1. APM – 6 AVRIL 2017
TREGOR
DE QUOI SERA FAIT DEMAIN ?
« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a
été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur
ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps
présent »
Milan Kundera
12. Le long tournant de l’économie mondiale
• Problème de gouvernance de
l’économie mondiale
• Frictions populaires sur fond de
contestation de la mondialisation
• Crise de sens en Europe : crise
d’identité et absence de au projet
• Problématique du monde fini : de
l’environnement au vieillissement
• Stagnation des gains de productivité
14. Nous avons connu un cycle sans précédent !
Mondialisation de la production et croissance sans
précédent du commerce international
Mondialisation de la consommation avec des
produits vendus sur tous les continents
Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la
personnalisation
17. La mondialisation a révolutionné la planète
• Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé
• Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et de
l’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3
• Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent à
celui des États-Unis en 1939
• Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celui
États-Unis de 1972
• Le PIB par habitant de la planète a triplé entre
1990 et 2015
18. Un nouveau monde
Les exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015
La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015
Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars par
an de 1995 à 2014
La mondialisation en trois chiffres
• Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par
1,25 en France
• Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997
• Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles
19. Un nouveau monde
Espérance de vie au niveau mondial
1965 : 46,9 ans
2015 : 71,4 ans
Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique
Pauvreté
• Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été divisée
par trois
• Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à
2015
20. Stagnation séculaire ou pause dans la croissance
Stagnation séculaire : Robert Gordon/L.
Summers / Daniel Cohen
Mi-temps entre deux périodes de croissance ?
Phase de destruction non créatrice avant de
renouer avec une phase schumpétérienne
26. Fin d’une époque : stagnation du commerce international
• Note: Both world trade and GDP are measured at market exchange rates in constant 2010 US dollars. Trade intensity is
measured as the ratio of imports plus exports to GDP. Source: OECD Economic Outlook Database 99, June 2016.
Intensité du commerce international par rapport au PIB
30. Fin d’une époque : montée du protectionnisme
Nombre de mesures protectionnistes dénoncées devant l’OMC
31. Premières Conclusions
Les plaies de la crise de 2008 mettent du temps à disparaître
La croissance potentielle des pays occidentaux reste faible
Des réformes structurelles sont nécessaires
Un nouvel élan d’innovations est indispensable
34. Prix du pétrole entre géopolitique et réalités
économiques
En 2014, l’OPEP perdait de son influence 35 % de la production contre 42 %
en 2008
Le coût moyen de production
27 dollars le baril au Moyen Orient
50 dollars en Russie
71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux
65 dollars le baril de pétrole de schiste
35. La régulation du marché du pétrole
À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2
Mb/j
L’Arabie Saoudite a décidé de réduire sa production de 500 000 barils jour.
L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce qui
correspond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016,
à 3,6 millions
L’Irak a accepté une diminution de 210 000 barils jour tandis que les Émirats
Arabes Unis, le Koweït et le Qatar réduiront la leur de 300.000 b/j cumulé
L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la production
impliquant 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté la
réduction de leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’est
engagée, à elle seule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour
42. A new world ?
Donald Trump peut-il changer la donne ?
• Immigration
• Protectionnisme
• Relance budgétaire
• Dérégulation
• Alliance militaire
Quelles conséquences pour l’économie américaine et mondiale ?
• Rebond de croissance pour les USA
• Tensions sur les taux d’intérêt
• Retour de l’inflation
• Appréciation du dollar ?
-> Krach, repli des USA…. ?
43. Les Etats-Unis ont-ils besoin d’une relance ?
Croissance
2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6%
en 2015. plus mauvais résultat depuis 2011
Plein emploi
Taux de chômage en février 2017 : 4,7 % ; en 8 ans : plus de
11 millions d’emplois ont été créés
Inflation : revenu autour de 2 %
Déficit courant : 478 milliards de dollars
46. L’Union européenne à la croisée des chemins
Trois problèmes et trois crises de l’Europe
• Un problème d’identité et de projet
• Un problème de divergence
• Un problème de solidarité
• Une crise démographique de premier plan
• Une crise économique
• Une crise politique
47. Union européenne, quand la défiance est exagérée
Des atouts oubliés
• 1ère espace commercial mondial
• Un espace stable et riche
• Un niveau élevé de recherche
• 2ème monnaie mondiale
• Une coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
53. Des banques encore fragiles
Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions)
rapportés aux fonds propres
En pourcentage des fonds propres, T4 2015
55. La France, je t’aime moi non plus
• Croissance 1,1 % en 2016
• Déficit public 3,4 % du PIB
• Dépenses publiques 56 % du PIB
• Prélèvements obligatoires : 44 % du ÏB
• Dépenses sociales
• Dette publique 97 % du PIB
• Déficit commercial : 48 milliards d’euros
• Taux de chômage : 10,0 % (eurostat)
• Une crise de défiance plus forte que la réalité des chiffres
59. La France, je t’aime moi non plus
Atouts
• Population encore en croissance et plutôt bien formée
• Infrastructures correctes
• Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales
• Entreprises bien classées à l’échelle mondiale
• Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques,
pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe,
banques, assurances…
Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le
prochain pourrait l’être.
60. Les facteurs de perte de compétitivité
Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)
Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)
Un retard dans la modernisation du capital
Un mauvais positionnement de gamme
61. Coût du travail France / Allemagne
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges
Allemagne
Indice du coût du travail ‐
salaires et charges France
62. Coût du travail par tête en euros
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
Union européenne (28…
Zone euro (19 pays)
Bulgarie
Roumanie
Lituanie
Lettonie
Hongrie
Pologne
Croatie
République tchèque
Slovaquie
Estonie
Malte
Portugal
Grèce
Chypre
Slovénie
Espagne
Royaume‐Uni
Italie
Irlande
Allemagne
Autriche
Finlande
Pays‐Bas
France
Luxembourg
Suède
Belgique
Danemark
25,0
29,5
32,2
35,1
41,3
Coût total du travail horaire en 2015
63. Salaire minimum, la France n’est pas en tête
0,00
200,00
400,00
600,00
800,00
1 000,00
1 200,00
1 400,00
1 600,00
1 800,00
2 000,00
1 480,27
1 498,00
1 998,59
Montant du salaire minimum en 2017 en euros
64. Temps de travail au sein de l’OCDE
Source : données OCDE
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
1 371 1 419 1 457 1 482 1 541 1 612 1 674 1 691 1 719 1 725 1 779 1 790
2 042
heures annuelles moyennes ouvrées par travailleur
en 2015
65. Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ?
Sources : Eurostat
0
5
10
15
20
25
30
35
Poids des dépenses sociales
en % du PIB
2003
2008
2012
2014
66. France/Allemagne, la différence
Le niveau de gamme des exportations françaises
22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne
61 % du milieu de gamme la Chine est au même niveau
17 % du bas de gamme
L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par
rapport à 1 % de hausse du prix)
L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014
La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à
l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à
faibles gains de productivité
67. France, un état dépressif : son pire ennemi, c’est elle-
même
Une défiance contagieuse
• Un rapport au pouvoir complexe
• Un conservatisme légendaire
Des raisons institutionnelles
• Système trop vertical quand le monde qui devient horizontal -> la France est
une armée
• Système social coûteux et peu incitatif
• Une administration de qualité qui réfléchit de trop
68. Les solutions
L’impossible statuquo : baisse tendancielle de la croissance
L’aventurisme
• La sortie de la zone euro / la sortie de l’Union européenne ?
La restauration de la compétitivité
• Plus de concurrence
• Plus de liberté au niveau du travail
• Plus d’innovations et de recherche
• Une montée en gamme
• Une augmentation des exportations
• Une réduction des dépenses publique et des prestations sociales
70. Les émergents, la fête est-elle finie ?
engagement d’un nouveau cycle
Moins d’industrie, plus de services
Ralentissement du commerce international
Changement dans les flux financiers
72. La banalisation de la Chine
Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Chine : plus 10 % du commerce international
Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial
Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie…
Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés
Projections de croissance selon le FMI (estimation avril 2016) :
• 2016 : croissance de 6,7 %
• 2017 : croissance entre 6,2 % et 6,5 %
2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
73. La banalisation de la Chine
Baisse d’un point de
la croissance en
Chine : ¼ de point de
croissance en moins
dans G20
74. Chine face au ralentissement de la croissance
Augmentation du déficit budgétaire
Version officielle
1,5 % en 2912
3 % en 2016
Version FMI
Déficits publics de 8 % du PIB en 2015 contre 6 % en 2012
Dette gouvernement central : 20 % du PIB
Dette collectivités locales : 38 %
Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016
Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars
Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
77. La Chine un pays de consommation et de services
78. Conséquences du ralentissement en Chine et de la
transformation du modèle de croissance
• Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance
plus lente progressivement autour de 5 %
• Croissance des besoins alimentaires sophistiqués
• Moins d’importations de machines-outils
• Moindre croissance des importations de matières premières effet prix
• Moindres importations en provenance des pays occidentaux
• Moindre alimentation du monde en liquidités
80. L’Inde la puissance de demain ?
Le taux de croissance en net progrès : +7,6 % en 2016 même si
ralentissement attendu en 2017
Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières
Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les
investissements
Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine
Augmentation de la population : vecteur de croissance
Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
82. Amérique Latine, le retour des problèmes
Les pays d’Amérique Latine sont touchés par le changement des flux
financiers
Le Brésil en chute libre : une des récessions les plus sévères de son histoire :
• -3,8 % en 2015
• -3,4 % en 2016
• 0,5 % en 2017
• 1,8 % en 2018
Fuite de capitaux → dépréciation monétaire → inflation → perte de
compétitivité → relèvement des taux → ralentissement de la croissance
Les pays producteurs de matières premières sont pénalisés par le cycle en
cours : Venezuela (récession), Colombie, Chili (cuivre)
83. La Russie, le rêve contrariée d’une grande puissance
84. La Russie, le géant aux pieds d’argile ?
Double choc :
embargos + chute du prix du pétrole
Choc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine
Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS
2015 : - 3,8 %
2016 : -0,6 %
2017 : +1,5 %
Atouts
• finances publiques relativement saines
• Taux de chômage faible
• Richesses matières premières et énergie si retournement des prix
Faiblesses
• Vieillissement de la population
• Sous investissement chronique
85. L’Afrique, le futur de l’économie mondiale
Les pays d’Afrique Sub-saharienne devraient renouer, cette année, avec la croissance
2,9 % en 2017 contre 1,5 % en 2016.
Les pays du Moyen Orient et du Nord de l’Afrique taux de croissance passant de 2,7 à
3,1 % de 2016 à 2017.
• Forte progression de la population active
• Potentiel matières, énergie, terres important
• Dernier grand espace de conquête économique
86. La guerre des générations a-t-elle déjà commencé ?
JUSTE UN AUTRE MONDE
91. Vieillissement – les impacts
Un phénomène sans précédent aux conséquences multiples et palpables
Impact sur les finances publiques
Impact économique macro et micro
Impact patrimonial
Impact sur l’aménagement du territoire
92. Vieillissement – impact finances publiques
Augmentation bien connue des dépenses de retraites, des dépenses
d’assurance-maladie et liées à la dépendance : à terme, un poids équivalent
à 33 % du PIB
Quelles conséquences pour notre système de retraite ?
Remise en cause de la solidarité intergénérationnelle ?
Réduction du taux de remplacement (pensions / revenus d’activité) ->
conséquences sur le pouvoir d’achat et la croissance
Développement de la capitalisation ?
93. L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras,
des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ans
La progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ans
augmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)
• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020
• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par le
recours à l’endettement
94. Vieillissement – impact macro-économique
Impacts importants et mal analysés -> Caractère inflationniste ou déflationniste ?
Plus de consommateurs et moins de producteurs / Augmentation des salaires
(salaires + charges)
Dégradation de la compétitivité (déficits commerciaux, baisse de la productivité…)
Diminution des investissements et moindre appétence à l’innovation
Développement des services au détriment de l’industrie -> Développement de la
silver économie mais quid du financement
Développement des assistances automatisées dans les services : robotisation et
objets connectés
95. Vieillissement – impact financier et patrimonial
Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement
Préférence dans les produits de taux au détriment des actions
Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne
Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurance
pour financer les pensions
Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
96. Vieillissement – impact sur l’aménagement du territoire
Migration des seniors vers les façades maritimes
Migration vers des villes offrant des services de qualité et facilement
accessibles
Développement des services de proximité en lieu et place des grands
centres commerciaux
Les régions à forte croissance sont celles qui accueillent des seniors :
(régularité des revenus)
98. D’un monde à l’autre !
Au départ : la contestation du mode de production des 30 Glorieuses (Club de
Rome)
Puis, une ambition d’un autre monde (écologie des années 70)
Une prise de conscience de la vulnérabilité de la planète :
Le trou d’ozone
Le réchauffement climatique et les émissions de CO2
Les particules fines
102. Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2
La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation de
notre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans un
premier temps, de diminution de croissance.
Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenu
de la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pour
obtenir un point de croissance.
D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), il
faudrait que la part des énergies fossiles passe de 82% en 2016 à 25% en 2050
(à structure de consommation inchangée) ou à 33% (avec le remplacement du
charbon par le gaz naturel).
103. Des taux bas à la remontée des taux il n’y a qu’un pas
104. Des taux bas, une révolution ?
Évolution des taux en France
110. Pourquoi il y a de la dette ?
• Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des
risques !
• Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des
plus de 50 ans)
• Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus
inégale !
• Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux
• Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
111. Comment se débarrasser de la dette ?
• En jouant sur l’illusion monétaire
• En fabriquant de la monnaie
• En faisant banqueroute
Ou
• En renouant avec la croissance
• En retrouvant de l’inflation
• En faisant payer les épargnants, les contribuables
112. Quand le débiteur prend le pouvoir
Part de la dette publique à taux d’intérêt négatifs
119. Les années « digitales » ?
D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000
milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial
D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiteront
des compétences numériques
120. Le digital a-t-il un impact économique ?
Le digital accroit l’intensité concurrentielle
Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif
d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et
des services)
Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion
des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de
la productivité ?
Le digital détruit et crée des rentes de situation
Le digital aime les leaders
121. La France en position moyenne
Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital
Poids du numérique
dans le % du PIB
Corée du Sud 10,1
Royaume‐Uni 10,0
Chine 9,2
Etats‐Unis 8,0
Japon 7,6
Inde 7,1
Suède 7,0
France 5,5
Allemagne 5,3
122. Le poids du digital
La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui du
secteur financier et quasiment le poids de la construction
Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 million
d’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
123. Rattrapage attendu
Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020
Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros
Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnée
au numérique
Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
124. Les freins à la digitalisation en France
La taille des entreprises
Les rigidités organisationnelles
Le manque de marges de manœuvre financières
Le problème de formation
Les difficultés de recrutement
Les freins réglementaires ou la faible concurrence
126. Le digital et l’emploi
Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et
47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford)
En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 %
des emplois sont menacés
D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emplois
pourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés
Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître
Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
127. L’ubérisation de l’emploi et la croissance
Les robots et le digital :
• automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives
• Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle
Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité
inférieurs aux emplois supprimés
• Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en
bas de l’échelle
• 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
128. L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes
Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient
60 % de l’emploi en 1970
45 % de l’emploi en 2012
Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :
-9 % en France
-10 % au Danemark et au Royaume-Uni
-7 % en Allemagne
Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emplois
supérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
129. Les 3 catégories d’emploi
Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression
Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse
Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectif
limité
130. La révolution du digital et du connecté
La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée
La silver-économie sera une économie du connecté
La double révolution médicale : digitalisation et génétique
Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort à
des applications de productivité !
133. Y-a-t-il une panne de la consommation ?
La consommation évolue en fonction du :
• Pouvoir d’achat
• Crédit
Le développement de nouvelles formes de consommation
• Nouveaux canaux de distribution
• Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits
courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
134. La consommation est morte, vive la consommation
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
janv.‐99
août‐99
mars‐00
oct.‐00
mai‐01
déc.‐01
juil.‐02
févr.‐03
sept.‐03
avr.‐04
nov.‐04
juin‐05
janv.‐06
août‐06
mars‐07
oct.‐07
mai‐08
déc.‐08
juil.‐09
févr.‐10
sept.‐10
avr.‐11
nov.‐11
juin‐12
janv.‐13
août‐13
mars‐14
oct.‐14
mai‐15
déc.‐15
juil.‐16
févr.‐17
Evolution de la consommation des ménages
en millions d'euros
135. De la croissance à la stagnation du crédit à la
consommation
50000
70000
90000
110000
130000
150000
170000
190000
janv.‐99
juil.‐99
janv.‐00
juil.‐00
janv.‐01
juil.‐01
janv.‐02
juil.‐02
janv.‐03
juil.‐03
janv.‐04
juil.‐04
janv.‐05
juil.‐05
janv.‐06
juil.‐06
janv.‐07
juil.‐07
janv.‐08
juil.‐08
janv.‐09
juil.‐09
janv.‐10
juil.‐10
janv.‐11
juil.‐11
janv.‐12
juil.‐12
janv.‐13
juil.‐13
janv.‐14
juil.‐14
janv.‐15
juil.‐15
janv.‐16
juil.‐16
janv.‐17
Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
136. Les Français prudents par nature
14,9
5,9
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut
Taux d'épargne Taux d'épargne financière
137. Les nouvelles tendances de la consommation
• Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement
• Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement
• Légère augmentation des dépenses d’alimentation
• Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût des
transports
• Recul des dépenses liées à la voiture
• Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plus
de 66 % en 1970
140. La Consommation et Internet
Sur l’année 2015/2016,
60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat sur
Internet
En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le taux
s’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003
29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 %
plusieurs fois par an
sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
142. Le e-commerce: un canal de distribution
incontournable
Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros
E-commerce : +10 % par an
2014 : 57 milliards d’euros
2015 : 63 milliards d’euros
2016 : 70 milliards d’euros
Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an
Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
143. Les entreprises un peu en retard
20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats de
manière électronique
• 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manière
numérique
• 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés
• 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés
Achats numériques
• France : 385 milliards d’euros
• Royaume-Uni : 650 milliards d’euros
• Allemagne : 870 milliards d’euros
Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
144. L’économie collaborative en France
276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 %
depuis 2008
17 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons,
covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achats
groupés…
Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros
Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché
13 000 emplois dépendraient de ce secteur
5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économie
collaborative
145. Conclusion version optimiste
Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés
Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonées
Convergence des économies avec décollage de l’Afrique
Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale en
charge du réchauffement climatique
Europe : mise en place d’outils de régulation des crises et relance de la
construction européenne autour de la recherche, de l’environnement, des
nouvelles énergies
146. Conclusions : version pessimiste
Montée du nationalisme et du protectionnisme
Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et du
Moyen Orient, compétition sino-américaine
Délitement de l’Union européenne
Contraintes environnementales croissantes
Poursuite de la stagnation de la productivité
Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et du
vieillissement de la population
147. « L’espoir est un état d’esprit. C’est une orientation de l’esprit et du cœur.
Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable mais la
certitude que cette chose a un sens quoi qu’il advienne ».
Vaclav Havel
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