L'innovation technique sera l'une des grandes clés du XXIe siècle, aussi bien pour résoudre les problèmes d'"environnement" que pour augmenter la productivité générale et développer les nouvelles activités qui permettront de financer leurs solutions ...

1. © Pierre TARISSI - 2022
Progrès et risque :
réalités contre-intuitives ...
• Les biens et services qui assurent notre bien-être quotidien
sont les « innovations », surtout des deux derniers siècles, qui ont « réussi » ;
• Ces « réussites » représentent une faible minorité
de tous les projets qui ont été tentés au cours de ces 200 ans …
• Un chercheur ou un entrepreneur qui démarre un projet
ne peut jamais garantir qu’il va réussir.
Il croit qu’il va – et fait tout ce qu’il peut pour – y arriver, ce qui est différent.
Il sait objectivement qu’il a plus de chances de perdre que de gagner.
C’est bien pour cela que chercheurs et entrepreneurs sont une faible minorité !
• Mais collectivement, la totalité des bienfaits produits par les « innovations réussies »
est très supérieure à la somme des pertes de celles qui ont avorté ;
• Le risque individuel consiste à agir en acceptant de perdre.
Le choix collectif de ne pas agir garantit à 100% de perdre …
Depuis des millénaires, quelques individus entreprenants,
très minoritaires, prennent des risques individuels
qui font progresser collectivement l’humanité …
Depuis des millénaires,
le discours « décroissant »
tente de convaincre l’humanité
de ne pas agir,
garantie de stagnation puis déclin…

2. © Pierre TARISSI - 2022
• Des millénaires de quasi-stagnation et un décollage brutal …
• Depuis la maîtrise du feu, la « science pure » (logique, géométrie, astronomie, …) progressait,
sans beaucoup d’applications concrètes (voir l’éolipyle d’Héron d’Alexandrie, Ier siècle),
• L’explosion technologique démarre vraiment en Occident,
à la Renaissance, avec l’émergence de la « méthode expérimentale » ;
• Grâce à la méthode expérimentale, notre prospérité a démarré visiblement pour le public vers 1850,
et repose aujourd’hui sur deux grands piliers :
➔ L’énergie à bas coût des « miraculeux » combustibles fossiles, souvent connus depuis l’Antiquité, …
➔ et le progrès scientifique et technique qui permet d’utiliser cette énergie parce qu’il s’en sert ;
• Tout cela progresse de plus en plus vite, avec les deux leviers fondamentaux :
• Innovation, à partir des découvertes scientifiques
et du progrès technique appliqués aux besoins humains,
• Ecrasement des coûts, par l’investissement en industrialisation :
méthodes de conception et procédés de production ;
• Chacun a ainsi de plus en plus de biens et services à disposition,
et de moins en moins « chers » : c’est la « croissance »,
• Mouvement aidé par des outils sociaux
beaucoup plus anciens : monnaie, crédit, assurance …
Pour continuer demain, une seule condition : l’énergie abondante à bas coût ;
une seule solution : augmenter les investissements des entrepreneurs et l’efficacité de la Recherche !
Recherche et industrialisation,
moteurs de l’innovation depuis 1850 …
..qu’il urge de remplacer !

3. © Pierre TARISSI - 2022
• 1 - Ni « progrès » ni « innovation » possibles sans Laboratoires de Recherche scientifique !
Ils produisent des « publications », parfois des « brevets » et des prototypes brevetables ; eux seuls construisent la vraie « écologie » du XXIe siècle :
Doctorant → Post-Doc → Publication → Brevet
• Energie à volonté, à coût quasi-nul et sans hydrocarbones fossiles,
• Zéro déchet, « de la mine à la mine » (des matières premières naturelles au recyclage intégral, hors « entropie »),
• Remplacement des matières premières se raréfiant
Mais ni publication ni brevet n’ont JAMAIS apporté directement quoi que ce soit à qui que ce soit !
• 2 - Pour les transformer en « innovation » réussie (= bien ou service nouveau), il faut ensuite :
• Identifier un besoin potentiel et une population de personnes (clients) intéressées (faire une « étude de marché »),
• Produire un prototype (bien ou service) répondant à ce besoin et vendable à quelques premiers clients,
• Constituer l’équipe qui va conduire les opérations, créer une société « startup » ou insérer cette entité dans une entreprise existante ;
• 3 - Puis, pour transformer l’innovation en « richesses » à la disposition de tous, c’est long et difficile, il faut :
• Que les clients potentiellement intéressés soient ou deviennent TRES nombreux,
• Que l’entreprise qui produit l’innovation investisse lourdement pour :
• Écraser les coûts de production afin de vendre l’innovation à prix de plus en plus bas (= accessible à tous),
• Faire connaître son produit ou service (= marketing et publicité) ;
• 4 - Ensuite, seulement, c’est l’enrichissement de tous !
• Les clients de plus en plus nombreux, libres acheteurs du produit ou service par l’usage qu’ils en ont,
• Les instigateurs : chercheurs, entrepreneurs et investisseurs. Peu nombreux, profils rares (< 5% de la population),
tant qu’ils satisferont leurs clients, il feront des profits qu’ils réinvestiront en nouvelles innovations !
Il est urgent d’en « sortir » le maximum par l’Education Nationale,
de les encourager, les retenir en France et d’en attirer d’autres …
• Leurs collaborateurs en nombre croissant par les rémunération de plus en plus élevées qu’ils en retirent
Réussir une innovation, c’est 5 % d’inspiration et 95 % de transpiration …
Nouvelles
innovations
De l’idée aux richesses pour tous :
le long parcours de l’innovation
Entrepreneur
Investisseurs
Chercheur
Enrichissement
Innovation
Recherche
Industrialisation
Gros point faible français actuel …

4. © Pierre TARISSI - 2022
« Croissance » jusqu’où ?
• Les besoins en matériaux de chaque être humain sont FINIS, comme les ressources terrestres :
• La population humaine actuelle pèse environ 300 millions de tonnes (0,3 gigatonne),
à comparer à une biomasse totale de l’ordre de 1 200 gigatonnes qui lui assure sa nourriture :
environ 11 gigatonnes de nourriture par an pour 12 Mds d’habitants, soit 1,1 % « renouvelables » : c’est difficile, et demande du travail ;
• Les humains ont surtout besoin d’« énormes » masses de matériaux pour leurs logements :
grossièrement, 150 tonnes par personne ou 1 800 gigatonnes pour 12 Mds d’habitants,
énorme mais ridicule par rapport à la masse de la croûte terrestre (30 milliards de gigatonnes) ;
• Les besoins en énergie de l’humanité sont en revanche quasi-infinis, cela tombe bien, les ressources aussi :
• Aujourd’hui, l’humanité consomme moins de 15 gigatonnes équivalent pétrole par an,
• Les ressources d’uranium (et de thorium …) employé en fission surgénération représentent des dizaines de milliers de Gtep.
L’humanité peut donc consommer sans problème pendant des siècles l’équivalent de 15, 30, 50, 100 ou plus gigatonnes équivalent pétrole …
Le temps que la fusion prenne le relais (XXIIe siècle ?)
Nourrir, loger, vêtir, soigner, transporter, instruire, distraire durablement 12 milliards d’humains à partir de 2100
n’est pas un problème de ressources terrestres, mais de techniques connues, adaptées et déployées massivement
• Aller plus loin nécessitera la maîtrise de la fusion nucléaire (XXIIe siècle ?), et des techniques industrielles beaucoup plus développées qu’aujourd’hui ;
en somme des progrès déployés à l’échelle mondiale inimaginables à ce jour …
• Les réserves terrestres de deutérium (fusion) contiennent des millions d’années de cette consommation,
• Le disque terrestre intercepte chaque année en rayonnement solaire plus de 6 000 fois cette énergie,
Ensuite, au-delà de 15 (?) milliards, sans stabilisation de la population, cela sera plus difficile …
mais le système solaire sera accessible : Mars, la Lune, Vénus, Titan, Ganymède, Callisto à « terraformer »,
les astéroïdes de la « ceinture » à base de métaux à exploiter …
• Louis Blériot, atterrissant à Douvres le 25 juillet 1909, pouvait-il imaginer un Airbus A380 ? Non …
Nous ne pouvons pas plus que lui imaginer ce que seront les réalisations techniques disponibles en 2100
Mais, contrairement à lui, nous connaissons certains des problèmes qu’elles devront résoudre d’ici-là, dont les solutions sont connues et disponibles … :
• Tout cela ne nécessite quasiment aucune « innovation » de rupture. Juste la décision, le financement, l’exécution de chantiers mondiaux …
• « Réchauffement climatique », la seule réduction des émissions de CO2 risquant de ne pas être suffisante,
• Pollution, y compris les émissions de « gaz à effet de serre », comprenant le recyclage des déchets à plus de 98%, à la « perte au feu » près,
• Raréfaction de certaines matières premières actuellement utilisées, et donc à remplacer,
• Gestion des surfaces « artificielles » pour favorise la biodiversité …
Priorités :
Chine, Inde, Afrique !

5. © Pierre TARISSI - 2022
Le succès fabuleux du développement technique colossal dans la vie de tous les jours au cours des moins de 200 dernières années,
mais surtout la nature de l’outil de production agricole et industriel qui a permis de les diffuser
a causé les actuels problèmes graves et urgents d’« environnement » :
CO2 et climat, pollutions diverses, pénuries ponctuelles de certaines matières premières,
déséquilibres de la biosphère …
• Les solutions techniques connues et disponibles aujourd’hui permettent déjà de les résoudre quasiment tous,
« simplement » en investissant massivement pour les déployer et les « mettre à l’échelle » de 8 milliards d’humains, 12 demain …
Cela demande avant tout la décision politique de mobiliser et activer, dans le monde entier,
les 7 à 12% des ressources totales (énergie, matériaux, travail humain) nécessaires pour y faire face dans les 30 à 50 prochaines années …
• Rassembler ces ressources demandera d’augmenter la productivité de certains secteurs « traditionnels »,
mais aussi de développer largement des secteurs aujourd’hui balbutiants et d’autres totalement nouveaux. Par exemple :
• Domaine du vivant, dont agriculture, avec l’exploitation du potentiel de l’ingénierie génétique,
• Exploration du système solaire voire plus loin, et exploitation des ressources extra-terrestres,
• Economie de la connaissance, et utilisation beaucoup plus systématique du savoir,
• Gestion active du climat terrestre,
• Autres domaines aujourd’hui inconnus émergents …
• Il y a aujourd’hui dans le monde entier plus de 20 millions
de chercheurs scientifiques et techniques en activité …
• C’est beaucoup plus qu’il n’y en a eu en tout entre les origines de l’Humanité et l’an 2000 environ …
Ces gens disposent d’un réseau de communication et d’un ensemble de matériels également sans précédent.
Dans ces conditions, la somme des connaissances scientifiques et techniques de l’humanité
grimpe à un rythme jamais vu et qui accélère sans cesse.
• « Faire passer » ces connaissances dans les biens et services de la vie quotidienne
est un vaste programme, encore très loin de fonctionner de façon parfaitement fluide …
• Ce qui « cuit » dans les Laboratoires de recherche scientifiques et techniques, outre la solution des problèmes d’environnement
permettra demain d’améliorer très sensiblement les biens et services existants et d’en développer bien d’autres …
Recherche et environnement :
le « coup d’après » …
Scientifiques, ingénieurs, techniciens,
depuis les enseignants-chercheurs,
jusqu’à tous les actifs, étudiants compris,
sont au cœur de ces processus
du « coup d’après » …

6. © Pierre TARISSI - 2022
Ce sont les trois uniques causes
du « dépassement des limites planétaires … »
• Le développement technique des biens et services quotidiens est de très loin la plus grande réussite de l’Humanité
depuis ses débuts. Il a totalement changé – de façon inespérée – la vie des humains, mais avec des inconvénients :
• Pollutions, dont CO2,
• Pénurie prévisible de certaines matières premières,
• Encombrement excessif des surfaces au sol …
•
• Quasiment tous ces problèmes sont solubles avec des techniques connues et disponibles aujourd’hui …
Pour « dépolluer » (CO2 compris) totalement agriculture et industrie,
il faudra 7 à 12% (?) des ressources mondiales actuelles (énergie, matériaux, travail humain) pour 30 à 50 ans ;
• L’immense majorité des humains aspirent à « vivre mieux », et travaillent pour cela.
D’ici 2100, pour rejoindre le niveau suisse, ce travail multipliera
par bien plus de cinq le volume des biens et services produits dans le monde …
Peu importe pourquoi ou en quoi ce serait impossible,
faisons-le, en « bas CO2 », zéro déchet non recyclé, et des surfaces au sol maîtrisées …
• Cela demandera BEAUCOUP plus d’énergie, ressources minérales et travail humain …
Dégager ces ressources nécessitera plus de productivité et de nouveaux secteurs d’activités :
vivant (dont agriculture), exploration du système solaire, économie de la connaissance,
gestion active du climat terrestre, autres domaines inconnus émergents …
• Les connaissances scientifiques et techniques,
les mêmes pour tous, partout, toujours,
sont le seul et vrai « bien commun » de l’humanité.
Elles ne se sont jamais développées aussi vite et n’ont jamais été aussi répandues et utilisées.
Elles seules permettent de de pallier les inconvénients constatés, en :
- déployant massivement des applications techniques connues dans le monde entier,
- finançant ce déploiement, et le mettant en œuvre …
… la production actuelle
de biens et services mondiale!
- « Environnement » : 7-12 % sur 30-50 ans de …
- « Prospérité » : multiplier par bien plus de 5 …
Assurer en 2100
à 12 milliards d’humains
un confort supérieur
à celui des suisses aujourd’hui :
ce projet technique et humaniste est
DIFFICILE mais POSSIBLE !!!
Ne discutons pas le bien-être humain :
nous savons l’obtenir, construisons-le !
Les pseudo-écologistes clament
sans vrais arguments chiffrés :
« ces problèmes sont insolubles, c’est impossible ! »
La prétendue « sobriété » appliquée
par quelques pourcent de l’humanité
a zéro chance d’obtenir des résultats perceptibles …
© Pierre TARISSI - 2022
Reconstruire totalement
les outils de production
divisera par plus de 10 à 100
les émissions de CO2 et autres
« externalités négatives » …
Seuls discours et actes pertinents :
« comment fait-on, dans quel ordre ? »
Priorités :
Chine, Inde, Afrique !
Pour 30, 50, 100 ou plus Gtep
annuelles « bas CO2 », à ce jour,
seule la fission peut fournir
en attendant la fusion …

7. © Pierre TARISSI - 2022
• Longtemps, l’imagination infinie de l’Homme a créé des merveilles artistiques et religieuses …
• Mais, pendant des millénaires de rareté générale, la seule façon connue de s’enrichir
a été de voler les biens, les territoires ou les populations du voisin …
Donc, l’imagination technique humains s’est limitée à fabriquer
des armes de plus en plus perfectionnées, aussitôt imitées par l’« ennemi » …
• Très récemment, l’humanité a compris
que les techniques pouvaient aussi s’appliquer à la vie quotidienne
pour le plus grand bien des individus et de l’humanité :
plus besoin de voler ni d’envahir ses voisins !
• Nourrir, loger, vêtir, soigner, transporter, instruire, distraire
8 (12 demain) milliards d’humains entraîne cependant
un certain nombre de problèmes nouveaux
(pollution dont CO2, surfaces terrestres artificielles,
matières premières dont nourriture …) …
• Aujourd’hui, l’imagination doit traiter ces problèmes,
que l’on sait résoudre ;
les techniques éprouvées le permettant existent :
• L’imagination et le travail
conduiront à les résoudre par l’abondance,
• L’organisation massive
de la pénurie, qu’on l’appelle
« décroissance » ou « sobriété »
conduira à la 3e guerre mondiale …
Vive l’imagination de l’Homme !
… au choix !