1. Les timbales
Longtemps limitée à deux notes, au service des armées et des
fêtes d'apparat, la timbale a gagné ses lettres de noblesse de-
puis qu'elle sait moduler et jouer toutes les notes de la gamme.
Très importante au sein de l'orchestre par sa stabilité rythmi-
que et son pouvoir structurant, elle possède depuis peu un ré-
pertoire soliste virtuose qui exploite ses nombreuses possibili-
tés.
2. HISTOIRE
Antiquité : 4000 av. J.-C. à 500 apr. J.-C.
Le "tympanon", un tambour sur cadre qui donnera son nom aux timbales, est
employé au Moyen-Orient dès le VIIe siècle avant J.-C.
Moyen Age : VIe-XVe siècle
Les "nacaires", d'origine arabe, apparaissent en Europe à partir du VIe siècle.
L'usage de ces petites timbales se limite alors aux guerres, aux parades et à
l'accompagnement d'autres instruments, surtout dans les musiques de danse.
Renaissance-baroque : XVIe-XVIIe siècle
Les timbales sont jouées par paire dans la cavalerie, où elles doublent la partie
grave des trompettes.
Classicisme : XVIIIe siècle
Les timbales entrent dans l'orchestre pour les ouvertures, les marches, les bal-
lets et la musique d'église. Elles deviennent peu à peu indépendantes des trom-
pettes.
Romantisme : XIXe siècle
L'invention de la clé unique facilite l'accord des timbales. Beethoven et Ber-
lioz les utilisent sans retenue, parfois même en solo.
Temps modernes : XXe siècle
L'apparition de la pédale permet au timbalier de changer très rapidement l'ac-
cord et de faire des glissandi.
Les peaux en plastique, grâce à leur solidité et à leur fiabilité, vont détrôner
les peaux animales. Certains compositeurs, comme Elliott Carter, n'hésitent
plus à écrire des morceaux pour timbales seules.