Entre Flammes et Snapmap, le monde devient plus chaud !

1. SNAPCHAT et ses
exclusivités
Entre Flammes et Map, le monde devient
plus chaud !

2. Introduction :
Snapchat est une application de partages de photos et de vidéos. Lancée en septembre 2011 sur l’Apple Store et en novembre
2012 sur Google Play.
Elle est gratuite et téléchargeable sur des terminaux iOS et Android et accessible à partir de l’âge de 13 ans.
L’une des spécificités de l’application est la temporalité des clichés (allant de 1 seconde pour un envoi à un destinataire à 24
heures pour la mise en place d’une story)
Récemment, elle a mis en place de nouvelles fonctionnalités qui ont transformé les usages de cette application.
Pour cette enquête, nous avons interrogé sept personnes âgées de 16 à 19 ans, sur leurs usages de l’application.
En quoi les flammes comme la Snapmap peuvent permettre une mutation des usages et ainsi des comportements ?

3. Plan :
I. Comment fonctionne Snapchat ?
A. L’inscription à l’application
B. L’utilisation de Snapchat
1. Prise de photos
2. L’utilisation de filtres et géolocalisation
3. La partie Discover
II. Les emojis d’amis
A. À quoi servent-ils ? La flamme
B. Dans la vraie vie
III. La carte Snapmap
IV. Conclusion réflexive autour de l’application
V. Annexe
VI. Bibliographie

4. I. Comment fonctionne Snapchat ?
A. L’inscription à Snapchat :
Pour pouvoir enquêter, nous avons créé un compte témoin sur
l’application.
Il permet d’observer les comportements dit “numérique” car
le terrain n’est pas physique, il est abstrait, sans aucune limite
spatiale.
Essentiel pour regarder les snaps reçus, les stories et les mouve-
ments sur la Snapmap.

5. I. Comment fonctionne Snapchat ?
B. Le fonctionnement de l’application : trois fonctions principales (Snapper, Tchatter et poster des
stories)
1.

6. I. Comment fonctionne Snapchat ?
2. Les filtres
Les filtres permettent l’’apparition d’une écriture métissée sur les clichés et du mob texte. Elle permet ainsi
d’embellir la photo et donc de créer une nouvelle réalité.
Il existe deux formes de filtres : ceux qui se définissent sur le visage et les geofilters
Lancés en Janvier 2015, les filtres s’adaptent aux visages de ses
usagers en utilisant la reconnaissance faciale (photo ci-contre). Des
filtres récurrents sont proposés aux usagers mais aussi des filtres
disponibles durant une courte durée (cf. la campagne de comm. par
Netflix pour Stranger Things)

7. I. Comment fonctionne Snapchat ?
- Les Geofilters : ces filtres fonctionnent selon
la géo-localisation de l’utilisateur. Un filtre
apparaît alors sur l’écran et situe le lieu
et/ou la ville où il se trouve. Prenons un
exemple : Nous sommes dans la Ville de Lille
et nous allons à la Gare. Arrivés dans les
lieux, nous avons une combinaison de deux
filtres : celui de la ville et celui mise en place
par la SNCF
C’est aussi un produit marketing (Cf. Filtre Rock en
Seine)

8. I. Comment fonctionne Snapchat ?
3. La Partie Discover
Discover a été lancé fin janvier 2015. C’est une
plateforme qui regroupait 11 chaînes de médias (En
France, nous avions eu Le Monde ainsi que MTV). A
la mesure du temps, l’offre s’est enrichie et il y a eu
la mise en place du partage de contenu en mai
2015. En juillet 2015, lors de la mise à jour de
l’application Snapchat, Discover est regroupée à la
page des stories.

9. II. Les emojis d’amis
A. À quoi servent-ils ?
Qu’est-ce qu’un emoji ? C’est une petite figure,
semblable aux émoticônes, relevant d’une action ou
d’une
expression.
Sur Snapchat, ils permettent de qualifier une
“relation” entre deux utilisateurs. Ils sont
significatifs des échanges.
Il y a un classement de ces emojis :

10. II. B. Dans la vraie vie
L’emoji 🔥 représente un enjeu important chez les utilisateurs adolescents. C’est l’emoji le plus convoité du
classement, il s’obtient après un certain nombre de jours de discussions entre deux utilisateurs.
Sociologiquement parlant, c’est aussi un signe de confiance. (effet nudes)
Emeline, 19 ans, utilisatrice de Snapchat : “Avec mon copain, on a 438 flammes. C’est aussi 438 jours qu’on
est ensemble. C’est important pour moi, j’ai trop peur de les perdre”
Baptiste, 19 ans, utilisateur de Snapchat : “Ouais avec les flammes tu peux marquer des points avec une
meuf. Quand tu dépasses les 20 là tu peux commencer à la gérer comme tu veux”
Salomé, 18 ans, utilisatrice de Snapchat : “J’ai 340 flammes avec Louise, ma meilleure amie. On s’oblige à
s’envoyer un Snap tous les jours pour pas les perdre”

11. II. B. Dans la vraie vie
Le système de classement-emoji a été mis en place
en janvier 2015. Auparavant, les utilisateurs
connaissaient les meilleurs amis des uns et autres.
Ce nouveau système permet ainsi de réguler les
tensions.
Caractérisée les relations emoji flammes : (source : Twitter
& trendsmap.com)
- majoritairement un public adolescent (12-25 ans)
- hétéro-normative (femme->homme)
- majoritairement les filles parlent des flammes

12. II. B. Dans la vraie vie (sexualité)

13. III. La Carte SnapMap
La Snapmap est apparue en Juin 2017
lors de la mise à jour de l’application.
Elle permet de localiser ses amis autour
de soi, mais aussi autour du monde.
Elle fonctionne avec l’application
Bitmoji disponible sur l’App Store et
Google Play ( répartition du marché ).
Les Bitmoji sont des avatars le plus
ressemblant aux utilisateurs. Ils les
symbolisent.

14. III. A. Comment fonctionne la SnapMap ?
La Snapmap s’active sur l’écran de prise de photos en
rapprochant l’Index et le Pouce. Une carte apparaît,
similaire à celle du Maraudeur (cf. Harry Potter et le
Prisonnier d’Azkaban).
On peut choisir sa visibilité (Mode fantôme ou
Visibilité au monde) grâce à l’icône en haut à droite.
On peut ainsi observer les déplacements des
différents utilisateurs (en voiture, en train ou en
avion) mais aussi l’action des utilisateurs (faire du
golf, nager…) fonctionne selon la localisation de
l’individu.

15. III. B. Comment utiliser la SnapMap ?
Voir et poster ses stories en mode “monde”

16. IV. Conclusion réflexive
Lors d’analyse empirique de l’utilisation de snapchat, auprès d’adolescent gendré masculin âgé de 16 ans, définit, et se
définissant hétérosexuel. Je constate que la séduction est au coeur de snapchat.Les adolescents utilisent cette application pour
draguer c’est à dire pour essayer, souvent ce sont des filles de leur lycée, ou du lycée d'à côté. Si j’insiste sur le fait qu’ils soit
genré masculin et definit heterosexuel, c’est parce que à cette âge, la découverte de la sexualité, suppose une liberté de
découverte, il ne devrait pas y avoir de direction dans la découverte du plaisir sexuel. Or comme l’education, de la même
manière snapchat par une pression social héterosexuel, masculin, le sexe est vue comme exclusivement hétérosexuelle, et la
diffusion de nudes féminin, fait parti de la construction d’identité social hétéronormé.
En partant de cette analyse, nous constatons une structuration particulière de cette application. Si l'application permet une
liberté d'expression diversifiée, avec de nombreuses configurations.Il ne s’agit plus comme dans la première version, à envoyer
des photos, des messages. Mais permet de construire, déconstruire l'apparence, par des filtres proposés. Or cette liberté
d’expression est orienté, limité par les filtres, supposé être modifiable à l’infinie, mais qui se ressemble dans leurs créations. Mis
à part un potentiel d’expression, snapchat permet une visibilité particulière grâce à la snapmap, et permet de traquer des
personnes. Il y a une structuration, organisation du “hasard”, l’aspect éphémère, spontané est en fait modifié, organisé par une
utilisation particulière du temps, de l'environnement adopté par un angle de vue orienté par l'application snapchat.
Cette application modifie une certaine conception de l'expérience fait de manière concrète dans la réalité. L'expérience du réel
passe par le contrôle de l’imaginaire, des controles de possibilité imaginé, de suppositions afin de permettre une formation de
lien entre individus par “hasard”...

17. V. Annexe
Questionnaire : Pour le questionnaire, comme nous nous adressons à un public adolescent, nous utilisons un
langage un peu familier pour ne pas les brusquer dans leurs réponses.
- Est-ce que tu utilises Snapchat ?
- Comment utilises-tu l’application ?
- Combien de fois par jour ou par semaine utilises-tu Snapchat ?
- Quelle(s) fonctionnalité(s) de l’application utilises-tu le plus ?
- Est-ce que tu as des flammes avec tes potes ?
- As-tu un Bitmoji ? Si oui, tu l’as fait à ton image ?
- De quelle manière tu te sers de snapmap ?
- T’es visible sur la map ?

18. VI. Bibliographie
Dizerbo Anne, « Facebook, snapchat : instances de biographisation partagée », Le sujet dans la cité, 2016/1 (Actuels N° 5), p. 129-
142. URL : https://www.cairn.info/revue-le-sujet-dans-la-cite-2016-1-page-129.htm
Godart Elsa, « Éphémères images », L'école des parents, 2016/3 (N° 620), p. 39-41. URL : https://www.cairn.info/revue-l-ecole-
des-parents-2016-3-page-39.htm
Jehel Sophie, « Les pratiques des jeunes sous la pression des industries du numérique », Le Journal des psychologues, 2015/9 (n°
331), p. 28-33. DOI : 10.3917/jdp.331.0028. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2015-9-page-
28.htm
Menrath Joëlle, « Quand les adolescents s’ennuient devant leurs écrans », Enfances & Psy, 2016/4 (N° 72), p. 134-140. DOI :
10.3917/ep.072.0134. URL : https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2016-4-page-134.htm
Lachance Jocelyn, « Le corps en images des adolescents hypermodernes », Corps, 2016/1 (N° 14), p. 41-47. DOI :
10.3917/corp1.014.0041. URL : https://www.cairn.info/revue-corps-2016-1-page-41.htm