2. Un habitant, c’est quoi ?
L’habitant est à la fois :
Un résident de son habitation
Un être peuplant son territoire
Un usager de son cadre de vie
L’habitant a plusieurs facettes : usager,
consommateur, citoyen, ... En mettre une en avant
n’est pas neutre.
3. Être acteur, c’est quoi ?
C’est un individu , un groupe, une organisation qui a un
intérêt et qui agit dans une problématique donnée.
Les différentes typologie d’acteurs :
Les habitants : ils sont prêts de la vie et de la réalité sociale,
disposent d’information de base
Les professionnels de proximité : ils écoutent, facilitent les
échanges, les rencontres, accompagnent les démarches et soutiennent
les initiatives. Ils sont des relais auprès des pouvoirs publics
Les professionnels externes : soutiennent dans la reformulation
de problèmes, dans la méthodologie. Ils apportent une aide à la
décision
Les élus et institutions : peuvent jouer le rôle de financeurs, de
commanditaires, de décideurs quant à la mise en œuvre et le
maintien de programmes.
4. Définition de la participation
La participation désigne des tentatives de donner
un rôle (contrôle, délégation, partenariat,
conciliation, consultation, information, ...) aux
individus dans une prise de décisions affectant
une communauté nécessitant un degré de
transparence (source wikipédia)
.
5. Différents types de participation
La
participation
L’initiative :
La participation es t volontaire et spontanée
Dans ce cas, l’innovation prend forme et se développe
hors de tout cadre préconstruit, organisé,
institutionnalisé
L’implication :
Associer des individus à un projet.
Utilisation de ressources et potentialités
personnelles, de préférence à des modes de
participation collective
L’engagement :
l’accent est mis sur la responsabilité directe de
chacun. L’acteur individuel intervient à travers
l’expression libre d’opinions. Concept souvent
associé à l’engagement de « grandes causes »
La mobilisation :
participation provoquée ou suscitée. Les
mobilisations collectives sont plus faciles à mettre en
œuvre à partir de thèmes précis, fédérateurs et pour
un temps donné. Plus complexe à utiliser pour une
démarche de projet global participatif
L’information :
condition minimale à toute participation; permet
de devancer les demandes, en visant la
transparence et la lisibilité .
Il n’y a pas de participation sans une information
complète et transparente fondant la confiance
La consultation :
permet de recueillir l’avis des habitants.
Consulter, c’est reconnaitre la valeur de
l’expertise d’usage (le savoir des acteurs et
des usagers)
La concertation :
Autonomie de décision et initiative de chaque acteur.
Chaque acteur a ses propres objectifs
Articulations et complémentarités . Négociation entre acteurs
qui se situe en amont de la prise de décision.
La concertation ne débouche pas forcément sur un consensus,
mais peut-être à l’origine d’une négociation
La cogestion :
porte sur le rôle des habitants et usagers dans les
procédures de négociation et de décision.
La codécision doit être encadrée par des
engagements réciproques et formels.
6. La participation : 2 notions distinctes
Faire partie de :
Conception passive de la
participation
N’implique pas forcément
une activité au sein du
groupe auquel on appartient
L’appartenance peut être
géographique (quartier),
démographique (sexe),
psychologique ( sentiment
d’appartenance), culturelle
(mode de vie, loisirs, ...) ou
lié à un intérêt (syndicat des
locataires, ...)
Prendre part à :
Conception active au sein
d’un groupe. C’est le point de
vue de l’acteur
Se réfère à une notion
d’engagement
Qui va permettre un pouvoir
de contrôle sur une décision
ou sur la production d’un
acte ou d’un service
7. Eléments indispensables à la participation
La qualité de l’information :
l’habitant doit accéder à l’information au bon moment.
Une Bonne
Information
Principe de
transparence
Principe
d’égalité de
moyens
Principe de
réciprocité
Principe
d’adaptation
8. Eléments indispensables à la participation
Une égalité à l’accès de la prise de parole :
Toute formation à la prise de parole suppose
parallèlement un apprentissage de l’écoute
Toute demande d’explication est légitime
Tout ne se passe pas forcément par l’écrit ou la
parole (diversification des modes d’expression : parole,
écrit, dessin théâtre, promenade, ...)
9. Eléments indispensables à la participation
Un cadre et des règles du jeu :
Les règles sont co-élaborées et acceptées par tous
Un bilan régulier permet d’ajuster la donne en
fonction du chemin à parcourir
10. Eléments indispensables à la participation
Pas de participation sans évaluation :
L’évaluation de qualité : recherche d’amélioration
pour la suite
L’évaluation collective de l’effet de la participation
sur la décision
11. Eléments indispensables à la participation
Pour résumer :
La participation, ce n’est pas demander l’avis des
habitants quand tout est fini,
C’est faire avec
12. Quelques freins liés à la participation
Le manque d’aptitude à participer : les habitants
devront acquérir des aptitudes nouvelles. Pour que la
participation deviennent concrètes, des étapes de
sensibilisation, et de formation sont nécessaires. Il s’agit
d’un processus lent et évolutif
La gestion du facteur temps : le temps est nécessaire
à la mise en œuvre du processus, mais est un obstacle à
l’avancement des projets
La prise d’appui sur les divergences : l’intérêt
réside dans la faculté à tirer profits des divergences en
dégageant au-delà des intérêts particuliers , les avantages
et le sens de l’action collective
13. La participation : un moyen de favoriser le
développement social local
Pas de participation sans initiative d’habitants. La
participation ne peut être une injonction
institutionnelle.
Ecouter, oui, mais que faut-il entendre ?
Ecoute de la
demande sociale
Émergence de
projets
Développement
social local
14. Rechercher la parole d’habitant comme une
ressource
Rendre possible la parole d’habitant et favoriser l’expression :
rechercher toutes les actions susceptibles de la faciliter
Être à l’écoute : identifier les désirs, les potentiels, les besoins, les
propositions, les formes d’expression de conflits que ce soit au niveau des
individus que du territoire
Se risquer à la confrontation : la mise en place de procédures visant à
instaurer le débat, la gestion de conflits, la négociation, la régulation, puis
la prise de décisions
Organiser des modalités de l’échange social : échange de temps, de
valorisation des savoir-faire, de la reconnaissance de projet, ...
15. Un exemple de posture d’écoute
Écouter chacun comme ressource dans un groupe
Permet d’identifier les relations entre personnes, entre individus et
corps social.
Quelle est la demande
Une réflexion sur la réponse à apporter
Le registre dans lequel il convient de la situer
Quel acteur est le mieux adapter pour y répondre
Une écoute attentive de la parole des habitants permet :
Aux habitants qu’ils se situent dans leur environnement
Qu’ils puissent prendre des responsabilité sur des thématiques les
concernant
Puis qu’ils élargissent ces responsabilités à leur entourage proche,
puis à leur quartier
16. Etat des lieux des différentes actions :
Quel niveau d’implication existe-t-il sur l’action ?
Quel niveau veut-on atteindre ?
Quels sont les outils à mettre en place ?
Quelle pourrait en être la programmation ?