Alors que la France connaît actuellement, avec retard, un essor des évaluations d'impact, France Stratégie passe en revue les bonnes pratiques dans cinq des pays considérés comme les plus avancés en la matière : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Suède et l'Allemagne. La comparaison de la France avec ces pays montre qu'il n'y a pas de modèle « clé en main » pour encourager l'évaluation d'impact.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-comparee-pratiques-six-pays
Avis de la CNEPI sur la politique des pôles de compétitivitéFrance Stratégie
La Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI), après avoir établi un panorama de l’évolution d’ensemble des dispositifs en faveur de l’innovation[1], a engagé des travaux sur certains d’entre eux.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/avis-de-cnepi-politique-poles-de-competitivite
Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger. Analyse quantitat...France Stratégie
L’évaluation d’impact est une démarche essentielle pour informer le débat public de l’efficacité réelle des politiques publiques. Elle connaît un essor important depuis le début des années 2000. Cette étude montre que la France accuse cependant un retard certain en comparaison de ses partenaires, qu’elle comble progressivement depuis peu.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-quantitative-de-production
Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger - Analyse comparée...France Stratégie
Alors que la France connaît actuellement, avec retard, un essor des évaluations d'impact, France Stratégie passe en revue les bonnes pratiques dans cinq des pays considérés comme les plus avancés en la matière : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Suède et l'Allemagne. La comparaison de la France avec ces pays montre qu'il n'y a pas de modèle « clé en main » pour encourager l'évaluation d'impact.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-comparee-pratiques-six-pays
France Stratégie vise trois objectifs prioritaires pour 2014-2015 :
Opérationnaliser la démarche Quelle France dans dix ans ? en conduisant, en liaison avec les ministères intéressés, une série de réflexions thématiques
Les travaux des statisticiens de Pôle emploi et des autres agents de la Direction des Statistiques, des Études et de l’Évaluation (DSEE) visent deux missions principales :
- améliorer l’efficacité de l’action de l’opérateur, en développant une connaissance fine des trajectoires des demandeurs d’emploi ou des canaux de recrutements et compétences attendues par les employeurs, en évaluant l’action de Pôle emploi et des dispositifs mis en oeuvre, et en élaborant les algorithmes qui alimentent les outils d’aide à la décision ;
- améliorer la connaissance du marché du travail et de son fonctionnement, par la production de statistiques pertinentes et de qualité et la réalisation d’études, mais aussi en mettant à disposition des données extrêmement riches que collecte Pôle emploi par son action d’accompagnement des demandeurs d’emploi et des employeurs. Outre les chercheurs (avec lesquels existent de nombreuses collaborations) et partenaires, cette diffusion d’informations passe par la mise à disposition de tous, d’informations sur le marché du travail dans une démarche d’Open data.
Dans un environnement qui attribue une valeur de plus en plus grande à l’information, et dans un contexte où les données sont de plus en plus foisonnantes, la DSEE de Pôle emploi contribue ainsi par son expertise à éclairer le débat public, les décideurs et chaque citoyen.
Ce rapport d’activité donne un aperçu des actions en ce sens de la DSEE en 2018.
L'ocde un partenaire pour un gouvernement ouvertOECD Governance
Au sujet du Projet sur le Gouvernement ouvert de l’OCDE - ce projet appuie les pays membres de l’OGP et ceux désireux de le devenir dans leurs efforts pour développer et mettre en œuvre des politiques du gouvernement ouvert. L’OCDE apporte à ces pays l’expertise en matière de gouvernement ouvert et favorise le recueil des données en vue de nourrir les recommandations. Les Revues du gouvernement ouvert et les Groupes de travail régionaux contribuent à la formulation de cadres compréhensifs de réforme du secteur public inspirés par les principes du gouvernement ouvert.
Avis de la CNEPI sur la politique des pôles de compétitivitéFrance Stratégie
La Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI), après avoir établi un panorama de l’évolution d’ensemble des dispositifs en faveur de l’innovation[1], a engagé des travaux sur certains d’entre eux.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/avis-de-cnepi-politique-poles-de-competitivite
Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger. Analyse quantitat...France Stratégie
L’évaluation d’impact est une démarche essentielle pour informer le débat public de l’efficacité réelle des politiques publiques. Elle connaît un essor important depuis le début des années 2000. Cette étude montre que la France accuse cependant un retard certain en comparaison de ses partenaires, qu’elle comble progressivement depuis peu.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-quantitative-de-production
Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger - Analyse comparée...France Stratégie
Alors que la France connaît actuellement, avec retard, un essor des évaluations d'impact, France Stratégie passe en revue les bonnes pratiques dans cinq des pays considérés comme les plus avancés en la matière : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Suède et l'Allemagne. La comparaison de la France avec ces pays montre qu'il n'y a pas de modèle « clé en main » pour encourager l'évaluation d'impact.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-comparee-pratiques-six-pays
France Stratégie vise trois objectifs prioritaires pour 2014-2015 :
Opérationnaliser la démarche Quelle France dans dix ans ? en conduisant, en liaison avec les ministères intéressés, une série de réflexions thématiques
Les travaux des statisticiens de Pôle emploi et des autres agents de la Direction des Statistiques, des Études et de l’Évaluation (DSEE) visent deux missions principales :
- améliorer l’efficacité de l’action de l’opérateur, en développant une connaissance fine des trajectoires des demandeurs d’emploi ou des canaux de recrutements et compétences attendues par les employeurs, en évaluant l’action de Pôle emploi et des dispositifs mis en oeuvre, et en élaborant les algorithmes qui alimentent les outils d’aide à la décision ;
- améliorer la connaissance du marché du travail et de son fonctionnement, par la production de statistiques pertinentes et de qualité et la réalisation d’études, mais aussi en mettant à disposition des données extrêmement riches que collecte Pôle emploi par son action d’accompagnement des demandeurs d’emploi et des employeurs. Outre les chercheurs (avec lesquels existent de nombreuses collaborations) et partenaires, cette diffusion d’informations passe par la mise à disposition de tous, d’informations sur le marché du travail dans une démarche d’Open data.
Dans un environnement qui attribue une valeur de plus en plus grande à l’information, et dans un contexte où les données sont de plus en plus foisonnantes, la DSEE de Pôle emploi contribue ainsi par son expertise à éclairer le débat public, les décideurs et chaque citoyen.
Ce rapport d’activité donne un aperçu des actions en ce sens de la DSEE en 2018.
L'ocde un partenaire pour un gouvernement ouvertOECD Governance
Au sujet du Projet sur le Gouvernement ouvert de l’OCDE - ce projet appuie les pays membres de l’OGP et ceux désireux de le devenir dans leurs efforts pour développer et mettre en œuvre des politiques du gouvernement ouvert. L’OCDE apporte à ces pays l’expertise en matière de gouvernement ouvert et favorise le recueil des données en vue de nourrir les recommandations. Les Revues du gouvernement ouvert et les Groupes de travail régionaux contribuent à la formulation de cadres compréhensifs de réforme du secteur public inspirés par les principes du gouvernement ouvert.
Vermeulen Frank, Cadrage de l'evaluation des politiques publiques 2013Frank Vermeulen
Conférence des élus et cadres supérieurs territoriaux de la Collectivité Territoriale de Corse : Cadrage de l'évaluation des politiques publiques des collectivités locales par Frank Vermeulen, 11 Avril 2013.
La ‘Social Collaboration’ en 2013 en Allemagne, en France et au Royaume-UniPierre Audoin Consultants
La ‘Social Collaboration’ est bien plus qu'un projet IT classique ! S'il était besoin d'en fournir une preuve supplémentaire, cette étude l'apporterait. L'environnement culturel et organisationnel est déterminant pour le succès des initiatives en question qui sont souvent initiées, coordonnées et financées par les métiers ou par la direction générale et que très rarement par la DSI. Au Royaume-Uni, les entreprises ont sur ce sujet une longueur d'avance, non seulement parce qu’elles sont ouvertes aux réseaux sociaux, mais aussi et surtout parce que l’environnement y est favorable. Ici, des règles ont été mises en place pour l'utilisation des réseaux sociaux, les collaborateurs disposent d'une large autonomie et la direction générale s’implique fortement.
Enjeux ESG en perspective : les outils de pilotage de la RSEOFI Asset Management
Troisième édition de l’enquête que nous menons tous les deux ans auprès des entreprises européennes. Le sujet est le même : l’organisation et les moyens de pilotage de la RSE qu’elles déploient en interne.
Note de synthèse - Les pôles de compétitivité : quels résultats depuis 2005 ?France Stratégie
La politique des pôles de compétitivité a fait l’objet de plusieurs études d’impact qui se sont centrées sur sa capacité à inciter les entreprises à investir davantage en R & D. 0r cette politique vise aussi à développer les relations partenariales entre acteurs publics et privés pour renforcer les synergies favorables à la création de richesses et d’emplois. Les évaluations menées jusqu’ici ont peu abordé ce second objectif, pourtant central.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/poles-de-competitivite-resultats-2005
La France évalue encore peu l’impact de ses politiques publiques France Stratégie
L’évaluation d’impact est une démarche essentielle pour informer le débat public de l’efficacité réelle des politiques publiques. Elle connaît un essor important depuis le début des années 2000. Cette étude montre que la France accuse cependant un retard certain en comparaison de ses partenaires, qu’elle comble progressivement depuis peu.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-quantitative-de-production
2017 : « une nouvelle étape de développement pour France Stratégie »France Stratégie
Futurs du travail, financement de la croissance, projet européen, climat et territoires, 2017 marque une année de forte mobilisation pour France Stratégie sur son cœur de métier : l’expertise, mais aussi sur des missions majeures qui l’ont confortée dans son rôle d’organisation de la concertation et d’évaluation des politiques publiques.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/2017-une-nouvelle-etape-de-developpement-france-strategie
Séminaire sur le suivi des politiques publiques, la préparation des rapports et les indicateurs à utiliser
11-12 juillet 2017, Tunis, Tunisie
Le séminaire a été organisé conjointement par l'Instance tunisienne de suivi des programmes publics et par SIGMA, pour des représentants de diverses organisations de l'Etat tunisien afin d'introduire les Principes de l'administration publique pour les pays du voisinage européen de SIGMA et sa démarche de suivi et d’évaluation des politiques. Ce séminaire est le premier événement d'une série d'activités visant à développer conjointement un cadre politique pour le suivi des grandes réformes en Tunisie.
Le programme de travail de France Stratégie pour 2018 traduit ses priorités, en cohérence avec la programmation des politiques publiques à moyen et long terme, à un moment de l’histoire de notre pays marqué par un train de réformes intense.
Comment évaluer l'impact des politiques publiques ?France Stratégie
Une politique publique qui fait la preuve de son efficacité voit sa légitimité renforcée. Mais réaliser une telle démonstration suppose de disposer de méthodes d’évaluation objectives et transparentes. France Stratégie publie un guide à l'usage des décideurs et praticiens.
L’élection présidentielle est, pour les Français, l’occasion de fixer, sur les questions essentielles qui se posent à la nation, les directions qui vont être données aux politiques publiques. Il revient bien entendu aux candidats d’offrir une lecture de la situation du pays, de sélectionner les priorités, de formuler des propositions. Mais ils le feront avec d’autant plus de clarté, de précision et de franchise que le débat public se sera nourri de diagnostics objectifs et d’analyses précises des différentes options.
En savoir plus : http://strategie.gouv.fr/publications/20172027-actions-critiques-note-introductive
Etude conjointe ecovadis - mediation interentreprisesyann le gigan
>>La France leader en RSE
[economie.gouv.fr 25.03.15]
La Médiation Inter-entreprises et EcoVadis ont dévoilé les résultats d’une étude exclusive sur la performance RSE des entreprises françaises en comparaison avec les pays de l’OCDE et des BRICS.
http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/mediation-interentreprises/Communiqu%C3%A9s%20de%20presse/Etude_Conjointe_EcoVadis_Mediation_InterEntreprises.pdf
Peut-on estimer le rendement de l'investissement social ?France Stratégie
Apparue à la fin des années 1990, la notion d’investissement social a gagné du terrain au point d’inspirer aujourd’hui les orientations de la Commission européenne en matière de politiques sociales. Elle se veut une réponse aux nouveaux risques sociaux nés des évolutions sociétales — monoparentalité, parcours professionnels heurtés, dépendance, etc.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/estimer-rendement-de-linvestissement-social
Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des te...csfd
Ce document est le résumé exécutif du rapport réalisé dans le cadre de la Convention trisannuelle CSFD/AFD. A la demande de l’AFD, le CSFD a mené une étude pendant trois ans (2009-2011) pour définir une liste d’indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Ce résumé présente les principaux résultats de cette étude. Outre la présentation des indicateurs sélectionnés par le CSFD, il présente les difficultés liées à un tel exercice d’évaluation d’impacts ainsi que des éléments méthodologiques.
CSFD, 2012. Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Résumé. Synthèse rédigée par Amsallem I. & Bied-Charreton M., mars 2012. 27 pp.
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
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La ‘Social Collaboration’ en 2013 en Allemagne, en France et au Royaume-UniPierre Audoin Consultants
La ‘Social Collaboration’ est bien plus qu'un projet IT classique ! S'il était besoin d'en fournir une preuve supplémentaire, cette étude l'apporterait. L'environnement culturel et organisationnel est déterminant pour le succès des initiatives en question qui sont souvent initiées, coordonnées et financées par les métiers ou par la direction générale et que très rarement par la DSI. Au Royaume-Uni, les entreprises ont sur ce sujet une longueur d'avance, non seulement parce qu’elles sont ouvertes aux réseaux sociaux, mais aussi et surtout parce que l’environnement y est favorable. Ici, des règles ont été mises en place pour l'utilisation des réseaux sociaux, les collaborateurs disposent d'une large autonomie et la direction générale s’implique fortement.
Enjeux ESG en perspective : les outils de pilotage de la RSEOFI Asset Management
Troisième édition de l’enquête que nous menons tous les deux ans auprès des entreprises européennes. Le sujet est le même : l’organisation et les moyens de pilotage de la RSE qu’elles déploient en interne.
Note de synthèse - Les pôles de compétitivité : quels résultats depuis 2005 ?France Stratégie
La politique des pôles de compétitivité a fait l’objet de plusieurs études d’impact qui se sont centrées sur sa capacité à inciter les entreprises à investir davantage en R & D. 0r cette politique vise aussi à développer les relations partenariales entre acteurs publics et privés pour renforcer les synergies favorables à la création de richesses et d’emplois. Les évaluations menées jusqu’ici ont peu abordé ce second objectif, pourtant central.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/poles-de-competitivite-resultats-2005
La France évalue encore peu l’impact de ses politiques publiques France Stratégie
L’évaluation d’impact est une démarche essentielle pour informer le débat public de l’efficacité réelle des politiques publiques. Elle connaît un essor important depuis le début des années 2000. Cette étude montre que la France accuse cependant un retard certain en comparaison de ses partenaires, qu’elle comble progressivement depuis peu.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-quantitative-de-production
2017 : « une nouvelle étape de développement pour France Stratégie »France Stratégie
Futurs du travail, financement de la croissance, projet européen, climat et territoires, 2017 marque une année de forte mobilisation pour France Stratégie sur son cœur de métier : l’expertise, mais aussi sur des missions majeures qui l’ont confortée dans son rôle d’organisation de la concertation et d’évaluation des politiques publiques.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/2017-une-nouvelle-etape-de-developpement-france-strategie
Séminaire sur le suivi des politiques publiques, la préparation des rapports et les indicateurs à utiliser
11-12 juillet 2017, Tunis, Tunisie
Le séminaire a été organisé conjointement par l'Instance tunisienne de suivi des programmes publics et par SIGMA, pour des représentants de diverses organisations de l'Etat tunisien afin d'introduire les Principes de l'administration publique pour les pays du voisinage européen de SIGMA et sa démarche de suivi et d’évaluation des politiques. Ce séminaire est le premier événement d'une série d'activités visant à développer conjointement un cadre politique pour le suivi des grandes réformes en Tunisie.
Le programme de travail de France Stratégie pour 2018 traduit ses priorités, en cohérence avec la programmation des politiques publiques à moyen et long terme, à un moment de l’histoire de notre pays marqué par un train de réformes intense.
Comment évaluer l'impact des politiques publiques ?France Stratégie
Une politique publique qui fait la preuve de son efficacité voit sa légitimité renforcée. Mais réaliser une telle démonstration suppose de disposer de méthodes d’évaluation objectives et transparentes. France Stratégie publie un guide à l'usage des décideurs et praticiens.
L’élection présidentielle est, pour les Français, l’occasion de fixer, sur les questions essentielles qui se posent à la nation, les directions qui vont être données aux politiques publiques. Il revient bien entendu aux candidats d’offrir une lecture de la situation du pays, de sélectionner les priorités, de formuler des propositions. Mais ils le feront avec d’autant plus de clarté, de précision et de franchise que le débat public se sera nourri de diagnostics objectifs et d’analyses précises des différentes options.
En savoir plus : http://strategie.gouv.fr/publications/20172027-actions-critiques-note-introductive
Etude conjointe ecovadis - mediation interentreprisesyann le gigan
>>La France leader en RSE
[economie.gouv.fr 25.03.15]
La Médiation Inter-entreprises et EcoVadis ont dévoilé les résultats d’une étude exclusive sur la performance RSE des entreprises françaises en comparaison avec les pays de l’OCDE et des BRICS.
http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/mediation-interentreprises/Communiqu%C3%A9s%20de%20presse/Etude_Conjointe_EcoVadis_Mediation_InterEntreprises.pdf
Peut-on estimer le rendement de l'investissement social ?France Stratégie
Apparue à la fin des années 1990, la notion d’investissement social a gagné du terrain au point d’inspirer aujourd’hui les orientations de la Commission européenne en matière de politiques sociales. Elle se veut une réponse aux nouveaux risques sociaux nés des évolutions sociétales — monoparentalité, parcours professionnels heurtés, dépendance, etc.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/estimer-rendement-de-linvestissement-social
Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des te...csfd
Ce document est le résumé exécutif du rapport réalisé dans le cadre de la Convention trisannuelle CSFD/AFD. A la demande de l’AFD, le CSFD a mené une étude pendant trois ans (2009-2011) pour définir une liste d’indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Ce résumé présente les principaux résultats de cette étude. Outre la présentation des indicateurs sélectionnés par le CSFD, il présente les difficultés liées à un tel exercice d’évaluation d’impacts ainsi que des éléments méthodologiques.
CSFD, 2012. Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Résumé. Synthèse rédigée par Amsallem I. & Bied-Charreton M., mars 2012. 27 pp.
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
Avis de la Plateforme RSE - Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sect...France Stratégie
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n’ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/labels-rse-propositions-labels-rse-sectoriels-destines-aux-tpe-pme-eti
Le programme de France Stratégie pour 2021 a une ambition simple mais exigeante : que nos travaux contribuent utilement à l’action publique à un moment où celle-ci doit faire face à des difficultés sans précédent. La crise sanitaire, économique et sociale de 2020 a représenté un double défi pour France Stratégie : la prendre en compte dans ses travaux pour apporter aux décideurs publics et à l’opinion des éléments d’information à jour sur des sujets d’actualité, et ne pas relâcher l’effort sur les travaux de moyen et long terme.
En savoir plus
https://www.strategie.gouv.fr/actualites/programme-de-travail-2021
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
Document de travail - Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétencesFrance Stratégie
L’inadéquation de compétences – c’est-à-dire l’utilisation sous-optimale des compétences d’un individu dans l’activité qu’il exerce – peut constituer un facteur d’insatisfaction pour les travailleurs et un frein à la progression de la productivité.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/une-nouvelle-approche-de-linadequation-competences
Note d'analyse - Polarisation du marché du travail : Y a-t-il davantage d’emp...France Stratégie
À en croire les comparaisons internationales, la France serait un des pays d’Europe où la polarisation de l’emploi est la plus marquée. On assisterait à l’affaissement des emplois moyennement qualifiés "typiquement les employés et ouvriers qualifiés" accompagnée de la montée symétrique aux extrémités des plus qualifiés et des moins qualifiés.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/polarisation-marche-travail-y-t-davantage-demplois-qualifies
Document de travail - Évolution tendancielle de la productivité du travail en...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Document de travail - Inégalités primaires, redistribution : une comparaison ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note d'analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note de synthèse - Les facteurs d’attractivité des sites de production, d’in...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Document de travail - Les facteurs de localisation des investissements direct...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Note d'analyse - Comment évaluer l’externalité carbone des métauxFrance Stratégie
À eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables. Certains métaux rares ou précieux ont ainsi une très grande intensité en carbone : 20 600 tonnes de CO2 émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO2 et l’aluminium 17. En volume, deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés dans cette note.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluer-lexternalite-carbone-metaux
Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le...France Stratégie
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/maitriser-consommation-energetique-numerique-progres-technologique-ny-suffira
Document de travail - Accroître l’investissement dans la rénovation énergétiq...France Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Note d'analyse - Comment accélérer la rénovation énergétique des logementsFrance Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport France Stratégie
Le comité d’évaluation, piloté par France Stratégie sous la présidence de Fabrice Lenglart, publie un nouveau rapport, dans la continuité du précédent présenté il y a un an.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/comite-devaluation-reformes-de-fiscalite-capital-deuxieme-rapport
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...France Stratégie
Dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013, qui s’est traduite par la publication de six rapports du comité jusqu’en 2018.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement
Évaluation d’impact des politiques publiques : que peut apprendre la France des pays les plus avancés ?
1. L’évaluation d’impact vise à apprécier, à partir de méthodes statistiques, les effets propres d’une
politique publique au regard des objectifs qui lui sont assignés. Développée aux États-Unis dès les
années 1960, elle apparaît en Europe à la fin des années 1990, portée par la volonté de rationaliser
l’action publique et de rendre le processus de décision politique plus transparent.
Alors que la France connaît actuellement, avec retard, un essor des évaluations d’impact, France Stra-
tégie a entrepris de recenser les bonnes pratiques dans cinq des pays considérés comme les plus avan-
cés en la matière : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Suède et l’Allemagne1
. Sur la base d’en-
tretiens, de rapports institutionnels et d’articles universitaires, trois facteurs clés favorisant la produc-
tion et l’utilisation des évaluations dans la décision sont analysés : l’existence de dispositifs formels
promouvant les évaluations d’impact, le degré de diffusion et d’influence de ces évaluations sur le
public et sur les décideurs, et enfin l'ouverture du milieu administratif aux chercheurs en économie.
La comparaison de la France avec cinq pays parmi les plus avancés montre qu’il n’y a pas de modèle
« clé en main » pour encourager l’évaluation d’impact. Ces dernières années, chaque pays a déve-
loppé son modèle de « politiques publiques fondées sur la preuve » en s’appuyant sur ses propres
leviers d’action, au premier rang desquels la vitalité académique, l’impulsion politique et l’accès aux
données administratives. Avec l’ouverture du milieu administratif aux acteurs de la recherche aux
États-Unis, la formation des agents publics aux méthodes d’évaluation d’impact au Royaume-Uni ou
encore la place des agences exécutives d’évaluation des politiques publiques en Suède, le pano-
rama réalisé souligne qu’il existe des déterminants différents de réussite dans chaque pays.
Loin donc de plaider pour l’importation d’un modèle institutionnel unique, les bonnes pratiques repé-
rées à l’étranger dessinent plutôt un ensemble de pistes à envisager et à expérimenter pour soutenir
l’élan de l’évaluation d’impact en France. Elles mettent l’accent sur trois enjeux majeurs : la néces-
sité d’une meilleure articulation entre la demande et la production d’évaluation d’impact ; la défini-
tion de principes communs garantissant notamment l’indépendance, la crédibilité et la transparence
des évaluations ainsi que le partage des enjeux, des pratiques et des résultats de l’évaluation d’im-
pact au sein d’une alliance réunissant la communauté la plus large possible d’acteurs intéressés.
Plusieurs bonnes pratiques pourraient inspirer le déploiement de l’évaluation d’impact en France :
aux États-Unis, l’Intergovernmental Personnel Act Mobility Program favorise la mobilité
de carrière entre l’administration publique et le monde de la recherche ;
les guides méthodologiques sur l’évaluation d’impact édités par le Trésor britannique et
largement diffusés garantissent un cadre commun ;
au Canada, le titre d’évaluateur accrédité reconnaît des compétences d’évaluation et
garantit une déontologie commune ;
les What Works Centres et les Clearinghouses des pays anglo-saxons centralisent les
résultats des évaluations pour classer les dispositifs publics en fonction de leur efficacité
et pour les rendre accessibles au plus grand nombre ;
au Royaume-Uni, depuis 2015, la What Works Team encourage les ministères à publier
des Areas of Research Interest (ARI) à destination des chercheurs, qui indiquent les
domaines où des besoins de preuves scientifiques existent.
Évaluation d’impact des politiques
publiques : que peut apprendre
la France des pays les plus avancés ?
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La Note de synthèse est publiée
sous la responsabilité éditoriale
du commissaire général
de France Stratégie. Les opinions
exprimées engagent leurs auteurs
et n’ont pas vocation à refléter
la position du gouvernement.
DÉCEMBRE
2019
NOTEDESYNTHÈSE
Adam Baïz
Département Économie
Sandra Debu
Rozenn Desplatz
Département Économie
Pierre-Henri Bono
Conseiller scientifique
Clément Lacouette-
Fougère
Sciences Po
Alain Trannoy
Conseiller scientifique
1. Cette note offre la synthèse du document de travail intitulé « Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger. Analyse
comparée des pratiques dans six pays », également disponible sur le site de France Stratégie. Ce document rassemble lui-même les
principaux enseignements tirés de monographies consacrées à l’évaluation des politiques publiques dans six pays : Allemagne, Canada,
États-Unis, France, Royaume-Uni, Suède.
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2. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
2
INTRODUCTION
Pratiquées aux États-Unis dès les années 1960, les
évaluations d’impact des politiques publiques ne sont
apparues que récemment en Europe, d’abord au Royaume-
Uni à la fin des années 1990 puis dans les autres pays à
partir des années 2000. Elles reposent sur le principe qu’il
est possible de mesurer ex post, au moyen de méthodes
statistiques et économétriques rigoureuses, « l’effet propre »
d’une intervention publique. À ce titre, elles sont souvent
considérées comme la branche quantitative, voire scienti-
fique, de l’évaluation des politiques publiques2
.
L’évaluation d’impact est aujourd’hui une pratique bien
établie au sein des administrations américaines et britan-
niques. D’autres pays comme l’Allemagne, la Suède ou le
Canada ont mis en place des dispositifs institutionnels —
structures, financements ou règlements — pour encoura-
ger la production d’évaluations d’impact et leur prise en
compte dans la gouvernance publique.
En comparaison, la France a connu un développement
tardif de ce type d’exercice, même si depuis quelques
années on constate un mouvement de rattrapage. Plusieurs
comités d’évaluation ont été mis en place au niveau natio-
nal et souvent confiés à France Stratégie : les comités
d’évaluation du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité
et l’emploi), des politiques d’innovation (CNEPI), de la
réforme de la fiscalité du capital, des ordonnances Travail,
de la loi Pacte, de la stratégie de lutte contre la pauvreté
ou du plan Très Haut Débit recourent tous à des degrés
divers à des évaluations d’impact. Les services statis-
tiques ministériels pilotent par ailleurs des évaluations
d’impact, par exemple la DEPP pour le dédoublement des
classes de CP ou la DARES pour le Plan d’investissement
dans les compétences3
. Plus récemment, mais dans une
moindre mesure, la Cour des comptes a commencé à faire
appel à la communauté académique pour réaliser des
évaluations d’impact dans le cadre de ses évaluations de
politique publique4
. Le mouvement devrait s’amplifier en
France dans les prochaines années, d’autant que les
chercheurs ont accès à un volume toujours plus grand de
données administratives via le CASD (Centre d’accès sécu-
risé aux données).
Dans ce contexte d’une pratique en plein essor, France
Stratégie a souhaité dresser un panorama complet de
l’évaluation d’impact dans cinq pays économiquement
proches et considérés comme les plus avancés en la
matière — l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la Suède
et le Royaume-Uni — afin d’identifier les bonnes pratiques
pouvant inspirer notre pays.
Ce travail fait suite à une analyse bibliométrique publiée
en décembre 20185
, qui avait permis de quantifier la
production d’évaluations d’impact en France par rapport
aux autres pays, sur le champ restreint des publications
dans des revues à comité de lecture. En prolongement, le
panorama proposé ici repose sur la réalisation de six
monographies6
examinant pour chaque pays, dont la
France, la place et l’influence des évaluations d’impact
dans le processus de décision. En comparant les bonnes
pratiques en matière de collaboration entre administra-
tion et recherche, de mise en place de dispositifs formels
mais aussi de diffusion et d’utilisation des résultats, ce
panorama met en évidence une douzaine d’enseigne-
ments clés visant à accompagner le développement de
l’évaluation d’impact en France et à favoriser son appro-
priation par les décideurs publics et les citoyens.
UN DÉVELOPPEMENT RÉCENT À
L’INITIATIVE DES EXÉCUTIFS NATIONAUX
L’évaluation d’impact a connu ses premiers développe-
ments dans les années 1960 aux États-Unis, dans le
contexte des grands programmes de lutte contre la
pauvreté initiés par l’administration Johnson. En Europe,
c’est le Royaume-Uni qui lance les premières évaluations
d’impact des politiques publiques à la fin des années
1990. La plupart des pays du continent — dont la Suède,
l’Allemagne et la France — attendront les années 2000
pour voir se concrétiser les premiers exercices nationaux.
Dans la quasi-totalité des pays, ces travaux marquent une
rupture tant dans les méthodes mobilisées que dans la
manière de concevoir les politiques publiques.
D’autres pays, comme le Canada, connaissent cependant
une institutionnalisation plus lente des pratiques d’éva-
luation d’impact. Celles-ci prennent corps progressive-
ment dans un dispositif formalisé de longue date — à
partir des années 1970 — pour assurer le contrôle et la
performance des programmes fédéraux.
Dans les deux pays précurseurs que sont les États-Unis et
le Royaume-Uni, les impulsions politiques émanant du
pouvoir exécutif ont joué un rôle décisif dans la recon-
NOTE DE SYNTHÈSE
DÉCEMBRE 2019
2. L’évaluation d’une politique publique, de manière générale, vise à apprécier l’efficacité de cette politique en comparant les résultats obtenus aux objectifs assignés et
aux moyens mis en œuvre. Elle peut prendre diverses formes et recourt parfois simplement à des suivis d’indicateurs ou à des méthodes qualitatives. Par ailleurs, les
évaluations d’impact ne doivent pas être confondues avec les études d’impact, qui accompagnent tous les projets de loi depuis 2009 et qui correspondent à une
évaluation ex ante de la politique considérée.
3. DEPP = Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, ministère de l’Éducation ; DARES = Direction de l’animation de la recherche, des études et des
statistiques.
4. Voir le chapitre V du rapport annuel 2019 de la Cour des comptes.
5. Bono P.-H., Debu S., Desplatz R., Hayet M., Lacouette-Fougère C. et Trannoy A. (2018), « Vingt ans d’évaluations d’impact en France et à l’étranger. Analyse quantitative
de la production scientifique », Document de travail, n° 2018-06, France Stratégie, décembre.
6. Chaque monographie s’appuie sur une revue de la littérature scientifique et de la documentation institutionnelle ainsi que sur une série d’entretiens auprès des
acteurs nationaux de l’évaluation d’impact.
3. FRANCE STRATÉGIE
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3
naissance des évaluations d’impact. C’est le cas du
gouvernement Blair au Royaume-Uni avec la création du
NICE (National Institute for Health and Care Excellence),
premier What Works Centre mis en place dans le champ de
la santé au tournant des années 2000. Aux États-Unis,
c’est l’adoption par l’administration Obama de la loi FEBPA
(Foundations for Evidence-Based Policymaking Act) qui a
servi d’accélérateur, en renforçant l’accès aux données
ainsi que la capacité du gouvernement fédéral à produire
et à utiliser les éléments de preuve. Ces élans politiques
ont surtout permis, dans ces deux pays, d’imposer l’éva-
luation d’impact comme un instrument incontournable
d’aide à la décision gouvernementale et d’amélioration de
la transparence vis-à-vis des citoyens dans les principaux
domaines de politique publique (santé, social, emploi,
éducation, etc.).
L’étude sur un temps long des pratiques dans les six pays
permet d’observer que les grandes séquences réforma-
trices nationales ont souvent été des moments d’accélé-
ration de la production d’évaluations. Outre les exemples
précités des États-Unis et du Royaume-Uni, c’est le cas
avec l’évaluation des réformes Hartz en Allemagne.
En revanche et de manière surprenante, le rôle du Parle-
ment en matière d’évaluation d’impact se révèle modeste
dans l’ensemble des pays. La reconnaissance du rôle des
parlements nationaux dans l’évaluation des politiques
publiques — parfois consacrée dans la Constitution comme
en France ou en Suède — ne s’est dans les faits pratique-
ment jamais traduite par un développement des pratiques
d’évaluation d’impact dans ces enceintes7
.
LES UNIVERSITÉS ET LES CENTRES DE
RECHERCHE, PRINCIPAUX PRODUCTEURS
De par la complexité des méthodes qu’elle mobilise, l’éva-
luation d’impact est principalement réalisée par des
chercheurs en économie. Dans les pays les plus matures,
les principaux producteurs sont les départements d’éco-
nomie des grandes universités nationales. Ainsi, en France,
sont en première ligne des structures spécialisées ratta-
chées au monde universitaire, telles que l’Institut des
politiques publiques (IPP), J-PAL Europe, le Laboratoire
interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP)
de Sciences Po, le Centre de recherche en économie et
statistique (CREST) ou encore la fédération de recherche
Théorie et Évaluation des politiques publiques (TEPP). Ces
structures réalisent des évaluations d’impact en réponse à
des commandes du gouvernement ou de leur propre initiative.
La vitalité académique en la matière est aussi le fruit
d’acteurs indépendants, présents aux côtés des universités,
notamment dans les pays anglo-saxons. Au Royaume-Uni,
plusieurs petites structures comme l’Institute for Fiscal
Studies (IFS) produisent des travaux d’évaluation tandis
qu’aux États-Unis, les ministères et agences fédérales
s’appuient régulièrement sur les études du MDRC ou du
Mathematica Policy Research Group, deux organismes de
recherche indépendants spécialisés dans l’évaluation
d’impact. L’Allemagne se distingue quant à elle par la
prédominance de ces instituts de recherche indépendants
par rapport aux universités. Deux instituts sont ainsi les
principaux foyers de production d’évaluations d’impact :
l'Institut allemand pour la recherche économique (Deutsches
Institut für Wirtschaftsforschung, DIW) et l’Institut d’éco-
nomie du travail, plus connu sous le nom d’IZA (Forschung-
sinstitut zur Zukunft der Arbeit).
Dans ce contexte, les évaluations d’impact produites « en
propre » par les administrations constituent plus l’excep-
tion que la règle au niveau international. Pourtant, en
France, l’Insee et les services statistiques ministériels comme
la DARES (ministère du Travail), la DREES (ministère de la
Santé) ou la DEPP (ministère de l’Éducation nationale)
sont des producteurs majeurs d’évaluations d’impact, en
raison d’un accès longtemps exclusif aux données admi-
nistratives et d’une tradition du service statistique public
(SSP) à ne pas se cantonner à la production statistique. En
Suède, les agences exécutives d’évaluation des politiques
publiques, indépendantes des ministères, produisent égale-
ment des évaluations d’impact et sont pour certaines de
véritables organismes de recherche, en particulier l’Insti-
tute for Evaluation of Labour Market and Education Policy
(IFAU) sur les politiques d’emploi et d’éducation. Au Canada
également, de nombreuses évaluations sont produites par
les administrations, mais ne mobilisent que rarement des
méthodes économétriques de mesure de l’impact.
LES ADMINISTRATIONS,
PRINCIPAUX COMMANDITAIRES
La demande d’évaluations d’impact de politiques publiques
provient, dans les pays étudiés, principalement des minis-
tères, en particulier dans les domaines du marché du
travail, de l’éducation et de la santé. Les moyens humains
et financiers qui y sont consacrés sont cependant souvent
très inégaux selon les ministères, même dans les pays les
plus avancés. Le choix d'évaluer peut être du ressort de
l’administration elle-même (autosaisine), du gouverne-
ment (des ministres), du Parlement ou de la loi (lorsqu’elle
en prévoit le principe).
Aucun des pays étudiés dans le cadre de notre benchmark
ne possède à ce jour de critères explicites et formalisés
permettant de décider le lancement d’une évaluaton.
7. En France, depuis la réforme de 2014, l’article 145-7 du Règlement de l’Assemblée nationale prévoit, trois ans après l’entrée en vigueur d’une loi, la présentation par
deux députés, dont un issu de l’opposition, d’un rapport d’évaluation sur l’impact de la loi. Jusqu’à présent, les évaluations cherchant à mettre en évidence l’impact causal
de la loi ont cependant été peu nombreuses.
4. FRANCE STRATÉGIE
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4
Plusieurs critères entrent en ligne de compte, comme le
caractère expérimental de la réforme, les enjeux écono-
miques (les programmes d’envergure tels que le Programme
des investissements d’avenir en France ont ainsi été ados-
sés à un dispositif d’évaluation), la mobilisation préalable
des acteurs de la recherche sur le sujet ou encore le calen-
drier général d’élaboration et de mise en œuvre de la
réforme. La demande sociale d’évaluations émanant de la
société civile — Parlement, partenaires sociaux, médias,
citoyens — joue cependant un rôle important dans certains
pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et
l’Allemagne. En France, le rôle du Parlement dans l’impul-
sion des évaluations est plus récent.
Dans les pays anglo-saxons, la demande d’évaluations
d’impact est également soutenue par des fondations privées.
C’est le cas de l’association Nesta au Royaume-Uni, qui
promeut l’utilisation des preuves scientifiques dans la
décision publique, notamment grâce à l’organisation de
conférences. Aux États-Unis, la Mac Arthur Foundation et
la Laura & John Arnold Foundation financent et promeuvent
presque exclusivement les travaux reposant sur des
méthodes expérimentales mobilisant des RCT (rando-
mized controlled trials).
Enfin, dans les six pays étudiés, il existe une société
professionnelle de l’évaluation, c’est-à-dire une organisa-
tion regroupant les praticiens de la sphère administrative,
académique et du privé — en France, la Société française
d’évaluation (SFE). Ces sociétés professionnelles ne déve-
loppent cependant pas toujours des initiatives spécifiques
en faveur des évaluations d’impact. Seules la société
américaine d’évaluation (American Evaluation Association)
et la société allemande d’évaluation (Deutsche Gesellschaft
für Evaluation) ont ainsi formulé des propositions visant à
renforcer la place de l’évaluation d’impact dans les pratiques
et les décisions.
UN CADRE STRUCTURÉ SEULEMENT
AU CANADA ET AUX ÉTATS-UNIS
Un cadre structuré et coordonné peut contribuer à facili-
ter le recours à l’évaluation d’impact au sein de l’adminis-
tration. Bien qu’il ne s’agisse pas d’évaluation d’impact, il
est à noter que le Canada est le pays ayant le plus forte-
ment structuré la pratique évaluative, au sens large, sur le
plan institutionnel. Une directive de 2001 du Secrétariat
du Conseil du Trésor (SCT), actualisée en 2009 et 2011,
rend obligatoire l’évaluation pour tous les ministères et
organismes publics. Elle a donné lieu à la création, dans la
plupart des ministères, d’unités chargées de formaliser un
plan d’évaluation ministériel (souvent quinquennal) permet-
tant d’identifier, programme par programme, les besoins
attendus et les méthodes à considérer. Le Centre d’excel-
lence en évaluation (CEE), placé au sein du SCT, coordonne
quant à lui ces travaux et établit chaque année un rapport
sur l’activité de ces unités. Périodiquement, il commandite
aussi des « méta-évaluations » permettant de vérifier la
qualité et l’utilité d’ensemble des travaux produits.
Aux États-Unis, l’Office of Management and Budget (OMB)
au sein de l’administration de la Maison blanche coordonne
également l’évaluation et son utilisation par des direc-
tives à destination de l’ensemble des agences fédérales.
Certains ministères sont en outre dotés d’unités d’études
et d’évaluation particulièrement développées, ayant un
rôle avancé de pilotage et de coordination des évalua-
tions. Le ministère du Travail dispose ainsi d’un chef évalua-
teur (Chief Evaluation Officer, CEO) qui a pour mission de
concevoir et de superviser les projets d’évaluation du
ministère, d’accroître la qualité de ces exercices, d’amélio-
rer l’utilisation des résultats et de faciliter l’accès aux
données. Suivant cet exemple, la loi FEBPA de 2018
impose la nomination dans chaque agence fédérale d’un
chef évaluateur chargé de définir et de mettre en œuvre
une politique d’évaluation. Cette loi prévoit également la
mise en place dans toutes les agences de Learning Agen-
das qui recensent les questions politiques et de recherche
les plus importantes et les hiérarchisent en fonction de
contraintes politiques et budgétaires. Leur élaboration
donne généralement lieu à une large consultation de
parties prenantes, incluant les hauts responsables de
l’administration, les directions en charge des programmes,
les chercheurs externes et le Congrès.
Dans les autres pays, la pratique de l’évaluation d’impact
est souple et peu coordonnée, ce qui ne l’empêche pas d’être
généralisée au Royaume-Uni, en Suède et en Allemagne. Au
Royaume-Uni, la What Works Team, hébergée par le Cabinet
Office, promeut la pratique des évaluations d’impact au
sein des ministères, en plus de coordonner le réseau des
What Works Centres. En revanche, elle n’assure pas de
réelle coordination de l’évaluation au-delà d’une coordina-
tion des formations, des actions et des séminaires.
DES FORMES MULTIPLES
DE GOUVERNANCE
En matière de pilotage des évaluations, aucun des pays
étudiés n’a établi de règle explicite. Partout, la pratique
varie fortement d’une évaluation à l’autre : les instances
évaluatives sont quasiment chaque fois constituées de
manière ad hoc, en fonction du périmètre de la politique
ciblée et des questions posées à l’équipe chargée de
l’exercice. Cependant, un principe est souvent réaffirmé :
celui du pluralisme au sein des instances d’évaluation,
notamment dans le choix des membres des comités de
suivi ou directement dans le choix des acteurs en charge
NOTE DE SYNTHÈSE
DÉCEMBRE 2019
5. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
5
de l’évaluation. Du fait des méthodes mobilisées, la
présence d’un haut degré d’expertise scientifique est
également un trait commun que l’on retrouve dans les
instances d’évaluation de tous les pays étudiés.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’évaluation de dispo-
sitifs structurants est souvent confiée à un consortium
d’acteurs (centres de recherche, cabinets d’études et
think tanks) afin de pouvoir couvrir des travaux de diffé-
rente nature (sur la mise en œuvre, la mesure des effets à
différents horizons, l’analyse coûts-bénéfices) et généra-
lement conduits sur plusieurs années. L’externalisation y
est perçue comme une garantie d’indépendance des
évaluateurs vis-à-vis des commanditaires.
En France, France Stratégie, rattachée aux services du
Premier ministre, pilote plusieurs évaluations d’impact de
politiques publiques pour le compte de comités d’évalua-
tion pluralistes, tels les comités d’évaluation de la loi
Pacte et de la stratégie de lutte contre la pauvreté, tous
deux installés à l’automne 2019. Ces travaux ont la parti-
cularité de s’inscrire dans la durée : à titre d’exemple, le
comité d’évaluation du CICE, installé en 2013, a rendu
depuis lors six rapports annuels. France Stratégie mène
en outre des réflexions sur les méthodes d’évaluation via
l’élaboration de guides méthodologiques ou l’organisation
d’événements et séminaires dédiés.
L’ouverture des instances d’évaluation aux parties prenantes,
qu’il s’agisse des opérateurs de la politique évaluée ou de
représentants des bénéficiaires, est une dynamique nouvelle
qui semble à l’œuvre dans tous les pays et qui va de pair
avec les enjeux de communication et de diffusion des
évaluations d’impact.
DES COLLABORATIONS ORIGINALES
ENTRE ADMINISTRATION
ET RECHERCHE : LES NUDGE UNITS
ET LES PANELS D’EXPERTS
Des modalités novatrices rendent également possible la
collaboration entre les administrations et les chercheurs
sur les questions d’expérimentation et d’évaluation d’impact.
C’est le cas des Nudge units qui ont essaimé dans la
quasi-totalité des administrations étudiées. Ces unités
spécialisées dans l’application des sciences comporte-
mentales aux politiques publiques apportent générale-
ment leur soutien aux administrations pour tester de
nouvelles solutions et en évaluer rigoureusement les
résultats à l’aide de méthodes expérimentales (RCT). Il
s’agit par exemple de la Behavioural Insights Team (BIT)
au Royaume-Uni, de l’Office of Evaluation Sciences (OES)
aux États-Unis ou de l’équipe en charge du développe-
ment des sciences comportementales appliquées aux
politiques publiques au sein de la Direction interministé-
rielle de la transformation publique (DITP) en France. La
DITP a par exemple confié en 2018 à plusieurs équipes de
recherche, dont le CEPREMAP et la Behavioural Insights
Team britannique, l’accompagnement et l’évaluation de
sept projets d’application des sciences comportementales
aux politiques publiques proposés par des administrations8
.
Une autre modalité offrant des points de contact entre
chercheurs et administrations repose sur la mise en place
de panels d’experts pour accompagner la conception et la
mise en œuvre de programmes publics. La création en
2015 au Royaume-Uni du Cross-Government Trial Advice
Panel (CG-TAP), composé d’experts de l’administration et
du monde académique, en fournit un bon exemple. Le
CG-TAP incite les différents ministères à mettre en œuvre
des évaluations d’impact de leurs programmes, et les y
accompagne en formant et en conseillant techniquement
les agents concernés. Le ministère du Logement, des
Communautés et du Gouvernement local (MHCLG) a par
exemple bénéficié de l’expertise de ce panel en mars
2018 pour une RCT étudiant l’impact d’un programme
d’enseignement de l’anglais sur l’intégration sociale9
.
LA PRÉSENCE DE PROFILS ACADÉMIQUES
DANS L’ADMINISTRATION : UNE CONS-
TANTE DES PAYS LES PLUS AVANCÉS
La possibilité pour des chercheurs d’intégrer la sphère
administrative est un marqueur fort des pays disposant
des pratiques d’évaluation les plus matures. Aux États-Unis,
au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède, il est fréquent
que des universitaires ou des chercheurs soient recrutés
au sein de l’administration centrale pour des postes exigeant
une expertise scientifique.
L’administration américaine est certainement celle qui a
poussé le plus loin cette possibilité avec le programme de
mobilité IPA (Intergovernmental Personnel Act) qui permet
les échanges de personnel qualifié entre les agences
fédérales et les universités et centres de recherche. Des
fonctionnaires et des chercheurs peuvent ainsi changer de
structure pour une période déterminée (jusqu’à quatre ans)
avec la garantie de retrouver leur poste, ou un poste équiva-
lent, dans leur organisation d’origine. Grâce au programme
IPA, l’Office of Evaluation Sciences (OES) au sein de la
General Services Administration (GSA), spécialisé dans
l’application des résultats des sciences comportementales
8. Les projets retenus portent sur des sujets divers : promouvoir une consommation raisonnée des antibiotiques, favoriser le recours aux paiements dématérialisés, réduire
l'impact des stéréotypes et lutter contre les discriminations à l'embauche, améliorer les politiques de prévention du manque de sommeil chez les enfants de CP, encoura-
ger la pratique sportive, favoriser l'adoption de modes de chauffage éco-responsables, création d'un dispositif d'information des consommateurs pour promouvoir
l'économie circulaire. Voir le site du ministère.
9. Voir le blog What Works sur le site du gouvernement britannique.
6. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
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aux politiques fédérales, est ainsi composé d’une équipe
interdisciplinaire de chercheurs issus des principales univer-
sités américaines (Harvard University, Reed College,
Washington University, etc.).
DES HAUTS FONCTIONNAIRES FORMÉS
AUX MÉTHODES D’ÉVALUATION D’IMPACT
La sensibilisation et la formation des hauts fonctionnaires
à l’évaluation d’impact est un autre levier de développe-
ment des pratiques. La plupart des pays proposent des
sessions de formation de ce type, mais qui s’adressent
essentiellement aux agents publics spécialisés, c’est-à-dire
en position de piloter ou de mener des évaluations d’impact.
Le Royaume-Uni est le seul pays à avoir inclus l’évaluation
dans les standards de compétences utilisés pour le recru-
tement, l’évaluation individuelle et l’évolution profession-
nelle des agents impliqués dans la conception des politiques
publiques (environ 18 500 personnes). Ces standards de
compétences, appelés Policy Profession Standards,
définissent les compétences permettant d’utiliser à bon
escient les preuves dans la conception des politiques
publiques. Afin d’appliquer ces standards, les ministères
britanniques font régulièrement appel à des prestataires
extérieurs, comme l’Alliance for Useful Evidence (A4UE)
ou la What Works Team, pour former leurs fonctionnaires
à l’utilisation des preuves scientifiques.
DES CORPUS ET STANDARDS
MÉTHODOLOGIQUES AUX ÉTATS-UNIS
ET AU ROYAUME-UNI
Les publications éditées depuis une quinzaine d’années
par le Trésor britannique offrent la collection la plus complète
de méthodologies d’évaluation à destination des adminis-
trations. Ensemble, le Green Book, le Magenta Book et le
complément Quality in policy impact, couvrent toutes les
dimensions de l’évaluation des politiques publiques, de
l’analyse de leur mise en œuvre à la mesure de leur impact
en passant par les estimations coûts-bénéfices. La portée
de ce corpus méthodologique s’étend à toute la fonction
publique britannique : ces publications sont intégrées aux
programmes d’évaluation des ministères ainsi que dans
les standards de compétences des fonctionnaires. Elles
servent également de référence lors de la mise en œuvre
ou la commande d’évaluations d’impact par les ministères10
.
Plus largement, dans les pays anglo-saxons, la réflexion
sur la qualité des évaluations passe par la diffusion de
standards de preuve (« standards of evidence ») qui
permettent de juger de la robustesse des résultats des
évaluations en fonction des méthodes utilisées. Les
« standards of evidence » édités par l’association britan-
nique Nesta ou l’échelle de Maryland (Maryland Scientific
Methods Scale) sont les plus courants. Les méthodes
expérimentales sont considérées comme les plus fiables
pour produire des résultats robustes, devant les méthodes
quasi expérimentales. Ces standards sont également mobi-
lisés pour réaliser des revues systématiques (synthèses des
enseignements tirés des évaluations répondant à un
standard de qualité élevé), construire des bases de données
de résultats probants issus des évaluations, ou tout simple-
ment mettre en évidence les manques en matière d’éva-
luation rigoureuse dans tel ou tel domaine d’action publique.
Au Canada, une initiative singulière a été développée en
2009 par la Société canadienne d’évaluation : le titre
d’évaluateur accrédité. Ce programme de certification
professionnelle est construit sur trois piliers : un code de
déontologie, des normes professionnelles et un ensemble
de 36 compétences théoriques et pratiques. Les compé-
tences attendues ne mettent pas l’accent sur une discipline
en particulier mais sur les dimensions professionnelles
générales. Le titre n’est délibérément pas prescriptif du
point de vue des méthodes et des techniques utilisées
(quantitatives, qualitatives) afin d’encourager la pluridis-
ciplinarité des évaluations. Sur la base de ce référentiel, le
Canada compte, en 2018, 395 évaluateurs accrédités dont
la liste est disponible sur demande à la société cana-
dienne de l’évaluation ; les chercheurs en économie y sont
relativement minoritaires.
DES FINANCEMENTS DÉDIÉS
À L’ÉVALUATION ET UN SOUTIEN
FINANCIER PAR LES ACTEURS PRIVÉS
DANS LES PAYS ANGLO-SAXONS
Dans tous les pays étudiés, les évaluations d’impact sont
d’abord financées par les crédits budgétaires récurrents
des administrations qui décident elles-mêmes de leur réparti-
tion entre leurs différentes activités d’études et d’expertise.
Dans certains cas cependant, des fonds spécifiques
peuvent être réservés pour l’évaluation d’impact d’un
programme ou d’un dispositif, ou pour soutenir l’activité
d’une instance d’évaluation en particulier. Aux États-Unis
par exemple, jusqu’à 0,5 % des crédits alloués au titre de
la loi Every Student Succeeds Act de 201511
peuvent être
mobilisés pour son évaluation. De même, depuis 2012, le
Chief Evaluation Office au ministère du travail est doté de
financements représentant jusqu’à 0,75 % du montant
total des crédits affectés aux agences opérationnelles de
ce même ministère. En France, quelques dispositifs ou
programmes ont ainsi bénéficié de fonds spécifiques pour
leur évaluation, par exemple le Programme des investis-
sements d’avenir (PIA) lancé en 2010 ou plus récemment
le Plan d’investissement dans les compétences (PIC).
NOTE DE SYNTHÈSE
DÉCEMBRE 2019
10. En France, la pratique des guides méthodologiques est restreinte aux évaluations socioéconomiques ex ante des projets d’infrastructures publiques.
11. Voir sur le site du ministère américain de l’éducation.
7. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
7
Dans les pays anglo-saxons, aux côtés des fonds publics,
les fondations privées participent aussi au financement
d’évaluations d’impact. Cette contribution prend la forme
de dotations pérennes attribuées à des structures spécia-
lisées, sur le modèle du Big Lottery Fund au Royaume-Uni,
ou de financements directs de travaux d’évaluation, comme
pour la fondation Laura and John Arnold aux États-Unis.
TOOLKITS, CLEARINGHOUSES
ET RÉPERTOIRES : DES OUTILS
DE CAPITALISATION ET DE DIFFUSION
DES RÉSULTATS
Afin de faciliter la diffusion des résultats et leur appro-
priation par les utilisateurs, plusieurs pays développent
des dispositifs plus élaborés que les simples synthèses
des résultats d’évaluations. Les initiatives les plus remar-
quables sont les toolkits mis en place par les What Works
Centres au Royaume-Uni et les Clearinghouses aux
États-Unis12
. Ces deux outils ont en commun de rassem-
bler les études disponibles dans un domaine de la politique
publique, de les synthétiser dans un format lisible par les
non-spécialistes et de les classer selon les méthodes qu’elles
utilisent et les résultats auxquels elles conduisent. Ils
facilitent notamment la comparaison des interventions
publiques en fonction de leurs effets, de leurs coûts et de
la robustesse des preuves scientifiques associées. Ces
démarches innovantes ont commencé à essaimer dans les
autres pays. Grâce au financement de l’université McMas-
ter (Ontario), le Canada a depuis 2017 développé un moteur
de recherche recensant les politiques sociales et leurs
évaluations (près de 15 000 références). En France, Santé
Publique France a lancé en 2018, avec le soutien de la Direc-
tion générale de la Santé, un répertoire des interventions
efficaces ou prometteuses — et de leurs évaluations — dans
le domaine de la prévention et de la promotion de la santé.
DES APPROCHES INCITATIVES QUI
ÉMERGENT AUX ÉTATS-UNIS
ET AU ROYAUME-UNI
Comment s’assurer que la connaissance produite soit la
plus utile pour la décision publique ? C’est la question à
laquelle plusieurs pays cherchent à répondre en mettant
l’accent, ces dernières années, sur l’enjeu de l’utilisation
des résultats des évaluations par les décideurs et les
citoyens. Depuis 2013, le gouvernement britannique a par
exemple confié à la What Works Team l’organisation régu-
lière d’ « audits sur les preuves » visant à identifier minis-
tère par ministère les domaines de politique publique où
le recours aux éléments objectifs de preuves issus de la
recherche pourrait être renforcé. Cette démarche s’accom-
pagne de suggestions pour améliorer la diffusion et la
prise en compte des évaluations d’impact.
Le développement depuis une dizaine d’années des
obligations « à impact social » dans les pays anglo-saxons
constitue une autre modalité privilégiée pour inciter les
décideurs et opérateurs des politiques publiques à mettre
en application les résultats de la recherche. Reposant sur
un mécanisme d’incitation financière, les Social Impact
Bonds (SIB) apparus en 2007 au Royaume-Uni permettent
ainsi à des investisseurs privés de financer des interven-
tions délivrées par des organisations non gouvernemen-
tales ou à but non lucratif, et de récupérer leur investisse-
ment, avec intérêt, si et seulement si ces interventions
atteignent leurs objectifs. Les interventions financées par
SIB font dans certains cas l’objet d’une évaluation d’impact
ex post qui permet d’établir si le dispositif a ou non
produit les effets attendus et donc si l’investisseur privé
sera remboursé par le décideur public. La version améri-
caine de ce type de dispositif, connue sous le nom de Pay
for Success (PFS), a par exemple permis de soutenir des
projets dans les domaines de l’éducation, de la petite
enfance ou de la lutte contre la récidive. Le premier projet
a été lancé en septembre 2012 par la ville de New York,
afin de réduire la récidive des jeunes détenus de la prison
de Rikers Island (programme Adolescent Behavioral Learning
Experience-ABLE)13
. Dans le même esprit, sous l’adminis-
tration Obama, ont été déployées à partir de 2010 des
« tiered-evidence grants », également appelées « innova-
tion fund grants » : les subventions versées par le gouver-
nement fédéral aux autorités locales et aux organisations
à but non lucratif pour la mise en œuvre de programmes
sociaux affichent un montant d’autant plus important que
ces dispositifs sont appuyés par des preuves solides
de leur efficacité. Ces mécanismes financiers incitent les
acteurs à choisir des dispositifs efficaces pour bénéficier
de subventions plus élevées, tout en garantissant que les
projets soient évalués rigoureusement.
12. Voir par exemple le Crime Reduction Toolkit du What Works Centre for Crime Reduction britannique, et la What Works Clearinghouse du Department of Education
américain.
13. Ce programme était financé par Goldman Sachs à hauteur de 9,6 millions de dollars. La ville de New York n’était tenue d’effectuer aucun paiement si le taux de récidive
était abaissé de moins de 8,5 % grâce au programme. Au vu des évaluations disponibles avant la mise en place du programme, il était vraisemblable d’attendre une
réduction du taux de récidive d’environ 11 % du fait de ce programme. Toutefois, les résultats d’évaluation obtenus à l’aide d’une méthode quasi expérimentale ont
montré que le projet n’avait pas eu d’effet sur le taux de récidive au terme de la première année. Sur la base de ces résultats, Goldman Sachs a décidé de mettre fin au
projet, et la ville de New York n’a eu à procéder à aucun paiement (voir le document de travail portant sur les États-Unis).
8. CONCLUSION
Tous les pays étudiés ont renforcé leurs pratiques d’évaluation sans que se dégagent un cadre commun ou un
modèle « clé en main ». Le Canada et les États-Unis disposent d’un cadre général de coordination contrairement
aux pays européens, même si la pratique d’évaluation est généralisée au Royaume-Uni, en Suède et en Allemagne.
La France se distingue par le rôle des services statistiques ministériels dans la production d’évaluations d’impact.
Dans les autres pays, ce sont plutôt des institutions académiques qui s’en chargent. Partout cependant l’adminis-
tration est le principal commanditaire, même si le rôle de la société civile est croissant, y compris sous forme de
financements privés dans certains pays. Nulle part il n’existe de règle en matière de pilotage des évaluations,
cependant le principe du pluralisme des parties prenantes est souvent affirmé. Des modalités novatrices voient le
jour, comme des unités spécialisées dans l’application des sciences comportementales aux politiques publiques ou
des panels d’experts pour accompagner la conception et la mise en œuvre des programmes publics.
Les bonnes pratiques repérées à l’étranger dessinent un ensemble de pistes à envisager et à expérimenter pour
soutenir l’élan de l’évaluation d’impact en France. À cette fin, trois enjeux majeurs se dégagent : une meilleure
articulation entre demande et production d’évaluations d’impact ; un cadre commun garantissant l’indépendance,
la crédibilité et la transparence des évaluations ; enfin l’utilité d’une alliance réunissant la communauté la plus
large possible d’acteurs intéressés, afin de partager les enjeux, les pratiques et les résultats de l’évaluation
d’impact14
.
NOTE DE SYNTHÈSE
DÉCEMBRE 2019
Mots clés : évaluation d’impact, politiques publiques, ex ante, ex post, comparaison internationale, administration
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Directeur de la publication : Gilles de Margerie, commissaire général ; directeur de la rédaction : Cédric Audenis, commissaire général adjoint
secrétaires de rédaction : Olivier de Broca, Valérie Senné ; impression : France Stratégie ; dépôt légal : décembre 2019 ; N° ISSN 2609-701X
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14. Les auteurs remercient Vincent Aussilloux pour son implication active, leurs collègues de France Stratégie ainsi que les administrations et les experts interrogés dans
le cadre de ce projet.