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Séminaire Projet Bretagne
Institut d’Etudes Politiques de Rennes
Mai 2014
A la découverte d’une filière d’avenir
pour la Bretagne
Par 3 étudiants du Séminaire Projet Bretagne de l’IEP de Rennes, sous la direction
de Jean OLLIVRO et en partenariat avec l’association OPEN ODYSSEY : Amandine
FORGET, Mathilde GERIN, Sébastien MARREC
2
Table des matières
Remerciements .......................................................................................................................4
Introduction .............................................................................................................................5
Des algues, des enjeux et un projet.....................................................................................6
 Démarche préliminaire...............................................................................................6
 Préalables et connaissances sur les algues en Bretagne.................................6
 Le rôle central du questionnaire dans l'orientation de notre action.............8
 Avancées et aboutissement vers le thème final..................................................10
 Un évènement centré sur la valorisation alimentaire ?..................................10
 Une meilleure compréhension et une nouvelle approche grâce aux
entretiens.......................................................................................................................11
 Dépasser la controverse des algues vertes ...................................................13
 Les algues bretonnes, un potentiel d’utilisations considérable.................13
 Des idées à l'aboutissement ...............................................................................14
 Des ateliers de cuisine à base d’algues ? Une matinale ?.............................14
 Une « Semaine de l’Algue » ? ............................................................................14
 « Les Journées de l’Algue »...............................................................................15
Lancement des opérations..................................................................................................16
 Les évènements.........................................................................................................16
 La visite du site industriel d’Olmix.....................................................................16
 Présentation de l’entreprise.............................................................................16
 Objectifs de la visite...........................................................................................16
 Organisation et mobilisation des étudiants ..................................................17
 Déroulement de la visite ...................................................................................17
 Les conférences.....................................................................................................18
 La conférence à Agrocampus : les algues dans l’alimentation humaine...18
 La conférence à Sciences Po : révélatrice des multiples controverses
autour des algues......................................................................................................19
 La campagne de communication............................................................................22
 Stratégie de communication...............................................................................22
3
 Des actions de communication menées sur le long terme..........................23
 Supports de communication à notre initiative..............................................25
Communication Web ....................................................................................25
Création de supports numériques..............................................................26
Flyers, affiches et invitations papier..........................................................26
 Relais par les médias ou autres structures.....................................................27
 Quelle efficacité ? .................................................................................................27
 Communication Web..........................................................................................27
 La force d’un réseau diversifié et étendu.......................................................28
 Des pistes pour poursuivre le projet...............................................................29
Résultats et aboutissements ..............................................................................................31
 Le ressenti des intervenants...................................................................................31
 Pour davantage de dialogue entre étudiants et monde professionnel......31
 La mise en réseau des acteurs de la filière.......................................................31
 Pour une mobilisation des Bretons autour de la filière algue ......................32
 Témoignages et ressentis du public ......................................................................33
 Des étudiants enthousiasmés par la visite d’Olmix ........................................33
 Entendre un autre point de vue que celui habituellement relayé par les
médias.............................................................................................................................34
 Des interrogations encore nombreuses : quels impacts écologiques ? ......35
 Des échanges riches entre le public et les intervenants................................35
 Qu’avons-nous apporté au débat ? ........................................................................37
Conclusion..............................................................................................................................38
Annexes ..................................................................................................................................40
4
Remerciements
Nous remercions Samuel Tiercelin et l’équipe d’Open Odyssey pour leur
disponibilité et leur accompagnement tout au long du projet.
Nos remerciements vont également à Jean Ollivro pour ses conseils, ses
encouragements et son aiguillage.
Nous tenons à remercier Nastasia Keurmeur, étudiante de l’IEP et d’Agrocampus,
qui nous a rejoints à notre grande joie dans cette aventure. Sans son travail et son
dynamisme, « les Journées de l’Algue » n’auraient pas connu une telle ampleur.
Nous remercions enfin toutes les personnes qui ont donné de leur temps pour nous
aider dans notre recherche et notre travail, pour leurs regards et leurs
connaissances sur le thème, qui nous ont été précieux.
5
Introduction
Dans le cadre du séminaire « projet Bretagne » dirigé par Jean Ollivro, nous
sommes trois étudiants de quatrième année de Sciences Po Rennes ayant choisi
d’étudier la question des algues en Bretagne. Une étudiante de cinquième année
actuellement à Agrocampus et intéressée par cette problématique s'est joint à
notre équipe. Nous avons aussi été soutenus par l’association Open Odyssey durant
tout le déroulement de notre projet.
Nous avons choisi le thème des algues en Bretagne car nous avons chacun une «
fibre » écologique et donc un intérêt pour ce qui concerne de près ou de loin les
questions environnementales.
Parmi nous, deux étudiantes originaires des Pays de la Loire, l’une n’ayant pas
entendu parler du problème des marées vertes ; l’autre étant au courant du
problème mais avec une vision négative des algues, en écho avec le discours
quelque peu réducteur de la plupart des médias. Les deux autres étudiants,
bretons, se sentaient d’emblée concernés par la question. Une certaine curiosité
d'en découvrir plus sur le sujet ajoutée à une envie de faire avancer les choses nous
a réuni autour de ce projet. Nous avons donc formé une équipe de quatre, alliant
regards externes et familiarités sur le sujet.
Le projet a été amorcé l'an dernier par deux étudiantes de ce même
séminaire, Elodie Le Paih et Maud Pichard. Leur étude était concentrée
exclusivement sur les algues vertes. Nous avons pensé tout d’abord organiser une
nouvelle conférence pour faire avancer le débat autour de la question des algues
vertes en Bretagne. En bref, poursuivre le travail amorcé l'an dernier en se
demandant où nous en étions aujourd'hui. Cependant, après de nombreuses
rencontres, il nous a semblé plus pertinent d’axer notre travail sur les
opportunités de valorisation des différentes espèces d'algues en général sur le
territoire breton.
Les questions auxquelles nous nous sommes confrontées sont les suivantes :
Comment valorise-t-on actuellement les algues en Bretagne ? Quelles
opportunités de développement pour la filière algue en Bretagne ?
A travers ce dossier, il s'agira de présenter notre projet, sa démarche et ses
résultats, tout en exposant les différentes découvertes que nous avons pu faire,
tant sur le plan scientifique que politique, social, culturel et économique.
6
Des algues, des enjeux et un projet
Démarche préliminaire
 Préalables et connaissances sur les algues en Bretagne
Le projet initial a évolué entre le lancement de notre démarche et le résultat final
auquel nous avons abouti. Afin de mieux comprendre pourquoi, il est important de
revenir sur les différents stades de notre recherche.
Dès que le choix de parler des algues en Bretagne a été posé, nous avons pris
conscience que ce thème était très complexe et qu'il était primordial pour la
bonne réussite de notre projet de comprendre tous les enjeux s'y rattachant.
Nous avons en premier lieu contacté les deux étudiantes de l’IEP qui ont travaillé
sur le sujet l'an passé. Après un entretien via Skype, nous avons obtenu leurs
documents de travail que nous avons lu attentivement. Nous avons recherché en
quoi notre démarche pouvait enrichir le travail amorcé. Grâce à la lecture de ce
dossier, nous avons pu saisir rapidement la complexité du débat autour de cette
question en Bretagne et nous saisir des différents jeux d'acteurs, notamment grâce
au schéma de la controverse au sujet des algues vertes (page suivante).
7
La controverse des algues vertes en Bretagne
A la lecture du dossier résumant le travail de Maud et Elodie, il est aussi apparu
plusieurs points à approfondir. La question de la valorisation des algues vertes et
des freins politiques et culturels à sa mise en place était centrale. Cela faisait
écho à nos recherches personnelles qui attestent d'un manque d'informations sur
les possibilités de valorisation des algues et le monopole des algues vertes sur la
question.
8
En effet, nous avons aussi réalisé en parallèle une veille documentaire pour obtenir
un maximum d'informations1. Ce travail a été très intéressant et nous a permis de
nous familiariser avec des concepts scientifiques, comme par exemple mieux
comprendre la différence entre algues et ulves ou encore apprendre qu'il existe
environ 700 espèces d'algues en Bretagne. En faisant des recherches sur Internet,
nous avons vu que la question des algues en Bretagne tournait principalement
autour des phénomènes des marées vertes et que très peu de sites Internet étaient
dédis aux algues alimentaires.
C'est la raison pour laquelle nous avons choisi de concentrer notre attention sur les
possibilités de valorisations des algues vertes, ainsi que l’image des algues dans
l’imaginaire collectif, qui se résume principalement à la pollution.
 Le rôle central du questionnaire dans l'orientation de
notre action
Mais avant d’aller plus loin dans notre démarche, il nous est apparu comme
essentiel de recueillir l’avis des habitants sur la question des algues. Nous avons
donc réalisé un questionnaire à destination en premier lieu des étudiants bretons2.
Maud et Elodie avaient réalisé un questionnaire similaire l’an dernier, qui
s’adressait avant tout aux personnes habitant sur le littoral breton. Nous avons
souhaité rassembler un maximum de réponses de toute la Bretagne. Le public cible
était les étudiants, car nous savions déjà que nous souhaitions mettre en œuvre des
actions s’adressant avant tout aux étudiants, en tant que futurs acteurs de la vie
politique, économique et sociale. Les questions étaient variées, portant à la fois sur
la vision des algues, les potentiels de valorisation et la consommation alimentaire3.
Nous voulions aussi que ce questionnaire nous oriente quant à la démarche à
adopter pour toucher le plus de personnes lors de nos événements. Nous avons
donc posé des questions concernant le « meilleur » événement à réaliser, soit celui
qui ferait déplacer et intéresserait le plus de personnes.
1
Annexe 1
2
Les étudiants sondés venaient des écoles suivantes :
Rennes : IEP, Agrocampus, IGR, ESC, INSA, Rennes 1, IUT
Brest : FBS, Telecom Bretagne
Lorient : UBS, ENSIBS, IUT
Vannes : ICAM
Pontivy : IUT
Nantes : SciencesCom, ISEG
Angers : ESAIP
3
Annexe 2
9
Ce questionnaire a remporté un succès considérable et a été une vraie base de
travail. Nous pouvons le considérer comme plutôt représentatif puisque 190
personnes ont répondu. L’essentiel des réponses a été collecté entre le 16 et le 24
décembre 2013.
Les grands points qui sont ressortis du sondage sont les suivants :
 Il y a clairement deux façons de percevoir les algues : 27% des personnes
interrogées considèrent l'algue comme une ressource et 30% comme une
pollution
 Par rapport à la valorisation des algues, 49% considèrent que cette question
est méconnue et 44% qu'elle est insuffisamment mise en avant.
 Parmi les utilisations connues, on trouve tout d'abord la cosmétique et
l'alimentation humaine (24% chacun), suivies de la pharmacie (22%) et de
l'énergie (16%).
 A l'affirmation : « La filière algue peut être une filière du futur », 23% des
personnes sont sans avis. Cela témoigne d'une méconnaissance de ce sujet
et d'un manque d'informations.
 47% des sondés ne consomment jamais d'algues, principalement parce qu'ils
ne savent pas comment les consommer (40% d'entre eux) et n'en ont pas
envie (30%). On retrouve ici le manque d'informations et la mauvaise image
véhiculée par un produit qui concentrerait des algues.
 75% des personnes se déclarent intéressés pour en apprendre davantage sur
la question, dont 43% grâce à une conférence-débat, 60% par une visite
d'entreprise travaillant à base d'algues et 67% par une dégustation.
 84% des personnes se déclarent sensibles au phénomène des marées vertes
en Bretagne, en l'associant principalement à l'agriculture intensive.
Les résultats de ce sondage nous ont permis d’orienter notre action. Nous avons
donc décidé de mettre en avant les moyens qui peuvent faire de l'algue verte une
ressource en présentant les manières de valoriser l'algue. En offrant une
information et en essayant de changer la vision sur l'algue verte, il nous semblait
important de montrer en quoi une filière algue peut être créatrice d'activité,
d'innovation et d'emplois en Bretagne.
Pour ce faire, nous avons choisi trois axes :
 organiser la visite d'une entreprise exploitant l'algue
10
 mettre en place une conférence-débat rassemblant des spécialistes du
domaine
 accompagner ces deux événements d'un buffet réalisé entièrement avec des
produits à base d'algue afin de sensibiliser les gens à la cuisine à la base
d'algues.
Il est important de rappeler qu'à ce stade de notre travail, nous pensions avancer
sur la question de la valorisation des algues vertes et uniquement des algues
vertes.
Or cette vision a bien évolué puisque nous nous sommes rapidement rendu compte
qu'il serait certainement plus bénéfique d'ouvrir le débat sur la question de la
valorisation des algues en général.
Avancées et aboutissement vers le thème final
 Un évènement centré sur la valorisation alimentaire ?
Suite aux résultats de ce questionnaire, il nous semblait tout d'abord judicieux
d’axer notre réflexion sur l'aspect de la valorisation alimentaire des algues vertes,
et notamment la consommation humaine, qui est une activité à forte valeur
ajoutée et plutôt méconnue. Réconcilier les Français et particulièrement les
Bretons avec les algues vertes à travers la découverte de nouvelles saveurs nous
semblait intéressant. D'autre part, peut-être qu'avec un effet de ricochet, les gens
seraient ensuite plus ouverts et plus curieux à l'égard des autres possibilités de
valorisation des algues vertes...
Nous avons donc voulu en savoir plus, notamment comprendre les différents
points de blocage, tant du côté des citoyens (pourquoi n'y a-t-il pas plus de
consommation d'algues), que des restaurateurs (pourquoi proposer ou ne pas
proposer de menus à base d'algues) et des entreprises et producteurs (quelles
difficultés, quelles règlementations ?) 14 kilos d'algues sont consommés par an
en Corée, 7 au Japon et un chiffre quasi-nul en France alors que les côtes
bretonnes rassemblent environ 70 espèces d’algues comestibles, pourquoi ?
11
 Une meilleure compréhension et une nouvelle approche
grâce aux entretiens
Nous avons contacté des acteurs et des organisations impliqués dans la valorisation
des algues afin de confirmer ou infirmer notre projet. Parmi les acteurs que nous
avons rencontrés, plusieurs ont été essentiels dans l'avancée de notre travail (Cf.
schéma ci-dessous).
Nous sommes ainsi entrés en contact avec4 :
 Des industriels/transformateurs
 Christine Le Tennier, PDG de Globe Export, Présidente de la Chambre
syndicale des algues et des végétaux marins
4
Liste non exhaustive.
12
 Hervé Balusson, PDG d’Olmix : alimentation animale
 Marc Boudalil, responsable FAVINI France : production de papier à
base d'algues
 Rémy Lucas, gérant de la société Algopack : substitut au plastique à
base d’algues
 Des récoltants
 André Berthou, conchyliculteur et président du Syndicat des
Récoltants Professionnels d'Algues de Rive de Bretagne
 Jean-François Arbona, co-gérant de C-Weed, algoculteur
 Des acteurs publics
 Thierry Burlot, Vice-président de la Région Bretagne, en charge de
l'aménagement du territoire et de l'environnement
 Pierre Karleskind, Vice-président Région Bretagne, chargé de l’Europe,
de la Mer et du Littoral
 Hervé Thomas, Directeur de la Délégation de la Mer et du Littoral du
Finistère (Préfecture)
 Chantal Deschamps, du cluster Produits de la Mer, Nutrition, Santé
 Enora Keromnes, Chargée de l'aquaculture et de la valorisation des
métiers (Région Bretagne Direction de la mer, du développement
maritime et du littoral)
 Des scientifiques
 Didier Gasquel, Responsable du pôle de recherche halieutique
d’Agrocampus Ouest
 Marie Lesueur, chercheuse au pôle halieutique
 Hélène Marfaing, du Centre d'Études et de Valorisation des Algues
 Monique Ras, chef de projet Idealg
 Des membres d’associations
 Jean-Claude Pierre, fondateur d’Eaux et Rivières de Bretagne, de Nature et
Culture, et du Réseau Cohérence
 Béatrice Feltmann, directrice du cluster Eco-Origin
 Régine Quéva, association « La Consoeurerie des Croqueuses d’Algues »
 Des professionnels de la communication
 Gaël Desgrées du Loû, directeur d’une agence de communication
 Julien Dézécot, rédacteur en chef du magazine « Bretagne Durable »
 Journalistes de France 3 Bretagne, du site Terri(s)toires, du magazine
WeDemain
13
Au départ, nous avons contacté principalement des industriels et des producteurs
d'algues. Un problème important a été soulevé : la biomasse n'est pas assez
importante en Bretagne. Pour produire, il est nécessaire d'importer la majorité
des algues utilisées ! Tout d’abord, les algues sont consommées dans de très
nombreux pays (75% du chiffre d’affaires de l’entreprise « Globe Export » est
réalisé par les ventes à l’étranger). De plus, la consommation se développe en
France, en particulier dans la haute gastronomie.
Par ailleurs, la filière fait face à des problèmes concernant la législation (seules 14
algues alimentaires sont autorisées à la vente) ainsi que l'image souvent négative
des algues. Un point important à rappeler est que les algues alimentaires sont
majoritairement des algues brunes et des wakamés.
 Dépasser la controverse des algues vertes
Il est apparu au fil des rencontres et des entretiens que la question de la
valorisation alimentaire et de la valorisation en générale ne touche pas seulement
les algues vertes mais toutes les algues en général. Les algues vertes concentrent
tous les affects et nous avions envie d'aller au-delà de cette controverse pour
présenter simplement, suite à nos découvertes, un état des lieux en matière de
valorisation des algues sans tomber dans des débats vains.
Nous avons aussi participé au Carrefour des gestions locales de l'eau de Rennes du
29 janvier 2014 et jusqu'à quelques semaines avant notre conférence, nous avons
poursuivi les rencontres.
Au fur et à mesure de notre avancée, nous nous sommes rendu compte à quel point
ce sujet était passionnant mais aussi ardu et sensible.
 Les algues bretonnes, un potentiel d’utilisations considérable
Nous avons découvert de grandes potentialités de valorisation que nous ne
connaissions pas et qu'il nous semblait nécessaire de partager aux citoyens, et en
particulier les étudiants bretons.
Liste (non exhaustive) des valorisations des algues :
 Alimentation humaine
 Peinture, revêtements
 Compléments alimentaires pour animaux en substitut aux antibiotiques
 papier
14
 Cosmétique
 Substitut au plastique
 Méthanisation
 Biocarburants
Trois secteurs principaux utilisent les algues : l’industrie agro-alimentaire (colloïdes
: gélifiants, émulsifiants), l’alimentation humaine, et la chimie fine : cosmétiques,
pharmacie, compléments alimentaires. Le chiffre d’affaire des trois secteurs
cumulés représente 5 milliards d’euros pour l’année 2008. La chimie fine récolte
elle 86% du pactole avec un CA de 4,3 milliard d’euros. Pour donner une autre
échelle de valeur, le prix à la tonne des algues utilisées comme colloïdes ou dans
l’alimentation humaine tourne autour de 50 euros. Pour la chimie on atteint les 500
euros la tonne.
Aujourd'hui, le secteur de l'algue s'appuie principalement sur une trentaine de
navires. Lanildut (Finistère) est le premier port goémonier d'Europe, et
l'exploitation des laminaires représente près de 500 emplois, directs et induits.
 Des idées à l'aboutissement
Dès lors, nous avons eu plusieurs idées toujours dans l'optique de faire évoluer les
mentalités par rapport à l'algue, trop souvent amalgamée à l'algue verte. Les
personnes que nous voulions sensibiliser étaient en premier lieu des étudiants, en
tant que futurs acteurs et consommateurs de demain.
 Des ateliers de cuisine à base d’algues ? Une matinale ?
Nous avons tout d'abord eu l'idée d'organiser des ateliers de cuisine à Science Po
Rennes et à Agrocampus Ouest, menés par Christine Le Tennier et Régine Quéva,
mais leur agenda ne le permettait pas. Nous avons aussi envisagé l'organisation
d'une matinale à Science Po avec Christine Le Tennier, mais après s’être renseigné,
cette proposition ne correspondait pas avec le format d'une matinale.
 Une « Semaine de l’Algue » ?
Rapidement après avoir recueilli les résultats du questionnaire, l'idée d'une «
Semaine de l'Algue » a émergé. Nous avions comme prévision de réaliser sur une
semaine une série d'événements consacrés aux algues. Notre vision était que
chaque jour un événement soit organisé, réparti entre nos deux écoles, Sciences Po
et Agrocampus Ouest : la projection d'un film documentaire le premier jour,
15
ensuite une visite d'entreprise, une conférence-débat le troisième jour et enfin
un salon : « L'Algue à travers les cultures » le dernier jour. Ce salon aurait
présenté diverses photographies des algues et de leur utilisation à travers le
monde et les peuples7 avec quelques ateliers comme par exemple un atelier
cosmétique offrant la possibilité de tester des cosmétiques. Malheureusement il
nous a été impossible d'obtenir le documentaire recherché et pour des contraintes
d'agenda nous avons dû revoir notre organisation et annuler cette semaine de
l'Algue.
 « Les Journées de l’Algue »
C'est ainsi que le projet des « Journées de l'Algue » a émergé, avec la retenue de
trois événements : deux conférences débats et une visite d'entreprise. La visite
d'entreprise n'a pas pu avoir lieu la même semaine que les deux conférences-
débats pour des questions d’organisation. Nous souhaitions organiser ces
événements sur nos deux écoles pour toucher un maximum de personnes. Nous
avons donc organisé une première conférence débat le mercredi 12 mars à
Agrocampus Ouest axée davantage sur la valorisation alimentaire, intitulée : « La
filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable? »
rassemblant producteurs, récoltants et scientifiques. Le lendemain, c'est à Science
Po Rennes que s'est tenue la seconde conférence-débat : « Les algues en Bretagne :
Quels problèmes, quelles opportunités ? » avec des industriels, des responsables
politiques et scientifiques.
Ces conférences seront présentées de manière plus détaillée dans la suite de ce
dossier.
16
Lancement des opérations
Les évènements
 La visite du site industriel d’Olmix
 Présentation de l’entreprise
La visite s’est déroulée le 20 février 2013 à Bréhan, site historique de l’entreprise
Olmix. Créée en 1995, le groupe Olmix est présent en Bretagne, en Asie, en
Turquie, en Afrique et en Amérique du Sud, avec 13 filiales. Les produits de la
société concernent essentiellement la nutrition et la santé animale et végétale. Le
groupe commercialise également des produits pour la cosmétique et les matériaux.
Olmix emploie 250 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros
en 2013, dont 80 % à l’exportation.
Sur le secteur de l'alimentation animale à base d'algues, Olmix est leader en Europe
et son chiffre d'affaires, suivant ses exportations, ne cesse d'augmenter. L'enjeu
est aussi environnemental, et c'est ce sur quoi la communication de l'entreprise
insiste : proposer des aliments à base d'algues évite aux éleveurs et aviculteurs
l'utilisation de tourteaux de maïs importés d'Amérique latine (et qui coûtent chers
à la balance commerciale française) ou, le cas échéant si elles sont autorisées, des
farines animales, actuellement interdites dans l'Union Européenne.
 Objectifs de la visite
L'objectif de la visite était multiple :
 faire comprendre aux étudiants la richesse que sont les algues en Bretagne,
et les enjeux en termes de développement durable et d’emploi qu’elles
représentent : la filière algue pourrait devenir un des fleurons de l’industrie
bretonne au rayonnement international
 en leur montrant un panel d’utilisations possibles des algues dans l’industrie
 donner aux étudiants la possibilité de visiter un site de production industriel
et de trouver un éventuel terrain de stage ou d’emploi
17
 Organisation et mobilisation des étudiants
Nous avons réussi à mobiliser une centaine d’étudiants, venant d’écoles variées :
l’Ecole des Métiers de l’Environnement (presque la moitié des visiteurs),
Agrocampus (18%), l’IGR (12%), Rennes 2 (fac de géographie, 9%), l’INSA (6%), l’IEP
(3%), l’ESC, et enfin l’UCO d’Angers. D’autres écoles étaient très intéressées (ICAM
de Vannes, ECAM de Rennes) mais les étudiants n’ont pu venir pour cause de cours.
Nous nous sommes chargés de la location d’un bus et le coût du transport a été
financé par Olmix. Un deuxième bus a été loué par l’EME pour ses étudiants. Nous
avons préparé en amont la visite avec Aurélie Garel, responsable communication
d’Olmix.
 Déroulement de la visite
Pour la visite, les étudiants ont revêtu une tenue de protection hygiénique et par
groupe de vingt environ, ont suivis les employés conférenciers. Nous avons fait en
quarante minutes le tour des installations, du séchage à la réduction des algues en
passant par le mélange avec les minéraux et les oligo-éléments. Des étapes de la
visite ont davantage mobilisé l'attention, comme la dégustation des produits
alimentaires pour les animaux, évidemment comestibles pour un être humain mais
un peu fades.
L'une des interventions les plus intéressantes était celle des scientifiques et
chercheurs employés par Olmix, qui se consacrent à plein temps à l'amélioration de
la composition des recettes et à la recherche de nouvelles utilisations des algues. Si
la voie des carburants a été pour l'instant abandonnée par l'entreprise, elle est de
plus en plus intéressée par l'alimentation humaine. Nous avons pu voir le
laboratoire, où travaillaient quelques personnes sur des échantillons d'algues
soumises à différentes conditions de transformation ou de stockage. Les
intervenants ont expliqué les processus de fabrication des produits, le rôle de
chacun, les interactions chimiques et les apports nutritifs, l'enjeu d'une recherche
exigeante et innovante pour rester à la pointe de la technologie et être compétitif
sur le marché, notamment face aux pays émergents riches d'une tradition d'usage
des algues.
La visite a été instructive et a donné la possibilité de voir les salariés à chaque
étape de la fabrication. Cependant, le bruit des machines ne permettait pas
d'entendre dans de bonnes conditions les explications. Mais de plus longs exposés
18
ont été proposés par la directrice de la recherche, parfois très techniques, à la suite
de la visite.
Le tout s'est conclu par un discours enflammé d'Hervé Ballusson enjoignant les
étudiants convaincus à raconter ce qu'ils avaient vu et à participer à une action de
mobilisation pour promouvoir les algues au service de l'économie régionale.
L'appel à « évangéliser la Bretagne » a été entendu, en a amusé certains mais a
beaucoup fait réfléchir. Cette sympathique après-midi s'est fini autour d'un
abondant buffet, favorisant un échange décontracté entre les étudiants qui
n'avaient pu poser toutes leurs questions pendant la visite, et personnalisé,
puisqu'ils pouvaient aller voir la personne effectuant une profession qu'eux-mêmes
pourraient exercer plus tard. Par exemple, les étudiants de l'INSA discutaient avec
des chercheurs, et d'autres de Sciences-Po avec le responsable de la
communication, Gaël Degrées du Lou. Hervé Ballusson lui-même est resté avec le
personnel et les étudiants. Le buffet, autour de sashimis, de sushis aux algues,
d'une délicieuse soupe aux champignons et aux algues, a remporté un vif succès.
 Les conférences
Le programme des conférences est accessible ici et en annexe 3.
 La conférence à Agrocampus : les algues dans l’alimentation
humaine
La conférence a débuté par une présentation du projet et un exposé des enjeux par
Nastasia en tant qu'étudiante de l'Agrocampus et instigatrice infatigable de cet
événement à l'Agrocampus. Un chercheur du pôle halieutique de l'établissement a
présenté une étude très détaillée sur la situation mondiale de production et de
commercialisation des algues, et sur les pratiques de consommation, tant en France
qu'à l'étranger.
Ensuite, chacun des invités a répondu à nos questions. La synergie des témoignages
entre les professions a très bien fonctionné et le tout était assez dynamique,
d'autant que Christine Le Tennier a donné le ton en s'emportant contre
« l'apathie » des pouvoirs publics à l'égard de la filière algues, dont la valorisation a
perdu beaucoup d'années par manque d'ambition et dont les choix de soutien ne
sont pas à ses yeux pertinents, car pas du tout orientées sur de la production à
haute valeur ajoutée. Les questions ont été nombreuses et pertinentes à l'égard
19
des invités, puisqu'elles interrogeaient les difficultés du secteur, la réglementation
et aussi les différents moyens de faire entendre la filière alimentaire.
La conférence-débat s’est conclue autour du buffet à base d’algues que nous avions
préparé avec d’autres étudiants5 et l’équipe d’Open Odyssey. Les convives ont pu
découvrir des tartares et rillettes de poisson aux algues (venant de l’entreprise de
Christine Le Tennier), mais aussi du caramel au beurre salé, du lemon curd et de la
confiture aux algues. Sans oublier la surprise des « billes de cocktail » servies dans
des verres de jus de fruits, qui éclatent dans la bouche.
 La conférence à Sciences Po : révélatrice des multiples
controverses autour des algues
La deuxième conférence a été plus longue et plus mouvementée. Nous avons
rappelé l'objectif pédagogique et interactif de nos précédentes actions. Nous
avons également diffusé la vidéo que nous avons réalisée intitulée « le Zapping des
algues » (cliquez ici pour voir la vidéo) : un condensé d'extraits de reportages et
d'émissions sur les algues bretonnes. Déjà diffusé en partie à l'Agrocampus, ce
« zapping » donne un bon aperçu des différents procédés de valorisation et des
opportunités économiques en Bretagne.
Ce potentiel a été reconnu par tous les intervenants comme insuffisamment
exploité. Jacques Lescoat (géographe) est intervenu brièvement pour regretter le
manque d'appui à une filière qui pourrait vraiment symboliser une vraie force pour
le territoire, en prenant en compte les risques industriels. Le géographe a dressé
un parallèle intéressant avec l'industrie du sable, dont les dérives ont mené à des
catastrophes environnementales. La réutilisation des algues à Venise a servi de
point de départ à la présentation suivante, celle de l'entreprise Favini qui produit
du papier à base d’algues vertes en Italie6, que d'aucuns ont trouvé trop proche
de la promotion d'entreprise. Hervé Ballusson a livré une véritable tirade sur le fait
que les algues puissent participer à nourrir une humanité croissante et de plus en
plus avide en viande, en insistant davantage sur la prospective des capacités à
l'exportation que sur les bénéfices apportés par son industrie au territoire. Les
5
De l’IGR (que nous avons connus par Open Odyssey), de Supinfo et d’Agrocampus (réseau
personnel)
6
Le papier en question a été créé à la demande de la Ville de Venise, car la baie était envahie par les
ulves, les mêmes algues vertes qui envahissent les côtes bretonnes. La municipalité est à ce jour
débarrassée de ces algues, car elle a mis en œuvre une lutte efficace contre l’utilisation excessive
des nitrates. Désormais, la société Favini transforme en papier non plus des algues vénitiennes, mais
bretonnes. A noter que le papier à base d’algues représente une infime part du chiffre d’affaires de
l’entreprise. Celle-ci produit également du papier à base d’autres « déchets » comme les pelures de
fruits et légumes et les coquilles d’arachides.
20
intervenants se sont adaptés au public de l'établissement Sciences-Po, même si la
salle, un peu moins remplie que la veille avec environ 90 personnes, était loin d'être
composée uniquement d'étudiants de l’IEP.
Le débat a été marqué par l'intervention exhaustive d'une militante d'Eaux et
Rivières, qui a dit regretter le manque de représentations de personnes opposées à
l'exploitation des algues vertes. Celle-ci ne pouvait selon la militante pas être
compatible avec un tournant vers une agriculture plus durable, moins dispendieuse
en engrais et pesticides azotés, et donc avec la diminution du taux de nitrates dans
les eaux, reconnue comme grande responsable des marées vertes dans les baies
bretonnes. A cause de la longueur de la conférence (un peu plus de deux heures), la
session des questions s'est trouvée raccourcie par rapport à la veille. En conclusion,
nous avons essayé de faire entendre nos propositions à savoir : que le dialogue
constructif puisse avoir lieu entre les différents acteurs de la filière, et que des
actions de sensibilisation des citoyens à cette question soient entreprises.
Au total, les conférences (en particulier celle de Sciences Po) ont confirmé les
controverses que nous avons découvertes durant notre projet. Derrière le débat
autour des algues vertes se cachent de multiples polémiques entre les
différents acteurs de la filière, comme le résume le schéma ci-dessous.
21
Tout d’abord, nous avons découvert que les militants écologistes ne portaient pas
le même discours. Si certains sont catégoriquement opposés à la valorisation des
algues vertes, d’autres ne le sont seulement si cela détourne la puissance publique
des plans de lutte contre les marées vertes.
Concernant les algues en général, on dégage plusieurs polémiques.
D’une part, les exploitants demandent aux pouvoirs publics :
 Davantage d’autorisations pour exploiter certaines zones littorales
(ramassage/culture). Mais on constate un conflit d’usage avec les autres
activités du littoral, à savoir la pêche et la navigation de plaisance.
 Autoriser plus d’espèces d’algues à la culture et au ramassage. Notamment
les algues à fort valeur ajoutée
Il existe également un conflit entre une partie des exploitants/récoltants face au
cluster Produit de la Mer Nutrition Santé, le Centre d’Etudes et de Valorisation des
Algues et le projet Idealg. Ceux-ci, supposés soutenir les professionnels des algues,
n’ont pas la même vision stratégique que ces derniers. Le cluster et les centres de
recherche proposent de développer la culture des laminaires. Or, cette algue est
une des plus abondantes en Bretagne, ce qui fait dire à des exploitants qu’il s’agit
d’une aberration. A court terme, cela peut paraître insensé : puisqu’il faut importer
la plupart des algues pour répondre à une demande croissante, pourquoi ne pas
cultiver les dites-algues en quantité insuffisante en Bretagne ? Mais à long terme, la
stratégie portée par le cluster et les scientifiques peut se comprendre : elle repose
sur l’hypothèse que d’ici quelques années, les eaux des pays asiatiques, grands
consommateurs d’algues, et avant tout, de laminaire, seront tellement polluées
que les Asiatiques devront importer de la matière première de qualité. A savoir de
Bretagne (qui reconnue comme ayant une qualité d’eau exceptionnelle). De plus,
les laminaires ne sont pas des espèces invasives, contrairement à d’autres espèces
qui le sont potentiellement : il faudrait que davantage de recherches soient
menées sur les conséquences possibles de la culture des espèces d’algues
importées notamment sur les écosystèmes marins.
Par ailleurs, le rôle du CEVA est remis en cause par nombre de récoltants et de
transformateurs, mais nous ne nous aventurerons pas sur ce terrain extrêmement
glissant.
22
La campagne de communication
Notre stratégie de communication peut se résumer ainsi : créer plusieurs occasions
de communiquer au sujet des conférences-débats via un ou des événements
préalables aux conférences, et générer ainsi un effet « boule de neige », pour faire
« monter la couverture médiatique » au sens large (médias, réseaux).
Une fois notre stratégie de communication explicitée, nous en analyserons les
résultats et les perspectives éventuelles.
 Stratégie de communication
La première possibilité de communication fut la diffusion de notre questionnaire
sur le réseau social Facebook, auprès des étudiants de l’IEP, ainsi que via l’ENT
d’Agrocampus Ouest. D’une pierre deux coups, nous avons annoncé par la même
occasion la tenue de deux conférences-débats en mars, afin d’éveiller l’attention
des étudiants.
Mais l’événement clé qui a permis à notre projet de « décoller » en termes de
couverture et de relais médiatiques a été la visite de l’entreprise Olmix le 20
février. La portée de cette journée en matière de communication fut multiple.
D’une part, nous avons pu ainsi inviter directement la centaine d’étudiants présents
à assister aux conférences ; nous leur avons distribué des flyers des conférences,
pour qu’ils les diffusent dans leurs écoles. D’autre part, cette journée a vu le
lancement du relais de notre initiative par les médias, avec une interview à TébéSud
(la télévision locale du Morbihan) et deux articles de Ouest-France.
Trois éléments sont à analyser dans notre stratégie de communication :
- La chronologie de la couverture médiatique
- Les supports de communication que nous avons réalisés
- Le relai par les médias officiels
23
 Des actions de communication menées sur le long terme
Notre campagne de communication
16-19 décembre : diffusion du
questionnaire via Facebook (FB) et
mailing -> annonce de la tenue de 2
conférences-débats en mars
11 février :
- création de l’événement FB
« visite Olmix »
- invitation à la visite d’Olmix aux
groupes Facebook des 1ère, 2e et
4e années de l’IEP
17 février : relance de l’invitation à la
visite sur le groupe FB des 4e années de
l’IEP
18 février : 1er communiqué de presse
19 février :
- invitation à la visite d’Olmix au
groupe Facebook « BZH Sciences
Po Rennes »
- à la Une de L’hebdo du cloître
pour annoncer les conférences
20 février : invitation orale aux 100
étudiants présents à la visite d’Olmix à
venir aux 2 conférences-débats
27 février : création de la page FB « Les
Journées de l’Algue » et des 2
Relai par les médias
20 février :
- interview pour « TébéSud », la
télévision locale du Morbihan,
diffusée le soir
- article Ouest-France sur la visite
22 février : 2e article Ouest-France
24
« événements FB » invitant aux
conférences-débats
5 mars :
- 2e communiqué de presse
- invitation aux conférences sur
les groupes FB des 1ère, 2e et 4e
années de l’IEP (avec teaser)
6 mars : invitation aux conférences sur
le groupe FB du groupe BZH (avec
teaser)
9-10 mars : mailing d’invitations (à tous
nos réseaux)
10 mars : à la Une de L’Hebdo du
Cloître
11 mars :
- relance de l’invitation aux
conférences sur les groupes FB
des promos de l’IEP (1A, 2A, 4A)
- invitation sur le site de l’IEP
11 mars :
- article dans WEDEMAIN
- article interview sur le site
Terri(s)toires
12 mars :
- interview France 3 Bretagne
(journal 12-13)
- Page FB de l’université Rennes 1
: brève invitant aux conférences
25
 Supports de communication à notre initiative
Communication Web
Facebook
Notre équipe a été particulièrement active sur le réseau social Facebook. Nous
avons créé :
 Un « événement » invitant les internautes à s’inscrire à la visite d’Olmix, avec
des informations sur notre démarche, ainsi que les articles/vidéos produites
par la presse. Lien : cliquer ici
 Une « page » dédiée aux Journées de l’Algue où nous expliquions notre
démarche, annoncions les différents événements (conférences) et relayons
les articles de presse, les interviews télévisées. Fin avril, la page comptait 44
« fans ». Lien : cliquer ici
 Un événement invitant les internautes à s’inscrire à la conférence-débat à
Agrocampus. Lien : cliquer ici
Un événement invitant les internautes à s’inscrire à la conférence-débat à
Sciences Po. Lien : cliquer ici
Nous avons « posté » de nombreuses invitations à nos événements sur les groupes
FB des promotions de l’IEP, ainsi que du groupe « BZH Sciences Po Rennes », qui
réunit les étudiants ou anciens élèves de l’IEP « bretonophiles ».
Communiqués de presse
Samuel Tiercelin nous a mis en relation avec Gaël Desgrées du Loû, directeur d’une
agence de communication (DL Médias), prestataire d’Olmix. M. Desgrées du Loû
nous a appris à rédiger un communiqué de presse, ses conseils ont été
enrichissants.
Les communiqués ont ensuite été diffusés aux contacts journalistes d’Open
Odyssey et de DL Médias via l’agence de communication « La Septième Vaque » qui
est un des partenaires d’Open Odyssey7.
Relais par les universités
Nos événements ont été relayés par l’IEP (L’Hebdo du cloître, site internet),
Agrocampus (ENT), l’UEB (site) et Rennes 1 (page Facebook).
7
Annexe 4
26
Boîte-mails dédiée
Notre équipe s’est dotée d’une boite mail dédiée aux « Journées de l’algue »,
depuis laquelle nous envoyions l’essentiel des mails. Cela a permis de faciliter les
échanges, d’avoir une identité claire et définie en tant que l’équipe des journées de
l’algue, plutôt que de devoir signer de nos 4 noms à chaque mail.
Création de supports numériques
Le Teaser
Très tôt, notre « quatuor » a imaginé de réaliser une petite vidéo à destination des
étudiants, qui aborderait la question des algues de manière décomplexée, ludique
et dynamique. Nous voulions donner envie aux étudiants de s’intéresser au débat,
en leur montrant les perspectives qu’offrent les algues en matière de
développement durable, d’emploi et d’activité. Nous avons fait appel à un étudiant
de SciencesCom (Nantes) rencontré par Samuel Tiercelin lors d’un projet antérieur.
Ce fut l’occasion pour nous de découvrir comment monter un scénario et le rendre
attractif en termes marketing. (Cliquer ici pour voir la vidéo)
Vidéo « Le zapping des algues »
Pour introduire les 2 conférences, nous avons souhaité réaliser une vidéo qui
présente tous les modes de valorisations possibles des algues en Bretagne. Notre
« quatuor » a reçu quelques conseils de Thierry Gainié, producteur, que connaissait
Open Odyssey via Olmix. Nous avons fait la promotion de ce « zapping » sur tous
nos supports de communication : communiqués de presse, invitations mails,
Facebook… (Cliquer ici pour voir la vidéo)
Flyers, affiches et invitations papier
Nous avons réalisé des affiches8 (cliquer ici), des flyers9 (cliquer ici), ainsi que des
invitations papier10. Le design a été conçu par une autre étudiante de SciencesCom.
Les invitations ont été imprimées sur du papier écologique, contenant entre 30 et
80% d’algues vertes. Ce papier a été inventé par la société Favini qui est la seule
entreprise à le produire. Il est commercialisé entre autres par la société Cloître
Imprimeur (35), à qui nous avons fait appel pour l’impression des invitations.
8
Voir également en annexe 5
9
Voir également en annexe 6
10
Annexe 3
27
 Relais par les médias ou autres structures
Le 20 février, jour de la visite d’Olmix, a connu une forte couverture médiatique.
Une journaliste de la télévision TébéSud est venue sur le site interviewer Amandine
et un étudiant participant à la visite (vidéo de l’interview).
Un article a été publié dans Ouest-France le jour-même, suivi d’un deuxième le 22
février.
Nous avons eu la chance de voir notre projet relayé les 11 et 12 mars par France 3
Bretagne, dans une interview au journal du 12h-13h (vidéo de l’interview), le
magazine WeDemain11 (cliquez ici pour consulter l’article) et le site Terri(s)toires12
(cliquez ici pour consulter l’article).
Après le 12 mars, il n’y eut en revanche pas de relais par les médias officiels.
Cependant, une vidéo résumant la conférence à Sciences Po a été réalisée par
Open Odyssey et publiée sur son site et sa page Facebook (cliquez ici pour voir la
vidéo).
 Quelle efficacité ?
 Communication Web
Bien que nous ayons été très présents sur le réseau social Facebook, force est de
constater que ce n’est pas à ce biais que nous devons le succès de nos trois
événements en terme d’audience. Si 200 étudiants de 4e année de l’IEP ont eu
accès à notre questionnaire (via Facebook et par mail), seulement une quinzaine y a
répondu. On peut l’expliquer du fait que les messages publiés sur le groupe des
promotions de l’IEP sont extrêmement nombreux et variés : quatre par jour en
moyenne, concernant des événements, des demandes d’informations sur les
examens, les cours, des annonces diverses... Les étudiants sont souvent noyés sous
les informations, et ne prennent pas la peine de lire l’intégralité des messages
publiés. Par ailleurs, si 99 personnes étaient invitées via Facebook à la visite
d’Olmix, seulement 14 ont répondu qu’elles seraient présentes. Alors que le jour J,
ce sont cent étudiants qui ont visité le site industriel de l’entreprise. A noter que
sur les cent étudiants, seulement quatre venaient de Sciences Po.
11
Voir également en annexe 7
12
Annexe 7
28
Au total, beaucoup de temps et d’énergie ont été consacrés à la communication en
direction des étudiants de l’IEP, pour très peu de participants aux événements.
La question est alors de comprendre :
 pourquoi nos événements ont-ils rencontré peu de succès auprès des
étudiants de l’IEP
 quels ont été les réseaux qui ont permis de mobiliser autant d’étudiants lors
de la visite et des conférences.
 La force d’un réseau diversifié et étendu
Si l’on se réfère au schéma ci-dessus, on distingue 4 sources majeures de « mise en
réseau » :
 l’IEP
 Agrocampus
 Open Odyssey
29
 le réseau CCI
Le réseau « Sciences Po » a essentiellement consisté à l’envoi de mails et de
messages FB aux étudiants, ce qui ne s’est pas révélé fructueux. En revanche, la
communication a été efficace quand elle s’est effectuée sur la base de relations
personnelles :
 Beaucoup d’étudiants sont venus aux événements car ils avaient travaillé
avec Samuel Tiercelin et son équipe lors d’autres projets (dont deux en lien
avec les algues)
 La moitié des étudiants venus à la visite provenait de l’Ecole des Métiers de
l’Environnement : les responsables de l’établissement ont été contactés par
Loïc Evain de la CCI de Rennes, ancien maître de stage d’une d’entre nous
 Des étudiants de Rennes 1 se sont mobilisés car Jean Ollivro est leur
professeur de géographie
 A Agrocampus, Nastasia Keurmeur a travaillé de concert avec de nombreux
enseignants, qui ont relayé l’information auprès des étudiants
On peut opter également pour une autre approche : celle du public cible. Si peu
d’étudiants de l’IEP ont participé aux événements, c’est peut-être tout simplement
parce que les questions liées à l’agriculture, la biologie et l’écologie ne sont pas les
thèmes de prédilection d’un institut d’études politiques. A contrario, les algues
sont un sujet d’étude au programme des écoles telles l’EME ou Agrocampus. Elles
peuvent aussi davantage intéresser des étudiants en géographie et en économie eu
égard aux problématiques d’aménagement du territoire et des débouchés
économiques liés. A ce titre, la conférence à Agrocampus a réuni cent personnes
dont la majorité était des étudiants d’Agrocampus.
 Des pistes pour poursuivre le projet
Nous avons reçu de nombreux mails suite aux trois événements. Beaucoup de
personnes souhaitaient obtenir des contacts des intervenants, des entreprises de
valorisation ou des comptes-rendus des conférences. Cela nous a donné l’idée de
créer une plateforme Web de mise en réseau des différents acteurs (actuels ou
futurs) de la filière algue.
On pourrait adosser à cette plateforme un site Internet d’information sur les
algues, à l’usage des professionnels. Il s’est avéré d’une part, que les personnes
souhaitant se professionnaliser dans le domaine manquaient d’informations. Et
d’autre part, que les professionnels même de la filière ne sont pas forcément au
courant des travaux menés par tel ou tel centre de recherche, ou par telle ou telle
30
société. Enfin, un site Internet a déjà été créé par des étudiants de l’INSA, cette
fois-ci à destination du grand public. A l’heure actuelle, il n’est question sur ce site
que des algues vertes. Nous proposons d’étendre l’information à toutes les algues
de Bretagne. Enfin, il parait essentiel de faire connaître ce site, et de l’alimenter en
contenus, afin que les citoyens découvrent la formidable richesse des algues
bretonnes.
31
Résultats et aboutissements
Le ressenti des intervenants
 Pour davantage de dialogue entre étudiants et monde
professionnel
Les différents événements ont été salués positivement par la plupart des
intervenants, notamment pour le dialogue entretenu entre étudiants et acteurs du
monde professionnel, et entre ces derniers eux-mêmes. C’était l’une de nos
principales motivations et à ce titre nous pouvons nous estimer satisfaits du
résultat. Mathilde rappelle en effet que « l’on ne pourra pas résoudre sans
concertation et dialogues » les difficultés de développement du secteur. Comme l’a
noté dans son intervention en direct de Paris le président du Conseil Economique
Social et Environnemental Jean-Paul Delevoye lors de la conférence à Sciences-Po :
« Le numérique doit nous aider à favoriser le débat citoyen : nous sommes en
pleine métamorphose, et la conduite du changement ne peut se faire que dans le
dialogue ».
La question des algues pourrait être un bon terrain d’expérience de concertation
inédite entre la population, les pouvoirs publics et les acteurs industriels en
matière de choix économiques décisifs pour l’avenir de la région. Jacques Lescoat,
président de l'association des Géographes de Bretagne confie à cet égard : « J'ai
toujours pensé que ce qu'il fallait privilégier était la rencontre précisément entre
les jeunes et le monde du travail à travers les stages, à travers des rencontres
telles que celles que vous organisez. C'est infiniment précieux. C'est une conviction
appuyée sur 42 ans d'expérience professionnelle ». Tel est aussi l’avis de Christine
Le Tennier, PDG de Globe export : « Je trouve que la démarche est excellente car
vous êtes les futurs repreneurs des entreprises demain ou futurs salariés et le fait
de vous intégrer à ce niveau d'études dans notre activité au quotidien est très
bien ».
 La mise en réseau des acteurs de la filière
M. Lescoat comme d'autres participants ont souligné comme point fort de ces
conférences la réunion de nombreux acteurs influents de la filière algues, qui a
32
permis de montrer les possibilités de développement, le rôle des uns et des autres,
leurs relations et leurs échanges. La filière algue favoriserait le tissu dense et
original des PME bretonnes et en créerait de nouvelles, de même que des emplois
de service aux entreprises. L'un des axes majeurs de l'économie des territoires
aujourd’hui est d'avoir des projets spécifiques qui prennent en compte les
caractéristiques des territoires, en s'éloignant des modèles économiques et
financiers centralisateurs.
Se demander si nous voulons développer l'exploitation et la transformation des
algues, c'est in fine poser la question de savoir quel paysage, quel littoral, quel
renouvellement industriel nous souhaitons pour l’avenir. Or, quoi de plus breton
que les algues, qui après des centaines d'années d'activités goémonières, constitue
un savoir-faire et une activité historique en Bretagne, et une marque d'identité de
la région ? D'où l'importance que les habitants aient un accès à l'information sur
cette filière et puissent en discuter pour prendre l'avenir économique de leur
région à bras le corps.
A cet égard Jacques Lescoat nous a félicités. « Avoir pu mobiliser autant de profils
différents et réussir à créer un dialogue avec les étudiants ainsi qu’un véritable
débat citoyen représente déjà un grand pas en avant pour l’appropriation
territoriale de ces problématiques. […] La démarche même des Journées de
l’Algue, basée sur le dialogue social et une volonté de cohésion, a été vivement
soutenue par les intervenants. La filière prend maintenant pleine conscience de la
nécessité de créer une dynamique de territoire autour de ces enjeux,
d’impliquer les habitants dans leurs problématiques quotidiennes le plus tôt
possible. »
 Pour une mobilisation des Bretons autour de la filière
algue
Pour le géographe, l’aboutissement à la fois logique et décisif de ce projet serait
justement la mobilisation des Bretons autour de la nécessité de valoriser cette
filière, autrement dit que la société civile s’empare de cette opportunité
territoriale. « La Bretagne ne s’est pas faite en un jour. Le débat social et la
vulgarisation de ces enjeux ne peut pas se terminer maintenant. Il est essentiel de
poursuivre le travail accompli par les étudiants en développant la démarche des
Journées de l’Algue jusqu’à ce qu’une vraie cohésion citoyenne soit atteinte. […] Il
est clair que tous les intérêts se rejoignent dans l’appropriation du sujet des algues
par la société civile. » Jacques Lescoat prône « une opération de pédagogie
33
scientifique de grande envergure au cours de l’année prochaine » comme une
sorte de « caravane de promotion et de débats » au sujet de cette filière.
On peut dire que la dynamique a déjà été enclenchée, puisque les Journées de
l’Algue ont continué par la suite à Brest, lors d’une journée de conférence et
d’ateliers le 23 avril dernier13. Nastasia de l’équipe étudiante note elle aussi qu’
« on aurait pu continuer à débattre et je pense qu'il est important qu'une
dynamique de forums citoyens se mette en place, comme sur les énergies marines,
que la société civile prenne le relais ».
Hervé Balusson, le PDG d’Olmix, explique d’ailleurs sa participation spontanée au
projet suite à ce qu’il appelle un « blocage de mentalités dans la population
bretonne. » Ce dernier constituerait le dernier obstacle à un formidable
développement de la filière qu’il a grandement contribué à faire connaître et à
faire assimiler à la Bretagne, en tant que savoir-faire et que marque de fabrique :
« Aujourd'hui, avec les vingt ans de communication sur les algues vertes dans les
baies, il y a un tel problème figé qu'il faut réussir à le faire bouger d'une manière ou
d'une autre, et ces journées sont une façon de le faire bouger ». La mobilisation du
public a sans doute conforté cette conviction, d’autant que la communication
multiple et efficace autour des événements a permis la venue d’un grand nombre
d’auditeurs et par là-même la crédibilité de notre démarche auprès des acteurs.
Témoignages et ressentis du public
 Des étudiants enthousiasmés par la visite d’Olmix
La visite d’Olmix a enthousiasmé la plupart des étudiants venant de toute la
Bretagne (Rennes, Brest, Lorient, Vannes, Pontivy) et même de plus loin (Angers).
Ceux qui n’avaient jamais visité de site industriel n’étaient pas rares, ce qui appuie
un peu plus les propos des intervenants que nous venons de citer sur l’absolue
nécessité de faire se rencontrer étudiants et entrepreneurs. Nombre d’entre eux
avaient entendu parler d’Olmix comme un exemple cité dans leurs cours ou
connaissaient déjà l’entreprise par des recherches. Pierre, étudiant à l’INSA (Institut
national de sciences appliquées) de Rennes, apprécie : « La journée était une très
bonne expérience pour découvrir une entreprise sur laquelle on avait travaillé dans
le cadre de notre monographie ».
13
Les Journées de l’Algue à Brest ont été organisées par des étudiantes de la French Business
School (FBS) avec Open Odyssey.
34
Un de ses camarades regrette cependant quelques défauts qui montrent que
l’entreprise ne réussit pas toujours, malgré toute sa bonne volonté, à parler
différemment et à mener une visite de manière plus appropriée devant un public
d’étudiant. Vianney, lui aussi étudiant à l’INSA, juge que « la présentation de la
scientifique était un peu trop technique voire imbuvable, mais les autres étaient
pas mal. La visite était un peu bruyante, on n'entendait pas tout ce que les
intervenants disaient et c’est dommage. » Contrairement à d’autres occasions, les
machines de production n’avaient en effet pas été arrêtées. Même si des questions
ont été évidemment posées aux ingénieurs d’Olmix quant aux projets de
l’entreprise pour la consommation humaine, certains auraient préféré que la visite
évoque davantage cette forme de valorisation et ses voies d’emprunt, au détriment
du savoir-faire d’Olmix : l’alimentation et la santé animales.
 Entendre un autre point de vue que celui habituellement
relayé par les médias
Pour certains, la visite fut l’occasion d’entendre un autre son de cloche que dans les
médias, qui trop souvent biaiseraient le débat en mettant au centre la question des
algues vertes, comme l’explique Aurélia, une étudiante de quatrième année à
l’I.E.P. : « C'est vrai que dans la plupart des journaux, on va trouver des avis très
négatifs ou des informations relayées par les écologistes. C'était bien d'avoir des
contre-arguments, mais bien entendu les personnes d’Olmix sont très
engagées donc il faut peser le pour et le contre. Les écologistes disent que cela
encourage l'utilisation des pesticides et que c'est cautionner le comportement des
agriculteurs qu'ils considèrent comme malsain. C'est assez discutable car l'on sait
que les algues vertes existent aussi naturellement, même si la pollution encourage
le phénomène ».
En effet, s’il y a bien une question dont quelques dirigeants d’entreprises
travaillant les algues ne veulent plus entendre parler, c’est bien celle des marées
vertes médiatisées par la télévision et qui n’ont pour eux que trop stigmatisé
l’image de la totalité de la filière de ramassage et d’exploitation, c’est-à-dire
entretenu l'amalgame entre les problèmes sanitaires et environnementaux
causées par l’afflux d’ulves et la croissance économique de l’ensemble de la
filière algues.
Une autre étudiante de Sciences Po, Maïté, est plus réservée : « D'avoir un discours
plutôt optimiste - peut-être un peu trop - était intéressant. Mais je n’irai pas jusqu’à
déclarer vouloir évangéliser la Bretagne pour convaincre ses habitants, comme le
35
fait le PDG. A mon avis, il faut plutôt informer la population sur les différentes
manières d'exploiter les algues vertes, au mieux faire de la sensibilisation,
faire de la pédagogie. Il faut peut-être écouter les gens qui s'opposent à
l'exploitation de cette filière, voir leurs arguments. »
 Des interrogations encore nombreuses : quels impacts
écologiques ?
Les interrogations restent nombreuses, même chez ceux convaincus que le
développement de la filière revêt plus d’avantages que d’inconvénients, comme
Johanne, étudiante à l’Agrocampus : « J'ai vécu en Chine et à Taïwan un an et demi,
et donc tout ce qui concerne les algues dans l'alimentation humaine est un sujet
assez familier parce que là-bas, c'est au quotidien qu'on en mange. Y être m'a
convaincue des bienfaits de l'algue, et d’ailleurs je trouve que ce n’est pas mauvais,
mais c'est assez subjectif évidemment, et donc de la pertinence de créer une filière
algue en Bretagne à travers les aspects économiques, sociologiques, écologiques. »
Mais elle confie aussitôt : « Mon bémol est que l'on ne sait pas trop les
conséquences de l'intensification de l'algoculture. Pour l'instant, on utilise
majoritairement des algues sauvages. Si l'on commence à exploiter ces algues de
manière intensive, je me demande ce que ça provoquera sur l'environnement, la
biodiversité, l'équilibre de la mer ».
Sa voisine de bus Jeanne, de la même école, opine : « Si l'on augmente
l'exploitation, on va forcément avoir une culture de masse, et qui dit culture de
masse dit apport de compléments alimentaires. On ne peut pas exploiter la nature
à outrance. » Aurélia s’inquiète elle des conséquences de la récolte des algues sur
les fonds sous-marins. Force est de constater à travers quelques rapides questions
que les impacts écologiques de l’exploitation des algues, pour les étudiants,
sont souvent considérés comme aussi préoccupants que les aspects économiques,
industriels et scientifiques des algues.
 Des échanges riches entre le public et les intervenants
C’était aussi, d’ailleurs, une caractéristique des débats qui ressortait des questions
posées lors des conférences. Le public n’a pas seulement répondu en nombre mais
aussi en participant à l’échange avec des questions souvent très pertinentes : les
aspects nutritifs des algues, les intérêts de l’algoculture, les conséquences d’une
marée noire sur les récoltes et les consommateurs, la question du type de produits
36
à proposer et des marchés sur lesquels s’implante, la possibilité d’une opération
d’information et de communication à l’échelle de la Bretagne pour convaincre
le société civile de la richesse de la filière…
Plusieurs individus ont pu faire état de leur difficulté à trouver des algues lors de
leurs courses, en grande partie à cause du manque de valorisation des produits
dans les surfaces de vente.
Les personnes avec qui nous en avons pu en toucher un mot ont été satisfaites de
la teneur des débats ; beaucoup ont avoué avoir beaucoup appris sur les
ressources offertes par les algues. Notamment pour ce qui est du substitut au
plastique, du papier et, pas le moins évident mais souvent le plus curieux, les
opportunités culinaires. Le buffet a en cela d’éloigner définitivement toutes les
idées reçues sur la comestibilité des algues, et a offert l’occasion de découvrir un
vaste panel de produits originaux et promoteurs d’une image inédite de la
créativité bretonne.
Les questions ont été nombreuses, représentant près d’une heure de débat à
l’Agrocampus et moitié moins à l’IEP, à cause des contraintes de temps, la
conférence ayant duré trois heures en tout.
Certains, au gré de leurs convictions personnelles et de leurs a priori, ont fait part
de leur regret quant à certaines réponses qui s’apparentaient trop à des exposés
d’entreprise (comme la présentation du représentant de la papeterie), des propos
trop « ardus » ou agressifs, et du manque de porte-parole d’associations de
riverains ou d’associations écologistes. Sur ce dernier point, lors du second débat,
une membre d’Eaux et Rivières 35 n’a pas manqué de le signaler, au risque de
phagocyter la séance des questions. Nous redoutions un dialogue de sourds entre
les différentes parties, et c’est pourquoi nous avons fait en sorte de laisser la
parole davantage aux acteurs des pouvoirs publics, de l’entreprise, des organismes
d’études et de promotion, des scientifiques.
37
Qu’avons-nous apporté au débat ?
« C’est un sujet kamikaze. A plusieurs reprises, on nous a dit : c’est fou ce projet, la
valorisation des algues en Bretagne est un sujet extrêmement brûlant, surtout
quand on connaît la controverse existante autour des algues vertes » témoigne
Mathilde.
La rencontre entre les différents acteurs de la « filière » algue et les étudiants a
pourtant bien eu lieu. A cet égard, notre rôle était avant tout de faire la jonction
entre les convictions :
 des intervenants entre eux
 des intervenants et du public.
Les conférences avaient pour principal objectif d’être une introduction
pédagogique à un sujet méconnu ou saturé de malentendus et de raccourcis
caricaturaux.
Nous avons tenté d’éviter d’être trop idéologues, mais bien de sortir de nos idées
reçues. Nous savions que nous devions parler à tous les étudiants, de quelle école
qu’ils soient, y compris ceux qui n’avaient pas d’intérêt pour le sujet, et parmi eux
les étudiants de Sciences-Po. Pour cela, nous avons joué la carte du
questionnement scientifique, technique et économique, mais aussi social,
environnemental, et également en termes de prospective territoriale dans un souci
d’évoquer concrètement des facettes de géographie appliquée. La
pluridisciplinarité, tant citée comme modèle à l’IEP, a irrigué aussi la vocation de
nos événements. D’où le rapide constat de la nécessité de mettre à profit toutes
les compétences, tous les témoignages et analyses, certains plus institutionnels,
d’autres plus gestionnaires et décisionnels, d’autres enfin plus pratiques et
personnels.
Retranscrire la complexité du débat était indispensable du fait de l’imbrication de
multiples intérêts, restrictions, volontés. Cet objectif a motivé la sortie du carcan
élimé des conséquences des algues vertes, devenu passage obligé des conférences
sur le sujet, et la multiplicité même des interventions nous a fait comprendre qu’il
n’y avait pas de meilleures manières de traduire la complexité des problématiques
en jeu. La petite filière devient alors univers.
38
Conclusion
Ce projet nous a permis de beaucoup apprendre sur la question des algues
en Bretagne mais aussi, de manière plus générale, tant sur les phénomènes de
marées vertes que des perspectives d'innovation encourageantes. Cela a été
d'autant plus enrichissant que les aspects scientifiques et industriels sont des
questions sur lesquelles nous sommes moins familiers au sein de la formation
Science Po. Ce fut passionnant de croiser questions économiques, politiques,
sociales, scientifiques et environnementales.
De plus, nous avons pu rencontrer grâce à ce projet de nombreux acteurs venant de
milieux hétéroclites. Nous avons bien senti que cette question était brûlante en
Bretagne de par l'accueil qui nous a parfois été réservé par les personnes
directement touchées par les marées vertes, comme les maires de communes
littorales. Cependant, il est indéniable que la majorité des personnes que nous
avons contactées ont fait preuve d'une grande disponibilité et d'un vif intérêt pour
notre travail.
Cette expérience a également été l'occasion de nous familiariser avec les
médias et le monde de la communication. Nous avons ainsi eu l'occasion de
représenter Sciences Po Rennes lors du direct du journal télévisé de France 3
Bretagne, à Tébésud et dans de nombreux journaux papiers et sites d’information.
Plus largement, cette expérience nous a permis d’apprendre à gérer un projet de sa
genèse à son aboutissement. Nous avons ainsi appris à réaliser un questionnaire,
des interviews, rassembler et condenser des informations en provenance de
différentes sources, imaginer des conférences, de leurs thématique générale
jusqu’au conducteur final, gérer la logistique.
Le travail et la coordination d'équipe ont joué un rôle essentiel. Le partenariat
avec Agrocampus a aussi été très enrichissant, rassemblant deux visions des
choses complémentaire avec d'un côté la vision économique, politique et sociale, et
de l'autre celle plus scientifique. De plus, ce projet a été l'occasion d'organiser et
d'animer pour la première fois des conférences-débats, en présence d'acteurs
étatiques, de chefs d'entreprises, de scientifiques et de spécialistes. Autant
d'éléments utiles et nécessaires pour notre vie professionnelle future.
« Les Journées de l’Algue » nous ont aussi davantage sensibilisés aux enjeux
du territoire breton, à leurs acteurs, dans une approche soutenue par la Région
Bretagne dans une volonté d’apporter les réponses les plus adaptées aux
39
préoccupations de ses habitants. L'image des algues en Bretagne est entachée
par celle dominante de l'algue verte et des conséquences néfastes que cette
dernière entraîne aux plans écologique, touristique et économique. Même si des
efforts pour lutter contre la prolifération des algues vertes sont amorcés et une
réflexion pour un nouveau modèle de développement engagée, un des problèmes
demeure la vision de l'algue qu’a la société civile dans une grande majorité. Or, un
changement de mentalité prend du temps.
Pour aller vers un modèle conciliant lutte contre les marées vertes et valorisation
des algues, un dialogue et une conciliation entre les différents acteurs sont
nécessaires. C’est ce que nous avons souhaité poursuivre à travers notre
démarche, qui s'inscrit pleinement dans le nouveau défi du développement
économique durable que les territoires doivent amorcer vers de nouvelles filières
associées à la recherche et l'innovation. L'enjeu est double : l'attractivité et la
réputation du territoire par un effet d'intégration des thématiques
environnementales et high-tech, et sur le long terme de nombreuses créations
d'emplois, ancrés sur le territoire, non délocalisables.
Le but de ce dossier a été de présenter le déroulement de travail et les
connaissances que nous avons pu en retirer, avec des éléments qui pourront servir
de base l'année prochaine à d'autres étudiants qui souhaiteraient prendre la
relève et, pourquoi pas, organiser cette fois-ci une véritable « Semaine de l'Algue
», plus complète, mais sans doute plus exigeante tant pour les organisateurs, les
participants et le public.
Un autre projet de travail pourrait être la création d’une plateforme Web de mise
en réseau des différents acteurs de la filière algue.
Enfin, deux sites Internet d’information sur les algues pourraient être créés, en
s’inspirant du site existant sur les algues vertes, mis en place par des étudiants de
l’INSA en 2013. Le premier site à l’usage des professionnels ou futurs
professionnels de la filière algue, et le deuxième en direction du grand public, afin
que celui-ci découvre le riche potentiel d’utilisations des algues.
40
Annexes
Annexe 1 : Veille documentaire sur les algues alimentaires
Annexe 2 : Questionnaire
Annexe 3 : Programme des conférences
Annexe 4 : Communiqués de presse
Annexe 5 : Affiche
Annexe 6 : Flyer
Annexe 7 : Revue de presse écrite
Annexe 1 : Veille documentaire sur les algues alimentaires
Pourquoi les Français mangent-ils si peu d'algues ?
Le Figaro, Karine Durand, le 08/07/2012 en ligne ici
Adorées par les asiatiques, totalement boudées par les européens,
les algues alimentaires peinent à décoller en France.
Le bilan est sans équivoque: 14 kg d'algues consommées par an en Corée du Sud par habitant,
7 kg au Japon, et zéro en France malgré l'engouement grandissant pour la gastronomie asiatique.
Déjà très peu nombreuses, les entreprises de la filière sont, en plus, en déficit de matières
premières. En Bretagne, cinq algoculteurs se partagent un marché qui ne parvient pas à trouver
ses marques: «l'espace disponible sur le littoral est très convoité, explique Marc Danjon,
Directeur général adjoint du CEVA (Centre d'Etudes et de Valorisation des Algues) à l'occasion
de la conférence Invest (in) Blue, il est difficile d'obtenir des espaces pour cultiver.
Jusqu'à présent, ces espaces sont largement réservés aux huîtres et cette filière a plus de poids
que celle des algues». 20 000 hectares français sont en effet occupés par la production d'huîtres.
Pour approvisionner le marché, la filière est obligée de recourir à la cueillette, d'où des prix
souvent élevés.
Un manque d'espace réservé à l'algoculture
«La situation peut être comparable à celle des champignons des bois cueillis dans nos forêts et
aux champignons de Paris qui proviennent de l'agriculture, précise le spécialiste, une vraie
agriculture permet de diminuer les coûts». Cependant, toutes les algues ne sont pas forcément
plus chères que les légumes, c'est le cas des haricots de mer de Bretagne souvent moins onéreux
que les plus classiques haricots verts extra-fins. Avec l'assurance d'acheter un produit local
contenant deux plus de nutriments qu'un légume terrestre.
En Asie, 94% des algues sont issues de la culture alors qu'hors Asie, l'essentiel provient de la
cueillette. Si la culture d'algues, et leur marché, commencent à se développer en Angleterre et
en Allemagne, la France fait figure de mauvais élève selon le CEVA. «Au niveau industriel, il
est difficile de développer une vraie industrie seulement sur de la cueillette, ajoute Marc
Danjon, et l'administration préfère la monoculture». En bref, huîtres ou algues, il faut choisir.
Contrairement aux idées reçues, l'Europe n'a rien à envier à l'Asie en termes de diversité
d'algues alimentaires. Près d'une soixantaine d'espèces de «légumes de la mer» poussant sur nos
rivages seraient comestibles.
Les bienfaits méconnus des algues
LE MONDE | 20.07.2012 Par Pascale Santi
En ligne ici
Longtemps boudées par les Européens, mais consommées abondamment en
Asie, les algues semblent peu à peu séduire les Français. Les 50es
journées de
l'Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN), qui se sont tenues
en juin à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), se sont intéressées à ce phénomène.
En raison de leur confusion avec les algues vertes qui polluent le littoral, ces légumes de
mer ont un problème d'image. Mais "les consommateurs français s'y intéressent de plus
en plus, et on observe un nombre croissant de restaurateurs utilisant les algues dans
leur cuisine", constate Hélène Marfaing, chef de projet agroalimentaire au Centre d'étude
et de valorisation des algues (CEVA), situé à Pleubian, dans les Côtes-d'Armor. C'est à
travers les restaurants japonais et les bars à sushis que les algues ont commencé
àséduire les gastronomes.
Sur les 15 millions de tonnes d'algues produites chaque année dans le monde, 75 % se
retrouvent dans les assiettes, principalement asiatiques, souligne le CEVA. Quelque 800
à 1 000 tonnes sont récoltées annuellement en France.
Les algues sont utilisées sous plusieurs formes. Séchées, comme le nori (présent dans
les makis), le wakamé ou encore le kombu, utilisés dans la soupe miso. Sous forme
fraîche, on consomme les filaments verts, sortes de haricots de mer, en salade
En Occident, l'industrie agroalimentaire emploie l'agar-agar, extrait d'algue rouge,
comme gélifiant dans les bonbons, la charcuterie, les gâteaux, etc., où il remplace la
gélatine. L'agar est aussi utilisé au Japon comme coupe-faim. Seules quatorze algues
alimentaires sont autorisées à la vente en France. Composée de 70 % à 90 % d'eau, soit
moins que les légumes terrestres, l'algue est appréciée des végétariens.
SOURCES DE PROTÉINES ET DE SELS MINÉRAUX
Déjà mises à l'honneur par David Servan-Schreiber, décédé en juillet 2011,
dans ses recettes anticancer, les algues, crues ou cuites, possèdent de grandes qualités
nutritionnelles. D'un apport calorique très faible (sans graisses ni calories), elles
contiennent des sels minéraux, oligoéléments et fibres - jusqu'à 87 % dans les algues
brunes -, et des protéines, surtout la spiruline. Certaines espèces en contiennent même
plus que les oeufs, recèlent davantage de calcium que le lait et présentent des taux de
vitamines élevés."L'algue peut être une alternative aux produits laitiers pour les
personnes souffrant d'excès de cholestérol, en raison de leur teneur en calcium",
explique Hélène Marfaing. "Ce n'est pas forcément un aliment miracle, mais il contribue
à couvrir les apports nutritionnels recommandés."
Sous forme de complément alimentaire, c'est aussi un "soutien lorsque l'on surveille son
alimentation", indique le CEVA. Les compléments alimentaires doivent
toutefois être utilisés avec précaution.
Des études épidémiologiques menées au Japon montrent qu'une consommation
régulière d'algues coïncide avec une plus faible incidence du cancer du sein, du côlon et
de la prostate. Hélène Marfaing mentionne les fameux centenaires d'Okinawa, gros
consommateurs d'algues. Mais ils ont aussi une alimentation saine et modérée, boivent
du thé vert et pratiquent une activité physique soutenue.
La fréquence des cancers dépendant des oestrogènes est bien plus faible en Asie
qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Une étude de 2009 suggère que cela pourrait être lié à
la consommation de produits de la mer, explique Hélène Marfaing. Leur teneur en iode,
plus importante que celle des poissons et crustacés, est un atout, notamment pour les
femmes enceintes.
DES ANTOXYDANTS SPÉCIFIQUES
On y trouve aussi des antioxydants, dont la fucoxanthine (pigment caroténoïde) et la
phycoérythrine, qui n'existent nulle part ailleurs. David Servan-Schreiber considérait la
fucoxanthine comme un antioxydant "efficace pour empêcher la croissance des cellules
cancéreuses de la prostate". La phycoerythrine serait, selon plusieurs études, "utile dans
la prévention ou le traitement de maladies dégénératives".
Un bémol : "Il faut se cantonner aux algues autorisées à la vente, prévient le docteur
Jacques Fricker, nutritionniste, dans son livre La Vérité sur les compléments
alimentaires (éd. Odile Jacob). Elles ont aussi une fâcheuse tendance à concentrer des
minéraux plus ou moins toxiques : arsenic, cadmium, mercure..."
Si leur consommation est en progression, les algues ne font pas encore partie de notre
univers culturel alimentaire. "Les Occidentaux sont-ils prêts à en faire un produit courant
?", questionne le docteur Arnaud Cocaul. Pas sûr. "Malgré leurs bienfaits nutritionnels,
leur consommation restera sans doute anecdotique", estime ce nutritionniste.
Annexe 2 : Questionnaire « Les algues, quels problèmes,
quelles opportunités ? »
Le questionnaire est accessible en ligne : cliquer ici.
Question 1 : Que vous évoque le mot algue ?
o Une ressource
o Une pollution
o Un aliment
o Des qualités nutritionnelles spécifiques
o Pas grand-chose
o Autre
Question 2 : Parmi les 700 espèces d’algues bretonnes, l'espèce des algues vertes est fréquemment
mise sur le devant de la scène lors des « marées vertes ». Êtes-vous sensible au phénomène des
marées vertes en Bretagne ?
o Oui
o Non
Pourquoi ?
Question 3 : Pouvez-vous citer des facteurs de développement des algues vertes ?
Question 4 : Savez-vous par quels moyens peut-on lutter contre la prolifération des algues vertes ?
Question 5 : Parmi les utilisations suivantes des algues, desquelles avez-vous déjà entendu parler ?
o Pharmaceutique
o Cosmétique
o Alimentation animale
o Alimentation humaine
o Energie
o Matériau
o Autres
Question 6 : Pensez-vous que la valorisation des algues est un thème :
plusieurs réponses possibles
o Connu
o Méconnu
o Suffisamment mis en avant
o Insuffisamment mis en avant
Question 7 : En réponse à la phrase : « La filière algue est une filière du futur, un nouveau levier de
croissance pour l'économie bretonne », vous êtes :
o Tout à fait d'accord
o Plutôt d'accord
o Plutôt pas d'accord
o Pas du tout d'accord
o Sans avis
Question 8 : Consommez-vous des algues :
o Souvent
o Parfois
o Rarement
o Jamais
Question 9 : Si non, quelles en sont les raisons ?
plusieurs choix possibles
o J’ignore qu’il existe des produits comestibles à base d’algues
o Je ne sais pas comment les cuisiner
o Le produit ne donne pas envie de le consommer
o Autre
Question 10 : Seriez-vous intéressé(e) pour participer à un évènement portant sur la question des
algues en Bretagne ?
o Oui
o Non
Question 11 : Si oui, quel genre d’évènement ?
Intéressé(e) Pourquoi pas Pas intéressé(e)
Conférence-
débat
Visite d'une
entreprise
valorisant des
algues
Dégustation
de produits à
base d'algues
Annexe 4 : les communiqués de presse
http://data.laseptiemevague.fr/OpenOdyssey/journees-algue/CP_2014-02-18/index.html
Lancement d’une série d’événements sur
la valorisation des algues
Une centaine d’étudiants du Grand Ouest en visite chez OLMIX ce jeudi 20 février
Le groupe Olmix accueillera ce jeudi 20 février, de 15h à 18h, une centaine d’étudiants sur son site industriel de
Bréhan (Morbihan, 56).
Seront représentés : l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes, Agrocampus Ouest, l’Ecole des Métiers de l’Environnement,
l’Institut National des Sciences Appliquées, l’Institut de Gestion de Rennes, l’Université Rennes 2, l’Université Catholique
de l’Ouest (Angers), l’Ecole Supérieure de Commerce de Rennes.
Olmix, pionnier de la valorisation des algues, est présent dans 60 pays à travers le monde. Cette entreprise à la pointe
de l’innovation est un acteur majeur de la filière algue.
Cette visite est la première étape d’une série d’événements portant sur la valorisation des algues, avec notamment "Les
Journées de l’Algue" les 12 et 13 mars prochains à Rennes. Un communiqué de presse vous sera prochainement
adressé.
Cette visite est organisée par quatre étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes et d’Agrocampus
Ouest (Amandine Forget, Mathilde Gerin, Nastasia Keurmeur, Sébastien Marrec), avec le soutien de l’association Open
Odyssey et de Jean Ollivro, professeur à l’IEP de Rennes et président de Bretagne Prospective.
Vous êtes cordialement invité(e) à vous joindre à cette visite si vous le souhaitez.
Adresse du site d’Olmix : ZA du Haut du Bois, 56580 Bréhan
Merci de nous contacter :
Mathilde GERIN - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 42 96 53 90 // journees.algues@gmail.com
Jérémy DELAUNAY - resp. communication Open Odyssey : Tél. 06 85 59 65 55 // jeremy.delaunay@laseptiemevague.fr
Télécharger le communiqué au format PDF : cliquer ici
Plus d'infos sur le dispositif Open Odyssey : www.open-odyssey.org
http://data.laseptiemevague.fr/OpenOdyssey/journees-algue/CP_2014-03-04/index.html
Deux conférences sur les perspectives de la filière algue
en Bretagne : la dynamique se poursuit
Les 12 et 13 mars prochains à Rennes, deux conférences-débats auront lieu à Agrocampus Ouest et Science Po
Rennes sur le thème de la valorisation des algues en Bretagne. Voir la vidéo de présentation : cliquer ici
Le 20 février dernier, une centaine d’étudiants de Rennes, Brest et Angers a été sensibilisée au potentiel de valorisation
des algues en Bretagne, lors de la visite à Bréhan (Morbihan) du site industriel d’Olmix, un des acteurs de cette filière
d’avenir. Un secteur porteur d’une croissance exceptionnelle et de nouveaux emplois, mais qui suscite parfois de vives
polémiques.
Pour aller plus loin et poursuivre la dynamique de mobilisation des étudiants bretons et ligériens, ainsi que du grand
public, autour de ces enjeux de filière pour le territoire, deux conférences-débats auront lieu les 12 et 13 mars prochains.
La première se déroulera le mercredi 12 mars (18h15 - 20h), à Agrocampus Ouest, autour de la question : "La
filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable ?"
En présence de plusieurs experts et acteurs de cette filière : Marie Lesueur et Quentin Le Bras (pôle halieutique
d’Agrocampus Ouest), André Berthou (Syndicat des Récoltants Professionnels d'Algues de Rive de Bretagne), Monique
Ras (Station biologique de Roscoff), Christine Le Tennier (Globe Export), Régine Quéva, Caroline Kurdali (La Consoeurerie
des Croqueuses d’Algues).
Le jeudi 13 mars (17h-19h30), c’est à Science Po Rennes que se tiendra la deuxième conférence-débat : "Les
algues en Bretagne : quels problèmes, quelles opportunités ?"
Avec la participation de : Jean-Paul Delevoye (Conseil Economique Social et Environnemental), Hervé Balusson (Olmix),
Marc Boudalil (Favini), Marc Danjon (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues), Pierre Karleskind (Région Bretagne),
Hervé Thomas (Préfecture du Finistère, Délégation à la mer et au littoral du Finistère).
Ces conférences sont organisées par quatre étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes et
d’Agrocampus Ouest (Amandine Forget, Mathilde Gerin, Nastasia Keurmeur, Sébastien Marrec), avec le soutien de
l’association Open Odyssey et de Jean Ollivro, professeur à l’IEP de Rennes et président de Bretagne Prospective.
Vous êtes cordialement invité(e) à participer à ces conférences si vous le souhaitez.
Page Facebook : www.facebook.com/journees.algue
Teaser de présentation de l’événement : cliquer ici pour voir la vidéo
Invitation et programme : cliquer ici pour télécharger le document PDF
Se rendre aux conférences...
Agrocampus Ouest : 65 Rue de Saint-Brieuc, 35042 Rennes
IEP de Rennes : 104 Boulevard de la Duchesse Anne, 35700 Rennes
NOUS CONTACTER pour tout renseignement : journees.algues@gmail.com
Mathilde GERIN - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 42 96 53 90
Amandine FORGET - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 28 78 79 70
Samuel TIERCELIN - créateur du dispositif Open Odyssey : Tél. 06 79 62 40 45 // samuel.tiercelin@open-odyssey.org
Plus d'infos sur le dispositif Open Odyssey : www.open-odyssey.org
Annexe 7 : Revue de presse
20 février – Bréhan
http://www.ouest-france.fr/olmix-des-etudiants-se-penchent-sur-la-filiere-des-
algues-1945915
Olmix. Des étudiants se penchent sur la
filière des algues
Bréhan - 20 Février
écouter

Visite de l’usine Olmix à Bréhan près de Pontivy. | Ouest-France
L'entreprise Olmix, de Bréhan, est pionnière dans le valorisation des algues vertes, mais
aussi rouges ou brunes.
Le groupe Olmix a accueilli jeudi près de 120 étudiants de Brest, Rennes et Angers sur
son site de Bréhan
Ces élèves suivent des filières scientifiques ou agronomiques, mais aussi politiques ou
commerciales.
Sujet scientifique
L’objectif était de montrer que « les algues, c’est un sujet scientifique avant d’être un
sujet politique », déclare Hervé Balusson, le PDG de la société.
Olmix emploie 250 personnes et est présente dans soixante pays à travers le monde.
Cap sur la Chine
La société développe actuellement une forte activité « en Chine, au Vietnam, au
Pakistan, au Mexique, au Brésil, en Côte d’Ivoire ». Et investit aux États-Unis où elle
est entrée au capital de son distributeur.
22 février – Bréhan
http://www.ouest-france.fr/pres-de-120-etudiants-en-visite-la-societe-olmix-
1955529
Près de 120 étudiants en visite à la société
Olmix
Bréhan - 22 Février Claude LEMERCIER
Les étudiants dans la partie laboratoire de l'entreprise Olmix, dans le parc d'activités du Haut-du-
Bois.
Venant de Brest, Rennes ou Angers, des étudiants se sont penchés sur le
développement de la filière des algues. Ils ont découvert l'entreprise, du laboratoire
jusqu'à la production industrielle.
Le groupe Olmix, pionnier de la valorisation des algues (vertes, mais aussi rouges ou
brunes) a accueilli, jeudi, près de 120 étudiants de Brest, Rennes et Angers. Ces élèves
suivent des filières scientifiques ou agronomiques, mais aussi politiques ou
commerciales. Parmi les établissements représentés : l'Institut d'études politiques de
Rennes, Agrocampus Ouest, l'École des métiers de l'environnement, l'Institut national
des sciences appliquées, l'Institut de gestion de Rennes, l'université de Rennes 2,
l'Université catholique de l'Ouest, l'École supérieure de commerce de Rennes.
L'objectif de cette opération de séduction était de montrer que « les algues, c'est un
sujet scientifique avant d'être un sujet politique », déclare Hervé Balusson, le PDG
de la société. Les étudiants ont pu se rendre compte de la réalité d'une telle entreprise. «
Les algues vertes ne sont pas seulement un problème, mais aussi une ressource
potentielle. » Olmix est « en pleine ascension, l'usine est saturée », affirme le PDG.
Gros clients
Hervé Balusson est persuadé que la filière des algues est promise à un bel avenir. Elle
offre des débouchés en matière de « médicaments, santé animale et végétale,
bioplastiques ».L'entrepreneur le crie haut et fort : « On va monter une industrie en
Bretagne, ça fait dix ans que je me bats pour ça. » Un consortium d'entreprises a été
créé. La première usine bretonne de raffinage des algues a été inaugurée en septembre
à Plouénan, dans le Finistère.
Mais le patron a un regret. « Si on m'avait laissé avancer, j'aurais été le premier sur
le marché mondial. » Il dénonce le « dogmatisme » de certains. « Mon gros
concurrent, dix fois plus gros que moi, a déclaré pendant des années que j'étais
un escroc essayant de vendre des algues qui étaient du foin. Or, il a inauguré au
mois de mai, dans le Kentucky, une usine de micro-algues. » Pas besoin d'aller si
loin. Le pôle de compétitivité Timatec, présent sur trois régions françaises (Languedoc-
Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes) s'est approprié aussi la
valorisation des algues.
En attendant, Olmix avance. La société emploie 250 personnes, dont 100 à Bréhan, et
est présente dans soixante pays à travers le monde. Elle développe actuellement une
forte activité« en Chine, au Vietnam, au Pakistan, au Mexique, au Brésil, en Côte-
d'Ivoire ». Et investit aux États-Unis où elle est entrée au capital de son distributeur. Son
client chinois, par exemple, est fabricant d'aliment pour bétail. « Il produit quatre fois
plus que Sanders », fait remarquer Hervé Balusson.
WEDEMAIN le 11 mars
http://www.wedemain.fr/On-sous-estime-le-potentiel-des-algues_a461.html
« On sous-estime le potentiel des algues
»
Rédigé par Côme Bastin le Mardi 11 Mars 2014 à 15:35 | Lu 1580 fois
En Bretagne, des étudiants se mobilisent pour sensibiliser le grand public aux
enjeux prometteurs de la filière algue. Rendez-vous à Rennes, jeudi et
vendredi, pour deux jours de débats.
ALGUES © JEAN-LOUIS POTIER
Cauchemar des baigneurs, la purée verte qui tapisse certaines plages bretonnes peut-
elle faire le bonheur des entrepreneurs ? C'est la conviction de quatre étudiants de
Sciences Po Rennes et Agrocampus Ouest, qui ont entrepris d'informer le grand public sur
le potentiel de la filière algues, en partenariat avec l'association Open Odyssey. « Les
enjeux sont énormes en termes de valorisation », assure Amandine Forget, membre de
cette équipe qui organise les Journées de l’algue, jeudi et vendredi à Rennes. « Il y a
cependant un paradoxe, poursuit l'étudiante : les gens sous-estiment le potentiel des
algues parce qu’ils les détestent, alors que la valorisation permet justement de s’en
débarrasser ».
Quelles sont les perspectives ? « On sait déjà transformer les algues brunes en
bioplastique,explique Amandine. A Saint-Malo, Algopack commercialise le premier
matériau rigide à base de dérivés d'algues bretonnes. Avec les algues vertes, on peut faire
de la peinture, du biocarburant, de la méthanisation. » L'entreprise Favini, qui fabrique du
papier à partir d’algues, s’est également récemment installée dans la région. Une société
dont le savoir-faire s'est développé à Venise, où proliféraient massivement les végétaux
aquatiques. La ville s'est depuis débarrassée des algues par ce biais.
« Avance technologique »
L’entreprise italienne n’a pas choisi la Bretagne par hasard : avec le premier littoral de
France, et une eau souvent renouvelée par les courants océaniques, la région est
idéalement placée pour devenir leader de la culture d’algue. Déjà, 90 % des algues
produites en France le sont en Bretagne. Mais ces dernières sont encore le plus souvent
destinée à l’export, vers les pays asiatiques, qui les utilisent pour leurs vertus gustatives et
médicinales. A l'inverse, d’autres algues doivent être importées d’Asie, faute de filières de
production et de ramassage en France.
Le regard porté sur cette plante commence néanmoins à évoluer dans l’Hexagone. Le 20
février dernier, Amandine, Mathilde, Sébastien et Nastasia ont convié d’autres étudiants
bretons à une visite des locaux de l’Usine d’Olmix, leader des biotechnologies
nutritionnelles et médicales issues des algues, ou « biotechnologies bleues ». Preuve de
l'engouement naissant autour de ces débouchés, une centaine d'étudiants ont répondu
présents, venant pour certains d’Angers. « Cela nous a surpris, et même
dépassé », reconnait Amandine. « La Bretagne doit désormais réussir à transformer son
avance technologique en filière industrielle », estime Hervé Balusson, PDG d’Olmix, qui
participera, à Rennes, aux débats organisés par les quatre étudiants.
Au programme des journées de l'algue :
- La filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable ?
Mercredi 12 mars 2014, de 18h15 à 20h - Agrocampus Ouest : 65 rue de St Brieuc 35042 Rennes -
Amphithéâtre Matagrin
- Les algues en Bretagne : quels problèmes, quelles opportunités ?
Jeudi 13 mars 2014, de 17h à 19h30 - Institut d'Etudes Politiques de Rennes - 104 bd de la Duchesse
Anne 35700 Rennes - Amphithéâtre Erasme
TERRI(S)TOIRES INFO le 11 mars 2013
http://www.terristoires.info/economie/valorisation-des-algues-les-etudiants-
donnent-le-la-1589.html#.Ux98vFy2aWw.facebook
3 questions à... Mathilde Gerin
Valorisation des algues : les étudiants donnent le La
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Les Journées de l'Algue - Rapport Final

  • 1. Séminaire Projet Bretagne Institut d’Etudes Politiques de Rennes Mai 2014 A la découverte d’une filière d’avenir pour la Bretagne Par 3 étudiants du Séminaire Projet Bretagne de l’IEP de Rennes, sous la direction de Jean OLLIVRO et en partenariat avec l’association OPEN ODYSSEY : Amandine FORGET, Mathilde GERIN, Sébastien MARREC
  • 2. 2 Table des matières Remerciements .......................................................................................................................4 Introduction .............................................................................................................................5 Des algues, des enjeux et un projet.....................................................................................6  Démarche préliminaire...............................................................................................6  Préalables et connaissances sur les algues en Bretagne.................................6  Le rôle central du questionnaire dans l'orientation de notre action.............8  Avancées et aboutissement vers le thème final..................................................10  Un évènement centré sur la valorisation alimentaire ?..................................10  Une meilleure compréhension et une nouvelle approche grâce aux entretiens.......................................................................................................................11  Dépasser la controverse des algues vertes ...................................................13  Les algues bretonnes, un potentiel d’utilisations considérable.................13  Des idées à l'aboutissement ...............................................................................14  Des ateliers de cuisine à base d’algues ? Une matinale ?.............................14  Une « Semaine de l’Algue » ? ............................................................................14  « Les Journées de l’Algue »...............................................................................15 Lancement des opérations..................................................................................................16  Les évènements.........................................................................................................16  La visite du site industriel d’Olmix.....................................................................16  Présentation de l’entreprise.............................................................................16  Objectifs de la visite...........................................................................................16  Organisation et mobilisation des étudiants ..................................................17  Déroulement de la visite ...................................................................................17  Les conférences.....................................................................................................18  La conférence à Agrocampus : les algues dans l’alimentation humaine...18  La conférence à Sciences Po : révélatrice des multiples controverses autour des algues......................................................................................................19  La campagne de communication............................................................................22  Stratégie de communication...............................................................................22
  • 3. 3  Des actions de communication menées sur le long terme..........................23  Supports de communication à notre initiative..............................................25 Communication Web ....................................................................................25 Création de supports numériques..............................................................26 Flyers, affiches et invitations papier..........................................................26  Relais par les médias ou autres structures.....................................................27  Quelle efficacité ? .................................................................................................27  Communication Web..........................................................................................27  La force d’un réseau diversifié et étendu.......................................................28  Des pistes pour poursuivre le projet...............................................................29 Résultats et aboutissements ..............................................................................................31  Le ressenti des intervenants...................................................................................31  Pour davantage de dialogue entre étudiants et monde professionnel......31  La mise en réseau des acteurs de la filière.......................................................31  Pour une mobilisation des Bretons autour de la filière algue ......................32  Témoignages et ressentis du public ......................................................................33  Des étudiants enthousiasmés par la visite d’Olmix ........................................33  Entendre un autre point de vue que celui habituellement relayé par les médias.............................................................................................................................34  Des interrogations encore nombreuses : quels impacts écologiques ? ......35  Des échanges riches entre le public et les intervenants................................35  Qu’avons-nous apporté au débat ? ........................................................................37 Conclusion..............................................................................................................................38 Annexes ..................................................................................................................................40
  • 4. 4 Remerciements Nous remercions Samuel Tiercelin et l’équipe d’Open Odyssey pour leur disponibilité et leur accompagnement tout au long du projet. Nos remerciements vont également à Jean Ollivro pour ses conseils, ses encouragements et son aiguillage. Nous tenons à remercier Nastasia Keurmeur, étudiante de l’IEP et d’Agrocampus, qui nous a rejoints à notre grande joie dans cette aventure. Sans son travail et son dynamisme, « les Journées de l’Algue » n’auraient pas connu une telle ampleur. Nous remercions enfin toutes les personnes qui ont donné de leur temps pour nous aider dans notre recherche et notre travail, pour leurs regards et leurs connaissances sur le thème, qui nous ont été précieux.
  • 5. 5 Introduction Dans le cadre du séminaire « projet Bretagne » dirigé par Jean Ollivro, nous sommes trois étudiants de quatrième année de Sciences Po Rennes ayant choisi d’étudier la question des algues en Bretagne. Une étudiante de cinquième année actuellement à Agrocampus et intéressée par cette problématique s'est joint à notre équipe. Nous avons aussi été soutenus par l’association Open Odyssey durant tout le déroulement de notre projet. Nous avons choisi le thème des algues en Bretagne car nous avons chacun une « fibre » écologique et donc un intérêt pour ce qui concerne de près ou de loin les questions environnementales. Parmi nous, deux étudiantes originaires des Pays de la Loire, l’une n’ayant pas entendu parler du problème des marées vertes ; l’autre étant au courant du problème mais avec une vision négative des algues, en écho avec le discours quelque peu réducteur de la plupart des médias. Les deux autres étudiants, bretons, se sentaient d’emblée concernés par la question. Une certaine curiosité d'en découvrir plus sur le sujet ajoutée à une envie de faire avancer les choses nous a réuni autour de ce projet. Nous avons donc formé une équipe de quatre, alliant regards externes et familiarités sur le sujet. Le projet a été amorcé l'an dernier par deux étudiantes de ce même séminaire, Elodie Le Paih et Maud Pichard. Leur étude était concentrée exclusivement sur les algues vertes. Nous avons pensé tout d’abord organiser une nouvelle conférence pour faire avancer le débat autour de la question des algues vertes en Bretagne. En bref, poursuivre le travail amorcé l'an dernier en se demandant où nous en étions aujourd'hui. Cependant, après de nombreuses rencontres, il nous a semblé plus pertinent d’axer notre travail sur les opportunités de valorisation des différentes espèces d'algues en général sur le territoire breton. Les questions auxquelles nous nous sommes confrontées sont les suivantes : Comment valorise-t-on actuellement les algues en Bretagne ? Quelles opportunités de développement pour la filière algue en Bretagne ? A travers ce dossier, il s'agira de présenter notre projet, sa démarche et ses résultats, tout en exposant les différentes découvertes que nous avons pu faire, tant sur le plan scientifique que politique, social, culturel et économique.
  • 6. 6 Des algues, des enjeux et un projet Démarche préliminaire  Préalables et connaissances sur les algues en Bretagne Le projet initial a évolué entre le lancement de notre démarche et le résultat final auquel nous avons abouti. Afin de mieux comprendre pourquoi, il est important de revenir sur les différents stades de notre recherche. Dès que le choix de parler des algues en Bretagne a été posé, nous avons pris conscience que ce thème était très complexe et qu'il était primordial pour la bonne réussite de notre projet de comprendre tous les enjeux s'y rattachant. Nous avons en premier lieu contacté les deux étudiantes de l’IEP qui ont travaillé sur le sujet l'an passé. Après un entretien via Skype, nous avons obtenu leurs documents de travail que nous avons lu attentivement. Nous avons recherché en quoi notre démarche pouvait enrichir le travail amorcé. Grâce à la lecture de ce dossier, nous avons pu saisir rapidement la complexité du débat autour de cette question en Bretagne et nous saisir des différents jeux d'acteurs, notamment grâce au schéma de la controverse au sujet des algues vertes (page suivante).
  • 7. 7 La controverse des algues vertes en Bretagne A la lecture du dossier résumant le travail de Maud et Elodie, il est aussi apparu plusieurs points à approfondir. La question de la valorisation des algues vertes et des freins politiques et culturels à sa mise en place était centrale. Cela faisait écho à nos recherches personnelles qui attestent d'un manque d'informations sur les possibilités de valorisation des algues et le monopole des algues vertes sur la question.
  • 8. 8 En effet, nous avons aussi réalisé en parallèle une veille documentaire pour obtenir un maximum d'informations1. Ce travail a été très intéressant et nous a permis de nous familiariser avec des concepts scientifiques, comme par exemple mieux comprendre la différence entre algues et ulves ou encore apprendre qu'il existe environ 700 espèces d'algues en Bretagne. En faisant des recherches sur Internet, nous avons vu que la question des algues en Bretagne tournait principalement autour des phénomènes des marées vertes et que très peu de sites Internet étaient dédis aux algues alimentaires. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi de concentrer notre attention sur les possibilités de valorisations des algues vertes, ainsi que l’image des algues dans l’imaginaire collectif, qui se résume principalement à la pollution.  Le rôle central du questionnaire dans l'orientation de notre action Mais avant d’aller plus loin dans notre démarche, il nous est apparu comme essentiel de recueillir l’avis des habitants sur la question des algues. Nous avons donc réalisé un questionnaire à destination en premier lieu des étudiants bretons2. Maud et Elodie avaient réalisé un questionnaire similaire l’an dernier, qui s’adressait avant tout aux personnes habitant sur le littoral breton. Nous avons souhaité rassembler un maximum de réponses de toute la Bretagne. Le public cible était les étudiants, car nous savions déjà que nous souhaitions mettre en œuvre des actions s’adressant avant tout aux étudiants, en tant que futurs acteurs de la vie politique, économique et sociale. Les questions étaient variées, portant à la fois sur la vision des algues, les potentiels de valorisation et la consommation alimentaire3. Nous voulions aussi que ce questionnaire nous oriente quant à la démarche à adopter pour toucher le plus de personnes lors de nos événements. Nous avons donc posé des questions concernant le « meilleur » événement à réaliser, soit celui qui ferait déplacer et intéresserait le plus de personnes. 1 Annexe 1 2 Les étudiants sondés venaient des écoles suivantes : Rennes : IEP, Agrocampus, IGR, ESC, INSA, Rennes 1, IUT Brest : FBS, Telecom Bretagne Lorient : UBS, ENSIBS, IUT Vannes : ICAM Pontivy : IUT Nantes : SciencesCom, ISEG Angers : ESAIP 3 Annexe 2
  • 9. 9 Ce questionnaire a remporté un succès considérable et a été une vraie base de travail. Nous pouvons le considérer comme plutôt représentatif puisque 190 personnes ont répondu. L’essentiel des réponses a été collecté entre le 16 et le 24 décembre 2013. Les grands points qui sont ressortis du sondage sont les suivants :  Il y a clairement deux façons de percevoir les algues : 27% des personnes interrogées considèrent l'algue comme une ressource et 30% comme une pollution  Par rapport à la valorisation des algues, 49% considèrent que cette question est méconnue et 44% qu'elle est insuffisamment mise en avant.  Parmi les utilisations connues, on trouve tout d'abord la cosmétique et l'alimentation humaine (24% chacun), suivies de la pharmacie (22%) et de l'énergie (16%).  A l'affirmation : « La filière algue peut être une filière du futur », 23% des personnes sont sans avis. Cela témoigne d'une méconnaissance de ce sujet et d'un manque d'informations.  47% des sondés ne consomment jamais d'algues, principalement parce qu'ils ne savent pas comment les consommer (40% d'entre eux) et n'en ont pas envie (30%). On retrouve ici le manque d'informations et la mauvaise image véhiculée par un produit qui concentrerait des algues.  75% des personnes se déclarent intéressés pour en apprendre davantage sur la question, dont 43% grâce à une conférence-débat, 60% par une visite d'entreprise travaillant à base d'algues et 67% par une dégustation.  84% des personnes se déclarent sensibles au phénomène des marées vertes en Bretagne, en l'associant principalement à l'agriculture intensive. Les résultats de ce sondage nous ont permis d’orienter notre action. Nous avons donc décidé de mettre en avant les moyens qui peuvent faire de l'algue verte une ressource en présentant les manières de valoriser l'algue. En offrant une information et en essayant de changer la vision sur l'algue verte, il nous semblait important de montrer en quoi une filière algue peut être créatrice d'activité, d'innovation et d'emplois en Bretagne. Pour ce faire, nous avons choisi trois axes :  organiser la visite d'une entreprise exploitant l'algue
  • 10. 10  mettre en place une conférence-débat rassemblant des spécialistes du domaine  accompagner ces deux événements d'un buffet réalisé entièrement avec des produits à base d'algue afin de sensibiliser les gens à la cuisine à la base d'algues. Il est important de rappeler qu'à ce stade de notre travail, nous pensions avancer sur la question de la valorisation des algues vertes et uniquement des algues vertes. Or cette vision a bien évolué puisque nous nous sommes rapidement rendu compte qu'il serait certainement plus bénéfique d'ouvrir le débat sur la question de la valorisation des algues en général. Avancées et aboutissement vers le thème final  Un évènement centré sur la valorisation alimentaire ? Suite aux résultats de ce questionnaire, il nous semblait tout d'abord judicieux d’axer notre réflexion sur l'aspect de la valorisation alimentaire des algues vertes, et notamment la consommation humaine, qui est une activité à forte valeur ajoutée et plutôt méconnue. Réconcilier les Français et particulièrement les Bretons avec les algues vertes à travers la découverte de nouvelles saveurs nous semblait intéressant. D'autre part, peut-être qu'avec un effet de ricochet, les gens seraient ensuite plus ouverts et plus curieux à l'égard des autres possibilités de valorisation des algues vertes... Nous avons donc voulu en savoir plus, notamment comprendre les différents points de blocage, tant du côté des citoyens (pourquoi n'y a-t-il pas plus de consommation d'algues), que des restaurateurs (pourquoi proposer ou ne pas proposer de menus à base d'algues) et des entreprises et producteurs (quelles difficultés, quelles règlementations ?) 14 kilos d'algues sont consommés par an en Corée, 7 au Japon et un chiffre quasi-nul en France alors que les côtes bretonnes rassemblent environ 70 espèces d’algues comestibles, pourquoi ?
  • 11. 11  Une meilleure compréhension et une nouvelle approche grâce aux entretiens Nous avons contacté des acteurs et des organisations impliqués dans la valorisation des algues afin de confirmer ou infirmer notre projet. Parmi les acteurs que nous avons rencontrés, plusieurs ont été essentiels dans l'avancée de notre travail (Cf. schéma ci-dessous). Nous sommes ainsi entrés en contact avec4 :  Des industriels/transformateurs  Christine Le Tennier, PDG de Globe Export, Présidente de la Chambre syndicale des algues et des végétaux marins 4 Liste non exhaustive.
  • 12. 12  Hervé Balusson, PDG d’Olmix : alimentation animale  Marc Boudalil, responsable FAVINI France : production de papier à base d'algues  Rémy Lucas, gérant de la société Algopack : substitut au plastique à base d’algues  Des récoltants  André Berthou, conchyliculteur et président du Syndicat des Récoltants Professionnels d'Algues de Rive de Bretagne  Jean-François Arbona, co-gérant de C-Weed, algoculteur  Des acteurs publics  Thierry Burlot, Vice-président de la Région Bretagne, en charge de l'aménagement du territoire et de l'environnement  Pierre Karleskind, Vice-président Région Bretagne, chargé de l’Europe, de la Mer et du Littoral  Hervé Thomas, Directeur de la Délégation de la Mer et du Littoral du Finistère (Préfecture)  Chantal Deschamps, du cluster Produits de la Mer, Nutrition, Santé  Enora Keromnes, Chargée de l'aquaculture et de la valorisation des métiers (Région Bretagne Direction de la mer, du développement maritime et du littoral)  Des scientifiques  Didier Gasquel, Responsable du pôle de recherche halieutique d’Agrocampus Ouest  Marie Lesueur, chercheuse au pôle halieutique  Hélène Marfaing, du Centre d'Études et de Valorisation des Algues  Monique Ras, chef de projet Idealg  Des membres d’associations  Jean-Claude Pierre, fondateur d’Eaux et Rivières de Bretagne, de Nature et Culture, et du Réseau Cohérence  Béatrice Feltmann, directrice du cluster Eco-Origin  Régine Quéva, association « La Consoeurerie des Croqueuses d’Algues »  Des professionnels de la communication  Gaël Desgrées du Loû, directeur d’une agence de communication  Julien Dézécot, rédacteur en chef du magazine « Bretagne Durable »  Journalistes de France 3 Bretagne, du site Terri(s)toires, du magazine WeDemain
  • 13. 13 Au départ, nous avons contacté principalement des industriels et des producteurs d'algues. Un problème important a été soulevé : la biomasse n'est pas assez importante en Bretagne. Pour produire, il est nécessaire d'importer la majorité des algues utilisées ! Tout d’abord, les algues sont consommées dans de très nombreux pays (75% du chiffre d’affaires de l’entreprise « Globe Export » est réalisé par les ventes à l’étranger). De plus, la consommation se développe en France, en particulier dans la haute gastronomie. Par ailleurs, la filière fait face à des problèmes concernant la législation (seules 14 algues alimentaires sont autorisées à la vente) ainsi que l'image souvent négative des algues. Un point important à rappeler est que les algues alimentaires sont majoritairement des algues brunes et des wakamés.  Dépasser la controverse des algues vertes Il est apparu au fil des rencontres et des entretiens que la question de la valorisation alimentaire et de la valorisation en générale ne touche pas seulement les algues vertes mais toutes les algues en général. Les algues vertes concentrent tous les affects et nous avions envie d'aller au-delà de cette controverse pour présenter simplement, suite à nos découvertes, un état des lieux en matière de valorisation des algues sans tomber dans des débats vains. Nous avons aussi participé au Carrefour des gestions locales de l'eau de Rennes du 29 janvier 2014 et jusqu'à quelques semaines avant notre conférence, nous avons poursuivi les rencontres. Au fur et à mesure de notre avancée, nous nous sommes rendu compte à quel point ce sujet était passionnant mais aussi ardu et sensible.  Les algues bretonnes, un potentiel d’utilisations considérable Nous avons découvert de grandes potentialités de valorisation que nous ne connaissions pas et qu'il nous semblait nécessaire de partager aux citoyens, et en particulier les étudiants bretons. Liste (non exhaustive) des valorisations des algues :  Alimentation humaine  Peinture, revêtements  Compléments alimentaires pour animaux en substitut aux antibiotiques  papier
  • 14. 14  Cosmétique  Substitut au plastique  Méthanisation  Biocarburants Trois secteurs principaux utilisent les algues : l’industrie agro-alimentaire (colloïdes : gélifiants, émulsifiants), l’alimentation humaine, et la chimie fine : cosmétiques, pharmacie, compléments alimentaires. Le chiffre d’affaire des trois secteurs cumulés représente 5 milliards d’euros pour l’année 2008. La chimie fine récolte elle 86% du pactole avec un CA de 4,3 milliard d’euros. Pour donner une autre échelle de valeur, le prix à la tonne des algues utilisées comme colloïdes ou dans l’alimentation humaine tourne autour de 50 euros. Pour la chimie on atteint les 500 euros la tonne. Aujourd'hui, le secteur de l'algue s'appuie principalement sur une trentaine de navires. Lanildut (Finistère) est le premier port goémonier d'Europe, et l'exploitation des laminaires représente près de 500 emplois, directs et induits.  Des idées à l'aboutissement Dès lors, nous avons eu plusieurs idées toujours dans l'optique de faire évoluer les mentalités par rapport à l'algue, trop souvent amalgamée à l'algue verte. Les personnes que nous voulions sensibiliser étaient en premier lieu des étudiants, en tant que futurs acteurs et consommateurs de demain.  Des ateliers de cuisine à base d’algues ? Une matinale ? Nous avons tout d'abord eu l'idée d'organiser des ateliers de cuisine à Science Po Rennes et à Agrocampus Ouest, menés par Christine Le Tennier et Régine Quéva, mais leur agenda ne le permettait pas. Nous avons aussi envisagé l'organisation d'une matinale à Science Po avec Christine Le Tennier, mais après s’être renseigné, cette proposition ne correspondait pas avec le format d'une matinale.  Une « Semaine de l’Algue » ? Rapidement après avoir recueilli les résultats du questionnaire, l'idée d'une « Semaine de l'Algue » a émergé. Nous avions comme prévision de réaliser sur une semaine une série d'événements consacrés aux algues. Notre vision était que chaque jour un événement soit organisé, réparti entre nos deux écoles, Sciences Po et Agrocampus Ouest : la projection d'un film documentaire le premier jour,
  • 15. 15 ensuite une visite d'entreprise, une conférence-débat le troisième jour et enfin un salon : « L'Algue à travers les cultures » le dernier jour. Ce salon aurait présenté diverses photographies des algues et de leur utilisation à travers le monde et les peuples7 avec quelques ateliers comme par exemple un atelier cosmétique offrant la possibilité de tester des cosmétiques. Malheureusement il nous a été impossible d'obtenir le documentaire recherché et pour des contraintes d'agenda nous avons dû revoir notre organisation et annuler cette semaine de l'Algue.  « Les Journées de l’Algue » C'est ainsi que le projet des « Journées de l'Algue » a émergé, avec la retenue de trois événements : deux conférences débats et une visite d'entreprise. La visite d'entreprise n'a pas pu avoir lieu la même semaine que les deux conférences- débats pour des questions d’organisation. Nous souhaitions organiser ces événements sur nos deux écoles pour toucher un maximum de personnes. Nous avons donc organisé une première conférence débat le mercredi 12 mars à Agrocampus Ouest axée davantage sur la valorisation alimentaire, intitulée : « La filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable? » rassemblant producteurs, récoltants et scientifiques. Le lendemain, c'est à Science Po Rennes que s'est tenue la seconde conférence-débat : « Les algues en Bretagne : Quels problèmes, quelles opportunités ? » avec des industriels, des responsables politiques et scientifiques. Ces conférences seront présentées de manière plus détaillée dans la suite de ce dossier.
  • 16. 16 Lancement des opérations Les évènements  La visite du site industriel d’Olmix  Présentation de l’entreprise La visite s’est déroulée le 20 février 2013 à Bréhan, site historique de l’entreprise Olmix. Créée en 1995, le groupe Olmix est présent en Bretagne, en Asie, en Turquie, en Afrique et en Amérique du Sud, avec 13 filiales. Les produits de la société concernent essentiellement la nutrition et la santé animale et végétale. Le groupe commercialise également des produits pour la cosmétique et les matériaux. Olmix emploie 250 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2013, dont 80 % à l’exportation. Sur le secteur de l'alimentation animale à base d'algues, Olmix est leader en Europe et son chiffre d'affaires, suivant ses exportations, ne cesse d'augmenter. L'enjeu est aussi environnemental, et c'est ce sur quoi la communication de l'entreprise insiste : proposer des aliments à base d'algues évite aux éleveurs et aviculteurs l'utilisation de tourteaux de maïs importés d'Amérique latine (et qui coûtent chers à la balance commerciale française) ou, le cas échéant si elles sont autorisées, des farines animales, actuellement interdites dans l'Union Européenne.  Objectifs de la visite L'objectif de la visite était multiple :  faire comprendre aux étudiants la richesse que sont les algues en Bretagne, et les enjeux en termes de développement durable et d’emploi qu’elles représentent : la filière algue pourrait devenir un des fleurons de l’industrie bretonne au rayonnement international  en leur montrant un panel d’utilisations possibles des algues dans l’industrie  donner aux étudiants la possibilité de visiter un site de production industriel et de trouver un éventuel terrain de stage ou d’emploi
  • 17. 17  Organisation et mobilisation des étudiants Nous avons réussi à mobiliser une centaine d’étudiants, venant d’écoles variées : l’Ecole des Métiers de l’Environnement (presque la moitié des visiteurs), Agrocampus (18%), l’IGR (12%), Rennes 2 (fac de géographie, 9%), l’INSA (6%), l’IEP (3%), l’ESC, et enfin l’UCO d’Angers. D’autres écoles étaient très intéressées (ICAM de Vannes, ECAM de Rennes) mais les étudiants n’ont pu venir pour cause de cours. Nous nous sommes chargés de la location d’un bus et le coût du transport a été financé par Olmix. Un deuxième bus a été loué par l’EME pour ses étudiants. Nous avons préparé en amont la visite avec Aurélie Garel, responsable communication d’Olmix.  Déroulement de la visite Pour la visite, les étudiants ont revêtu une tenue de protection hygiénique et par groupe de vingt environ, ont suivis les employés conférenciers. Nous avons fait en quarante minutes le tour des installations, du séchage à la réduction des algues en passant par le mélange avec les minéraux et les oligo-éléments. Des étapes de la visite ont davantage mobilisé l'attention, comme la dégustation des produits alimentaires pour les animaux, évidemment comestibles pour un être humain mais un peu fades. L'une des interventions les plus intéressantes était celle des scientifiques et chercheurs employés par Olmix, qui se consacrent à plein temps à l'amélioration de la composition des recettes et à la recherche de nouvelles utilisations des algues. Si la voie des carburants a été pour l'instant abandonnée par l'entreprise, elle est de plus en plus intéressée par l'alimentation humaine. Nous avons pu voir le laboratoire, où travaillaient quelques personnes sur des échantillons d'algues soumises à différentes conditions de transformation ou de stockage. Les intervenants ont expliqué les processus de fabrication des produits, le rôle de chacun, les interactions chimiques et les apports nutritifs, l'enjeu d'une recherche exigeante et innovante pour rester à la pointe de la technologie et être compétitif sur le marché, notamment face aux pays émergents riches d'une tradition d'usage des algues. La visite a été instructive et a donné la possibilité de voir les salariés à chaque étape de la fabrication. Cependant, le bruit des machines ne permettait pas d'entendre dans de bonnes conditions les explications. Mais de plus longs exposés
  • 18. 18 ont été proposés par la directrice de la recherche, parfois très techniques, à la suite de la visite. Le tout s'est conclu par un discours enflammé d'Hervé Ballusson enjoignant les étudiants convaincus à raconter ce qu'ils avaient vu et à participer à une action de mobilisation pour promouvoir les algues au service de l'économie régionale. L'appel à « évangéliser la Bretagne » a été entendu, en a amusé certains mais a beaucoup fait réfléchir. Cette sympathique après-midi s'est fini autour d'un abondant buffet, favorisant un échange décontracté entre les étudiants qui n'avaient pu poser toutes leurs questions pendant la visite, et personnalisé, puisqu'ils pouvaient aller voir la personne effectuant une profession qu'eux-mêmes pourraient exercer plus tard. Par exemple, les étudiants de l'INSA discutaient avec des chercheurs, et d'autres de Sciences-Po avec le responsable de la communication, Gaël Degrées du Lou. Hervé Ballusson lui-même est resté avec le personnel et les étudiants. Le buffet, autour de sashimis, de sushis aux algues, d'une délicieuse soupe aux champignons et aux algues, a remporté un vif succès.  Les conférences Le programme des conférences est accessible ici et en annexe 3.  La conférence à Agrocampus : les algues dans l’alimentation humaine La conférence a débuté par une présentation du projet et un exposé des enjeux par Nastasia en tant qu'étudiante de l'Agrocampus et instigatrice infatigable de cet événement à l'Agrocampus. Un chercheur du pôle halieutique de l'établissement a présenté une étude très détaillée sur la situation mondiale de production et de commercialisation des algues, et sur les pratiques de consommation, tant en France qu'à l'étranger. Ensuite, chacun des invités a répondu à nos questions. La synergie des témoignages entre les professions a très bien fonctionné et le tout était assez dynamique, d'autant que Christine Le Tennier a donné le ton en s'emportant contre « l'apathie » des pouvoirs publics à l'égard de la filière algues, dont la valorisation a perdu beaucoup d'années par manque d'ambition et dont les choix de soutien ne sont pas à ses yeux pertinents, car pas du tout orientées sur de la production à haute valeur ajoutée. Les questions ont été nombreuses et pertinentes à l'égard
  • 19. 19 des invités, puisqu'elles interrogeaient les difficultés du secteur, la réglementation et aussi les différents moyens de faire entendre la filière alimentaire. La conférence-débat s’est conclue autour du buffet à base d’algues que nous avions préparé avec d’autres étudiants5 et l’équipe d’Open Odyssey. Les convives ont pu découvrir des tartares et rillettes de poisson aux algues (venant de l’entreprise de Christine Le Tennier), mais aussi du caramel au beurre salé, du lemon curd et de la confiture aux algues. Sans oublier la surprise des « billes de cocktail » servies dans des verres de jus de fruits, qui éclatent dans la bouche.  La conférence à Sciences Po : révélatrice des multiples controverses autour des algues La deuxième conférence a été plus longue et plus mouvementée. Nous avons rappelé l'objectif pédagogique et interactif de nos précédentes actions. Nous avons également diffusé la vidéo que nous avons réalisée intitulée « le Zapping des algues » (cliquez ici pour voir la vidéo) : un condensé d'extraits de reportages et d'émissions sur les algues bretonnes. Déjà diffusé en partie à l'Agrocampus, ce « zapping » donne un bon aperçu des différents procédés de valorisation et des opportunités économiques en Bretagne. Ce potentiel a été reconnu par tous les intervenants comme insuffisamment exploité. Jacques Lescoat (géographe) est intervenu brièvement pour regretter le manque d'appui à une filière qui pourrait vraiment symboliser une vraie force pour le territoire, en prenant en compte les risques industriels. Le géographe a dressé un parallèle intéressant avec l'industrie du sable, dont les dérives ont mené à des catastrophes environnementales. La réutilisation des algues à Venise a servi de point de départ à la présentation suivante, celle de l'entreprise Favini qui produit du papier à base d’algues vertes en Italie6, que d'aucuns ont trouvé trop proche de la promotion d'entreprise. Hervé Ballusson a livré une véritable tirade sur le fait que les algues puissent participer à nourrir une humanité croissante et de plus en plus avide en viande, en insistant davantage sur la prospective des capacités à l'exportation que sur les bénéfices apportés par son industrie au territoire. Les 5 De l’IGR (que nous avons connus par Open Odyssey), de Supinfo et d’Agrocampus (réseau personnel) 6 Le papier en question a été créé à la demande de la Ville de Venise, car la baie était envahie par les ulves, les mêmes algues vertes qui envahissent les côtes bretonnes. La municipalité est à ce jour débarrassée de ces algues, car elle a mis en œuvre une lutte efficace contre l’utilisation excessive des nitrates. Désormais, la société Favini transforme en papier non plus des algues vénitiennes, mais bretonnes. A noter que le papier à base d’algues représente une infime part du chiffre d’affaires de l’entreprise. Celle-ci produit également du papier à base d’autres « déchets » comme les pelures de fruits et légumes et les coquilles d’arachides.
  • 20. 20 intervenants se sont adaptés au public de l'établissement Sciences-Po, même si la salle, un peu moins remplie que la veille avec environ 90 personnes, était loin d'être composée uniquement d'étudiants de l’IEP. Le débat a été marqué par l'intervention exhaustive d'une militante d'Eaux et Rivières, qui a dit regretter le manque de représentations de personnes opposées à l'exploitation des algues vertes. Celle-ci ne pouvait selon la militante pas être compatible avec un tournant vers une agriculture plus durable, moins dispendieuse en engrais et pesticides azotés, et donc avec la diminution du taux de nitrates dans les eaux, reconnue comme grande responsable des marées vertes dans les baies bretonnes. A cause de la longueur de la conférence (un peu plus de deux heures), la session des questions s'est trouvée raccourcie par rapport à la veille. En conclusion, nous avons essayé de faire entendre nos propositions à savoir : que le dialogue constructif puisse avoir lieu entre les différents acteurs de la filière, et que des actions de sensibilisation des citoyens à cette question soient entreprises. Au total, les conférences (en particulier celle de Sciences Po) ont confirmé les controverses que nous avons découvertes durant notre projet. Derrière le débat autour des algues vertes se cachent de multiples polémiques entre les différents acteurs de la filière, comme le résume le schéma ci-dessous.
  • 21. 21 Tout d’abord, nous avons découvert que les militants écologistes ne portaient pas le même discours. Si certains sont catégoriquement opposés à la valorisation des algues vertes, d’autres ne le sont seulement si cela détourne la puissance publique des plans de lutte contre les marées vertes. Concernant les algues en général, on dégage plusieurs polémiques. D’une part, les exploitants demandent aux pouvoirs publics :  Davantage d’autorisations pour exploiter certaines zones littorales (ramassage/culture). Mais on constate un conflit d’usage avec les autres activités du littoral, à savoir la pêche et la navigation de plaisance.  Autoriser plus d’espèces d’algues à la culture et au ramassage. Notamment les algues à fort valeur ajoutée Il existe également un conflit entre une partie des exploitants/récoltants face au cluster Produit de la Mer Nutrition Santé, le Centre d’Etudes et de Valorisation des Algues et le projet Idealg. Ceux-ci, supposés soutenir les professionnels des algues, n’ont pas la même vision stratégique que ces derniers. Le cluster et les centres de recherche proposent de développer la culture des laminaires. Or, cette algue est une des plus abondantes en Bretagne, ce qui fait dire à des exploitants qu’il s’agit d’une aberration. A court terme, cela peut paraître insensé : puisqu’il faut importer la plupart des algues pour répondre à une demande croissante, pourquoi ne pas cultiver les dites-algues en quantité insuffisante en Bretagne ? Mais à long terme, la stratégie portée par le cluster et les scientifiques peut se comprendre : elle repose sur l’hypothèse que d’ici quelques années, les eaux des pays asiatiques, grands consommateurs d’algues, et avant tout, de laminaire, seront tellement polluées que les Asiatiques devront importer de la matière première de qualité. A savoir de Bretagne (qui reconnue comme ayant une qualité d’eau exceptionnelle). De plus, les laminaires ne sont pas des espèces invasives, contrairement à d’autres espèces qui le sont potentiellement : il faudrait que davantage de recherches soient menées sur les conséquences possibles de la culture des espèces d’algues importées notamment sur les écosystèmes marins. Par ailleurs, le rôle du CEVA est remis en cause par nombre de récoltants et de transformateurs, mais nous ne nous aventurerons pas sur ce terrain extrêmement glissant.
  • 22. 22 La campagne de communication Notre stratégie de communication peut se résumer ainsi : créer plusieurs occasions de communiquer au sujet des conférences-débats via un ou des événements préalables aux conférences, et générer ainsi un effet « boule de neige », pour faire « monter la couverture médiatique » au sens large (médias, réseaux). Une fois notre stratégie de communication explicitée, nous en analyserons les résultats et les perspectives éventuelles.  Stratégie de communication La première possibilité de communication fut la diffusion de notre questionnaire sur le réseau social Facebook, auprès des étudiants de l’IEP, ainsi que via l’ENT d’Agrocampus Ouest. D’une pierre deux coups, nous avons annoncé par la même occasion la tenue de deux conférences-débats en mars, afin d’éveiller l’attention des étudiants. Mais l’événement clé qui a permis à notre projet de « décoller » en termes de couverture et de relais médiatiques a été la visite de l’entreprise Olmix le 20 février. La portée de cette journée en matière de communication fut multiple. D’une part, nous avons pu ainsi inviter directement la centaine d’étudiants présents à assister aux conférences ; nous leur avons distribué des flyers des conférences, pour qu’ils les diffusent dans leurs écoles. D’autre part, cette journée a vu le lancement du relais de notre initiative par les médias, avec une interview à TébéSud (la télévision locale du Morbihan) et deux articles de Ouest-France. Trois éléments sont à analyser dans notre stratégie de communication : - La chronologie de la couverture médiatique - Les supports de communication que nous avons réalisés - Le relai par les médias officiels
  • 23. 23  Des actions de communication menées sur le long terme Notre campagne de communication 16-19 décembre : diffusion du questionnaire via Facebook (FB) et mailing -> annonce de la tenue de 2 conférences-débats en mars 11 février : - création de l’événement FB « visite Olmix » - invitation à la visite d’Olmix aux groupes Facebook des 1ère, 2e et 4e années de l’IEP 17 février : relance de l’invitation à la visite sur le groupe FB des 4e années de l’IEP 18 février : 1er communiqué de presse 19 février : - invitation à la visite d’Olmix au groupe Facebook « BZH Sciences Po Rennes » - à la Une de L’hebdo du cloître pour annoncer les conférences 20 février : invitation orale aux 100 étudiants présents à la visite d’Olmix à venir aux 2 conférences-débats 27 février : création de la page FB « Les Journées de l’Algue » et des 2 Relai par les médias 20 février : - interview pour « TébéSud », la télévision locale du Morbihan, diffusée le soir - article Ouest-France sur la visite 22 février : 2e article Ouest-France
  • 24. 24 « événements FB » invitant aux conférences-débats 5 mars : - 2e communiqué de presse - invitation aux conférences sur les groupes FB des 1ère, 2e et 4e années de l’IEP (avec teaser) 6 mars : invitation aux conférences sur le groupe FB du groupe BZH (avec teaser) 9-10 mars : mailing d’invitations (à tous nos réseaux) 10 mars : à la Une de L’Hebdo du Cloître 11 mars : - relance de l’invitation aux conférences sur les groupes FB des promos de l’IEP (1A, 2A, 4A) - invitation sur le site de l’IEP 11 mars : - article dans WEDEMAIN - article interview sur le site Terri(s)toires 12 mars : - interview France 3 Bretagne (journal 12-13) - Page FB de l’université Rennes 1 : brève invitant aux conférences
  • 25. 25  Supports de communication à notre initiative Communication Web Facebook Notre équipe a été particulièrement active sur le réseau social Facebook. Nous avons créé :  Un « événement » invitant les internautes à s’inscrire à la visite d’Olmix, avec des informations sur notre démarche, ainsi que les articles/vidéos produites par la presse. Lien : cliquer ici  Une « page » dédiée aux Journées de l’Algue où nous expliquions notre démarche, annoncions les différents événements (conférences) et relayons les articles de presse, les interviews télévisées. Fin avril, la page comptait 44 « fans ». Lien : cliquer ici  Un événement invitant les internautes à s’inscrire à la conférence-débat à Agrocampus. Lien : cliquer ici Un événement invitant les internautes à s’inscrire à la conférence-débat à Sciences Po. Lien : cliquer ici Nous avons « posté » de nombreuses invitations à nos événements sur les groupes FB des promotions de l’IEP, ainsi que du groupe « BZH Sciences Po Rennes », qui réunit les étudiants ou anciens élèves de l’IEP « bretonophiles ». Communiqués de presse Samuel Tiercelin nous a mis en relation avec Gaël Desgrées du Loû, directeur d’une agence de communication (DL Médias), prestataire d’Olmix. M. Desgrées du Loû nous a appris à rédiger un communiqué de presse, ses conseils ont été enrichissants. Les communiqués ont ensuite été diffusés aux contacts journalistes d’Open Odyssey et de DL Médias via l’agence de communication « La Septième Vaque » qui est un des partenaires d’Open Odyssey7. Relais par les universités Nos événements ont été relayés par l’IEP (L’Hebdo du cloître, site internet), Agrocampus (ENT), l’UEB (site) et Rennes 1 (page Facebook). 7 Annexe 4
  • 26. 26 Boîte-mails dédiée Notre équipe s’est dotée d’une boite mail dédiée aux « Journées de l’algue », depuis laquelle nous envoyions l’essentiel des mails. Cela a permis de faciliter les échanges, d’avoir une identité claire et définie en tant que l’équipe des journées de l’algue, plutôt que de devoir signer de nos 4 noms à chaque mail. Création de supports numériques Le Teaser Très tôt, notre « quatuor » a imaginé de réaliser une petite vidéo à destination des étudiants, qui aborderait la question des algues de manière décomplexée, ludique et dynamique. Nous voulions donner envie aux étudiants de s’intéresser au débat, en leur montrant les perspectives qu’offrent les algues en matière de développement durable, d’emploi et d’activité. Nous avons fait appel à un étudiant de SciencesCom (Nantes) rencontré par Samuel Tiercelin lors d’un projet antérieur. Ce fut l’occasion pour nous de découvrir comment monter un scénario et le rendre attractif en termes marketing. (Cliquer ici pour voir la vidéo) Vidéo « Le zapping des algues » Pour introduire les 2 conférences, nous avons souhaité réaliser une vidéo qui présente tous les modes de valorisations possibles des algues en Bretagne. Notre « quatuor » a reçu quelques conseils de Thierry Gainié, producteur, que connaissait Open Odyssey via Olmix. Nous avons fait la promotion de ce « zapping » sur tous nos supports de communication : communiqués de presse, invitations mails, Facebook… (Cliquer ici pour voir la vidéo) Flyers, affiches et invitations papier Nous avons réalisé des affiches8 (cliquer ici), des flyers9 (cliquer ici), ainsi que des invitations papier10. Le design a été conçu par une autre étudiante de SciencesCom. Les invitations ont été imprimées sur du papier écologique, contenant entre 30 et 80% d’algues vertes. Ce papier a été inventé par la société Favini qui est la seule entreprise à le produire. Il est commercialisé entre autres par la société Cloître Imprimeur (35), à qui nous avons fait appel pour l’impression des invitations. 8 Voir également en annexe 5 9 Voir également en annexe 6 10 Annexe 3
  • 27. 27  Relais par les médias ou autres structures Le 20 février, jour de la visite d’Olmix, a connu une forte couverture médiatique. Une journaliste de la télévision TébéSud est venue sur le site interviewer Amandine et un étudiant participant à la visite (vidéo de l’interview). Un article a été publié dans Ouest-France le jour-même, suivi d’un deuxième le 22 février. Nous avons eu la chance de voir notre projet relayé les 11 et 12 mars par France 3 Bretagne, dans une interview au journal du 12h-13h (vidéo de l’interview), le magazine WeDemain11 (cliquez ici pour consulter l’article) et le site Terri(s)toires12 (cliquez ici pour consulter l’article). Après le 12 mars, il n’y eut en revanche pas de relais par les médias officiels. Cependant, une vidéo résumant la conférence à Sciences Po a été réalisée par Open Odyssey et publiée sur son site et sa page Facebook (cliquez ici pour voir la vidéo).  Quelle efficacité ?  Communication Web Bien que nous ayons été très présents sur le réseau social Facebook, force est de constater que ce n’est pas à ce biais que nous devons le succès de nos trois événements en terme d’audience. Si 200 étudiants de 4e année de l’IEP ont eu accès à notre questionnaire (via Facebook et par mail), seulement une quinzaine y a répondu. On peut l’expliquer du fait que les messages publiés sur le groupe des promotions de l’IEP sont extrêmement nombreux et variés : quatre par jour en moyenne, concernant des événements, des demandes d’informations sur les examens, les cours, des annonces diverses... Les étudiants sont souvent noyés sous les informations, et ne prennent pas la peine de lire l’intégralité des messages publiés. Par ailleurs, si 99 personnes étaient invitées via Facebook à la visite d’Olmix, seulement 14 ont répondu qu’elles seraient présentes. Alors que le jour J, ce sont cent étudiants qui ont visité le site industriel de l’entreprise. A noter que sur les cent étudiants, seulement quatre venaient de Sciences Po. 11 Voir également en annexe 7 12 Annexe 7
  • 28. 28 Au total, beaucoup de temps et d’énergie ont été consacrés à la communication en direction des étudiants de l’IEP, pour très peu de participants aux événements. La question est alors de comprendre :  pourquoi nos événements ont-ils rencontré peu de succès auprès des étudiants de l’IEP  quels ont été les réseaux qui ont permis de mobiliser autant d’étudiants lors de la visite et des conférences.  La force d’un réseau diversifié et étendu Si l’on se réfère au schéma ci-dessus, on distingue 4 sources majeures de « mise en réseau » :  l’IEP  Agrocampus  Open Odyssey
  • 29. 29  le réseau CCI Le réseau « Sciences Po » a essentiellement consisté à l’envoi de mails et de messages FB aux étudiants, ce qui ne s’est pas révélé fructueux. En revanche, la communication a été efficace quand elle s’est effectuée sur la base de relations personnelles :  Beaucoup d’étudiants sont venus aux événements car ils avaient travaillé avec Samuel Tiercelin et son équipe lors d’autres projets (dont deux en lien avec les algues)  La moitié des étudiants venus à la visite provenait de l’Ecole des Métiers de l’Environnement : les responsables de l’établissement ont été contactés par Loïc Evain de la CCI de Rennes, ancien maître de stage d’une d’entre nous  Des étudiants de Rennes 1 se sont mobilisés car Jean Ollivro est leur professeur de géographie  A Agrocampus, Nastasia Keurmeur a travaillé de concert avec de nombreux enseignants, qui ont relayé l’information auprès des étudiants On peut opter également pour une autre approche : celle du public cible. Si peu d’étudiants de l’IEP ont participé aux événements, c’est peut-être tout simplement parce que les questions liées à l’agriculture, la biologie et l’écologie ne sont pas les thèmes de prédilection d’un institut d’études politiques. A contrario, les algues sont un sujet d’étude au programme des écoles telles l’EME ou Agrocampus. Elles peuvent aussi davantage intéresser des étudiants en géographie et en économie eu égard aux problématiques d’aménagement du territoire et des débouchés économiques liés. A ce titre, la conférence à Agrocampus a réuni cent personnes dont la majorité était des étudiants d’Agrocampus.  Des pistes pour poursuivre le projet Nous avons reçu de nombreux mails suite aux trois événements. Beaucoup de personnes souhaitaient obtenir des contacts des intervenants, des entreprises de valorisation ou des comptes-rendus des conférences. Cela nous a donné l’idée de créer une plateforme Web de mise en réseau des différents acteurs (actuels ou futurs) de la filière algue. On pourrait adosser à cette plateforme un site Internet d’information sur les algues, à l’usage des professionnels. Il s’est avéré d’une part, que les personnes souhaitant se professionnaliser dans le domaine manquaient d’informations. Et d’autre part, que les professionnels même de la filière ne sont pas forcément au courant des travaux menés par tel ou tel centre de recherche, ou par telle ou telle
  • 30. 30 société. Enfin, un site Internet a déjà été créé par des étudiants de l’INSA, cette fois-ci à destination du grand public. A l’heure actuelle, il n’est question sur ce site que des algues vertes. Nous proposons d’étendre l’information à toutes les algues de Bretagne. Enfin, il parait essentiel de faire connaître ce site, et de l’alimenter en contenus, afin que les citoyens découvrent la formidable richesse des algues bretonnes.
  • 31. 31 Résultats et aboutissements Le ressenti des intervenants  Pour davantage de dialogue entre étudiants et monde professionnel Les différents événements ont été salués positivement par la plupart des intervenants, notamment pour le dialogue entretenu entre étudiants et acteurs du monde professionnel, et entre ces derniers eux-mêmes. C’était l’une de nos principales motivations et à ce titre nous pouvons nous estimer satisfaits du résultat. Mathilde rappelle en effet que « l’on ne pourra pas résoudre sans concertation et dialogues » les difficultés de développement du secteur. Comme l’a noté dans son intervention en direct de Paris le président du Conseil Economique Social et Environnemental Jean-Paul Delevoye lors de la conférence à Sciences-Po : « Le numérique doit nous aider à favoriser le débat citoyen : nous sommes en pleine métamorphose, et la conduite du changement ne peut se faire que dans le dialogue ». La question des algues pourrait être un bon terrain d’expérience de concertation inédite entre la population, les pouvoirs publics et les acteurs industriels en matière de choix économiques décisifs pour l’avenir de la région. Jacques Lescoat, président de l'association des Géographes de Bretagne confie à cet égard : « J'ai toujours pensé que ce qu'il fallait privilégier était la rencontre précisément entre les jeunes et le monde du travail à travers les stages, à travers des rencontres telles que celles que vous organisez. C'est infiniment précieux. C'est une conviction appuyée sur 42 ans d'expérience professionnelle ». Tel est aussi l’avis de Christine Le Tennier, PDG de Globe export : « Je trouve que la démarche est excellente car vous êtes les futurs repreneurs des entreprises demain ou futurs salariés et le fait de vous intégrer à ce niveau d'études dans notre activité au quotidien est très bien ».  La mise en réseau des acteurs de la filière M. Lescoat comme d'autres participants ont souligné comme point fort de ces conférences la réunion de nombreux acteurs influents de la filière algues, qui a
  • 32. 32 permis de montrer les possibilités de développement, le rôle des uns et des autres, leurs relations et leurs échanges. La filière algue favoriserait le tissu dense et original des PME bretonnes et en créerait de nouvelles, de même que des emplois de service aux entreprises. L'un des axes majeurs de l'économie des territoires aujourd’hui est d'avoir des projets spécifiques qui prennent en compte les caractéristiques des territoires, en s'éloignant des modèles économiques et financiers centralisateurs. Se demander si nous voulons développer l'exploitation et la transformation des algues, c'est in fine poser la question de savoir quel paysage, quel littoral, quel renouvellement industriel nous souhaitons pour l’avenir. Or, quoi de plus breton que les algues, qui après des centaines d'années d'activités goémonières, constitue un savoir-faire et une activité historique en Bretagne, et une marque d'identité de la région ? D'où l'importance que les habitants aient un accès à l'information sur cette filière et puissent en discuter pour prendre l'avenir économique de leur région à bras le corps. A cet égard Jacques Lescoat nous a félicités. « Avoir pu mobiliser autant de profils différents et réussir à créer un dialogue avec les étudiants ainsi qu’un véritable débat citoyen représente déjà un grand pas en avant pour l’appropriation territoriale de ces problématiques. […] La démarche même des Journées de l’Algue, basée sur le dialogue social et une volonté de cohésion, a été vivement soutenue par les intervenants. La filière prend maintenant pleine conscience de la nécessité de créer une dynamique de territoire autour de ces enjeux, d’impliquer les habitants dans leurs problématiques quotidiennes le plus tôt possible. »  Pour une mobilisation des Bretons autour de la filière algue Pour le géographe, l’aboutissement à la fois logique et décisif de ce projet serait justement la mobilisation des Bretons autour de la nécessité de valoriser cette filière, autrement dit que la société civile s’empare de cette opportunité territoriale. « La Bretagne ne s’est pas faite en un jour. Le débat social et la vulgarisation de ces enjeux ne peut pas se terminer maintenant. Il est essentiel de poursuivre le travail accompli par les étudiants en développant la démarche des Journées de l’Algue jusqu’à ce qu’une vraie cohésion citoyenne soit atteinte. […] Il est clair que tous les intérêts se rejoignent dans l’appropriation du sujet des algues par la société civile. » Jacques Lescoat prône « une opération de pédagogie
  • 33. 33 scientifique de grande envergure au cours de l’année prochaine » comme une sorte de « caravane de promotion et de débats » au sujet de cette filière. On peut dire que la dynamique a déjà été enclenchée, puisque les Journées de l’Algue ont continué par la suite à Brest, lors d’une journée de conférence et d’ateliers le 23 avril dernier13. Nastasia de l’équipe étudiante note elle aussi qu’ « on aurait pu continuer à débattre et je pense qu'il est important qu'une dynamique de forums citoyens se mette en place, comme sur les énergies marines, que la société civile prenne le relais ». Hervé Balusson, le PDG d’Olmix, explique d’ailleurs sa participation spontanée au projet suite à ce qu’il appelle un « blocage de mentalités dans la population bretonne. » Ce dernier constituerait le dernier obstacle à un formidable développement de la filière qu’il a grandement contribué à faire connaître et à faire assimiler à la Bretagne, en tant que savoir-faire et que marque de fabrique : « Aujourd'hui, avec les vingt ans de communication sur les algues vertes dans les baies, il y a un tel problème figé qu'il faut réussir à le faire bouger d'une manière ou d'une autre, et ces journées sont une façon de le faire bouger ». La mobilisation du public a sans doute conforté cette conviction, d’autant que la communication multiple et efficace autour des événements a permis la venue d’un grand nombre d’auditeurs et par là-même la crédibilité de notre démarche auprès des acteurs. Témoignages et ressentis du public  Des étudiants enthousiasmés par la visite d’Olmix La visite d’Olmix a enthousiasmé la plupart des étudiants venant de toute la Bretagne (Rennes, Brest, Lorient, Vannes, Pontivy) et même de plus loin (Angers). Ceux qui n’avaient jamais visité de site industriel n’étaient pas rares, ce qui appuie un peu plus les propos des intervenants que nous venons de citer sur l’absolue nécessité de faire se rencontrer étudiants et entrepreneurs. Nombre d’entre eux avaient entendu parler d’Olmix comme un exemple cité dans leurs cours ou connaissaient déjà l’entreprise par des recherches. Pierre, étudiant à l’INSA (Institut national de sciences appliquées) de Rennes, apprécie : « La journée était une très bonne expérience pour découvrir une entreprise sur laquelle on avait travaillé dans le cadre de notre monographie ». 13 Les Journées de l’Algue à Brest ont été organisées par des étudiantes de la French Business School (FBS) avec Open Odyssey.
  • 34. 34 Un de ses camarades regrette cependant quelques défauts qui montrent que l’entreprise ne réussit pas toujours, malgré toute sa bonne volonté, à parler différemment et à mener une visite de manière plus appropriée devant un public d’étudiant. Vianney, lui aussi étudiant à l’INSA, juge que « la présentation de la scientifique était un peu trop technique voire imbuvable, mais les autres étaient pas mal. La visite était un peu bruyante, on n'entendait pas tout ce que les intervenants disaient et c’est dommage. » Contrairement à d’autres occasions, les machines de production n’avaient en effet pas été arrêtées. Même si des questions ont été évidemment posées aux ingénieurs d’Olmix quant aux projets de l’entreprise pour la consommation humaine, certains auraient préféré que la visite évoque davantage cette forme de valorisation et ses voies d’emprunt, au détriment du savoir-faire d’Olmix : l’alimentation et la santé animales.  Entendre un autre point de vue que celui habituellement relayé par les médias Pour certains, la visite fut l’occasion d’entendre un autre son de cloche que dans les médias, qui trop souvent biaiseraient le débat en mettant au centre la question des algues vertes, comme l’explique Aurélia, une étudiante de quatrième année à l’I.E.P. : « C'est vrai que dans la plupart des journaux, on va trouver des avis très négatifs ou des informations relayées par les écologistes. C'était bien d'avoir des contre-arguments, mais bien entendu les personnes d’Olmix sont très engagées donc il faut peser le pour et le contre. Les écologistes disent que cela encourage l'utilisation des pesticides et que c'est cautionner le comportement des agriculteurs qu'ils considèrent comme malsain. C'est assez discutable car l'on sait que les algues vertes existent aussi naturellement, même si la pollution encourage le phénomène ». En effet, s’il y a bien une question dont quelques dirigeants d’entreprises travaillant les algues ne veulent plus entendre parler, c’est bien celle des marées vertes médiatisées par la télévision et qui n’ont pour eux que trop stigmatisé l’image de la totalité de la filière de ramassage et d’exploitation, c’est-à-dire entretenu l'amalgame entre les problèmes sanitaires et environnementaux causées par l’afflux d’ulves et la croissance économique de l’ensemble de la filière algues. Une autre étudiante de Sciences Po, Maïté, est plus réservée : « D'avoir un discours plutôt optimiste - peut-être un peu trop - était intéressant. Mais je n’irai pas jusqu’à déclarer vouloir évangéliser la Bretagne pour convaincre ses habitants, comme le
  • 35. 35 fait le PDG. A mon avis, il faut plutôt informer la population sur les différentes manières d'exploiter les algues vertes, au mieux faire de la sensibilisation, faire de la pédagogie. Il faut peut-être écouter les gens qui s'opposent à l'exploitation de cette filière, voir leurs arguments. »  Des interrogations encore nombreuses : quels impacts écologiques ? Les interrogations restent nombreuses, même chez ceux convaincus que le développement de la filière revêt plus d’avantages que d’inconvénients, comme Johanne, étudiante à l’Agrocampus : « J'ai vécu en Chine et à Taïwan un an et demi, et donc tout ce qui concerne les algues dans l'alimentation humaine est un sujet assez familier parce que là-bas, c'est au quotidien qu'on en mange. Y être m'a convaincue des bienfaits de l'algue, et d’ailleurs je trouve que ce n’est pas mauvais, mais c'est assez subjectif évidemment, et donc de la pertinence de créer une filière algue en Bretagne à travers les aspects économiques, sociologiques, écologiques. » Mais elle confie aussitôt : « Mon bémol est que l'on ne sait pas trop les conséquences de l'intensification de l'algoculture. Pour l'instant, on utilise majoritairement des algues sauvages. Si l'on commence à exploiter ces algues de manière intensive, je me demande ce que ça provoquera sur l'environnement, la biodiversité, l'équilibre de la mer ». Sa voisine de bus Jeanne, de la même école, opine : « Si l'on augmente l'exploitation, on va forcément avoir une culture de masse, et qui dit culture de masse dit apport de compléments alimentaires. On ne peut pas exploiter la nature à outrance. » Aurélia s’inquiète elle des conséquences de la récolte des algues sur les fonds sous-marins. Force est de constater à travers quelques rapides questions que les impacts écologiques de l’exploitation des algues, pour les étudiants, sont souvent considérés comme aussi préoccupants que les aspects économiques, industriels et scientifiques des algues.  Des échanges riches entre le public et les intervenants C’était aussi, d’ailleurs, une caractéristique des débats qui ressortait des questions posées lors des conférences. Le public n’a pas seulement répondu en nombre mais aussi en participant à l’échange avec des questions souvent très pertinentes : les aspects nutritifs des algues, les intérêts de l’algoculture, les conséquences d’une marée noire sur les récoltes et les consommateurs, la question du type de produits
  • 36. 36 à proposer et des marchés sur lesquels s’implante, la possibilité d’une opération d’information et de communication à l’échelle de la Bretagne pour convaincre le société civile de la richesse de la filière… Plusieurs individus ont pu faire état de leur difficulté à trouver des algues lors de leurs courses, en grande partie à cause du manque de valorisation des produits dans les surfaces de vente. Les personnes avec qui nous en avons pu en toucher un mot ont été satisfaites de la teneur des débats ; beaucoup ont avoué avoir beaucoup appris sur les ressources offertes par les algues. Notamment pour ce qui est du substitut au plastique, du papier et, pas le moins évident mais souvent le plus curieux, les opportunités culinaires. Le buffet a en cela d’éloigner définitivement toutes les idées reçues sur la comestibilité des algues, et a offert l’occasion de découvrir un vaste panel de produits originaux et promoteurs d’une image inédite de la créativité bretonne. Les questions ont été nombreuses, représentant près d’une heure de débat à l’Agrocampus et moitié moins à l’IEP, à cause des contraintes de temps, la conférence ayant duré trois heures en tout. Certains, au gré de leurs convictions personnelles et de leurs a priori, ont fait part de leur regret quant à certaines réponses qui s’apparentaient trop à des exposés d’entreprise (comme la présentation du représentant de la papeterie), des propos trop « ardus » ou agressifs, et du manque de porte-parole d’associations de riverains ou d’associations écologistes. Sur ce dernier point, lors du second débat, une membre d’Eaux et Rivières 35 n’a pas manqué de le signaler, au risque de phagocyter la séance des questions. Nous redoutions un dialogue de sourds entre les différentes parties, et c’est pourquoi nous avons fait en sorte de laisser la parole davantage aux acteurs des pouvoirs publics, de l’entreprise, des organismes d’études et de promotion, des scientifiques.
  • 37. 37 Qu’avons-nous apporté au débat ? « C’est un sujet kamikaze. A plusieurs reprises, on nous a dit : c’est fou ce projet, la valorisation des algues en Bretagne est un sujet extrêmement brûlant, surtout quand on connaît la controverse existante autour des algues vertes » témoigne Mathilde. La rencontre entre les différents acteurs de la « filière » algue et les étudiants a pourtant bien eu lieu. A cet égard, notre rôle était avant tout de faire la jonction entre les convictions :  des intervenants entre eux  des intervenants et du public. Les conférences avaient pour principal objectif d’être une introduction pédagogique à un sujet méconnu ou saturé de malentendus et de raccourcis caricaturaux. Nous avons tenté d’éviter d’être trop idéologues, mais bien de sortir de nos idées reçues. Nous savions que nous devions parler à tous les étudiants, de quelle école qu’ils soient, y compris ceux qui n’avaient pas d’intérêt pour le sujet, et parmi eux les étudiants de Sciences-Po. Pour cela, nous avons joué la carte du questionnement scientifique, technique et économique, mais aussi social, environnemental, et également en termes de prospective territoriale dans un souci d’évoquer concrètement des facettes de géographie appliquée. La pluridisciplinarité, tant citée comme modèle à l’IEP, a irrigué aussi la vocation de nos événements. D’où le rapide constat de la nécessité de mettre à profit toutes les compétences, tous les témoignages et analyses, certains plus institutionnels, d’autres plus gestionnaires et décisionnels, d’autres enfin plus pratiques et personnels. Retranscrire la complexité du débat était indispensable du fait de l’imbrication de multiples intérêts, restrictions, volontés. Cet objectif a motivé la sortie du carcan élimé des conséquences des algues vertes, devenu passage obligé des conférences sur le sujet, et la multiplicité même des interventions nous a fait comprendre qu’il n’y avait pas de meilleures manières de traduire la complexité des problématiques en jeu. La petite filière devient alors univers.
  • 38. 38 Conclusion Ce projet nous a permis de beaucoup apprendre sur la question des algues en Bretagne mais aussi, de manière plus générale, tant sur les phénomènes de marées vertes que des perspectives d'innovation encourageantes. Cela a été d'autant plus enrichissant que les aspects scientifiques et industriels sont des questions sur lesquelles nous sommes moins familiers au sein de la formation Science Po. Ce fut passionnant de croiser questions économiques, politiques, sociales, scientifiques et environnementales. De plus, nous avons pu rencontrer grâce à ce projet de nombreux acteurs venant de milieux hétéroclites. Nous avons bien senti que cette question était brûlante en Bretagne de par l'accueil qui nous a parfois été réservé par les personnes directement touchées par les marées vertes, comme les maires de communes littorales. Cependant, il est indéniable que la majorité des personnes que nous avons contactées ont fait preuve d'une grande disponibilité et d'un vif intérêt pour notre travail. Cette expérience a également été l'occasion de nous familiariser avec les médias et le monde de la communication. Nous avons ainsi eu l'occasion de représenter Sciences Po Rennes lors du direct du journal télévisé de France 3 Bretagne, à Tébésud et dans de nombreux journaux papiers et sites d’information. Plus largement, cette expérience nous a permis d’apprendre à gérer un projet de sa genèse à son aboutissement. Nous avons ainsi appris à réaliser un questionnaire, des interviews, rassembler et condenser des informations en provenance de différentes sources, imaginer des conférences, de leurs thématique générale jusqu’au conducteur final, gérer la logistique. Le travail et la coordination d'équipe ont joué un rôle essentiel. Le partenariat avec Agrocampus a aussi été très enrichissant, rassemblant deux visions des choses complémentaire avec d'un côté la vision économique, politique et sociale, et de l'autre celle plus scientifique. De plus, ce projet a été l'occasion d'organiser et d'animer pour la première fois des conférences-débats, en présence d'acteurs étatiques, de chefs d'entreprises, de scientifiques et de spécialistes. Autant d'éléments utiles et nécessaires pour notre vie professionnelle future. « Les Journées de l’Algue » nous ont aussi davantage sensibilisés aux enjeux du territoire breton, à leurs acteurs, dans une approche soutenue par la Région Bretagne dans une volonté d’apporter les réponses les plus adaptées aux
  • 39. 39 préoccupations de ses habitants. L'image des algues en Bretagne est entachée par celle dominante de l'algue verte et des conséquences néfastes que cette dernière entraîne aux plans écologique, touristique et économique. Même si des efforts pour lutter contre la prolifération des algues vertes sont amorcés et une réflexion pour un nouveau modèle de développement engagée, un des problèmes demeure la vision de l'algue qu’a la société civile dans une grande majorité. Or, un changement de mentalité prend du temps. Pour aller vers un modèle conciliant lutte contre les marées vertes et valorisation des algues, un dialogue et une conciliation entre les différents acteurs sont nécessaires. C’est ce que nous avons souhaité poursuivre à travers notre démarche, qui s'inscrit pleinement dans le nouveau défi du développement économique durable que les territoires doivent amorcer vers de nouvelles filières associées à la recherche et l'innovation. L'enjeu est double : l'attractivité et la réputation du territoire par un effet d'intégration des thématiques environnementales et high-tech, et sur le long terme de nombreuses créations d'emplois, ancrés sur le territoire, non délocalisables. Le but de ce dossier a été de présenter le déroulement de travail et les connaissances que nous avons pu en retirer, avec des éléments qui pourront servir de base l'année prochaine à d'autres étudiants qui souhaiteraient prendre la relève et, pourquoi pas, organiser cette fois-ci une véritable « Semaine de l'Algue », plus complète, mais sans doute plus exigeante tant pour les organisateurs, les participants et le public. Un autre projet de travail pourrait être la création d’une plateforme Web de mise en réseau des différents acteurs de la filière algue. Enfin, deux sites Internet d’information sur les algues pourraient être créés, en s’inspirant du site existant sur les algues vertes, mis en place par des étudiants de l’INSA en 2013. Le premier site à l’usage des professionnels ou futurs professionnels de la filière algue, et le deuxième en direction du grand public, afin que celui-ci découvre le riche potentiel d’utilisations des algues.
  • 40. 40 Annexes Annexe 1 : Veille documentaire sur les algues alimentaires Annexe 2 : Questionnaire Annexe 3 : Programme des conférences Annexe 4 : Communiqués de presse Annexe 5 : Affiche Annexe 6 : Flyer Annexe 7 : Revue de presse écrite
  • 41. Annexe 1 : Veille documentaire sur les algues alimentaires Pourquoi les Français mangent-ils si peu d'algues ? Le Figaro, Karine Durand, le 08/07/2012 en ligne ici Adorées par les asiatiques, totalement boudées par les européens, les algues alimentaires peinent à décoller en France. Le bilan est sans équivoque: 14 kg d'algues consommées par an en Corée du Sud par habitant, 7 kg au Japon, et zéro en France malgré l'engouement grandissant pour la gastronomie asiatique. Déjà très peu nombreuses, les entreprises de la filière sont, en plus, en déficit de matières premières. En Bretagne, cinq algoculteurs se partagent un marché qui ne parvient pas à trouver ses marques: «l'espace disponible sur le littoral est très convoité, explique Marc Danjon, Directeur général adjoint du CEVA (Centre d'Etudes et de Valorisation des Algues) à l'occasion de la conférence Invest (in) Blue, il est difficile d'obtenir des espaces pour cultiver. Jusqu'à présent, ces espaces sont largement réservés aux huîtres et cette filière a plus de poids que celle des algues». 20 000 hectares français sont en effet occupés par la production d'huîtres. Pour approvisionner le marché, la filière est obligée de recourir à la cueillette, d'où des prix souvent élevés. Un manque d'espace réservé à l'algoculture «La situation peut être comparable à celle des champignons des bois cueillis dans nos forêts et aux champignons de Paris qui proviennent de l'agriculture, précise le spécialiste, une vraie agriculture permet de diminuer les coûts». Cependant, toutes les algues ne sont pas forcément plus chères que les légumes, c'est le cas des haricots de mer de Bretagne souvent moins onéreux que les plus classiques haricots verts extra-fins. Avec l'assurance d'acheter un produit local contenant deux plus de nutriments qu'un légume terrestre. En Asie, 94% des algues sont issues de la culture alors qu'hors Asie, l'essentiel provient de la cueillette. Si la culture d'algues, et leur marché, commencent à se développer en Angleterre et en Allemagne, la France fait figure de mauvais élève selon le CEVA. «Au niveau industriel, il est difficile de développer une vraie industrie seulement sur de la cueillette, ajoute Marc Danjon, et l'administration préfère la monoculture». En bref, huîtres ou algues, il faut choisir. Contrairement aux idées reçues, l'Europe n'a rien à envier à l'Asie en termes de diversité d'algues alimentaires. Près d'une soixantaine d'espèces de «légumes de la mer» poussant sur nos rivages seraient comestibles.
  • 42. Les bienfaits méconnus des algues LE MONDE | 20.07.2012 Par Pascale Santi En ligne ici Longtemps boudées par les Européens, mais consommées abondamment en Asie, les algues semblent peu à peu séduire les Français. Les 50es journées de l'Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN), qui se sont tenues en juin à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), se sont intéressées à ce phénomène. En raison de leur confusion avec les algues vertes qui polluent le littoral, ces légumes de mer ont un problème d'image. Mais "les consommateurs français s'y intéressent de plus en plus, et on observe un nombre croissant de restaurateurs utilisant les algues dans leur cuisine", constate Hélène Marfaing, chef de projet agroalimentaire au Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA), situé à Pleubian, dans les Côtes-d'Armor. C'est à travers les restaurants japonais et les bars à sushis que les algues ont commencé àséduire les gastronomes. Sur les 15 millions de tonnes d'algues produites chaque année dans le monde, 75 % se retrouvent dans les assiettes, principalement asiatiques, souligne le CEVA. Quelque 800 à 1 000 tonnes sont récoltées annuellement en France. Les algues sont utilisées sous plusieurs formes. Séchées, comme le nori (présent dans les makis), le wakamé ou encore le kombu, utilisés dans la soupe miso. Sous forme fraîche, on consomme les filaments verts, sortes de haricots de mer, en salade En Occident, l'industrie agroalimentaire emploie l'agar-agar, extrait d'algue rouge, comme gélifiant dans les bonbons, la charcuterie, les gâteaux, etc., où il remplace la gélatine. L'agar est aussi utilisé au Japon comme coupe-faim. Seules quatorze algues alimentaires sont autorisées à la vente en France. Composée de 70 % à 90 % d'eau, soit moins que les légumes terrestres, l'algue est appréciée des végétariens. SOURCES DE PROTÉINES ET DE SELS MINÉRAUX Déjà mises à l'honneur par David Servan-Schreiber, décédé en juillet 2011, dans ses recettes anticancer, les algues, crues ou cuites, possèdent de grandes qualités nutritionnelles. D'un apport calorique très faible (sans graisses ni calories), elles contiennent des sels minéraux, oligoéléments et fibres - jusqu'à 87 % dans les algues brunes -, et des protéines, surtout la spiruline. Certaines espèces en contiennent même plus que les oeufs, recèlent davantage de calcium que le lait et présentent des taux de vitamines élevés."L'algue peut être une alternative aux produits laitiers pour les personnes souffrant d'excès de cholestérol, en raison de leur teneur en calcium", explique Hélène Marfaing. "Ce n'est pas forcément un aliment miracle, mais il contribue à couvrir les apports nutritionnels recommandés."
  • 43. Sous forme de complément alimentaire, c'est aussi un "soutien lorsque l'on surveille son alimentation", indique le CEVA. Les compléments alimentaires doivent toutefois être utilisés avec précaution. Des études épidémiologiques menées au Japon montrent qu'une consommation régulière d'algues coïncide avec une plus faible incidence du cancer du sein, du côlon et de la prostate. Hélène Marfaing mentionne les fameux centenaires d'Okinawa, gros consommateurs d'algues. Mais ils ont aussi une alimentation saine et modérée, boivent du thé vert et pratiquent une activité physique soutenue. La fréquence des cancers dépendant des oestrogènes est bien plus faible en Asie qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Une étude de 2009 suggère que cela pourrait être lié à la consommation de produits de la mer, explique Hélène Marfaing. Leur teneur en iode, plus importante que celle des poissons et crustacés, est un atout, notamment pour les femmes enceintes. DES ANTOXYDANTS SPÉCIFIQUES On y trouve aussi des antioxydants, dont la fucoxanthine (pigment caroténoïde) et la phycoérythrine, qui n'existent nulle part ailleurs. David Servan-Schreiber considérait la fucoxanthine comme un antioxydant "efficace pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses de la prostate". La phycoerythrine serait, selon plusieurs études, "utile dans la prévention ou le traitement de maladies dégénératives". Un bémol : "Il faut se cantonner aux algues autorisées à la vente, prévient le docteur Jacques Fricker, nutritionniste, dans son livre La Vérité sur les compléments alimentaires (éd. Odile Jacob). Elles ont aussi une fâcheuse tendance à concentrer des minéraux plus ou moins toxiques : arsenic, cadmium, mercure..." Si leur consommation est en progression, les algues ne font pas encore partie de notre univers culturel alimentaire. "Les Occidentaux sont-ils prêts à en faire un produit courant ?", questionne le docteur Arnaud Cocaul. Pas sûr. "Malgré leurs bienfaits nutritionnels, leur consommation restera sans doute anecdotique", estime ce nutritionniste.
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  • 45. Annexe 2 : Questionnaire « Les algues, quels problèmes, quelles opportunités ? » Le questionnaire est accessible en ligne : cliquer ici. Question 1 : Que vous évoque le mot algue ? o Une ressource o Une pollution o Un aliment o Des qualités nutritionnelles spécifiques o Pas grand-chose o Autre Question 2 : Parmi les 700 espèces d’algues bretonnes, l'espèce des algues vertes est fréquemment mise sur le devant de la scène lors des « marées vertes ». Êtes-vous sensible au phénomène des marées vertes en Bretagne ? o Oui o Non Pourquoi ? Question 3 : Pouvez-vous citer des facteurs de développement des algues vertes ? Question 4 : Savez-vous par quels moyens peut-on lutter contre la prolifération des algues vertes ? Question 5 : Parmi les utilisations suivantes des algues, desquelles avez-vous déjà entendu parler ? o Pharmaceutique o Cosmétique o Alimentation animale o Alimentation humaine o Energie o Matériau o Autres Question 6 : Pensez-vous que la valorisation des algues est un thème : plusieurs réponses possibles o Connu o Méconnu o Suffisamment mis en avant o Insuffisamment mis en avant Question 7 : En réponse à la phrase : « La filière algue est une filière du futur, un nouveau levier de croissance pour l'économie bretonne », vous êtes : o Tout à fait d'accord o Plutôt d'accord o Plutôt pas d'accord o Pas du tout d'accord o Sans avis Question 8 : Consommez-vous des algues : o Souvent o Parfois
  • 46. o Rarement o Jamais Question 9 : Si non, quelles en sont les raisons ? plusieurs choix possibles o J’ignore qu’il existe des produits comestibles à base d’algues o Je ne sais pas comment les cuisiner o Le produit ne donne pas envie de le consommer o Autre Question 10 : Seriez-vous intéressé(e) pour participer à un évènement portant sur la question des algues en Bretagne ? o Oui o Non Question 11 : Si oui, quel genre d’évènement ? Intéressé(e) Pourquoi pas Pas intéressé(e) Conférence- débat Visite d'une entreprise valorisant des algues Dégustation de produits à base d'algues
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  • 49. Annexe 4 : les communiqués de presse http://data.laseptiemevague.fr/OpenOdyssey/journees-algue/CP_2014-02-18/index.html Lancement d’une série d’événements sur la valorisation des algues Une centaine d’étudiants du Grand Ouest en visite chez OLMIX ce jeudi 20 février
  • 50. Le groupe Olmix accueillera ce jeudi 20 février, de 15h à 18h, une centaine d’étudiants sur son site industriel de Bréhan (Morbihan, 56). Seront représentés : l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes, Agrocampus Ouest, l’Ecole des Métiers de l’Environnement, l’Institut National des Sciences Appliquées, l’Institut de Gestion de Rennes, l’Université Rennes 2, l’Université Catholique de l’Ouest (Angers), l’Ecole Supérieure de Commerce de Rennes. Olmix, pionnier de la valorisation des algues, est présent dans 60 pays à travers le monde. Cette entreprise à la pointe de l’innovation est un acteur majeur de la filière algue. Cette visite est la première étape d’une série d’événements portant sur la valorisation des algues, avec notamment "Les Journées de l’Algue" les 12 et 13 mars prochains à Rennes. Un communiqué de presse vous sera prochainement adressé. Cette visite est organisée par quatre étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes et d’Agrocampus Ouest (Amandine Forget, Mathilde Gerin, Nastasia Keurmeur, Sébastien Marrec), avec le soutien de l’association Open Odyssey et de Jean Ollivro, professeur à l’IEP de Rennes et président de Bretagne Prospective. Vous êtes cordialement invité(e) à vous joindre à cette visite si vous le souhaitez. Adresse du site d’Olmix : ZA du Haut du Bois, 56580 Bréhan Merci de nous contacter : Mathilde GERIN - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 42 96 53 90 // journees.algues@gmail.com Jérémy DELAUNAY - resp. communication Open Odyssey : Tél. 06 85 59 65 55 // jeremy.delaunay@laseptiemevague.fr Télécharger le communiqué au format PDF : cliquer ici Plus d'infos sur le dispositif Open Odyssey : www.open-odyssey.org
  • 51. http://data.laseptiemevague.fr/OpenOdyssey/journees-algue/CP_2014-03-04/index.html Deux conférences sur les perspectives de la filière algue en Bretagne : la dynamique se poursuit Les 12 et 13 mars prochains à Rennes, deux conférences-débats auront lieu à Agrocampus Ouest et Science Po Rennes sur le thème de la valorisation des algues en Bretagne. Voir la vidéo de présentation : cliquer ici
  • 52. Le 20 février dernier, une centaine d’étudiants de Rennes, Brest et Angers a été sensibilisée au potentiel de valorisation des algues en Bretagne, lors de la visite à Bréhan (Morbihan) du site industriel d’Olmix, un des acteurs de cette filière d’avenir. Un secteur porteur d’une croissance exceptionnelle et de nouveaux emplois, mais qui suscite parfois de vives polémiques. Pour aller plus loin et poursuivre la dynamique de mobilisation des étudiants bretons et ligériens, ainsi que du grand public, autour de ces enjeux de filière pour le territoire, deux conférences-débats auront lieu les 12 et 13 mars prochains. La première se déroulera le mercredi 12 mars (18h15 - 20h), à Agrocampus Ouest, autour de la question : "La filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable ?" En présence de plusieurs experts et acteurs de cette filière : Marie Lesueur et Quentin Le Bras (pôle halieutique d’Agrocampus Ouest), André Berthou (Syndicat des Récoltants Professionnels d'Algues de Rive de Bretagne), Monique Ras (Station biologique de Roscoff), Christine Le Tennier (Globe Export), Régine Quéva, Caroline Kurdali (La Consoeurerie des Croqueuses d’Algues). Le jeudi 13 mars (17h-19h30), c’est à Science Po Rennes que se tiendra la deuxième conférence-débat : "Les algues en Bretagne : quels problèmes, quelles opportunités ?" Avec la participation de : Jean-Paul Delevoye (Conseil Economique Social et Environnemental), Hervé Balusson (Olmix), Marc Boudalil (Favini), Marc Danjon (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues), Pierre Karleskind (Région Bretagne), Hervé Thomas (Préfecture du Finistère, Délégation à la mer et au littoral du Finistère). Ces conférences sont organisées par quatre étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes et d’Agrocampus Ouest (Amandine Forget, Mathilde Gerin, Nastasia Keurmeur, Sébastien Marrec), avec le soutien de l’association Open Odyssey et de Jean Ollivro, professeur à l’IEP de Rennes et président de Bretagne Prospective. Vous êtes cordialement invité(e) à participer à ces conférences si vous le souhaitez. Page Facebook : www.facebook.com/journees.algue Teaser de présentation de l’événement : cliquer ici pour voir la vidéo Invitation et programme : cliquer ici pour télécharger le document PDF Se rendre aux conférences... Agrocampus Ouest : 65 Rue de Saint-Brieuc, 35042 Rennes IEP de Rennes : 104 Boulevard de la Duchesse Anne, 35700 Rennes NOUS CONTACTER pour tout renseignement : journees.algues@gmail.com Mathilde GERIN - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 42 96 53 90 Amandine FORGET - étudiante co-organisatrice : Tél. 06 28 78 79 70 Samuel TIERCELIN - créateur du dispositif Open Odyssey : Tél. 06 79 62 40 45 // samuel.tiercelin@open-odyssey.org Plus d'infos sur le dispositif Open Odyssey : www.open-odyssey.org
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  • 55. Annexe 7 : Revue de presse 20 février – Bréhan http://www.ouest-france.fr/olmix-des-etudiants-se-penchent-sur-la-filiere-des- algues-1945915 Olmix. Des étudiants se penchent sur la filière des algues Bréhan - 20 Février écouter  Visite de l’usine Olmix à Bréhan près de Pontivy. | Ouest-France L'entreprise Olmix, de Bréhan, est pionnière dans le valorisation des algues vertes, mais aussi rouges ou brunes. Le groupe Olmix a accueilli jeudi près de 120 étudiants de Brest, Rennes et Angers sur son site de Bréhan Ces élèves suivent des filières scientifiques ou agronomiques, mais aussi politiques ou commerciales. Sujet scientifique L’objectif était de montrer que « les algues, c’est un sujet scientifique avant d’être un sujet politique », déclare Hervé Balusson, le PDG de la société.
  • 56. Olmix emploie 250 personnes et est présente dans soixante pays à travers le monde. Cap sur la Chine La société développe actuellement une forte activité « en Chine, au Vietnam, au Pakistan, au Mexique, au Brésil, en Côte d’Ivoire ». Et investit aux États-Unis où elle est entrée au capital de son distributeur. 22 février – Bréhan http://www.ouest-france.fr/pres-de-120-etudiants-en-visite-la-societe-olmix- 1955529 Près de 120 étudiants en visite à la société Olmix Bréhan - 22 Février Claude LEMERCIER Les étudiants dans la partie laboratoire de l'entreprise Olmix, dans le parc d'activités du Haut-du- Bois. Venant de Brest, Rennes ou Angers, des étudiants se sont penchés sur le développement de la filière des algues. Ils ont découvert l'entreprise, du laboratoire jusqu'à la production industrielle.
  • 57. Le groupe Olmix, pionnier de la valorisation des algues (vertes, mais aussi rouges ou brunes) a accueilli, jeudi, près de 120 étudiants de Brest, Rennes et Angers. Ces élèves suivent des filières scientifiques ou agronomiques, mais aussi politiques ou commerciales. Parmi les établissements représentés : l'Institut d'études politiques de Rennes, Agrocampus Ouest, l'École des métiers de l'environnement, l'Institut national des sciences appliquées, l'Institut de gestion de Rennes, l'université de Rennes 2, l'Université catholique de l'Ouest, l'École supérieure de commerce de Rennes. L'objectif de cette opération de séduction était de montrer que « les algues, c'est un sujet scientifique avant d'être un sujet politique », déclare Hervé Balusson, le PDG de la société. Les étudiants ont pu se rendre compte de la réalité d'une telle entreprise. « Les algues vertes ne sont pas seulement un problème, mais aussi une ressource potentielle. » Olmix est « en pleine ascension, l'usine est saturée », affirme le PDG. Gros clients Hervé Balusson est persuadé que la filière des algues est promise à un bel avenir. Elle offre des débouchés en matière de « médicaments, santé animale et végétale, bioplastiques ».L'entrepreneur le crie haut et fort : « On va monter une industrie en Bretagne, ça fait dix ans que je me bats pour ça. » Un consortium d'entreprises a été créé. La première usine bretonne de raffinage des algues a été inaugurée en septembre à Plouénan, dans le Finistère. Mais le patron a un regret. « Si on m'avait laissé avancer, j'aurais été le premier sur le marché mondial. » Il dénonce le « dogmatisme » de certains. « Mon gros concurrent, dix fois plus gros que moi, a déclaré pendant des années que j'étais un escroc essayant de vendre des algues qui étaient du foin. Or, il a inauguré au mois de mai, dans le Kentucky, une usine de micro-algues. » Pas besoin d'aller si loin. Le pôle de compétitivité Timatec, présent sur trois régions françaises (Languedoc- Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes) s'est approprié aussi la valorisation des algues. En attendant, Olmix avance. La société emploie 250 personnes, dont 100 à Bréhan, et est présente dans soixante pays à travers le monde. Elle développe actuellement une forte activité« en Chine, au Vietnam, au Pakistan, au Mexique, au Brésil, en Côte- d'Ivoire ». Et investit aux États-Unis où elle est entrée au capital de son distributeur. Son client chinois, par exemple, est fabricant d'aliment pour bétail. « Il produit quatre fois plus que Sanders », fait remarquer Hervé Balusson. WEDEMAIN le 11 mars http://www.wedemain.fr/On-sous-estime-le-potentiel-des-algues_a461.html « On sous-estime le potentiel des algues » Rédigé par Côme Bastin le Mardi 11 Mars 2014 à 15:35 | Lu 1580 fois
  • 58. En Bretagne, des étudiants se mobilisent pour sensibiliser le grand public aux enjeux prometteurs de la filière algue. Rendez-vous à Rennes, jeudi et vendredi, pour deux jours de débats. ALGUES © JEAN-LOUIS POTIER Cauchemar des baigneurs, la purée verte qui tapisse certaines plages bretonnes peut- elle faire le bonheur des entrepreneurs ? C'est la conviction de quatre étudiants de Sciences Po Rennes et Agrocampus Ouest, qui ont entrepris d'informer le grand public sur le potentiel de la filière algues, en partenariat avec l'association Open Odyssey. « Les enjeux sont énormes en termes de valorisation », assure Amandine Forget, membre de cette équipe qui organise les Journées de l’algue, jeudi et vendredi à Rennes. « Il y a cependant un paradoxe, poursuit l'étudiante : les gens sous-estiment le potentiel des algues parce qu’ils les détestent, alors que la valorisation permet justement de s’en débarrasser ». Quelles sont les perspectives ? « On sait déjà transformer les algues brunes en bioplastique,explique Amandine. A Saint-Malo, Algopack commercialise le premier matériau rigide à base de dérivés d'algues bretonnes. Avec les algues vertes, on peut faire de la peinture, du biocarburant, de la méthanisation. » L'entreprise Favini, qui fabrique du papier à partir d’algues, s’est également récemment installée dans la région. Une société dont le savoir-faire s'est développé à Venise, où proliféraient massivement les végétaux aquatiques. La ville s'est depuis débarrassée des algues par ce biais. « Avance technologique »
  • 59. L’entreprise italienne n’a pas choisi la Bretagne par hasard : avec le premier littoral de France, et une eau souvent renouvelée par les courants océaniques, la région est idéalement placée pour devenir leader de la culture d’algue. Déjà, 90 % des algues produites en France le sont en Bretagne. Mais ces dernières sont encore le plus souvent destinée à l’export, vers les pays asiatiques, qui les utilisent pour leurs vertus gustatives et médicinales. A l'inverse, d’autres algues doivent être importées d’Asie, faute de filières de production et de ramassage en France. Le regard porté sur cette plante commence néanmoins à évoluer dans l’Hexagone. Le 20 février dernier, Amandine, Mathilde, Sébastien et Nastasia ont convié d’autres étudiants bretons à une visite des locaux de l’Usine d’Olmix, leader des biotechnologies nutritionnelles et médicales issues des algues, ou « biotechnologies bleues ». Preuve de l'engouement naissant autour de ces débouchés, une centaine d'étudiants ont répondu présents, venant pour certains d’Angers. « Cela nous a surpris, et même dépassé », reconnait Amandine. « La Bretagne doit désormais réussir à transformer son avance technologique en filière industrielle », estime Hervé Balusson, PDG d’Olmix, qui participera, à Rennes, aux débats organisés par les quatre étudiants. Au programme des journées de l'algue : - La filière algue en Bretagne : une alternative pour une alimentation durable ? Mercredi 12 mars 2014, de 18h15 à 20h - Agrocampus Ouest : 65 rue de St Brieuc 35042 Rennes - Amphithéâtre Matagrin - Les algues en Bretagne : quels problèmes, quelles opportunités ? Jeudi 13 mars 2014, de 17h à 19h30 - Institut d'Etudes Politiques de Rennes - 104 bd de la Duchesse Anne 35700 Rennes - Amphithéâtre Erasme TERRI(S)TOIRES INFO le 11 mars 2013 http://www.terristoires.info/economie/valorisation-des-algues-les-etudiants- donnent-le-la-1589.html#.Ux98vFy2aWw.facebook 3 questions à... Mathilde Gerin Valorisation des algues : les étudiants donnent le La Portrait Mathilde Gerin - © Mathilde Gerin