1. Nisrine Barek
UNIVERSITÉ LIBANAISE - MASTER EN Éducation spécialisée
Dr. Basma FRANGIEH
21-2-2016
FORMER LES ENSEIGNANTS À LA
PRATIQUE DE L’INCLUSION
SCOLAIRE
2. « Former les enseignants à la pratique de l’inclusion scolaire » est un article rédigé par deux
auteurs – Basma FRANGIEH1 et Marc WEISSER2 – qui ont combiné leurs efforts afin de relever le problème de
l’inclusion scolaire des élèves ayant des déficiences intellectuelles légères et de mettre en relief
les conséquences de la formation des enseignants - dans ce domaine - sur l’évolution des élèves en
question à double niveau : affectif- estime de soi et motivation- et cognitif – métacognitif et transferts des
acquis.
La population cible est formée des élèves et de leurs enseignants – En France.
La problématique qui se pose c’est que l’inclusion scolaire des élèves en question pose un défi aux enseignants
et remet en question leur professionnalité.
L’hypothèse suppose que la formation des enseignants à la prise en considération les composantes affectives
et cognitives des élèves, favorise le développement respectif de l’estime de soi, la motivation,
les compétences métacognitives et le transfert des connaissances acquises de ces derniers. Dans ce but une
formation de six mois et un suivi au niveau individuel et collectif ont été mis en place.
L'évaluation de ladite formation - but de cette étude - et par conséquent la validation de l'hypothèse sont
réalisées à travers une recherche à la fois qualitative – pré et post observations - et quantitative – ramassage
et comparaison des effectifs, moyennes etc.
Des groupes sont ainsi formés : deux groupes expérimentaux et leur groupe témoin
respectif. Les groupes expérimentaux comportent des enseignants qui ont assisté à la formation, et
les élèves souffrant des déficiences intellectuelles légères dans leurs classes. Le groupe témoin comporte un
moindre effectif d'élèves souffrant des déficiences intellectuelles légères et des enseignants qui
n’ont assisté à aucune formation.
Loin d’être généralisée à cause des effectifs étudiés réduits, cette étude a sans doute montré que la formation
des enseignants à l’inclusion des élèves souffrant des déficiences intellectuelles légères est sans aucun doute
bénéfique pour les élèves et les enseignants. D'abord elle laisse ses traces sur la façon et les méthodes
d’enseignement utilisées en classe; et puis, elle permet une compréhension approfondie des problèmes dont
souffrent les élèves en question au plan affectif et/ ou intellectuelet. Ceci étant, comme résultat de cette étude
aussi, il est démontré qu’ il est beaucoup plus facile aux enseignants d’améliorer/travailler sur l’état affectif(ou
la composante affective) des élèves par comparaison à la version intellectuelle; l'approche affective ayant un
trait collectif alors que l’aspect intellectuel est plus personnalisé relevant des différences au niveau du
développement des acquis propre à chaque élève. Il a été prouvé aussi d’après la comparaison pré et post
observation de toutes les variables étudiées que, les élèves des enseignants ayant suivilaformation, ont montré
1 Basma FRANGIEH : Université Blaise-Pascal Clermont-Ferrand, laboratoire Activité, connaissance,
transmission, éducation (ACTé).
2 Marc WEISSER : Université de Haute-Alsace (Mulhouse), Laboratoire interuniversitaire des sciences de
l’éducation et de la communication (LISEC).
3. un progrès au niveau de toutes les variables ; alors que le progrès des élèves qui forment le groupe témoin était
réticent, stagnant et léger.
L’importance de cette étude se pose aujourd’hui au niveau national et international - dans les pays les
plus développés, développés et en voie de développement - vu l’augmentation du
nombre d’élèves souffrant des déficiences intellectuelles légères au sein des sociétés déchiquetées par des
conflits à tout niveau : familial, politique, économique etc.
Le but c’estde trouver lanorme et lajusticesocialeen embarquant envers un futur meilleur dont la base s’avère
être tous les enfants sans exception. Ceci suppose l’inclusion et l’intégration de tous dans des institutions
scolaires bien équipées matériellement (curriculum, l’espace nécessaire, etc.) et humainement – tous les
membres du personnel, administration etc.).
Ceci étant, la pratique se distingue de la théorie. L’inclusion scolaire une fois appliquée correctement, dans les
conditions les plus favorables, théoriquement devrait avoir des résultats encourageants. La formation des
enseignants est essentielle sans doute pour y parvenir. N’oublions pas qu'il y a toujours des obstacles qui se
posent à ce niveau; par exemple, les enseignants sont différents, ils suivent des méthodes distinctes, ils ont des
backgrounds divers, etc. Les élèves à leur tour, même parmi ceux ayant des déficiences intellectuelles légères, il
y en a ceux qui ont des besoins différents - A titre d’exemple chez les uns la composante intellectuelle pourrait
être plus défectueuse que la version affective alors que chez d’autres c’est vice versa.
On est loin de la perfection dans ce domaine vu la complexité de la composante humaine subjective de l’objet
étudié. Ceci étant, tendre à atteindre la perfection est une vertu qui invite à déployer des efforts dans ce
domaine ce qui estdemandé et apprécié. Des efforts de lapart du gouvernement, leministère de l’éducation, les
institutions scolaires publiques et privées, les chercheurs dans le domaine d’éducation, l’administration, les
spécialistes dans les différents domaines (Orthopédagogues, orthophonistes, psychologues, médecins,
ergothérapeutes, assistants sociales…), les enseignants, les parents et tuteurs, et les élèves. Ceci nécessite
un budget, un plan de travail, une volonté de travail et des formations continues.