7 pistes pour l'emploi industriel trendeo 1er semestre 2015
1. Où sont les créations
d’emplois industriels ?
7 pistes…
Sous embargo. Ne pas diffuser avant
le 2 octobre 2015 zéro heure.
2. Deux fois par an, nous établissons un point sur la
conjoncture économique française telle qu’elle
ressort de l’observatoire de l’emploi et de
l’investissement. Pour le premier semestre 2015,
le format de ce point de conjoncture est un peu
spécial.
Nous avons été en effet conviés à présenter nos
données au Ministère de l’Économie, des
Finances et de l’Industrie, lors d’une journée de
réunion des Référents Uniques à l’Investissement
– clôturée par Emmanuel Macron. Les RUI sont en
charge, en région, d’encourager les projets
d’investissement créateurs d’emplois. Leur rôle
est complémentaire de celui des Commissaires au
Redressement Productif.
La note de conjoncture du premier semestre
2015 reprend les principaux points de la
présentation faite par Trendeo pour l’occasion.
Elle est axée sur la recherche des principales
sources de créations d’emplois, plutôt industriels.
C’est donc un format un peu spécifique mais qui
nous a paru intéressant car l’emploi industriel est
important : il est mieux payé, plus lié à
l’exportation et souvent plus qualifié.
Nous avons identifié ainsi sept pistes, ou sources
de créations d’emplois industriels :
1, La conjoncture : la reprise, qui se poursuit,
même lentement, porte et facilite la création
d’emplois, y compris industriels ;
2, les secteurs industriels dynamiques.
L’aéronautique, ou le secteur du cuir, lié au luxe,
sont créateurs nets d’emplois depuis 2009 ;
3, Les entreprises les plus dynamiques de
secteurs en difficulté. Dans des secteurs comme
l’imprimerie ou le meuble, certaines entreprises
grandissent malgré la crise qui affecte leur
secteur ;
4, Les petites entreprises et entreprises de
taille intermédiaire. Quel que soit leur secteur,
elles créent, en moyenne, plus d’emplois que les
grands groupes ;
5, Les secteurs émergents. Ce sont encore des
niches, qui ne s’inscrivent pas dans la
nomenclature d’activité standard, mais des
secteurs comme la robotique, les lampes à diodes
(LED), les drones ou l’impression 3D créent des
emplois ;
… /…
2
3. 6, Les startups. 16% des startups identifiées
depuis 18 mois par Trendeo sont dans l’industrie
ou la R&D à vocation industrielle.
7, Les perles. Quel que soit leur secteur, des
entreprises connaissent une forte croissance, le
plus souvent grâce à une politique forte
d’innovation et de qualité.
Chacune de ces pistes n’est pas forcément
quantifiable, et nous n’avons pas de recette, ou
d’explication, des qualités qui vont permettre à
une entreprise industrielle de prospérer dans
une conjoncture particulièrement difficile.
Ce que nous souhaitons montrer c’est que
l’observatoire de l’emploi et de l’investissement
permet de faire ressortir des tendances lourdes
de l’économie française, mais aussi de détecter et
de suivre des entreprises dynamiques, dans tous
les secteurs et toutes les régions.
Trendeo fournit ainsi, à travers l’observatoire
de l’emploi et de l’investissement, un outil
exceptionnel de veille commerciale, de
marketing et d’études économiques.
En vous souhaitant une bonne lecture,
David Cousquer
Créateur et gérant de Trendeo et de
l’observatoire de l’emploi et de l’investissement.
3
5. Les suppressions d’emplois sont en
baisse
5
Les suppressions d’emplois ont baissé de 11,4% entre le premier semestre 2014 et le premier
semestre 2015.
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
180 000
-80%
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
Évolution semestrielle (par rapport à l’année
précédente), en %, des annonces de suppressions
d’emplois recensées par l’observatoire de l’emploi et
de l’investissement.
Nombre d’annonces de suppressions d’emplois
recensées chaque semestre par l’observatoire de
l’emploi et de l’investissement.
6. Les annonces de créations d’emploi
en légère hausse
6
Par rapport au premier semestre 2014, le premier semestre 2015 nous a permis
d’enregistrer 3,6% d’annonces de créations en plus. Il n’y a que quatre semestres qui ont été
en progression depuis 2009.
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
-40%
-30%
-20%
-10%
0%
10%
20%
Évolution semestrielle (par rapport à l’année
précédente), en %, des annonces de créations
d’emplois recensées par l’observatoire de l’emploi et
de l’investissement.
Nombre d’annonces de créations d’emplois recensées
chaque semestre par l’observatoire de l’emploi et de
l’investissement.
7. Le solde net des créations d’emplois
s’améliore faiblement
7
L’amélioration constatée au premier semestre 2015 (près de 8 000 emplois nets
supplémentaires) est indéniable mais beaucoup plus faible que celle constatée lors de la
reprise du premier semestre 2010.
Évolution semestrielle (par rapport à l’année
précédente), en nombre d’emploi, du solde des
annonces de créations d’emplois recensées par
l’observatoire de l’emploi et de l’investissement.
Solde net des annonces de créations et de
suppressions d’emplois recensées chaque semestre
par l’observatoire de l’emploi et de l’investissement.
-100 000
-80 000
-60 000
-40 000
-20 000
0
20 000
40 000
-60 000
-30 000
0
30 000
60 000
90 000
120 000
8. 8
Ouvertures et fermetures d’usines
Le solde des ouvertures et fermetures d’usines est négatif (32 usines perdues au 1er semestre 2015) à
un niveau proche du premier semestre 2014 (21 usines perdues).
Depuis 2009, en moyenne, 63% des usines qui ferment sont remplacées. La taille moyenne des usines
qui ferment (67 salariés) est légèrement supérieure à celle des usines qui se créent (61 salariés).
30,5%
57,5%
85,0%
89,3% 93,9%
71,4%
70,7%
60,8%
47,8%
43,9%
81,1%
67,9%
67,7%
Évolution semestrielle du taux de renouvellement des
usines en France depuis 2009 (nombre d’usines
créées rapporté au nombre d’usines fermées)
Ouvertures, fermetures et solde net des ouvertures et
fermetures d’usines (sites de production industriels
employant dix salariés ou plus).
-157
-65
-21
-13 -6
-26
-41 -49
-71
-74
-21 -34 -32
-200
-150
-100
-50
0
50
100
150
200
250
S1
2009
S2
2009
S1
2010
S2
2010
S1
2011
S2
2011
S1
2012
S2
2012
S1
2013
S2
2013
S1
2014
S2
2014
S1
2015
Ouvertures Fermetures Solde net
9. 9
L’industrie tient bon
(relativement)
Dans la dégradation importante des créations d’emplois annoncées depuis 2009 (cf.
graphique page 6), la baisse est nettement plus forte pour les services que pour l’industrie.
11. Comme le montre le tableau de la page suivante,
les différents secteurs industriels de l’économie
française connaissent des dynamiques très
différentes.
Le taux de renouvellement des emplois, ratio
figurant dans la deuxième colonne, est assez
parlant. Il rapporte, dans chaque secteur, les
créations d’emplois recensées par l’observatoire
Trendeo aux suppressions d’emplois de la même
période.
Pour l’industrie agro-alimentaire par exemple,
les créations d’emploi représentent 105% des
suppressions d’emplois : le secteur crée plus
d’emplois qu’il n’en supprime, malgré les crises
violentes de 2013 et 2014 (Gad et Doux
notamment).
Ce taux varie fortement. Dans la fabrication de
produits à base de tabac, seuls 3% des emplois
supprimés sont remplacés, taux le plus faible des
secteurs industriels suivis. A l’autre extrême, on
trouve près de dix fois plus de créations
d’emplois que de suppressions dans les activités
de dépollution.
Ces taux doivent être pondérés par la taille du
secteur dans l’économie française : même avec un
faible taux de renouvellement, de 29%, le secteur
automobile est le deuxième secteur industriel
pour les créations d’emplois brutes, derrière
l’agro-alimentaire (colonne 1).
Enfin, les colonnes 4 et 5 du tableau donnent,
colonne 4, l’évolution du solde des emplois créés
et supprimés dans l’année 2014 (par rapport à
2013) et, colonne 5, l’évolution du premier
semestre 2015 par rapport au premier semestre
2014.
Pour l’industrie automobile, ces deux colonnes
montrent une amélioration sensible en 2014,
poursuivie en 2015, même si, comme le montre le
solde net des emplois créés et supprimés
(colonne 3), le secteur continue à perdre des
emplois.
Certains constats sont étonnants.
Le secteur de la pharmacie a un taux de
renouvellement d’emplois aussi faible que
celui de la métallurgie par exemple. Celui de
l’informatique, électronique et optique est deux
fois supérieur à celui de l’automobile.
11
12. 12
Créations d'emploi 2009-2014
Tx de renouvellement des emplois (2009-2015)
Solde net S1 2015
Tendance 2014
Tendance 2015 S1
(10) Industries alimentaires 28 102 105% 200 1 526 -650
(29) Industrie automobile 23 790 29% -457 5 873 1 417
(35) Production et distribution d'électricité et de gaz 23 227 254% -3 121 -1 188 -3 462
(26) Matériel informatique, électronique et optique 18 499 62% 673 1 340 1 523
(25) Produits métalliques divers hors machines 16 286 66% -1 246 -676 -1 256
(30.3) Construction aéronautique et spatiale 13 498 247% 583 -703 801
(28) Moteurs hors automobile et aéronautique 12 581 67% 16 1 132 198
(22) Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 10 376 50% -157 1 658 354
(20) Industrie chimique 9 094 59% -68 1 205 -277
(38) Collecte, récupération traitement et élimination des déchets 7 704 348% 215 312 203
(27) Equipements électriques 7 432 49% -520 -978 646
(33) Réparation de machines et d'équipements 5 357 92% -152 161 -98
(24) Métallurgie 5 237 33% -1 451 -1 819 -201
(21) Industrie pharmaceutique 5 182 33% -437 -799 21
(15) Industrie du cuir et de la chaussure 4 739 220% -362 -366 -682
(32) Autres industries manufacturières 4 399 92% 109 -210 293
(30.1) Construction navale 3 836 115% 71 159 -17
(16) Travail du bois, hors meubles 3 670 59% -241 -206 39
(31) Fabrication de meubles 3 560 30% -187 744 332
(23) Verre, plâtre, béton 3 170 29% -677 -508 -584
(17) Industrie du papier et du carton 3 153 33% -69 -59 558
(13) Fabrication de textiles 2 819 29% 26 -73 401
(11) Fabrication de boissons 2 240 104% 90 87 -103
(14) Industrie de l'habillement 2 164 40% -462 -448 -158
(30.2) Construction ferroviaire 1 324 88% -370 -117 -356
(18) Imprimerie 934 10% -268 -128 89
(30.4 et .9) Autres matériels de transport 749 46% 78 -185 -31
(36) Captage, traitement et distribution d'eau 653 23% 0 2 636 0
(39) Dépollution 332 949% 10 105 -140
(19) Cokéfaction et raffinage 233 10% -200 -227 -200
(37) Collecte et traitement des eaux usées 196 258% 25 -15 15
(08) Autres industries extractives 99 14% -25 129 5
(07) Extraction de minerais métalliques 80 11% -50 0
(12) Fabrication de produits à base de tabac 26 3% -318 327
(06) Extraction de pétrole 25 4% 45 0
Colonne 1 :
Total des emplois créés
recensés de 2009 à mi-2015.
Colonne 2 :
Taux de renouvellement des
emplois, 2009-2015 (ratio
créations/suppressions).
Colonne 3 :
Solde net des emplois créés et
supprimés au 1er semestre
2015.
Colonne 4 :
Evolution du solde net des
emplois créés et supprimés
entre 2013 et 2014, en nombre
d’emplois.
Colonne 5 :
Evolution du solde net des
emplois créés et supprimés du
entre le premier semestre 2014
et le premier semestre 2015, en
nombre d’emplois.
Quelques indicateurs
concernant l’évolution de
l’emploi net dans les différents
secteurs de l’industrie
manufacturière, à travers les
annonces collectées par
l’observatoire de l’emploi et
de l’investissement de
Trendeo.
13. Piste 3. Dans les meilleures entreprises
des secteurs en difficulté
Même dans les secteurs en difficulté, on trouve, dans l’observatoire de l’emploi et de
l’investissement, des entreprises créatrices nettes d’emplois. Dans le secteur du meuble par
exemple, qui ne renouvelle que 30% des emplois supprimés, la SALM se distingue. La
Société Alsacienne de meubles investit et crée des emplois régulièrement, aussi bien sur ses
sites de production que dans son réseau commercial (enseignes cuisines Schmidt ou
Cuisinella...)
Des recherches sur les raisons de cette performance montrent une entreprise fortement
automatisée, avec des chaînes rapidement basculables d’une production à l’autre…
(Cf. SALM numérise le sur-mesure, Usine Digitale, 5 novembre 2014)
C’est une occasion de réaliser que l’impact du numérique déborde largement le seul secteur
du numérique. C’est toute l’industrie qui peut bénéficier d’une intégration accrue du
numérique dans les process de fabrication.
Toujours dans le secteur du meuble, Ikea crée également des emplois, dans la distribution
principalement, mais aussi en fabrication, à travers l’implantation de sous-traitants
(Gyllensvaans Möbler).
Majencia (mobilier de bureau), une entreprise de taille intermédiaire qui a créé une
centaine d’emplois nets depuis 2009, met en avant, sur son site Internet, un partenariat avec
l’école Boulle, et une politique de RSE forte. Autant de facteurs différenciants favorables à la
création d’emplois.
14. les meilleures entreprises des
secteurs en difficulté, suite
Dans l’imprimerie, où seules 10% des pertes d’emplois sont remplacées, on trouve des sociétés
qui rachètent celles qui ferment, ou investissent (Estimprim, Constellacom, Shareprint,
Dem’Invest Pure Impression…)
L’analyse rapide de leur site internet permet de constater qu’elles mettent souvent en avant soit
des compétences particulières (fiche standardisée de bilan social individuel, QR codes…), soit
des certifications environnementales ainsi que, dans tous les cas, du service en ligne
(commande, paiement, suivi de commande).
Là encore, dans les secteurs les plus touchés, l’innovation et la numérisation interviennent
comme planche de salut.
Site de Constellacom, PME toulousaine. 56 emplois créés depuis 2009. http://www.printoclock.com
15. Pure impression, PME à Mauguio
34 emplois créés depuis 2009
http://www.pure-impression.fr
16. Piste 5. Dans les petites entreprises
et les ETI
59% 62%
72%
112%
86%
163%
117%
97%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
140%
160%
180%
Grande Entreprise ETI PME Microentreprises
Tx de renouvellement des emplois industriels
Tx de renouvellement des emplois de tout type
Plus les entreprises sont petites, et plus leur taux de renouvellement est important,
surtout dans les activités industrielles. Une note de Trendeo de 2014 pour le METI montrait qu’en
phase de reprise, les grands groupes recréent des emplois moins vite que les ETI. En revanche, les
comportements de suppressions d’emplois sont similaires depuis 2009.
17. 17
Piste 6 - Dans les startups
16% des startups ont une activité industrielle ou de recherche & développement à visée industrielle.
43%
16%
41%
Répartition des emplois créés dans les startups,
par type d'activité
Logiciel
R&D, industrie et
production d'énergie
Autres services
18. Piste 6. Dans les secteurs émergents
Les nomenclatures de l’INSEE sont indispensables pour
permettre une catégorisation complète et sans
recoupement des entreprises française. Leur lourdeur
même les rend cependant peu capables de prendre en
compte des secteurs émergents, autour de technologies
bien spécifiques. Par ailleurs, les nomenclatures
d’activité permettent mal de suivre l’ensemble d’une
filière, composée de sous-traitants en amont et de
distributeurs, en aval, qui appartiennent tous à des
secteurs différents.
Par un suivi précis (par mots clés) et individualisé,
Trendeo a entrepris de suivre certaines de ces filières
en émergence, en intégrant l’ensemble des acteurs qui
participent à ce développement, de la R&D jusqu’au
service après-vente.
Le tableau de la page suivante indique, pour six de ces
filières, le nombre d’entreprises identifiées dans
l’observatoire Trendeo (colonne 1, Nb), le solde net des
emplois créés et supprimés depuis 2009 (colonne 2) et
le taux de renouvellement des emplois (nombre
d’emplois créés rapporté au nombre d’emplois
supprimés).
Pour l’impression 3D, 25 entreprises ont ainsi
été identifiées, qui ont créé, depuis 2009, près de
400 emplois, sans en supprimer aucun (ce qui
explique que le taux de renouvellement n’est pas
calculé).
Pour les drones, il y a ainsi près de 8 fois plus
d’emplois créés que d’emplois supprimés.
Le véhicule électrique est déjà plus mature et a
permis plus de 2000 créations nettes d’emplois
depuis 2009. La robotique présente un profil
similaire.
Des études plus fines sont nécessaires pour
comprendre les spécificités de chacun de ces
filières. La méthanisation de déchets organiques
par exemple, a permis près de 4000 créations
nettes d’emplois, mais ce sont des projets de
production de méthane qui utilisent du matériel
importé principalement. La fabrication de
matériel de méthanisation, lorsqu’on l’isole de la
filière, détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée.
19. Les secteurs émergents
Au-delà des nomenclatures NAF, le suivi fin des projets annoncés permet d’identifier des filières
spécifiques, dont certaines en croissance forte. Elles restent d’une taille insuffisante à impulser une
croissance forte.
Nb Emplois nets
(2009-2015)
Taux de renouvellement des
emplois
Impression 3D 25 398 !
Drones 17 298 793%
Véhicule électrique 38 2 335 484%
Leds 36 579 296%
Robotique 57 1 081 260%
Méthanisation 126 3 766 1560%
Méthanisation (matériel) 6 -158 25%
Dynamique de quelques filières spécifiques. Données Trendeo 2009-2015
20. 20
Piste 7. Dans les « perles »
Pour certaines entreprises, la qualité de leur
produit, de leur positionnement, de leur gestion, de
leur marketing, de leur gestion sociale, font qu’elles
connaissent des croissances exceptionnelles, qui les
met à part de leur secteur.
Leurs qualités permettent de penser qu’elles sont
appelées à s’imposer comme de futurs géants,
fortement créateurs d’emplois.
L’observatoire Trendeo permet de repérer de telles
sociétés, comme Devialet, dans le domaine de la
hifi, mentionnée six fois depuis 2009, pour un total
de plus de 140 emplois créés.
Dans un secteur comme les produits
électroménagers, on remarque également le succès
du Thermomix, de Vorwerk. Cette marque
allemande produit, en France, un robot ménager
dont le succès commercial est tel que près de 600
emplois nets ont été créés, y compris dans la
fabrication.
Dans ces deux cas, Devialet ou Vorwerk, ce sont des
produits positionnés en haut de gamme. La difficulté
spécifique de l’économie française est de ne pas
présenter beaucoup d’exemples de produits fabriqués
localement en grande série, dans le bas de gamme ou la
moyenne gamme.
Il nous semble d’ailleurs que l’on pourrait revenir sur
l’idée reçue que la France serait victime d’un
positionnement bas de gamme. Au contraire, les
exemples abondent d’entreprises de pointe. Ce qui
pêche est que leurs produits peinent à sortir de
marchés de niche.
Dans le domaine de l’optique, une société comme
Angénieux (maintenant filiale de Thalès), a renoncé à
concurrencer les grands de l’optique photo, qui
produisent en grande série des objectifs d’entrée de
gamme destinés au grand public.
Ces sociétés rentables, sur des marchés de niches,
forment autant de « champions cachés », encore plus
nombreux en Allemagne qu’en France. Pour attaquer
les marchés de masse, il manque à l’industrie française
un passage au numérique et à la robotisation.
21. 21
Devialet
Devialet se démocratise avec une chaîne hi-fi à 1700 €. Quid lors du passage en production de masse, si
elle intervient ? La production restera-t-elle en France ?
22. 22
Le Thermomix, une perle
étrangère made in France
Vorwerk investit régulièrement pour produire en France (copie
d’écran de l’observatoire Trendeo de l’emploi et de
l’investissement.
23. 23
Conclusions
L’observatoire de l’emploi et de l’investissement est
un produit commercial, dédié à la veille
commerciale et au marketing en B to B. Mais nous
sommes fiers de constater qu’il facilite la
compréhension des évolutions de l’économie.
Le premier semestre 2015 montre que la reprise
molle entamée depuis plus d’un an commence à
raffermir. Pour la première fois depuis la fin 2012
les créations d’emplois dépassent les suppressions.
Cette reprise reste encore loin de l’ampleur de celle
de 2010, interrompue par la crise de l’euro en 2011.
Ces données globales montrent que l’observatoire
de l’emploi et de l’investissement retrace
correctement les grandes lignes de l’évolution de
l’économie française.
A cette capacité d’observation globale, s’ajoute la
possibilité d’effectuer des analyses détaillées, au
niveau du secteur, de la filière ou même des
entreprises.
Répondant à l’invitation de la Direction Générale des
Entreprises du Minefi, nous avons plus spécifiquement
essayé, pour cette note de conjoncture, de mettre en
évidence quelques pistes pour renforcer la création
d’emplois industriels.
La conjoncture de l’économie, et notamment celle,
toujours fragile, de la zone euro, demeure probablement
le critère principal de la reprise. Mais d’autres voies
existent, moins dépendantes du cadrage
macroéconomique global.
Elles résident dans les secteurs les plus dynamiques de
l’industrie, mais aussi dans les exemples d’adaptation
offerts par les entreprises en croissance dans des
secteurs en crise. L’innovation technologique, alliée au
design, permet également le développement de groupes
français innovants. Parmi les startups que nous
recensons, 16% se consacrent à un produit industriel ou
à de la R&D industrielle. Les compétences industrielles
existent puisqu’un groupe allemand comme Vorwerk
peut produire en France dans le domaine de
l’électroménager. Il existe un vrai potentiel de reprise
pour l’économie française, il faut espérer qu’il continue
à s’exprimer au cours des mois suivants.
24. 24
A propos de Trendeo
L’Observatoire de l’emploi et de l’investissement a
été créé, par Trendeo, en 2009. L’objectif de cette
base de données, accessible par abonnement, est de
recenser et structurer, en temps réel, à travers plus
de 4 500 sources d’informations, toute l’information
sur les investissements et désinvestissements en
France ainsi que les créations et suppressions
d’emplois qui leur sont liées.
Les données Trendeo permettent d’analyser les
tendances économiques :
- Place des territoires (à l’échelle régionale,
départementale, communale ou de la zone
d’emploi) ;
- Repérage des startups et des levées de fonds ;
- Place des entreprises de différentes nature (ETI,
startups) ;
- Compréhension des évolutions sectorielles par
un mélange d’analyses quantitatives et
qualitatives ;
- Éclairages sur certaines filières, au-delà des
découpages sectoriels classiques (filières
automobile, luxe, développement durable,
automobile…)
- Détection en temps réel des projets
d’investissement ou de désinvestissement.
Notre méthodologie nous a permis, depuis janvier 2009,
d’enregistrer plus de 38 000 opérations : 23 202
investissements correspondant à 996 295 emplois créés,
et 15 232 désinvestissements correspondant à 1 040 230
emplois supprimés.
…/…
25. A propos de Trendeo
25
Globalement, nos données sont cependant corrélées
avec l’indicateur emploi trimestriel de l’INSEE.
Elles ont été utilisées à de nombreuses reprises par
la presse (cf. http://www.scoop.it/t/press-book-
trendeo ).
L’observatoire est également utilisé
quotidiennement comme instrument de veille
commerciale, territoriale ou sectorielle, par de
nombreux clients des secteurs du conseil, de
l’industrie et des administrations nationales et
locales (www.observatoire-investissement.fr).
TRENDEO
166 boulevard du Montparnasse
75 014 Paris
www.trendeo.net
01 42 79 51 26
Les données Trendeo constituent un indicateur
avancé, permettant d’estimer les tendances de façon
immédiates. Elles ne peuvent en aucun cas
prétendre à l’exhaustivité des données publiques.
Nos chiffres sont en effet inférieurs, pour les
créations d’emplois comme pour les suppressions.
Nous prenons en effet moins bien en compte
l’évolution des emplois intérimaires, ainsi que les
embauches ou réductions d’effectifs par petit
nombre, ou les mouvements des TPE, qui ne sont
que très difficilement repérables.
Certains secteurs peuvent être également sous-
représentés ou surreprésentés, en fonction de leur
présence médiatique (le secteur automobile, par
exemple est probablement mieux couvert que celui
du BTP).