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APM – MARSEILLE - 10 NOVEMBRE 2017
ORDRES ET DESORDRES EN ECONOMIE
De quoi sera fait demain ?
« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a
été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur
ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps
présent »
Milan Kundera
Qu’est ce que la croissance ?
- le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées
brutes des différents secteurs institutionnels ou des
différentes branches d'activité, augmentée des impôts
moins les subventions sur les produits (lesquels ne
sont pas affectés aux secteurs et aux branches
d'activité) ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois finals
intérieurs de biens et de services (consommation
finale effective, formation brute de capital fixe,
variations de stocks), plus les exportations, moins les
importations ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois des
comptes d'exploitation des secteurs institutionnels :
rémunération des salariés, impôts sur la production et
les importations moins les subventions, excédent brut
d'exploitation et revenu mixte.
Eco-construction de la rencontre
• Six mois d’Emmanuel Macron
• Du carré magique au carré maléfique de la croissance, il n’y a qu’un pas
• Sommes-nous à la veille d’un nouveau krach financier ?
• Quel taux d’intérêt pour demain ?
• Le pétrole, une fin d’époque ou aube d’une nouvelle crise ?
• Le numérique et l’emploi, un couple maudit ?
• Le désordre environnemental peut-il déboucher sur un nouvel ordre économique ?
L
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P
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g
r
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m
m
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Quel ordre mondial ?
Le carré mondial de la croissance
Coûts de l’énergie 
acceptables 
Toutes les zones 
économiques en 
croissance
Politique monétaire 
accommodante 
Commerce international 
en hausse 
Croissance au‐
dessus de 3 %
Le carré maléfique de court et moyen terme
endettement Protectionnisme 
Augmentation des 
inégalités
Inflation trop faible
Bulles 
spéculatives 
Le carré maléfique de long terme
Réchauffement climatique  Vieillissement  
Faiblesse des gains de 
productivité
Délitement de la 
gouvernance mondiale
Récession
Krachs
Amélioration du contexte économique mondial
Confiance, confiance….
Toutes les zones économiques en croissance !
Amélioration de l’emploi
Amélioration de l’emploi mais stagnation des salaires
Une croissance inégalitaire
Pays
OCDE
La reprise du commerce international
Le commerce international, vecteur de la mondialisation
Les exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015
 La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015
 Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars par
an de 1995 à 2014
La mondialisation en trois chiffres
• Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par
1,25 en France
• Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997
• Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles en
circulation
Un nouveau monde : les échanges à travers le monde
OCDE Reste du monde Chine Pays dynamiques d'Asie
19952015
Explication : un monde de plus en plus en plus tertiaire ?
Evolution de la nature des échanges internationaux
Les menaces sur le commerce international
Des déséquilibres commerciaux importants
La montée du protectionnisme
Nombre de mesures protectionnistes dénoncées devant l’OMC
La dette aura-t-elle raison de l’économie mondiale ?
De l’endettement et de l’épargne
Endettement public mondial en milliards de dollars
0,00
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50 000,00
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2008
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2010
2011
2012
2013
2014
De l’endettement et de l’épargne
400 000 milliards de dollars de dettes….
Dette publique, un problème mondial
Pourquoi il y a de la dette ?
• Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des
risques !
• Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des
plus de 50 ans)
• Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus
inégale !
• Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux
• Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
Comment se débarrasser de la dette ?
• En jouant sur l’illusion monétaire
• En fabriquant de la monnaie
• En faisant banqueroute
Ou
• En renouant avec la croissance
• En retrouvant de l’inflation
• En faisant payer les épargnants, les contribuables
Ou
• En l’acceptant
Quand le débiteur prend le pouvoir
Part de la dette publique à taux d’intérêt négatifs
Quel taux d’intérêt pour demain ?
 Les taux bas sont-ils normaux ?
 Quelles conséquences ?
 Les taux augmenteront-ils ?
Les effets incertains des politiques monétaires non
conventionnelles
Le rôle des banques centrales
Prévisions pour les taux directeurs
Des taux toujours anormalement bas ?
Les taux remonteront-ils et quand ?
L’aplatissement de la courbe des taux
Quel taux pour demain ?
 Scénario positif : la remontée progressive et coordonnée
 Scénario mi figue – mi raisin : une ère de taux bas et de stagnation
 Scénario noir : la remontée violente, non coordonnée avec choc
obligataire
Les facteurs de hausse des taux d’intérêt
• Le niveau de l’endettement
• La survenue d’une crise financière
• La reprise de l’inflation
• L’accélération de la croissance
Les facteurs de maintien des taux bas
 Le niveau de l’endettement
 La faible inflation
 Les faibles gains de productivité
 Le vieillissement de la population
A la recherche de l’inflation
Une inflation toujours en-dessous de l’objectif
L’inflation peut-elle remonter ?
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2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
Évolution de l'indice des prix à la consommation en France en %
Mais où est passé le progrès
Le chainon manquant de la productivité ?
Une crise financière est-elle possible ?
 Crise d’endettement – (dette publique, shadow banking)
 Eclatement bulles financières
 Eclatement bulles immobilières
Une bulle boursière ?
Les indices boursiers américains ont
battu record sur record ces dernières
semaines.
Le CAC 40 est 30 % en dessous de
son record de 2000 (6945) et 14% en-
dessous de son sommet de 2007
Le rapport prix des actions / dividendes
était de 60 aux Etats-Unis, 50 en
Europe en 2007
Le niveau actuel de 50 aux Etats-Unis
ne parait pas déraisonnable, tant que
les bénéfices se maintiennent
Il paraît plutôt bas en zone euro ou en
France (30 fois les dividendes environ)
Quel scénario pour le pétrole ?
Le pétrole, 50, 60, 100 ou … dollars le baril ?
Le prix du pétrole devrait augmenter mais quand ?
Un équilibre précaire
Sous-investissement aujourd’hui, hausse de prix dans 3
ans
Prix du pétrole entre géopolitique et réalités
économiques
En 2014, l’OPEP ne représentait plus que 35 % de la production contre 42 %
en 2008 -> guerre des prix
Pour mémoire, le coût moyen de production
 27 dollars le baril au Moyen Orient
 50 dollars en Russie
 71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux
 65 dollars le baril de pétrole de schiste
La régulation du marché du pétrole
À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2 Mb/j
• L’Arabie Saoudite : - 500 000 barils jour.
• L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui
correspond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016,
à 3,6 millions
• L’Irak : - 210 000 barils jour
• Émirats Arabes Unis, Koweït et Qatar : -300.000 b/j cumulé
L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la production
avec 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté la réduction
de leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’est engagée, à elle
seule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour
Accord reconduit le 25 mai 2017
Stagnation séculaire ou pause dans la croissance
Stagnation séculaire : Robert Gordon/L.
Summers / Daniel Cohen
Mi-temps entre deux périodes de croissance ?
Phase de destruction non créatrice avant de
renouer avec une phase schumpétérienne
Nous avons connu un cycle sans précédent !
 Mondialisation de la production et croissance sans
précédent du commerce international
 Mondialisation de la consommation avec des
produits vendus sur tous les continents
 Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la
personnalisation
Un nouveau monde
Espérance de vie au niveau mondial
1965 : 46,9 ans
2015 : 71,4 ans
Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique
Pauvreté
• Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été divisée
par trois
• Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à
2015
La guerre des générations a-t-elle déjà commencé ?
JUSTE UN AUTRE MONDE
La révolution démographique
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2065
2070
2075
2080
2085
2090
2095
2100
Nombre des plus de 65 ans à l’échelle mondiale
en millions
Le harakiri démographique du Japon
L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras,
des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans
La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans
augmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)
• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020
• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le
recours à l’endettement
L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras,
des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans
La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans
augmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)
• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020
• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le
recours à l’endettement
Vieillissement – les impacts
 Impact sur les finances publiques
 Impact économique macro et micro : la silveréconomie peut-elle nous
sauver ?
 Impact sur l’aménagement du territoire : tout le monde au bord de l’eau
 Impact patrimonial : baisse de valeur des biens ou augmentation
Vieillissement – impact financier et patrimonial
 Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement
 Préférence dans les produits de taux au détriment des actions
 Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne
 Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurance
pour financer les pensions
 Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
Une formidable expansion
Une formidable expansion
5000
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PIB par habitant mondial  en dollars
parité de pouvoir d'achat courants
La mondialisation a révolutionné la planète
• Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé
• Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et de
l’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3
• Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent à
celui des États-Unis en 1939
• Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celui
États-Unis de 1972
• Le PIB par habitant de la planète a triplé entre
1990 et 2015
La contrainte et l’opportunité environnementale
L’envolée des émissions de CO2
Le CO2 et le réchauffement de la planète
La voiture une croissance à plein régime
Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2
La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation de
notre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans un
premier temps, de diminution de la croissance.
Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenu
de la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pour
obtenir un point de croissance.
D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), il
faudrait que la part des énergies fossiles passe de 82 % en 2016 à 25 % en
2050 (à structure de consommation inchangée) ou à 33 % (avec le
remplacement du charbon par le gaz naturel).
Les doutes de la Première Puissance économique
mondiale
Les Etats-Unis, la chute de l’aigle est-elle pour demain ?
Croissance
2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6% en 2015. plus
mauvais résultat depuis 2011
Plein emploi
Taux de chômage en octobre 2017 : 4,1 % ; en 8 ans : plus de 11 millions d’emplois
ont été créés
Déficit courant : 478 milliards de dollars
Déficit budgétaire : 3,2 % du PIB :
Dette publique : 107 % du PIB
Le plein emploi est de retour aux Etats-Unis
Le début d’une nouvelle ère pour les pays émergents
Les émergents, la fête est-elle finie ?
 Engagement d’un nouveau cycle
 Moins d’industrie, plus de services
 Ralentissement du commerce international
 Changement dans les flux financiers
La banalisation de la Chine
La banalisation de la Chine
Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Chine : plus 10 % du commerce international
Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial
Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie…
Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés
Projections de croissance selon le FMI :
• 2016 : croissance de 6,7 %
• 2017 : croissance entre 6,58%
2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
La banalisation de la Chine
Baisse d’un point de
la croissance en
Chine : ¼ de point de
croissance en moins
dans G20
Chine face au ralentissement de la croissance
Augmentation du déficit budgétaire
Version officielle
 1,5 % en 2012
 3 % en 2017
Version FMI
 Déficits publics de 8 % du PIB en 2016 contre 6 % en 2012
 Dette gouvernement central : 20 % du PIB
 Dette collectivités locales : 38 %
 Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016
 Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars
 Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
La Chine face aux nouveaux émergents !
Chine, vieille avant d’être riche
Conséquences du ralentissement en Chine et de la
transformation du modèle de croissance
• Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance
plus lente  progressivement autour de 5 %
• Croissance des besoins alimentaires sophistiqués
• Moins d’importations de machines-outils
• Moindre croissance des importations de matières premières  effet prix
• Moindres importations en provenance des pays occidentaux
• Moindre alimentation du monde en liquidités
L’Inde la puissance de demain ?
L’Inde la puissance de demain ?
 Le taux de croissance : 6,7 %
 Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières
 Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les
investissements
 Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine
 Augmentation de la population : vecteur de croissance
 Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
L’Amérique latine et ses tourments
Amérique Latine, la sortie de crise ?
2017 2018
Amérique latine et 
Caraïbes
1,2 % 1,9 %
Brésil 0,7 % 1,5 %
Mexique 2,1 % 1,9 %
Argentine 2,5 % 2,5 %
Chili 1,4 % 2,5 %
Taux de croissance du PIB en Amérique centrale et latine
La Russie, le rêve contrariée d’une grande puissance
La Russie, le géant aux pieds d’argile ?
Double choc :
embargos + chute du prix du pétrole
Choc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine
Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS
2015 : - 3,8 %
2016 : -0,6 %
2017 : +1,8 %
2018 : +1,6 %
Atouts
• finances publiques relativement saines
• Taux de chômage faible -> 5 %
• Richesses matières premières et énergie mais forte dépendance
Faiblesses
• Vieillissement de la population
• Sous investissement chronique
L’Afrique, le futur de l’économie mondiale
En Afrique subsaharienne, la croissance pourrait atteindre 2,6 % en 2017 et 3,4 % en
2018
Le Nigeria devrait sortir de la récession provoquée par la baisse des cours du pétrole.
En Afrique du Sud, la croissance devrait rester modeste (0,7 % en 2017 et 1,1 % en
2018) malgré des prix des exportations des produits de base plus avantageux.
L’Union européenne des doutes aux espoirs ?
Union européenne, quand la défiance est exagérée
Des atouts oubliés
• 1er espace commercial mondial
• 2ème monnaie mondiale avec l’euro
• Niveau élevé de la recherche
• Sécurité juridique
• Coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
Le Portugal et l’Italie, les deux perdants de la zone euro ?
Le carré magique européen
Assainissement financier Taux de change correct
Taux d’intérêt bas Relâchement de la rigueur budgétaire
Retour de la confiance 
et de la croissance 
La baisse du chômage en Europe
Le carré maléfique européen
Absence de convergence des 
économies
Absence de projets partagés
Vieillissement de la 
population
Faiblesse des gains de 
productivité
Croissance 
potentielle faible
Des banques encore fragiles surtout en Italie
Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions)
rapportés aux fonds propres
En pourcentage des fonds propres, T4 2015
La longue marche vers la convergence des coûts
salariaux
Les scenarii pour l’Europe
z
• Quel avenir pour l’Europe ?
• Quelles ambitions ?
• La fin de l’Europe est-elle
possible ?
Le Brexit
Le Brexit
 Les effets du Brexit sur le Royaume-Uni
 L’impact sur les autres pays de l’Union
 Les conséquences au niveau institutionnel
Les scenarii du Brexit
• L’accord collaboratif
• L’accord a minima
• Le retour dans l’Union
Avec en parallèle les questions écossaise et irlandaise
La France, le rebond c’est maintenant ?
La reprises et ses freins
 Restauration de la confiance
 Créations nettes d’emploi
 Reprise de l’investissement
 Maintien de la consommation
Mais
 Déficit et dette hors normes
 Chômage élevé
 Déséquilibre commercial et désindustrialisation
La fin d’une mauvaise passe
‐4,0
‐2,0
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
1950
1952
1954
1956
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2002
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Produit intérieur brut (PIB) en %
La croissance française
‐0,2
‐0,1
0,0
0,1
0,2
0,3
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0,5
0,6
0,7
0,8
2012T1
2012T2
2012T3
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2013T1
2013T2
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2014T1
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2014T4
2015T1
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2015T4
2016T1
2016T2
2016T3
2016T4
2017T1
2017T2
2017T3
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0,5
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0,5
Produit intérieur brut trimestriel en %
Le déclin de la productivité
‐2
0
2
4
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8
10
Évolution productivité horaire France  
en %
Quelles ambitions économiques et sociales pour
Emmanuel Macron ?
 Cocktail d’actions sur l’offre et la demande
 Modification du code du travail
 Relance de la demande avec baisse des charges sociales et
augmentation de la CSG
 Etatisation de la protection sociale
 Plan de relance via un fonds d’investissement de 50 milliards d’euros
La perte de compétitivité extérieure !
L’industrie française, en convalescence
40,00
50,00
60,00
70,00
80,00
90,00
100,00
110,00
120,00
130,00
03/1999
10/1999
05/2000
12/2000
07/2001
02/2002
09/2002
04/2003
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06/2004
01/2005
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10/2006
05/2007
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09/2009
04/2010
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06/2011
01/2012
08/2012
03/2013
10/2013
05/2014
12/2014
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02/2016
09/2016
Évolution du chiffre d'affaires de l'industrie française (base 100 : 2010)
Santé des entreprises françaises
31,4
22,9
86,3
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Taux de marge, taux d'investissement et
taux d'autofinancement des entreprises 
Taux de marge Taux d'investissement Taux d'autofinancement
La France, je t’aime moi non plus
Atouts
• Population encore en croissance et plutôt bien formée
• Infrastructures correctes
• Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales
• Entreprises bien classées à l’échelle mondiale
• Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques,
pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe,
banques, assurances…
Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le
prochain pourrait l’être.
Les facteurs de perte de compétitivité
 Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)
 Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)
 Un retard dans la modernisation du capital
 Un retard en matière de digital du fait d’une faible concurrence
 Un mauvais positionnement de gamme
Coût du travail France / Allemagne
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges
Allemagne
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges France
Salaire minimum, la France n’est pas en tête
0,00
200,00
400,00
600,00
800,00
1 000,00
1 200,00
1 400,00
1 600,00
1 800,00
2 000,00
1 480,27
1 498,00
1 998,59
Montant du salaire minimum en 2017 en euros
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
25,4
29,8
35,6
Coût horaire du travail en euros 
2004 2016
Temps de travail au sein de l’OCDE
Source : données OCDE
1 472 
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
Heures annuelles moyennes ouvrées par actif
2000 2016
Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ?
Sources : Eurostat
0
5
10
15
20
25
30
35
Poids des dépenses sociales
en % du PIB
2003
2008
2012
2014
France/Allemagne, la différence
Le niveau de gamme des exportations françaises
 22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne
 61 % du milieu de gamme  la Chine est au même niveau
 17 % du bas de gamme
L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par
rapport à 1 % de hausse du prix)
L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014
La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à
l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à
faibles gains de productivité
De l’innovation destructrice à l’innovation positive
Je vois du digital et des objets connectés partout sauf dans les statistiques
économiques
« Tout se passe comme si un petit nombre de gens très bien 
payés travaillent à rendre gratuit des biens consommés par 
des pauvres »
Edward Glaeser 
Les années « digitales » ?
D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000
milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial
D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiteront
des compétences numériques
Le digital a-t-il un impact économique ?
 Le digital accroit l’intensité concurrentielle
 Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif
d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et
des services)
 Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion
des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de
la productivité ?
 Le digital détruit et crée des rentes de situation
 Le digital aime les leaders
La France en position moyenne
Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital
Poids du numérique
dans le % du PIB
Corée du Sud  10,1 
Royaume‐Uni 10,0
Chine 9,2
Etats‐Unis 8,0
Japon 7,6 
Inde 7,1
Suède 7,0
France 5,5
Allemagne 5,3 
Le poids du digital
La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui du
secteur financier et quasiment le poids de la construction
Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 million
d’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
Rattrapage attendu
 Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020
 Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros
 Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnée
au numérique
 Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
Les freins à la digitalisation en France
 La taille des entreprises
 Les rigidités organisationnelles
 Le manque de marges de manœuvre financières
 Le problème de formation
 Les difficultés de recrutement
 Les freins réglementaires ou la faible concurrence
Le digital et l’emploi
L’Homme inutile ?
Le digital et l’emploi
Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et
47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford)
En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 %
des emplois sont menacés
D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emplois
pourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés
Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître
Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
L’ubérisation de l’emploi et la croissance
Les robots et le digital :
• automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives
• Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle
Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité
inférieurs aux emplois supprimés
• Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en
bas de l’échelle
• 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes
Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient
 60 % de l’emploi en 1970
 45 % de l’emploi en 2012
Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :
 -9 % en France
 -10 % au Danemark et au Royaume-Uni
 -7 % en Allemagne
Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emplois
supérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
La fin des emplois intermédiaires
Polarisation des emplois par pays
Évolution par niveau de compétences en pourcentage du total de l’emploi, 1995‐2015 
Les 3 catégories d’emploi
 Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression
 Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse
 Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectif
limité
La révolution du digital et du connecté
 La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée
 La silver-économie sera une économie du connecté
 La double révolution médicale : digitalisation et génétique
Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort à
des applications de productivité !
Le décollage des objets connectés
La consommation est morte vive la consommation
Y-a-t-il une panne de la consommation ?
La consommation évolue en fonction du :
• Pouvoir d’achat
• Crédit
Le développement de nouvelles formes de consommation
• Nouveaux canaux de distribution
• Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits
courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
Les Français prudents par nature
14,9
5,9
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut
Taux d'épargne Taux d'épargne financière
La consommation est morte, vive la consommation
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
sept.‐87
juil.‐88
mai‐89
mars‐90
janv.‐91
nov.‐91
sept.‐92
juil.‐93
mai‐94
mars‐95
janv.‐96
nov.‐96
sept.‐97
juil.‐98
mai‐99
mars‐00
janv.‐01
nov.‐01
sept.‐02
juil.‐03
mai‐04
mars‐05
janv.‐06
nov.‐06
sept.‐07
juil.‐08
mai‐09
mars‐10
janv.‐11
nov.‐11
sept.‐12
juil.‐13
mai‐14
mars‐15
janv.‐16
nov.‐16
sept.‐17
Dépenses mensuelles de consommation des ménages
en millions d’euros  (sept. 1987 ‐ sept 2017)
De la croissance à la stagnation du crédit à la
consommation
50000
70000
90000
110000
130000
150000
170000
190000
janv.‐99
juil.‐99
janv.‐00
juil.‐00
janv.‐01
juil.‐01
janv.‐02
juil.‐02
janv.‐03
juil.‐03
janv.‐04
juil.‐04
janv.‐05
juil.‐05
janv.‐06
juil.‐06
janv.‐07
juil.‐07
janv.‐08
juil.‐08
janv.‐09
juil.‐09
janv.‐10
juil.‐10
janv.‐11
juil.‐11
janv.‐12
juil.‐12
janv.‐13
juil.‐13
janv.‐14
juil.‐14
janv.‐15
juil.‐15
janv.‐16
juil.‐16
janv.‐17
Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
Les nouvelles tendances de la consommation
• Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement
• Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement
• Légère augmentation des dépenses d’alimentation
• Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût des
transports
• Recul des dépenses liées à la voiture
• Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plus
de 66 % en 1970
La consommation contrainte
Part des dépenses pré-engagées
Evolution des différents postes de dépenses des
ménages
La Consommation et Internet
Sur l’année 2015/2016,
60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat sur
Internet
En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le taux
s’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003
29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 %
plusieurs fois par an
sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
Evolution de l’e-commerce en France
Le e-commerce: un canal de distribution
incontournable
Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros
E-commerce : +10 % par an
 2014 : 57 milliards d’euros
 2015 : 63 milliards d’euros
 2016 : 70 milliards d’euros
Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an
Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
Les entreprises un peu en retard
20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats de
manière électronique
• 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manière
numérique
• 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés
• 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés
Achats numériques
• France : 385 milliards d’euros
• Royaume-Uni : 650 milliards d’euros
• Allemagne : 870 milliards d’euros
Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
L’économie collaborative en France
276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 %
depuis 2008
17 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons,
covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achats
groupés…
Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros
Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché
13 000 emplois dépendraient de ce secteur
5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économie
collaborative
Conclusion version optimiste
 Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés
 Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonés
 Convergence des économies avec décollage de l’Afrique
 Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale en
charge du réchauffement climatique
 Europe : mise en place d’outils de régulation des crise et relance de la
construction européenne autour de la recherche, de l’environnement, des
nouvelles énergies
Conclusions : version pessimiste
 Montée du nationalisme et du protectionnisme
 Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et du
Moyen Orient, compétition sino-américaine
 Délitement de l’Union européenne
 Contraintes environnementales croissantes
 Poursuite de la stagnation de la productivité
 Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et du
vieillissement de la population
Une autre époque ?
« L’espoir est un état d’esprit. C’est une orientation de l’esprit et du cœur.
Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable mais la
certitude que cette chose a un sens quoi qu’il advienne ».
Vaclav Havel
156

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Ordres et désordres économiques

  • 1. APM – MARSEILLE - 10 NOVEMBRE 2017 ORDRES ET DESORDRES EN ECONOMIE De quoi sera fait demain ? « Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps présent » Milan Kundera
  • 2. Qu’est ce que la croissance ? - le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ; - - le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ; - - le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.
  • 4. • Six mois d’Emmanuel Macron • Du carré magique au carré maléfique de la croissance, il n’y a qu’un pas • Sommes-nous à la veille d’un nouveau krach financier ? • Quel taux d’intérêt pour demain ? • Le pétrole, une fin d’époque ou aube d’une nouvelle crise ? • Le numérique et l’emploi, un couple maudit ? • Le désordre environnemental peut-il déboucher sur un nouvel ordre économique ? L e P r o g r a m m e
  • 6.
  • 7.
  • 8. Le carré mondial de la croissance Coûts de l’énergie  acceptables  Toutes les zones  économiques en  croissance Politique monétaire  accommodante  Commerce international  en hausse  Croissance au‐ dessus de 3 %
  • 9. Le carré maléfique de court et moyen terme endettement Protectionnisme  Augmentation des  inégalités Inflation trop faible Bulles  spéculatives 
  • 10. Le carré maléfique de long terme Réchauffement climatique  Vieillissement   Faiblesse des gains de  productivité Délitement de la  gouvernance mondiale Récession Krachs
  • 11. Amélioration du contexte économique mondial
  • 13. Toutes les zones économiques en croissance !
  • 15. Amélioration de l’emploi mais stagnation des salaires
  • 17. La reprise du commerce international
  • 18. Le commerce international, vecteur de la mondialisation Les exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015  La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015  Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars par an de 1995 à 2014 La mondialisation en trois chiffres • Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par 1,25 en France • Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997 • Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles en circulation
  • 19. Un nouveau monde : les échanges à travers le monde OCDE Reste du monde Chine Pays dynamiques d'Asie 19952015
  • 20. Explication : un monde de plus en plus en plus tertiaire ?
  • 21. Evolution de la nature des échanges internationaux
  • 22. Les menaces sur le commerce international
  • 24. La montée du protectionnisme Nombre de mesures protectionnistes dénoncées devant l’OMC
  • 25. La dette aura-t-elle raison de l’économie mondiale ?
  • 26. De l’endettement et de l’épargne Endettement public mondial en milliards de dollars 0,00 10 000,00 20 000,00 30 000,00 40 000,00 50 000,00 60 000,00 70 000,00 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
  • 27. De l’endettement et de l’épargne 400 000 milliards de dollars de dettes….
  • 28. Dette publique, un problème mondial
  • 29. Pourquoi il y a de la dette ? • Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des risques ! • Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des plus de 50 ans) • Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus inégale ! • Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux • Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
  • 30. Comment se débarrasser de la dette ? • En jouant sur l’illusion monétaire • En fabriquant de la monnaie • En faisant banqueroute Ou • En renouant avec la croissance • En retrouvant de l’inflation • En faisant payer les épargnants, les contribuables Ou • En l’acceptant
  • 31. Quand le débiteur prend le pouvoir Part de la dette publique à taux d’intérêt négatifs
  • 32. Quel taux d’intérêt pour demain ?
  • 33.  Les taux bas sont-ils normaux ?  Quelles conséquences ?  Les taux augmenteront-ils ?
  • 34. Les effets incertains des politiques monétaires non conventionnelles
  • 35. Le rôle des banques centrales
  • 36. Prévisions pour les taux directeurs
  • 37. Des taux toujours anormalement bas ?
  • 39. L’aplatissement de la courbe des taux
  • 40. Quel taux pour demain ?  Scénario positif : la remontée progressive et coordonnée  Scénario mi figue – mi raisin : une ère de taux bas et de stagnation  Scénario noir : la remontée violente, non coordonnée avec choc obligataire
  • 41. Les facteurs de hausse des taux d’intérêt • Le niveau de l’endettement • La survenue d’une crise financière • La reprise de l’inflation • L’accélération de la croissance
  • 42. Les facteurs de maintien des taux bas  Le niveau de l’endettement  La faible inflation  Les faibles gains de productivité  Le vieillissement de la population
  • 43. A la recherche de l’inflation
  • 44. Une inflation toujours en-dessous de l’objectif
  • 45. L’inflation peut-elle remonter ? ‐10 0 10 20 30 40 50 60 70 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 Évolution de l'indice des prix à la consommation en France en %
  • 46. Mais où est passé le progrès
  • 47. Le chainon manquant de la productivité ?
  • 48. Une crise financière est-elle possible ?  Crise d’endettement – (dette publique, shadow banking)  Eclatement bulles financières  Eclatement bulles immobilières
  • 49. Une bulle boursière ? Les indices boursiers américains ont battu record sur record ces dernières semaines. Le CAC 40 est 30 % en dessous de son record de 2000 (6945) et 14% en- dessous de son sommet de 2007 Le rapport prix des actions / dividendes était de 60 aux Etats-Unis, 50 en Europe en 2007 Le niveau actuel de 50 aux Etats-Unis ne parait pas déraisonnable, tant que les bénéfices se maintiennent Il paraît plutôt bas en zone euro ou en France (30 fois les dividendes environ)
  • 50. Quel scénario pour le pétrole ?
  • 51. Le pétrole, 50, 60, 100 ou … dollars le baril ?
  • 55. Prix du pétrole entre géopolitique et réalités économiques En 2014, l’OPEP ne représentait plus que 35 % de la production contre 42 % en 2008 -> guerre des prix Pour mémoire, le coût moyen de production  27 dollars le baril au Moyen Orient  50 dollars en Russie  71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux  65 dollars le baril de pétrole de schiste
  • 56. La régulation du marché du pétrole À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2 Mb/j • L’Arabie Saoudite : - 500 000 barils jour. • L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui correspond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016, à 3,6 millions • L’Irak : - 210 000 barils jour • Émirats Arabes Unis, Koweït et Qatar : -300.000 b/j cumulé L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la production avec 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté la réduction de leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’est engagée, à elle seule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour Accord reconduit le 25 mai 2017
  • 57. Stagnation séculaire ou pause dans la croissance Stagnation séculaire : Robert Gordon/L. Summers / Daniel Cohen Mi-temps entre deux périodes de croissance ? Phase de destruction non créatrice avant de renouer avec une phase schumpétérienne
  • 58. Nous avons connu un cycle sans précédent !  Mondialisation de la production et croissance sans précédent du commerce international  Mondialisation de la consommation avec des produits vendus sur tous les continents  Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la personnalisation
  • 59. Un nouveau monde Espérance de vie au niveau mondial 1965 : 46,9 ans 2015 : 71,4 ans Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique Pauvreté • Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été divisée par trois • Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à 2015
  • 60. La guerre des générations a-t-elle déjà commencé ? JUSTE UN AUTRE MONDE
  • 62.
  • 64. L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras, des cerveaux et des consommateurs…. La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans augmentaient Part des 40/55 ans • Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010) • États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020 • Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020 Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le recours à l’endettement
  • 65. L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras, des cerveaux et des consommateurs…. La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans augmentaient Part des 40/55 ans • Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010) • États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020 • Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020 Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le recours à l’endettement
  • 66. Vieillissement – les impacts  Impact sur les finances publiques  Impact économique macro et micro : la silveréconomie peut-elle nous sauver ?  Impact sur l’aménagement du territoire : tout le monde au bord de l’eau  Impact patrimonial : baisse de valeur des biens ou augmentation
  • 67. Vieillissement – impact financier et patrimonial  Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement  Préférence dans les produits de taux au détriment des actions  Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne  Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurance pour financer les pensions  Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
  • 70. La mondialisation a révolutionné la planète • Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé • Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et de l’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3 • Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent à celui des États-Unis en 1939 • Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celui États-Unis de 1972 • Le PIB par habitant de la planète a triplé entre 1990 et 2015
  • 71. La contrainte et l’opportunité environnementale
  • 73. Le CO2 et le réchauffement de la planète
  • 74. La voiture une croissance à plein régime
  • 75. Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2 La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation de notre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans un premier temps, de diminution de la croissance. Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenu de la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pour obtenir un point de croissance. D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), il faudrait que la part des énergies fossiles passe de 82 % en 2016 à 25 % en 2050 (à structure de consommation inchangée) ou à 33 % (avec le remplacement du charbon par le gaz naturel).
  • 76. Les doutes de la Première Puissance économique mondiale
  • 77. Les Etats-Unis, la chute de l’aigle est-elle pour demain ? Croissance 2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6% en 2015. plus mauvais résultat depuis 2011 Plein emploi Taux de chômage en octobre 2017 : 4,1 % ; en 8 ans : plus de 11 millions d’emplois ont été créés Déficit courant : 478 milliards de dollars Déficit budgétaire : 3,2 % du PIB : Dette publique : 107 % du PIB
  • 78. Le plein emploi est de retour aux Etats-Unis
  • 79. Le début d’une nouvelle ère pour les pays émergents
  • 80. Les émergents, la fête est-elle finie ?  Engagement d’un nouveau cycle  Moins d’industrie, plus de services  Ralentissement du commerce international  Changement dans les flux financiers
  • 81. La banalisation de la Chine
  • 82. La banalisation de la Chine Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat Chine : plus 10 % du commerce international Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie… Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés Projections de croissance selon le FMI : • 2016 : croissance de 6,7 % • 2017 : croissance entre 6,58% 2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
  • 83. La banalisation de la Chine Baisse d’un point de la croissance en Chine : ¼ de point de croissance en moins dans G20
  • 84. Chine face au ralentissement de la croissance Augmentation du déficit budgétaire Version officielle  1,5 % en 2012  3 % en 2017 Version FMI  Déficits publics de 8 % du PIB en 2016 contre 6 % en 2012  Dette gouvernement central : 20 % du PIB  Dette collectivités locales : 38 %  Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016  Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars  Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
  • 85. La Chine face aux nouveaux émergents !
  • 86. Chine, vieille avant d’être riche
  • 87. Conséquences du ralentissement en Chine et de la transformation du modèle de croissance • Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance plus lente  progressivement autour de 5 % • Croissance des besoins alimentaires sophistiqués • Moins d’importations de machines-outils • Moindre croissance des importations de matières premières  effet prix • Moindres importations en provenance des pays occidentaux • Moindre alimentation du monde en liquidités
  • 88. L’Inde la puissance de demain ?
  • 89. L’Inde la puissance de demain ?  Le taux de croissance : 6,7 %  Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières  Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les investissements  Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine  Augmentation de la population : vecteur de croissance  Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
  • 90. L’Amérique latine et ses tourments
  • 91. Amérique Latine, la sortie de crise ? 2017 2018 Amérique latine et  Caraïbes 1,2 % 1,9 % Brésil 0,7 % 1,5 % Mexique 2,1 % 1,9 % Argentine 2,5 % 2,5 % Chili 1,4 % 2,5 % Taux de croissance du PIB en Amérique centrale et latine
  • 92. La Russie, le rêve contrariée d’une grande puissance
  • 93. La Russie, le géant aux pieds d’argile ? Double choc : embargos + chute du prix du pétrole Choc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS 2015 : - 3,8 % 2016 : -0,6 % 2017 : +1,8 % 2018 : +1,6 % Atouts • finances publiques relativement saines • Taux de chômage faible -> 5 % • Richesses matières premières et énergie mais forte dépendance Faiblesses • Vieillissement de la population • Sous investissement chronique
  • 94. L’Afrique, le futur de l’économie mondiale En Afrique subsaharienne, la croissance pourrait atteindre 2,6 % en 2017 et 3,4 % en 2018 Le Nigeria devrait sortir de la récession provoquée par la baisse des cours du pétrole. En Afrique du Sud, la croissance devrait rester modeste (0,7 % en 2017 et 1,1 % en 2018) malgré des prix des exportations des produits de base plus avantageux.
  • 95. L’Union européenne des doutes aux espoirs ?
  • 96. Union européenne, quand la défiance est exagérée Des atouts oubliés • 1er espace commercial mondial • 2ème monnaie mondiale avec l’euro • Niveau élevé de la recherche • Sécurité juridique • Coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
  • 97. Le Portugal et l’Italie, les deux perdants de la zone euro ?
  • 98. Le carré magique européen Assainissement financier Taux de change correct Taux d’intérêt bas Relâchement de la rigueur budgétaire Retour de la confiance  et de la croissance 
  • 99. La baisse du chômage en Europe
  • 100. Le carré maléfique européen Absence de convergence des  économies Absence de projets partagés Vieillissement de la  population Faiblesse des gains de  productivité Croissance  potentielle faible
  • 101. Des banques encore fragiles surtout en Italie Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions) rapportés aux fonds propres En pourcentage des fonds propres, T4 2015
  • 102. La longue marche vers la convergence des coûts salariaux
  • 103. Les scenarii pour l’Europe z • Quel avenir pour l’Europe ? • Quelles ambitions ? • La fin de l’Europe est-elle possible ?
  • 105. Le Brexit  Les effets du Brexit sur le Royaume-Uni  L’impact sur les autres pays de l’Union  Les conséquences au niveau institutionnel
  • 106. Les scenarii du Brexit • L’accord collaboratif • L’accord a minima • Le retour dans l’Union Avec en parallèle les questions écossaise et irlandaise
  • 107. La France, le rebond c’est maintenant ?
  • 108. La reprises et ses freins  Restauration de la confiance  Créations nettes d’emploi  Reprise de l’investissement  Maintien de la consommation Mais  Déficit et dette hors normes  Chômage élevé  Déséquilibre commercial et désindustrialisation
  • 109. La fin d’une mauvaise passe ‐4,0 ‐2,0 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 1950 1952 1954 1956 1958 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Produit intérieur brut (PIB) en %
  • 111. Le déclin de la productivité ‐2 0 2 4 6 8 10 Évolution productivité horaire France   en %
  • 112. Quelles ambitions économiques et sociales pour Emmanuel Macron ?  Cocktail d’actions sur l’offre et la demande  Modification du code du travail  Relance de la demande avec baisse des charges sociales et augmentation de la CSG  Etatisation de la protection sociale  Plan de relance via un fonds d’investissement de 50 milliards d’euros
  • 113. La perte de compétitivité extérieure !
  • 114. L’industrie française, en convalescence 40,00 50,00 60,00 70,00 80,00 90,00 100,00 110,00 120,00 130,00 03/1999 10/1999 05/2000 12/2000 07/2001 02/2002 09/2002 04/2003 11/2003 06/2004 01/2005 08/2005 03/2006 10/2006 05/2007 12/2007 07/2008 02/2009 09/2009 04/2010 11/2010 06/2011 01/2012 08/2012 03/2013 10/2013 05/2014 12/2014 07/2015 02/2016 09/2016 Évolution du chiffre d'affaires de l'industrie française (base 100 : 2010)
  • 115. Santé des entreprises françaises 31,4 22,9 86,3 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 Taux de marge, taux d'investissement et taux d'autofinancement des entreprises  Taux de marge Taux d'investissement Taux d'autofinancement
  • 116. La France, je t’aime moi non plus Atouts • Population encore en croissance et plutôt bien formée • Infrastructures correctes • Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales • Entreprises bien classées à l’échelle mondiale • Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques, pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe, banques, assurances… Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le prochain pourrait l’être.
  • 117. Les facteurs de perte de compétitivité  Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)  Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)  Un retard dans la modernisation du capital  Un retard en matière de digital du fait d’une faible concurrence  Un mauvais positionnement de gamme
  • 118. Coût du travail France / Allemagne 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 Indice du coût du travail ‐ salaires et charges Allemagne Indice du coût du travail ‐ salaires et charges France
  • 119. Salaire minimum, la France n’est pas en tête 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1 000,00 1 200,00 1 400,00 1 600,00 1 800,00 2 000,00 1 480,27 1 498,00 1 998,59 Montant du salaire minimum en 2017 en euros
  • 121. Temps de travail au sein de l’OCDE Source : données OCDE 1 472  1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 Heures annuelles moyennes ouvrées par actif 2000 2016
  • 122. Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ? Sources : Eurostat 0 5 10 15 20 25 30 35 Poids des dépenses sociales en % du PIB 2003 2008 2012 2014
  • 123. France/Allemagne, la différence Le niveau de gamme des exportations françaises  22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne  61 % du milieu de gamme  la Chine est au même niveau  17 % du bas de gamme L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par rapport à 1 % de hausse du prix) L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014 La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à faibles gains de productivité
  • 124. De l’innovation destructrice à l’innovation positive Je vois du digital et des objets connectés partout sauf dans les statistiques économiques
  • 126. Les années « digitales » ? D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000 milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiteront des compétences numériques
  • 127. Le digital a-t-il un impact économique ?  Le digital accroit l’intensité concurrentielle  Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et des services)  Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de la productivité ?  Le digital détruit et crée des rentes de situation  Le digital aime les leaders
  • 128. La France en position moyenne Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital Poids du numérique dans le % du PIB Corée du Sud  10,1  Royaume‐Uni 10,0 Chine 9,2 Etats‐Unis 8,0 Japon 7,6  Inde 7,1 Suède 7,0 France 5,5 Allemagne 5,3 
  • 129. Le poids du digital La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui du secteur financier et quasiment le poids de la construction Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 million d’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
  • 130. Rattrapage attendu  Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020  Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros  Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnée au numérique  Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
  • 131. Les freins à la digitalisation en France  La taille des entreprises  Les rigidités organisationnelles  Le manque de marges de manœuvre financières  Le problème de formation  Les difficultés de recrutement  Les freins réglementaires ou la faible concurrence
  • 132. Le digital et l’emploi L’Homme inutile ?
  • 133. Le digital et l’emploi Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et 47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford) En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 % des emplois sont menacés D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emplois pourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
  • 134. L’ubérisation de l’emploi et la croissance Les robots et le digital : • automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives • Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité inférieurs aux emplois supprimés • Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en bas de l’échelle • 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
  • 135. L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient  60 % de l’emploi en 1970  45 % de l’emploi en 2012 Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :  -9 % en France  -10 % au Danemark et au Royaume-Uni  -7 % en Allemagne Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emplois supérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
  • 136. La fin des emplois intermédiaires Polarisation des emplois par pays Évolution par niveau de compétences en pourcentage du total de l’emploi, 1995‐2015 
  • 137. Les 3 catégories d’emploi  Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression  Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse  Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectif limité
  • 138. La révolution du digital et du connecté  La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée  La silver-économie sera une économie du connecté  La double révolution médicale : digitalisation et génétique Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort à des applications de productivité !
  • 139. Le décollage des objets connectés
  • 140. La consommation est morte vive la consommation
  • 141. Y-a-t-il une panne de la consommation ? La consommation évolue en fonction du : • Pouvoir d’achat • Crédit Le développement de nouvelles formes de consommation • Nouveaux canaux de distribution • Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
  • 142. Les Français prudents par nature 14,9 5,9 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut Taux d'épargne Taux d'épargne financière
  • 143. La consommation est morte, vive la consommation 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000 sept.‐87 juil.‐88 mai‐89 mars‐90 janv.‐91 nov.‐91 sept.‐92 juil.‐93 mai‐94 mars‐95 janv.‐96 nov.‐96 sept.‐97 juil.‐98 mai‐99 mars‐00 janv.‐01 nov.‐01 sept.‐02 juil.‐03 mai‐04 mars‐05 janv.‐06 nov.‐06 sept.‐07 juil.‐08 mai‐09 mars‐10 janv.‐11 nov.‐11 sept.‐12 juil.‐13 mai‐14 mars‐15 janv.‐16 nov.‐16 sept.‐17 Dépenses mensuelles de consommation des ménages en millions d’euros  (sept. 1987 ‐ sept 2017)
  • 144. De la croissance à la stagnation du crédit à la consommation 50000 70000 90000 110000 130000 150000 170000 190000 janv.‐99 juil.‐99 janv.‐00 juil.‐00 janv.‐01 juil.‐01 janv.‐02 juil.‐02 janv.‐03 juil.‐03 janv.‐04 juil.‐04 janv.‐05 juil.‐05 janv.‐06 juil.‐06 janv.‐07 juil.‐07 janv.‐08 juil.‐08 janv.‐09 juil.‐09 janv.‐10 juil.‐10 janv.‐11 juil.‐11 janv.‐12 juil.‐12 janv.‐13 juil.‐13 janv.‐14 juil.‐14 janv.‐15 juil.‐15 janv.‐16 juil.‐16 janv.‐17 Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
  • 145. Les nouvelles tendances de la consommation • Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement • Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement • Légère augmentation des dépenses d’alimentation • Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût des transports • Recul des dépenses liées à la voiture • Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plus de 66 % en 1970
  • 146. La consommation contrainte Part des dépenses pré-engagées
  • 147. Evolution des différents postes de dépenses des ménages
  • 148. La Consommation et Internet Sur l’année 2015/2016, 60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat sur Internet En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le taux s’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003 29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 % plusieurs fois par an sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
  • 150. Le e-commerce: un canal de distribution incontournable Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros E-commerce : +10 % par an  2014 : 57 milliards d’euros  2015 : 63 milliards d’euros  2016 : 70 milliards d’euros Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
  • 151. Les entreprises un peu en retard 20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats de manière électronique • 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manière numérique • 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés • 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés Achats numériques • France : 385 milliards d’euros • Royaume-Uni : 650 milliards d’euros • Allemagne : 870 milliards d’euros Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
  • 152. L’économie collaborative en France 276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 % depuis 2008 17 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons, covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achats groupés… Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché 13 000 emplois dépendraient de ce secteur 5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économie collaborative
  • 153. Conclusion version optimiste  Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés  Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonés  Convergence des économies avec décollage de l’Afrique  Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale en charge du réchauffement climatique  Europe : mise en place d’outils de régulation des crise et relance de la construction européenne autour de la recherche, de l’environnement, des nouvelles énergies
  • 154. Conclusions : version pessimiste  Montée du nationalisme et du protectionnisme  Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et du Moyen Orient, compétition sino-américaine  Délitement de l’Union européenne  Contraintes environnementales croissantes  Poursuite de la stagnation de la productivité  Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et du vieillissement de la population
  • 156. « L’espoir est un état d’esprit. C’est une orientation de l’esprit et du cœur. Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable mais la certitude que cette chose a un sens quoi qu’il advienne ». Vaclav Havel 156