En 2016, pour la troisième année consécutive, les espoirs d’une croissance économique soutenue ne se sont pas concrétisés. Les aléas conjoncturels défavorables (conflits sociaux, intempéries, attentats) mais également les difficultés chroniques de l’économie française à améliorer son positionnement à l’international expliquent les faibles performances. Pour autant, l’histoire se répète en ce début d’année 2017 avec toutefois des signaux qui incitent à l’optimisme. Le bon positionnement de l’investissement des entreprises, dans un contexte de transformation numérique et énergétique, associé à des dépenses de consommation des ménages de nouveau bien orientées, pourrait permettre au train de la croissance économique d’être sur les bons rails avec une progression du PIB de +1,3 % en 2017. Avec la reprise qui se fait jour dans le secteur de la construction, un climat des affaires et des perspectives d’activités bien orientées, une croissance pérenne, à défaut d’être tonique, se mettrait en place. Puis, la progression du PIB pourrait osciller entre 1,3 % et 1,8 % en 2018 et 2019.
Selon ce scénario privilégié par l’Apec, un peu plus de 212 000 cadres seraient recrutés en 2017 dans le secteur privé en France métropolitaine et près de 233 000 en 2019, horizon de la prévision.
Ces prévisions restent toutefois tributaires d’aléas d’ordre politique. Les changements intervenus sur la scène internationale (Brexit, dernière élection américaine, référendum italien) et ceux à venir en France (élection présidentielle) pourraient rebattre les cartes.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Guadeloupe, no...
Etude Apec - Prévisions 2017 - 2019 des recrutements de cadres en France
1. – PRÉVISIONS 2017-2019
DES RECRUTEMENTS DE
CADRES EN FRANCE–
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
— Les 3 scénarios Apec
pour 2017 - 2019
N°2017-05
FÉVRIER 2017
En 2016, pour la troisième année consécutive, les espoirs d’une
croissance économique soutenue ne se sont pas concrétisés. Les
aléas conjoncturels défavorables (conflits sociaux, intempéries,
attentats) mais également les difficultés chroniques de l’économie
française à améliorer son positionnement à l’international
expliquent les faibles performances. Pour autant, l’histoire se
répète en ce début d’année 2017 avec toutefois des signaux qui
incitent à l’optimisme. Le bon positionnement de l’investissement
des entreprises, dans un contexte de transformation numérique
et énergétique, associé à des dépenses de consommation des
ménages de nouveau bien orientées, pourrait permettre au train
de la croissance économique d’être sur les bons rails avec une
progression du PIB de +1,3 % en 2017. Avec la reprise qui se fait
jour dans le secteur de la construction, un climat des affaires
et des perspectives d’activités bien orientées, une croissance
pérenne, à défaut d’être tonique, se mettrait en place. Puis, la
progression du PIB pourrait osciller entre 1,3 % et 1,8 % en 2018
et 2019. Selon ce scénario privilégié par l’Apec, un peu plus de
212 000 cadres seraient recrutés en 2017 dans le secteur privé en
France métropolitaine et près de 233 000 en 2019, horizon de la
prévision.
Ces prévisions restent toutefois tributaires d’aléas d’ordre
politique. Les changements intervenus sur la scène internationale
(Brexit, dernière élection américaine, référendum italien) et ceux
à venir en France (élection présidentielle) pourraient rebattre les
cartes.
2. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE2
–
AVERTISSEMENT MÉTHODOLOGIQUE
–
En 2016, le département Études et Recherche de
l’Apec a mené une réflexion avec des experts externes
afin d’identifier les éventuelles améliorations métho-
dologiques à apporter au modèle de prévision des
recrutements de cadres mis en place en 20091
, et ce
afin d’en consolider sa robustesse.
Deux évolutions ont été apportées au modèle :
- Concernant les variables explicatives du modèle, la
variable PIB est désormais utilisée après que la FBCF
lui ait été soustraite. En effet, la FBCF fait partie des
agrégats dont la somme constitue le PIB. Bien que
ces deux variables ne présentent pas de colinéarité,
qui aurait posé des problèmes statistiques dans la
construction du modèle, et peuvent même se compor-
ter de façon assez déconnectée, la neutralisation de
la FBCF dans le PIB permet d’améliorer la précision
du modèle.
- Concernant les séries de données utilisées, celles-ci
ne sont plus traitées comme données brutes, mais
sous la forme de taux de croissance. Cette transfor-
mation offre une façon simple et fiable de neutraliser
les tendances dans les séries, et donc de se rappro-
cher de l’exigence statistique de travailler sur des
séries stationnaires.
–
PRÉVISIONS DE RECRUTEMENTS DE
CADRES 2017-2019 : TROIS SCÉNARIOS
–
Les trois scénarios proposés par l’Apec s’appuient sur
les dernières prévisions publiées par les différents
instituts de conjoncture (cf. tableau 10). Après
analyse de ces différentes hypothèses, trois scénarios
plausibles empruntant des chemins de croissance
différents se sont dégagés :
- Le scénario d’une « Croissance pérenne » qui devrait
être portée par une bonne tenue de l’investissement
couplée à une reprise des dépenses de consomma-
tion des ménages.
- Le scénario d’un « Investissement dynamique », dans
lequel l’économie française enregistre un rebond mar-
qué de l’investissement des entreprises. La croissance
hexagonale est également soutenue par la consom-
mation des ménages et une contribution positive du
commerce extérieur.
- Le scénario d’une « Croissance contrariée » qui forma-
lise une économie française en proie à de nombreuses
incertitudes (effets Brexit, échéances politiques) et qui
peine à activer ses différents moteurs de croissance.
Pour chacun de ces scénarios, un jeu d’hypothèses
différenciées concernant l’évolution de trois indica-
teurs clefs a été élaboré (PIB, FBCF, part de cadres en
poste dans l’ensemble des départs à la retraite), afin
de calculer les prévisions de recrutement de cadres
dans le secteur privé en France métropolitaine (en
CDI et en CDD d’un an et plus).
1. Cf. la note méthodologique en
page 12
3. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 3
–PRÉVISIONS 2017-2019 : SCÉNARIO
« CROISSANCE PÉRENNE »–
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
PIB +2,1 % +0,2 % +0,6 % +0,7 % +1,2 % +1,1 % +1,3 % +1,6 % +1,8 %
FBCF +2,1 % +0,3 % -0,8 % -0,4% +0,9 % +2,8 % +2,3 % +2,9 % +3,3 %
2011 à 2016 : Insee (Décembre 2016)
2017 à 2018 : prévisions OCDE
2019 : hypothèse Apec
–Tableau 1–
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Croissance pérenne »
Les promesses d’une reprise économique vigoureuse
en 2016, après un 1er
trimestre très dynamique (crois-
sance de +0,6 %), ont fait long feu. Le trou d’air sur-
venu au cours des 2e
et 3e
trimestres (respectivement
-0,1% et +0,2 %) lié à des évènements non prévisibles
(conflits sociaux dans les raffineries, inondations, at-
tentats) a brusquement interrompu un cycle de crois-
sance qui s’annonçait tonique. Au final, la croissance
hexagonale du PIB devrait s’établir, selon l’Insee, à
1,1 % en 2016, soit un taux très proche de celui ob-
servé un an auparavant.
Mais les effets de ces évènements contraires ne de-
vraient pas perdurer. Le scénario d’une croissance éco-
nomique pérenne, retrouvant progressivement du to-
nus à l’horizon 2019, fait consensus parmi différents
instituts de conjoncture et notamment l’OCDE. Après
deux années de croissance au profil heurté (2015 et
2016), 2017 pourrait être le démarrage d’un cycle de
croissance avec une progression du PIB de l’ordre de
1,3 %, soit un niveau légèrement supérieur à celui de
ses devancières. Les incertitudes concernant les orien-
tations budgétaires, les échéances politiques en France
et en Allemagne ou encore l’impact réel du Brexit,
pourraient engendrer un certain attentisme en matière
d’investissement. Pour autant, une fois ces hypo-
thèques levées, les fondements d’une croissance ro-
buste pourraient se mettre progressivement en place.
* En 2013-2015, estimation puis projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2016
**A partir de 2008, hypothèses Apec
Ensemble des départs à la
retraite de cadres*
% de cadres en poste dans
l’ensemble des départs à la
retraite**
Nombre de cadres en poste
dans l’ensemble des départs à
la retraite
2007 105 030 60 % 63 020
2008 111 480 63 % 70 240
2009 101 260 63 % 63 790
2010 103 080 60 % 61 850
2011 84 209 60 % 50 530
2012 80 200 56 % 44 900
2013 102 150 50 % 51 075
2014 98 320 48 % 47 194
2015 93 200 50 % 46 600
2016 98 360 51 % 50 160
2017 105 900 52 % 55 070
2018 108 200 52 % 56 260
2019 105 600 53 % 55 970
–Tableau 2–
Départs à la retraite de cadres en poste, selon le scénario « Croissance pérenne »
4. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE4
En effet, la confiance des acteurs économiques devrait
se restaurer et certains signaux mis en exergue par
l’Insee sont de bons augures. La production manufac-
turière pourrait retrouver des couleurs après le trou
d’air de 2016 suite aux conflits sociaux du printemps.
Le secteur de la construction, après des années de
recul, pourrait enregistrer un rebond grâce aux dé-
penses en biens immobiliers des ménages de nouveau
bien orientées. Une politique monétaire favorable as-
sociée à des taux de crédit très bas et des capacités
d’autofinancement restaurées devrait inciter les entre-
prises à maintenir, voire à intensifier, leurs efforts
d’investissement au cours des trois prochaines années.
La FBCF pourrait connaitre une progression oscillant
de 2,3 % en 2017 à 3,3% en 2019, horizon de la
prévision. Cette bonne tenue de l’investissement cou-
plée à une consommation des ménages légèrement
rehaussée constituerait les fondements de cette crois-
sance pérenne qui pourrait avoisiner les 1,8 % en
2019. Dans ce contexte porteur, l’emploi pourrait
connaitre une amélioration prégnante avec des créa-
tions de poste toujours plus importantes qui, associées
à une dynamique démographique favorable, pour-
raient être de nature à faire reculer le chômage. Les
cadres pourraient tirer bénéfice de ce cycle écono-
mique vertueux. La part des cadres en poste au mo-
ment de leur départ à la retraite pourrait, dans cette
configuration, être majorée et s’établir à 53 % en 2019
(tableau 2).
Source : Apec, 2017
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
250 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200107 100
80 500
71 160
86 700
Recrutements enregistrés
Tendance
201120102009200820072006200520042003200220012000199919981997199619951994199319921991199019891988
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
181 800
212 480
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
204 100
2018
221 960
2019
232 830
–Figure 1–
Prévisions 2017-2019 du nombre de recrutements de cadres (CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé en France métropolitaine,
selon le scénario « Croissance pérenne »
5. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 5
En 2017, le nombre de recrutements de cadres aug-
menterait de 4 % et avoisinnerait les 213 000 (ta-
bleau 3). Cette prévision se situe en deçà de la mé-
diane de prévision établie à partir de la dernière
enquête annuelle de l’Apec2
auprès des entreprises, fin
2016 (208 000 à 225 000, médiane : 216 500). Si ce
chemin de croissance et d’investissement se confirmait,
le volume de recrutements de cadres atteindrait en
2018 et 2019 des niveaux inégalés (figure 1).
Recrutements
de cadres
Évolution des
recrutements
de cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 181 800 + 7 %
2016 204 100 + 12 %
2017 212 480 + 4 %
2018 221 960 + 5 %
2019 232 830 + 5 %
Source : Apec, 2017
–Tableau 3–
Évolution du nombre de recrutements de cadres
(CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé
en France métropolitaine, selon le scénario
« Croissance pérenne »
2. Perspectives de l’emploi cadre
2017-Synthèse, Apec, coll. Les études
de l’emploi cadre, n°2017-06, février
2017.
–PRÉVISIONS 2017-2019 : SCÉNARIO
« INVESTISSEMENT DYNAMIQUE »–
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
PIB +2,1 % +0,2 % +0,6 % +0,7 % +1,2 % +1,1 % +1,4 % +1,7 % +2,0 %
FBCF +2,1 % +0,3 % -0,8 % -0,4 % +0,9 % +2,8 % +3,2 % +4,2 % +5,2 %
2011 à 2016 : Insee (Décembre 2016)
2017 à 2018 : prévisions EUROSTAT
2019 : hypothèse Apec
–Tableau 4–
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Investissement dynamique »
Le deuxième scénario anticipe un chemin de crois-
sance bien orienté qui se caractérise notamment par
une reprise prégnante de l’investissement. L’écono-
mie française, après deux années très chaotiques,
pourrait réussir à enclencher ses différents moteurs
de croissance, et ce, de façon simultanée. Du côté des
entreprises, les différents dispositifs (CICE, pacte de
responsabilité) et les mesures fiscales (suramortisse-
ment, baisse de l’Impôt Société pour les PME) ont
permis une décrue massive de leurs prélèvements
obligatoires. Elles en ont profité pour restaurer leurs
marges durement entamées les années précédentes.
Leur santé financière améliorée, elles pourraient re-
hausser significativement leurs investissements, né-
cessaires pour accompagner de grandes transforma-
tions (numérique, énergétique…), d’autant que leurs
perspectives d’activités sont bien orientées en ce
début 2017 et que le taux d’utilisation des capacités
de production s’est amélioré. En outre, les coûts
d’emprunt très bas et le prolongement de la mesure
de suramortissement devraient contribuer à donner
encore plus d’allant à un cycle d’investissement
continu. La FBCF atteindrait son point haut à l’hori-
zon de la prévision avec une progression de + 5,2 %
en 2019. Sur les marchés internationaux, les agents
économiques hexagonaux retrouveraient des cou-
leurs grâce à une compétitivité restaurée, et le solde
commercial pourrait enfin contribuer positivement à
la croissance. Quant aux ménages, rassérénés par
leur gain de pouvoir d’achat, ils devraient réduire leur
propension à épargner et consommer davantage. Au
final, avec l’activation progressive de ces différents
moteurs, la croissance française pourrait renouer avec
des hausses du PIB approchant les 2 % à l’horizon
2019, soit une progression inédite depuis 2011.
6. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE6
Dans cette configuration, le marché de l’emploi
pourrait reprendre de la vigueur. Les créations de
poste, couplées à une dynamique démographique
désormais favorable, pourraient faire refluer le chô-
mage. La proportion de cadres en poste au moment
de leur départ à la retraite pourrait progresser du-
rant ce cycle de croissance et s’établir à 54 % en
2019.
Ce chemin de croissance au profil plus dynamique
pourrait permettre à l’économie française d’être enfin
au diapason de ses consœurs européennes. Toutefois,
les changements politiques intervenus (dernière élec-
tion aux États-Unis, Brexit au Royaume-Uni, référen-
dum italien) et les échéances électorales à venir en
France et en Allemagne sont autant d’aléas pouvant
influer sur le cours des choses.
* En 2013-2015, estimation puis projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2016
**A partir de 2008, hypothèses Apec
Ensemble des départs à la
retraite de cadres*
% de cadres en poste dans
l’ensemble des départs à la
retraite**
Nombre de cadres en poste
dans l’ensemble des départs à
la retraite
2007 105 030 60 % 63 020
2008 111 480 63 % 70 240
2009 101 260 63 % 63 790
2010 103 080 60 % 61 850
2011 84 209 60 % 50 530
2012 80 200 56 % 44 900
2013 102 150 50 % 51 080
2014 98 320 48 % 47 200
2015 93 200 50 % 46 600
2016 98 360 51 % 50 160
2017 105 900 52 % 55 070
2018 108 200 53 % 57 350
2019 105 600 54 % 57 000
–Tableau 5–
Départs à la retraite de cadres en poste, selon le scénario « Investissement dynamique »
7. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 7
Source : Apec, 2017
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
250 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200107 100
80 500
71 160
86 700
Recrutements enregistrés
Tendance
201120102009200820072006200520042003200220012000199919981997199619951994199319921991199019891988
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
181 800
216 060
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
204 100
2018
227 890
2019
242 000
–Figure 2–
Prévisions 2017-2019 du nombre de recrutements de cadres (CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé en France métropolitaine,
selon le scénario « Investissement dynamique »
La mise en place d’une croissance économique soute-
nue par une reprise de l’investissement tonique entrai-
nerait une progression notable du volume de recrute-
ments de cadres. Celui-ci augmenterait de 6 % en
2017 (tableau 6) pour dépasser les 215 000 recrute-
ments, niveau qui serait très largement dépassé les
deux années suivantes avec 242 000 embauches
prévues en 2019 (figure 2).
Recrutements
de cadres
Évolution des
recrutements
de cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 181 800 + 7 %
2016 204 100 + 12 %
2017 216 060 + 6 %
2018 227 890 + 6 %
2019 242 000 + 6 %
Source : Apec, 2017
–Tableau 6–
Évolution du nombre de recrutements de cadres
(CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé
en France métropolitaine, selon le scénario
« Investissement dynamique »
8. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE8
–PRÉVISIONS 2017-2019 : SCÉNARIO
« CROISSANCE CONTRARIÉE »–
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
PIB + 2,1 % +0,2 % +0,6 % +0,7 % +1,2 % +1,1 % +1 % +0,8 % +0,9 %
FBCF + 2,1 % +0,3 % -0,8 % -0,4% +0,9 % +2,8 % +1,5 % +1,3 % +1,4 %
2011 à 2017: Insee (Décembre 2016)
2018 à 2019 : Hypothèses Apec
–Tableau 7–
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Croissance contrariée »
Dans ce troisième scénario, le chemin de croissance
anticipé entre 2017 et 2019 ne devrait pas dépasser
les 1 %. La disparition progressive des effets positifs
liés au prix du pétrole pourrait obérer les gains de
pouvoir d’achat obtenus en 2015 et en 2016. La
consommation des ménages, en recul, pourrait ainsi
contribuer à anémier la croissance hexagonale. Aussi,
le commerce international, avec le ralentissement de
l’économie mondiale et en particulier celui des pays
émergents, ne devrait pas constituer un moteur très
actif. Même si les livraisons dans l’aéronautique de-
vraient permettre une accélération des exportations
début 2017, le déficit de compétitivité chronique du
tissu productif français devrait limiter les capacités de
rebond via les échanges extérieurs. En outre, les entre-
prises ont fait le choix, jusqu’à présent, de restaurer
leurs marges plutôt que de minorer leurs prix à l’expor-
tation. Seul l’investissement des agents économiques
pourrait être en mesure de soutenir l’évolution du PIB.
Les conditions toujours très favorables (coûts très bas
des emprunts, capacité d’autofinancement restaurée,
politique monétaire accommodante, mesure de sura-
mortissement prolongée) devraient perdurer et être de
nature à soutenir la propension à investir des entre-
prises. Il n’en demeure pas moins qu’un horizon éco-
nomique très incertain pourrait interférer.
* En 2013-2015, estimation puis projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2016
**A partir de 2008, hypothèses Apec
Ensemble des départs à la
retraite de cadres*
% de cadres en poste dans
l’ensemble des départs à la
retraite**
Nombre de cadres en poste
dans l’ensemble des départs à
la retraite
2007 105 030 60 % 63 020
2008 111 480 63 % 70 240
2009 101 260 63 % 63 790
2010 103 080 60 % 61 850
2011 84 209 60 % 50 530
2012 80 200 56 % 44 900
2013 102 150 50 % 51 075
2014 98 320 48 % 47 194
2015 93 200 50 % 46 600
2016 98 360 51 % 50 160
2017 105 900 48 % 50 800
2018 108 200 46 % 49 800
2019 105 600 47 % 49 600
–Tableau 8–
Départs à la retraite de cadres en poste, selon le scénario « Croissance contrariée »
9. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 9
Dans ce scénario, l’économie française pourrait pâtir
de l’effet Brexit générant de l’instabilité sur le marché
des devises et des taux d’intérêt, dans la mesure où
l’économie britannique sortirait du marché unique et
de l’union douanière. Le climat des affaires pourrait en
être affecté, et par ricochet certaines dépenses d’inves-
tissement pourraient être reportées sine die. La progres-
sion de la FBCF pourrait être limitée à 1,5 % en 2017,
et inférieure au-delà. Cette croissance en « pente très
douce » ne devrait pas permettre de résorber significa-
tivement le chômage, même si la progression de la
population en emploi devrait être supérieure à celle de
la population active. S’agissant des cadres, la part de
ceux en poste au moment de leur départ à la retraite
pourrait connaitre une érosion dans cette configura-
tion pour atteindre 47 % en 2019 (tableau 8).
Source : Apec, 2017
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
250 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200107 100
80 500
71 160
86 700
Recrutements enregistrés
Tendance
201120102009200820072006200520042003200220012000199919981997199619951994199319921991199019891988
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
181 800
209 710
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
204 100
2018
211 680
2019
213 620
–Figure 3–
Prévisions 2017-2019 du nombre de recrutements de cadres (CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé en France métropolitaine,
selon le scénario « Croissance contrariée »
Recrutements
de cadres
Évolution des
recrutements
de cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 181 800 + 7 %
2016 204 100 + 12 %
2017 209 710 + 3 %
2018 211 680 + 1 %
2019 213 620 + 1 %
Source : Apec, 2017
–Tableau 9–
Évolution du nombre de recrutements de cadres
(CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé
en France métropolitaine, selon le scénario
« Croissance contrariée »
En 2017, le nombre de recrutements de cadres progres-
serait de près de 3 % à près de 210 000 (tableau 9).
Il connaitrait une augmentation très ralentie les deux
années suivantes (+1 %) avec un volume de près de
214 000 embauches prévues en 2019 (figure 3).
Cette évolution peu dynamique trouve sa principale
explication dans la progression contrariée de l’investis-
sement. Sans forte reprise de la FBCF, la hausse du
volume des recrutements de cadres serait ralentie.
10. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE10
–PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES 2017-2018
SELON DIFFÉRENTS INSTITUTS (EN %)–
Prévisions Insee (décembre 2016) 2013 2014 2015 2016 2017 (AC)
PIB +0,6 +0,7 +1,2 +1,1 +1
FBCF -0,8 -0,4 +0,9 +2,8 +1,5
Dépenses de consommations des ménages +0,5 +0,7 +1,5 +1,8 +1,5
Variations des stocks (contribution au PIB
en points)
+0,2 +0,6 +0,1 0,0 0,0
Exportations +1,9 +3,4 +6,0 +0,9 +2,4
Importations +2,1 +4,8 +6,4 +3,6 +2,7
Solde extérieur (contribution au PIB en point) -0,4 - 0,5 -0,3 -0,9 -0,1
Prévisions OCDE (novembre 2016) 2013 2014 2015 2016 2017 2018
PIB +0,6 +0,7 +1,2 +1,2 +1,3 +1,6
FBCF -0,7 -0,4 + 0,9 +2,8 +2,3 +2,9
Dépenses de consommations des ménages +0,6 +0,7 +1,5 +1,4 +1,2 +1,6
Variations des stocks +0,2 +0,6 +0,1 +0,1 +0,1 0,0
Exportations +1,8 +3,4 +5,9 +1,0 +3,1 +3,2
Importations +2,1 +4,8 +6,4 +2,9 +3,6 +3,4
Prévisions OFCE (octobre 2016) 2013 2014 2015 2016 2017 2018
PIB +0,4 +0,2 +1,2 +1,4 +1,5 +1,5
FBCF -0,8 -1,2 + 0,9 +2,7 +1,9 +1,4
Dépenses de consommations des ménages +0,3 +0,6 +1,5 +1,5 +1,3 +1,3
Variations des stocks (contribution au PIB en %) -0,2 +0,2 +0,1 -0,1 -0,1 +0,1
Exportations +2,4 +2,4 +6,0 +0,8 +2,2 +2,5
Importations +1,9 +3,9 +6,4 +1,8 +1,3 +2,0
Prévisions FMI (octobre 2016) 2013 2014 2015 2016 2017 2018
PIB +0,7 +0,2 +1,3 +1,3 +1,3 -
Prévisions Banque de France
(décembre 2016)
2013 2014 2015 2016 2017 2018
PIB - - +1,2 +1,3 +1,3 +1,4
FBCF - - + 0,9 +2,8 +1,8 +1,9
Dépenses de consommations des ménages - - +1,5 +1,5 +1,2 +1,5
Exportations - - +6,0 +1,2 +4,3 +3,8
Importations - - +6,4 +3,0 +4,1 +3,9
Prévisions Commission européenne et
Eurostat (novembre 2016)
2013 2014 2015 2016 2017 2018
PIB +0,6 +0,6 +1,3 +1,3 +1,4 +1,7
FBCF -0,8 -0,3 +1,0 +2,9 +3,2 +4,2
Dépenses de consommations des ménages +0,5 +0,7 +1,5 +1,5 +1,3 +1,6
Variations des stocks +0,2 +0.5 +0,1 +0,1 0,0 0,0
Exportations +1,9 +3,3 +6,1 +1,0 +3,1 +4,0
Importations +2,1 +4,7 +6,6 +2,8 +3,8 +4,9
–Tableau 10–
Évolutions en %
nd = donnée non disponible
AC = acquis de croissance. L’acquis de croissance d’une variable pour une année N correspond au taux de croissance de la variable entre l’année
N-1 et l’année N que l’on obtiendrait si la variable demeurait jusqu’à la fin de l’année N au niveau du dernier trimestre connu.
TCAM = taux de croissance annuel moyen
11. APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 11
–NOTE MÉTHODOLOGIQUE–
Le modèle développé pour les prévisions de
recrutements de cadres repose sur les variables
explicatives suivantes :
- la formation brute de capital fixe (FBCF) qui
représente le volume global de l’investissement
- le produit intérieur brut (PIB) déduit de la FBCF,
- le nombre de départs à la retraite de cadres en
poste.
Enfin, l’autocorrélation de la série se traduit par la
présence de termes autorégressifs : en particulier,
le volume de recrutements de cadres de l’année
précédente (réalisations) intervient de manière
significative.
L’utilisation de cet outil statistique est complétée
d’une part, par le décryptage et le suivi des
principaux indicateurs économiques tirés de
sources internes et externes et, d’autre part, par
l’élaboration de trois scénarios, dont un seul est
retenu pour la communication à la presse de
l’Apec.
Ce travail de prévision mené par le département
Études et Recherche de l’Apec depuis 2009
s’appuie sur un modèle économétrique des
recrutements de cadres3
.
La démarche d’analyse recouverte par ce terme
consiste à confronter une variable à expliquer (ici,
le volume de recrutements de cadres tel que
mesuré par le Panel entreprises annuel de l’Apec4
)
avec un certain nombre de variables explicatives
candidates. Celles-ci sont des séries
macroéconomiques, généralement extraites des
données publiées par l’Insee. La technique
statistique de la régression linéaire multiple
permet d’écarter, parmi ces variables, celles dont
l’influence n’est pas significative et, pour les
autres, de calculer son coefficient dans l’équation
qui permet de reconstituer la variable à expliquer.
On peut ensuite extrapoler au-delà des données
observées, et calculer des prévisions basées sur des
scénarios d’évolution vraisemblables pour les
variables explicatives.
3. Emploi cadre et cycles
conjoncturels – Prévisions à 5 ans,
Apec, juillet 2009
4. Panel de 11 000 entreprises du
secteur privé en France. Cf.
Perspectives de l’emploi cadre
2016-Synthèse, Apec, coll. Les études
de l’emploi cadre, n°2016-07, février
2016.