2. A / L’ENTREPRISE ET SON NVIRONNEMENT
1 / DEFINITION DE L’ENTREPRISE
« L’entreprise est la combinaison d’un ensemble de
facteurs agencés en vue de produire et
d’échanger des biens et services avec d’autres
agents économiques. » P. CONSO « Gestion
financière de l’entreprise » Dunod.
L’entreprise est donc caractérisée par la fonction
d’échange : transformer des biens et services
acquis, pour fournir des biens et services à
d’autres agents économiques.
2Arezki AISSAT
3. L’entreprise est aussi une organisation humaine, c'est-
à-dire une coalition (groupe d’individus) et un
centre de décisions:
Les décisions stratégiques définissant les relations
de l’entreprise avec son environnement .
Les décisions opérationnelles qui sont requises
par le fonctionnement quotidien.
3Arezki AISSAT
4. 2 / L’ENVIRONNMENT DE L’ENTREPRISE.
C’est l’univers dans lequel évolue l’entreprise.
L’environnement externe qui peut être décliné comme
suit :
– L’environnement institutionnel ( politique, social ou
étatique ) ;
– L’environnement « marchés des biens et services »,
constitué des fournisseurs ( marché amont ), des clients
( marchés aval ) et d’autres agents économiques ;
– L’environnement financier regroupant le marché financier,
le marché monétaire, le système bancaire, le marché
international des capitaux…
– L’environnement interne regroupant les salariés, les
dirigeants et les syndicats.
4Arezki AISSAT
5. B / LES FLUX
1/ Définition :.
Un flux est un mouvement ou un transfert de
bien, de services ou de monnaie d’un point A
vers un point B
2/ Typologie :
Flux réels:
Ce sont des flux de biens et/ou de services
(achat, vente, dons…)
5Arezki AISSAT
6. Flux monétaires:
Ce sont des flux de monnaie qui peuvent être :
de contrepartie, c'est-à-dire, ils viennent en contrepartie d’un
ou des flux réels (règlement d’un achat par exemple).
autonomes, c'est-à-dire, ils interviennent en dehors de tout
flux réel (règlement d’impôts, remboursement d’un
emprunt …).
Arezki AISSAT 6
7. Les flux monétaires de contre partie peuvent être :
immédiats (règlement au comptant) ou
décalés (règlement par anticipation ou après
un délai)
Arezki AISSAT 7
8. Flux monétaires multiples:
Ce sont des flux qui font intervenir plus de deux
agents économiques (ex opération d’escompte d’une
traite c'est-à-dire d’un effet de commerce
matérialisant un délai de paiement)
Ceci dit , on réserve la notion de « non flux » à
toutes les opération de correction de valeur
(amortissement, provision…)
8Arezki AISSAT
9. C / Les cycles financiers :
1/ Définition :
Le cycle financier désigne le réseau des flux monétaires
qui assurent le processus d’échanges de l’entreprise avec
son environnement
Monnaie actifs monnaie
2/ Typologie :
Le cycle d’exploitation:
C’est le cycle d’activité, il se compose de 03 phases :
Phase « approvisionnement » (achat et stockage de
matière premières et consommable).
9Arezki AISSAT
10. Phase « production » (transformation des inputs
pour aboutir à un produit plus élaboré).
Phase « commercialisation » (vente et
recouvrement ou encaissement du produit de la
vente).
Le cycle d’exploitation est un cycle à court terme
c'est-à-dire inférieur ou égal à une année. Mais sa
longueur varie d’une activité à une autre.
10Arezki AISSAT
11. Le cycle d’investissement:
L’investissement peut être défini sous trois angles :
Angle économique : c’est la création d’un capital fixe
ou bien l’accumulation de moyens de production.
Angle comptable : ce sont les rubriques
immobilisations notamment incorporelles et
corporelles ; soumises à la procédure
d’amortissement.
11Arezki AISSAT
12. Angle financier : c’est en quelque sorte, un pari sur
l’avenir c'est-à-dire c’est renoncer à détenir une
encaisse monétaire contre des gains ou revenus
futurs.
Le cycle d’investissement est un cycle à long et
moyen termes c'est-à-dire supérieur à une année.
12Arezki AISSAT
13. Le cycle des opérations financières:
Il regroupe toutes les opérations de
financement des deux cycles précédents. Il
peut être à court terme ou à long et moyen
termes.
13Arezki AISSAT
14. D / ELEMENTS D’ANALYSE FINANCIERE
L’analyse financière est une démarche utilisant
un ensemble d’instruments spécifiques et visant
à apprécier la situation financière de l’entreprise.
Cette appréciation peut intéresser tous les
acteurs de l’environnement de l’entreprise.
14Arezki AISSAT
15. Les dirigeants: pour renforcer leur pouvoir.
Les salariés: pour conserver leur emploi et évoluer
professionnellement.
Les actionnaires et préteurs: pour rentabiliser leurs
investissements.
Les clients et fournisseurs: pour assurer leur volume
d’activité.
L’Etat: pour maintenir l’emploi et engranger des
recettes fiscales.
Arezki AISSAT 15
16. 1/Les sources d’informations
Le bilan.
Le compte de résultat.
Le tableau des flux de trésorerie.
L’état de variation des capitaux propres.
L’annexe.
Arezki AISSAT 16
17. 2/Autres sources d’information:
Le rapport de gestion (conseil d’administration)
Le rapport du commissaire aux comptes.
Les états prévisionnels (plan stratégique, plan
opérationnel, budget).
Les documents de suivi ou de contrôle budgétaire…
Arezki AISSAT 17
18. 3 / L’ANLYSE DU BILAN
Pour permettre l’analyse financière, il faut en
principe retraiter même légèrement le bilan
comptable de manière à mettre en évidence :
A l’actif
Les valeurs immobilisées ,c'est-à-dire, les valeurs
incorporelles, corporelles et financières détenues par
l’entreprise pour une période supérieure à 01 année ;
L’actif circulant , c'est-à-dire , les valeurs d’exploitation (
stock normatif ), les valeurs réalisables ( créances
pouvant être recouvrables dans un délai maximal d’une
année) ;
18Arezki AISSAT
19. La trésorerie « Actif », c'est-à-dire, les valeurs disponibles
ou bien les liquidités dont l’entreprise peut disposer sans
aucune restriction.
Au passif
Les capitaux permanents, c'est-à-dire, les ressources de
financement laissées à la disposition de l’entreprise pour
une durée supérieure à 01 année (capitaux propres et
dettes > 01 an) ;
19Arezki AISSAT
20. Le passif circulant, c'est-à-dire, des dettes
devant être réglées dans un délai maximal
d’une année à l’exception des valeurs de
trésorerie ;
La trésorerie « passif », c'est-à-dire, les
concours bancaires de trésorerie.
20Arezki AISSAT
21. LES OUTILS D’ANALYSE
L’actif net
Il s’agit de la situation nette (capitaux
propres) constituant une approche
patrimoniale de l’entreprise. Le code de
commerce stipule que le niveau de l’actif net
d’une société commerciale doit être supérieur
ou égal au quart de son capital social ; c’est
une condition d’existence juridique de
l’entreprise.
21Arezki AISSAT
22. Le fonds de roulement
C’est l’excédent des capitaux permanents sur
les valeurs immobilisées nettes .
FR = CAPITAUX PERMANENTS – VALEURS
IMMOBILISEES NETTES
Mais le FR n’est qu’une présomption de
trésorerie.
22Arezki AISSAT
23. Les besoins en fonds de roulement
Ce sont des besoins de financement du cycle
d’exploitation auxquels il faut ajouter les
besoins de financement « hors exploitation »
résultant notamment des deux autres cycles
financiers. La « confrontation » du FR et des
BFR permet de mieux apprécier le niveau du
FR et de vérifier son existence éventuelle dans
la trésorerie.
23Arezki AISSAT
24. Les éléments qui influent sur le niveau du BFR:
-
-Le délai moyen de rotation des stocks.
-La durée moyenne du crédit client.
-La durée moyenne du crédit fournisseur.
Arezki AISSAT 24
25. La trésorerie :
« La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale
à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements
financiers et disponibilités) et son endettement bancaire et
financier à court terme »
P. VERNIMMEN « Finance d’entreprise » DALLOZ
La trésorerie peut être positive, nulle ou négative ; d’où la
relation fondamentale de la trésorerie nette donnée par la
formule suivante :
TN= Fonds de roulement (-) besoins en fons de roulement
25Arezki AISSAT
26. La trésorerie constitue en quelque sorte « le résultat de la
course » car c’est elle qui conditionne la continuité de
l’exploitation.
« Dans la trésorerie convergent toutes les opérations
financières qui résultent de l’ensemble de la vie de
l’entreprise. On peut parler de l’unicité de la trésorerie
puisque viennent s’y fondre tous les encaissements et
décaissements pour une année donnée »
G.DEPALLENS, J.P JOBARD « Gestion financière de l’entreprise » SIREY
26Arezki AISSAT
27. Une bonne gestion de la trésorerie consiste pour
l’entreprise à assurer la solvabilité au moindre cout.
Honorer les échéances financières.
Maximiser le rendement des placements et des
excédents de trésorerie
27Arezki AISSAT
28. Motifs de détention de la trésorerie
Motif de transaction :
L’entreprise devra faire face à ses besoins quotidiens:
Payer les achats, les salaires, les impôts…
Honorer ses payements dans des délais prescrits.
Motifs de précaution :
Compenser l’incertitude qui caractérise les flux de
trésorerie futurs de l’entreprise, car il est très difficile
d’assurer la synchronisation entre les encaissements et
les décaissements.
28Arezki AISSAT
29. Motif de spéculation :
L’entreprise peut garder un solde de liquidités donné
pour profiter par exemple d’une offre d’achat alléchante,
ou d’une meilleure opportunité de placement.
Motif de maintien d’un solde compensateur :
Maintenir un solde de trésorerie minimum pour pouvoir
bénéficier gratuitement de certains services offerts par
les banques.
29Arezki AISSAT
30. Moyens d’amélioration de la gestion de la trésorerie
Réduction du délai de recouvrement des créances
commerciales.
Le délai de recouvrement inclut le délai de
facturation, le délai de crédit et le délai
d’encaissement.
30Arezki AISSAT
31. Le délai de facturation :
C’est la période comprise entre le moment ou l’acheteur, passe une
commande, ou reconnaît une prestation (attachement) et le moment où il
reçoit la facture.
Comment réduire ce délai ?
Préparer et envoyer les factures le jour même où l’entreprise expédie
les marchandises.
Transformer d’une façon instantanée les attachements(travaux
immobiliers) en factures.
Envisager une facturation périodique si le contrat porte sur une longue
période.
Se servir des unités décentralisées comme centre de facturation.
31Arezki AISSAT
32. Le délai de crédit :
Il correspond à la période comprise entre le moment
où le client reçoit la facture et le moment où il
procède au règlement.
C’est la partie visible du délai de recouvrement et
c’est habituellement le délai le plus long
32Arezki AISSAT
33. Le délai d’encaissement :
Il correspond à la période comprise entre le moment
où le client procède au règlement et le moment où
le compte de l’entreprise est crédité.
Mettre les chèques et/ou déposer les fonds à la
banque le jour même ou l’entreprise les reçoit.
Se servir des unités décentralisées.
33Arezki AISSAT
34. Les principaux ratios
Le ratio peut être défini comme étant un rapport
entre deux grandeurs caractéristiques de la situation
financière de l’entreprise . Il doit être homogène et
significatif, c'est-à-dire, exprimant les objectifs de
l’analyse financière.
Les ratios de solvabilité.
Il permettent d’apprécier l’aptitude de
l’entreprise à faire face à ses dettes exigibles.
34Arezki AISSAT
35. La solvabilité générale : actif< = 1 an
passif<= 1an
Si R > = 1, l’entreprise dispose de la solvabilité
générale
La solvabilité réduite : créances< = 1an + trésorerie actif
Passif< = 1an
35Arezki AISSAT
36. Si R> = 1, l’entreprise dispose de la solvabilité réduite.
Sans devoir vendre ses stocks, l’entreprise pourra faire
face à son passif exigible.
La solvabilité immédiate : trésorerie actif
passif< = 1an
Si R>= 1, l’entreprise pourra faire face au règlement de
ses dettes exigibles avec ses seules disponibilités.
Ceci dit, ces ratios résultent d’une approche liquidative de
l’entreprise.
36Arezki AISSAT
37. les ratios de structure financière
Autonomie financière :
capitaux propres ou capitaux propres
passif dettes totales
Si R1> = 50% et R2> = 100% , l’entreprise dispose
de l’autonomie financière.
Structure de la dette : dettes< = 1an
Dettes totales
37Arezki AISSAT
38. Une structure de la dette à dominance à court
terme risque d’exacerber la trésorerie de
l’entreprise et de compromettre le
financement de l’activité .
38Arezki AISSAT
39. Capacité de remboursement : Dettes> 1an
Autofinancement
Cette capacité s’exprime en années. En général, elle
doit être de l’ordre de 3 à 4 ans ou bien correspondre
aux échéanciers réels de l’entreprise.
Arezki AISSAT 39
40. L’autofinancement = capacité d’autofinancement – les dividendes
La CAF:
Constitue la ressource interne dégagée par l’entreprise du fait de son
activité.
S’oppose aux ressources de l’entreprise provenant des actionnaires ou
associés ( apports en capital), préteurs (emprunts) et Etat (subventions).
Permet la rémunération des actionnaires, le financement des
investissements et le remboursement des emprunts.
CAF= résultat net + DAP – reprises sur pertes de valeur et provisions.
Arezki AISSAT 40
41. 4/L’ETUDE DE RESULTATS
LA PRODUCTION :
C’est un indicateur brut de l’activité car elle ne
permet pas d’isoler ou de neutraliser la sous-
traitance.
P = vente de marchandises + vente de produits
fabriqués + vente de prestations de services +ou-
production stockée + production immobilisée +
subventions d’exploitation.
41Arezki AISSAT
42. LE CHIFFRE D’AFFAIRES :
C’est un indicateur de performance commerciale. Mais
ce n’est pas :
Un indicateur d’activité car il ignore la variation du
stock aval ;
Un indicateur de dimension ou de taille de l’entreprise.
CA = vente de marchandises + vente de produits
fabriqués + vente de prestations de services.
42Arezki AISSAT
43. Présenter l’évolution du chiffre d’affaires sur 3 ou 4 ans tout
en le détaillant par produits ou famille de produits.
Analyser le taux de marge commerciale: Marge commerciale
vente de marchandises
La marge commerciale caractérise l’activité de revente en
l’état telle que l’activité de négoce, de commerce de gros et
de détail. Elle est variable d’un secteur à un autre.
Arezki AISSAT 43
44. LA VALEUR AJOUTEE :
C’est un indicateur :
d’activité meilleur que la production car elle permet
d’isoler la sous-traitance ;
de croissance ; la variation relative de la VA permet de
mesurer la croissance apparente.
d’intégration ; taux d’intégration = VA
P
44Arezki AISSAT
45. Mais ce n’est pas un indicateur de performance.
VA = production –( achats consommés+services
extérieurs et autres consommations )
La VA constitue la création de richesse au sein
de l’entreprise
Arezki AISSAT 45
46. L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION :
L’EBE est obtenu sans l’influence de la structure
financière.
- C’est un indicateur pur de l’activité ;
- C’est un indicateur de performance économique
- C’est une ressource potentielle de trésorerie.
EBE = VA – (FRAIS DE PERSONNEL + IMPOTS ,TAXES ET
VERSEMENTS ASSIMILES)
46Arezki AISSAT
47. LE RESULTAT OPERATIONNEL
RO = EBE + AUTRES PRODUITS OPERATIONNELS –
AUTRES CHARGES OPERATIONNELLES – DOTATIONS
AUX AMORTISSMENTS ET PROVISIONS + REPRISES
SUR PERTES DE VALEUR ET PROVISIONS.
Cet agrégat permet de prendre en compte des
produits et des charges n’ayant pas un lien direct
avec l’activité ainsi que les charges non décaissables.
47Arezki AISSAT
48. LE RESULTAT FINANCIER
RF = PRODUITS FINANCIERS – CHARGES
FINANCIERS
LE RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOT.
Il regroupe le résultat opérationnel et le résultat
financier.
48Arezki AISSAT
49. AUTRES RATIOS
Délai moyen de recouvrement des créances clients ( DR )
DR = créances clients X 360
Chiffre d’affaires TTC
Ce ratio qui s’exprimant en jours de chiffre d’affaires,
permet d’apprécier la politique de recouvrement des
créances commerciales de l’entreprise.
49Arezki AISSAT
50. Délai moyen de règlement des fournisseurs.
Dettes fournisseurs ( biens et services)
Achats de biens et services TTC
Ce ratio qui s’exprime en nombre de jours d’achats, permet
d’apprécier la politique de règlement des fournisseurs de
l’entreprise
Arezki AISSAT 50
51. Productivité du travail : valeur ajoutée
effectif moyen
Ce ratio qui s’exprime en unités monétaires, donne le rendement de la
main d’œuvre.
Productivité de l’outil de production : valeur ajoutée
Immobilisations d’exploitation
Il permet de déterminer le rendement de l’outil de production.
51Arezki AISSAT
52. Ratios d’exploitation
Il permettent d’apprécier la répartition de la valeur ajoutée.
Charges de personnel Impôts, taxe et v.assimilés
VA VA
Frais financiers DAP
VA VA
Arezki AISSAT 52
54. résultat comptable
Rentabilité financière =
capitaux propres
C’est la rentabilité des capitaux propres.
C’est un indicateur de la capacité de l’entreprise à rémunérer
les actionnaires.
Arezki AISSAT 54
55. Mais attention à l’interprétation du ratio:
Trop élevé, il peut correspondre à une insuffisance de
capitaux propres.
Trop faible, il peut correspondre à une phase
d’investissements importants.
Arezki AISSAT 55
56. RF= RE + ( RE – i ) x Dettes
Capitaux propres
Si > 0 effet de levier
Si <0 coup de massue
Arezki AISSAT 56