2. Contexte
> Un constat généralisé : la fracture numérique
> Une difficulté récurrente :
la fracture numérique est en général traitée en termes
d’équipement et d’accès, rarement en termes de
pratiques d’écriture numérique.
> Un projet sur l’enseignement des pratiques
d’écriture numérique.
3. Equipes partenaires
PRECIP : 5 équipes, 15 chercheurs
Equipe Responsable
scientifique
COSTECH (UTC) Serge Bouchardon
MIS (UPJV) Catherine Barry
Paragraphe (Paris 8) Alexandra Saemmer
ICS (UTC) Stéphane Crozat
HEUDIASYC (UTC) Bruno Bachimont
4. Objectifs
> Objectif générique :
analyser et accompagner le développement et la
maîtrise des pratiques d’écriture numérique (par
exemple hypertextuelle, multimédia, collaborative…) dans les
territoires picards, afin de contribuer à la réduction de la
fracture numérique.
> Objectif scientifique
• L’objectif scientifique consiste à mettre à jour les spécificités de
l’écriture numérique ainsi que les apprentissages spécifiques qu’elle
nécessite.
> Objectif opérationnel
• L’objectif opérationnel est l’apprentissage et la diffusion de
pratiques d’écriture numérique innovantes dans l’enseignement,
du Secondaire au Supérieur, ainsi qu’en formation tout au long de la
vie.
5. Positionnement théorique
Quelles sont les spécificités de l’écriture numérique ?
> Tout nouveau support transforme nos manières d’agir
et de connaître (Goody,1979).
> Le numérique : une « raison computationnelle »
(Bachimont, 2000).
> Des « compétences méta-scripturales » (Dabène, 1991)
spécifiques au numérique.
6. Postulats
> L’écriture numérique est une écriture spécifique.
> Cette spécificité repose sur des propriétés du numérique
théorique telles que la discrétisation et la manipulation
(Bachimont, 2007).
> Il est possible d’enseigner ces propriétés.
7. Questions de recherche
> Une compréhension du numérique théorique, ainsi
qu’une exposition à des pratiques créatives, peuvent-elles
– notamment en favorisant la réflexivité – avoir un
impact sur les pratiques d’écriture numérique ?
> Comment représenter les spécificités de l’écriture
numérique pour être en mesure de les traduire en
séquences et contenus d’enseignement ?
> Comment enseigner les spécificités de l’écriture
numérique en fonction des différents contextes et des
publics ?
8. Hypothèses
> La connaissance et la compréhension des propriétés du
numérique théorique favorisent une distance
réflexive (Perrenoud, 2001) pour développer les
pratiques d’écriture numérique et construire du sens sur
ces pratiques.
> La sensibilisation à des pratiques créatives
(notamment littéraires et artistiques) favorise la
réflexivité sur les pratiques d’écriture numérique et
facilite une appropriation des possibles qu'elles ouvrent.
10. Tâches
> Modélisation d'un graphe en 3 niveaux
(afin d’appréhender les propriétés de l’écriture
numérique)
> Conception de modules pédagogiques
(s’appuyant sur les différents niveaux)
> Enseignement des modules à des fins
d’expérimentation
> Observation, recueil et analyse des données
> Recommandations auprès des institutions
11. Modélisation d’un graphe en 3 niveaux (phase 1)
Une description du numérique selon 3 niveaux :
• théorique : le niveau du possible numérique ;
• applicatif : le niveau du potentiel des applications ;
• interprétatif : le niveau des contenus ou modes d’expression.
• Le graphe des 3 niveaux : un modèle à finalité
heuristique
• Un modèle des spécificités de l'écriture numérique
exploitable sur un plan pédagogique
12. Modélisation d’un graphe en 3 niveaux (phase 1)
Exemple : l’écriture collaborative
L’écriture collaborative (niveau 3) relève notamment
de la transformation visible de contenus à l’écran
(niveau 2), ce qui suppose que tout contenu
numérique est manipulable (niveau 1).
14. Structure d’un module (exemple : écriture collaborative)
A. Sensibilisation
> A1. Accroche
> A2. Mise en situation
B. Apport réflexif
> B1. Debriefing de la mise en situation : niveau 2 (transformation)
> B2. Exemples d’oeuvres créatives révélatrices de tensions entre les niveaux
> B3. Théorie – niveau 1 (manipulabilité)
C. Appropriation
> C1. Mise en pratique
> C2. Debriefing de la mise en pratique : niveau 3 (écriture collaborative)
Module écriture collaborative
15. Pôles de la phase 2
>Ecriture des contenus
>Organisation des expérimentations (Secondaire,
Supérieur, EPN)
>Enseignement
>Analyse sémiotique des dispositifs et des
productions
>Analyse des traces d’activité
>Analyse sociologique des publics
>Communication : plate-forme en ligne
16. Méthodologies
>Analyse sémiotique des dispositifs et des productions
(à la fois techno-sémio-pragmatique et sémio-rhétorique)
• caractérisation des dispositifs numériques
• analyse des productions des apprenants
• interprétation des productions en tant que traces d’usages
>Analyse des traces d’activité
conceptions des traces et représentations pour l'apprenant et
pour l'observateur
>Analyse sociologique des publics
(questionnaires a priori, observation in situ, entretiens a
posteriori)
17. Valorisation scientifique
Colloque international avec actes
Bouchardon S., « Digital Literature and the 3 levels of the Digital »,
conférence Electronic Literature Organization 2010 (ELO 2010), Brown
University, Providence, du 3 au 6 juin 2010.
Colloque national avec actes
Hulin T., Cailleau I., Bouchardon S., « Enseigner les spécificités de
l’écriture numérique », colloque L’écriture et ses pratiques, Poitiers, 8-
10 novembre 2010.
Colloque sans actes
Bouchardon S., Cailleau I., « Pratiques d’écriture interactive et
multimédia dans l’enseignement », colloque CDDP OISE intitulé l’apport
du numérique dans l’enseignement secondaire, 19 avril 2009.
Soumission d’articles
Cailleau I., Bouchardon S., Bourdeloie H., Crozat S., « Compétences et
écritures numériques ordinaires », revue Recherches en communication
(REC), août 2010.