1. UNITE 3 LA SITUATION SOCIALE ET ECONOMIQUE
Remue-méninges
En utilisant les connaissances déjà acquises au cours de l'unité précédente, essayez de formuler des hypothèses sur ces
4 photos, et de les contextualiser en vous interrogeant sur leur relation avec le titre de cette nouvelle unité.
Discutez en groupes de quatre.
BANQUE D’IMAGES
Affichette placardée dans les rues de Londres Portrait du Général de Gaulle en 1942
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2010/01/26/dd6836efec2d38786d1675a7d3fc720d.html
Colombey-les-Deux-Églises
L'imposante croix de Lorraine du mémorial Charles de Gaulle
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Gaulle
2. Doc.1
LA PARTICIPATION :
ASSOCIER LE TRAVAIL AU CAPITAL POUR LIBERER LES TRAVAILLEURS
La pensée économique gaulliste se double d'une pensée sociale fortement visionnaire. De Gaulle n'est pas
simplement un pragmatique qui se soumet aux contraintes imposées par les circonstances.
Contrairement à ce que l’on
croit trop souvent, l'idée de
la participation n'est pas le
résultat des événements de
Mai 68.
C'est pendant la période du
Rassemblement du Peuple
français (RPF) que le
Général et ses
collaborateurs énoncent les
principes de base de cet
idéal politique.
Il avait esquissé les
prémisses de cette réforme
sociale dans ses discours et
messages de Londres (1940
– 1943), où il incarnait la
France libre, puis lors du
Gouvernement provisoire de
la République établi en
Algérie ; mais elle sera
réellement lancée et
développée lorsqu’il quittera
les affaires en 1946.
Le point clé de cette
réforme est le principe de l’«
association » (appellation
qui précède la
« participation »).
Malheureusement après une
première période de travail
théorique intense à laquelle
participèrent t de
nombreuses personnalités,
le Général, doit se retirer à
Colombey-les-deux-Églises.
En effet, en 1952, 27
gaullistes votent
l’investiture d’Antoine Pinay
à la présidence du Conseil :
le RPF est pratiquement mis
en veilleuse, ainsi que son
projet social.
Mettre en veilleuse : diminuer l'activité ; se faire plus discret.
Exacerbation : aggravation, exaspération, paroxysme, recrudescence.
Pancapitalisme : Doctrine entre le socialisme et le capitalisme où les salariés sont
les propriétaires de leur entreprise.
La réforme sociale fondée sur la participation a constitué la grande idée qui a sous-
tendu l'action du général de Gaulle dans le domaine social durant les trente années
de sa vie politique active. En fait, de Gaulle chercha continuellement à établir une
« troisième voie », car il ne croyait ni au rêve capitaliste, ni au mirage communiste.
Comme il le dit lui-même, dans l'allocution prononcée devant les Comités
professionnels du Rassemblement du Peuple français le 31 août 1948,
« le capitalisme n'est plus susceptible de donner, à tous ceux qui produisent,
l'impulsion, la volonté, la passion de produire et de créer, qui sont indispensables. Il y
a le système des communistes. (... ) Nous considérons qu'il est mauvais pour tout le
monde et nous considérons qu'il est spécialement mauvais pour nous ». De plus,
« nous ne considérons pas que le salariat, c'est-à-dire l'emploi d'un homme par un
autre, doive être la base définitive de l'économie française, ni de la société française.
Cela, nous ne l'admettons pas».
Héritier de la pensée socialiste et chrétienne française, le Général chercha le moyen
de lutter contre un capitalisme qu'il jugeait responsable de l'exacerbation guerrière
des nationalismes et de l'affaiblissement des nations par la lutte des classes. Pour lui,
« (...) un jour, la machine a paru. Le capital l'a épousée. Ce couple a pris possession du
monde. Dès lors, beaucoup d'hommes, surtout les ouvriers, sont tombés sous sa
dépendance, liés aux machines quant à leur travail ; au patron quant à leur salaire, ils
se sentent moralement réduits et matériellement menacés. Et voilà la lutte des
classes : elle empoisonne les rapports humains, affole les États, brise l'unité des
nations, fomente les guerres».
C'est ainsi que va naître l'idée de la participation, idée révolutionnaire et généreuse
qui devait réconcilier le travail et le capital, les communistes et les capitalistes. Cette
idée, à laquelle se sont opposés tous les conservateurs de l'époque, allait se révéler
difficile à théoriser, et plus encore à mettre en œuvre.
Trois périodes scandèrent l'action du Général en faveur de la participation : celle de la
définition de l'esprit de la réforme (période de guerre et du RPF), celle de la
théorisation et des premières réalisations – grâce à la théorie du pancapitalisme de
Vallon Loichot – (1964-1968), et celle de l'institutionnalisation (ou généralisation) et
de l'échec (1968-1969).
Jacques GODFRAIN
La participation, idée centrale de la pensée gaulienne, Espoir n°125, 2000.
http://www.charles-de-gaulle.org
DES MOTS POUR T’AIDER
TEXTE
CONTEXTE
3. Doc.2
Pour comprendre le contexte
Découvre….
pourquoi entre 1940 et 1943 le général De Gaulle se
trouvait à Londres et puis en Algérie Clique ici
ce que c’est un Gouvernement provisoire Clique ici
et en quelles situations particulières un Gouvernement provisoire
peut être créé Clique ici
et puis ici
ce que c’est le RPF
pour une définition Clique ici
pour approfondir Clique ici
pour une synthèse des événements Clique ici
LE GENERAL S’ADRESSE A SES COMPATRIOTES
Ecoute maintenant le Discours de De Gaulle à Nancy.
Compréhension et synthèse des documents
Mets ce dernier document en relation avec les autres pour répondre
aux questions suivantes :
1. En quoi consiste la réforme sociale à laquelle aspirait le général de Gaulle ?
2. Qu’avait-elle de révolutionnaire ?
3. Quelles étaient ses limites ?
Analyse d’un document iconographique
Observe cette affiche de campagne en faveur du
RPF.
Décris-la en t'interrogeant sur
le choix des couleurs
le choix des personnages présents
leur positionnement
la symbolique qui est ainsi mise en place
le symbole dans le losange
http://www.larousse.fr/encyclopedie/
Le RPF et l’Association
Le Rassemblement du Peuple Français,
mouvement gaulliste fondé par de Gaulle
en 1947, vient de connaître, en trois temps,
d'importantes désillusions aux
conséquences graves. Il n'a pas gagné les
élections législatives du 17 juin 1951 et le
nombre de ses députés (117) ne lui permet
pas d'imposer le changement de régime et
les réformes profondes espérés. Le parti,
en plein déclin depuis deux ans, a perdu
l'immense majorité de ses adhérents et
connaît une situation financière difficile. Le
6mars 1952, le gaullisme subit un nouveau
coup dur quand 27 des députés RPF votent
l'investiture d'Antoine Pinay à la présidence
du Conseil, ce qui brise l'unité du
mouvement dans son combat contre le
régime. Enfin, le 18 mai, le renouvellement
partiel du Conseil de la République se
traduit par un net recul du RPF.
Pour en savoir plus Clique ici
Source :
Patrick Guiol, L'impasse sociale du
gaullisme. Le RPF et l'Action ouvrière,
Paris, Presses de la FNSP, 1985.
Doc.2