1. LYON
Projet d’aménagement de la place des Tapis (Lyon 4è)
Un projet alternatif
Dossier presse
Contacts : Danielle Attias daniele.attias@gmail.com – Georges Fontaines georgesfontaines@orange.fr,
responsables Modem du 4ème arrondissement
Eric Lafond
Stéphane Sacquepée (presse) – 06 35 15 03 19
Le Grand Lyon a amorcé la concertation au printemps après une délibération du 7 février 2011
Une nouvelle fois, nous constatons que la « concertation » ne constitue pas une étape importante des
projets d’aménagement urbain élaborés et mis en œuvre à Lyon. L’implication des acteurs locaux,
qu’il s’agisse d’habitants ou de représentants thématiques (commerçants, usagers d’un mode de
déplacement, etc.) n’est pas perçue comme un enrichissement possible, mais comme une contrainte à
gérer.
Le Conseil de quartier a fait connaître son désaccord sur les options choisies par le Grand Lyon. Pour
autant, le projet présenté à la délibération le 12 septembre sera fidèle à la prescription des services.
Par ailleurs, les échanges avec les commerçants de la place établissent que les contacts avec eux ont
été plus que ténus.
Ce constat nous conduit à présenter un projet alternatif, conformément à la vision que nous
portons pour notre ville.
En préambule, nous rappelons que le contexte économique ne saurait être étranger aux choix qui
peuvent être faits. Ainsi il est possible de choisir entre l’optimisation de l’existant et
l’investissement. Dès lors l’investissement doit apporter des avantages significatifs et durables aux
usagers, aux habitants et au territoire dans son ensemble.
1 – la cohérence du projet :
* La volonté de reconquérir l’espace urbain par la réduction de la place de la voiture
est un objectif louable. Elle participe de l’objectif d’améliorer la qualité de vie des lyonnais
dans leur ville. Toutefois, dans sa réalisation concrète le projet nous paraît présenter le risque
d’un résultat contraire pour les riverains, les commerçants et les usagers de la place.
Avec un regard plus large on peut relever que la « concertation » mise en œuvre par le
Grand Lyon ne ciblait qu’un petit territoire. Elle reflète une approche un peu restrictive de
l’étude qui aurait méritée d’englober les territoires voisins pour mesurer l’impact de
l’aménagement. Peut-être aurait-elle pu être élargie aux autres conseils de quartier liés au
plateau de la Croix-Rousse, voire à ceux des pentes.
2 – l’efficacité des options envisagées et le modèle de déplacement en ville
*La volonté de trouver un équilibre entre les modes de déplacement reste notre fil
conducteur sur ce type d’aménagement A ce titre les schémas visant à interdire la circulation aux
automobiles ne paraissent pas une bonne solution.
Le passage en zone 30 a permis d’apaiser la circulation et les diagnostics pointent l’absence
de dangerosité du secteur (peu d’accidents, tous légers).
2. Dés lors, tout en conservant l’idée centrale du projet de réaliser une traversée piétonnière
entre la place de la Croix-Rousse et le Bd, nous sommes favorables à une circulation à double sens
sur la rue de la Terrasse et à une voie dédiée aux bus et aux vélos, à côté des trottoirs élargis, sur le
« cours des Tapis ». Soit le schéma n°2 avec les améliorations que nous lui apportons, notamment
par une piste cyclable.
Cette piste cyclable double sens permettra de circuler sur le plateau avec davantage de
sécurité. Elle relie la place de la Croix-rousse à la mairie du 4è, favorisant ainsi l’usage du vélo sur le
plateau.
3 – l’aménagement de la place
Cet aménagement présente un double enjeu. Il s’agit d’abord de ne pas fragiliser le tissu
commerçant encore très important sur le plateau. Puis d’offrir aux habitants et aux commerçants un
espace de convivialité au cœur du plateau.
3.1 - Le maintien d’une activité économique commerçante
* Le Grand Lyon fait état d’une étude des besoins des résidents pour justifier sa
volonté de réduire de près de 40% le nombre de places de parking sur le secteur. La suppression des
autres places entre donc dans un schéma plus global de restriction de l’entrée des voitures à Lyon.
C’est aussi une façon de valoriser les parkings sous-terrain, LPA notamment, celui du gros caillou
semblant présenter des difficultés de remplissage.
Toutefois, sur des sites comme celui-ci, Le choix n’apparaît pas comme la solution adéquate.
La particularité du plateau de la Croix-Rousse est de disposer de nombreux commerces, très divers.
Ces commerces disposent d’une clientèle lyonnaise mais aussi en provenance de Caluire ou de la
plaine de Saône. Considérant qu’il n’existe pas d’alternative crédible en transport en commun sur ces
parcours, la suppression des places de parkings mettra en péril ces commerces de proximité.
Aussi nous proposons de construire un parking enterré sur un niveau ce qui permet de
concilier la reconquête de l’espace urbain et le maintien d’une activité commerçante. Les
commerçants eux-mêmes devraient pouvoir disposer d’un abonnement spécifique leur permettant de
stationner en surface ou dans le parking, considérant qu’ils ont besoin de leur véhicule pour
approvisionner leur commerce.
3.2 : Un lieu pour la vie du quartier
En plus de ce qui est décrit précédemment, nous insistons sur la convivialité que cette
place doit permettre. Installée au cœur d’un parcours piétonnier, il nous paraît pertinent d’installer
des jeux d’échecs sur tables ou toutes autres activités permettant une vie sur ce site. La suppression
du parking actuel ne doit pas aboutir à désertifier la place des tapis.
4 – la tranquillité des riverains.
* Un certain nombre de résidents se plaignent des nuisances sonores sur la place des
Tapis, liées notamment à l’activité nocturne du Pub qui fait l’angle avec la rue de la Terrasse. Ils
appréhendent à juste titre les conséquences de l’aménagement de la place qui, en libérant l’espace
des voitures, ouvrira celle-ci à la clientèle du pub. Lors des beaux jours il est vraisemblable que
celle-ci s’installera plus largement.
Pour concilier les différents intérêts nous proposons que l’aménagement végétal de la
future place des tapis constitue un « mur » naturel de ce côté ; une petite forêt cantonnera les
consommateurs autour du pub. Dans cet esprit nous proposons aussi que soit réalisée une tonnelle
naturelle entre la place et les 10 m de façade ce qui offrira une barrière sonore naturelle.
3. 5 – la place de la Vogue ?
Bien qu’il ne s’agisse pas du sujet principal, il revient en permanence dans les discussions
avec les riverains et les commerçants. Réduite par l’installation du parking du gros caillou, elle s’est
davantage enfoncée dans la partie résidentielle du quartier.
Les nuisances apparaissent de plus en plus nombreuses, tant aux yeux de ceux qui veulent se
déplacer sur ce territoire pendant la période la vogue qu’à ceux des riverains.
Survivante de la tradition foraine de notre ville au XIXème siècle, nous nous interrogeons
sur :
1) la pertinence de son emplacement : les exigences présentes et à venir de l’urbanisation, où il
nous faut allier densification avec augmentation de la qualité de vie interdisent peut-être le
maintien de ce type d’événement en cœur de ville.
2) la modernisation de son organisation : à l’identique les exigences de sécurité se multiplient
dans l’ensemble des activités sociales et économiques et, en l’état, la vogue ne paraît pas en
mesure de les respecter.
Il convient donc selon nous d’ouvrir un débat sur les conditions du maintien de la vogue à Lyon,
tradition qu’il nous paraît pertinent de maintenir, dès lors que nous pouvons en moderniser le
fonctionnement et l’emplacement.
Le projet que nous proposons
Rue V Fort
Place des
Rue de la Terrasse
Tapis
« Cours des Tapis »
Bd de la Croix-Rousse
Légendes
Voie de bus
Piste cyclable
Rue (sens de circulation)
Carrefour