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LES TUMEURS CEREBRALES
Service de neurochirurgie
CHU de Sétif
Dr S. SAIDIA
Introduction
*Une tumeur cérébrale est une urgence thérapeutique : mis
en jeu :
– le pronostic vital: risque d’engagement, état de mal
épileptique ;
– le pronostic fonctionnel: cécité, déficits neurologiques.
*Le tableau clinique est variable, et le diagnostic positif repose
sur l’imagerie (TDM, IRM) et sur l’histologie +++.
*La prise en charge, multidisciplinaire.
définition
Les tumeurs cérébrales sont définies comme des
néoformations du système nerveux central (SNC);
prenant origine du tissu intracérébral ou des tuniques
péri parenchymateuses : méninges ; neurinome.
Les tumeurs cérébrales sont fréquentes :
-les tumeurs primitives : constituent la deuxième cause de
cancer chez l’enfant après les leucémies, et 2 % des
tumeurs chez l’adulte ;
- les tumeurs secondaires : les métastases représentent
plus de trois quarts des tumeurs intracrâniennes chez
l’adulte.
Rappel anatomique :
*La boite crânienne est une
boite osseuse inextensible,
contenant 3 secteurs Le
secteur vasculaire, Le secteur
liquidien, Le secteur
parenchymateux.
*La cavité crânienne est divisée
par des prolongements rigides
de la dure-mère en trois
compartiments : la fosse
postérieure, les deux
hémisphères .
Clinique -1
 les principaux modes de révélation :
1. L’hypertension intracrânienne.
2. Crise d’épilepsie.
3. Déficits neurologiques.
Clinique -2
1. Syndrome d’hypertension intracrânienne (HIC) :
*Le syndrome d’HIC comprend trois signes (aucun n’est constant) :
– céphalées ;
– vomissements ;
– troubles visuels;
A. céphalées : C’est le signe le plus fréquent, matinales, intense, rebelles au antalgique
usuel, accentuées par les efforts.
B. vomissements : matinaux, facile en jet calmant la céphalée,
C. troubles visuels : à type de diplopie (par atteinte du nerf moteur oculaire externe
VI), baisse de l’acuité visuelle, œdème papillaire : à un stade tardif, l’atrophie optique
est responsable d’une cécité.
N.B : Les troubles de la vigilance, cognitifs peuvent être trompeurs :
- chez l’enfant : des troubles du comportement, un fléchissement scolaire doivent alerter
l’attention. À un stade évolué, un coma peut survenir.
- chez le nourrisson, le tableau est particulier : tension de la fontanelle antérieure ;
disjonction des sutures ; macrocrânie ; regard « en coucher de soleil ».
Clinique -3
2.Crise d’épilepsie:
révélatrice dans 20 % des cas, elle révèle une
tumeur cérébrale. Elle peut être partielle
(valeur localisatrice+++) ou généralisée, C’est
pourquoi toute première crise convulsive
justifie une imagerie cérébrale (TDM injectée
ou IRM avec et sans gadolinium).
Clinique -4
3.Déficits neurologiques:
*dépend de la topographie de la tumeur et traduisent son extension en tache
d’huile (installation progressive) : déficit moteur, sensitif, atteinte du champ
visuel, aphasie…
*Attention on peut avoir une installation brutale, d’allure pseudo-vasculaire.
Exemple : Signes neurologiques Localisation tumorale
Déficit moteur/syndrome pyramidal Circonvolution frontale ascendante
ou capsule interne controlatéraux
Déficit sensitif Lobe pariétal ou thalamus controlatéraux
Syndrome frontal Lobe frontal
Trouble du langage Lobe frontal ou temporal
de l’hémisphère dominant
Signes visuels, signes endocriniens, HIC la région sellaire
HIC, trouble de la marche et de la station Fosse cérébrale postérieure
Examens complémentaires 1
1. Radiographie du crane : de moins en moins
pratiquer ;mes en évidence : empreints
digitiforme dans l’HIC , élargissement de la
selle turcique dans les adénomes, lacunes
osseuses dans les métastases, érosion ou
hyepercondensation dans les
méningiomes, calcification supra sellaire
dans les craniopharyngiomes.
2. Tomodensitométrie cérébrale (TDM) :
réalisée sans et avec injection (hors allergie
+++) ,
Visualise la tumeur, son siège, son volume, sa
consistance ses rapports avec les structures
voisins et son caractère infiltrant ou
compressif son retentissement sur le
contenu intracrânien.
Examens complémentaires 2
3. Imagerie par résonance magnétique (IRM):
donne une meilleure définition des lésions et
visualise certain tumeur mal défini par la TDM
(FCP) et meilleure dans l’étude des diagnostics
différentiels
Examens complémentaires -3
4. Autres :
*biologies : d’un syndrome inflammatoire ; marqueurs tumoraux…….
*bilan d’extension : recherche d’un processus primitif : radiographie/TDM
thoracique, mammographie, scintigraphie osseuse … ;
*électroencéphalogramme (EEG):à la recherche des crises d’épilepsies infra
clinique .
*artériographie cérébrale carotidienne ou vertébrale (selon les cas) à la
recherche : d’une néo vascularisation d’une tumeur ; ou en pré
thérapeutique (embolisation préopératoire d’un méningiome).
*TEP scan(scanner par émission de positrons)permet d’explorer le
métabolisme tumorale et de détecté les zones actives.
*Biopsie stéréotaxique : consiste a faire un prélèvement tumorale sous
control scannographique.
Diagnostique différentiel :
Différents diagnostics différentiels seront
discutés :
• 1. causes infectieuses :
abcès cérébral (devant un contexte
infectieux : fièvre, foyer pulmonaire, ORL ;
Avec une prise de contraste en anneau a
la TDM), tuberculome (notion de contage,
statut VIH) ;
• 2. causes inflammatoires : (forme
pseudo-tumorale) : neuro-Behçet,
neurosarcoïdose, sclérose en plaques…
(Recherche de poussées antérieures, bilan
systémique positif…),
• 3.malformation artério-veineuse :
suspecté devant la brutalité de la
symptomatologie et le diagnostic repose
sur l’artériographie cérébrale.
Classification 1
Deux types de classification : topographique et histologique :
1. CLASSIFICATION TOPOGRAPHIQUE : selon que la TM siège au
dessus ou en dessous de la tente du cervelet :
A/TM sus tentorielles (supra
tentorielles) : aux niveaux :
*TM hémisphérique :
différents lobes frontal,
pariétal, temporal, occipital,
*TM du corps calleux,
*TM des noyaux gris centraux,
*TM des ventricules,
*TM région sellaire,
* TM péniales.
B/TM sous tentorielles (FCP) :
*TM du cervelet : médiane ou
latéralisé,
*TM du tronc cérébral.
*TM de l’angle ponto-
cérébelleux.
Classification 2
2 .CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE :
CLASSIFICATION de l’OMS Simplifiée :
TM. DU TISSU NEUROEPITHELIAL:
• GLIOMES:
Tumeurs astrocytaires,
Tumeurs oligodendrogliales,
Gliomes mixtes : oligoastrocytomes,
• AUTRES TUMEURS:
Tumeurs épendymaires,
Tumeurs mixtes glio-neuronales,
Tumeurs pinéales,
Tumeurs embryonnaires,
medulloblastome, PNET,
TUMEURS MENINGEES PRIMITIVES:
Méningiome.
LYMPHOME PRIMITIF DU SYSTEME NERVEUX
CENTRAL.
TUMEURS DE LA REGION SELLAIRE:
adénome/carcinome hypophysaire,
Crâniopharyngiome.
METASTASES INTRACRANIENNES:
cérébrales, durales ou méningées,
Tumeurs des nerfs périphériques:
Schwannome
Neurofibrome
Complications 1
*Connaître l’histoire naturelle des tumeurs et leurs
principales complications, permet d’organiser la prise
en charge multidisciplinaire du patient,
*Le pronostic est conditionné par deux principaux
paramètres : l’histologie et la localisation de la
tumeur, exp:
Une tumeur bénigne (méningiome) peut être de mauvais
pronostic si elle ne peut pas être enlevée
chirurgicalement prés d’une zone éloquente;
inversement, une tumeur maligne est de meilleur
pronostic si une exérèse totale est possible.
Complications 2
1. Engagements :
L’engagement cérébral, Toute hyperpression dans l’un
des compartiments cérébral va entraîner une hernie
d’une partie du parenchyme cérébral.
* Pour les tumeurs sus-tentorielles:
a) Engagement temporal +++évoqué devant une
mydriase a réactive, traduisant une compression du
nerf moteur oculaire commun (III).
b) engagement central Engagement dans le foramen
ovale
– Dans ces deux cas, le pronostic vital est en jeu : la
compression du tronc cérébral (mésencéphale et
bulbe) par l’engagement évolue vers le coma et la
mort.
c) Engagement sous la faux du cerveau (cingulaire)
*Pour les tumeurs de la fosse postérieure:
Engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou
occipital +++ :
* sa complication principale est la compression du bulbe
qui entraîne une déficience respiratoire majeure ou
une mort subite.
Complications 3
2. Hydrocéphalie : secondaire à un obstacle sur les voies
d’écoulement du LCR :
3. Troubles visuels : Toute hyperpression cérébrale peut
entraîner une atrophie du nerf optique responsable
d’une cécité définitive.
4. Autres :
*Hémorragie : responsable d’une aggravation du déficit
neurologique et de la survenue de crises comitiales.
*infectieuses lie à l’état grabataire.
*Pathologies thromboemboliques favorisées par le
décubitus.
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 1
*LEUR PRISE EN CHARGE EST MULTIDISCIPLINAIRE :
Neurooncologue, Neuroradiologue, Kinésithérapeute, Neurochirurgien,
Radiothérapeut, Psychologue.
*comporte quatre axe :
1/ Le traitement médical : symptomatique faite de :
*Antalgiques : simple par fois le recours aux antalgiques de palier III,
* antioedémateux : corticothérapie (trt adjuvant), solutions
hypertoniques (mannitol),
*antiépileptiques : Souvent a base valproate de sodium (Dépakine),
carbamazépine (Tégrétol),
*autres : pansements gastrique,psychotropes(l’anxiété ou la
dépression),…..
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 2
2/ Traitement chirurgical : Les moyens
thérapeutiques sont :
*la chirurgie : une exérèse la plus complète
possible de la tumeur, permet d’obtenir le
diagnostique histologique.
*traitement des complications : une dérivation
ventriculo-péritonéale pour les hydrocéphalies,
ventriculo-cysternostomie(VCS).
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 3
3/ la radiothérapie et/ou la chimiothérapie :
La Radiothérapie indiquée dans les tumeurs
malignes, en l’absence de contre-indication:
(Enfant inferieure à 5ans).
4/ Rééducation fonctionnel : s’impose en cas de
déficit moteur pré ou postopératoire dans le
but d’active la réinsertion socioprofessionnel
du malade.

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  • 1. LES TUMEURS CEREBRALES Service de neurochirurgie CHU de Sétif Dr S. SAIDIA
  • 2. Introduction *Une tumeur cérébrale est une urgence thérapeutique : mis en jeu : – le pronostic vital: risque d’engagement, état de mal épileptique ; – le pronostic fonctionnel: cécité, déficits neurologiques. *Le tableau clinique est variable, et le diagnostic positif repose sur l’imagerie (TDM, IRM) et sur l’histologie +++. *La prise en charge, multidisciplinaire.
  • 3. définition Les tumeurs cérébrales sont définies comme des néoformations du système nerveux central (SNC); prenant origine du tissu intracérébral ou des tuniques péri parenchymateuses : méninges ; neurinome. Les tumeurs cérébrales sont fréquentes : -les tumeurs primitives : constituent la deuxième cause de cancer chez l’enfant après les leucémies, et 2 % des tumeurs chez l’adulte ; - les tumeurs secondaires : les métastases représentent plus de trois quarts des tumeurs intracrâniennes chez l’adulte.
  • 4. Rappel anatomique : *La boite crânienne est une boite osseuse inextensible, contenant 3 secteurs Le secteur vasculaire, Le secteur liquidien, Le secteur parenchymateux. *La cavité crânienne est divisée par des prolongements rigides de la dure-mère en trois compartiments : la fosse postérieure, les deux hémisphères .
  • 5. Clinique -1  les principaux modes de révélation : 1. L’hypertension intracrânienne. 2. Crise d’épilepsie. 3. Déficits neurologiques.
  • 6. Clinique -2 1. Syndrome d’hypertension intracrânienne (HIC) : *Le syndrome d’HIC comprend trois signes (aucun n’est constant) : – céphalées ; – vomissements ; – troubles visuels; A. céphalées : C’est le signe le plus fréquent, matinales, intense, rebelles au antalgique usuel, accentuées par les efforts. B. vomissements : matinaux, facile en jet calmant la céphalée, C. troubles visuels : à type de diplopie (par atteinte du nerf moteur oculaire externe VI), baisse de l’acuité visuelle, œdème papillaire : à un stade tardif, l’atrophie optique est responsable d’une cécité. N.B : Les troubles de la vigilance, cognitifs peuvent être trompeurs : - chez l’enfant : des troubles du comportement, un fléchissement scolaire doivent alerter l’attention. À un stade évolué, un coma peut survenir. - chez le nourrisson, le tableau est particulier : tension de la fontanelle antérieure ; disjonction des sutures ; macrocrânie ; regard « en coucher de soleil ».
  • 7. Clinique -3 2.Crise d’épilepsie: révélatrice dans 20 % des cas, elle révèle une tumeur cérébrale. Elle peut être partielle (valeur localisatrice+++) ou généralisée, C’est pourquoi toute première crise convulsive justifie une imagerie cérébrale (TDM injectée ou IRM avec et sans gadolinium).
  • 8. Clinique -4 3.Déficits neurologiques: *dépend de la topographie de la tumeur et traduisent son extension en tache d’huile (installation progressive) : déficit moteur, sensitif, atteinte du champ visuel, aphasie… *Attention on peut avoir une installation brutale, d’allure pseudo-vasculaire. Exemple : Signes neurologiques Localisation tumorale Déficit moteur/syndrome pyramidal Circonvolution frontale ascendante ou capsule interne controlatéraux Déficit sensitif Lobe pariétal ou thalamus controlatéraux Syndrome frontal Lobe frontal Trouble du langage Lobe frontal ou temporal de l’hémisphère dominant Signes visuels, signes endocriniens, HIC la région sellaire HIC, trouble de la marche et de la station Fosse cérébrale postérieure
  • 9. Examens complémentaires 1 1. Radiographie du crane : de moins en moins pratiquer ;mes en évidence : empreints digitiforme dans l’HIC , élargissement de la selle turcique dans les adénomes, lacunes osseuses dans les métastases, érosion ou hyepercondensation dans les méningiomes, calcification supra sellaire dans les craniopharyngiomes. 2. Tomodensitométrie cérébrale (TDM) : réalisée sans et avec injection (hors allergie +++) , Visualise la tumeur, son siège, son volume, sa consistance ses rapports avec les structures voisins et son caractère infiltrant ou compressif son retentissement sur le contenu intracrânien.
  • 10. Examens complémentaires 2 3. Imagerie par résonance magnétique (IRM): donne une meilleure définition des lésions et visualise certain tumeur mal défini par la TDM (FCP) et meilleure dans l’étude des diagnostics différentiels
  • 11. Examens complémentaires -3 4. Autres : *biologies : d’un syndrome inflammatoire ; marqueurs tumoraux……. *bilan d’extension : recherche d’un processus primitif : radiographie/TDM thoracique, mammographie, scintigraphie osseuse … ; *électroencéphalogramme (EEG):à la recherche des crises d’épilepsies infra clinique . *artériographie cérébrale carotidienne ou vertébrale (selon les cas) à la recherche : d’une néo vascularisation d’une tumeur ; ou en pré thérapeutique (embolisation préopératoire d’un méningiome). *TEP scan(scanner par émission de positrons)permet d’explorer le métabolisme tumorale et de détecté les zones actives. *Biopsie stéréotaxique : consiste a faire un prélèvement tumorale sous control scannographique.
  • 12. Diagnostique différentiel : Différents diagnostics différentiels seront discutés : • 1. causes infectieuses : abcès cérébral (devant un contexte infectieux : fièvre, foyer pulmonaire, ORL ; Avec une prise de contraste en anneau a la TDM), tuberculome (notion de contage, statut VIH) ; • 2. causes inflammatoires : (forme pseudo-tumorale) : neuro-Behçet, neurosarcoïdose, sclérose en plaques… (Recherche de poussées antérieures, bilan systémique positif…), • 3.malformation artério-veineuse : suspecté devant la brutalité de la symptomatologie et le diagnostic repose sur l’artériographie cérébrale.
  • 13. Classification 1 Deux types de classification : topographique et histologique : 1. CLASSIFICATION TOPOGRAPHIQUE : selon que la TM siège au dessus ou en dessous de la tente du cervelet : A/TM sus tentorielles (supra tentorielles) : aux niveaux : *TM hémisphérique : différents lobes frontal, pariétal, temporal, occipital, *TM du corps calleux, *TM des noyaux gris centraux, *TM des ventricules, *TM région sellaire, * TM péniales. B/TM sous tentorielles (FCP) : *TM du cervelet : médiane ou latéralisé, *TM du tronc cérébral. *TM de l’angle ponto- cérébelleux.
  • 14. Classification 2 2 .CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE : CLASSIFICATION de l’OMS Simplifiée : TM. DU TISSU NEUROEPITHELIAL: • GLIOMES: Tumeurs astrocytaires, Tumeurs oligodendrogliales, Gliomes mixtes : oligoastrocytomes, • AUTRES TUMEURS: Tumeurs épendymaires, Tumeurs mixtes glio-neuronales, Tumeurs pinéales, Tumeurs embryonnaires, medulloblastome, PNET, TUMEURS MENINGEES PRIMITIVES: Méningiome. LYMPHOME PRIMITIF DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL. TUMEURS DE LA REGION SELLAIRE: adénome/carcinome hypophysaire, Crâniopharyngiome. METASTASES INTRACRANIENNES: cérébrales, durales ou méningées, Tumeurs des nerfs périphériques: Schwannome Neurofibrome
  • 15. Complications 1 *Connaître l’histoire naturelle des tumeurs et leurs principales complications, permet d’organiser la prise en charge multidisciplinaire du patient, *Le pronostic est conditionné par deux principaux paramètres : l’histologie et la localisation de la tumeur, exp: Une tumeur bénigne (méningiome) peut être de mauvais pronostic si elle ne peut pas être enlevée chirurgicalement prés d’une zone éloquente; inversement, une tumeur maligne est de meilleur pronostic si une exérèse totale est possible.
  • 16. Complications 2 1. Engagements : L’engagement cérébral, Toute hyperpression dans l’un des compartiments cérébral va entraîner une hernie d’une partie du parenchyme cérébral. * Pour les tumeurs sus-tentorielles: a) Engagement temporal +++évoqué devant une mydriase a réactive, traduisant une compression du nerf moteur oculaire commun (III). b) engagement central Engagement dans le foramen ovale – Dans ces deux cas, le pronostic vital est en jeu : la compression du tronc cérébral (mésencéphale et bulbe) par l’engagement évolue vers le coma et la mort. c) Engagement sous la faux du cerveau (cingulaire) *Pour les tumeurs de la fosse postérieure: Engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital +++ : * sa complication principale est la compression du bulbe qui entraîne une déficience respiratoire majeure ou une mort subite.
  • 17. Complications 3 2. Hydrocéphalie : secondaire à un obstacle sur les voies d’écoulement du LCR : 3. Troubles visuels : Toute hyperpression cérébrale peut entraîner une atrophie du nerf optique responsable d’une cécité définitive. 4. Autres : *Hémorragie : responsable d’une aggravation du déficit neurologique et de la survenue de crises comitiales. *infectieuses lie à l’état grabataire. *Pathologies thromboemboliques favorisées par le décubitus.
  • 18. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 1 *LEUR PRISE EN CHARGE EST MULTIDISCIPLINAIRE : Neurooncologue, Neuroradiologue, Kinésithérapeute, Neurochirurgien, Radiothérapeut, Psychologue. *comporte quatre axe : 1/ Le traitement médical : symptomatique faite de : *Antalgiques : simple par fois le recours aux antalgiques de palier III, * antioedémateux : corticothérapie (trt adjuvant), solutions hypertoniques (mannitol), *antiépileptiques : Souvent a base valproate de sodium (Dépakine), carbamazépine (Tégrétol), *autres : pansements gastrique,psychotropes(l’anxiété ou la dépression),…..
  • 19. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 2 2/ Traitement chirurgical : Les moyens thérapeutiques sont : *la chirurgie : une exérèse la plus complète possible de la tumeur, permet d’obtenir le diagnostique histologique. *traitement des complications : une dérivation ventriculo-péritonéale pour les hydrocéphalies, ventriculo-cysternostomie(VCS).
  • 20. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 3 3/ la radiothérapie et/ou la chimiothérapie : La Radiothérapie indiquée dans les tumeurs malignes, en l’absence de contre-indication: (Enfant inferieure à 5ans). 4/ Rééducation fonctionnel : s’impose en cas de déficit moteur pré ou postopératoire dans le but d’active la réinsertion socioprofessionnel du malade.