissement scolaire doit être orienté à
instaurer une bonne communication entre tous les acteurs présents (enseignants/ élèves ;
agents d’administration/élèves, entre élèves) en boostant le développement d’un esprit
communautaire et en encourageant l’initiative des élèves. Elle doit également neutraliser
les paires négatives qui initient les novices frêles aux mauvaises pratiques, accompagner
les élèves en difficultés cognitives et sociales par le soin des enseignants, et les conseillers
à l’éducation et cela en vue de les assister à développer des psychologies positives.
Les compétences scolaires sont à revoir parce que les approches éducatives se limitent à
la mémorisation qui se répercute sur l’intérêt de l’école. La promotion de l’esprit critique
et analytique semble faire le décor des collèges et lycées uniquement sur les textes officiels
et déclarations des responsables, mais rarement sur le terrain. Ceci est dû partiellement au
grand nombre d’effectifs (35/40/45 élèves par classe) qui naturellement ne favorise pas le
développement de cette compétence. D’autre part, les enseignants ne sont pas tous bien
habilités à réaliser ce but. La solution est donc de réduire l’effectif des classes à un nombre
raisonnable (étant donné l’impossibilité d’atteindre la norme internationale 1/15), faire le
bon choix des enseignants (nouveaux recrus), et surtout maintenir une grande rigueur dans
le suivi des enseignants et des institutions éducatives. La communauté éducative doit faire
vivre à l’élève des situations d’apprentissage variées et des projets signifiants qui l’aideront
à s’épanouir, à avoir une confiance en soi, et à être reconnaissant envers sa communauté.
L’école doit favoriser des activités culturelles et sportives qui aideront les élèves à se
débarrasser de la pression des études et à développer d’autres compétences. Le tableau 2
indique un calendrier hebdomadaire revisité des activités préconisées à l’école :
Tableau 2 : Calendrier Hebdomadaire Revisitée
Jour Dimanche Lundi Mardi mercredi jeudi Vendredi samedi
matinée 08-13h 08-13h 08-13h 08-13h 08-13h 08-11h 08-12h
après- Sports et Sports et Sports et Sports et Sports et Sports et Sports et

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midi loisirs loisirs loisirs loisirs loisirs loisirs loisirs
Hakem, Bachir. Ecole algérienne : l'échec scolaire, la famille et la violence sont
étroitement liés. http://www.lematindz.net/news/23235-ecole-algerienne-lechec-scolaire-
la-famille-et-la-violence-sont-etroitement-lies.html
La promotion d’une éthique à l’école pourra œuvrer à changer l’attitude des élèves à
condition qu’elle soit bien élaboré et bien suivi. Chaque écolier qui porte atteinte à l’ordre
intérieur doit être amené à subir sa sanction : la meilleure est celle de s’occuper de
l’entretien des classes. L’administration de l’école doit être très ferme sur le retard et les
absences, et surtout mener des enquêtes sur les absentéistes car le problème d’absentéisme
cache bien des problèmes de dérive précoce familial, social, ou individuelle (Romano et
Baltagi). Cette éducation à l’éthique doit être encadrée par la famille, les medias, et les
experts parce qu’inculquer la valeur du respect envers les autres et les institutions est un
chemin périlleux surtout pour les pays sous-développés.
4.1.2 Dispositif à Entreprendre par le Ministère de l’Intérieur :
Le ministère de l’intérieur, en étroite collaboration avec les départements d’éducation et
de santé, doit mettre un dispositif visant deux opérations : la répression et la prévention.
Ceci préconise le déploiement des efforts suivants :
-organisation d’opérations de sécurisation aux abords des écoles, et lycées à la demande
des chefs d’établissements, ou autorités locales. Les équipes de sécurités mobiles doivent
être civiles et non civiles
-mise en place de comités ministériels pour assurer la sécurité éducative. Parmi leur
mission ils doivent mener des enquêtes et des études pour cibler et mesurer l’apport de
chaque facteur à la consommation et dépendance de drogue. En d’autres termes il s’agit de
déterminer qui d’entre les facteurs suivants induit à la prévalence de la toxicomanie parmi
les collégiens et les lycéens : solitude, manque de communication avec les parents, troubles
anxio-dépressifs, séparation du père, ou attitude négative envers l’école.
-création de conseils départementaux de lutte contre les drogues, et procuration de soins
pour les toxicomanes : soins avec hébergements, traitement de substitution, vaccination
contre l’hépatite B
-accroissement du nombre de centres d’intoxications et de sevrage

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-consolidation et élargissement du système d’aides financières au profit des familles
nécessiteuses (UNESCO Analyse de la situation de la violence).
En parallèle avec ses efforts, l’état doit mener des campagnes de sensibilisation sur les
dangers de la violence sur une grande échelle. Elle doit faire appel à tous (communauté
éducative, parents, responsables de la justice, sécurité, santé, imams, et associations). Cette
mobilisation devra s’effectuer en deux façons : directe (visite aux écoles), et indirecte via
les medias et les réseaux sociaux, notamment facebook et youtube. La sensibilisation
directe agira sur l’attitude des apprenants envers l’école parce qu’elle va créer un petit
divertissement dans l’environnement d’apprentissage.
4.1.3 Mesures Judiciaires :
Les grandes saisies de drogue décèlent d'une façon irrévocable la défaillance du système
judiciaire à venir à bout de ce trafic, l'expansion phénoménale de ce commerce, ainsi que
l'accentuation du pouvoir des dealers. En Algérie plus de 38 tonnes de résine de cannabis
ont été saisies en Algérie dont 80,62 % dans l'ouest du pays, 985,7 grammes d'héroïne,
ainsi que 745,996 comprimés durant les huit premiers mois de l'année 2017 (Ismain). Au
Maroc un chiffre record de 2,8 tonnes de cocaïnes, 21,87 kilogrammes d'héroïnes, 60
tonnes de haschich et 941, 082 d'unités de psychotropes ont été saisies (Lamlili). D'autre
part, 97, 688 personnes ont été arrêtées pour des affaires de drogue. Ces chiffres
interpellent et dévoilent la dangerosité de la situation pour les deux pays. Par conséquent,
la justice doit revoir son dispositif et apporter sa part approprié à la lutte contre les
trafiquants de drogue. La législation pénale doit être endurcie contre tout type de
magouilleur dans ce commerce (producteurs, transporteurs, revendeurs, barons). Aucune
flexibilité ne doit être observée quand aux conditions de leurs détentions. Le travail forcé
en milieu prisonnier est à uniformiser pour tous les impliqués dans ce trafic ; et la
difficulté de la sanction sera liée à la gravité du délit commis. Ceci leur servira d'éducation
aux valeurs. D’autre part, toute personne utilisant la corruption comme moyen de réduire la
peine des détenus, ou d’améliorer les conditions de leurs détentions doit être soumise à des
sanctions accablantes. Une cellule nationale doit veiller à l'éradication de la corruption
dans le milieu de la justice (juges, procureurs, et greffiers). Une grande coordination
renforcée doit être observée entre les moyens répressifs (gendarmes, police, et service de
sécurité).

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4.2 Coopération Semi-régionale :
Etant donné que la sécurité éducative est primordiale pour l’Algérie et le Maroc, et étant
donné aussi que la violence scolaire est en étroite relation avec le trafic affluent de la
drogue, il est donc impérative pour les deux pays d’établir une coopération bilatérale en
matière d’extradition (Fernando Henrique Cardoso et al). L’attitude des voisins envers
cette coopération est quasiment morte. Sous l’emprise du conflit politique qui les oppose
sur la question du Sahara, chacun fait des reproches fréquents à l’autre. En effet lors du
sommet de l’Union Africaine tenu à Addid-Abeba en janvier 2018, le Ministre algérien
Abdelkader Messahel a réitéré ses reproches pour le Maroc en le tenant pour principal
instigateur et protecteur de ce trafic « on sait qui fait quoi » (Houari) ; alors que les
responsables marocains de leur coté n’hésitent pas à reprocher à l’Algérie « sa logique
d’accusation systématique au Maroc » (Almeida). Devant ce dilemme, les deux pays sont
dans l’ultime obligation de conjuguer leurs efforts et agir ‘en cohérence et en cohésion’
(Lyne Arcand et al). L’imminence du danger, ainsi que la sécurité des deux pays et leur
bien être requièrent d’ouvrir le dialogue, et d’adopter des approches constructives pour ce
commerce illégal transfrontalier. D’ailleurs la communauté internationale s’accorde sur la
nécessité d’agir collectivement pour faire face à ce défi (Rgig).
Les démarches à entreprendre concernent l’échange d’informations qualitatives et
quantitatives, ainsi que l’échange des expériences dans les différents domaines dans le but
d’obtenir une approche globale pour le problème de drogue (l’Algérie et Mednet). La
coopération préconisée doit aussi toucher les forces de polices et services de douanes
terrestres, maritimes et aériens (mesures strictes surtout contre la corruption qui gangrène
ces secteurs, et utilisation d’équipement sophistiqué pour cerner la marchandise illicite).
5.Conclusion :
En conclusion, l’insécurité éducative qui sévit dans les deux pays algérien et marocain,
ainsi que le trafic accrue de la drogue et des psychotropes témoignent de la défaillance des
systèmes éducatifs, sécuritaires, et judiciaires. Contourner ce problème implique non
seulement des dénouements territoriaux, mais semi-régionaux aussi. Sur le plan territorial,
tous les acteurs principaux et experts sont dans la nécessité d’adopter des approches qui
oscillent entre rationalité et flexibilité dans l’ancrage d’une sécurité éducative (parents ;
enseignants ; staff administrative ; teneurs de décision au niveau du ministère de
l'enseignement, de la justice, et des affaires internes ; associations ; psychologues ;

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sociologues ; et agents de sécurité). Les stratégies à mettre en place doivent se focaliser sur
la restructuration de l’école en revisitant les approches d’enseignements et les compétences
à atteindre, et en instaurant également un système d’éthiques. Une attention particulière
doit être portée aux élèves en difficultés en les écoutants, les respectant, et les
accompagnants dans le développement de psychologies positives. Les lois de répressions
doivent être fermes et rigoureuses envers les trafiquants et commerçants, sans toute fois
oublier d’associer un esprit équilibré de rigueur /flexibilité quand aux traitements des
prisonniers qui montrent des échos positives pour les mesures de répression. Sur le plan
semi-régional, les deux pays maghrébins devront enterrer leur désaccord et collaborer entre
eux d’une façon cohérente, et constructive pour lutter contre le trafic illicite de drogues et
de psychotropes. L’accent doit être mis sur l’échange d’informations et d’expériences en
vue de concevoir une stratégie globale efficace.
Références Bibliographiques:
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consommateurs-en-algerie
Alioui, Mehdi. Seuls 0,1% des algériens sont très performants en sciences et
mathématique. https://www.huffpostmaghreb.com/2016/12/06/rapport-
education_n_13453642.html
CNPC. La prévention de l'abus de drogues en milieu scolaire : des programmes
prometteurs et efficaces. https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/sclbsd-
drgbs/sclbsd-drgbs-fra.pdf
Darnaut, Michel. L’Homme est il un être de Nature ou de Culture ? https://uptc-
cahors.org/wp-content/uploads/2019/04/Nature-et-culture.pdf
Equipe UNESCO. Analyse de la situation de la violence en milieu scolaire au Maroc :
risque d’extrémismes violents!
http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/FIELD/Rabat/images/ED/201
71219AnalyseStituationMaroc.PDF
El Ghouari, Tillila. Violence Scolaire. http://www.leconomiste.com/article/1022179-
violence-scolaire-86-cas-en-2016-2017

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Fernando Henrique Cardoso et al. Régulons le Trafic de Drogues pour Lutter contre la
Violence et la Corruption. http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/07/regulons-
le-trafic-de-drogues-pour-lutter-contre-la-violence-et-la-
corruption_3426076_3232.html
Hakem, Bachir. Ecole algérienne : l'échec scolaire, la famille et la violence sont
étroitement liés. http://www.lematindz.net/news/23235-ecole-algerienne-lechec-
scolaire-la-famille-et-la-violence-sont-etroitement-lies.html
Houari, Ratma. Messahel Charge le Maroc à Propos du Trafic de Drogue : « on sait qui fait
quoi ». https://www.algerie-eco.com/2018/01/27/messahel-charge-maroc-a-propos-
trafic-de-drogue-on-sait-quoi/
Lamlili, Nadia. http://www.jeuneafrique.com/504822/societe/maroc-les-saisies-de-
drogues-dures-en-forte-hausse-selon-la-police/
Larbi, Farida. Drogue en Milieu Scolaire : Facteur de Violence’.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/115037
Lyne Arcand et al. La Réussite Educative la Santé et le Bien-être à l’Ecole Primaire LA
JOIE. Guide à l'intention du milieu scolaire et de ses partenaires, gouvernement du
Québec, 2005.
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Martin, Catherine, Arcand Lyne. Guide à l'intention du milieu scolaire et de ses
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http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/adaptation_ser
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Nachida, K. UNESCO : l’école algérienne 119 e au classement mondial.
https://www.echoroukonline.com/unesco-lecole-algerienne-119e-au-classement-
mondial/
Romano, Marie-Claude et Baltagi, Jacqueline. Lutte contre le trafic de drogue et la
toxicomanie en milieu scolaire.
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/202/?sequence=33
Smain. Drogue: Saisie de 38 tonnes de kif traité Saisies en Algérie 2017 en 2017.
https://www.reflexiondz.net/DROGUE-38-tonnes-de-kif-traite-saisies-en-Algerie-en-
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12. Actes du colloque international : « Sécurité éducative : Contraintes et Défis » , les 11 et 12 Mai 2018 à la FSJES - Oujda
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UNESCO, Les violences de genre en milieu scolaire font obstacle à la réalisation d’une
éducation de qualité pour tous.
http://unesdoc.unesco.org/images/0023/002321/232107f.pdf
Zerrour, Laila. Violence en Milieu Scolaire : des chiffres inquiétants.
http://aujourdhui.ma/societe/violence-en-milieu-scolaire-des-chiffres-inquietants
Charles d’Almeida. « Lutte contre la Drogue : Rabat dénonce le Manque de Coopération
d’Alger ». http://www.linfodrome.com/afrique-monde/16863-lutte-contre-la-drogue-
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Rgig, Miloud. https://www.legavox.fr/blog/miloud-rguig/cooperation-matiere-lutte-contre-
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L’Algérie et Mednet. https://rm.coe.int/l-algerie-et-mednet-mednet-le-reseau-de-
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