En cette période si particulière de crise sanitaire, les premières lueurs du déconfinement apparaissent et avec elles beaucoup d’interrogations sur la manière d’envisager le monde de demain. Nul ne doute que les acteurs de l’énergie seront sous le feu des
projecteurs, car la crise sanitaire ne doit pas éclipser la crise écologique et environnementale qui se profile.
Cette période confinée peut-être, nous l’espérons, propice à l’information et à la réflexion quant aux défis qui nous attendent, plus nombreux encore. C’est donc à nouveau depuis leurs foyers respectifs que les élèves du Mastère OSE vous proposent, dans ce numéro, leur perception de l’actualité énergétique.
Le pic pétrolier peut-il contribuer à éviter un scénario extrême de réchauffe...ASPO.be
Le but de ce document est d'aborder l'effet que les contraintes à la production des énergies fossiles et un pic pétrolier d'ici 2020 peuvent avoir sur les émissions de CO2, et les prévisions de changements climatiques modélisées par le GIEC à partir de ces émissions
En cette période si particulière de crise sanitaire, les premières lueurs du déconfinement apparaissent et avec elles beaucoup d’interrogations sur la manière d’envisager le monde de demain. Nul ne doute que les acteurs de l’énergie seront sous le feu des
projecteurs, car la crise sanitaire ne doit pas éclipser la crise écologique et environnementale qui se profile.
Cette période confinée peut-être, nous l’espérons, propice à l’information et à la réflexion quant aux défis qui nous attendent, plus nombreux encore. C’est donc à nouveau depuis leurs foyers respectifs que les élèves du Mastère OSE vous proposent, dans ce numéro, leur perception de l’actualité énergétique.
Le pic pétrolier peut-il contribuer à éviter un scénario extrême de réchauffe...ASPO.be
Le but de ce document est d'aborder l'effet que les contraintes à la production des énergies fossiles et un pic pétrolier d'ici 2020 peuvent avoir sur les émissions de CO2, et les prévisions de changements climatiques modélisées par le GIEC à partir de ces émissions
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Combler l’écart : offres d'emploi en ligne, les données d'enquête et l'évalua...
Tb petrole 07102019
1. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
7 octobre 2019
4/10 27/9 Delta % Année -1
Brent ICE 58.7 63.0 -4.3 -6.8% 85.0
WTI Nymex 53.1 57.0 -3.8 -6.7% 75.1
Les inquiétudes croissantes concernant l'économie mondiale font repasser le Brent sous les 60 $/b
1 2 3
4 5 6Prix des Produits Pétroliers - Europe Marge Raffinage Production Pétrole US
Prix Inter-Journaliers Brent Prix du Brut en 2019 WTI et Indice ISM américain
45
50
55
60
65
70
75
01-janv. 01-mars 01-mai 01-juil. 01-sept.
US$/b
Brent ICE WTI NYMEX
Brent Spot Panier OPEP
0
2
4
6
8
10
12
14
16
août 18 nov. 18 févr. 19 mai 19 août 19
NWE Brent FCC USGC LLS FCC
USGC Maya Coking SIN Dubai HCK
US$/b
55.0
56.0
57.0
58.0
59.0
60.0
61.0
62.0
63.0
30/9 1/10 2/10 3/10 4/10 5/10
US$/b
50
55
60
65
70
75
400
450
500
550
600
650
700
02-sept. 09-sept. 16-sept. 23-sept. 30-sept.
Essence (Ebob) Diesel
Naphtha Jet
Brent (rs.)
US$/bUS$/ton
650
700
750
800
850
900
950
9 000
9 500
10 000
10 500
11 000
11 500
12 000
12 500
13 000
janv.-18avr.-18juil.-18oct.-18janv.-19avr.-19juil.-19oct.-19
US Oil production US Rigs
kb/d RIGs
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
janv. 15 janv. 16 janv. 17 janv. 18 janv. 19
$/b pour
WTI / Index
pour ISM
ISM PMI WTI NYMEX
2. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
7 octobre 2019
4/10 27/9 Delta % Année -1
Brent ICE 58.7 63.0 -4.3 -6.8% 85.0
WTI Nymex 53.1 57.0 -3.8 -6.7% 75.1
Les prix du pétrole brut ont fortement chuté cette semaine, en raison des inquiétudes croissantes concernant l'économie mondiale et de l'augmentation des stocks de pétrole aux États-
Unis. En moyenne hebdomadaire, le Brent repasse sous les 60$/b, perdant 4,3 $/b à 58,7 $/b. Le WTI est également en fort repli avec une baisse de près de 7% à 53,1 $/b (Fig. 1 et 2).
En Arabie saoudite, trois semaines après l’attaque des installations pétrolières, la compagnie Aramco a déclaré avoir entièrement rétabli ses capacités de production. La surveillance
quasi en temps réel par satellite de l’avancement des travaux a permis de valider objectivement les déclarations d’Aramco, contribuant ainsi à redonner de la confiance aux opérateurs
sur le marché pétrolier et à lever tous les doutes, à un moment clef pour la compagnie qui prépare actuellement son introduction en bourse, avec une capitalisation estimée entre 1 500
et 2 000 milliards de dollars.
Même si les tensions géopolitiques sont retombées, avec les déclarations apaisées des belligérants, Etats-Unis et Iran, l’indice de volatilité des prix du pétrole brut reste élevé car le
marché se concentre maintenant sur la croissance de la demande de pétrole, qui continue de s'affaiblir, avec un sentiment de plus en plus pessimiste quant aux perspectives de
croissance économique mondiale. La publication cette semaine de l'indice des directeurs des achats manufacturiers de l'Institute for Supply Management (ISM), pour le mois de
septembre (Fig. 3), montre clairement l’impact croissant du ralentissement économique déjà observé en Asie et en Europe sur l’économie américaine. Avec une baisse de 1,3 point de
pourcentage à 47,8%, l’indice manufacturier est dans la zone de récession, ce qui devrait se traduire par un fort ralentissement de la croissance du PIB américain, obligeant certainement
la Fed à réduire encore ses taux. Parallèlement, l’AIE, l’EIA et l’OPEP révisent chaque mois à la baisse leurs perspectives de croissance de la demande de pétrole. Les dernières prévisions
pour 2019 se situent aujourd’hui entre 0,92 (OPEP) et 1,06 (IEA) million de barils par jour contre 1.2-1.4 mb/j avant l’été (Fig. 11), mais l’AIE a déjà annoncé l’éventualité d’une prochaine
révision à la baisse de ses prévisions pour 2019 et 2020. En reprenant notre modèle reliant l’évolution des stocks pétroliers au prix du pétrole brut (Fig. 10) et compte tenu de la
croissance de la demande de pétrole attendue, on obtient un prix d’équilibre du Brent d’environ 62 $/b pour le dernier trimestre de cette année (le consensus Bloomberg est à 63 $/b et
le prix forward à 57 $/b). Hors évènements exceptionnels, ou dégradation supplémentaire des conditions économiques, les cours du brut pourraient donc remonter vers ces niveaux,
comme déjà observé sur la fin de la semaine dernière.
Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont en hausse cette semaine de 3,1 mb (Fig. 7), dans un contexte de fort ralentissement de l’activité de raffinage, le taux d’utilisation des
installations diminuant de 3,4 points de pourcentage à 86,4 % (Fig. 8), principalement pour des raisons de maintenance. Les stocks de distillats sont en baisse de 2,4 mb et quasi stables
pour l’essence (-0,2 mb). La consommation moyenne de produits légers au mois de septembre est en baisse (essence -0,1% , diesel -0,6% et jet -4,2%, en glissement annuel). La
production de pétrole brut aux États-Unis demeure inchangée à 12,4 mb/j, mais le nombre de plateformes de forage recule de nouveau de 3 unités à 710 (Fig. 6). Dans son dernier
rapport sur l’activité des producteurs de pétrole et de gaz au Texas, la Réserve fédérale de Dallas publie un indice d’activité des entreprises du secteur en contraction à -7,4 au troisième
trimestre, contre -0,6 au deuxième trimestre (Fig. 12). L’indice Dallas Fed Energy est calculé à partir d’une enquête trimestrielle auprès d'environ 200 sociétés pétrolières et gazières
situées ou ayant leur siège social au Texas, le sud du Nouveau Mexique et le nord de la Louisiane. Les valeurs positives de l’indice indiquent une expansion de l’activité tandis que les
valeurs négatives indiquent une contraction. La baisse de ce trimestre s’explique principalement par l’activité des sociétés de services pour l'industrie pétrolière dont l’indice chute de 6,6
à -21,8. Parmi les principaux facteurs cités par les entreprises du secteur pour expliquer la baisse générale d’activité, la réponse donnée la plus fréquente est la faiblesse des prix du
pétrole brut et/ou du gaz naturel (42 % des répondants), suivie des difficultés d'emprunt et de financement (20 %) et la pression croissante des investisseurs pour réduire les dépenses et
dégager des bénéfices (13%).
En Europe, les prix des produits pétroliers ont suivi la baisse des prix du pétrole brut (Fig. 4), avec un recul de 6% du prix de l'essence et de 4,2% pour le gasoil. Les stocks de produits
pétroliers en région ARA sont en baisse globalement de 6% cette semaine à 5,63 mt (essence -7%, gasoil -1,4%, fuel oil -13%). Après la forte augmentation de certains cracks produits à
la suite de l’attaque en Arabie saoudite, les différentiels de prix entre le brut et les produits pétroliers reviennent progressivement à leur niveau d'avant l'attaque. Dans ce contexte, les
raffineurs en Asie, qui avaient fortement bénéficié de la hausse temporaire des prix du diesel et du jet, voient leur marge de raffinage chuter de 21% cette semaine à 7 $/b. La marge
européenne est également en baisse de 7,8% à 5,6 $/b. Seuls les raffineurs américains voient leurs marges de raffinage augmenter, dans un contexte de resserrement de l'offre locale de
produits pétroliers, en raison des arrêts de raffineries pour maintenance (Fig. 5).
3. Département Economie et Evaluation Environnementale
Tableau de bord - Marchés pétroliers
Rédacteur : J. Sabathier
7 octobre 2019
4/10 27/9 Delta % Année -1
Brent ICE 58.7 63.0 -4.3 -6.8% 85.0
WTI Nymex 53.1 57.0 -3.8 -6.7% 75.1
7 8 9
10 11 12
Stocks Pétrole USA Taux Utilisation Raffinerie US Evolution des Cracks Essence et Diesel
Relation stocks pétroliers / prix du brut Revision des perspectives AIE / EIA / OPEP Dallas Fed Energy Survey's Activity Index
300
350
400
450
500
550
janv. avr. juil. oct.
2019 min/max Moyen. Hist.
mb
- 5
0
5
10
15
20
25
30
janv.
18
avr. 18 juil. 18 oct. 18 janv.
19
avr. 19 juil. 19 oct. 19
Gasoline EU (vs. Brent) Gasoline USA (WTI)
Gasoil EU (vs. Brent) Gasoil US (vs. WTI)
US$/b
85
87
89
91
93
95
97
99
janv.
18
avr. 18 juil. 18 oct. 18 janv.
19
avr. 19 juil. 19 oct. 19
Taux d'utilisation (%)
0.9
1.0
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
1.7
août 18 nov. 18 févr. 19 mai 19 août 19 nov. 19
mb/j
IEA EIA OPEP
Evolution des estimations AIE/EIA/OPEP pour
la croissance de la demande de pétrole en
- 50
- 40
- 30
- 20
- 10
0
10
20
30
40
50
2016:Q1 2016:Q4 2017:Q3 2018:Q2 2019:Q1
Index
R² = 0.816
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
2500 2600 2700 2800 2900 3000 3100 3200
BrentUS$/b($courant)
OCDE Stocks mb
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
4T19