Conjoncture économique internationale et française
Mutations économiques -
Analyse des grandes tendances économiques
les effets du digital sur la croissance et l'emploi
les nouveaux modes de consommation
1. APM – MARSEILLE - 10 NOVEMBRE 2017
ORDRES ET DESORDRES EN ECONOMIE
De quoi sera fait demain ?
« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a
été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur
ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps
présent »
Milan Kundera
2. Qu’est ce que la croissance ?
- le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées
brutes des différents secteurs institutionnels ou des
différentes branches d'activité, augmentée des impôts
moins les subventions sur les produits (lesquels ne
sont pas affectés aux secteurs et aux branches
d'activité) ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois finals
intérieurs de biens et de services (consommation
finale effective, formation brute de capital fixe,
variations de stocks), plus les exportations, moins les
importations ;
- - le PIB est égal à la somme des emplois des
comptes d'exploitation des secteurs institutionnels :
rémunération des salariés, impôts sur la production et
les importations moins les subventions, excédent brut
d'exploitation et revenu mixte.
4. • Six mois d’Emmanuel Macron
• Du carré magique au carré maléfique de la croissance, il n’y a qu’un pas
• Sommes-nous à la veille d’un nouveau krach financier ?
• Quel taux d’intérêt pour demain ?
• Le pétrole, une fin d’époque ou aube d’une nouvelle crise ?
• Le numérique et l’emploi, un couple maudit ?
• Le désordre environnemental peut-il déboucher sur un nouvel ordre économique ?
L
e
P
r
o
g
r
a
m
m
e
8. Le carré mondial de la croissance
Coûts de l’énergie
acceptables
Toutes les zones
économiques en
croissance
Politique monétaire
accommodante
Commerce international
en hausse
Croissance au‐
dessus de 3 %
9. Le carré maléfique de court et moyen terme
endettement Protectionnisme
Augmentation des
inégalités
Inflation trop faible
Bulles
spéculatives
10. Le carré maléfique de long terme
Réchauffement climatique Vieillissement
Faiblesse des gains de
productivité
Délitement de la
gouvernance mondiale
Récession
Krachs
18. Le commerce international, vecteur de la mondialisation
Les exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015
La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015
Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars par
an de 1995 à 2014
La mondialisation en trois chiffres
• Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par
1,25 en France
• Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997
• Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles en
circulation
19. Un nouveau monde : les échanges à travers le monde
OCDE Reste du monde Chine Pays dynamiques d'Asie
19952015
29. Pourquoi il y a de la dette ?
• Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des
risques !
• Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des
plus de 50 ans)
• Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus
inégale !
• Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux
• Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
30. Comment se débarrasser de la dette ?
• En jouant sur l’illusion monétaire
• En fabriquant de la monnaie
• En faisant banqueroute
Ou
• En renouant avec la croissance
• En retrouvant de l’inflation
• En faisant payer les épargnants, les contribuables
Ou
• En l’acceptant
31. Quand le débiteur prend le pouvoir
Part de la dette publique à taux d’intérêt négatifs
40. Quel taux pour demain ?
Scénario positif : la remontée progressive et coordonnée
Scénario mi figue – mi raisin : une ère de taux bas et de stagnation
Scénario noir : la remontée violente, non coordonnée avec choc
obligataire
41. Les facteurs de hausse des taux d’intérêt
• Le niveau de l’endettement
• La survenue d’une crise financière
• La reprise de l’inflation
• L’accélération de la croissance
42. Les facteurs de maintien des taux bas
Le niveau de l’endettement
La faible inflation
Les faibles gains de productivité
Le vieillissement de la population
49. Une bulle boursière ?
Les indices boursiers américains ont
battu record sur record ces dernières
semaines.
Le CAC 40 est 30 % en dessous de
son record de 2000 (6945) et 14% en-
dessous de son sommet de 2007
Le rapport prix des actions / dividendes
était de 60 aux Etats-Unis, 50 en
Europe en 2007
Le niveau actuel de 50 aux Etats-Unis
ne parait pas déraisonnable, tant que
les bénéfices se maintiennent
Il paraît plutôt bas en zone euro ou en
France (30 fois les dividendes environ)
55. Prix du pétrole entre géopolitique et réalités
économiques
En 2014, l’OPEP ne représentait plus que 35 % de la production contre 42 %
en 2008 -> guerre des prix
Pour mémoire, le coût moyen de production
27 dollars le baril au Moyen Orient
50 dollars en Russie
71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux
65 dollars le baril de pétrole de schiste
56. La régulation du marché du pétrole
À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2 Mb/j
• L’Arabie Saoudite : - 500 000 barils jour.
• L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui
correspond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016,
à 3,6 millions
• L’Irak : - 210 000 barils jour
• Émirats Arabes Unis, Koweït et Qatar : -300.000 b/j cumulé
L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la production
avec 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté la réduction
de leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’est engagée, à elle
seule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour
Accord reconduit le 25 mai 2017
57. Stagnation séculaire ou pause dans la croissance
Stagnation séculaire : Robert Gordon/L.
Summers / Daniel Cohen
Mi-temps entre deux périodes de croissance ?
Phase de destruction non créatrice avant de
renouer avec une phase schumpétérienne
58. Nous avons connu un cycle sans précédent !
Mondialisation de la production et croissance sans
précédent du commerce international
Mondialisation de la consommation avec des
produits vendus sur tous les continents
Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la
personnalisation
59. Un nouveau monde
Espérance de vie au niveau mondial
1965 : 46,9 ans
2015 : 71,4 ans
Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique
Pauvreté
• Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été divisée
par trois
• Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à
2015
60. La guerre des générations a-t-elle déjà commencé ?
JUSTE UN AUTRE MONDE
64. L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras,
des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans
La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans
augmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)
• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020
• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le
recours à l’endettement
65. L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras,
des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans
La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans
augmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)
• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020
• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le
recours à l’endettement
66. Vieillissement – les impacts
Impact sur les finances publiques
Impact économique macro et micro : la silveréconomie peut-elle nous
sauver ?
Impact sur l’aménagement du territoire : tout le monde au bord de l’eau
Impact patrimonial : baisse de valeur des biens ou augmentation
67. Vieillissement – impact financier et patrimonial
Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement
Préférence dans les produits de taux au détriment des actions
Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne
Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurance
pour financer les pensions
Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
70. La mondialisation a révolutionné la planète
• Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé
• Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et de
l’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3
• Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent à
celui des États-Unis en 1939
• Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celui
États-Unis de 1972
• Le PIB par habitant de la planète a triplé entre
1990 et 2015
75. Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2
La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation de
notre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans un
premier temps, de diminution de la croissance.
Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenu
de la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pour
obtenir un point de croissance.
D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), il
faudrait que la part des énergies fossiles passe de 82 % en 2016 à 25 % en
2050 (à structure de consommation inchangée) ou à 33 % (avec le
remplacement du charbon par le gaz naturel).
76. Les doutes de la Première Puissance économique
mondiale
77. Les Etats-Unis, la chute de l’aigle est-elle pour demain ?
Croissance
2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6% en 2015. plus
mauvais résultat depuis 2011
Plein emploi
Taux de chômage en octobre 2017 : 4,1 % ; en 8 ans : plus de 11 millions d’emplois
ont été créés
Déficit courant : 478 milliards de dollars
Déficit budgétaire : 3,2 % du PIB :
Dette publique : 107 % du PIB
80. Les émergents, la fête est-elle finie ?
Engagement d’un nouveau cycle
Moins d’industrie, plus de services
Ralentissement du commerce international
Changement dans les flux financiers
82. La banalisation de la Chine
Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Chine : plus 10 % du commerce international
Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial
Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie…
Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés
Projections de croissance selon le FMI :
• 2016 : croissance de 6,7 %
• 2017 : croissance entre 6,58%
2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
83. La banalisation de la Chine
Baisse d’un point de
la croissance en
Chine : ¼ de point de
croissance en moins
dans G20
84. Chine face au ralentissement de la croissance
Augmentation du déficit budgétaire
Version officielle
1,5 % en 2012
3 % en 2017
Version FMI
Déficits publics de 8 % du PIB en 2016 contre 6 % en 2012
Dette gouvernement central : 20 % du PIB
Dette collectivités locales : 38 %
Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016
Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars
Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
87. Conséquences du ralentissement en Chine et de la
transformation du modèle de croissance
• Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance
plus lente progressivement autour de 5 %
• Croissance des besoins alimentaires sophistiqués
• Moins d’importations de machines-outils
• Moindre croissance des importations de matières premières effet prix
• Moindres importations en provenance des pays occidentaux
• Moindre alimentation du monde en liquidités
89. L’Inde la puissance de demain ?
Le taux de croissance : 6,7 %
Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières
Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les
investissements
Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine
Augmentation de la population : vecteur de croissance
Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
91. Amérique Latine, la sortie de crise ?
2017 2018
Amérique latine et
Caraïbes
1,2 % 1,9 %
Brésil 0,7 % 1,5 %
Mexique 2,1 % 1,9 %
Argentine 2,5 % 2,5 %
Chili 1,4 % 2,5 %
Taux de croissance du PIB en Amérique centrale et latine
92. La Russie, le rêve contrariée d’une grande puissance
93. La Russie, le géant aux pieds d’argile ?
Double choc :
embargos + chute du prix du pétrole
Choc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine
Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS
2015 : - 3,8 %
2016 : -0,6 %
2017 : +1,8 %
2018 : +1,6 %
Atouts
• finances publiques relativement saines
• Taux de chômage faible -> 5 %
• Richesses matières premières et énergie mais forte dépendance
Faiblesses
• Vieillissement de la population
• Sous investissement chronique
94. L’Afrique, le futur de l’économie mondiale
En Afrique subsaharienne, la croissance pourrait atteindre 2,6 % en 2017 et 3,4 % en
2018
Le Nigeria devrait sortir de la récession provoquée par la baisse des cours du pétrole.
En Afrique du Sud, la croissance devrait rester modeste (0,7 % en 2017 et 1,1 % en
2018) malgré des prix des exportations des produits de base plus avantageux.
96. Union européenne, quand la défiance est exagérée
Des atouts oubliés
• 1er espace commercial mondial
• 2ème monnaie mondiale avec l’euro
• Niveau élevé de la recherche
• Sécurité juridique
• Coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
97. Le Portugal et l’Italie, les deux perdants de la zone euro ?
98. Le carré magique européen
Assainissement financier Taux de change correct
Taux d’intérêt bas Relâchement de la rigueur budgétaire
Retour de la confiance
et de la croissance
100. Le carré maléfique européen
Absence de convergence des
économies
Absence de projets partagés
Vieillissement de la
population
Faiblesse des gains de
productivité
Croissance
potentielle faible
101. Des banques encore fragiles surtout en Italie
Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions)
rapportés aux fonds propres
En pourcentage des fonds propres, T4 2015
105. Le Brexit
Les effets du Brexit sur le Royaume-Uni
L’impact sur les autres pays de l’Union
Les conséquences au niveau institutionnel
106. Les scenarii du Brexit
• L’accord collaboratif
• L’accord a minima
• Le retour dans l’Union
Avec en parallèle les questions écossaise et irlandaise
108. La reprises et ses freins
Restauration de la confiance
Créations nettes d’emploi
Reprise de l’investissement
Maintien de la consommation
Mais
Déficit et dette hors normes
Chômage élevé
Déséquilibre commercial et désindustrialisation
109. La fin d’une mauvaise passe
‐4,0
‐2,0
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
1950
1952
1954
1956
1958
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
Produit intérieur brut (PIB) en %
111. Le déclin de la productivité
‐2
0
2
4
6
8
10
Évolution productivité horaire France
en %
112. Quelles ambitions économiques et sociales pour
Emmanuel Macron ?
Cocktail d’actions sur l’offre et la demande
Modification du code du travail
Relance de la demande avec baisse des charges sociales et
augmentation de la CSG
Etatisation de la protection sociale
Plan de relance via un fonds d’investissement de 50 milliards d’euros
115. Santé des entreprises françaises
31,4
22,9
86,3
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Taux de marge, taux d'investissement et
taux d'autofinancement des entreprises
Taux de marge Taux d'investissement Taux d'autofinancement
116. La France, je t’aime moi non plus
Atouts
• Population encore en croissance et plutôt bien formée
• Infrastructures correctes
• Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales
• Entreprises bien classées à l’échelle mondiale
• Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques,
pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe,
banques, assurances…
Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le
prochain pourrait l’être.
117. Les facteurs de perte de compétitivité
Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)
Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)
Un retard dans la modernisation du capital
Un retard en matière de digital du fait d’une faible concurrence
Un mauvais positionnement de gamme
118. Coût du travail France / Allemagne
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges
Allemagne
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges France
119. Salaire minimum, la France n’est pas en tête
0,00
200,00
400,00
600,00
800,00
1 000,00
1 200,00
1 400,00
1 600,00
1 800,00
2 000,00
1 480,27
1 498,00
1 998,59
Montant du salaire minimum en 2017 en euros
121. Temps de travail au sein de l’OCDE
Source : données OCDE
1 472
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
Heures annuelles moyennes ouvrées par actif
2000 2016
122. Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ?
Sources : Eurostat
0
5
10
15
20
25
30
35
Poids des dépenses sociales
en % du PIB
2003
2008
2012
2014
123. France/Allemagne, la différence
Le niveau de gamme des exportations françaises
22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne
61 % du milieu de gamme la Chine est au même niveau
17 % du bas de gamme
L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par
rapport à 1 % de hausse du prix)
L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014
La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à
l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à
faibles gains de productivité
124. De l’innovation destructrice à l’innovation positive
Je vois du digital et des objets connectés partout sauf dans les statistiques
économiques
126. Les années « digitales » ?
D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000
milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial
D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiteront
des compétences numériques
127. Le digital a-t-il un impact économique ?
Le digital accroit l’intensité concurrentielle
Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif
d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et
des services)
Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion
des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de
la productivité ?
Le digital détruit et crée des rentes de situation
Le digital aime les leaders
128. La France en position moyenne
Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital
Poids du numérique
dans le % du PIB
Corée du Sud 10,1
Royaume‐Uni 10,0
Chine 9,2
Etats‐Unis 8,0
Japon 7,6
Inde 7,1
Suède 7,0
France 5,5
Allemagne 5,3
129. Le poids du digital
La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui du
secteur financier et quasiment le poids de la construction
Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 million
d’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
130. Rattrapage attendu
Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020
Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros
Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnée
au numérique
Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
131. Les freins à la digitalisation en France
La taille des entreprises
Les rigidités organisationnelles
Le manque de marges de manœuvre financières
Le problème de formation
Les difficultés de recrutement
Les freins réglementaires ou la faible concurrence
133. Le digital et l’emploi
Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et
47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford)
En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 %
des emplois sont menacés
D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emplois
pourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés
Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître
Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
134. L’ubérisation de l’emploi et la croissance
Les robots et le digital :
• automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives
• Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle
Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité
inférieurs aux emplois supprimés
• Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en
bas de l’échelle
• 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
135. L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes
Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient
60 % de l’emploi en 1970
45 % de l’emploi en 2012
Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :
-9 % en France
-10 % au Danemark et au Royaume-Uni
-7 % en Allemagne
Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emplois
supérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
136. La fin des emplois intermédiaires
Polarisation des emplois par pays
Évolution par niveau de compétences en pourcentage du total de l’emploi, 1995‐2015
137. Les 3 catégories d’emploi
Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression
Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse
Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectif
limité
138. La révolution du digital et du connecté
La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée
La silver-économie sera une économie du connecté
La double révolution médicale : digitalisation et génétique
Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort à
des applications de productivité !
141. Y-a-t-il une panne de la consommation ?
La consommation évolue en fonction du :
• Pouvoir d’achat
• Crédit
Le développement de nouvelles formes de consommation
• Nouveaux canaux de distribution
• Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits
courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
142. Les Français prudents par nature
14,9
5,9
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut
Taux d'épargne Taux d'épargne financière
144. De la croissance à la stagnation du crédit à la
consommation
50000
70000
90000
110000
130000
150000
170000
190000
janv.‐99
juil.‐99
janv.‐00
juil.‐00
janv.‐01
juil.‐01
janv.‐02
juil.‐02
janv.‐03
juil.‐03
janv.‐04
juil.‐04
janv.‐05
juil.‐05
janv.‐06
juil.‐06
janv.‐07
juil.‐07
janv.‐08
juil.‐08
janv.‐09
juil.‐09
janv.‐10
juil.‐10
janv.‐11
juil.‐11
janv.‐12
juil.‐12
janv.‐13
juil.‐13
janv.‐14
juil.‐14
janv.‐15
juil.‐15
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Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
145. Les nouvelles tendances de la consommation
• Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement
• Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement
• Légère augmentation des dépenses d’alimentation
• Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût des
transports
• Recul des dépenses liées à la voiture
• Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plus
de 66 % en 1970
148. La Consommation et Internet
Sur l’année 2015/2016,
60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat sur
Internet
En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le taux
s’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003
29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 %
plusieurs fois par an
sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
150. Le e-commerce: un canal de distribution
incontournable
Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros
E-commerce : +10 % par an
2014 : 57 milliards d’euros
2015 : 63 milliards d’euros
2016 : 70 milliards d’euros
Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an
Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
151. Les entreprises un peu en retard
20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats de
manière électronique
• 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manière
numérique
• 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés
• 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés
Achats numériques
• France : 385 milliards d’euros
• Royaume-Uni : 650 milliards d’euros
• Allemagne : 870 milliards d’euros
Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
152. L’économie collaborative en France
276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 %
depuis 2008
17 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons,
covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achats
groupés…
Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros
Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché
13 000 emplois dépendraient de ce secteur
5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économie
collaborative
153. Conclusion version optimiste
Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés
Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonés
Convergence des économies avec décollage de l’Afrique
Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale en
charge du réchauffement climatique
Europe : mise en place d’outils de régulation des crise et relance de la
construction européenne autour de la recherche, de l’environnement, des
nouvelles énergies
154. Conclusions : version pessimiste
Montée du nationalisme et du protectionnisme
Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et du
Moyen Orient, compétition sino-américaine
Délitement de l’Union européenne
Contraintes environnementales croissantes
Poursuite de la stagnation de la productivité
Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et du
vieillissement de la population
156. « L’espoir est un état d’esprit. C’est une orientation de l’esprit et du cœur.
Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable mais la
certitude que cette chose a un sens quoi qu’il advienne ».
Vaclav Havel
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