1. Perrier Mickaël Terminale STG Mercatique
Comment les entreprises s’adaptent-elles aux nouveaux besoin des
consommateurs sur le marché de la musique ?
Revenons presque un siècle en arrière, à l’époque où la musique commençait à devenir plus
qu’un spectacle visuel, des interprétations privées ou publiques que l’on pourrait comparer à des
concerts aujourd’hui. Les disques vinyles (microsillon) inventés en 1887 commercialisés par
Columbia en 1948 ont été révolus par les cassettes audio en 1963, elles-mêmes révolues par les CD
(compact disc) en 1979. Tous ces supports persistent quelque peu dans le commerce mais sont tous
aujourd’hui mis en arrière par le numérique. Les maisons de disques : Universal (25 % du marché),
Sony BMG (21 %), EMI (13 %), et Warner (11 %). Ce sont elles qui encaissent l’essentiel du
produit des ventes. Face à ces changements temporels de la consommation, comment les acteurs
modifient-ils leurs méthodes de production ?
I. La consommation de la musique
A. Les nouveaux besoins des consommateurs
Comme tout semble être amené à se dématérialiser, la musique n’échappe pas à cette
tendance. La musique numérique prend la place des CD’s et DVD’s et internet permet aux
consommateurs de télécharger les musiques qui leur plaisent en excluant les autres musiques des
albums si cela leur chante, et ce, tout en restant assis devant leurs ordinateurs. Le transport de la
musique est devenu un point essentiel des besoins éprouvés par les consommateurs. Les lecteurs
CD ont passé le témoin aux lecteurs MP3 et MP4, car non seulement plus petits, ils permettent de
stocker non pas un CD, mais des centaines d’albums de centaines d’artistes ainsi que la possibilité
de visionner des clips musicaux.
Toutefois, une partie des consommateurs bien plus puristes que des simples auditeurs
persistent à acheter les CD en édition simple ou deluxe, adorateurs de leurs artistes préférés, livrets
et autres bonus faisant partie intégrale de l’œuvre.
B. Les tendances du marché
Malgré la crise économique qui a lieu, le secteur de la musique lui ne subit pas cette crise ;
c’est en réalité son marché physique qui l’est. Alors que ce dernier a généré un chiffre de 1,2
milliards d’euros en 2007 contre 960 millions en 2009, les téléchargements ont eux augmenté.
Quasi inexistant en 2007, le marché numérique augmente de 2,5 % et atteint les 75 millions en
2008. Les ventes en ligne de musique (téléchargement, sonneries, streaming…) ont augmenté de
28,7 % au premier trimestre 2010 par rapport à la même période en 2009, atteignant 23,1 millions
d’euros (selon le SNEP). Le téléchargement constitue alors la moitié du marché numérique, à 12,5
millions d’euros (+50,5 %). Malgré cette embellie, les ventes numériques ne représentent que 5,4 %
des ventes totales, ce qui ne suffit pas à endiguer la chute globale du marché physique.
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2. Perrier Mickaël Terminale STG Mercatique
II. Les actions des entreprises
A. Les téléchargements légaux
De plus en plus d’organismes proposent désormais des téléchargements légaux d’albums, tel
la Fnac, Virgin, Apple, Amazon, etc, sous plusieurs formats de qualité parfois (MPEG-3, WAV,
AAC…). Apple pour se démarquer a instauré un nouveau format d’album en ventes sur son iTunes
Store, qui consiste en un album accompagné de différents bonus, tel des images inédites, des
vidéos, les livrets d’albums au format PDF, etc… Les albums sont en fait vendus avec une
application qui donne une autre dimension à la musique de l’artiste. Ces nouveaux formats appelés
LP sont réalisés par les artistes et sont donc en synchronisation avec leurs univers. Ces produits
restent plus attractifs chez les vrais fans et sont protégés de manière totalement privée, en effet, afin
de pouvoir acheter sur l’iTunes Store il est nécessaire de posséder un compte personnel. Ainsi
chaque article possède un code de cryptage permettant à l’acheteur seul de le lire. Cette protection
est une exclusivité Apple.
B. Le streaming, l’écoute en direct
Autre nouveauté à la mode, le streaming tel le fameux Deezer, soit la possibilité de payer un
abonnement et d’écouter toute la musique qui nous plait et ce à volonté. Ces peuvent être vendus
avec un forfait chez le fournisseur de téléphonie mobile Orange avec son forfait Origami Style,
destiné aux jeunes, pour l’instant le seul à posséder à cette niche. Le service Deezer peut aussi être
servit gratuitement avec quelques bémols qui incitent le consommateur à acheter pour bénéficier de
la totalité des services.
Conclusion
Malgré les changements et instabilités que connait le marché de la musique les entreprises et
les artistes ne perdent pas espoir et tentent de trouver des méthodes efficaces non en s’adaptant aux
nouvelles tendances mais en se servant de tous ces changements pour satisfaire les besoins des
consommateurs. Toutefois cette transformation n’est pas terminée et suit son court. Reste à
découvrir les futures adaptations des acteurs de ce marché.
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