Assurer le confort des êtres humains est une activité extrêmement récente, sensible depuis 1850 environ. Complexe et demandant un travail très important, elle consomme d'abord et avant tout énormément d'énergie ...

1. © Pierre TARISSI - 2022
« Rendre le souhaitable possible … »
« Rendre le souhaitable possible » est la mission des scientifiques, ingénieurs et techniciens depuis des millénaires.
Depuis 1850 environ (très récemment) cette mission est couronnée de succès multiples, immenses, jusqu’alors inespérés voire inimaginables.
Mais des tas de « gens influents » s’appliquent pendant tout ce temps à clamer :
« On ne peut pas, on ne sait pas, ce n’est pas possible ! »
Florilège :
• En 1880, aucune des techniques courantes aujourd’hui de soins médicaux n’existe et n’est même imaginable. En France, les « soins
médicaux » représentent alors une part plus que marginale des ressources nationales …
➔ Aujourd’hui, les ressources consacrées en France aux soins médicaux sont supérieures
à toutes les ressources françaises (énergie, matériaux, travail humain) de 1880 ;
• En 1900, l’illustre Lord Kelvin affirme :
« The beauty and clearness of the dynamical theory, which asserts heat and light to be modes of motion, is at present obscured by two clouds. »
➔ Les « two clouds » deviendront la relativité et la mécanique quantique : une paille …
• En 1907, il y a un incendie grave et mortel dans le métro de Paris, à la station Couronnes.
Donc, c’est sûr, les incendies vont se développer proportionnellement au trafic …
➔ Il n’y a plus eu aucun incendie mortel dans le métro parisien depuis 1907 ;
• En 1941, l’outil industriel permettant de construire 2 760 « Liberty ships » avant août 1945 n’existe pas aux USA …
➔ Pourtant, ils seront construits, parmi bien d’autres choses ;
• En 1962, aucune des techniques permettant de déposer des hommes sur la Lune puis de les en ramener n’existe …
➔ C’est pourtant fait en 1969 ;
• En 1972, il y a en France environ 18 000 morts sur les routes et des centaines de milliers d’estropiés à vie …
➔ Aujourd’hui en 2021, le nombre de véhicules a doublé, le trafic triplé, et il y a moins de 3 300 morts ;
• En 1974, l’outil permettant à la France de construire et mettre en service plus de 50 tranches électro-génératrices fission avant 1990 n’existe
pas …
➔ Ce sera pourtant fait, et ça fonctionne depuis plus de 30 ans …
Pour tous les projets aujourd’hui en cours (en particulier dits d’« environnement »), on a toujours le même chœur qui clame haut et fort :
« On ne peut pas, on ne sait pas, ce n’est pas possible ! »
A l’opposé de ces cas,
les solutions
des problèmes
d’environnement
sont aujourd’hui
largement
connues et disponibles …

2. © Pierre TARISSI - 2022
Progrès et risque :
réalités contre-intuitives ...
• Les biens et services qui assurent notre bien-être quotidien
sont les « innovations », surtout des deux derniers siècles, qui ont « réussi » ;
• Ces « réussites » représentent une faible minorité
de tous les projets qui ont été tentés au cours de ces 200 ans …
• Un chercheur ou un entrepreneur qui démarre un projet
ne peut jamais garantir qu’il va réussir.
Il croit qu’il va – et fait tout ce qu’il peut pour – y arriver, ce qui est différent.
Il sait objectivement qu’il a plus de chances de perdre que de gagner.
C’est bien pour cela que chercheurs et entrepreneurs sont une faible minorité
• Mais collectivement, la totalité des bienfaits produits par les « innovations réussies »
est très supérieure à la somme des pertes de celles qui ont avorté ;
• Le risque individuel consiste à agir en acceptant de perdre.
Le choix collectif de ne pas agir garantit à 100% de perdre …
Depuis des millénaires, quelques individus entreprenants,
très minoritaires, prennent des risques individuels
qui font progresser collectivement l’humanité …
Depuis des millénaires,
le discours « décroissant »
tente de convaincre l’humanité
de ne pas agir,
garantie de stagnation puis déclin…

3. © Pierre TARISSI - 2022
• Dans un groupe d’australopithèques :
• Chacun a le même revenu et le même patrimoine, à savoir ZÉRO,
• Le plus costaud (ou agressif …), le « Chef » a une plus grosse part de fruits et de femmes, sinon c’est l’égalité,
• En cas de famine, la seule solution est de casser la figure du groupe voisin
pour agrandir son territoire, se procurer des esclaves ou manger le voisin, seule façon alors connue de s’« enrichir …
Tout le monde est « pauvre »,
les guerriers, peu nombreux, un peu moins que les autres … et cela dure des millénaires !
• Vers 1500, à la Renaissance en Occident, tout change :
• Grâce aux chercheurs, très peu nombreux, comme le praticien Ambroise PARÉ ou le philosophe sir Francis BACON,
la méthode expérimentale naît et permet de s’enrichir autrement, en innovant,
c’est-à-dire imaginant et produisant des biens et services jusque-là inconnus, mais qui intéressent beaucoup d’autres Hommes,
• Cela devient le « job » des entrepreneurs et des investisseurs, beaucoup moins de 5% de la population ;
• Quand une innovation a du succès :
• Entrepreneur et investisseurs écrasent les coûts et vendent de plus en plus de produits ou de services à un prix de plus en plus bas,
tout en employant de plus en plus de collaborateurs pour les produire, qu’ils doivent qualifier de plus en plus pour assurer la qualité …
• Les mécanismes bancaires et d’assurances préexistants aident ce mouvement, ou se créent s’ils manquaient,
• Chacun vit de mieux en mieux en utilisant de plus en plus de biens et de services totalement nouveaux et abondants, c’est la PROSPERITE de TOUS,
• Seulement si leurs innovations profitent à beaucoup de gens, chercheurs, entrepreneurs et investisseurs qui ont imaginé et produit
ces biens et services nouveaux peuvent réinvestir les gains de l’entreprise et faire mieux vivre aussi tous leurs collaborateurs ;
• Le progrès scientifique et technique résultant transforme profondément la vie et en même temps la donne à des milliards d’Hommes depuis moins de 200 ans !
Tout le monde est prospère,
Les peu nombreux chercheurs, entrepreneurs, investisseurs plus que les autres …
• Mais un client achète librement un bien ou service, au prix qui lui convient. Chaque jour, il « vote » pour son fournisseur.
Tant qu’il achète, l’entreprise grandit, ses actions prennent de la valeur, elle peut investir et innover …
S’il n’achète plus (= vote contre), l’entreprise périt et ses collaborateurs sont au chômage
L’entreprise reste prospère aussi longtemps que ses clients sont contents …
Seule la prospérité de tous
fait la « richesse » de ses promoteurs …

4. © Pierre TARISSI - 2022
« Richesse » abstraite (= actions)
des entrepreneurs et investisseurs
• « Confort » et « bien-être », humains, concrètement, se traduisent par :
• la production maximale de biens et services (appartement, voiture, billet d’avion, coupe de cheveux, abonnement Internet …),
• qu’un « client » achète volontairement (ou obligatoirement si ses représentants l’ont décidé), au prix qui lui convient
et au fournisseur qu’il choisit, parce qu’il estime qu’ils lui seront utiles et que cette utilité « vaut » le prix demandé ;
• cela EXCLUT toutes les « réparations », achats forcés par une destruction préalable de biens imprévue et involontaire,
(même si aujourd’hui ces réparations font techniquement partie du sacro-saint « PIB ») - et aussi tous les biens en vente forcée par un monopole …
• Le « confort ou bien-être total » d’une population est égal à un FLUX (aujourd’hui mal mesuré par le « PIB ») et à un STOCK,
c’est-à-dire au volume de biens et services que ses membres :
• Produisent par leur travail ET échangent volontairement et à titre onéreux avec d’autres :
elle est proportionnelle au temps et aux compétences que chacun lui consacre ……………………………………. = FLUX,
• Possèdent sous forme de patrimoine individuel ou collectif, c’est-à-dire la valeur subsistante en Euros
de tous les biens durables qu’ils ont pu acquérir en « stockant » leur travail (= épargnant leurs revenus) = STOCK
• Les entreprises (une ou plusieurs personnes, publiques ou privées) produisent et vendent biens et services de qualité la plus élevée au prix le plus bas possible.
Au XXIe siècle le besoin de résoudre les problèmes d’« environnement », dont le financement ne peut être que collectif mondial s’y est ajouté …
Chacun peut d’autant plus en acquérir et épargner qu’il en produit et vend davantage aux autres, en tant qu’entrepreneur, indépendant ou salarié ;
• On ne peut espérer faire produire et vendre plus (ou plus « écologiques ») de biens et services par chacun – et donc par les entreprises – qu’en augmentant :
• La formation de la population. Plus elle est élevée pour tous, plus elle génère :
• Les rares chercheurs, entrepreneurs, investisseurs (<< 5% de la population), qui initient les biens et services nouveaux (= innovation),
• Les nombreuses personnes très qualifiées capables de seconder efficacement les premiers en organisant et réalisant
la production de masse de ces biens et services pour écraser les coûts et les rendre accessibles à tous (= industrialisation) ;
N. B. : dans nos sociétés occidentales, il est de plus en plus difficile à un « non qualifié »
de produire des richesses parce que les processus de production y sont de plus en plus complexes ;
• De façon plus marginale, le temps que chacun passe à produire (donc à travailler) : temps de travail annuel et surtout âge de la retraite …
Seuls formation + temps permettent aux entrepreneurs d’entretenir deux actions fondamentales :
innover + industrialiser  produire biens et services accessibles à tous
• L’aptitude collective à produire des richesses dépend de l’environnement public qui la facilite ou l’entrave avec des outils institutionnels :
• Normes et réglementations techniques, Monnaie, techniques d’épargne (=> investissement), crédit et assurances …
• Droit civil, droit des contrats et commercial, fiscalité plus ou moins efficace, ordre public …
• Une entreprise qui réussit (= qui produit et vend beaucoup de biens et services) attire les épargnants qui veulent s’y associer
et achètent des parts de ces entreprises (action CAC40 ou autres - moins de 600 entreprises en France, « non coté » pour des millions d’autres).
Cela constitue l’essentiel du patrimoine des « riches » d’aujourd’hui et n’a de valeur que tant que les entreprises correspondantes produisent et vendent ;
Biens et services concrets
assurant le confort de chacun
dans la vie quotidienne
Confort et bien-être humains …
«
Confort
»
«
bien-être
»
=
biens
et
services
partagés
entre
tous
Création
et
production
de
biens
et
services,
conditions
de
leur
mise
à
disposition
de
tous
Les
instigateurs
de
biens
et
services
initient
la
prospérité
de
tous
…

5. © Pierre TARISSI - 2022
Confort humain : 100 Gj par an par personne !
Comment fait-on ?
• La consommation totale d’énergie humaine actuelle,
est de l’ordre de 15 Gtep, soit environ 58 000 TWh ;
• 100 GJ ou 27,8 MWh par an et par personne,
assurent aujourd’hui le confort d’un être humain selon le GIEC
• Cela représente, environ 222 400 TWh annuels à produire
pour 8 milliards d’humains à peu près quatre fois celle d’aujourd’hui …
Soit la production électrique annuelle constante de
22 240 tranches fission actuelles de 1 500 MW chargées à 80% ...
• En moyenne. Il faut évidemment prévoir
de « passer les pointes » de consommation,
ce qui correspond à une puissance disponible
au moins 50% supérieure à la puissance moyenne.
Donc 33 360 tranches, soit encore
de 8 000 à 17 000 emplacements
de centrales fission de 2 à 4 tranches par unité.
• On peut évidemment diminuer cela en partie,
en considérant l'énergie utile, l'amélioration des rendements,
la récupération de la chaleur fatale … mais les ordres de gradeur demeurent ...
• On ne voit pas du tout quelle autre source d'énergie, fossile, hydraulique, éolienne ou solaire
sera capable de fournir à ce niveau pendant des siècles ... à part la fusion (mais pas avant le XXIIe siècle) ...
https://www.connaissancedesenergies.org/questions-et-reponses-energies/comment-convertir-des-twh-en-tep
d’où 1 TWh nucléaire = 260 ktep  1 Gtep = 3 846 TWh
Pour
12 milliards
d’humains,
c’est + 50% …