Revue "AFFEP - Le Psy Déchaîné n°12" octobre 2014
De Franz Anton Mesmer, médecin allemand du 18ème siècle, à Messmer, hypnotiseur de spectacle québequois du 21ème, l’hypnose a toujours fasciné et véhiculé une magie toute particulière et surtout spectaculaire. Et pourtant, derrière ce fantasme, une efficacité bien réelle existe dans le champ médical et psychologique : de l’hypnosédation à des fins opératoires à l’hypnothérapie dans un but psychothérapique, les pratiques sont multiples et hétérogènes, mais sous-tendues par certains points communs.
Historique
Au 18ème siècle, Mesmer, médecin et magistrat, a développé le terme de magnétisme animal. Un fluide universel serait régulé après une crise convulsive déclenchée par l’apposition d’abord d’aimants puis plus tard de ses propres mains, et enfin par des dispositifs collectifs tel un baquet rempli d’eau, de verre, de fer… Des écoles de magnétisme se développèrent pour former des magnétiseurs. Face à ce phénomène curieux, l’Académie Royale de Médecine obtient de Louis XVI que deux commissions scientifiques étudient le phénomène (Lavoisier, Bailly). Ils conclurent que l’efficacité de la méthode venait du pouvoir de l’imagination et non du fluide universel.
Puis Amand de Puységur, disciple de Mesmer, a développé et enrichit ce concept de magnétisme animal. La crise et le contact physique ne sont plus nécessaires. Le pouvoir de guérison est désormais identifié comme appartenant au patient et non plus le magnétiseur : il parle de « médecin interne du patient ».
Au 19ème, James Braid, chirurgien écossais réfute le fluidisme et le magnétisme pour être le premier à développer le concept d’hypnotisme qu’il définit comme une perte de conscience associée à une amnésie au réveil. L’école de Nancy a ensuite été développée par Ambroise A. Liebaut et Hippolyte Bernheim en centrant l’approche sur les suggestions lors de cet état.
D’autres se sont intéressés à l’hypnose, de Pierre Janet à Jean-Martin Charcot en passant par Sigmund Freud qui ne l’a jamais vraiment abandonnée. Chacun développant sa théorie notamment sur la relation entre le patient et le thérapeute avec cette approche.
reseauprosante.fr
Le traitement de la douleur par l'hypnoseRémi Côté
Hénin de Cuvillers a écrit deux ouvrages qu’on peut considérer comme des socles pour l’imaginationnisme : « Le magnétisme éclairé » paru en 1820 et « Le magnétisme animal retrouvé dans l’antiquité » paru en 1821. Le premier livre se veut d’abord une introduction à la revue périodique de la Société du magnétisme animal, « Annales du magnétisme animal ».
« Penser Levinas en philosophie et psychiatrie » présenté par Vincenzo Di Nic...Université de Montréal
« Penser Levinas en philosophie et psychiatrie » présenté par Vincenzo Di Nicola - Séminaire Sciences humaines et psychiatrie - 22.01.2015. Notes de la présentation avec bibliographie.
Hypnose, hypnotherapie, impulsivite, cenopRémi Côté
Plusieurs recherches ont démontré l’efficacité de l’hypnothérapie. Historiquement, les techniques d’hypnose sont étudiées scientifiquement depuis plus de deux cents ans et sont à l’origine de la psychothérapie.
L’imagerie cérébrale fonctionnelle a démontré que les techniques d’hypnose clinique peuvent modifier l’activité physiologique du cerveau. L’intervention structurée en hypnose clinique engendre des conditionnements adaptés modifiant la structure de certaines régions du cerveau. Elle permet une régulation émotionnelle plus efficace, un meilleur accès aux processus cognitifs de haut niveau (fonction exécutive) telle que la mémoire de travail et la capacité d’attention.
Nous démontrerons en quoi l’hypnose clinique et son mécanisme d’action physiologique, présente un intérêt dans le traitement des trouble de la régulation cognitive et émotionnelle impliquant l’impulsivité.
L’état des connaissances scientifiques sur les techniques d’hypnose de même que les données de la littérature concernant leur utilisation dans les différents troubles psychiatriques marqués par l’impulsivité et finalement des données de notre expérience de l’hypnose clinique chez les jeunes présentant une impulsivité seront rapportés dans cette communication.
Vous avez choisi d’assister à la conférence sur l’hypnose et la gestion du stress. Deux notions que la plupart d’entre nous n’a pas l’habitude de mettre ensemble. C’est pourquoi M. Rémi Côté, psychologue et conférencier, est ici pour nous parler d’un protocole d’autohypnose pour la gestion du stress ou de l’anxiété. Le Dr Rémi Côté Ph.D. est membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis 1990. En 1997, il termine sa thèse de doctorat portant sur l’analyse dynamique de l’influence des perceptions de contrôle et d’équité sur la satisfaction, l’estime de soi et la motivation. En 2002, il est formé à l’intégration de l’hypnose en psychothérapie. Depuis, il utilise cette technique dans le but d’augmenter l’efficacité de ses interventions en psychothérapie.
Christophe André est psychiatre dans le Service Hospitalo-Universitaire de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs et s’est orienté depuis plusieurs années vers la prévention des récurrences de ces troubles émotionnels. À ce titre, il travaille avec ses patients sur toutes les dimensions de nature à renforcer leurs capacités d’équilibre personnel : estime de soi, équilibre émotionnel, capacités à savourer les moments agréables, thèmes qu’il a abordé dans les ouvrages destinés au grand public et qu’il a publié notamment aux éditions Odile Jacob. Il est une des figures historiques des TCC en France, et s’intéresse depuis plusieurs années à ce que l’on nomme la « troisième vague » des TCC : les approches basées sur la méditation de pleine conscience, l’acceptation et la régulation émotionnelle, la psychologie positive... Pour plus d’informations sur son travail, voir son site personnel : http://christopheandre.com/
AFFEP : Dans l’enquête menée par l’AFFEP, entre 75 et 80% des internes sont insatisfaits de leur formation en psychothérapie. Avez-vous une explication ?
C. André : Sans doute pour des raisons quantitatives (pas assez de temps d’enseignement consacré aux psychothérapies) et qualitatives (les différents courants ne sont pas assez abordés, cela dépend trop souvent des orientations des enseignants).
reseauprosante.fr
Les techniques d'hypnose en psychologie scolaireRémi Côté
Comment j’utilise l’hypnose clinique en psychothérapie?
Combien de temps un sujet prend-t-il avant d’être complètement sous hypnose?
Arrive-t-il qu’un patient soit inapte à être hypnotisé et si oui pourquoi?
L’hypnose peut-il réellement faire maigrir, arrêter de fumer ou guérir quelqu’un?
Est-ce que tout le monde peut pratiquer l’hypnose sur une personne ou sur sois même
Est-ce qu’il y a des effets secondaires possibles sur le cerveau après avoir été hypnotisé?
Avez-vous déjà entendu parler d’un cas d’une personne n’étant jamais revenue de son état d’hypnose?
Le patient se rappelle-t-il de sa période d’hypnose?
Une personne peut-elle être hypnotisée contre sa volonté?
Revue "AFFEP - Le Psy Déchaîné n°12" octobre 2014
De Franz Anton Mesmer, médecin allemand du 18ème siècle, à Messmer, hypnotiseur de spectacle québequois du 21ème, l’hypnose a toujours fasciné et véhiculé une magie toute particulière et surtout spectaculaire. Et pourtant, derrière ce fantasme, une efficacité bien réelle existe dans le champ médical et psychologique : de l’hypnosédation à des fins opératoires à l’hypnothérapie dans un but psychothérapique, les pratiques sont multiples et hétérogènes, mais sous-tendues par certains points communs.
Historique
Au 18ème siècle, Mesmer, médecin et magistrat, a développé le terme de magnétisme animal. Un fluide universel serait régulé après une crise convulsive déclenchée par l’apposition d’abord d’aimants puis plus tard de ses propres mains, et enfin par des dispositifs collectifs tel un baquet rempli d’eau, de verre, de fer… Des écoles de magnétisme se développèrent pour former des magnétiseurs. Face à ce phénomène curieux, l’Académie Royale de Médecine obtient de Louis XVI que deux commissions scientifiques étudient le phénomène (Lavoisier, Bailly). Ils conclurent que l’efficacité de la méthode venait du pouvoir de l’imagination et non du fluide universel.
Puis Amand de Puységur, disciple de Mesmer, a développé et enrichit ce concept de magnétisme animal. La crise et le contact physique ne sont plus nécessaires. Le pouvoir de guérison est désormais identifié comme appartenant au patient et non plus le magnétiseur : il parle de « médecin interne du patient ».
Au 19ème, James Braid, chirurgien écossais réfute le fluidisme et le magnétisme pour être le premier à développer le concept d’hypnotisme qu’il définit comme une perte de conscience associée à une amnésie au réveil. L’école de Nancy a ensuite été développée par Ambroise A. Liebaut et Hippolyte Bernheim en centrant l’approche sur les suggestions lors de cet état.
D’autres se sont intéressés à l’hypnose, de Pierre Janet à Jean-Martin Charcot en passant par Sigmund Freud qui ne l’a jamais vraiment abandonnée. Chacun développant sa théorie notamment sur la relation entre le patient et le thérapeute avec cette approche.
reseauprosante.fr
Le traitement de la douleur par l'hypnoseRémi Côté
Hénin de Cuvillers a écrit deux ouvrages qu’on peut considérer comme des socles pour l’imaginationnisme : « Le magnétisme éclairé » paru en 1820 et « Le magnétisme animal retrouvé dans l’antiquité » paru en 1821. Le premier livre se veut d’abord une introduction à la revue périodique de la Société du magnétisme animal, « Annales du magnétisme animal ».
« Penser Levinas en philosophie et psychiatrie » présenté par Vincenzo Di Nic...Université de Montréal
« Penser Levinas en philosophie et psychiatrie » présenté par Vincenzo Di Nicola - Séminaire Sciences humaines et psychiatrie - 22.01.2015. Notes de la présentation avec bibliographie.
Hypnose, hypnotherapie, impulsivite, cenopRémi Côté
Plusieurs recherches ont démontré l’efficacité de l’hypnothérapie. Historiquement, les techniques d’hypnose sont étudiées scientifiquement depuis plus de deux cents ans et sont à l’origine de la psychothérapie.
L’imagerie cérébrale fonctionnelle a démontré que les techniques d’hypnose clinique peuvent modifier l’activité physiologique du cerveau. L’intervention structurée en hypnose clinique engendre des conditionnements adaptés modifiant la structure de certaines régions du cerveau. Elle permet une régulation émotionnelle plus efficace, un meilleur accès aux processus cognitifs de haut niveau (fonction exécutive) telle que la mémoire de travail et la capacité d’attention.
Nous démontrerons en quoi l’hypnose clinique et son mécanisme d’action physiologique, présente un intérêt dans le traitement des trouble de la régulation cognitive et émotionnelle impliquant l’impulsivité.
L’état des connaissances scientifiques sur les techniques d’hypnose de même que les données de la littérature concernant leur utilisation dans les différents troubles psychiatriques marqués par l’impulsivité et finalement des données de notre expérience de l’hypnose clinique chez les jeunes présentant une impulsivité seront rapportés dans cette communication.
Vous avez choisi d’assister à la conférence sur l’hypnose et la gestion du stress. Deux notions que la plupart d’entre nous n’a pas l’habitude de mettre ensemble. C’est pourquoi M. Rémi Côté, psychologue et conférencier, est ici pour nous parler d’un protocole d’autohypnose pour la gestion du stress ou de l’anxiété. Le Dr Rémi Côté Ph.D. est membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis 1990. En 1997, il termine sa thèse de doctorat portant sur l’analyse dynamique de l’influence des perceptions de contrôle et d’équité sur la satisfaction, l’estime de soi et la motivation. En 2002, il est formé à l’intégration de l’hypnose en psychothérapie. Depuis, il utilise cette technique dans le but d’augmenter l’efficacité de ses interventions en psychothérapie.
Christophe André est psychiatre dans le Service Hospitalo-Universitaire de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs et s’est orienté depuis plusieurs années vers la prévention des récurrences de ces troubles émotionnels. À ce titre, il travaille avec ses patients sur toutes les dimensions de nature à renforcer leurs capacités d’équilibre personnel : estime de soi, équilibre émotionnel, capacités à savourer les moments agréables, thèmes qu’il a abordé dans les ouvrages destinés au grand public et qu’il a publié notamment aux éditions Odile Jacob. Il est une des figures historiques des TCC en France, et s’intéresse depuis plusieurs années à ce que l’on nomme la « troisième vague » des TCC : les approches basées sur la méditation de pleine conscience, l’acceptation et la régulation émotionnelle, la psychologie positive... Pour plus d’informations sur son travail, voir son site personnel : http://christopheandre.com/
AFFEP : Dans l’enquête menée par l’AFFEP, entre 75 et 80% des internes sont insatisfaits de leur formation en psychothérapie. Avez-vous une explication ?
C. André : Sans doute pour des raisons quantitatives (pas assez de temps d’enseignement consacré aux psychothérapies) et qualitatives (les différents courants ne sont pas assez abordés, cela dépend trop souvent des orientations des enseignants).
reseauprosante.fr
Les techniques d'hypnose en psychologie scolaireRémi Côté
Comment j’utilise l’hypnose clinique en psychothérapie?
Combien de temps un sujet prend-t-il avant d’être complètement sous hypnose?
Arrive-t-il qu’un patient soit inapte à être hypnotisé et si oui pourquoi?
L’hypnose peut-il réellement faire maigrir, arrêter de fumer ou guérir quelqu’un?
Est-ce que tout le monde peut pratiquer l’hypnose sur une personne ou sur sois même
Est-ce qu’il y a des effets secondaires possibles sur le cerveau après avoir été hypnotisé?
Avez-vous déjà entendu parler d’un cas d’une personne n’étant jamais revenue de son état d’hypnose?
Le patient se rappelle-t-il de sa période d’hypnose?
Une personne peut-elle être hypnotisée contre sa volonté?
Revue « Le Psy Déchaîné » n°14 – AFFEP – Juin 2015
Parole aux internes
La psychiatrie est riche de diversité. Mais de cette diversité naît parfois une certaine confusion dans l’esprit de la population : au final, c’est quoi un psychiatre ?
Pour répondre à cette question, et à quelques autres à côté, nous avons rencontré Emanuel Loeb et Manuel Rubio.
Emanuel est interne de psychiatrie en 8ème semestre à Caen. Il a validé un Master 2 en Neurosciences, à Caen, et est actuellement en DESC de pharmacologie clinique.
Manuel est interne en 6ème semestre à Paris et a validé un Master 2 en psychopathologie et psychanalyse.
Le décor était planté, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de l’Institut Mutualiste de Montsouris, pour deux heures de débat, dont voici une maigre retranscription, tant les propos furent riches et divers !
Première question, la plus simple apriori : qu'est ce que la psychiatrie ?
Emanuel : C’est une spécialité médicale, issue des études médicales, qui vise à prendre en charge des patients souffrant d’un trouble psychique.
Mais qu'est ce qu'un trouble psychique ?
E : Oui, les troubles psychiques sont des troubles des interactions sociales, de la cognition, en gros les troubles appartenant au grand cadre de la nosographie psychiatrique, nécessitant une prise en charge du fait d’un risque de désinsertion sociale.
Manuel : Pour moi, la psychiatrie est avant tout une tradition, ce n’est pas une discipline. C’est une histoire qui s’est faite avec la médecine, avec la neurologie notamment et à un moment contre elle, lorsqu’elle a abandonné l’idée d’une causalité linéaire, pour aborder la notion particulière qu’est l’inconscient. A partir du moment où l’abord de l’inconscient par la psychanalyse est apparu à l’intérieur de la clinique psychiatrique, il y a eu une modification très importante des concepts. Dans le vocabulaire par exemple : il doit y avoir actuellement 50 % des termes de la psychiatrie qui se réfèrent à la psychanalyse ! Son imprégnation dans la psychiatrie moderne est donc indéniable. Pour quelqu’un qui s’y réfère, comme c’est mon cas, c’est rassurant, puisque cohérent. Et en même temps, ce peut être source de confusion, puisque la plupart des termes ont été dévoyés dans l’usage courant. C’est l’exemple des termes de dissociation ou d’hystérie, imprégnés de présupposés psychanalytiques, et employés largement dans des endroits qui n’utilisent pas par ailleurs des dispositifs qui permettraient d’avoir accès à cette dimension analytique.
...
reseauprosante.fr
Décrire son expérience subjective en "deuxième personne"
Une méthode d'entretien pour contribuer à une science de la conscience
Version française de l'article: 'Describing one's subjective experience in the second person.
An interview method for the science of consciousness', Phenomenology and the Cognitive
Sciences 5, pp. 229-269 (2006).
Claire Petitmengin
Les techniques d'hypnose en psychotherapieRémi Côté
La capacité de bien se détendre est une composante essentielle dans l'apprentissage de la régulation des émotions. Une baisse de la tension psychique et régule les émotions. Les techniques d’hypnoses sont validées scientifiquement. Le libellé (script) est étudié et optimisé.
Cette technique d'hypnose permet d'augmenter considérablement sa capacité d’adaptation pour faire face aux stresseurs quotidiens et mieux gérer ses réactions émotionnelles.
Les stimulus calmant, les sons, le phrasés, qui vient aider à réorienter la pensée logique extéroceptive et la recentrer vers l'intérieur, vers les valeurs intrinsèques
Une attitude bienveillante de l’émetteur des suggestions
Une diminution du tonus musculaire, favorisée par une position confortable, allongée ou assise, qui réduit au minimum le travail postural
Hypnose audio-assistée en contexte de psychologie scolaireRémi Côté
Présentation de mon utilisation de l’hypnose en contexte scolaire. Définition et description de la mécanique de l’hypnose.
Mes techniques d’hypnose, le libellé des inductions et des suggestions. Le port du masque et des écouteurs.
Le principe de l'hypnose audio assistée. Les avantages et inconvénients de l'assistance audio. La recherche sur le sujet.
L'induction auto assistée. Le rappel (ou retour) audio assisté. L'auto hypnose audio assistée. Survol des techniques numériques et informatiques utilisées.
Le traitement de la douleur dans la perspective historique de l'hypnose et de son précurseur Étienne-Félix Hénin de Cuvillers
Société Québécoise d'hypnose, 26 novembre 2016
Utilisation des suggestions de détente pour la relaxationRémi Côté
OBJECTIFS VISÉS AU TERME DE LA FORMATION
Comprendre la théorie et la pratique de la détente de groupe
Pouvoir utiliser efficacement des techniques de détente dans son milieu scolaire.
L’EMDR est une approche psychothérapeutique. Elle a été découverte fortuitement aux Etats-Unis en 1987 par Francine Shapiro [1], docteur en psychologie au Mental Research Institute de Palo Alto en Californie. Cette méthode a rapidement révolutionné la conception et la pratique de la psychothérapie. Depuis, de nombreuses recherches se sont succédées et la technique n’a cessé de se perfectionner.
Philosopher en clinique : Aider le patient à naviguer entre sens et signifi...Université de Montréal
Il s'agit de ma contribution à un symposium, "Dialogue entre la philosophie, la spiritualité et la psychanalyse," au congrès annuel de l'Association des médecins psychiatres du Québec, La Malbaie, Québec, 4 juin 2014
Google+ es una red social creada por Google para competir con Facebook y Twitter. Permite a los usuarios compartir actualizaciones, fotos y videos con círculos de amigos, familiares y colegas. Camino López ahora tiene una cuenta en Google+ y está aprendiendo a usar todas sus funciones.
Les Smartphones de plus en plus utilisés
par les habitants et les visiteurs dans
la rue n’entraînent t-ils pas pour la
Collectivité la nécessité d’élaborer une
stratégie d’éditorialisation de ses contenus
et de ses technologies dans l’espace
public si elle veut saisir au mieux cette
opportunité de dialogue qui s’offre à elle ?
Un Jour d'Exception, une Agence de Communication par l'évènement...pas comme les autres !
"Apprendre à surprendre" ou comment donner Vie & Sens à nos idées par une approche créative, originale & décalée
Revue « Le Psy Déchaîné » n°14 – AFFEP – Juin 2015
Parole aux internes
La psychiatrie est riche de diversité. Mais de cette diversité naît parfois une certaine confusion dans l’esprit de la population : au final, c’est quoi un psychiatre ?
Pour répondre à cette question, et à quelques autres à côté, nous avons rencontré Emanuel Loeb et Manuel Rubio.
Emanuel est interne de psychiatrie en 8ème semestre à Caen. Il a validé un Master 2 en Neurosciences, à Caen, et est actuellement en DESC de pharmacologie clinique.
Manuel est interne en 6ème semestre à Paris et a validé un Master 2 en psychopathologie et psychanalyse.
Le décor était planté, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de l’Institut Mutualiste de Montsouris, pour deux heures de débat, dont voici une maigre retranscription, tant les propos furent riches et divers !
Première question, la plus simple apriori : qu'est ce que la psychiatrie ?
Emanuel : C’est une spécialité médicale, issue des études médicales, qui vise à prendre en charge des patients souffrant d’un trouble psychique.
Mais qu'est ce qu'un trouble psychique ?
E : Oui, les troubles psychiques sont des troubles des interactions sociales, de la cognition, en gros les troubles appartenant au grand cadre de la nosographie psychiatrique, nécessitant une prise en charge du fait d’un risque de désinsertion sociale.
Manuel : Pour moi, la psychiatrie est avant tout une tradition, ce n’est pas une discipline. C’est une histoire qui s’est faite avec la médecine, avec la neurologie notamment et à un moment contre elle, lorsqu’elle a abandonné l’idée d’une causalité linéaire, pour aborder la notion particulière qu’est l’inconscient. A partir du moment où l’abord de l’inconscient par la psychanalyse est apparu à l’intérieur de la clinique psychiatrique, il y a eu une modification très importante des concepts. Dans le vocabulaire par exemple : il doit y avoir actuellement 50 % des termes de la psychiatrie qui se réfèrent à la psychanalyse ! Son imprégnation dans la psychiatrie moderne est donc indéniable. Pour quelqu’un qui s’y réfère, comme c’est mon cas, c’est rassurant, puisque cohérent. Et en même temps, ce peut être source de confusion, puisque la plupart des termes ont été dévoyés dans l’usage courant. C’est l’exemple des termes de dissociation ou d’hystérie, imprégnés de présupposés psychanalytiques, et employés largement dans des endroits qui n’utilisent pas par ailleurs des dispositifs qui permettraient d’avoir accès à cette dimension analytique.
...
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Décrire son expérience subjective en "deuxième personne"
Une méthode d'entretien pour contribuer à une science de la conscience
Version française de l'article: 'Describing one's subjective experience in the second person.
An interview method for the science of consciousness', Phenomenology and the Cognitive
Sciences 5, pp. 229-269 (2006).
Claire Petitmengin
Les techniques d'hypnose en psychotherapieRémi Côté
La capacité de bien se détendre est une composante essentielle dans l'apprentissage de la régulation des émotions. Une baisse de la tension psychique et régule les émotions. Les techniques d’hypnoses sont validées scientifiquement. Le libellé (script) est étudié et optimisé.
Cette technique d'hypnose permet d'augmenter considérablement sa capacité d’adaptation pour faire face aux stresseurs quotidiens et mieux gérer ses réactions émotionnelles.
Les stimulus calmant, les sons, le phrasés, qui vient aider à réorienter la pensée logique extéroceptive et la recentrer vers l'intérieur, vers les valeurs intrinsèques
Une attitude bienveillante de l’émetteur des suggestions
Une diminution du tonus musculaire, favorisée par une position confortable, allongée ou assise, qui réduit au minimum le travail postural
Hypnose audio-assistée en contexte de psychologie scolaireRémi Côté
Présentation de mon utilisation de l’hypnose en contexte scolaire. Définition et description de la mécanique de l’hypnose.
Mes techniques d’hypnose, le libellé des inductions et des suggestions. Le port du masque et des écouteurs.
Le principe de l'hypnose audio assistée. Les avantages et inconvénients de l'assistance audio. La recherche sur le sujet.
L'induction auto assistée. Le rappel (ou retour) audio assisté. L'auto hypnose audio assistée. Survol des techniques numériques et informatiques utilisées.
Le traitement de la douleur dans la perspective historique de l'hypnose et de son précurseur Étienne-Félix Hénin de Cuvillers
Société Québécoise d'hypnose, 26 novembre 2016
Utilisation des suggestions de détente pour la relaxationRémi Côté
OBJECTIFS VISÉS AU TERME DE LA FORMATION
Comprendre la théorie et la pratique de la détente de groupe
Pouvoir utiliser efficacement des techniques de détente dans son milieu scolaire.
L’EMDR est une approche psychothérapeutique. Elle a été découverte fortuitement aux Etats-Unis en 1987 par Francine Shapiro [1], docteur en psychologie au Mental Research Institute de Palo Alto en Californie. Cette méthode a rapidement révolutionné la conception et la pratique de la psychothérapie. Depuis, de nombreuses recherches se sont succédées et la technique n’a cessé de se perfectionner.
Philosopher en clinique : Aider le patient à naviguer entre sens et signifi...Université de Montréal
Il s'agit de ma contribution à un symposium, "Dialogue entre la philosophie, la spiritualité et la psychanalyse," au congrès annuel de l'Association des médecins psychiatres du Québec, La Malbaie, Québec, 4 juin 2014
Google+ es una red social creada por Google para competir con Facebook y Twitter. Permite a los usuarios compartir actualizaciones, fotos y videos con círculos de amigos, familiares y colegas. Camino López ahora tiene una cuenta en Google+ y está aprendiendo a usar todas sus funciones.
Les Smartphones de plus en plus utilisés
par les habitants et les visiteurs dans
la rue n’entraînent t-ils pas pour la
Collectivité la nécessité d’élaborer une
stratégie d’éditorialisation de ses contenus
et de ses technologies dans l’espace
public si elle veut saisir au mieux cette
opportunité de dialogue qui s’offre à elle ?
Un Jour d'Exception, une Agence de Communication par l'évènement...pas comme les autres !
"Apprendre à surprendre" ou comment donner Vie & Sens à nos idées par une approche créative, originale & décalée
El documento analiza cómo la música influye en los jóvenes de las localidades de Tlachichuca y Emancipación Quetzalapa en el estado de Puebla, México. Explica que la música expresa sentimientos que motivan a los jóvenes a ser diferentes y a expresarse. También describe la historia y demografía de las localidades y cómo la música actualiza sus estilos e influye en la forma de pensar y ser de los jóvenes al aceptar los sentimientos expresados en las canciones. Finalmente, identifica algunas causas como esc
Mediametrie - L’audience de l’internet en France en septembre 2013Ad6 Media
secteur de l’automobile incitent les internautes à consulter massivement les sites des différents constructeurs. Ainsi, cette sous-catégorie affiche la meilleure progression entre août et septembre 2013 et compte plus de 7,3 millions d’internautes contre 4,4 un mois plus tôt. Parmi les constructeurs, Renault se place en tête du classement en septembre avec une audience supérieure à 1,8 million de visiteurs uniques, suivi par les sites des marques Peugeot et Citroën.
Helios offre la solution de développement d’applications mobiles pour iPhone, iPad, Android et Microsoft Mobile. Nous fournissons des applications personnalisées adaptées à vos besoins spécifiques et facilitons le traitement des données.
Este documento describe la diferencia entre circuitos combinacionales y secuenciales. Los circuitos combinacionales tienen salidas que solo dependen de las entradas actuales, mientras que los circuitos secuenciales tienen salidas que dependen tanto de las entradas actuales como del estado previo del circuito, requiriendo elementos de memoria como biestables o monoestables. También describe cómo los circuitos secuenciales pueden ser síncronos o asíncronos dependiendo de si usan o no una señal de reloj externa.
Un gran terremoto de magnitud 8,9 sacudió la costa noreste de Japón y provocó un tsunami con olas de hasta 10 metros que arrasó la ciudad de Sendai, matando al menos a 351 personas e hiriendo o desapareciendo a más de 1,000. La central nuclear de Fukushima Daiichi resultó dañada por el terremoto y tsunami, y los niveles de radiactividad en la sala de control del reactor 1 eran 1,000 veces más altos de lo normal. El primer ministro japonés decretó una alerta nuclear y ordenó la evacu
SOIGNER EN PSYCHIATRIE : APPORTS FAMILIAUX
ET SOCIAUX
Pr VINCENZO DI NICOLA
Président-élu de l’Association mondiale de la psychiatrie sociale (AMPS/WASP)
Marrakech, Maroc
21-22 novembre 2019
Objectives
1. La famille
Dans cette présentation, je veux adresser la
centralité de la famille en psychiatrie
sociale. En tant que Président-élu de l’AMPS (WASP),
je veux souligner mon appui pour la
section « Intervention familiale »
2. La psychiatrie sociale
Je veux présenter ma vision de la psychiatrie sociale au 21ème siècle
3. L’Intervention familiale fait partie prénante de la psychiatrie sociale
Je veux souligner que les thérapies et les interventions familiales tel que la psychoéducation font partie intégrale de la psychiatrie sociale
Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Faisant suite à notre numéro spécial consacré aux missions de la psychiatrie d’aujourd’hui et de demain, nous sommes allés poursuivre notre chemin dans le monde de la psychiatrie légale.
Nous partons donc à la rencontre de Marion Azoulay, assistante spécialiste psychiatre à l’Unité pour Malades Difficiles (UMD) Henri Colin depuis un peu plus de deux ans. Elle a fait son externat et son internat à Paris, et elle a surtout fait partie du bureau de l’AFFEP pendant deux ans, comme trésorière puis comme vice-présidente. Enfin, elle a cofondé la revue du Psy Déchaîné avec le bureau de l’AFFEP en novembre 2010. Ce n’est donc pas sans émotions que nous sommes heureux de la relire dans ces pages. Un grand merci à elle !
1. Quels sont les différents modes d’exercice de la psychiatrie médicolégale aujourd’hui ?
Quand on pense à la psychiatrie médico-légale, on pense à tout ce qui est expertise. Il existe bien d’autres modes d’exercice, il y a les UMD où l’on prend soin des patients médico-légaux. On s’y occupe des patients qui ont commis des passages à l’acte criminels et des personnes placées sous mains de justice. On peut exercer en SMPR, en UHSA ou dans les établissements pénitentiaires où il existe des vacations de psychiatres lorsqu’il n’y a pas de SMPR, ou comme médecin coordinateur dans le cadre des obligations de soins. Dans les services de psychiatrie adulte, on peut être amené à suivre des patients irresponsables pénaux.
...
reseauprosante.fr
Revue "Le Psy Déchaîné" n°13 - AFFEP - Février 2015
Notre travail nous passionne. Nous en parlons entre nous, à l’internat, autour d’une bière ou d’un café, en congrès, ou en supervision pour les plus chanceux d’entre nous.
Mais en parlons-nous avec ceux pour qui nous sommes là ?
Dans ce nouveau numéro du Psy Déchainé, nous avons décidé d’inclure une nouvelle rubrique, qui laisserait la parole aux patients, à ceux qui vivent la maladie au quotidien, ou qui l’ont vécue à un moment de leur vie ; à ceux qui viennent aux rendez-vous, qui suivent une psychothérapie, qui prennent leurs traitements, etc.
Et pour ce premier rendez-vous, c’est à Toulouse que nous nous sommes rendus, à la rencontre d’Emmanuelle, qui a accepté de répondre à nos questions avec beaucoup de gentillesse. Nous la remercions grandement.
Pour quelle pathologie êtes-vous suivie en psychiatrie ?
Je souffre d’un trouble bipolaire de type I. Quel a été votre premier contact avec un psychiatre ? J’ai consulté une psychiatre autour de trente ans parce que je me sentais fragile psychiquement. Ma maladie s’est réellement déclenchée un an après.
...
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Revue "Le Psy Déchaîné" n°13 - AFFEP - Février 2015
Notre travail nous passionne. Nous en parlons entre nous, à l’internat, autour d’une bière ou d’un café, en congrès, ou en supervision pour les plus chanceux d’entre nous.
Mais en parlons-nous avec ceux pour qui nous sommes là ?
Dans ce nouveau numéro du Psy Déchainé, nous avons décidé d’inclure une nouvelle rubrique, qui laisserait la parole aux patients, à ceux qui vivent la maladie au quotidien, ou qui l’ont vécue à un moment de leur vie ; à ceux qui viennent aux rendez-vous, qui suivent une psychothérapie, qui prennent leurs traitements, etc.
Et pour ce premier rendez-vous, c’est à Toulouse que nous nous sommes rendus, à la rencontre d’Emmanuelle, qui a accepté de répondre à nos questions avec beaucoup de gentillesse. Nous la remercions grandement.
Pour quelle pathologie êtes-vous suivie en psychiatrie ?
Je souffre d’un trouble bipolaire de type I. Quel a été votre premier contact avec un psychiatre ? J’ai consulté une psychiatre autour de trente ans parce que je me sentais fragile psychiquement. Ma maladie s’est réellement déclenchée un an après.
...
L’interne en psychiatrie, tout nouvellement embarqué dans une discipline que l’on dit aisément en crise est rarement épargné par le doute au cours de son cursus, doute pouvant alors prendre la forme d’une force motrice et créatrice, faisant dire à Kant qu’on « mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter » [17], ou bien au contraire celle d’une démotivation et d’une difficulté d’identification professionnelle.
Il apparaît que les doutes portés par l’interne sont souvent mis au travail à travers l’institution. Leur présence au sein d’une unité de soin, en ce qu’elle peut venir interroger la pratique habituelle par une vision ou un savoir-faire différent de ceux qui y règnent habituellement, semble dynamiser la vie institutionnelle et agir comme catalyseur de cette interrogation qui parcourt le champ des pratiques d’une façon actuellement particulièrement aiguë : Que fait la psychiatrie ?
Cette question sous-tend des enjeux cruciaux et deux périls semblent particulièrement à craindre quant aux évolutions possibles de la discipline : à trop restreindre ou segmenter le champ de la psychiatrie, on risque le dogmatisme et le clivage, voire l’éclatement entre sur-spécialistes et défenseurs d’approches que l’on chercherait à faire s’affronter ; à trop l’étendre ou le dénir de manière imprécise, on risque la confusion, possible facteur de démotivation pour les soignants et les patients. Il semble nécessaire de souligner que les hésitations et doutes que peut générer la discipline psychiatrique que ce soit au sein de la communauté ou à titre individuel sont à traiter avec le plus grand intérêt, tant ils peuvent façonner la formation des jeunes psychiatres et, de fait, la pratique de demain. An d’étudier cette problématique, nous proposons d’aborder trois axes successifs : la demande faite à la psychiatrie, les aspirations des internes en psychiatrie et l’actualité des théories à leur disposition et de leur usage.
reseauprosante.fr
Cours « Psychiatrie et sciences humaines » :
Enseigner le dialogue
Symposium présenté au Congrès annuel de l'Association des médecin psychiatres du Québec (AMPQ) à Québec, 1 juin 2017
par Vincenzo Di Nicola, Mona Gupta, Emmanuel Stip, et Ouanessa Younsi
Département de psychiatrie, Université de Montréal
Introduction à la psychologie et la thérapie relationnelle - Vincenzo Di Nic...Université de Montréal
Résumé
Ce cours offrira une brève introduction à la psychologie relationnelle comme un nouveau départ pour la psychologie et les thérapies axées sur les relations, incluant la thérapie conjugale et la thérapie familiale.
Nous aborderons les principes de la thérapie relationnelle basés sur la théorie systémique de Watzlawick et associés (2014). Nous définirons le soi relationnel et démontrerons le dialogue relationnel (Di Nicola, 2011).
Trois modèles de thérapie relationnelle seront démontrés avec des vignettes cliniques :
(1) la thérapie conjugale basée sur la théorie de l’attachement (Johnson & Whiffen, 2003);
(2) la thérapie familiale systémique (Selvini Palazzoli, et al., 2014); et
(3) la thérapie familiale culturelle (Di Nicola, 1997).
Objectifs pédagogiques
1. Définir la psychologie relationnelle comme base pour la thérapie relationnelle.
2. Définir et examiner les principes de la thérapie relationnelle basés sur la théorie systémique.
3. Démontrer trois modèles de thérapie relationnelles avec vignettes cliniques.
Bibliographie
Di Nicola, Vincenzo F. (1997). A stranger in the family : Culture, families, and therapy. Foreword by Maurizio Andolfi, MD. New York et Londres : W.W. Norton & Co.
Di Nicola, Vincenzo (2011). Letters to a young therapist : Relational practices for the coming community. Foreword by Maurizio Andolfi, MD. New York et Dresden : Atropos Press.
Di Nicola, Vincenzo (2012). Family, psychosocial, and cultural determinants of health. In : Sorel, E. (éd.), 21st century global mental health (pp. 119-150). Burlington, MA : Jones & Bartlett Learning.
Johnson, Susan M. et Whiffen, Valerie E. (Éds., 2003). Attachment processes in couple and family therapy. New York : The Guilford Press.
Selvini Palazzoli, Mara, Cecchin, Giovanni, Prata, Giuliana, et Boscolo, Luigi (2014). Paradoxe et contre-paradoxe : Un nouveau mode thérapeutique face aux familles à transaction schizophrénique. Paris : ESF Éditeur.
Watlawick, Paul, Helmick Beavin, Janet, et Jackson, Don D. (2014). Une logique de la communication. Paris : Essais.
Soigner en psychiatrie : apports philosophiques et spirituels - résumé - HM...Université de Montréal
Le travail du psychiatre est soumis à de nombreux défis dans un climat social et médical parsemé de controverses et de remises en question. Sur quelles bases réfléchir sur notre rôle et son inévitable processus de transformation au fil des contextes? Deux cliniciens engagés ont pris le pari d’explorer l’éclairage précieux que peuvent apporter les sciences humaines à la psychiatrie. Cette conférence propose une réflexion sur le rôle du soignant en psychiatrie à partir de deux regards différents, ceux de la philosophie et de la spiritualité.
Dr Di Nicola présentera une communication intitulée « Philosopher pour mieux soigner ». A partir des travaux des philosophes engagés avec les problématiques de la rencontre face à face (Emmanuel Levinas), du dialogisme (Mikhaïl Bakhtine), de la potentialité (Giorgio Agamben) et de l’événement (Alain Badiou), le Dr Di Nicola traitera du rôle du psychiatre/soignant dans un « dialogue relationnel » avec le patient/soigné pour construire mutuellement un contexte propice pour les soins thérapeutiques.
Dr Bernazzani proposera une réflexion personnelle intitulée « L’apport d’un regard spirituel en psychiatrie ». Cette question sera d’abord développée en lien avec l’appel profond du ‘être à l’écoute’ qui relève de la ‘qualité’ du ‘être en relation’ et qui débouche sur l’attitude du croire en l’autre, en son potentiel et en son devenir. Sera aussi abordé le thème central d’un regard enrichi porté sur la fragilité et sur les personnes qui souffrent d’un problème de santé mentale au contact desquelles nous nous humanisons.
Le colloque "Penser l'Agir", propose une journée de dialogue entre les praticiens et les équipes de soins. Il se tient à Toulouse le 12 octobre prochain, Université Paul Sabatier organisé par l'APSPI : l'Association de Promotion des Soins Psychiques en Institution.
Vous y serez accueillis par Laurent Danon-Boileau, les tables rondes seront animées avec Bernard Bensidoun, Sylvain Missonnier, Jacques Miedzyrzecki, Gérard Pirlot.
Et vous pourrez y entendre, présentations, études de cas et témoignages par :
Gabrielle Viennet, Elisabeth Castells-Mourier, Anaïs Restivo-Martin, Anne Maupas, Christine Saint-Paul Laffont, Rémy Puyuelo, Jean-Philippe Raynaud, Paul Denis, Christophe Ferveur, Daniel Metge.
Renseignements :
revue.cliniques@apspi.net - Tél. 06 85 33 92 05
Vous pouvez vous inscrire en ligne (paiement sécurisé) sur le site des éditions érès : www.editions-eres.com
Pour vous, j’ai participé à une séance de musicothérapie dans le service de psychiatrie de l’Hôpital d’Instruction des Armées Desgenettes à Lyon. Je suis ressortie de cette séance apaisée et troublée par tout ce qu’on peut ressentir en écoutant environ 30 minutes de musique.
Les différentes musiques ouvrent à toutes les pensées... Vous écoutez trois séquences musicales composées de deux extraits musicaux chacunes. Entre les séquences, un temps de parole est donné à chacun pour exprimer son ressenti pendant l’écoute. Vous êtes libre de parler ou de vous taire. Les musiques écoutées ont été choisies par la musicothérapeute en fonction des patients, de leurs goûts musicaux et du projet de soin.
Par exemple : pour moi, ce fut deux extraits symphoniques (dont un arrangement des Pink Floyd!!!), un extrait contemporain de percussions et résonances, un groupe de musique celtique, un extrait de musique latine, et un extrait qui nous a fait penser à de la musique indienne orientale (avec fûtes et sitar). Ceci est mon vécu d’une séance de musicothérapie réceptive avec d’autres stagiaires de mon service. Le montage que nous avons écouté a été réalisé pour des patients hospitalisés.
Défnition de la musicothérapie adoptée en France :
La musicothérapie est une forme de psychothérapie ou de rééducation selon la technique employée qui utilise le son et la musique sous toutes ses formes comme moyen d’expression, de structuration et d’analyse de la relation. Elle s’adresse à tous les publics: du nourrisson à l’âge adulte, dans toute structure de soin. Elle se pratique en groupe ou individuellement.
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Conseils pour Les Jeunes | Conseils de La Vie| Conseil de La JeunesseOscar Smith
Besoin des conseils pour les Jeunes ? Le document suivant est plein des conseils de la Vie ! C’est vraiment un document conseil de la jeunesse que tout jeune devrait consulter.
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1) Découvrez comment l'inaction, c'est-à-dire le fait de ne pas agir ou d'agir alors qu'on le devrait ou qu'on est censé le faire, est un obstacle à une vie épanouie ;
> Comment l'inaction affecte-t-elle l'avenir du jeune ? Que devraient plutôt faire les jeunes pour se racheter et récupérer ce qui leur appartient ? A découvrir dans le document ;
2) Le pessimisme, c'est douter de tout ! Les jeunes doutent que la génération plus âgée ne soit jamais orientée vers la bonne volonté. Les jeunes se sentent toujours mal à l'aise face à la ruse et la volonté politique de la génération plus âgée ! Cet état de doute extrême empêche les jeunes de découvrir les opportunités offertes par les politiques et les dispositifs en faveur de la jeunesse. Voulez-vous en savoir plus sur ces opportunités que la plupart des jeunes ne découvrent pas à cause de leur pessimisme ? Consultez cette ressource gratuite et profitez-en !
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Impact des Critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) sur les...mrelmejri
J'ai réalisé ce projet pour obtenir mon diplôme en licence en sciences de gestion, spécialité management, à l'ISCAE Manouba. Au cours de mon stage chez Attijari Bank, j'ai été particulièrement intéressé par l'impact des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) sur les décisions d'investissement dans le secteur bancaire. Cette étude explore comment ces critères influencent les stratégies et les choix d'investissement des banques.
Cycle de Formation Théâtrale 2024 / 2025Billy DEYLORD
Pour la Saison 2024 / 2025, l'association « Le Bateau Ivre » propose un Cycle de formation théâtrale pour particuliers amateurs et professionnels des arts de la scène enfants, adolescents et adultes à l'Espace Saint-Jean de Melun (77). 108 heures de formation, d’octobre 2024 à juin 2025, à travers trois cours hebdomadaires (« Pierrot ou la science de la Scène », « Montage de spectacles », « Le Mime et son Répertoire ») et un stage annuel « Tournez dans un film de cinéma muet ».
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Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 12-06-24BenotGeorges3
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
Le fichier :
Les newsletters : https://agriculture.wallonie.be/home/recherche-developpement/acteurs-du-developpement-et-de-la-vulgarisation/les-services-exterieurs-de-la-direction-de-la-recherche-et-du-developpement/newsletters-des-services-exterieurs-de-la-vulgarisation/newsletters-du-se-de-libramont.html
Bonne lecture et bienvenue aux activités proposées.
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Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 12-06-24
Psy Mag (Avril 2014)
1. Le psychologue en
Tunisie : quel rôle
joue-t-il ?
L’interprétation en
psychanalyse
« Et Nietzsche a
pleuré… »
Le terrorisme
Magazine de Psychologie
Premier numéro
Avril 2014
Contact : psymagpsy1@gmail.com
2. Sommaire
Dico psycho : la cryptomnésie
21
Film du mois :
Et Nietzsche a pleuré
22
Le terrorisme
24
Le terrorisme
Projet jeune chercheur : Test de Niveau de
Liberté des catégories sociales
complexes
26
Note de lecture : Communication
Et innovation : Champs, méthodes,
interventions
28
Les métiers de la psychologie :
Le psychologue en Tunisie :
Quel rôle joue-t-il ?
6
Interview avec le professeur
Riadh Ben Rejeb
9
D’un séminaire à l’autre :
L’interprétation en psychanalyse
14
Pourquoi les médicaments à eux seuls ne
sont jamais suffisants pour traiter
entièrement les troubles psychiques ?
17
3. Présentation du
magazine
Né en avril 2014, Psy Mag est un ma-
gazine initié par des étudiants de Psy-
chologie de la Faculté des Sciences Hu-
maines et Sociales de Tunis. Son but
principal est d’inviter ses lecteurs et ses
lectrices à la réflexion autour des
thèmes proposés. Il est divisé en de mul-
tiples rubriques traitant chacune un
sujet différent. Le magazine est aussi un
lieu d’expression qui tente de favoriser
la créativité des étudiants, en leur of-
frant la liberté d’exprimer leurs points
de vue, et leur donnant l’opportunité de
présenter leurs projets et leurs idées
innovantes, afin de créer un lieu
d’échange commun.
D'une périodicité trimestrielle, le maga-
zine permet de mettre ses lecteurs et ses
lectrices au courant des sujets issus de
l'actualité relative aux dernières décou-
vertes en psychologie. Ses lignes sont
ouvertes non seulement aux étudiants
et enseignants de Psychologie, mais
aussi à toute personne ayant un intérêt
pour cette discipline
Asma El Héni,
Rédactrice en chef.
4. Page | 4
Les rédactrices en Chef
Asma El Héni
Sarah Souayah
Les rédacteurs
Mohamed Youssef Hechmi
Ahlem Ben Ouezdou
Sarah Bouderbela
Jihene Khemiri
Salma Rafrafi
Dora Brahmi
Wajdi Borgi
Couverture réalisée par
Sarra Srairi
L’équipe du magazine
Contact : psymagpsy1@gmail.com
5. Page | 5
Les métiers de la psychologie…
Le psychologue en Tunisie :
Quel rôle joue-t-il ?
Dans cette rubrique, il sera question de présenter, chaque fois, le travail du psycho-
logue dans un champ d’intervention différent. Ainsi, on va s’intéresser, dans ce pre-
mier numéro, au psychologue tunisien de façon générale.
ans la pensée commune, le psy-
chologue est connu pour être pas
seulement un spécialiste des
« fous », mais aussi celui qui est censé
pouvoir tout comprendre, tout analyser,
tout expliquer en un laps de temps très
court. Un psychologue incapable de lire
dans les pensées, serait, sans doute, très
peu, si ce n’est pas du tout, compétent…
C’est sur la base de ces critères que
le sens commun établit sa propre défini-
tion du psychologue. En Tunisie, la
fonction du psychologue reste jusqu’à
aujourd’hui ambigüe et stéréotypée,
dans une société qui le confond souvent
avec le psychiatre.
D
6. Page | 6
« […] Art. 2. Les agents appartenant au corps des psycho-
logues des administrations publiques sont chargés notam-
ment :
D'étudier le comportement humain et les méca-
nismes mentaux ;
De procéder à des recherches sur les problèmes
psychologiques qui se posent dans les domaines de
la santé, l'éducation, le milieu social et profession-
nel et recommander des solutions pour résoudre ces
problèmes ;
D'utiliser et interpréter des tests standardisés de
capacité mentale, d'aptitudes et de personnalité afin
de procéder à une évaluation psychologique dans
leurs tâches de prévention, d'information d'éduca-
tion, de rééducation et d'orientation ;
D'accomplir les tâches scientifiques et techniques
relevant de leurs compétences […] ».
Si la guérison ne semble pas la mission ultime du psychologue, alors
en quoi consiste son rôle ?
Le psychologue tunisien dispose d’un statut qui organise son travail. Selon le Décret
n°99-203 du 25 janvier 1999 du Journal Officiel de la République Tunisienne, le statut
particulier du corps des psychologues des administrations publiques est comme suit :
Au- trement
dit, le rôle du
psycho- logue est
d’apporter un accompagnement
et un soutien psy- chologique au patient,
en lui offrant un espace d’écoute dépourvu de tout
jugement, afin de l'aider à verbaliser sa souffrance. Ce qui le spécifie, en fait, c’est sa lec-
ture des phénomènes qui se présentent à lui à lumière d’une ou plusieurs références
scientifiques, en ayant recours à des outils d’évaluation et de compréhension du fonc-
tionnement psychique d’un sujet, tout en gardant une attitude de neutralité bienveillante,
c’est-à-dire une attitude ouverte mais avec une certaine distance professionnelle.
7. Page | 7
Quels sont aujourd'hui, en Tunisie, les différents domaines qui font
appel au psychologue ?
Contrairement à une idée largement
répandue, le psychologue tunisien
n’exerce pas uniquement au sein de
l’hôpital psychiatrique Al-Razi.
Approximativement, 120 psychologues
sont recrutés dans le ministère de la san-
té, exerçant dans des services variés à
savoir la neurologie, la gynécologie, la
traumatologie, la pédiatrie, etc. ; d’autres
exerçant également au sein du ministère
de l’intérieur, de la défense, ainsi que
dans des centres d’intégration scolaire,
des associations, des banques, etc.
Néanmoins, malgré cette variété des
champs d’intervention, ces derniers de-
meurent jusqu’à aujourd’hui absents
non seulement dans les écoles et les ly-
cées, mais aussi dans bon nombre de
services hospitaliers…
Par Ahlem Ben Ouezdou
8. Page | 8
Interview avec
Le professeur Riadh Ben Rejeb
Le professeur Mohamed Riadh Ben Re-
jeb est Professeur de Psychologie Cli-
nique et Psychopathologie. Il est égale-
ment directeur de l’Unité de Recherche
Psychopathologie Clinique (URPC) à la Facul-
té des Sciences Humaines et Sociales de Tunis,
Président de l’UTAIM (Union Tunisienne
d’Aide aux Insuffisants Mentaux) section de la
ville de Kélibia. Il est Président fondateur de
l’Association Tunisienne pour le Développe-
ment de la Psychanalyse (ATDP), Centre Allié
de l’API (Association Psychanalytique Interna-
tionale). Il a obtenu le DEA (Diplôme d’Études
Approfondies, ancienne appellation du master
de recherche) de Psychopathologie, de Psycho-
linguistique et le Doctorat en Psychopatholo-
gie à l’Université de Paris V, ainsi que le DEA
d’Ethnologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il est l’auteur de plusieurs
ouvrages publiés en Tunisie et en France. Le dernier en date est « la référence » paru en dé-
cembre 2013, édité à Tunis par le Centre de Publication Universitaire.
Pourquoi vous êtes-vous orienté vers la psychologie ?
M. Ben Rejeb : « Je me suis intéressé à la
psychologie depuis les années du lycée.
J’étais toujours curieux de comprendre
l’autre et d’appréhender le comportement
humain. Pourquoi ces différences de com-
portements, de caractères ? Pourquoi
sommes-nous si différents les uns des
autres ? Cela m’a permis de plonger dans
des ouvrages de façon précoce : quatrième,
cinquième année secondaire, je lisais déjà
Jung, Reich et Malinowski. Et puis, bien
entendu, on se pose des questions du genre
: C’est quoi la normalité ? Qu’est-ce que
les ‘’normes’’ ? Elles sont établies par rap-
port à qui ? Quelle est la place des
croyances, des traditions dans la socialisa-
tion des individus ? Et cela nous permet de
réfléchir, de lire et de questionner. L’année
du bac, je lisais Malaise dans la civilisa-
tion et Moïse et le monothéisme de Sig-
mund Freud. »
L
9. Page | 9
La psychanalyse parait importante pour vous. Pourquoi ?
M. Ben Rejeb : « Parce que je pense que
la psychanalyse est peut être la seule
branche des sciences humaines, la tech-
nique, la théorie, qui permet le plus
d’accéder à la compréhension du compor-
tement humain de l’intérieur et d’aborder
l’individu en profondeur. »
Combien de temps ça vous a pris pour devenir psychanalyste ?
M. Ben Rejeb : « Beaucoup de temps, ça
ne se compte pas. D’ailleurs, on ne parle
pas de temps en psychanalyse, mais de
‘’Temporalité’’ et de ‘’Temporalité psy-
chique’’. En psychanalyse, le temps prend
un autre sens, parce que la psychanalyse
est un travail permanent qui continue tout
le temps sous forme d’auto-analyse. Tout
commence par une « psychanalyse person-
nelle », voire deux. Ensuite, on passe par la
phase des « supervisions » individuelles et
collectives. Le tout se fait dans le cadre
d’une formation dans des Institutions de
psychanalyse étrangères. Quand on ‘’ter-
mine’’ sa psychanalyse, cela ne veut pas
dire qu’on a été « immunisé » pour tou-
jours. En tant qu’être humain, on va être
stressé par ce qui se passe dans la vie cou-
rante, comme tout le monde. Et puis de par
la nature du travail clinique à effectuer
auprès des patients, on est appelé à faire un
travail sur soi, une « nouvelle tranche
d’analyse ». Il faut continuer son « auto
analyse » et se pencher sur la signification
de ses propres rêves ; « le rêve, c’est la
voie royale vers l’inconscient » disait
Freud ; c’est l’expression de l’inconscient
et de la psyché. C’est pour cette raison
qu’il n’y a pas une fin pour la psychana-
lyse. D’ailleurs, Freud a écrit un texte im-
portant sur ce sujet intitulé ‘’Analyse ter-
minée et analyse interminable’’. »
Y a-t-il des rapports entre clinique et culture ?
M. Ben Rejeb : « Quand on s’intéresse à
la psychologie, on s’intéresse à l’histoire
des individus, pas uniquement des patients
qu’on rencontre, mais l’histoire des indivi-
dus en général, à l’histoire d’une façon
générale. On s’intéresse aussi à la psycho-
logie sociale, parce qu’on fait de la cli-
nique dans une société donnée. On
s’intéresse à la culture, parce qu’on fait de
la clinique dans une culture donnée. La
psychologie est par définition contextuelle
et elle ne peut exister en dehors de son
moule culturel. »
10. Page | 10
Il y a plusieurs questions qui se posent autour de la psychanalyse. Qu'auriez-
vous à dire sur tous les débats actuels autour de cette discipline?
M. Ben Rejeb : « On peut se pencher sur
ces débats, les lire et avoir sa propre posi-
tion. C’est un débat, oui, qui existe, et
après ? Ça va mettre fin à la psychanalyse,
comme le souhaite Michel Onfray avec son
livre Le Crépuscule d'une idole ? Cela
m’étonnerait. La psychanalyse existera tant
qu’il y aura une demande d’analyse. D’un
autre côté, on ne peut pas imposer la psy-
chanalyse à des personnes qui ne la de-
mandent pas. Il faut toujours respecter la
demande des individus. Ce qui est grave,
c’est qu’il y a malheureusement des psy-
chanalystes, parce qu’ils ne disposent que
de la technique psychanalytique, qui obli-
gent tout le monde à s’allonger sur un di-
van, et là, on peut faire des dégâts. La psy-
chanalyse a des indications, mais égale-
ment des contre-indications comme
n’importe quelle méthode thérapeutique.
Ce n’est pas un moyen magique, une pana-
cée qui guérit tout. »
Dans un de vos articles intitulé « La psychanalyse en Tunisie : Approche historique et état
des lieux », publié dans la revue ‘’Topique’’ en 2010, vous avez parlé de clivage entre psy-
chiatres et psychologues. Quel est son origine et comment le dépasser ?
M. Ben Rejeb : « Le clivage entre psy-
chiatrie et psychologie a toujours existé,
malheureusement. Il a existé dans certains
contextes sociaux, dans certains pays ; il a
été alimenté et amplifié. Personnellement,
je me suis toujours situé au-delà de ce cli-
vage qui n’a pas à avoir lieu. On travaille à
pied d’égalité. Quand j’ai fait mes études
de psychologie en Tunisie, on avait la
chance d’avoir deux psychiatres parmi nos
enseignants : le professeur Sleïm Ammar
et le professeur Mohamed Ghorbal. En
France, le corps enseignant était également
composé de professeurs qui sont des psy-
chologues, comme Roger Perron, mais
aussi des psychiatres, comme Colette Chi-
land, Serge Lebovici et Bernard Brusset.
Quand on se réfère à la psychopathologie
et à la psychanalyse, quand on adopte le
même schéma théorique, il n’y a plus de
différences. Certes, il y a des patients qui
méritent d’être médicalisés et hospitalisés ;
et là, il faut un traitement chimiothérapique
et on fait appel à des psychiatres. D’autres
fois, après l’hospitalisation ou en même
temps, il faut faire appel à un psychologue
pour accompagner la prise en charge médi-
camenteuse. Il y a donc deux prises en
charge : psychothérapie et chimiothérapie,
qui peuvent être conjointes. »
Et qu’en est-il du clivage entre psychologues cliniciens et psychologues cogni-
tivistes ?
M. Ben Rejeb : « Il n’a pas lieu d’être ; il
est fabriqué de toute pièce. Il existe entre
des personnes, en fait, et non pas entre les
disciplines. On parle de plus en plus de
complémentarité entre psychanalyse et
neurosciences. Les travaux de Daniel
Widlöcher ou de Didier Houzel le confir-
ment. »
11. Page | 11
Peut-on aimer la psychanalyse sans pour autant aimer Freud ?
M. Ben Rejeb : « On ne peut pas nous
intéresser à la psychanalyse sans nous inté-
resser à Freud. On ne peut pas travailler
avec la psychanalyse sans faire référence à
Freud, même si on peut se démarquer de
lui ensuite. On peut pratiquer la psychana-
lyse en faisant référence à d’autres, comme
Jung ou Lacan. Mais évidemment, Freud
reste le fondateur. Jung a complété certains
aspects de la théorie freudienne. Chacun
ajoute sa propre touche, et c’est ce qui
nous pousse tous à avancer. Toutes les
théories ne sont pas parfaites, l’objet par-
fait n’existe pas, et c’est ce qui fait qu’elles
évoluent dans le temps. Puisque les théo-
ries évoluent, nous sommes appelés à nous
adapter. On ne doit pas rester figé par rap-
port à des notions qui peuvent sembler
sclérosées. Sinon, on risque d’être dans la
pensée qualifiée ‘’d’hermétique‘’, renfer-
mée sur elle-même, la pensée ‘’monoli-
thique‘’. D’ailleurs, si Freud était parmi
nous aujourd’hui, sa réaction aurait pu être
différente : il aurait pu être étonné et dire
que ce n’est pas cette psychanalyse là que
j’ai inventée, comme il peut être fier de
voir les différentes orientations et les pro-
longements de la psychanalyse. »
Quelle est votre meilleure expérience en tant que psychologue ?
M. Ben Rejeb : « Les rencontres cliniques
sont extraordinaires. Ce sont ces ren-
contres-là qui constituent pour nous le
meilleur outil d’apprentissage, le meilleur
réservoir de savoir. On apprend la clinique
et on découvre ce qui distingue cette hysté-
rique d’une autre. On découvre que chaque
personne a son histoire personnelle, sa tra-
jectoire personnelle, sa propre préhistoire.
On découvre que chaque cas clinique a sa
propre sémiologie, et que cette sémiologie
peut véhiculer un sens particulier. Cela
nous pousse à la réflexion et nous permet
de nous poser des questions, et de conti-
nuer à apprendre. Et je rejoins la fameuse
phrase de Winnicott quand il a dédié un de
ses livres à ses malades : ‘’Je dédie ce livre
à mes patients qui ont payé pour m'ap-
prendre‘’. Quand on est clinicien, on ne
peut pas avancer sans ces rencontres cli-
niques, mais aussi sans les colloques et
séminaires. »
Peut-on enseigner la psychanalyse à l’université ? Pourquoi ne pas intégrer la
psychanalyse dans l’enseignement universitaire ?
M. Ben Rejeb : « Elle était enseignée dans
le cadre de l’ancienne Maîtrise par Ma-
dame Khadija Besbes, ensuite par Neila
Shabou. Le plus qu’ajoute un tel ensei-
gnement est, en fait, la sensibilisation.
C’est juste pour introduire les notions de
base. Il n’est pas question de former les
étudiants en psychanalyse. La psychanlyse,
à mon avis, ne s’enseigne pas comme une
branche séparée, mais dans le cadre de la
psychopathologie. Lorsqu’on parle
d’organisations névrotiques,
d’organisations psychotiques,
d’organisations traumatiques, on parle for-
cément de psychanalyse. Le but d’un tel
enseignement vise à la sensibilisation à la
12. Page | 12
psychanalyse. Mais, il existe aussi d’autres
formes de psychothérapie que la psycho-
thérapie analytique, et le psychologue en
formation au sein de la faculté doit prendre
en compte l’éventail large de toutes ces
techniques. »
Avez-vous quelque chose à dire aux étudiants ?
M. Ben Rejeb : « Il faut aussi avoir
l’esprit large, ouvert, mais également
l’esprit critique : on critique, mais on ac-
cepte les critiques qui nous sont adressées
aussi. Apprendre à écouter d’abord, à res-
pecter l’autre, et ensuite analyser pour
pouvoir décortiquer les discours et déve-
lopper son point de vue. L’étudiant peut
écouter plusieurs discours de ses ensei-
gnants et apprendre d’eux. Il ne doit pas
écouter seulement l’avis d’un seul et reje-
ter les autres : il y a une part de vérité dans
chaque discours. Quand on accepte une
chose, on ne l’accepte pas en bloc, et
quand on refuse quelque chose, on ne la
refuse pas en bloc ; c’est aussi une façon
de dépasser les clivages et l’esprit dicho-
tomique. Chaque individu a un côté de
vérité dans ce qu’il dit, et on apprend de lui
ce qui est suffisamment bon pour nous.
Ensuite, en fonction de ses lectures, en
fonction de sa pratique clinique, des docu-
mentaires ou des films visionnés, des sé-
minaires et colloques auxquels il participe
ou il assiste, il va découvrir par lui-même
certaines choses et ensuite essayer de faire
une comparaison et une synthèse. C’est
ainsi que l’enseignant doit montrer à ses
étudiants les différentes voies vers le sa-
voir. Ensuite, c’est l’étudiant qui se forme
lui-même en suivant la voie qui lui con-
vient, ou qui lui semble la plus adéquate. »
Réalisée par Asma El Héni
13. Page | 13
Dans le cadre du programme
scientifique de l’Association de
Formation à la Psychanalyse et
l’Échange Clinique (AFPEC
2013/2014), une conférence dé-
bat a été organisée le Samedi 7
décembre à 14h30 à la Biblio-
thèque Nationale de Tunis au
tour du thème : « Interpréter ».
D’un séminaire à l’Autre…
L’interprétation en psychanalyse
Photo prise par S. B.
Tout part, comme c’est souvent le
cas, de la question du lan-
gage. Le propre du lan-
gage humain c’est
l’équivoque, la po-
lysémie, c'est-à-
dire le fait qu’un
même mot peut
avoir plusieurs
sens, des homo-
nymes. Le poète
use souvent de
cette propriété afin
d’obtenir des effets
poétiques subtils en
faisant résonner le cristal
de la langue. De même pour le
comique (Le français Raymond Devos en
est un parfait exemple), ou l’écrivain (Le
génie de James Joyce l’a subli-
mé dans Finnegans Wake).
Le Fiqh s’intéresse
beaucoup à cette pro-
priété, faisant en-
tendre à travers
l’analyse des formu-
lations des diffé-
rentes résonances
du texte coranique :
c’est le « Tafsyr ».
C’est aussi à cette
propriété que
s’intéresse le psychana-
lyste, comme Freud l’a par-
faitement fait ressentir dès ses
premiers ouvrages :
14. Page | 14
« L’interprétation des rêves », « Psychopa-
thologie de la vie quotidienne » et « Les
mots d’esprit dans ses rapports avec
l’inconscient ». C’est ce que souligne Jaques
Lacan dans l’émission française « Télévision
» : « Freud suit pas à pas le signifiant, les
jeux de mots, l’équivoque, pour traquer
l’inconscient et remonter au sens caché des
rêves, des symptômes etc. » La psychana-
lyse est en quelque sorte une science de
l’interprétation. Lors d’une séance
d’analyse, ce qui est dit par l’analysant
ne vaut pas seulement par son sens, qui
s’articule à partir des mots organisés en
phrase. L’analyste prête attention essen-
tiellement à la polyphonie du signifiant.
Autrement dit, à la séquence acoustique
de l’énoncé qui peut se découper, dans
l’inconscient, tout à fait autrement. Par
exemple, un patient raconte son rêve en
disant « j’étais dans une Vallée, regar-
dant un champ de riz ». L’interprétation
ne concerne pas ici le signifié, mais le
signifiant. Car, pour l’analysant, ce rêve
a une portée singulière ; il contient un
signifiant maître pour lui : « Valérie » le
prénom de sa mère (Vallée-riz).
La conférence-débat a été animée par :
Nedra Ben Ismail, psychanalyste et présidente de l’Association de Formation à
la Psychanalyse et l’Échange Clinique (AFPEC).
Kathy Saada, psychologue clinicienne et psychanalyste.
Youssef Seddik, philosophe et anthropologue.
Essedik Jeddi, psychiatre et psychothérapeute.
Okba Natahi, psychanalyste.
Pour Freud, l’interprétation consiste à
trouver le sens caché et à le restituer au
sujet afin qu’il en prenne conscience.
Avec Lacan, les choses se déplaceront :
l’interprétation s’adresse directement à
l’inconscient, c'est-à-dire à ce que Lacan
nomme « la belle derrière les volets ».
C’est pourquoi l’analyse n’avance pas à
partir d’explications ou de dialogues,
même si l’analyste y ait parfois recourt.
Le but de l’interprétation n’est en effet
pas toujours d’apporter du sens. Au con-
traire, l’interprétation vise aussi à vider le
sens ou à en offrir un nouveau, ce qui
permettra de vider de la jouissance.
Nous pouvons reprendre ici un exemple
très connu : A une patiente qui rêve de
la « Gestapo », Lacan répondra sur le
mode interprétatif par un geste (une ca-
resse sur son visage). Ce que l’analysante
interprètera comme suit : un « geste-à-
peau ». On voit ici combien
l’interprétation doit laisser ouverts les
effets de sens du signifiant. Elle y par-
vient en étant principalement énigme ou
citation. Pour ce qui est de la dimension
de citation que peut revêtir
l’interprétation, l’analyste peut, par
exemple, rappeler tel souvenir qui fait
écho à celui qu’est en train de raconter
l’analysant. L’accent sera alors mis non
sur la signification d’un terme isolé, mais
15. Page | 15
sur une corrélation obligée, sur ce qui
fait que dans une vie, les mêmes termes,
les mêmes choix, le même destin se ré-
pètent. Pour illustrer cette idée, Kathy
Saada reprendra l’exemple d’une analy-
sante rapportant un rêve dans lequel elle
a une « plaie sur son ongle ». Dans ses
associations, celle-ci fera un lapsus, elle
parlera de l’ « oncle » du pied. Elle en-
tend bien son lapsus, mais ne voit pas de
qui il peut s’agir. L’analyste lui fera re-
marquer alors qu’elle oublie le frère de
sa mère qui est mort enfant, une mort
qui avait été traumatique pour sa grand-
mère et sa mère. L’analysante dira alors
: « j’ai un oncle incarné » : le lapsus de-
vient un mot d’esprit. Dans d’autres cas,
l’interprétation sera énigme. L’analyste
évite de laisser entendre ses propres
interventions comme univoques. S’il
veut introduire l’analysant au langage de
l’inconscient, il doit faire valoir le carac-
tère polysémique de ce qui se dit dans la
cure. C’est ce qu’illustre l’exemple du
« geste-à-peau » de Lacan.
Nous pourrions aussi prendre un autre
exemple cité par Kathy Saada : celui
d’une analysante anorexique, qui souf-
frait d’aménorrhées², et qui racontera à
son analyste un rêve où il était question
de sang. Son analyste, Lacan, lui rétor-
quera « Ah bah vous alors, ah bah vous
alors…». L’analysante a alors entendu
qu’elle n’y était pour rien dans ce qui lui
arrivait. Pour conclure, nous pourrions
dire que l’interprétation ne fait d’ailleurs
qu’introduire le sujet à des significations
nouvelles. Sur les significations que
l’analysant développe, l’analyste peut
insérer le « sceau » du signifiant. Par
exemple, un analysant demande à son
analyste, à propos d’un week-end : « Est-
ce que vous faites le pont ? ». L’analyste
répond : « Quel pont ? », introduisant là
une équivoque possible. La séance
d’après, l’analysant dira qu’il a pris cons-
cience qu’en fait il voulait demander à
l’analyste : « Est-ce que vous êtes assez
solide pour faire le pont, pour me faire
passer d’une rive à l’autre ? »
Par Sarah Bouderbela
Qui est un savoir et, en particulier, une science du droit religieux de l'islam, qui recouvre tous
les aspects de la vie, religieux, politiques ou privés. (Dictionnaire Larousse)
² Absence de règles chez la femme.
16. Page | 16
Pourquoi les médicaments à eux seuls ne sont
jamais suffisants pour traiter entièrement les
troubles psychiques ?
out notre vécu subjectif et émo-
tionnel n’est en fait que le résultat
d’une activité électrochimique
précise et synergique qui se produit au
niveau de notre cerveau en réponse à
des stimulations externes et/ou internes.
C’est de ce fait que le traitement phar-
macologique des troubles psychiques
tire toute sa légitimité et sa puissance.
Toutefois, et à la lumière des nouvelles
connaissances acquises dans le domaine
des neurosciences cognitives, on doit se
poser les questions suivantes : ce type de
traitement, est-il nécessaire ? Si oui, est-
il suffisant ?
La tâche du psychiatre ne peut pas se
résumer à identifier le ou les sous-
systèmes cérébraux ‘’défectueux ‘’ (sous
ou suractivés) en observant des manifes-
tations comportementales, ensuite, pres-
T
17. Page | 17
crire au patient des médicaments qui
vont régler l’activité de ces sous-
systèmes, comme on le fait d’ailleurs
pour des troubles touchant des systèmes
biologiques, autres que le système ner-
veux. Pour argumenter mes propos, je
vais essayer de répondre aux questions
suivantes :
Pourquoi les patients manifestant les mêmes symptômes ne répon-
dent-ils pas de la même manière aux mêmes agents pharmacolo-
giques ?
On peut observer qu’un patient peut
parfois parcourir toute une gamme
d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de
somnifères, etc., effets notoires garantis
bien-sûr, avant que son psy juge qu’il
commence à réaliser des progrès, se
basant dans son jugement principale-
ment sur la satisfaction ou non
du patient lui-même à l’égard du traite-
ment reçu. Beaucoup de temps et
d’argent perdus avant d’atteindre ce
stade, et ceci dans le meilleur des cas. Il
y a ceux bien sûr qui ne répondent pas
aux traitements, au contraire, leur état
s’est détérioré lourdement depuis leur
première consultation.
Comment expliquer tout cela alors ?
Des différences interindividuelles,
d’ordre génétique, font que des per-
sonnes manifestant les mêmes symp-
tômes ne répondent pas de la même
manière aux mêmes agents pharmacolo-
giques. Des différences d’un autre ordre,
agissent aussi fortement à ce niveau. La
plupart des psychiatres sont conscients
que le traitement pharmacologique est
inefficace quand le patient ne prend pas
les thérapies et les conseils qu’on lui
propose au sérieux. Le niveau
d’implication des patients est une va-
riable qui doit donc être estimée dès la
première consultation, et il faut que le
psychiatre trouve un moyen pour la ren-
forcer. Le principe de l’approche phar-
macologique est simple : on agit au ni-
veau moléculaire et cellulaire, et on
espère que cela va se traduire au niveau
comportemental et même cognitif. Or,
dans la réalité, ce n’est pas aussi simple
que cela, et je vais dans ce qui suit
essayer d’expliquer pourquoi.
18. Page | 18
Il faut garder à l’esprit que toute modifi-
cation qui survient aux deux premiers
niveaux dans un cerveau dit ‘’normal‘’,
vient en réponse à des variations dans
l’environnement dans lequel évolue le
système tout entier. Ce que ce système
essaye de faire, c’est de donner un sens
à un input sensoriel particulier, donc de
former une perception globale d’un en-
vironnement en perpétuel changement,
puis de mettre en place une stratégie
comportementale capable de faire évo-
luer le sujet ou, pourquoi pas,
l’environnem
ent dans le
sens désiré, et
enfin,
d’exécuter
cette stratégie. Cela parait simple, mais
en fait, cela ne l’est pas.
L’environnement comme système évolu-
tif, est composé de plusieurs sous-
systèmes (environnement social, envi-
ronnement biologique…), et chacun
d’entre eux a ses propres lois et prin-
cipes de fonctionnement qu’il va falloir
respecter pour évoluer convenablement
et survivre. Donc, il va falloir tout
d’abord, comme je l’ai déjà mentionné,
donner un sens à l’état actuel dans le-
quel est cet environnement.
Maintenant,
si on prend
en considéra-
tion le délai
temporel né-
cessaire pour
que tous les processus neurophysiolo-
giques et cognitifs nécessaires à la per-
ception s’accomplissent, on remarquera
que ce que notre conscience est en train
d’expérimenter à ce moment même,
n’est en fait que des événements dépas-
sés. Cette incroyable machine divine
essaye de compenser ce délai en
prédisant
en quelque
sorte l’état
sur lequel
serait cet
environ-
nement
lorsque le comportement serait exécuté
(pour plus de détails, voir le livre
de ‘Jeff Hawkins ’On Intelligence‘’).
On peut donc avancer l’hypothèse qu’il
y a eu planification des stratégies com-
portementales ‘’réflexes‘’ qui seront exé-
cutées sans faire appel à un traitement
conscient.
19. Page | 19
Donc, si on admet que certains troubles
psychiques sont, en fait, à considérer
comme des stratégies comportementales
élaborées et visant à assurer un rôle
adaptatif particulier, il est évident alors
qu’agir au niveau moléculaire ne fait que
dissimuler les symptômes sans pour au-
tant résoudre le problème qui en est la
cause.
Pour conclure, le traitement réel doit
être basé essentiellement sur la rééduca-
tion psychologique. Il faut donc trouver
un moyen pour faire appréhender au
système cognitif tout entier (ses compo-
santes conscientes et inconscientes sur-
tout) que cette stratégie comportemen-
tale ne peut pas faire évoluer le patient
et son environnement dans le sens dési-
ré. Les thérapies cognitivo-
comportementales offrent donc la meil-
leure solution à de nombreux troubles
psychiques comme les dépressions, les
troubles anxieux, etc. Bien-sûr, faire ac-
compagner ces thérapies d’un traitement
pharmacologique est nécessaire dans les
cas les plus sévères, mais pas dans tous
les cas.
Par Mohamed Youssef Hechmi
20. Page | 20
Dico psycho…
La cryptomnésie
arfois, il arrive que l’on s’attribue,
sans trop se rendre compte et
sans intention malveillante, les idées
d’autres personnes. Lorsqu’un musicien,
par exemple, compose un morceau de
musique, il est probable que les notes
qu’il a rédigées soient fortement influen-
cées par d’autres morceaux qu’il a écou-
tés ; ce qui fait que, lors de
leur resurgissement, ce der-
nier croit qu’il s’agit bien d'une création
nouvelle, alors qu’en réalité, celles-ci ont
été produites par quelqu’un d’autre :
c’est la cryptomnésie. Ce terme, du
grec kruptos (caché) et mnémè (souve-
nir), fut inventé par le psycho-
logue suisse Théodore Flournoy. Ce
phénomène est susceptible de se pro-
duire lorsqu’il y a un oubli de la source
originale de l’information.
Il convient néanmoins de distinguer la
cryptomnésie du plagiat qui est le fait de
s’approprier, consciemment, une idée
produite par quelqu’un d’autre sans
mentionner sa source.
Un cas de Cryptomnésie : Friedrich Nietzsche
P
Carl Jung avait remarqué qu’il existait
une similitude remarquable entre un
passage issu de « Ainsi parlait Zara-
thoustra » de Friedrich Nietzsche et un
autre passage issu de «Blätter aus Pre-
vorstz » de l’écrivain allemand Justinus
Kerner. Apres avoir entretenu une
correspondance avec la sœur de
Nietzsche, Elisabeth Förster-
Nietzsche, Jung s’est rendu compte
qu’il s’agissait bien d’un cas de cryp-
tomnésie. La sœur de Nietzsche avait
assuré qu’il ne s’agissait pas d’un pla-
giat, mais que ce dernier avait lu cette
publication quand il était jeune, d’où
la similitude.
22. Page | 22
Film du mois…
t Nietzsche a pleuré (Titre origi-
nal : When Nietzsche wept), est un
film américain de Pinchas Perry
sorti en 2007, et adapté du roman du
même titre de de Irvin David Yalom
(1991), écrivain américain et professeur
émérite en psychiatrie de l’université
Stanford. C’est à Vienne, durant la fin
du 19ème siècle que l’histoire se situe.
Tout commence lorsque Lou Andreas-
Salomé, essayiste, nouvelliste
et psychanalyste, demande au Docteur
Josef Breuer, médecin et physiologiste
autrichien, de prendre en charge un cer-
tain Friedrich Nietzsche. Celui-ci n’étant
toujours pas devenu le grand philosophe
que nous connaissons aujourd’hui, tra-
versait alors une profonde crise et souf-
frait de dépression. Une fois la décision
d’accepter d’aider cet homme prise, s'en
suivent alors de longs entretiens fictifs
entre les deux hommes, tournant autour
de l'obsession amoureuse et de la philo-
sophie de Nietzsche ;
Et Nietzsche a pleuré
(2007)
des entretiens au cours desquels les
choses commencent peu à peu à
changer autour du docteur Breuer et
surtout à l’intérieur de lui. Bientôt, il
finira par passer du statut de théra-
peute à celui du patient.
Il est à noter qu’une telle rencontre
n’a jamais eu lieu ; la psychothérapie
n’a donc pas été inventée à la suite de
leur rencontre. Néanmoins, les prin-
cipaux éléments de ce récit –
_ l’angoisse de Breuer, le désespoir
de Nietzsche, Anna O., Lou Salomé,
la relation de Freud avec Breuer, ain-
si que la situation de vie de ses prota-
gonistes _ étaient bel et bien véri-
diques et tous ayant eu lieu en l’an
1882.
E
23. Page | 23
Le Terrorisme…
Comprendre pour mieux agir
- Par Salma Rafrafi -
uite aux assassinats poli-
tiques ciblés et aux assassi-
nats visant les forces de
l’ordre et
l’armée, voilà que la Tunisie au-
jourd’hui vit sous la menace pe-
sante des attentats Jihadistes. Dé-
sormais, le message est plus que
clair : imposer par la violence à
travers un nouveau système, celui
de l’islam radical qui refuse catégo-
riquement toute forme de moder-
nité. C’est à partir du besoin de
comprendre les causes qui pour-
raient pousser certains individus ou
groupes à agir de la sorte, que cet
essai est né. Ainsi, je vais tenter, à
travers cet article, de cerner les
mécanismes psychologiques nour-
rissant l’acte terroriste.
Deux approches psychologiques de base
peuvent servir à la compréhension de ce
phénomène : les terroristes sont considérés
soit comme des « aliénés », soit comme des
fanatiques ; ils ne perçoivent pas le monde
comme le font les membres de la société
civile, mais en se limitant à leur propre idéo-
logie, que ce soit marxiste, anarchiste, natio-
naliste, ou une n’importe quelle autre idéolo-
gie. Partant de ce constat, certains cher-
cheurs en psychologie s'accordent à dire que
les terroristes, en général, ne se considèrent
pas comme tel, mais plutôt comme des sol-
dats libérateurs, des martyrs, ou encore des
combattants légitimes pour des causes
sociales nobles. Ces derniers sont
S
24. Page | 24
si dévoués à leur cause qu'ils ne se soucient
pas de l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes.
Les personnes qui deviennent terroristes
sont souvent des personnes socialement
aliénées et qui ont des difficultés à s’intégrer
dans la société, et ils débutent souvent
comme des sympathisants de ce groupe. De
plus, certains d’entre eux semblent être mo-
tivés principalement par le désir d'exploiter
leurs compétences dans la fabrication des
bombes. D’un autre coté, les violents affron-
tements avec la police ou d'autres forces de
sécurité motivent un individu déjà aliéné
socialement à se joindre à un groupe terro-
riste. Autrement dit, les actes des forces de
sécurité ou de la police sont considérés
comme des actes provoquant une activité
plus violente par ces personnes, ce qui est
susceptible de les pousser à appartenir à un
groupe violent. Voilà pourquoi l'individu se
tourne vers le terrorisme, bien que les cir-
constances varient. Comme l’explique le
psychologue clinicien Eric Shaw, l'apparte-
nance à un groupe terroriste constitue sou-
vent une solution pour la satisfaction des
besoins en matière d'adaptation. Ainsi,
l'identité terroriste offre à l'individu non
seulement un sentiment de puissance, mais
aussi un statut social et un rôle dans la socié-
té, même s’il est considéré comme négatif.
Dans le but d'apporter des éclaircissements,
Eric D. Shaw propose un dossier solide pour
ce qu'il appelle « Le modèle de la voie per-
sonnelle » qui suggère que les terroristes sont
issus d'une population à risque qui a subi
des dégâts au niveau de son estime de
soi. Ces derniers semblent n’avoir pas réussi
à trouver une place dans la société, et c’est ce
qui a contribué à augmenter leur frustration.
Partant du point de vue psychanalytique,
Florence Achard, psychologue et psychothé-
rapeute, affirme que « Les terroristes sont des
opposants au père fort et autoritaire » et se com-
portent en tant que « fils opprimés en révolte
contre un père social tout-puissant et possesseur de
richesses ». Par conséquent, ce processus met
en place une « régression sadique face à une
civilisation qui fait peur à un niveau incons-
cient et qui reconnaît aux femmes les mêmes
droits que les hommes ». Tout compte fait,
les groupes terroristes sont semblables à des
sectes religieuses : ils ont besoin de l'enga-
gement total des membres ; ils interdisent
souvent les relations avec l'extérieur, bien
que ce ne soit pas le cas avec des groupes
terroristes ou séparatistes ethniques dont les
membres sont bien intégrés dans la commu-
nauté ; ils imposent la conformité et tentent
de faire un lavage de cerveau aux membres
avec leur idéologie particulière.
25. Page | 25
Projet jeune chercheur…
Test de Niveau de Liberté des catégories
sociales complexes déterminant les dix
types de personnalité
- Par Anas Laouini -
laouinianas@yahoo.fr
Dans cet article, nous allons vous présenter un test psychologique conçu par Anas
Laouini, psychologue depuis 2007 et qui est actuellement en train de finir son master
de psychologie clinique et psychopathologie au sein de la Faculté des Sciences Hu-
maines et Sociales de Tunis. Il exerce également au Centre d'Expertise Médicale de
l'Aviation Aéronautique depuis 3 ans.
es études approfondies sur la
perception, l’image mentale, le
traitement de l’information et
l’émotion, m’ont conduit à déterminer
un modèle de traitement de
l’information qui associe étroitement la
cognition et l’émotion, et stipule que
l’une est le résultat de l’autre. Mon
étude commence par la différenciation
des types d’images mentales qui sont
considérées comme des lieux
d’identification des différents stimuli
externes et internes par leurs classifica-
tions dans l’image mentale la plus simi-
laire, ce qui m’a conduit à considérer
ces images mentales comme des catégo-
ries (schèmes). Ces catégories sont les
outils de différenciation et de discrimi-
nation (l’intelligence). Mon étude, assez
objective assez pertinente et assez origi-
nale, comprend également une partie
explicative des différentes pathologies.
L’étude du normal et du pathologique
m’a aidé à postuler un test de personna-
lité basé sur le traitement de
l’information (l’attribution causale).
Tout d’abord, j’ai commencé par la dé-
termination du mode de perception de
chacune des dix personnalités patholo-
giques selon mes recherches. A l’aide
des croyances de Beck et des études
M
26. Page | 26
descriptives de la personnalité du DSM-
4R, j’ai déterminé les catégories sociales
caractéristiques de chaque personnalité.
La forme informatique a été préparée par Anas Laouini et réalisée par l'ingénieur
informatique Amer Ben Hassan.
Par la suite, j’ai construit une échelle de
5 items pour chacune de ces catégories.
L’échelle dessine le passage du normal
vers le pathologique et postule la place
des stimulations externes et de la base
catégorielle dans la perception sociale.
L’étape suivante a consisté à transformer
l’échelle à un questionnaire de 420
items. Finalement, j’ai établi la forme
informatisée du test afin de faciliter
l’étude de validation scientifique de mon
travail. La validation théorique de mon
questionnaire revient à une échelle ba-
sée sur les 84 croyances issues des
études cliniques et descriptives, déjà
faites par le Psychiatre américain Aaron
Temkin Becket le DSM(Diagnostic and
Statistical Manual of Mental Disorders).
En termes simples, le questionnaire me-
sure le degré de l’activation de chacune
des images mentales déterminantes des
différents modes de perception sociale
de l’organisme humain. Mes premiers
essais du test montrent une grande cor-
rélation avec d’autres tests et avec son
observation clinique, ainsi qu’une im-
portante capacité de discrimination.
28. Page | 28
Note de Lecture…
Communication et Innovation :
Champs, méthodes, interventions
- Par Nizar Fares -
« Communication et Innovation » est un ouvrage collectif (sous la direction de N.
Kridis. L’harmattan, 2008) proposé par le Groupe d’Etudes Systémiques, de
l’Université de Tunis (GES), associant des chercheurs en sciences cognitives, psycho-
logie sociale et de la communication, psychologie du travail et psychologie du déve-
loppement. Dans cette note de lecture, on proposera une présentation linéaire des
différentes contributions.
’article qui ouvre ce livre est de
Noureddine kridis : « le méta
entretien : un nouvel outil en psycho-
logie ? ». Celui-ci renouvelle la problé-
matique classique de « la valeur des ré-
ponses verbales et plus précisément du
statut du discours en psychologie » (p.9),
en introduisant le concept de méta en-
tretien. Le méta-entretien se définit
comme « un entretien évolutif, qui tente
de produire un savoir, et tend à rendre
possible une appropriation de ce savoir,
en installant une relation, un échange,
une interaction » (p.13). Solidaire de
l’entretien, il permet au sujet de
«…percevoir son propre discours, à cor-
riger les erreurs, à rectifier les affirma-
tions et à combler les lacunes… mais
aussi à en atténuer l’intensité ou en di-
minuer l’importance, ou parfois à se
rétracter et à s’en démettre » (p.17). La
définition et les caractéristiques du méta-
entretien, comme les présente Kridis,
frappent par leur analogie avec celles du
discours « tout court ». En effet, le dis-
cours étant « pris en charge », c'est-à-dire
le locuteur peut modifier son degré
d’adhésion, attribuer la responsabilité à
quelqu’un d’autre, commente sa propre
parole, thématiser ; Par conséquent, le
méta-entretien permet à l’entretien de se
rapprocher le plus possible des condi-
tions écologiques de production du dis-
cours, en mettant de l’ordre dans ce
dernier et en aidant le sujet à
s’approprier sa propre parole.
L
29. Page | 29
Ainsi, le méta-entretien vient au secours
de l’entretien, par sa composante
« feedback », processus de base dans
l’ajustement, nécessaire à l’acte de
communication. Pour illustrer sa mé-
thode, Kridis expose une présentation
de cas, en fournissant des séquences de
l’entretien initial accompagné du méta-
entretien. L’autorégulation a été explo-
rée, en termes de distanciation et
d’implication, et ce, à un niveau énon-
ciatif. Le choix de
cette dimension du
discours comme
indicateur, est justi-
fié
par le fait que « tout acte de langage est
enchâssé dans un point de vu énonciatif
du sujet parlant » (p.15). Ainsi,
l’augmentation des propositions énon-
ciatives témoigne de ce processus de
régulation et dénote une relativisation
des informations initialement produites
lors de l’entretien. En d’autres termes,
cette méthode, se veut une méthode
d’exploration diachronique, ou disons
le, une sorte de méta-réflexion sur le
sens de l’entretien, où
le locuteur devient in-
terlocuteur, et pourrait
réviser son « but illocu-
toire » en réajustant ses
« assertions » et ses
« expressions ».
L’intérêt de
l’application de ce
type de démarche est discuté par
l’auteur, surtout dans tout ce qui est pro-
jet personnel, et application à
l’entreprise. Le concept de méta-
entretien nous semble très original et
très prometteur, d’autant plus qu’il est,
en quelque sorte, une redécouverte et
une réactualisation du discours et de sa
place dans l’entretien. La seconde con-
tribution est celle de Slim Masmoudi,
« Processus innovateurs au sein des
sciences cognitives ». Masmoudi re-
trace l’évolution des
retrace l’évolution des
sciences cognitives à
travers des exemples chronologiques,
tout en posant une distinction entre in-
novation (sciences de la nature), décou-
verte (sciences formelles) et invention
(sciences techniques). Il définit
l’innovation comme « un processus, un
ensemble d’étapes qui s’enchaînent
pour produire des novations, qui se ca-
ractérisent par leur utilités pour
l’individu ou le groupe ». Et c’est en ce
sens que l’invention est un produit de
l’innovation…
Vous pouvez lire
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texte en consultant
le site web suivant :
http://osp.revues.or
g/2002
30. Magazine subventionné par la
Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis
Impression réalisée par
Zoom informatique ; 22, Av. Alain Savary 1002-Tunis le Belvédère.
31. FontbyPhilEliott
Alma Mater 1
- Par Anton -
1
Expression d'origine latine signifiant mère nourricière. À l'époque moderne, cette expression
est utilisée pour désigner l'université dans laquelle une personne a suivi ses études.