1. La Défense en déficit probable en 2016
Un rapport de la Cour des Comptes pointe les difficultés
financières du quartier d’affaires.
Jeudi matin, le conseil d’administration de l’Epadesa, l’établissement public qui gère la
Défense, tiendra une réunion. Ce rendez-vous risque d’être animé. En effet, dans un
prérapport de la Cour des comptes sur le quartier d’affaires révélé mardi par Le Monde , il est
indiqué que l‘Epadesa sera vraisemblablement en déficit en 2016. En fait, c’est tout le modèle
économique de la Défense qui a fait long feu.
Chargé de rénover ce quartier de tours (sa dalle, ses tunnels…), l’Epadesa comptait payer ces
travaux en vendant des droits à construire. En clair, en accordant la possibilité à des
investisseurs d’ériger de nouvelles tours moyennant finance. «En 2007, Bernard Bled, alors
directeur général de l’Epad, affirmait que le plan de renouveau du quartier d’affaires prévoyant
la vente de 450.000 mètres carrés à 2200 euros le mètre carré permettrait de financer tous les
travaux sans être dans le rouge», explique un spécialiste de l’immobilier de bureau. Mais la
crise est passée par là. Cette année, le mètre carré a été vendu par l’Epadesa beaucoup
moins cher (1700 euros). Et les tours ne sont pas aussi nombreuses qu’escompté. Faute
d’investisseurs, la tour Signal imaginée par l’architecte star Jean Nouvel ne verra pas le jour.
Comme la tour Generali. Aujourd’hui, il n’y a que trois gratte-ciel en construction (Carpe Diem,
Majunga et D2).
Remise aux normes
Or le coût des travaux pour remettre aux normes ce quartier est énorme. Plus de 150 millions
d’euros pour rénover les tunnels. 120 millions pour refaire la dalle. Et 60 millions pour toiletter
les parkings. «Je me pose des questions sur la capacité de l’Epadesa à financer tout cela»,
note Jacques Kossowski, maire de Courbevoie, une ville dont le territoire accueille une partie de
la Défense.
Pour l’instant, l’État est resté silencieux sur le sujet. Cécile Duflot, qui gère le dossier du Grand
Paris au gouvernement, a juste fait savoir qu’elle souhaitait nommer un nouveau directeur
général de l’Epadesa. Marqué à droite, l’actuel titulaire du poste, Philippe Chaix, a aggravé
son cas en étant épinglé dans le prérapport de la Cour des comptes pour avoir trop gonflé les
dépenses de déplacements et les frais de bouche de l’établissement public. Fin septembre, la
nomination à ce poste d’Amin Khiari, ex-directeur général de l’université Léonard-de-Vinci et
surtout fils de la vice-présidente PS du Sénat, avait été évoquée. L’éventualité d’un
parachutage de «fils de» avait été mal vécue avant d’être démentie par Cécile Duflot.
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