Un point sur la conjoncture de l'économie française à la rentrée 2012, diffusé en septembre 2012 aux abonnés de l'observatoire de l'emploi et de l'investissement de Trendeo.
2. Sommaire
Présentation ............................................................................................................................................................ 3
1. L’économie française mal orientée à la rentrée 2012 .................................................................................... 4
2. Les emplois publics vont-ils ajouter à la dégradation de la conjoncture de l’emploi privé ? ......................... 5
3. Secteurs : le commerce et les services, soutiens de l’emploi......................................................................... 6
4. Les fermetures d’usines se poursuivent à un rythme constant ..................................................................... 8
5. Un point positif : les investissements « verts » tirés par l’éolien offshore ..................................................... 9
6. Des disparités régionales marquées ............................................................................................................. 10
7. L’automobile proche des 60 000 emplois perdus depuis 2009 .................................................................... 11
L’Observatoire de l’investissement de Trendeo ................................................................................................... 12
3. Présentation
Les données présentées ici sont issues de l’Observatoire de l’investissement de Trendeo.
Elles sont communiquées pour illustrer les capacités de cet outil innovant dans l’analyse de
la conjoncture de l’emploi et de l’investissement. Nos clients utilisent cette base pour des
travaux de veille commerciale ou des analyses de conjoncture territoriale ou sectorielle.
Au mois de septembre 2012, la conjoncture est fortement dégradée, avec des créations
d’emplois en baisse et, simultanément, des suppressions en hausse. Cette situation ne
s’était produite que deux fois au cours des treize derniers trimestres - au troisième
trimestre 2010 et au deuxième trimestre 2011. La conjoncture du quatrième trimestre
dépendra de plusieurs facteurs, évoqués ci-après. Il s’agira tout d’abord de savoir si les
emplois publics vont repartir à la baisse, accompagnant la dégradation des emplois privés
ou, s’ils vont, au contraire, amortir ce mouvement. Le redémarrage éventuel des services
sera également important. En effet, dans les secteurs qui créent des emplois depuis 2009,
les services – commerce, logiciel, restauration, services à la personne - sont prépondérants
mais orientés à la baisse en cette fin d’année.
Pour les secteurs qui suppriment des emplois, c’est l’évolution de l’automobile qui
déterminera les résultats du quatrième trimestre. Le secteur a déjà dépassé les 10 000
emplois nets perdus au troisième trimestre, en grande partie du fait des annonces du groupe
PSA. D’une manière plus générale, les fermetures d’usines se poursuivent alors que les
créations d’usines ralentissent : nous atteignons les 1 132 usines fermées depuis janvier
2009. Seul élément positif en fin d’année, l’éolien en mer est un secteur porteur : les
investissements annoncés dans le cadre du deuxième appel d’offres tirent l’ensemble des
investissements verts et permettent d’envisager de dépasser les 10 000 emplois nets créés
en 2012.
Ces contrastes entre secteurs se retrouvent au niveau territorial : les régions obtiennent,
depuis 2009, des résultats très contrastés.
En ce début septembre 2012, la conjoncture est fortement dégradée. L’économie française
n’atteint pas le rythme de suppressions qui était celui de 2009, mais pourrait s’en
rapprocher si le quatrième trimestre s’inscrit dans la tendance du troisième, avec une
réduction des créations d’emplois due à la baisse d’activité dans les services, des emplois
publics stagnants et des suppressions d’emplois soutenues dans l’industrie.
La note suivante reprend et détaille ces chiffres. Il s’agit pour nous de faire valoir la diversité
des informations mises en évidence par l’Observatoire. Les utilisateurs abonnés à cette base
peuvent approfondir les aspects qui les intéressent particulièrement.
David Cousquer - Gérant et créateur de
l’observatoire de l’investissement de Trendeo
4. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
1. L’économie française mal orientée à la rentrée 2012
Sans atteindre les niveaux de l’année 2009, le solde net des annonces de créations et
suppressions d’emplois sera très probablement négatif au troisième trimestre 2012. Nous
prévoyons une perte nette qui pourrait aller jusqu’à 10 000 emplois.
Pour le premier semestre 2012, nous avons enregistré 72 000 annonces de créations
d’emplois, 22% de moins que pour le premier semestre 2011. Les annonces de suppressions,
à 53 600 emplois, étaient en baisse de 20% seulement. Le solde net, qui reste positif au
premier semestre 2012, comme en 2011, baisse de presque 30 %, pour atteindre un solde
net positif de 18 000 emplois.
L’orientation tant des créations que des suppressions ne laisse pas apercevoir d’amélioration
nette pour la fin de l’année.
Si les suppressions d’emplois ralentissent légèrement et que les créations d’emplois ne
baissent pas, le solde de l’année 2012 pourrait rester très faiblement positif, autour de
10 000 créations nettes sur l’année, contre 36 000 en 2011, niveau très insuffisant pour
contenir la montée du chômage.
100 000
50 000
-
-50 000
-100 000
-150 000
Créations d'emplois Suppressions d'emplois Solde net
4
5. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
2. Les emplois publics vont-ils ajouter à la dégradation de la
conjoncture de l’emploi privé ?
Les évolutions des emplois publics et privés sont très différentes comme l’indique le
graphique ci-dessous. Le secteur privé, très touché en 2009, recrée très rapidement des
emplois en 2010, mais se trouve sur une pente décroissante depuis lors. Le secteur public
supprime continûment plus d’emplois qu’il n’en crée, mais avec moins d’ampleur depuis
2011. La baisse des suppressions d’emplois par le secteur public en 2011 et 2012 a donc pu
jouer un rôle d’amortisseur de la dégradation du secteur privé. Il est à craindre, compte tenu
des efforts budgétaires annoncés pour 2013, que cet effet disparaisse en 2013 et que la
baisse des emplois publics accompagne celle du privé.
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
-
-20 000
-40 000
-60 000
-80 000
2009 2010 2011 2012
(trois trimestres)
Solde net des emplois créés dans le secteur public
Solde net des emplois créés dans le secteur privé
Le tableau ci-dessous indique la répartition des annonces dans les différents secteurs de
l’emploi public. C’est l’enseignement qui a supprimé le plus d’emplois, suivi de
l’administration générale (ministères économiques principalement), la Défense, la Poste et
les transports terrestres (principalement la SNCF). Ces cinq secteurs représentent plus de
80% des suppressions de l’emploi public depuis 2009.
2009 2010 2011 2012 Total
Enseignement -15 516 -15 575 -14 031 2 619 -52 503
Administration générale -1 887 -12 287 -5 194 -2 898 -22 266
Défense -31 810 697 10 499 -780 -21 394
Poste et courrier 1 139 -12 056 -9 837 -128 -20 882
Transports terrestres -2 489 -11 177 -1 044 -3 308 -18 018
Total 5 secteurs -50 563 -50 398 -19 607 -4 495 -135 063
Autres secteurs publics -13 446 -5 084 -2 494 -4 095 -25 119
Total secteur public -64 009 -55 482 -22 101 -8 590 -160 182
5
6. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
3. Secteurs : le commerce et les services, soutiens de l’emploi
Depuis 2009, 41 secteurs ont créé plus d’emplois qu’ils n’en ont supprimés. Cinq secteurs
représentent 60% de ce total. En sens inverse, cinq secteurs, sur 57, ont réalisé 22% des
suppressions d’emplois. L’économie française semble donc se caractériser par un grand
nombre de secteurs en difficultés, au milieu desquels émergent quelques îlots de croissance
qui continuent, en période de crise, à créer des emplois.
Les cinq secteurs qui ont créé le plus d’emplois depuis 2009 relèvent principalement des
services. Leur situation est toujours positive en 2012, mais en déclin assez net par rapport à
l’année précédente :
- le commerce de détail est en tête depuis 2009, avec plus de 73 000 emplois créés. Il
est cependant probable que le solde final de 2012 ne dépasse pas le résultat de 2009,
en baisse de 50 % par rapport à 2011 ;
- Le développement de logiciels est en augmentation régulière depuis 2009 mais
pourrait marquer un ralentissement en 2012, en baisse d’au moins 25 % ;
- La restauration pourrait en 2012 obtenir son solde le plus bas depuis 2009 ;
- Les services à la personne seront probablement stables en 2012 ;
- La production et la distribution d’électricité et de gaz connaît une forte progression
en 2012, en raison des annonces de très grande ampleur réalisées dans le domaine
de l’éolien en mer – créations d’emplois concentrées de ce fait à 65% sur deux
régions, les pays-de-la-Loire et la Basse-Normandie.
2009 2010 2011 2012 Total
(huit mois)
Commerce de détail, hors voitures et motos 15 857 29 171 21 212 6 909 73 149
Développement de logiciels 1 988 9 154 14 970 6 815 32 927
Restauration 7 375 9 868 6 262 3 785 27 290
Services à la personne divers 7 850 8 881 4 124 3 059 23 914
Production et distribution d'électricité et de gaz 1 360 2 219 1 306 8 471 13 356
Total cinq secteurs 34 430 59 293 47 874 29 039 170 636
Autres secteurs (36) 20 378 44 686 37 879 14 645 117 588
Total secteurs ayant créé des emplois 54 808 103 979 85 753 43 684 288 224
6
7. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
Pour les cinq secteurs qui ont supprimé le plus d’emplois en 2012, ce sont principalement
des secteurs industriels :
- l’industrie automobile a supprimé près de 40 000 emplois nets depuis 2009. En 2011,
le secteur avait été près de l’équilibre, mais les annonces du groupe PSA ont conduit
à de fortes réductions en 2012. L’année 2012 devrait cependant rester moins dure
que 2009 ;
- le transport aérien renoue en 2012 avec des résultats aussi difficiles qu’en 2009, alors
que l’année 2011 avait vu un léger excédent des créations d’emplois sur les
suppressions. Cela résulte principalement du plan de départs volontaires lancé par
Air France en début d’année ;
- les services bancaires et financiers viennent ensuite, avec des résultats négatifs
depuis 2009. En 2012, les Banques Populaires et la Banque de France ont annoncé
des réductions d’effectif. Le bilan de l’année 2012 pourrait s’avérer pire que celui de
2009 notamment si les salariés du Crédit immobilier de France ne sont pas repris ;
- l’industrie pharmaceutique supprime près de 10 000 emplois depuis 2009. Dans ce
secteur également très concentré, cinq groupes réalisent près de 70% des
suppressions (Sanofi, Merck, Pfizer, Glaxo et Abbott) ;
- la métallurgie supprime enfin des emplois en raison de fermetures progressives de
grands sites (ArcelorMittal notamment), qui ne sont pas compensées par les projets
nouveaux, de plus petite taille.
2009 2010 2011 2012 Total
(huit mois)
Industrie automobile -23 625 -5 852 -280 -10 367 -40 124
Transport aérien -4 951 -1 621 359 -4 216 -10 429
Services bancaires et financiers -3 670 -483 -2 920 -1 986 -9 059
Industrie pharmaceutique -3 109 -1 924 -1 417 -2 309 -8 759
Métallurgie -3 902 -1 124 -1 280 -988 -7 294
Total cinq secteurs -39 257 -11 004 -5 538 -19 866 -75 665
Autres secteurs (52) -132 366 -70 850 -43 785 -16 333 -263 334
Total secteurs ayant supprimé des emplois -171 623 -81 854 -49 323 -36 199 -338 999
7
8. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
4. Les fermetures d’usines se poursuivent à un rythme constant
Depuis le 1er janvier 2009, nous recensons 1 132 fermetures de sites industriels employant
plus de 10 salariés. Dans le même temps, 786 sites ont été créés, soit un solde net négatif de
346 sites.
Le graphique ci-dessous montre que l’industrie française était parvenue à un faible solde
positif de création de sites industriels au quatrième trimestre 2010, mais que cette
amélioration, continue depuis 2009, s’est interrompue depuis. Les fermetures – et
ouvertures – de grands sites font la une des journaux, mais la taille moyenne, tant des sites
ouverts que des sites fermés, est de 73 emplois.
200
150
100
50
0
-50
-100
-150
Créations de sites industriels Fermetures de sites industriels
Solde net des créations et fermetures
8
9. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
5. Un point positif : les investissements « verts » tirés par l’éolien
offshore
En 2012, on observe un quasi-doublement des créations d’emplois recensées par Trendeo
dans les secteurs verts. Cela résulte des annonces importantes liées au deuxième appel
d’offres gouvernemental dans le secteur de l’éolien en mer (Basse-Normandie et Pays-de-la-
Loire principalement). Comme précédemment avec le secteur solaire, ce sont encore des
décisions publiques qui stimulent l’investissement et l’emploi« verts ».
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
-2 000
-4 000
2009 2010 2011 2012 (partiel)
Parallèlement à cette croissance du secteur, on observe également une croissance des
suppressions d’emplois, qui sont principalement dues aux difficultés de la filière solaire. De
fait, c’est à un véritable effondrement de la filière solaire que l’on assiste. Le solaire
représentait 40% des annonces de créations en 2009, et ce taux a baissé chaque année pour
atteindre 7% en 2012. Le graphique ci-dessous donne la répartition des créations nettes
entre les neuf filières que nous observons depuis 2009.
Légende :
Filière : bois chauffage
Nombre d’emplois nets créés : 535
Pourcentage du total des emplois verts : 2 %.
9
10. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
6. Des disparités régionales marquées1
Depuis janvier 2009, la France industrielle du bassin
parisien et du Nord-Est est la plus frappée par la crise. Le
Nord bénéficie d’un secteur automobile qui a moins
supprimé d’emplois qu’ailleurs, et d’un fort dynamisme du
commerce de détail – tiré par les champions locaux que
sont le groupe Mulliez ou Décathlon/Oxylane. La région
Midi-Pyrénées et, dans une moindre mesure, les Pays-de-
la-Loire, bénéficient de l’activité du secteur aéronautique,
l’un des rares secteurs industriels qui continuent à créer
des emplois depuis 2009.
Solde net des emplois créés ou supprimés
par région métropolitaine, 2009-2012
Les cinq régions qui ont créé le plus d’emplois depuis 2009 ont gagné plus de 50 000
emplois nets sur la période, comme l’indique le tableau suivant :
2009 2010 2011 2012 (partiel) Total
PAYS-DE-LA-LOIRE -3 594 5 062 5 779 4 819 12 066
AQUITAINE 542 4 255 6 546 125 11 468
NORD-PAS-DE-CALAIS 1 225 1 687 5 365 2 347 10 624
MIDI-PYRENEES -1 028 5 949 3 461 1 687 10 069
PROVENCE-ALPES-CÔTES D'AZUR 448 5 066 3 276 77 8 867
En sens inverse, cinq régions ont perdu plus de 30 000 emplois nets depuis 2009. Les
secteurs industriels de la région Île-de-France ont été très frappés depuis 2009 (automobile,
chimie et pharmacie). La région a également été la plus touchée par le plan de
restructuration des armées, avec près de 8 000 emplois nets supprimés. Pour les quatre
régions Alsace, Lorraine, Franche Comté et Picardie, ce sont l’automobile et la métallurgie
qui engendrent les plus fortes pertes d’emplois.
2009 2010 2011 2012 (partiel) Total
ÎLE-DE-FRANCE -14 374 4 709 4 429 -11 050 -16 286
LORRAINE -10 261 2 525 1 166 -900 -7 470
PICARDIE -8 100 2 440 1 256 1 205 -3 199
ALSACE -2 451 869 856 -2 119 -2 845
FRANCHE-COMTE -603 1 410 -793 -1 299 -1 285
1
Pour les comparaisons régionales, les annonces d’embauche ou de licenciement, effectuées par les sièges des
groupes dont la localisation n’est pas connue ont été éliminées des calculs. C’est notamment le cas des
suppressions (et créations) d’emplois du ministère de l’Éducation Nationale, dont la répartition n’est pas
détaillée.
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11. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
Enfin, les résultats régionaux ne doivent pas masquer l’existence de très fortes disparités
intrarégionales. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la zone d’emploi de Béthune perd ainsi plus de
1 500 emplois nets depuis 2009, alors que celle de Lille en gagne plus de 3 300. Au sein de
l’Île-de-France, Nanterre perd près de 16 000 emplois nets alors que Saint-Denis en gagne
10 000 – dont une bonne partie provenant de Paris.
7. L’automobile proche des 60 000 emplois perdus depuis 2009
Nous suivons depuis 2009 une filière automobile, plus large que le secteur automobile de
l’INSEE. Ceci nous permet d’inclure dans cette filière, des plasturgistes, des métallurgistes et
même des développeurs de logiciels, lorsque leurs investissements ou désinvestissements
sont liés à des commandes du secteur automobile.
Comme l’indique le graphique ci-dessous, la filière ainsi définie a supprimé plus de
57 000 emplois nets de 2009 à 2012. Pour l’année 2012, le seul groupe PSA a annoncé plus
de 9 000 suppressions d’emplois.
5 000 -
- -10 000
-5 000 -20 000
-10 000 -30 000
-15 000 -40 000
-20 000 -50 000
-25 000 -60 000
Pertes d'emplois cumulées (échelle de droite) Créations d'emplois
Solde net trimestriel Suppressions d'emplois
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12. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
L’Observatoire de l’investissement de Trendeo
L’Observatoire de l’investissement a été créé, par Trendeo, en janvier 2009 et mis en
service en juillet 2009. L’objectif de cette base de données, accessible par abonnement, est
de recenser et de structurer, en temps réel, à travers plus de 4 500 sources d’informations2,
toute l’information sur les investissements et sur la dynamique de l’emploi en France.
Ce choix correspond à une volonté de recenser des événements économiquement
significatifs, couverts par les médias. Cette méthodologie nous a permis, depuis janvier 2009,
d’enregistrer près de 24 000 opérations : 14 566 investissements correspondant à 628 654
emplois créés, et 9 228 désinvestissements correspondant à 674 827 emplois supprimés.
Pour d’autres copies d’écran de l’observatoire : http://www.observatoire-investissement.fr/fonctionnalites
La série de données obtenue n’est pas comparable à des données d’évolution de
l’emploi. Elle donne une vision plus étroite et liée à l’investissement visible : nous ne
pouvons comptabiliser des événements que la presse ou les sites Internet que nous suivons
ne mentionnent pas. Les créations d’auto-entreprises ou de très petites sociétés, les
recrutements silencieux de quelques salariés supplémentaires, les licenciements de
quelques salariés dans de grands groupes, l’artisanat ou les exploitations agricoles
familiales ; tous ces événements peuvent ainsi passer inaperçus.
Malgré ces réserves, nous constatons une bonne corrélation entre nos données et les
données emplois de l’INSEE3.
Les données que nous avons collectées ont une valeur spécifique, difficilement
comparables aux données existantes, mais elles sont utiles pour analyser, en temps réel, la
confiance en l’avenir manifestée par les investisseurs en France : mois par mois, le solde net
des annonces d’emplois liées aux investissements reflète le moral des décideurs. L’évolution
2 Presse quotidienne nationale et régionale, presse magazine, journaux et revues économiques mais
également les sites de fédérations professionnelles, sites Internet liés à un secteur particulier, sites syndicaux,
etc.
3
http://www.trendeo.net/2011/10/24/les-donnees-de-lobservatoire-de-linvestissement-de-trendeo-correlees-
a-lindicateur-emploi-salarie-de-linsee/
12
13. Observatoire de l’investissement de Trendeo
La conjoncture de la rentrée 2012
de ces données constitue, par secteur, par zone géographique, un indicateur utile aux
entreprises qui souhaiteront orienter leur politique d’investissement ou leur politique
commerciale : où sont et que font mes concurrents, mes clients, mes fournisseurs ; ou aux
responsables souhaitant orienter leur politique de développement territorial : quelle filière
promouvoir, quelles sont les filières fragiles, etc.
Les données de l’observatoire ont été utilisées à de nombreuses reprises par la
presse, dans le cadre d’articles consacrés à la conjoncture sectorielle ou régionale (cf. la
rubrique « Presse » du site Internet de Trendeo4).
L’observatoire est également utilisé comme instrument de veille commerciale par
plusieurs clients des secteurs du conseil et de l’industrie.
Pour plus de renseignements sur l’Observatoire de l’investissement :
www.observatoire-investissement.fr
ou appelez-nous au
01.42.79.51.26
4
www.trendeo.net/presse
13