PARIS 2.0 = Jean Patrick Péché, Directeur du DESIGN, Ecole de design de nantes
L'avenir de la Foodtech en 2019 en France - Google Numériques
1. Quel avenir en 2019 ?
État des lieux et perspectives pour les foodtechs en France
2. La démographie française
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2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060 2065
Populationfrançaise(estimée)
Années
Population
> 70M à partir de 2035/2037
�Croissance de la
population
Suffisance alimentaire
;
Concentration urbaine
;
Rétrécissement du
foncier agricole ;
Encadrement du
développement des
zones commerciales.
3. Vous avez dit « foodtech » ?
Définir l’environnement des startup de l’alimentation et
de la production agricole
4. Les caractéristiques générales
� L’intérêt en matière d’innovation numérique :
La souplesse intrinsèque des startup ;
La pluralité des profils de startupers (ingénieurs, sciences humaines, jeunes
diplômés ou collaborateurs expérimentés, …) ;
L’affranchissement des codes et des cadres des startupers quelque soit leur
génération.
� Les foodtechs sont :
Un vivier croissant avec des réussites avérées telles qu’Agriconomie, Phénix
ou Éléphant Vert ;
Un écosystème qui allie startups de financement, d’innovation-produit et de
développement–métier ;
… aussi (parfois) des grandes entreprises telles que les GAFAM ou les
transnationales alimentaires comme Danone & Carrefour.
5. Syncrétisme économique et novateur
� La foodtech constitue l’ensemble des startup
qui allient innovation numérique et
alimentation ;
� Ces startup sont souvent à la croisée des
chemins entre :
L’agtech : numérisation de l’agriculture ;
La greentech : innovations environnementales ;
La fintech : révolution(s) financière(s).
6. 🔍 /// Quelques illustrations . . .
À la croisée entre agtech et fintech
� Des plateformes :
… dédiées aux projets agricoles et
alimentaires ;
… de financement participatif
(ou « crowdfunding ») ;
… qui promeuvent un nouveau modèle
agricole
Une foodtech acteur de la greentech
� Une startup de la distribution des
produits de la mer :
Qui soutient un modèle alimentaire
saisonnier ;
Qui soutient un modèle de circuit court de
production ;
Qui permet de briser la frontière des km
pour consommer des produits vraiment
« frais ».
7. En résumé /// Un écosystème innovant et ouvert
� Des startup fondées pour numériser le secteur de la production et
de la distribution alimentaire ;
� Des startup qui empruntent à d’autres secteurs novateurs et
disruptifs ;
� Des startup qui sont – plus qu’un « secteur » proprement dit : une
symbiose d’innovations numériques de l’alimentation.
9. Les forces de la French Foodtech …
� Toutes les étapes de « la fourche à la fourchette » :
Assistance dans la production agricole, aide à la reconversion, … ;
Foodscience et innovation dans la transformation des produits ;
Développement d’offres variées/complémentaires des modes de distribution finale au consommateur.
� Tous les besoins B2B :
Une offre de financement dédiée ;
Des services d’intermédiation pour faciliter le développement des startup et des entreprises utilisatrices
(exploitation agricole, grande distribution, …)
� Une réponse aux attentes des citoyens :
Le retour de « l’humain » à chaque étape, du producteur au consommateur final ;
Des outils responsives et des environnements numériques intuitifs ;
Une meilleure transparence sur l’origine des produits : empreinte carbone, composition alimentaire,
identification des substances controversées, etc.
10. … pour répondre aux grands enjeux sociétaux
Remettre l’humain au cœur de l’alimentation, pour qu’elle soit :
� Plus saine :
La foodscience et la R&D en matière d’aliments et de nutrition personnalisée trouver
l’équilibre entre saveur, plaisir et apports nutritionnels optimaux ;
� Plus sure :
Innovations pour appliquer à l’alimentation les nouvelles pratiques et les nouveaux outils
renouer avec la confiance du consommateur ;
� Plus durable :
Repenser ler modèle de consommation avec l’agtech et de le delivery-retail réduire le
gaspillage alimentaire & optimiser les modes de production ;
� Plus accessible :
L’ESS & le nouvel équilibre duvbudget d’un ménage permettre aux dépenses
« accessoires » de servir la consommation de « première nécessité ».
11. 🔍 /// Quelques illustrations . . .
� x Foodscience :
Innover en matière de produits
alimentaires
Extrait sur Foodtech.Space :
« De plus en plus controversée, notre
consommation de viande a fait couler beaucoup
d’encre en 2018. Entre le fait que l’on en mange
trop, son impact sur la santé et les
conséquences sur l’environnement, les
végétariens ne sont pas en manque d’arguments
pour nous convaincre. Le problème qui survient,
c’est que beaucoup de personnes ne sont pas
prêtent à faire une croix sur de nombreux plats à
base de viande ! »
12. Les points de vigilance à retenir
� La foodtech est encore un secteur mal connu de la French Tech :
Les investissements de la greentech sont surtout orientés vers la transition énergétique et assez peu vers le changement
de modèle alimentaire En 2017, 11 % des investissements de la French Tech étaient destinés aux foodtechs (LSA,
2017)
� Une influence dominante (et controversée ?) du delivery et du retail :
Les offres de livraison développées par les startup sont le premier secteur de la Foodtech mais…
…ces offres sont remises en cause : rentabilité liée à la pression concurrentielle, respect du droit social, scandales liés
� La concurrence des géants dont l’innovation n’est pas contrainte par les levées de fonds :
Numérique : les GAFAM développent des programmes d’intraprenariat en interne pour développer des startup filiales
directement au bénéfice de leur offre propre ;
Agroalimentaire : tels que Danone, Carrefour, McDonald’s…
� L’ère de la numérisation pose de nombreux problèmes environnementaux :
Exploitation des ressources rares et dont l’extraction est (très) polluante ;
Le coût énergétique des infrastructures numériques (consommation + émissions de chaleur).
13. En résumé /// La foodtech un avenir désormais assuré
� Les foodtechs sont aujourd’hui clairement identifiés dans l’environnement économique et
agroalimentaire (presse, industries, pouvoirs publics)
� Des sources de financements structurées, identifiées et croissantes
� Des startup qui couvrent l’ensemble du spectre de la transformation des modes de
production et d’alimentation
Toutefois, un écosystème qui développe des limites fortes :
� Les startup sont inégalement réparties et financées entre les différentes étapes de la
foodchain
� Les industries historiques repensent leur modèle d’innovation et de R&D pour y intégrer
de la souplesse
� La faible optimisation des impacts environnementaux de la numérisation
15. Blockchain : quèsaco ?
Contexte :
Nouvelle technologie connue essentiellement
dans le secteur financier (avec les crypto-
monnaies), la blockchain constitue
également un enjeu essentiel de la
transformation de l’industrie
(agro)alimentaire.
Histoire :
1991 : Création aux États-Unis et
application aux actes notariés ;
2009 : Popularisation avec le lancement
du Bitcoin ;
2017 : La France se dote d’un cadre
réglementaire pour la blockchain
financière.
• Illustration proposée par Carrefour lors du SIA 2018 •
Act For Food n° 9 : « La blockchain alimentaire »
16. Perspectives 2019
• Une action publique qui se structure
• L’émergence de futurs champions français
17. Les incentives publiques en France
� Le Club Prosper :
100M € dédiés à l’agtech/la foodtech d’ici à 2022 ;
Un partenariat public-privé associant l’État, le Groupe SOS et plusieurs fintech orientées vers le financement de
l’alimentation et de la production agricole.
�Des projets publics :
Sur l’économie circulaire :
Lutter contre le gaspillage notamment alimentaire & poursuivre la transformation réglementaire du cadre des modes de production
agricole ;
Sur les nouvelles mobilités :
Repenser le dernier kilomètre de livraison, combler les vides juridiques notamment en droit social & informer le consommateur sur les
impacts des nouveaux modèles de delivery.
� Des actions initiées par les régions et les villes :
L’Occitanie avec « OccitANum » ;
La métropole lyonnaise avec « La Commune » ou encore « Foodshaker » ;
Dijon / Bourgogne-Franche-Comté, acteurs clef de « La Foodtech ».
18. L’Union européenne, moteur mondial ?
�L’Union européenne : un train d’avance …
Le projet Life Ask REACH afin de vulgariser les études sanitaires avec la footech ;
Développer une application grand public pour informer le consommateur sur la présence des
substances controversées.
� … ou un retard à combler ?
Des projets normatifs qui ne permettent pas encore de bien inclure les startup dans un cadre
juridique adapté ;
C’est notamment le cas des fintechs qui sont demandeuses d’un environnement plus adapté – au
service de leurs users.
19. Quel millésime 2019 des foodtechs ?
Agriculture Nutrition Delivery / retail …et la lutte des
titans
� Quoi ?
Identifier les maladies
sur les cultures
végétales.
� Pourquoi ?
Depuis septembre 2018,
les néonicotinoïdes sont
interdits sur le marché
français…
… et aucun biointrant
substitutif n’existe.
� Quoi ?
Conseil nutritionnel et
de cuisine.
� Pourquoi ?
Allergies, intolérances
alimentaires, maladies
chroniques… les
régimes alimentaires
sont de plus en plus
individualisés et liés à
des questions de santé
� Quoi ?
Valorisation B2B et
B2C des invendus
alimentaires (et pas
que)
� Pourquoi ?
La lutte contre le
gaspillage alimentaire
(et des produits) est une
cause partagée par tous
Un business dynamique
La remise en cause des
acteurs ordinaires
Suffisance alimentaire ;
Concentration urbaine ;
Rétrécissement du foncier agricole ;
Encadrement du développement des zones commerciales.
FOCUS : Pourquoi l'agritech est-elle un exemple réussie de transformation numérique d'un secteur?
allier R&D et solutions appliqués
mettre l'humain au coeur du système: replacer l'agriculteur au centre, il est maître de la donnée, il est formé aux nouveaux usages numériques,
PRÉCISION :
une prise de conscience très tôt des potentialités offertes par le numérique & l'IA pour répondre aux grands défis alimentaires du 21e siècle
la compréhension que l'IA ne remplacera pas les travail humain mais prendra tout son sens comme outil d'aide à la décision en aidant l'agriculteur à mieux comprendre son écosystème
prendre les meilleures décisions en fonction des informations & ressources dont il dispose
L’intérêt de la blockchain ?
Un secteur en plein essor avec un environnement intégré en développement :
Des interfaces pour les users ;
Des monnaies et des systèmes de contreparties ;
Un mécanisme cohérent avec les attentes citoyennes :
Transparence ;
Fiabilité.
UN ÉCUEIL ENVIRONNEMENTAL majeur :
Pollution numérique (protocoles énergivores) ;
Exploitation de ressources minérales rares.
Précisions : --> une vraie intégration & appropriation des enjeux numériques par la puissance publique: création d'une délégation au numérique et à la donnée au MinAgri, intégration de ces enjeux dans la formation agricole,