Le Groupe de Travail sur la Performance Énergétique des Bâtiments présente ses résultats préliminaires sur le Passeport Rénovation Énergétique.
De nombreux bénéfices découlant de la mise en place de cet outil commun à l'ensemble des acteurs de la filière sont anticipés. A la fois guide d'entretien et d'accompagnement personnalisé des futurs travaux, portail internet, support technique et dossier d'archivage, le passeport rénovation doit permettre la définition d'une trajectoire de travaux à réaliser pour chaque ménage.
Il faut engager une rupture dans la politique de rénovation thermique. Pour cela, The Shift Project propose de l'inscrire dans la vie naturelle du logement et de s'appuyer sur les interventions qui se produisent systématiquement chaque année.
Pour en savoir d'avantage et accéder au support de présentation ainsi qu'au PDF des propositions, rendez vous sur http://theshiftproject.org/fr.
Brice Mallié est le Chef de Projet de The Shift Project sur la performance énergétique des bâtiments. André Pouget, membre du Groupe de Travail, est le Directeur de Pouget Consultants. Jean-Marc Jancovici est le Président du think-tank.
Marché européen du carbone par Benoît Leguet et Jean-Marc JancoviciThe Shift Project
Présentation du marché européen du Carbone par Benoît Leguet, Directeur de Recherche à la CDC Climat et Jean-Marc Jancovici, Président The Shift Project
Ateliers du Shift 26 novembre 2013
Prix minimum du CO2 pour l'électricité en Europe de l'OuestThe Shift Project
Intervention de Sébastien Timsit, Manager à Carbone 4 et co-auteur de la note de Terra Nova « Accélérer la décarbonation : vers un prix minimum du CO2 pour l’électricité en Europe de l’Ouest », aux Ateliers du Shift du 03 octobre 2017
Booster l'efficacité énergétique, permettre la production d'énergie décentralisée, occuper une position stratégique et symbolique tout en créant de l'emploi local, mettre en place une stratégie bas carbone,...autant d'objectifs auxquels doit répondre la ville de Bruxelles. Non moins de 20 orateurs, dont Mme Céline Fremault, Ministre de l'Energie de la Région de Bruxelles-Capitale, étaient présents à l'événement du 19 janvier pour établir l'ensemble des conditions (politiques, technologiques, financières, ...) à remplir pour l'atteinte de ces objectifs !
Ça y est ! A la fin du mois de septembre, l’aventure OSE s’est achevée pour la promotion 2017 sur une semaine riche en évènements et en émotions.
Elle a notamment été marquée par le Congrès OSE 2018, organisé par les étudiants du Mastère autour de la thématique de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique du futur. Cet évènement était parrainé par GRTGaz, Air Liquide et par la chaire MPDD et a également reçu l’appui de Capenergies et de l’AFHYPAC. Ce fut un succès, avec la présence de plus d’une centaine de participants, parmi lesquels des acteurs majeurs du secteur de l’hydrogène. Vous trouverez dans ce numéro un résumé des différentes présentations et tables rondes qui ont eu lieu au cours de cette journée et qui ont suscité un fort intérêt auprès de l’audience.
La semaine s’est poursuivie avec les soutenances des missions industrielles des étudiants de la promotion 2017. Ces missions ont porté sur des problématiques très diverses en lien avec l’optimisation des systèmes énergétiques. Le travail effectué par chaque étudiant est présenté de manière synthétique dans ce numéro.
Le raisin sur le couscous de cette semaine a eu lieu avec la remise des diplômes aux étudiants de la promotion 2017 autour d’un repas festif et convivial aux accents orientaux.
Place à présent à la nouvelle promotion OSE, prête à se pencher sur la problématique des choix énergétiques pour une mobilité durable, qui l’occupera tout au long de cette année.
La nouvelle équipe de rédaction de l’Inf’OSE vous souhaite une bonne lecture et espère que vous saurez apprécier notre pr’OSE.
Lyes AIT MEKOURTA, Ana DAVID, Antoine JOURDAIN DE MUIZON, Dorine JUBERTIE, Juliette THOMAS
Le Groupe de Travail sur la Performance Énergétique des Bâtiments présente ses résultats préliminaires sur le Passeport Rénovation Énergétique.
De nombreux bénéfices découlant de la mise en place de cet outil commun à l'ensemble des acteurs de la filière sont anticipés. A la fois guide d'entretien et d'accompagnement personnalisé des futurs travaux, portail internet, support technique et dossier d'archivage, le passeport rénovation doit permettre la définition d'une trajectoire de travaux à réaliser pour chaque ménage.
Il faut engager une rupture dans la politique de rénovation thermique. Pour cela, The Shift Project propose de l'inscrire dans la vie naturelle du logement et de s'appuyer sur les interventions qui se produisent systématiquement chaque année.
Pour en savoir d'avantage et accéder au support de présentation ainsi qu'au PDF des propositions, rendez vous sur http://theshiftproject.org/fr.
Brice Mallié est le Chef de Projet de The Shift Project sur la performance énergétique des bâtiments. André Pouget, membre du Groupe de Travail, est le Directeur de Pouget Consultants. Jean-Marc Jancovici est le Président du think-tank.
Marché européen du carbone par Benoît Leguet et Jean-Marc JancoviciThe Shift Project
Présentation du marché européen du Carbone par Benoît Leguet, Directeur de Recherche à la CDC Climat et Jean-Marc Jancovici, Président The Shift Project
Ateliers du Shift 26 novembre 2013
Prix minimum du CO2 pour l'électricité en Europe de l'OuestThe Shift Project
Intervention de Sébastien Timsit, Manager à Carbone 4 et co-auteur de la note de Terra Nova « Accélérer la décarbonation : vers un prix minimum du CO2 pour l’électricité en Europe de l’Ouest », aux Ateliers du Shift du 03 octobre 2017
Booster l'efficacité énergétique, permettre la production d'énergie décentralisée, occuper une position stratégique et symbolique tout en créant de l'emploi local, mettre en place une stratégie bas carbone,...autant d'objectifs auxquels doit répondre la ville de Bruxelles. Non moins de 20 orateurs, dont Mme Céline Fremault, Ministre de l'Energie de la Région de Bruxelles-Capitale, étaient présents à l'événement du 19 janvier pour établir l'ensemble des conditions (politiques, technologiques, financières, ...) à remplir pour l'atteinte de ces objectifs !
Ça y est ! A la fin du mois de septembre, l’aventure OSE s’est achevée pour la promotion 2017 sur une semaine riche en évènements et en émotions.
Elle a notamment été marquée par le Congrès OSE 2018, organisé par les étudiants du Mastère autour de la thématique de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique du futur. Cet évènement était parrainé par GRTGaz, Air Liquide et par la chaire MPDD et a également reçu l’appui de Capenergies et de l’AFHYPAC. Ce fut un succès, avec la présence de plus d’une centaine de participants, parmi lesquels des acteurs majeurs du secteur de l’hydrogène. Vous trouverez dans ce numéro un résumé des différentes présentations et tables rondes qui ont eu lieu au cours de cette journée et qui ont suscité un fort intérêt auprès de l’audience.
La semaine s’est poursuivie avec les soutenances des missions industrielles des étudiants de la promotion 2017. Ces missions ont porté sur des problématiques très diverses en lien avec l’optimisation des systèmes énergétiques. Le travail effectué par chaque étudiant est présenté de manière synthétique dans ce numéro.
Le raisin sur le couscous de cette semaine a eu lieu avec la remise des diplômes aux étudiants de la promotion 2017 autour d’un repas festif et convivial aux accents orientaux.
Place à présent à la nouvelle promotion OSE, prête à se pencher sur la problématique des choix énergétiques pour une mobilité durable, qui l’occupera tout au long de cette année.
La nouvelle équipe de rédaction de l’Inf’OSE vous souhaite une bonne lecture et espère que vous saurez apprécier notre pr’OSE.
Lyes AIT MEKOURTA, Ana DAVID, Antoine JOURDAIN DE MUIZON, Dorine JUBERTIE, Juliette THOMAS
Energies renouvelables et documents d 'urbanisme Frédéric Rolin
Présentation des problématiques françaises de la promotion des énergies renouvelables dans les documents d'urbanisme, dans le cadre d'un séminaire coorganisé par la faculté de droit de Université d'Etat de Rio de Janeiro et le SERDEAUT, centre de recherches en droit de l'urbanisme de l’Université Paris Panthéon Sorbonne
Booster l'efficacité énergétique, permettre la production d'énergie décentralisée, occuper une position stratégique et symbolique tout en créant de l'emploi local, mettre en place une stratégie bas carbone,...autant d'objectifs auxquels doit répondre la ville de Bruxelles. Non moins de 20 orateurs, dont Mme Céline Fremault, Ministre de l'Energie de la Région de Bruxelles-Capitale, étaient présents à l'événement du 19 janvier pour établir l'ensemble des conditions (politiques, technologiques, financières, ...) à remplir pour l'atteinte de ces objectifs !
La fin de l’année 2018 a su réserver son lot de cadeaux empoisonnés concernant le climat et a été l’occasion de rappeler l’urgence des mesures à entreprendre pour limiter au maximum les effets du changement climatique. Deux rapports illustrent cet appel à l’action. Le premier d’entre eux est le rapport du GIEC du 8 octobre qui incite à une action immédiate pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, limite au-delà de laquelle les risques encourus seront bien plus importants. Vient ensuite le rapport du WWF sur la biodiversité datant du 30 octobre qui présente un résultat alarmant, 60% des populations d’animaux sauvages ont disparu sur Terre en moins de 50 ans, en lien avec l’expansion des activités humaines sur les lieux de vie sauvage. Ainsi, l’urgence qu’il y a agir pour la préservation de l’environnement commence à faire écho dans le monde politique et certaines mesures, telles que la taxe sur les carburants ont été mises en place. Mais cette dernière, du fait d’un manque de considération de ses implications sociales, a rencontré le succès qu’on lui connaît en donnant naissance au mouvement des Gilets Jaunes. Enfin, dernière ombre au tableau de cette fin d’année, l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil qui vient renforcer l’influence des climato-sceptiques à l’échelle mondiale.
C’est donc sur ces constats plutôt amers que l’année 2019 débute, ne laissant pas beaucoup de place à l’optimisme. Mais, c’est parfois dans ces moments qu’un sursaut se produit là où on ne l’attend pas. Ainsi le cri du cœur de la jeune suédoise Greta Thunberg lors de la COP 24 sera peut être entendu et permettra de faire de 2019 l’année « du changement, que ça vous plaise ou non ». Un premier pas dans cette direction a d’ailleurs pu être effectué lors de la COP 24 avec un accord de près de 200 pays sur les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris.
Au menu de ce numéro de l’Inf’OSE, nous vous proposons de faire le point sur le démantèlement des centrales nucléaires en France ainsi que sur les interconnexions électriques du futur. D’autres articles traitant de la réglementation thermique du bâtiment, de la situation énergétique de Taïwan et de l’impact de la gratuité des transports en commun accompagneront votre lecture.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et une année 2019 en apothé’OSE !
Lyes Ait Mekourta
Un mois de novembre plutôt gris si on parle météo sur la côte d’Azur ou encore si on analyse les rapports sur les questions environnementales publiés depuis la rentrée.
Le 8 octobre le GIEC a publié son rapport sur le réchauffement climatique et le tweet d’Emmanuel Macron est plein d’espoir : « Le rapport du #GIEC le prouve scientifiquement : nous avons toutes les cartes en main pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais il faut que tout le monde agisse maintenant ! #OnePlanetSummit… ».
Le GIEC alerte sur la nécessité de transformations radicales immédiates si on ne veut pas imposer aux générations futures le recours à des techniques d’extraction du CO2 atmosphérique risquées. Pour rentrer dans le détail, nous vous proposons dans ce numéro un inventaire de ces technologies dites « Carbon Dioxide Removal », imaginées afin de parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
En dehors de Donald Trump et ses admirateurs, l’enjeu environnemental est compris par tout le monde. En France, l’agenda annoncé par le Président en cette fin de mois prévoit la fermeture de 4 à 6 réacteurs nucléaires d’ici 2030 ainsi que la fermeture de la totalité des centrales à charbon d’ici 2022. Deux de nos articles traiteront de la fermeture ou de la reconversion de ces centrales, ainsi que de la situation des Etats-Unis, qui font figure de mauvais élève avec l’exploitation massive du gaz de schiste au Texas et l’impact environnemental qui en résulte.
Côté mobilité durable, nous ferons un zoom sur l’intégration de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique dans le domaine aéronautique, ainsi que sur les émissions de ce secteur, tant pointées du doigt ces derniers temps.
Enfin, nous vous donnerons également quelques détails sur le rapport Planète Vivante 2018 du WWF qui, contrairement aux évolutions du prix des carburants, n’a suscité malheureusement ni assez d’indignation, ni assez d’engagements.
Ana DAVID
Réussir la transition énergétique - Présentation pour CapitalatWork au Châtea...bernardcarnoy
Comment concilier énergie et environnement ou comment aller vers une économie bas carbone sans crise majeure?
Présentation pour CapitalatWork au Château Saint-Anne Auderghem 10/10/16
Remettre la transition énergétique dans la bonne voie - Cahier d'acteur EdEn PPEequilibre_des_energies
Remettre la transition énergétique dans la bonne voie : Le présent cahier présente la vision globale d’EdEn sur la façon dont la transition énergétique devrait être conduite par le canal de la PPE, en tenant compte des résultats très préoccupants enregistrés à fin 2017. Deux cahiers d’acteur sectoriels viennent le compléter, l’un relatif à la mobilité électrique , l’autre relatif au secteur du bâtiment
www.equilibredesenergies.org/
L’actualité en France ces dernières semaines a bien sûr été marquée par le mouvement de contestation des gilets jaunes. Bien que ce soulèvement soit le fruit d’un ras-le-bol fiscal général, c’est bien la hausse des taxes sur le carburant qui en a été l’élément déclencheur. Le récent rapport du GIEC l’a pourtant rappelé ; sans une réduction conséquente des émissions de CO2, le seuil des 1,5°C de hausse des températures sera certainement dépassé d’ici la fin du siècle. Les conséquences du dérèglement climatique et de la pollution de l’air, notamment en ville, sont déjà bien visibles. Pourtant, l’institut de sondage Ifop a estimé en novembre que 62% des Français jugent que le pouvoir d’achat est prioritaire devant la transition énergétique. La transition écologique ne pourra donc se faire sans un accompagnement réel des citoyens. L’acceptabilité de la fiscalité environnementale ne peut évoluer qu’avec l’éducation et la sensibilisation précoce de la population, et une juste utilisation des recettes fiscales.
En réponse au mouvement, le Président Emmanuel Macron a annoncé le gel des taxes. L’urgence climatique, elle, n’attend pas. Il est temps de prendre les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ce à plus grande échelle que celle du citoyen. Espérons que l’application du plan mobilité, présenté au sein de ce numéro, apportera des réponses intéressantes.
Notons également que les acteurs du monde de l’énergie et de la mobilité proposent toujours plus de solutions technologiques allant dans le sens de la transition écologique. Le train hydrogène, un parc éolien flottant avec solution de stockage, ou encore la blockchain pour l’autoconsommation d’électricité solaire, en sont des exemples qui vous seront présentés au fil de votre lecture de ce nouveau numéro de l’Inf’OSE. Nous verrons également comment l’intelligence artificielle s’est imposée dans le domaine de l’énergie. C’est sur cette note plus optimiste que nous vous souhaitons une bonne lecture et surtout, de très belles fêtes de fin d’année.
Dorine JUBERTIE
Le service de l’observation et des statistiques (SOeS), au Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (Medde) a souhaité rassembler dans un seul document l’ensemble des données sur les énergies renouvelables afin de les mettre à disposition d’un large public.
Les quatre parties de ce document permettent ainsi de situer les énergies renouvelables dans le « bouquet énergétique » de la France, de présenter les différentes filières des énergies renouvelables, en mettant particulièrement l’accent sur la dimension territoriale, de mesurer la trajectoire de la France vers sa cible d’ici 2020 et, enfin, de situer notre pays par rapport à ses voisins européens et au reste du monde.
Cette deuxième édition des « Chiffres clés des énergies renouvelables » s’inscrit dans le contexte de la discussion par l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, qui débute à la rentrée 2014.
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du QuébecFélix Lebrun-Paré
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du Québec ... La Politique énergétique du Québec en panne ...
Avec Bernard Saulnier, ing., dans le cadre d'une soirée-conférence organisée par le Collectif scientifique - Gaz de schiste et enjeux énergétiques au Québec, intitulée Enjeux du gaz naturel au Québec : Le cas d'Énergie Saguenay
Division des trajets en voiture par deux, limitation à 1 kg de vêtements neufs achetés par an et par personne, loterie annuelle distribuant 500 000 vols, immeubles collectifs obligatoires pour les nouvelles constructions et diminution de la consommation de viande (25kg par an et par personne), voilà ce qu’il faudrait mettre en place selon Novethic, entre 2020 et 2030, pour s’aligner sur la trajectoire d’une augmentation de la température de 1,5°C préconisée par le GIEC. La lecture de ce rapport ne fait pas froid dans le dos qu’aux habitants de Chicago, victimes de températures historiquement basses courant février. Et les mauvaises nouvelles climatiques semblent s’accumuler ce mois-ci : après
le glacier Larsen C, en 2017, c’est le glacier Thwaites qui est sur le point de se décrocher du continent Antarctique, les inondations en Australie risquent d’accélérer la disparition de la barrière de corail et 2018 a rejoint les trois années qui la précédait dans le top 5 des années les plus chaudes jamais enregistrées. S’il parait compliqué de renverser la situation climatique aussi facilement qu’on retourne une crêpe à la Chandeleur, la prise de conscience se répand chez les jeunes générations : des dizaines de milliers d’écoliers et étudiants européens se mettent en grève contre l’inaction des décideurs concernant le dérèglement climatique. A travers ce numéro, nous vous exposerons des articles qui vont dans leur sens notamment sur le développement du biogaz ralenti par la PPE mais également des articles qui pourraient leur donner espoir : l’émergence des batteries lithium ion pour décarbonner les transports, l’étude du mécanisme de marché de capacité et l’usine VALOMED qui valorise l’énergie dégagée lors de la combustion de déchets pour produire de l’électricité. En clôture de cet Inf ’OSE, plongez-vous dans le quotidien d’un jeune chargé d’affaires travaillant dans une centrale nucléaire en phase d’arrêt. Les élèves du mastère OSE vous souhaitent une bonne lecture et vous retrouverons fin mars pour vous conter leur périple taiwanais !
Juliette THOMAS
Dans le numéro d’avril, nous vous proposons cette fois un double-regard sur la France.
Le premier, centré sur les Bouches du Rhône, où les étudiants du Mastère Spécialisé OSE ont été reçus par des
professionnels du monde de l’énergie qui ont partagé avec eux leurs problématiques et leurs métiers. Un grand
merci au Centre CEA de Cadarche, à ENGIE et à RTE pour ces visites enrichissantes.
Le deuxième regard est plus large : au lendemain du premier tour des Présidentielles, nous vous proposons de
vous pencher sur le programme énergie/climat d’Emmanuel Macron, qualifié pour le second tour. Un article sur
celui de Jean-Luc Mélenchon, dernier des 5 “grands candidats” à ne pas avoir été scruté par le MS OSE, vous est
également proposé, et pourra être utile pour les législatives à venir.
Enfin, nous terminerons avec un sujet de société qui occupe le devant de la scène énergétique depuis plusieurs
mois : le compteur communicant Linky.
Bonne lecture !
Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelableAlter Clermont
Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelable
Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.
Energies renouvelables et documents d 'urbanisme Frédéric Rolin
Présentation des problématiques françaises de la promotion des énergies renouvelables dans les documents d'urbanisme, dans le cadre d'un séminaire coorganisé par la faculté de droit de Université d'Etat de Rio de Janeiro et le SERDEAUT, centre de recherches en droit de l'urbanisme de l’Université Paris Panthéon Sorbonne
Booster l'efficacité énergétique, permettre la production d'énergie décentralisée, occuper une position stratégique et symbolique tout en créant de l'emploi local, mettre en place une stratégie bas carbone,...autant d'objectifs auxquels doit répondre la ville de Bruxelles. Non moins de 20 orateurs, dont Mme Céline Fremault, Ministre de l'Energie de la Région de Bruxelles-Capitale, étaient présents à l'événement du 19 janvier pour établir l'ensemble des conditions (politiques, technologiques, financières, ...) à remplir pour l'atteinte de ces objectifs !
La fin de l’année 2018 a su réserver son lot de cadeaux empoisonnés concernant le climat et a été l’occasion de rappeler l’urgence des mesures à entreprendre pour limiter au maximum les effets du changement climatique. Deux rapports illustrent cet appel à l’action. Le premier d’entre eux est le rapport du GIEC du 8 octobre qui incite à une action immédiate pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, limite au-delà de laquelle les risques encourus seront bien plus importants. Vient ensuite le rapport du WWF sur la biodiversité datant du 30 octobre qui présente un résultat alarmant, 60% des populations d’animaux sauvages ont disparu sur Terre en moins de 50 ans, en lien avec l’expansion des activités humaines sur les lieux de vie sauvage. Ainsi, l’urgence qu’il y a agir pour la préservation de l’environnement commence à faire écho dans le monde politique et certaines mesures, telles que la taxe sur les carburants ont été mises en place. Mais cette dernière, du fait d’un manque de considération de ses implications sociales, a rencontré le succès qu’on lui connaît en donnant naissance au mouvement des Gilets Jaunes. Enfin, dernière ombre au tableau de cette fin d’année, l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil qui vient renforcer l’influence des climato-sceptiques à l’échelle mondiale.
C’est donc sur ces constats plutôt amers que l’année 2019 débute, ne laissant pas beaucoup de place à l’optimisme. Mais, c’est parfois dans ces moments qu’un sursaut se produit là où on ne l’attend pas. Ainsi le cri du cœur de la jeune suédoise Greta Thunberg lors de la COP 24 sera peut être entendu et permettra de faire de 2019 l’année « du changement, que ça vous plaise ou non ». Un premier pas dans cette direction a d’ailleurs pu être effectué lors de la COP 24 avec un accord de près de 200 pays sur les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris.
Au menu de ce numéro de l’Inf’OSE, nous vous proposons de faire le point sur le démantèlement des centrales nucléaires en France ainsi que sur les interconnexions électriques du futur. D’autres articles traitant de la réglementation thermique du bâtiment, de la situation énergétique de Taïwan et de l’impact de la gratuité des transports en commun accompagneront votre lecture.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et une année 2019 en apothé’OSE !
Lyes Ait Mekourta
Un mois de novembre plutôt gris si on parle météo sur la côte d’Azur ou encore si on analyse les rapports sur les questions environnementales publiés depuis la rentrée.
Le 8 octobre le GIEC a publié son rapport sur le réchauffement climatique et le tweet d’Emmanuel Macron est plein d’espoir : « Le rapport du #GIEC le prouve scientifiquement : nous avons toutes les cartes en main pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais il faut que tout le monde agisse maintenant ! #OnePlanetSummit… ».
Le GIEC alerte sur la nécessité de transformations radicales immédiates si on ne veut pas imposer aux générations futures le recours à des techniques d’extraction du CO2 atmosphérique risquées. Pour rentrer dans le détail, nous vous proposons dans ce numéro un inventaire de ces technologies dites « Carbon Dioxide Removal », imaginées afin de parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
En dehors de Donald Trump et ses admirateurs, l’enjeu environnemental est compris par tout le monde. En France, l’agenda annoncé par le Président en cette fin de mois prévoit la fermeture de 4 à 6 réacteurs nucléaires d’ici 2030 ainsi que la fermeture de la totalité des centrales à charbon d’ici 2022. Deux de nos articles traiteront de la fermeture ou de la reconversion de ces centrales, ainsi que de la situation des Etats-Unis, qui font figure de mauvais élève avec l’exploitation massive du gaz de schiste au Texas et l’impact environnemental qui en résulte.
Côté mobilité durable, nous ferons un zoom sur l’intégration de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique dans le domaine aéronautique, ainsi que sur les émissions de ce secteur, tant pointées du doigt ces derniers temps.
Enfin, nous vous donnerons également quelques détails sur le rapport Planète Vivante 2018 du WWF qui, contrairement aux évolutions du prix des carburants, n’a suscité malheureusement ni assez d’indignation, ni assez d’engagements.
Ana DAVID
Réussir la transition énergétique - Présentation pour CapitalatWork au Châtea...bernardcarnoy
Comment concilier énergie et environnement ou comment aller vers une économie bas carbone sans crise majeure?
Présentation pour CapitalatWork au Château Saint-Anne Auderghem 10/10/16
Remettre la transition énergétique dans la bonne voie - Cahier d'acteur EdEn PPEequilibre_des_energies
Remettre la transition énergétique dans la bonne voie : Le présent cahier présente la vision globale d’EdEn sur la façon dont la transition énergétique devrait être conduite par le canal de la PPE, en tenant compte des résultats très préoccupants enregistrés à fin 2017. Deux cahiers d’acteur sectoriels viennent le compléter, l’un relatif à la mobilité électrique , l’autre relatif au secteur du bâtiment
www.equilibredesenergies.org/
L’actualité en France ces dernières semaines a bien sûr été marquée par le mouvement de contestation des gilets jaunes. Bien que ce soulèvement soit le fruit d’un ras-le-bol fiscal général, c’est bien la hausse des taxes sur le carburant qui en a été l’élément déclencheur. Le récent rapport du GIEC l’a pourtant rappelé ; sans une réduction conséquente des émissions de CO2, le seuil des 1,5°C de hausse des températures sera certainement dépassé d’ici la fin du siècle. Les conséquences du dérèglement climatique et de la pollution de l’air, notamment en ville, sont déjà bien visibles. Pourtant, l’institut de sondage Ifop a estimé en novembre que 62% des Français jugent que le pouvoir d’achat est prioritaire devant la transition énergétique. La transition écologique ne pourra donc se faire sans un accompagnement réel des citoyens. L’acceptabilité de la fiscalité environnementale ne peut évoluer qu’avec l’éducation et la sensibilisation précoce de la population, et une juste utilisation des recettes fiscales.
En réponse au mouvement, le Président Emmanuel Macron a annoncé le gel des taxes. L’urgence climatique, elle, n’attend pas. Il est temps de prendre les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ce à plus grande échelle que celle du citoyen. Espérons que l’application du plan mobilité, présenté au sein de ce numéro, apportera des réponses intéressantes.
Notons également que les acteurs du monde de l’énergie et de la mobilité proposent toujours plus de solutions technologiques allant dans le sens de la transition écologique. Le train hydrogène, un parc éolien flottant avec solution de stockage, ou encore la blockchain pour l’autoconsommation d’électricité solaire, en sont des exemples qui vous seront présentés au fil de votre lecture de ce nouveau numéro de l’Inf’OSE. Nous verrons également comment l’intelligence artificielle s’est imposée dans le domaine de l’énergie. C’est sur cette note plus optimiste que nous vous souhaitons une bonne lecture et surtout, de très belles fêtes de fin d’année.
Dorine JUBERTIE
Le service de l’observation et des statistiques (SOeS), au Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (Medde) a souhaité rassembler dans un seul document l’ensemble des données sur les énergies renouvelables afin de les mettre à disposition d’un large public.
Les quatre parties de ce document permettent ainsi de situer les énergies renouvelables dans le « bouquet énergétique » de la France, de présenter les différentes filières des énergies renouvelables, en mettant particulièrement l’accent sur la dimension territoriale, de mesurer la trajectoire de la France vers sa cible d’ici 2020 et, enfin, de situer notre pays par rapport à ses voisins européens et au reste du monde.
Cette deuxième édition des « Chiffres clés des énergies renouvelables » s’inscrit dans le contexte de la discussion par l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, qui débute à la rentrée 2014.
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du QuébecFélix Lebrun-Paré
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du Québec ... La Politique énergétique du Québec en panne ...
Avec Bernard Saulnier, ing., dans le cadre d'une soirée-conférence organisée par le Collectif scientifique - Gaz de schiste et enjeux énergétiques au Québec, intitulée Enjeux du gaz naturel au Québec : Le cas d'Énergie Saguenay
Division des trajets en voiture par deux, limitation à 1 kg de vêtements neufs achetés par an et par personne, loterie annuelle distribuant 500 000 vols, immeubles collectifs obligatoires pour les nouvelles constructions et diminution de la consommation de viande (25kg par an et par personne), voilà ce qu’il faudrait mettre en place selon Novethic, entre 2020 et 2030, pour s’aligner sur la trajectoire d’une augmentation de la température de 1,5°C préconisée par le GIEC. La lecture de ce rapport ne fait pas froid dans le dos qu’aux habitants de Chicago, victimes de températures historiquement basses courant février. Et les mauvaises nouvelles climatiques semblent s’accumuler ce mois-ci : après
le glacier Larsen C, en 2017, c’est le glacier Thwaites qui est sur le point de se décrocher du continent Antarctique, les inondations en Australie risquent d’accélérer la disparition de la barrière de corail et 2018 a rejoint les trois années qui la précédait dans le top 5 des années les plus chaudes jamais enregistrées. S’il parait compliqué de renverser la situation climatique aussi facilement qu’on retourne une crêpe à la Chandeleur, la prise de conscience se répand chez les jeunes générations : des dizaines de milliers d’écoliers et étudiants européens se mettent en grève contre l’inaction des décideurs concernant le dérèglement climatique. A travers ce numéro, nous vous exposerons des articles qui vont dans leur sens notamment sur le développement du biogaz ralenti par la PPE mais également des articles qui pourraient leur donner espoir : l’émergence des batteries lithium ion pour décarbonner les transports, l’étude du mécanisme de marché de capacité et l’usine VALOMED qui valorise l’énergie dégagée lors de la combustion de déchets pour produire de l’électricité. En clôture de cet Inf ’OSE, plongez-vous dans le quotidien d’un jeune chargé d’affaires travaillant dans une centrale nucléaire en phase d’arrêt. Les élèves du mastère OSE vous souhaitent une bonne lecture et vous retrouverons fin mars pour vous conter leur périple taiwanais !
Juliette THOMAS
Dans le numéro d’avril, nous vous proposons cette fois un double-regard sur la France.
Le premier, centré sur les Bouches du Rhône, où les étudiants du Mastère Spécialisé OSE ont été reçus par des
professionnels du monde de l’énergie qui ont partagé avec eux leurs problématiques et leurs métiers. Un grand
merci au Centre CEA de Cadarche, à ENGIE et à RTE pour ces visites enrichissantes.
Le deuxième regard est plus large : au lendemain du premier tour des Présidentielles, nous vous proposons de
vous pencher sur le programme énergie/climat d’Emmanuel Macron, qualifié pour le second tour. Un article sur
celui de Jean-Luc Mélenchon, dernier des 5 “grands candidats” à ne pas avoir été scruté par le MS OSE, vous est
également proposé, et pourra être utile pour les législatives à venir.
Enfin, nous terminerons avec un sujet de société qui occupe le devant de la scène énergétique depuis plusieurs
mois : le compteur communicant Linky.
Bonne lecture !
Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelableAlter Clermont
Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelable
Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
La transition énergétique dans le Bâtiment - Cahier d'acteur EdEn PPEequilibre_des_energies
L’association Equilibre des Energies (EdEn) rassemble des entreprises et des associations représentatives des mondes du bâtiment, de l’énergie et de la mobilité, qui ont décidé de travailler ensemble pour promouvoir des réponses rationnelles aux questions qui se posent en matière de transition énergétique, notamment dans le secteur du bâtiment.
Réduire ses consommations et ses émissions est impératif urgent mais difficile. Le bilan que l’on peut tirer des actons menées au cours des 15 dernières années n’est pas très positif.
Il est encore possible d’atteindre le facteur 4 en 2050, à la condition d’engager sans tarder une politique combinant trois approches :
- une meilleure efficacité énergétique des bâtiments et de leurs installations :
- la décarbonation des vecteurs énergétiques actuels ;
- la substitution d’énergies décarbonées (électricité notamment)
Mission Maroc | Tanger - 17 octobre 2019Cluster TWEED
Lors d'une mission marocaine AWEX, le cluster TWEED a organisé le 17 octobre, à Tanger, en collaboration avec l'Agence Marocaine de l'Efficacité Energétique (AMEE), un séminaire « efficacité énergétique » à destination des entreprises marocaines.
Similaire à Cour des comptes 2021- Les choix de production électrique (20)
Jean-Marc Jancovici et Jean-Baptiste Fressoz : « Le climat est la vraie urgen...Joëlle Leconte
Que peut-on encore faire pour enrayer le réchauffement climatique ? Et que faut-il attendre de la transition énergétique ? « L’Obs » a réuni, pour un grand entretien exclusif, l’ingénieur Jean-Marc Jancovici et l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz.
Partie 2 - Hannah Richie - 7 decembre 2023Joëlle Leconte
Nous disposons de suffisamment de minéraux pour la transition énergétique, mais l’approvisionnement à moyen terme constitue un défi
Partie 2
Hannah Richie – 7 décembre 2023
Nous avons suffisamment de minéraux pour assurer la transition énergétique - ...Joëlle Leconte
Dans un article récent, j'ai examiné les besoins en minéraux pour passer à des systèmes électriques à faibles émissions de carbone.¹ En bref : nous en avons suffisamment pour décarboner nos systèmes électriques.
Mais ce travail n’incluait pas les véhicules électriques, les réseaux et d’autres éléments plus petits de la transition. Cela pourrait faire une grande différence dans les résultats : les véhicules électriques, par exemple, sont de grands consommateurs de minéraux tels que le lithium, le cobalt et le cuivre.
Robert Vautard, un éco-actif au sommet du Giec - 12/08/2023Joëlle Leconte
Le scientifique, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, a été élu coprésident du groupe 1 au sein de l’organisme intergouvernemental d’experts du climat. Ce spécialiste des événements extrêmes, féru de montagne où il pratique la randonnée et le deltaplane, livre à «Libé» sa feuille de route, optimiste, pour lutter contre la crise climatique.
Michael E. Mann, climatologue : « Le climat ne cesse de se dégrader, et c’est...Joëlle Leconte
Pour le climatologue Michael E. Mann, les phénomènes extrêmes ne signifient pas que le réchauffement climatique est en phase d’accélération, mais, prévient-il dans un entretien au « Monde », sans action forte, un emballement ne peut être exclu.
Plus de 50 °C aux Etats-Unis et en Chine, autour de 45 °C en Italie, en Espagne ou en Grèce, des inondations meurtrières en Corée du Sud, des incendies qui font rage au Canada ou encore une température inédite de l’Atlantique Nord : la planète est soumise à des catastrophes climatiques en série. Le mois de juillet pourrait être le plus chaud jamais enregistré, après celui de juin. Le climatologue Michael E. Mann, directeur du centre pour les sciences et l’environnement de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), réfute l’idée d’une accélération du réchauffement, mais prévient que nous pourrions franchir des points de bascule si nous continuons à utiliser des énergies fossiles.
Des secouristes sud-coréens recherchent des personnes disparues dans un tunnel, où une quinzaine de voitures ont été piégées par de fortes pluies, à Cheongju, le 16 juillet 2023.
Sécheresse : « On ne peut pas soutenir un projet nucléaire sans vouloir qu’...Joëlle Leconte
Les éléments communiqués par EDF et le gouvernement restent insuffisants sur la façon dont les besoins en eau des nouveaux réacteurs seront pourvus, estime Thibault Laconde, ingénieur spécialiste des risques climatiques, dans une tribune au « Monde ».
Energies fossiles : la «demande» ne justifie pas l’inaction climatique - 17/0...Joëlle Leconte
Les compagnies d’énergies fossiles persistent à justifier leurs projets
d’extraction au seul prétexte qu’elles ne font que répondre à la demande. Un
argument qui ne tient pas. Démonstration
L’addiction suicidaire de l’humanité aux énergies fossiles - 17/02/2023Joëlle Leconte
Avec plus de mille milliards de dollars en 2022, les Etats ont, en un an, doublé leurs subventions aux énergies les plus émettrices de gaz à effet de serre. Une tendance affolante alors que nous devrions nous en sevrer le plus rapidement possible.
Comment la Macronie a repris en main la vigie française pour le climat - 24/0...Joëlle Leconte
Mediapart dévoile des témoignages et des documents internes au Haut Conseil pour le climat qui révèlent comment l’organisme indépendant a été repris en main par son nouveau directeur exécutif, proche de Macron et des milieux pro-industries. Les pans les plus critiques de son dernier rapport annuel ont été édulcorés voire supprimés.
Greta Thunberg, l’impossible légèreté - 14/10/2022Joëlle Leconte
A 15 ans, elle était érigée en icône de la lutte contre le réchauffement climatique. Une notoriété et un engagement qui lui ont valu honneurs mais aussi critiques. Au bord du burn-out, la Suédoise s’est accordé une trêve il y a deux ans. Elle revient à l’occasion de la sortie du « Grand Livre du climat », dans lequel elle convoque un casting de stars. Avec l’espoir de passer le relais.
Valerie Masson Delmotte -Presentation au gouvernementJoëlle Leconte
Présentation de Valérie Masson-Delmotte pour le séminaire gouvernemental de rentrée – 31 aout 2022
Agir face au changement climatique,
enjeux de transformations
Remettre en question l'idée que les humains ne sont pas conçus pour résoudre ...Joëlle Leconte
Face à une réponse mondiale lente et inadéquate au changement climatique anthropique, les
universitaires et les journalistes affirment fréquemment que la psychologie humaine n'est pas
conçue ou n'a pas évolué pour résoudre le problème, et ils mettent en évidence une série de
« barrières psychologiques » à l'action climatique. Ici, nous examinons de manière critique cette
affirmation et les preuves sur lesquelles elle repose.
Comment le pouvoir a démoli la loi climat - Jade Lindgaard - 31 mars 2022 Joëlle Leconte
Comment le pouvoir a démoli la loi climat
Selon les documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès, les cabinets ministériels et la haute administration n’ont laissé aucune chance aux propositions de la convention climat. « Il y a un déficit de culture environnementale massif. Les manuels de finance publique comptent comme livres de chevet, pas les rapports du Giec », selon un ancien conseiller du ministère de l’écologie.
Jade Lindgaard
31 mars 2022
Jean-Marc Jancovici, un décroissant pronucléaire en campagne 18/03/2022Joëlle Leconte
Les pronucléaires l’adorent, certains écologistes le considèrent comme un allié. A 60 ans, l’ingénieur et consultant Jean-Marc Jancovici est l’une des stars du climat et de l’énergie. Apôtre d’une décroissance décarbonée à l’aide de l’atome, ses arguments sont repris par les politiques de tous bords. Mais ses opinions tranchées et un caractère intransigeant sont loin de faire l’unanimité.
Jean-Marc Jancovici, un décroissant pronucléaire en campagne 18/03/2022Joëlle Leconte
Les pronucléaires l’adorent, certains écologistes le considèrent comme un allié. A 60 ans, l’ingénieur et consultant Jean-Marc Jancovici est l’une des stars du climat et de l’énergie. Apôtre d’une décroissance décarbonée à l’aide de l’atome, ses arguments sont repris par les politiques de tous bords. Mais ses opinions tranchées et un caractère intransigeant sont loin de faire l’unanimité.
Sur fond de crise ukrainienne les Européens cherchent à réduire leur dépendan...Joëlle Leconte
Depuis quelques semaines, les Etats-Unis ont accéléré leurs livraisons de gaz naturel liquéfié, et l’UE multiplie les contacts pour diversifier ses approvisionnements, par crainte de mesures de rétorsion de Moscou
Jancovici : +2 degrés, les vaches sous les cocotiers ?Joëlle Leconte
Jean-Marc Jancovici a été invité à Rodez par les Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron le 2 décembre 2021 pour une conférence-débat intitulée : +2 degrés, les vaches sous les cocotiers ?
Transitionnons donc - Science Po - Novembre 2021Joëlle Leconte
L'Association de l'Ecole d'Affaires Publiques de Sciences Po a accueilli le lundi 22 novembre 2021, Delphine Batho et Jean-Marc Jancovici pour une conférence exceptionnelle sur les blocages et solutions de la transition écologique.
Etats-Unis : l’inflation au plus haut depuis 1982Joëlle Leconte
Du jamais vu depuis juin 1982, sous la présidence de Ronald Reagan, lorsque Paul Volcker s’efforçait, à la tête de la Fed, de terrasser l’inflation après les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 : la hausse des prix aux Etats-Unis a progressé sur un an de 6,8 % au mois de novembre, en forte hausse par rapport au mois précédent (6,2 %).
Cour des comptes 2021- Les choix de production électrique
1. ENTITÉS ET POLITIQUES PUBLIQUES
LES ENJEUX STRUCTURELS
POUR LA FRANCE
NOVEMBRE 2021
LES CHOIX DE PRODUCTION
ÉLECTRIQUE :ANTICIPER
ET MAÎTRISER LES RISQUES
TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
2.
3. COUR DES COMPTES 3
SOMMAIRE
5 AVERTISSEMENT
7 SYNTHÈSE
9 INTRODUCTION
11
1 - UN PARC DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE
À RENOUVELER EN GRANDE PARTIE DANS
LES DEUX DÉCENNIES À VENIR
11 A-Un parc majoritairement nucléaire
dont l’évolution doit être anticipée
13 B-De longs délais de construction
des moyens de production
14 C - Un renouvellement du parc dont
le dimensionnement est incertain
16
2 - UN RENOUVELLEMENT SOUMIS À PLUSIEURS
ALÉAS ET PORTEUR D’ENJEUX IMPORTANTS
16
A - Un futur parc de production associé
à des défis technologiques
18 B - Des modalités de renouvellement qui impliquent
des investissements complémentaires
19
C - Des conséquences en termes de filières
industrielles, de formation, d’emploi
et d’aménagement du territoire
4. SOMMAIRE
20
3 - MIEUX ÉCLAIRER LES CHOIX, À ASSUMER
AVEC DÉTERMINATION
21
A - La nécessaire planification des étapes
de ce renouvellement
22 B - Mieux documenter le coût d’un futur
mix électrique et les conséquences
financières pour l’État
23
C - Des choix qui doivent être débattus,
puis mis en oeuvre
24 RÉFÉRENCES AUX TRAVAUX DE LA COUR DES COMPTES
5. COUR DES COMPTES 5
La présente note fait partie d’un ensemble de travaux destinés à présenter,
sur plusieurs grandes politiques publiques, les principaux défis auxquels
seront confrontés les décideurs publics au cours des prochaines années
et les leviers qui pourraient permettre de les relever. Cette série de
publications, qui s’étale d’octobre à décembre 2021, s’inscrit dans le
prolongement du rapport remis en juin 2021 au Président de la République,
Une stratégie des finances publiques pour la sortie de crise. Ce travail de
synthèse vise à développer, sur quelques enjeux structurels essentiels,
des éléments de diagnostic issus de précédents travaux de la Cour et des
pistes d’action à même de conforter la croissance dans la durée tout en
renforçant l’équité, l’efficacité et l’efficience des politiques publiques.
La Cour, conformément à sa mission constitutionnelle d’information des
citoyens, a souhaité développer une approche nouvelle, qui se différencie
de ses travaux habituels, et ainsi apporter, par cette série de notes
volontairement très synthétiques et ciblées, sa contribution au débat
public, tout en veillant à laisser ouvertes les différentes voies de réformes
envisageables.
Cette note a été délibérée par la 2e
chambre et approuvée par le comité du
rapport public et des programmes de la Cour des comptes.
Les publications de la Cour des comptes sont accessibles en ligne sur le site
internet de la Cour et des chambres régionales et territoriales des comptes :
www.ccomptes.fr.
AVERTISSEMENT
6.
7. COUR DES COMPTES 7
SYNTHÈSE
La production électrique française repose aujourd’hui à environ 70 %,sur le parc de
réacteurs nucléaires. EDF envisage de porter la durée de vie d’au moins une partie
de ses centrales nucléaires à 60 ans. Ce parc aura toutefois en grande partie cessé
de produire avant 2050,ce qui nécessitera le renouvellement d’une part importante
de la capacité de production d’électricité et représentera un investissement
considérable.
Afin de respecter les engagements climatiques de la France, seuls des moyens dits
« décarbonés » (nucléaire, hydraulique, nouvelles énergies renouvelables) sont
désormais envisagés. La construction de ces nouveaux moyens de production
nécessite aujourd’hui un délai important. Elle appelle donc des décisions à présent
urgentes pour garantir notre approvisionnement à l’horizon de la décennie 2040,
et ce d’autant que le développement des usages de l’électricité (mobilité, industrie,
chauffage…) pourrait augmenter sensiblement la consommation d’électricité,
malgré les efforts, nécessaires, d’efficacité énergétique et de sobriété.
Le renouvellement du parc de production électrique français constitue un défi
technologique,technique et industriel. Les différentes composantes d’un futur parc
détermineront également des besoins nouveaux notamment en termes de réseaux
et de stockage, devant eux aussi être anticipés. Enfin, les répercussions en termes
d’emplois et d’aménagement du territoire rejoignent des enjeux de compétitivité
pour notre pays. Les choix à venir auront ainsi des conséquences sur plusieurs
décennies rendant d’autant plus nécessaire la tenue d’un débat sur les scénarios
énergétiques possibles, sur des bases mieux éclairées notamment par une analyse
de coûts.
8. 8 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
Chiffres clés :
• La production d’électricité est aujourd’hui assurée à près de 70 % par les
réacteurs nucléaires.
• Les deux tiers des réacteurs nucléaires en fonctionnement auront atteint
60 ans dans le courant de la décennie 2040.
• Les durées de construction des nouveaux moyens de production varient
entre 8 et 15 ans selon les technologies, éolienne terrestre, éolienne
maritime ou nucléaire.
• La consommation d’électricité pourrait passer d’environ 475 TWh à
650 TWh en 2050 du fait de l’électrification des usages.
Débattre des choix possibles
Mieux documenter le coût
d’un futur mix électrique et les
conséquences financières pour l’État
Planifier les étapes
du renouvellement
puis les mettre
en œuvre dans la durée
ANTICIPER ET MAÎTRISER
LES RISQUES LIÉS AU RENOUVELLEMENT
DU PARC DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE
ANTICIPER ET MAÎTRISER
LES RISQUES LIÉS AU RENOUVELLEMENT
DU PARC DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE
€
9. COUR DES COMPTES 9
INTRODUCTION
La construction et l’exploitation d’un parc électrique découlent, au moins
pour partie, de choix sociétaux en faveur ou en défaveur de certains modes de
production, et de la répartition souhaitée des risques en termes de sûreté et de
sécurité,de garantie de disponibilité,d’incertitudes technologiques,d’aléas de coûts
et de prix et de capacité financière des acteurs. Ces grandes décisions peuvent
également être éclairées par une analyse du coût du mix électrique résultant des
parts de chacune de ses composantes et de l’intensité de leur utilisation à l’année.
La production d’électricité dans notre pays, de l’ordre de 530 à 550 TWh par an sur
ces dernières années (500 TWh pour 2020), est assurée à environ 70 % par le parc
nucléaire. Mis en service pour une grande part à la fin des années 1970 et dans les
années 1980, il est aujourd’hui composé de 56 réacteurs. Le reste de la production
provient des barrages hydroélectriques, des nouvelles énergies renouvelables que
sont l’éolien terrestre (en attendant l’éolien en mer) et le solaire photovoltaïque,
d’une production thermique fossile au gaz et de façon de plus en plus résiduelle
au charbon ou au fioul, et marginalement des bioénergies. Elle est assurée pour
l’essentiel par le groupe EDF et couvre la totalité des besoins à l’année de notre
pays tout en assurant un solde exportateur de 50 à 70 TWh par an.
Le parc nucléaire en fonctionnement dont la durée de vie est actuellement
envisagée jusqu’à 60 ans devrait en grande partie être mis à l’arrêt d’ici 2050.Notre
outil de production électrique devra donc, de façon substantielle, être renouvelé
en une vingtaine d’années et pour plusieurs décennies (I). Le nouveau parc de
production électrique, quelles qu’en soient les composantes, devra relever des
défis technologiques et emportera de lourdes conséquences sur l’adaptation des
réseaux, la structuration des filières industrielles, l’emploi et les territoires (II). La
programmation énergétique actuelle éclaire insuffisamment les décisions à venir.
Ces choix doivent être débattus et devront ensuite être mis en œuvre de façon
résolue, en identifiant les jalons critiques (III).
10.
11. COUR DES COMPTES 11
1 - UN PARC DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE À RENOUVELER
EN GRANDE PARTIE DANS LES DEUX DÉCENNIES À VENIR
Du fait de la fin de vie prévisible des réacteurs
nucléaires en fonctionnement, le parc actuel
de production électrique de notre pays
devra être majoritairement renouvelé d’ici
une vingtaine d’années. Afin de respecter
les engagements climatiques de la France,
seuls des moyens dits « décarbonés »
(nucléaire, hydraulique, nouvelles énergies
renouvelables) sont désormais envisagés
par la programmation énergétique pour
l’installation de nouvelles capacités de
production électrique. Compte tenu des délais
de construction, des décisions claires qui
engageront le pays à long terme, devront être
prises dès ces prochaines années.
A - Un parc majoritairement nucléaire
dont l’évolution doit être anticipée
Le parc de réacteurs nucléaires a été
majoritairement mis en service entre 1977 et
1987. EDF envisage de porter la durée de vie
d’au moins une partie de ses centrales à 60 ans.
Quelle que soit la trajectoire d’arrêt qui serait
mise en œuvre et la part effective du nucléaire
en 2035 par rapport à un plafond de 50 %
prévu par la loi énergie-climat n°2019-1147 du
8 novembre 2019, ce parc aura ainsi en grande
partie cessé de produire en 2047. Le fait que
le nucléaire représente 70 % de la production
nécessite donc une attention toute particulière.
Schéma n° 1 : composition du mix électrique 2019 (en part de l’énergie produite)
Répartition de la production par filière
6,3 %
Éolien
2,2 %
Solaire
11,2 %
Hydraulique
7,9 %
Thermique
fossile
1,8 %
Bioénergies
70,6 %
Nucléaire
Source : RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité)
À ce jour, la prolongation des réacteurs à
50 puis 60 ans ne peut d’ailleurs être
tenue pour acquise, comme le souligne
régulièrement l’Autorité de sûreté nucléaire
(ASN). Elle dépend de la validation par
cette dernière des visites décennales de
chacun des réacteurs au bout de 40 puis
50 ans d’exploitation. Aujourd’hui, seule la
prolongation à 50 ans des réacteurs de type
REP 900 est engagée (cf. décision de l’ASN du
23 février 2021).
12. 12 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
De ce point de vue, le fait que les choix en
matière de mix électrique n’aient pas été
effectués il y a dix ans, oblige d’ores et déjà à
intégrer, comme le prévoit la programmation
pluriannuelle de l’énergie (PPE) adoptée en
mars 2020, la nécessité d’une prolongation
jusqu’à 60 ans d’une partie du parc, avec les
contraintes en termes de sûreté et les aléas du
passage de la cinquième visite décennale qui
en résultent.
En toute hypothèse, les dates rapprochées
de mise en service initiale du parc nucléaire,
concentrent son arrêt sur une courte période,
avec pour conséquence un « effet falaise »,
comme l’illustre le graphique suivant, et ce,
quel que soit le scénario retenu.
La prolongation de la durée de fonctionnement
des centrales nucléaires
Il n’existe pas, en France, d’encadrement législatif ou réglementaire de la
durée de fonctionnement des installations nucléaires de base. En revanche,
elles sont soumises à un réexamen périodique tous les 10 ans, au titre des
articles L. 593-18 et L. 593-19 du code l’environnement. EDF combine,
dans une logique d’optimisation industrielle, ce réexamen périodique avec
d’autres exigences techniques ainsi qu’avec la réalisation d’investissements
de maintenance, ce qui donne lieu à un arrêt prolongé des réacteurs, appelé
« visite décennale » (VD).
Une exploitation au-delà de 60 ans n’est aujourd’hui pas prévue. RTE
retient toutefois l’hypothèse, dans l’un des six scénarios de son rapport
Futurs énergétiques 2050 publié le 25 octobre 2021, d’une prolongation
de certains réacteurs au-delà de 60 ans tant qu’ils respecteront les normes
de sûreté, tout en soulignant que cela repose sur un pari technologique
lourd. Aux États-Unis, la commission de sûreté nucléaire (NRC) a accepté la
prolongation à 80 ans de quatre réacteurs, Turkey Point 3 et 4, et Surry 1 et 2.
13. COUR DES COMPTES 13
B - De longs délais de construction
des moyens de production
Le renouvellement d’ici le courant de la
décennie 2040 d’une grande part de la capacité
de production d’électricité de notre pays
représentera un investissement considérable,
de plusieurs centaines de milliards d’euros
couvrant les moyens de production et les
investissements complémentaires en termes
de réseaux et de stockage d’électricité ou de
déchets radioactifs.
Le passé récent montre que la construction de
nouveaux moyens de production électrique
nécessite dans notre pays un délai important,
quelle que soit la technologie utilisée : plus
de 15 ans pour l’EPR, entre 7 et 9 ans pour
les parcs éoliens terrestres, un minimum de
11 années pour les premiers parcs éoliens
en mer. Ces délais, dont on peut espérer la
réduction à l’avenir,sont également significatifs
pour les infrastructures qui y sont associées :
5 à 10 ans pour les lignes haute tension,
4 à 7 ans pour les postes électriques, etc.
Les modes de production de l’électricité
au-delà de 2040 et la trajectoire pour y
parvenir constituent donc un enjeu majeur
pour les prochaines années. Il s’agit de
décisions à présent urgentes pour garantir
notre approvisionnement à cette échéance.
Graphique n° 1 : évolution de la puissance des réacteurs de deuxième génération (hors EPR)
selon différents scénarios de fermeture des réacteurs (MW)
Notes de lecture : VD signifie « visite décennale » ; pour le scénario industriel d’EDF,les dates précises de
fermeture ontfait l’objet d’hypothèses de la Courtout en respectant les objectifs énoncés par ce scénario
Source : Cour des comptes
2
0
1
6
2
0
1
8
2
0
2
0
2
0
2
2
2
0
2
4
2
0
2
6
2
0
2
8
2
0
3
0
2
0
3
2
2
0
3
4
2
0
3
6
2
0
3
8
2
0
4
0
2
0
4
2
2
0
4
4
2
0
4
6
2
0
4
8
2
0
5
0
2
0
5
2
2
0
5
4
2
0
5
6
2
0
5
8
2
0
6
0
MW
Puissance en fonctionnement en MW scénario arrêt VD5 (réacteurs 900 MW) et VD4 (autres réacteurs)
Puissance en fonctionnement en MW scénario arrêt VD5 (tous réacteurs)
Puissance en fonctionnement en MW scénario arrêt VD6 (tous réacteurs)
Puissance en fonctionnement en MW scénario industriel EDF (2 réacteurs par an entre 2030 et 2060)
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
14. 14 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
C - Un renouvellement du parc
dont le dimensionnement
est incertain
Le dimensionnement du parc pour l’après 2040
reste toutefois incertain : si la consommation
électrique dans notre pays a été assez constante
sur la dernière période, une incertitude existe
sur ce qu’elle sera dans 20 à 30 ans, sous l’effet
de la croissance, de la démographie et surtout
du développement encouragé des usages de
l’électricité (mobilité, industrie, chauffage…) au
regard de l’objectif de neutralité carbone en 2050.
À ce titre, disposer à cette échéance de
la capacité de production nécessaire
d’électricité décarbonée constitue un enjeu
environnemental et climatique non seulement
pour le secteur électrique mais également pour
les secteurs des transports, de l’industrie et du
bâtiment.
Une augmentation de 20 ou 30 % du besoin
d’électricité d’ici 2040 ou 2050 augmenterait ainsi
sensiblement le dimensionnement du futur parc
de production.La stratégie nationale bas-carbone
reflète cette anticipation de l’électrification des
usages en tablant sur une demande électrique à
l’horizon 2050 s’élevant à 650 TWh.
À l’inverse, une efficacité et une sobriété
énergétiques fortement accrues réduiraient
sensiblement ce besoin additionnel. Dans tous
les cas, une forte augmentation de la part de
l’électricité dans le mix énergétique est anticipée.
Ce dimensionnement dépend, par ailleurs, de la
volonté et de la possibilité de maintenir ou non un
solde exportateur de l’ordre de 50 à 70 TWh par
an, comme cela a été le cas tout au long de ces
dernières années. Un solde ramené à l’équilibre
compenserait une partie d’un éventuel surplus de
consommation.
Carte n° 1 : niveau des échanges commerciaux avec les pays frontaliers
Royaume-Uni
Export : 13,2 TWh
Import : 4,4 TWh
Europe de l’Ouest
et Europe Centrale
Export : 15,8 TWh
Import : 15,1 TWh
Suisse
Export : 19,5 TWh
Import : 6,3 TWh
Italie
Export : 16,3 TWh
Import : 0,9 TWh
Espagne
Export : 13,1 TWh
Import : 7,9 TWh
France
Export : 77,8 TWh
Import : 34,6 TWh
Solde : 43,2 TWh
Sources : RTE, Bilan électrique 2020
15. COUR DES COMPTES 15
L’élaboration de notre futur mix électrique devra
donc tenir compte des options qui sont retenues
par nos voisins en ce qui concerne l’évolution
de leur propre outil de production à long terme
comme l’illustre le graphique suivant, et dont
dépendra pour partie le maintien, ou non, d’une
situation exportatrice d’électricité.
Graphique n° 2 : illustration des mix électriques en 2040 pour l’Allemagne,
l’Espagne et la Grande-Bretagne
Allemagne Espagne Grande-Bretagne
Nucléaire
Charbon et fioul
Gaz
Photovoltaïque
Éolien
Autres nouvelles
énergies renouvelables
Source : RTE, Consultation publique sur le cadre et les hypothèses des scénarios du Bilan prévisionnel long terme
« Futurs énergétiques 2050 », à partir des scénarios élaborés par l’association des gestionnaires de réseau d’électricité
européens ENTSO-E
Les interconnexions sont en toute hypothèse
indispensables pour assurer l’équilibre offre/
demande permanent, pour mettre notre
consommation à l’abri d’un imprévu (accident,
catastrophe naturelle…) et en particulier pour
éviter de soumettre le secteur industriel à un
risque de difficulté d’approvisionnement. Un
tel risque pourrait avoir pour conséquence
un besoin d’effacement fortement accru de
la consommation d’électricité du secteur
industriel et plus encore un aléa de prix, en
fonction des fluctuations des marchés de
l’électricité en Europe.
En dépit des incertitudes sur nos besoins
d’électricité,il conviendra sur la période 2022‑27
de faire et d’assumer des choix structurels
au moins pour la période 2040‑2070, et
potentiellement pour 2040‑2100. En effet,
le parc de production électrique renouvelé
engagerait notre pays pour plusieurs dizaines
d’années, de l’ordre de 60 ans en cas de
nouveaux réacteurs nucléaires, de 25 à 30 ans
pour les modes de production à partir d’énergies
renouvelables.
Ces choix à brève échéance seront donc
structurants à long terme, comme l’ont été
ceux des années 1960 et 1970 s’agissant du
parc nucléaire actuel. Naturellement, d’ici 2040
ou 2050, il est probable qu’interviendront des
innovations, voire des sauts technologiques ou
des événements qui n’auront pas été anticipés
à l’instar du développement de la technologie
éolienne maritime dans les années 1960.
Au regard de la contrainte de délai pour la
construction d’un nouveau parc, ces aléas
technologiques et de dimensionnement ne
permettent toutefois pas de différer les choix.
16. 16 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
2 - UN RENOUVELLEMENT SOUMIS À PLUSIEURS ALÉAS
ET PORTEUR D’ENJEUX IMPORTANTS
La construction à grande échelle de nouvelles
capacités nucléaires suppose de surmonter
les difficultés rencontrées jusqu’à présent
sur les chantiers d’EPR en Europe, ou, le cas
échéant, d’être en mesure de développer à
brève échéance de nouvelles technologies
de type SMR (Small Modular Reactor). Le
recours aux nouvelles énergies renouvelables
(EnR) dans une proportion très majoritaire
et plus encore exclusive ne serait possible
qu’en résolvant les difficultés découlant de leur
variabilité. Ces différentes composantes d’un
futur parc, et leurs proportions, détermineront
également les besoins techniques additionnels,
en termes de réseaux, de stockage, de gestion
des combustibles et déchets nucléaires, etc.,
qu’il conviendra d’anticiper longtemps à
l’avance. Enfin, les répercussions en termes de
filières industrielles, de besoins de formation,
d’emplois et d’aménagement du territoire
rejoignent des enjeux de compétitivité pour
notre pays.
A - Un futur parc de production
associé à des défis technologiques
L’attention désormais portée au changement
climatique et à la recherche de la neutralité
carbone en 2050 contraint le champ des
choix possibles, dès lors que la production
d’électricité est déjà très largement décarbonée
dans notre pays. Le recours à grande échelle
aux solutions de production les plus simples
technologiquement (des centrales à charbon ou
au gaz fossile) serait ainsi incompatible avec le
respect de nos engagements internationaux et
européens.À ce titre,la fermeture des centrales
à charbon et l’arrêt de la construction de
nouvelles centrales au gaz est désormais actée.
Quant à l’hydraulique, notre pays bénéficie de
longue date d’un équipement important qui ne
pourra plus être complété que de façon limitée
et dont la capacité de production pourrait
être affectée à long terme par le changement
climatique.
Pour le nucléaire, la dérive des délais de
construction de l’EPR de Flamanville, qui aura
duré au moins onze ans de plus que prévu,
et de son coût, initialement chiffré à 3 Md€,
mais estimé par la Cour en juillet 2020 à plus
de 19 Md€ (les écarts sont du même ordre
pour l’EPR d’Olkiluoto en Finlande), reflète
la complexité accrue de réacteurs intégrant
des contraintes de renforcement de la sûreté
à la suite des accidents de Tchernobyl puis
de Fukushima. Il s’ensuit une incertitude en
termes de capacité à construire un nouveau
parc de réacteurs dans des délais et à de
coûts raisonnables. Le lancement de six EPR2,
nouveau modèle qui n’a pas encore été
validé par l’ASN, mais que le Gouvernement
a demandé à EDF de préparer, a été soumis à
l’entrée en service effective de Flamanville, qui
n’interviendra pas avant 2023. Si la décision
était prise, ces six EPR2, dont le coût de
construction estimé par EDF s’élève à 46 Md€,
entreraient en service de façon échelonnée
entre 2035 et le début des années 2040.
Or, le maintien d’une part nucléaire de 50 %
dans la production d’électricité projetée par
la stratégie nationale bas-carbone au-delà de
2050 supposerait de disposer à terme non pas
de sept EPR ou EPR2, mais de 25 à 30 dans
17. COUR DES COMPTES 17
l’hypothèse où les réacteurs actuellement
en fonctionnement seraient presque tous
arrêtés à cet horizon. Construire un tel
nombre d’EPR2 en une trentaine d’années
nécessiterait, au-delà des mesures déjà prises
récemment (cf. plan Excell d’EDF présenté
en décembre 2019), une mobilisation et un
effort de redressement accélérés de notre
industrie nucléaire. La question du nombre de
sites disponibles pourrait en outre se poser, le
changement climatique pouvant rendre plus
compliquée l’installation de sites en bord de
fleuves.
Par ailleurs, le Commissariat à l’énergie
atomique (CEA), EDF, Naval Group et
TechnicAtome travaillent sur le projet Nuward
de petit réacteur modulaire de type SMR.
De puissance plus limitée (170 MW unitaire,
dans le cadre d’une installation par paire,
de 340 MW au total), il pourrait être plus
facilement dupliqué et installé. Sa mise au
point et l’obtention de coûts raisonnables
ne sont toutefois pas espérées avant la
prochaine décennie. Dans son rapport Futurs
énergétiques 2050, RTE envisage néanmoins,
dans l’un de ses six scénarios, l’hypothèse du
développement de SMR pour une puissance
cumulée de 4 000 MW, à la place de plusieurs
EPR2.
Les défis à relever paraissent tout aussi
importants pour les nouvelles énergies
renouvelables. Il n’existe cer tes pas
d’incertitude technologique pour les
outils de production en eux-mêmes, qui au
contraire progressent d’année en année, la
puissance moyenne des éoliennes terrestres
ou maritimes augmentant par exemple
régulièrement, de même que le rendement des
panneaux solaires photovoltaïques. Toutefois,
un développement de très grande ampleur,
dans un scénario 100 % renouvelable, ou ne
comportant qu’une faible part de nucléaire
ou d’autres moyens pilotables, nécessiterait
de surmonter les difficultés découlant de la
variabilité de leur production en définissant
des modalités de stockage à un coût abordable,
comme l’a souligné le rapport d’étape RTE-AIE
sur un scénario 100 % renouvelable en 2050.
Ce scénario risquerait également de se heurter
à des difficultés d’implantation du fait de
contraintes géographiques ou règlementaires,
voire de difficultés d’acceptabilité sociale,
tant pour l’éolien terrestre que pour les parcs
offshore au large des côtes françaises, et,
dans une moindre mesure, de conflits d’usage
avec le secteur agricole pour de très grandes
centrales solaires au sol.
Pour ce qui concerne le remplacement du
gaz fossile par du gaz vert comme moyen
de production d’électricité, la question du
coût et des limites des moyens de production
de biogaz serait posée, de même que serait
interrogée la pertinence de son utilisation pour
produire de l’électricité plutôt que l’injection
dans le réseau de gaz ou l’approvisionnement
des flottes de bus ou de camions assurant
des dessertes locales. Enfin, l’utilisation
d’hydrogène comme moyen de production et
de stockage, qui n’est envisageable que s’il est
produit par un processus lui-même décarboné,
nécessite quant à elle des moyens accrus de
production d’électricité.
Ces difficultés, de différentes natures, ne sont
pas insurmontables pour notre pays ; mais leur
résolution suppose, dans tous les cas, à la fois
des choix clairs et une très forte mobilisation
de l’ensemble des acteurs.
18. 18 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
Carte n° 2 : développement prévu des interconnexions
Paquet 0
Paquet 1
Paquet 2
Hors paquets
Manche
FRANCE
IRLANDE
ALLEMAGNE
ITALIE
ESPAGNE
GRANDE-
BRETAGNE
PAYS-
BAS
BELGIQUE
Méditerranée
AGNE
AGNE
AGNE
AGNE
Celtic
Interconnector
Projets
transpyrénéens
Golfe de
Gascogne
Lonny-Achêne-
Gramme
Avelin/Mastaing
Avelgem-Horta
TD Aubange
Muhlbach-
Eichstetten
Vigy-
Uchtelfangen
ElecLink
Savoie-
Piémont
Renforcement
France-Suisse
IFA2
Paquet 0
~3 GW
IFA2
ElecLink
Savoie-Piémont
Paquet 1
~5 GW
Golfe de Gascogne
Avelin/Mastaing-
Avelgem-Horta
TD Aubange
Vigy-Uchtelfangen
Muhlbach-Eichstetten
Paquet 2
~5 GW
Lonny-Achêne-
Gramme
Celtic Interconnector
2 projets France-
Grande Bretagne
Renforcement
France-Suisse
Hors paquets
1 projet France-
Grande Bretagne
Projets
transpyrénéens
SUISSE
Sources : RTE, Bilan électrique 2020, schéma décennal de développement du réseau 2019
B - Des modalités de renouvellement
qui impliquent des investissements
complémentaires
Il est d’autant plus nécessaire de faire des choix
rapidement sur le mix énergétique que d’autres
décisions « techniques » en découleront.
Pour ce qui concerne les aspects « classiques »
relatifs au fonctionnement d’un grand système
électrique, il faut en premier lieu souligner
que le réseau des lignes très haute tension
(THT) devra, le cas échéant, être adapté pour
raccorder de nouveaux lieux de production, en
particulier les parcs éoliens en mer, voire des
réacteurs nucléaires qui seraient construits sur
de nouveaux sites, ainsi que pour s’adapter aux
arrêts concomitants (un délai d’anticipation
supérieur à 10 ans est nécessaire).
L’ampleur des besoins en interconnexions
supplémentaires, au-delà de celles déjà
programmées (cf. carte suivante) pourrait
également varier sensiblement en fonction de
la part de mix « pilotable ». Une très grande
part d’énergies renouvelables au sein de la
production d’électricité rendrait nécessaire, en
complément de modalités de stockage, une
capacité d’échanges accrue avec nos voisins.
De ce point de vue, la position géographique
de notre pays et la diversité des modes de
production constituent un atout.
19. COUR DES COMPTES 19
Enfin, les nouvelles énergies renouvelables
éoliennes terrestres et solaires photovoltaïques
doivent être raccordées non pas au réseau
THT, mais au réseau de distribution. Les
besoins d’adaptation de ce dernier varieront
considérablement en fonction de la part de ces
nouvelles énergies renouvelables.
Le renouvellement du parc de production
pourrait enfin soulever des questions plus
spécifiques : de nouveaux réacteurs
nucléaires, qui fonctionneraient jusqu’en
2100, entraineraient un besoin de gestion de
leurs combustibles usés. Cela supposerait,
soit de renouveler l’usine de retraitement
des combustibles de la Hague (en cas de
poursuite de l’utilisation du plutonium issu de
ce retraitement dans des combustibles dits
« MOX » en adaptant les nouveaux réacteurs
à cet usage) et de créer de nouveaux sites
d’entreposage puis de stockage des déchets
nucléaires soit de proposer un autre mode
de gestion des combustibles usés et des
déchets, qui seraient, dans une telle hypothèse,
beaucoup plus volumineux.
C - Des conséquences en termes
de filières industrielles, de formation,
d’emploi et d’aménagement
du territoire
Les filières concernées dans notre pays ont
besoin de visibilité pour tirer le meilleur profit
du renouvellement du parc ou pour s’y adapter.
La filière nucléaire représente 200 000 emplois
e n F r a n c e , r é p a r t i s e n t r e p l u s d e
2 000 entreprises, constituant la troisième
filière industrielle française derrière
l’aéronautique et l’automobile. Par ailleurs, la
présence d’une filière nucléaire civile n’est pas
sans incidence pour nos moyens militaires.
Les nouvelles énergies renouvelables
correspondent à une dizaine de filières
industrielles différentes, pour un total
d’environ 60 000 emplois hors hydraulique.
Toutefois, le développement de l’éolien
terrestre et du solaire photovoltaïque dans
notre pays ne s’est que très partiellement
traduit par une croissance des emplois de
fabrication de ces équipements, même si
l’évolution des emplois au titre des énergies
renouvelables au cours de la dernière
décennie a été essentiellement portée par les
nouvelles énergies renouvelables électriques.
Les parcs éoliens maritimes ont par contre
entraîné la création d’usines à Saint-Nazaire,
au Havre et à Cherbourg.
20. 20 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
D’une façon générale, pour l’ensemble des
moyens de production, les choix à venir
conditionneront fortement l’évolution des
besoins de formation et d’emplois, pour
construire ces nouveaux moyens, les faire
fonctionner et en assurer la maintenance. Des
choix clairs et rapides, orientant les évolutions à
long terme,favoriseraient les retombées les plus
positives en termes industriels et d’emplois.
L’impact de ces décisions sera également
important pour chacun des territoires
concernés, dans une perspective plus globale
d’aménagement du territoire, qu’il s’agisse
là encore de la fabrication de moyens de
production ou de leur maintenance. La
répartition territoriale des emplois sera très
différente en fonction des choix qui seront
arrêtés.
3 - MIEUX ÉCLAIRER LES CHOIX, À ASSUMER AVEC DÉTERMINATION
L’ampleur du besoin de renouvellement du
parc de production actuel d’ici une vingtaine
d’années, les défis technologiques et
techniques restant à relever, les conséquences
des choix à venir en termes d’équipements
complémentaires, de filières industrielles,
d’emplois et d’impacts territoriaux, rendent
d’autant plus nécessaire la tenue d’un débat,
sur des bases mieux éclairées, avant de
prendre des décisions, qu’il faudra ensuite
mettre en œuvre de façon résolue, en
identifiant les jalons critiques.
Graphique n° 3 : évolution de l’emploi dans les énergies renouvelables entre 2004 et 2017
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
En ETP*
Hydraulique
Éolien
Géothermie
Bois-énergie
Photovoltaïque
Biogaz
Pompes à chaleur
Biocarburants
Solaire thermique
UIOM (Unités d’incinération d’ordures ménagères)
* ETP : Emploi, en équivalents temps plein
Note de lecture : Ces emplois recouvrent les activités de fabrication, d’installation et de
maintenance des équipements (éoliennes, pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques,
etc.) et de la vente d’énergie
Source : Ministère de la transition écologique,Chiffres clés des énergies renouvelables,2020
21. COUR DES COMPTES 21
A - La nécessaire planification
des étapes de ce renouvellement
Le renouvellement du parc de production
électrique nécessite du temps, et donc une
forte capacité d’anticipation, ce que n’assure
pas,à l’échéance 2045-2050,la programmation
pluriannuelle de l’énergie (PPE).
La PPE trace un chemin intermédiaire pour
atteindre une limitation à 50 % de la part du
nucléaire en 2035 et la hausse progressive
des nouvelles énergies renouvelables (EnR),
mais elle n’indique pas ce que sera l’outil de
production au-delà de la fin de vie du parc
actuel. Renforcer le volet de la stratégie
nationale bas-carbone consacré aux
perspectives d’évolution du parc de production
électrique pourrait permettre d’esquisser
une trajectoire de long terme nécessaire à la
programmation des investissements.
Au regard de l’actuelle PPE, la progression des
EnR a déjà pris du retard,et la séquence précise
de fermeture de réacteurs pour atteindre
50 % en 2035 n’est pas officiellement arrêtée.
Comme RTE l’a récemment souligné dans
son dernier bilan prévisionnel de l’équilibre
offre-demande d’électricité, la sécurité
d’approvisionnement est actuellement sous
vigilance et la simple tenue des objectifs d’EnR
nécessiterait une accélération très sensible
du rythme annuel de mise en service de
ces nouveaux moyens de production. C’est
tout particulièrement le cas pour les filières
éoliennes en mer ou solaire photovoltaïque,
comme l’illustre le graphique suivant pour
cette dernière.
Graphique n° 4 : trajectoire d’évolution de la filière solaire photovoltaïque
Objectifs PPE
Parc installé solaire Trajectoire tendancielle
Objectif PPE Haut
Trajectoire atteinte objectifs
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
En MW
Source : Cour des comptes, selon données RTE
22. 22 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
C’est dans ce contexte que le Gouvernement
a demandé fin 2019 à RTE de travailler sur
des scénarios 2050, pour préciser l’ensemble
des aspects technologiques, techniques,
environnementaux et sociétaux à prendre en
considération. Les travaux présentés dans le
rapport Futurs énergétiques 2050 resteront à
intégrer, après débat contradictoire, dans une
planification gouvernementale.
B - Mieux documenter le coût
d’un futur mix électrique
et les conséquences financières
pour l’État
Le choix du prochain mix électrique à horizon
2040 devrait également être mieux éclairé par
une analyse sur les coûts.
Concernant les coûts unitaires des différentes
technologies et leurs évolutions d’ici 20 à
30 ans, il existe de grandes incertitudes sur les
technologies non matures,telles que le nouveau
nucléaire ou les installations de stockage, et par
ailleurs sur le rythme et l’ampleur de la baisse
des coûts pour les filières éoliennes et solaires
photovoltaïques.
En outre,il existe une différence importante entre
les coûts unitaires de chaque filière et les coûts du
mix qui en résultent,en fonction,notamment,de
la part de chacune de ces filières et des éléments
complémentaires qui en découlent.
Or, pour le moment, la planification ne
s’appuie pas suffisamment sur des exercices
de comparaison de coût de divers scénarios.
La deuxième PPE propose une trajectoire de
mix à l’horizon 2035,sans évaluer pour l’instant
des éléments de coûts à plus long terme. Le
rapport Futurs énergétiques 2050 de RTE
devrait servir de fondement à une meilleure
analyse de ce coût du mix électrique.
Par ailleurs, EDF ne pourra financer seule la
construction de nouveaux réacteurs alors
qu’elle doit supporter le coût de la prolongation
du parc actuel et des investissements de
sûreté « post Fukushima », faire face aux coûts
futurs de démantèlement et à l’évolution
incertaine de l’accès régulé au nucléaire
historique en place depuis 2011, et qu’elle
est déjà endettée à hauteur de 42 Md€. Pour
être mené à bien, l’effort d’investissement
supposerait un partage des risques avec
l’État. Les conséquences budgétaires doivent
être anticipées, dans un contexte où la
restructuration de la filière nucléaire a déjà
récemment conduit l’État à mobiliser une aide
publique importante.
Parallèlement, le développement des nouvelles
énergies renouvelables (EnR) a représenté jusqu’à
présentun coûtbudgétaire substantiel : le soutien
aux EnR électriques à travers des tarifs garantis
correspond à 5 611,7 M€ de dépenses en 2020.
Par ailleurs,les comptes de l’État 2020 identifient
113 870 M€ d’engagements au titre du compte
d’affectation spéciale « Transition énergétique »,
qui retrace principalement les engagements de
soutien aux énergies renouvelables électriques
(auxquels s’ajoutent la cogénération et
le bio-méthane). Si ces EnR pourront
progressivement se développer aux conditions
de marché, une vigilance reste nécessaire.
La PPE a ainsi évalué entre 19,2 et 33,4 Md€
le montant des nouveaux engagements de
soutien aux énergies renouvelables nécessaires
à l’atteinte des objectifs 2028.
Il existe ainsi un risque important pour les
finances publiques, soit au titre de l’État
actionnaire, soit au titre de mécanismes de
soutien à la production, au stockage ou à
l’effacement. Le choix d’un mix électrique doit
se faire en tenant compte de ces contraintes :
selon les hypothèses qui seront retenues pour
la part relative des différentes filières et les
modes de rémunération de celles-ci (tarifs
garantis ou rémunération sur les seuls marchés
de l’électricité), les coûts de production seront
couverts dans des proportions différentes
23. COUR DES COMPTES 23
par la facture des consommateurs et par
l’impôt des contribuables. En tout état de
cause, un effort accru d’efficacité et de sobriété
énergétiques viendrait limiter les risques
pesant sur les finances publiques.
C - Des choix qui doivent être
débattus, puis mis en œuvre
Dans un contexte où il n’existe ni décision simple,
ni solution à faible coût, ni risque zéro, il est
nécessaire, comme la Cour a eu l’occasion de le
relever,de définir une stratégie de mix électrique,
d’en anticiper et d’en assumer les conséquences,
puis de la mettre en œuvre de façon ordonnée.La
tenue d’un débatdémocratique éclairéfavoriserait
des choix arrêtés en toute connaissance de cause
puis suivis d’effet dans la durée.
La loi énergie-climat de 2019 a introduit
l’article L.100-1 A du code de l’énergie, qui
dispose que : « Avant le 1er
juillet 2023, puis tous
les cinq ans,une loi détermine les objectifs et fixe
les priorités d’action de la politique énergétique
nationale pour répondre à l’urgence écologique et
climatique. […], la programmation pluriannuelle
de l’énergie mentionnée à l’article L. 141-1
du présent code et la stratégie bas-carbone
mentionnée à l’article L. 222-1 B du code de
l’environnement font l’objet d’une concertation
préalable adaptée dont les modalités sont définies
par voie réglementaire. Cette concertation ne
peut être organisée concomitamment à l’examen
par le Parlement du projet ou de la proposition de
la loi prévue au I du présent article ».
Le débat parlementaire qui se tiendra en
2023 à l’occasion de l’adoption de la loi de
programmation, revêt ainsi une importance
stratégique majeure. Il importe de préparer
au mieux l’orientation des investissements
énergétiques dans notre pays pour les
décennies à venir,dont les conséquences seront
supportées par tous les Français.
En l’absence de marge de manœuvre sur les
délais, la trajectoire qui sera adoptée devra
identifier les étapes les plus importantes pour
sa mise en œuvre. Il s’agit notamment de :
la construction dans les temps de la piscine
d’entreposage centralisée, nécessaire à la
poursuite d’exploitation du parc nucléaire
actuel, la capacité à prolonger certains
réacteurs de 40 à 50 puis 60 ans,la disponibilité
de technologies de stockage de l’électricité
à coûts raisonnables, la capacité à construire
d’éventuels EPR 2 dans les délais prévus,
le niveau de la demande d’hydrogène
et de développement du Power-to-X, le
développement au rythme annoncé des mix
électriques frontaliers, la réalisation aux dates
prévues des interconnexions supplémentaires
et, enfin, le démarrage du projet de stockage
des déchets radioactifs Cigéo.
Devant respecter l’objectif de neutralité
carbone en 2050, le nécessaire renouvellement
à terme du parc de production électrique,
aujourd’hui majoritairement nucléaire,
nécessite une forte anticipation compte
tenu des enjeux technologiques, techniques,
industriels et financiers.
Le choix d’un mix électrique s’inscrit, de plus,
dans un contexte d’incertitudes fortes, tant sur
les évolutions des technologies elles-mêmes et
de leurs coûts,que sur l’évolution de la demande,
comptetenu des reports d’usagesvers l’électricité,
mais également des objectifs d’efficacité et de
sobriété énergétiques,de toute façon nécessaires
pour réduire les risques en termes de sécurité
d’approvisionnement et le coût pour les finances
publiques et les consommateurs.
Le débat démocratique qui doit se tenir sur
le sujet peut être utilement éclairé par la
comparaison de différents scénarios illustrant
le champ des possibles ainsi que la sensibilité
des résultats aux différents paramètres.
24. 24 LES CHOIX DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE : ANTICIPER ET MAÎTRISER LES RISQUES TECHNOLOGIQUES,
TECHNIQUES ET FINANCIERS
RÉFÉRENCES AUX TRAVAUX
DE LA COUR DES COMPTES
La Cour a mené de nombreux travaux ces dernières années sur lesquels elle s’est
appuyée, en particulier les publications suivantes :
l Réseau de transport d’électricité (RTE), observations définitives, octobre 2021 ;
l Enedis : contrôle des comptes et de la gestion,observations définitives,mai 2021 ;
l Compte d’affectation spéciale « transition énergétique », note d’analyse de
l’exécution budgétaire 2020, avril 2021 ;
l La filière EPR, rapport public thématique, juillet 2020 ;
l L’arrêt et le démantèlement des installations nucléaires, communication à la
commission des finances du Sénat, mars 2020 ;
l L’aval du cycle de combustible nucléaire, rapport public thématique, juillet 2019 ;
l Le soutien aux énergies renouvelables, communication à la commission des
finances du Sénat, avril 2018 ;
l L’évaluation de la mise en œuvre de l’accès régulé à l’électricité nucléaire
historique (ARENH), référé, mars 2018.
La Cour des comptes a par ailleurs adressé, aux organismes contrôlés, ses
observations définitives sur le sujet suivant :
l L’analyse des coûts du système de production électrique en France, observations
définitives,2021.
Les publications de la Cour des comptes sont consultables sur le site Internet :
www. ccomptes.fr
25. Le présent rapport
est disponible sur le site internet
de la Cour des comptes : www.ccomptes.fr
LES ENJEUX STRUCTURELS
POUR LA FRANCE
NOVEMBRE 2021