En cette période si particulière de crise sanitaire, les premières lueurs du déconfinement apparaissent et avec elles beaucoup d’interrogations sur la manière d’envisager le monde de demain. Nul ne doute que les acteurs de l’énergie seront sous le feu des
projecteurs, car la crise sanitaire ne doit pas éclipser la crise écologique et environnementale qui se profile.
Cette période confinée peut-être, nous l’espérons, propice à l’information et à la réflexion quant aux défis qui nous attendent, plus nombreux encore. C’est donc à nouveau depuis leurs foyers respectifs que les élèves du Mastère OSE vous proposent, dans ce numéro, leur perception de l’actualité énergétique.
Le pic pétrolier peut-il contribuer à éviter un scénario extrême de réchauffe...ASPO.be
Le but de ce document est d'aborder l'effet que les contraintes à la production des énergies fossiles et un pic pétrolier d'ici 2020 peuvent avoir sur les émissions de CO2, et les prévisions de changements climatiques modélisées par le GIEC à partir de ces émissions
Marqués par une période de formation un peu écourtée et l’annulation du voyage d’études, suite à la crise sanitaire du Covid-
19, les élèves du Mastère OSE vous proposent le 151ᵉ numéro de l’Inf’OSE.
Connu pour ses paysages exotiques, ses volcans et sa biodiversité, le Costa Rica avait été choisi comme destination pour notre voyage d’études pour son mix électrique 100% renouvelable qui est en lien direct avec notre thématique de promotion. Le système énergétique de ce pays sera donc à l’honneur dans ce numéro.
Une loi de transition énergétique est en cours de préparation et sera discutée et adoptée en 2014. Elle devrait tracer pour les décennies à venir les grandes orientations de la politique énergétique du pays, pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux que pose l’énergie. Elle définira des objectifs en matière de production énergétique, de niveau et de composition de l’énergie consommée et d’évolution des émissions de gaz à effet de serre. La trajectoire vers ces cibles chiffrées devra être suivie avec attention.
C’est pourquoi, il est essentiel que les données objectives en matière énergétique soient diffusées pour l’information de chaque citoyen. C’est tout le mérite de cet ouvrage, qui participe ainsi à la conduite d’une politique énergétique qui, pour être efficace, doit être bien informée.
Cette nouvelle version a été revue par rapport à l’édition 2012. En particulier, des données internationales ont été ajoutées : choix de politiques énergétiques, modes de vie et hasards géologiques se traduisent en effet par de grandes disparités entre continents et pays. Enfin la partie « méthodologie – définitions » a été enrichie pour améliorer la pédagogie de l’ensemble.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
En cette période si particulière de crise sanitaire, les premières lueurs du déconfinement apparaissent et avec elles beaucoup d’interrogations sur la manière d’envisager le monde de demain. Nul ne doute que les acteurs de l’énergie seront sous le feu des
projecteurs, car la crise sanitaire ne doit pas éclipser la crise écologique et environnementale qui se profile.
Cette période confinée peut-être, nous l’espérons, propice à l’information et à la réflexion quant aux défis qui nous attendent, plus nombreux encore. C’est donc à nouveau depuis leurs foyers respectifs que les élèves du Mastère OSE vous proposent, dans ce numéro, leur perception de l’actualité énergétique.
Le pic pétrolier peut-il contribuer à éviter un scénario extrême de réchauffe...ASPO.be
Le but de ce document est d'aborder l'effet que les contraintes à la production des énergies fossiles et un pic pétrolier d'ici 2020 peuvent avoir sur les émissions de CO2, et les prévisions de changements climatiques modélisées par le GIEC à partir de ces émissions
Marqués par une période de formation un peu écourtée et l’annulation du voyage d’études, suite à la crise sanitaire du Covid-
19, les élèves du Mastère OSE vous proposent le 151ᵉ numéro de l’Inf’OSE.
Connu pour ses paysages exotiques, ses volcans et sa biodiversité, le Costa Rica avait été choisi comme destination pour notre voyage d’études pour son mix électrique 100% renouvelable qui est en lien direct avec notre thématique de promotion. Le système énergétique de ce pays sera donc à l’honneur dans ce numéro.
Une loi de transition énergétique est en cours de préparation et sera discutée et adoptée en 2014. Elle devrait tracer pour les décennies à venir les grandes orientations de la politique énergétique du pays, pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux que pose l’énergie. Elle définira des objectifs en matière de production énergétique, de niveau et de composition de l’énergie consommée et d’évolution des émissions de gaz à effet de serre. La trajectoire vers ces cibles chiffrées devra être suivie avec attention.
C’est pourquoi, il est essentiel que les données objectives en matière énergétique soient diffusées pour l’information de chaque citoyen. C’est tout le mérite de cet ouvrage, qui participe ainsi à la conduite d’une politique énergétique qui, pour être efficace, doit être bien informée.
Cette nouvelle version a été revue par rapport à l’édition 2012. En particulier, des données internationales ont été ajoutées : choix de politiques énergétiques, modes de vie et hasards géologiques se traduisent en effet par de grandes disparités entre continents et pays. Enfin la partie « méthodologie – définitions » a été enrichie pour améliorer la pédagogie de l’ensemble.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
La capacité de travailler en équipe est-elle vraiment importante ? Au-delà de...
Tb marche petrole 01072019
1. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
2 juillet 2019
Tendance haussière avant la réunion de l’OPEP. Le Brent à 65,9 $/b
Après avoir fortement augmenté à la suite de la montée des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis, les prix du brut ont continué leur progression dans un contexte
géopolitique plus apaisé et dans l’espoir de meilleures perspectives économiques avec la reprise des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis,
annoncée lors du G20, le 29 juin. En moyenne hebdomadaire, le prix du Brent progresse de +4,8 % à 65,9 $/b sur l'Intercontinental Exchange (ICE) à Londres et le
WTI +7,1 % à 58,6 $/b sur le Nymex, à New York (Fig. 1). Sur les marchés futurs, les investisseurs restent prudents, avec des positions nettes longues en recul de plus
de 6 % sur le Brent (Fig. 3), dans un marché où les volumes de transactions sont en forte baisse (-14 %).
Lors de la réunion du G-20 au Japon, la Russie et l’Arabie saoudite ont annoncé leur décision de proroger l’accord de réduction de production de 6 à 9 mois. Cette
annonce faite avant la réunion de l’OPEP+, laisse finalement peu de suspense quant à l’issue de la réunion de cette semaine et renforce encore l'importance de l’axe
Ryad-Moscou comme seul décideur au sein du cartel. Des divergences sur le prix cible du brut existent pourtant au sein des membres de l’OPEP+, allant de 40 $/b
pour la Russie (son prix d’équilibre budgétaire) à 85 $/b pour l’Arabie saoudite et même 276 $/b pour le Venezuela (Fig. 11), ce qui pourrait inciter certains pays
(particulièrement en Afrique) à vouloir renégocier leur plafond de production.
Toutefois, la position de l’OPEP reste fragile, car si les accords de 2018 ont été respectés, c’est en partie dû à des circonstances exceptionnelles liées aux sanctions
américaines contre l’Iran et le Venezuela, qui ont retiré du marché près de 1 mb/j, et au problème de contamination du pétrole russe, qui a permis à la Russie de
respecter ses engagements le mois dernier. L’OPEP, pour équilibrer le bilan pétrolier mondial, compte également sur une reprise de la demande au 2e
et 3e
trimestre
de cette année (+ 1,5 mb/j et + 1,8 mb/j respectivement selon l’AIE – Fig. 10). Mais les dernières statistiques publiées sur l’évolution de l’économie mondiale (Fig.
12) montrent une contraction sévère de l’économie dans toutes les régions (en Chine l’indice PMI est passée sous la barre des 50) ce qui pourrait avoir un impact
négatif sur la demande de pétrole. Dans ce contexte, le statut quo décidé a priori par la Russie et l’Arabie saoudite pourrait ne pas être suffisant pour maintenir les
cours du brut aux niveaux actuels et pousser l’OPEP à réduire encore sa production. Selon Bloomberg, la production de l’OPEP est tombée à 30 mb/j au mois de juin.
Aux USA, les stocks de pétrole ont baissé de 12,8 mb cette semaine (Fig. 7), tandis que la production de pétrole brut a légèrement baissé de 100 kb/j à 12,1 mb/j
avec un nombre de plateformes de forage en activité en progression de +4 à 793 (Fig. 13). Les exportations américaines de pétrole brut ont atteint un nouveau
record à plus de 3 mb/j et, pour la troisième fois, les USA ont été exportateurs nets de pétrole (brut + produits) (Fig. 14). Les stocks de produits pétroliers sont en
baisse (-994 kb pour l’essence et -2,4 mb pour les distillats) en raison de l'augmentation des ventes à l'exportation (+28 % pour l’essence, +8% pour les distillats) ainsi
que de la fermeture de la raffinerie Philadelphia Energy Solutions, suite à un incendie.
En Europe, les prix des produits pétroliers sont en hausse (Fig. 4) sous l’effet de la remonté du brut et de l’annonce de la fermeture définitive de la raffinerie de
Philadelphie, la plus grande raffinerie de la côte Est (335 kb/j). Le prix de l’essence en Europe gagne +3,6% faisant remonter le crack essence de +25% à 10,4 $/b et le
prix du diesel gagne +3,9%. L’arrêt de cette raffinerie américaine, qui approvisionnait près de 3% de la demande d’essence dans la région de New York, devrait dans
un premier temps contribuer à résorber les stocks d’essence très excédentaires en zone ARA (Fig. 6). A terme, le marché essence dans le bassin Atlantique risque
d’être fortement impacté. Les exportations d’essence européenne vers les USA devraient s’intensifier (Fig. 9) avec une remontée des tarifs de fret maritime sur cette
route (le fret TC2 UK/US Atlantique a pris +14 % cette semaine – Fig. 15). Ce contexte est favorable aux raffineurs européens dont la marge de raffinage (Brent –
cracking) était en hausse cette semaine de +1,7 $/b (+65 %) à 4,4 $/b (Fig. 6).
2. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
2 juillet 2019
1 2 3Prix du Brut sur les 4 dernières semaines Prix du Brent Pétrole - Positions Marchés Futurs
50
52
54
56
58
60
62
64
66
68
70
72
27-mai 03-juin 10-juin 17-juin 24-juin
Brent ICE WTI NYMEX
Brent Spot Panier OPEP
US$/b
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
juin 18 sept. 18 déc. 18 mars 19 juin 19
Brent ICE Moyenne 200j Moyenne 50j
US$/b
0k
100k
200k
300k
400k
500k
600k
700k
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
mai-18 août-18 nov.-18 févr.-19 mai-19
Milliers
Brent $/b Brent Net Long WTI Net Long
$/b Contracts
4 5 6Prix des Produits Pétroliers - Europe Production OPEP Marge Raffinage
50
55
60
65
70
75
400
500
600
700
800
900
01-janv. 01-mars 01-mai 01-juil.
Essence (Ebob) Diesel
Naphtha Jet
Brent (rs.)
US$/bUS$/ton
0
2
4
6
8
10
12
14
16
juin 18 sept. 18 déc. 18 mars 19 juin 19
NWE Brent FCC USGC LLS FCC
USGC Maya Coking SIN Dubai HCK
US$/b
24 000
25 500
27 000
28 500
30 000
31 500
33 000
34 500
2014 2015 2016 2017 2018 2019
OPEC OPEC 11 Quota
kb/d
3. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
2 juillet 2019
7 8 9
10 11 12
Stocks Pétrole USA Stocks Essence Europe (Zone ARA) Exports Essence Europe vers Amérique
Croissance demande pétrole - 2019 Prix du brut cible OPEP+ Indices Economiques Monde
300
350
400
450
500
550
janv. avr. juil. oct.
2019 min/max Moyen. Hist.
mb
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1.0
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
juin 18 sept. 18 déc. 18 mars 19 juin 19
ARA Gasoline Moy. Hist. 5 ans
mt
116
80
51
126
64
49
71
150
40
85
65
276
0
50
100
150
200
250
300
$/b
Prix Equilibre Budgetaire / Prix Cible Prix Brent Actuel
- 1
0
1
2
3
4
5
6
2017 2018 2019
World Trade Volume Manufacturing PMI
Industrial Production
percent percent change; difference from 50 for PMI
0.25
1.20
1.49
1.78
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
1.6
1.8
2.0
1Q19 2Q19 3Q19 4Q19
mb/j
AIE EIA OPEP
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
4.5
5.0
janv. 17 juil. 17 janv. 18 juil. 18 janv. 19
Million tonne