Rapport atelier de formation filiere avicole atb resistance et residus
1. Le C2D, un partenariat au service du développement
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
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FILIERES AGRICOLES DURABLES DE COTE D’IVOIRE (FADCI)
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PROJET D’APPUI A LA CONSTRUCTION D’UN SYSTEME
NATIONAL DE CONTRÔLE DE LA SECURITE SANITAIRE DES
ALIMENTS (FADCI-SSA)
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RAPPORT DE L’ATELIER DE FORMATION DES
ACTEURS DE LA FILIERE AVICOLE A L’USAGE DES
ANTIBIOTIQUES EN LIEN AVEC LA SECURITE
SANITAIRE DES ALIMENTS
Septembre2017
République de Côte d’Ivoire
Union – Discipline – Travail
2. 1
I- INTRODUCTION
1. Du 3 au 4 août 2017, s’est tenu à Abidjan (Côte d’Ivoire), dans les locaux de l’Hôtel LA ROSE
BLANCHE sis à COCODY Angré, l’atelier de formation des acteurs de la filière avicole à
l’usage des antibiotiques en lien avec la sécurité sanitaire des aliments, dans le cadre du projet
d’appui à la Construction d’un Système National de Contrôle de la Sécurité Sanitaire des
Aliments (FADCI-SSA).
2. Il fait suite à l’atelier de lancement des activités dans la filière avicole des 15 et 16 février 2017.
Il constitue le deuxième atelier programmé au titre de l’année en cours.
3. Cet atelier a réuni 48 participants sur 44 attendus, dont 36 de la filière avicole, représentant les
membres du bureau et les points focaux régionaux de la filière, dont 17 en provenance de
l’intérieur du pays. La liste de présence figure en annexe 1.
4. L’objectif de l’atelier était de sensibiliser et former les représentants des acteurs de la filière
avicole aux antibiotiques, à l’antibiorésistance et à l’impact en lien avec la sécurité sanitaire des
aliments et la santé des consommateurs, afin de favoriser une meilleure perception et un meilleur
usage des antibiotiques dans l’élevage avicole et d’en réduire leur usage et les risques
conséquents.
Plus spécifiquement, l’atelier de formation a permis d’aborder les thèmes suivants :
Présentation des antibiotiques à usage vétérinaire ;
Bases juridiques nationale et sous régionale régissant le domaine des médicaments
vétérinaires ;
Utilisation des antibiotiques dans la production avicole et bonnes pratiques vétérinaires dans
la filière avicole ;
Antibiotiques, sécurité sanitaire des aliments et antibiorésistance.
5. L’atelier de formation des acteurs de la filière avicole s’est articulé en trois (3) étapes : (i) la
cérémonie d’ouverture, (ii) les présentations des différentes thématiques, suivi d’échanges et (iii)
une évaluation de la formation.
6. Le présent document fait l’économie des activités ayant émaillé ces deux (2) jours de rencontre
et des recommandations qui y ont été formulées.
II- CEREMONIE D’OUVERTURE
7. La cérémonie d’ouverture a été marquée par quatre (4) allocutions, respectivement prononcées
par le Dr OULAI Jonas, Intérimaire de Madame la Coordonnatrice du FADCI-SSA, Monsieur
BARO Tétié, Représentant le Coordonnateur de l’UCP-FADCI, Monsieur TRAORE
DAOUDA, Vice-Président de l’Interprofession avicole ivoirienne (IPRAVI) et Dr ESSOH
Franck Aimé, Représentant Monsieur le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques.
8. Dr OULAI Jonas, après avoir souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants, a rappelé
les objectifs du projet FADCI-SSA pour la filière avicole. Ils les a invités à une écoute attentive
3. 2
pour une meilleure perception et un meilleur usage des antibiotiques dans l’élevage avicole afin
d’en réduire leur usage et les risques conséquents.
9. Monsieur BARO Tétié a remercié l’AFD et l’Etat de Côte d’Ivoire pour leurs appuis à la
mise en œuvre du programme FADCI, en rappelant l’encrage du projet FADCI-SSA, l’importance
de l’aviculture en Côte d’Ivoire et les risques liés à l’usage incontrôlé des antibiotiques en aviculture.
10. Monsieur TRAORE DAOUDA, Vice président de l’IPRAVI a commencé par remercier le
Ministère des Ressources Animales et Halieutiques et le FIRCA pour leur soutien et leur
disponibilité pour la filière avicole. Il a exprimé tout son enthousiasme face à la tenue de cet atelier
dont le thème abordé traite de l’une des préoccupations majeures de la filière avicole. Il a poursuivi
en déplorant la mauvaise utilisation des médicaments vétérinaires liée à l’insuffisance de formation
des acteurs de la filière. Tout en saluant cette formation qui, selon lui, apportera beaucoup de
changements dans leurs pratiques, Monsieur le Vice-président de l’IPRAVI a invité les acteurs de
la filière à être assidus à la formation afin de tirer le maximum de connaissances qui apporteraient
un plus à la filière.
11. Le Dr ESSOH Franck Aimé, représentant Monsieur le Ministre des Ressources Animales
et Halieutiques a indiqué que la sécurité sanitaire des aliments est la clé de la santé des populations
ivoiriennes. Il a exhorté les participants à l’atelier à faire une large diffusion des connaissances qu’ils
acquerront au cours de la formation. Avant de déclarer ouvert l’atelier de formation des acteurs de
la filière avicole à l’usage des antibiotiques en lien avec la sécurité sanitaire des aliments, le
représentant de Monsieur le Ministre a tenu a remercier le FIRCA et l’AFD pour leur appui à la
mise en œuvre du projet FADCI-SSA.
III- PRESENTATIONS DU FADCI SSA ET ECHANGES
3.1- Les Présentations du FADCI-SSA
12. Cinq (5) présentations ont été faites par Dr OULAI Jonas, Chargé de Programmes Appui
aux Filières Animales du projet FADCI-SSA. Elles ont porté sur :
12.1. Les antibiotiques ;
12.2. Les Bases juridiques nationales et sous régionales régissant le domaine des médicaments
vétérinaires;
12.3. L’usage des antibiotiques dans les productions avicoles;
12.4. L’antibiorésistance ;
12.5. L’antibiotique et la sécurité sanitaire des aliments.
Ces présentations ont été suivies respectivement par des échanges.
3.2- Les Echanges
13. Les échanges ont porté sur i) les dangers liés à la manipulation des antibiotiques par
l’utilisateur, ii) l’insuffisance du maillage du territoire national par les services vétérinaires, iii) la
nécessité de la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre l’antibiorésistance, iv) le retard
pris par l’administration vétérinaire nationale dans la suppression des antibiotiques en élevage
4. 3
avicole et en élevage de rente de façon générale, v) la recherche de débouchés nouveaux pour les
denrées d’origine animale et la production de nouvelles molécules d’antibiotiques.
13.1. Des dangers liés à la manipulation des antibiotiques par l’utilisateur, les participants ont
été réconfortés par le fait que les bonnes pratiques de fabrication des médicaments vétérinaires
exigent que ceux-ci soient sans danger (innocuité) pour l’utilisateur. Toutefois, compte tenu des
risques d’irritation des muqueuses que ces médicaments vétérinaires peuvent occasionner lorsqu’ils
sont inhalés ou en contact les yeux, ils doivent être manipulés avec précautions.
13.2. De l’insuffisance du maillage des services vétérinaires sur le territoire national, le
MIRAH a indiqué que le déploiement des services vétérinaires (public et privé) sur le territoire est
effectif, bien que lent.
13.3. Selon le MIRAH, la stratégie nationale de lutte contre l’antibiorésistance n’est pas encore
formalisée. Bien que quelques ateliers de formation et sensibilisation comme le cas actuel sont
organisés par l’administration vétérinaires et les projets (tel que le PASA-HPV). Aussi la Direction
des Services Vétérinaires a t-il établit la liste des antibiotiques en circulation en Côte d’Ivoire. Une
stratégie nationale de lutte contre l’antibiorésistance doit être élaborée et mise en œuvre
conformément aux directives de la triade OIE-FAO-OMS.
13.4. De la suppression des antibiotiques en élevage avicole et en élevage de rente de façon
générale, il a été porté à la connaissance des participants qu’on ne peut pas interdire l’utilisation des
antibiotiques dans l’élevage. Ceux-ci sont assujettis à prescription vétérinaire. Les éleveurs sont
plutôt invités à utiliser le moins possible les antibiotiques par l’exécution des bonnes pratiques
d’élevage (zootechnie, biosécurité, prophylaxie) et à mieux utiliser les antibiotiques en exécutant
les bonnes pratiques vétérinaires, en cas de nécessité.
13.5. Relativement à la recherche de débouchés pour les denrées alimentaires d’origine avicole
impropre à la consommation humaine et à la production de nouvelles molécules d’antibiotique, les
participants ont été félicités pour cette ouverture d’esprit. Toutefois, il a été demandé aux éleveurs
d’adopter les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques vétérinaires.
IV- EVALUATION DE LA FORMATION
14. Un questionnaire de cinq (5) questions a été adressé à la discrétion des participants. Il
s’agissait de i) dire ce qu’ils ont appris lors de cet atelier, ii) donner la problématique qui les a plus
intéressée et pourquoi, iii) énumérer les questions qui sont restées en suspens et qui mériteraient
d'être approfondies, iv) dire comment ils pensent valoriser dans leur région ce qu’ils ont appris lors
de cet atelier, v) faire des recommandations. A la lumière des réponses fournies par les participants,
il se dégage que :
14.1. Il faut utiliser le moins possible les antibiotiques en aviculture et en cas de nécessité, se
soumettre aux prescriptions du vétérinaire pour éviter les problèmes de résistance et de résidus
dangereux pour le consommateur. Les participants ont estimé que, face aux réalités du pays où les
services de laboratoire de diagnostic ainsi que le maillage des services vétérinaires sur le territoire
sont insuffisants, il faut faire appel à des solutions alternatives à l’utilisation des antibiotiques.
5. 4
14.2. Les problématiques de résistances aux antibiotiques et de résidus dangereux pour le
consommateur ont plus accroché leur attention car il s’agit, selon eux, de problèmes de santé
publique.
14.3. Les questions relatives aux produits alternatifs aux antibiotiques, leur intérêt en élevage
et leur disponibilité doivent être clairement exposés aux acteurs de la filière avicole. Les participants
ont aussi estimé que les mesures de contrôle qui seront déployées par la future Agence de sécurité
sanitaire des aliments mériteraient d’être portées à la connaissance des acteurs de la filière avicole.
14.4. Des réunions et/ou ateliers de restitution doivent être organisés au niveau de chaque
région pour relayer ces informations aux acteurs de terrain afin que tous soient au même niveau
d’information et mieux appliquer les mesures. La diffusion de guides sur les différentes thématiques,
l’utilisation de radios de proximité, la mise en place de fermes expérimentales sans antibiotiques, la
délivrance d’attestation de participation ont aussi été recommandées par les participants.
14.5. Les présentations pour les futurs ateliers soient plus illustrées et soient présentées par
plusieurs experts et non un seul. Les participants estiment aussi qu’il faut une stratégie nationale de
lutte contre l’antibiorésistance en Côte d’Ivoire qui doit être élaborée par le MIRAH avec l’appui
du FADCI-SSA.
15. Le questionnaire se trouve en annexe 2.
V- RECOMMANDATIONS
16. Au cours et au terme de l’atelier, des recommandations ont été faites à l’endroit des acteurs
de la filière avicole, de la cellule de coordination du projet FADCI SSA et de l’administration
vétérinaire.
17. A l’endroit des acteurs de la filière avicole, l’atelier recommande :
17.1.La mise en application des textes réglementaires relatifs à l’installation des fermes
d’élevage ;
17.2.L’application des bonnes pratiques agricoles et des bonnes pratiques d’usage des intrants
vétérinaires.
18. A l’endroit de la cellule de coordination du projet FADCI-SSA, l’atelier recommande
de :
18.1.Démultiplier la formation aux acteurs de terrain ;
18.2.Entrevoir d’autres formations à l’endroit des acteurs de la filière avicole ;
19. A l’endroit de l’Administration vétérinaire
19.1.Etablir une liste de deux(2) ou trois (3) antibiotiques à utiliser en élevage avicole comme
c’est le cas dans certains pays européens ainsi que la liste des produits alternatifs aux
antibiotiques à utiliser en aviculture ;
6. 5
19.2. Améliorer le maillage des services vétérinaires sur le territoire national pour un meilleur
accès des éleveurs à leurs services ;
19.3.Actualiser la règlementation nationale dans le secteur avicole et sur la détention et
l’utilisation des antibiotiques en aviculture ;
19.4.Elaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale de lutte contre l’antibiorésistance ;
19.5.Elaborer et mettre à la disposition des éleveurs un registre d’élevage adapté à l’aviculture
en Côte d’Ivoire ;
19.6.Répertorier les élevages avicoles sur le territoire nationale.
9. 8
ANNEXE 2 : Questionnaire d’évaluation de la formation
ATELIER DE FORMATION DES ACTEURS DE LA FILIERE AVICOLE A
L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES EN LIEN AVEC LA SECURITE
SANITAIRE DES ALIMENTS
03 et 04 Août 2017
Fiche d'évaluation de l’atelier
1- Qu'avez-vous appris lors de cet atelier ?
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2- Quelle est la problématique qui vous a plus intéressée et pourquoi ?
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3- Quelles sont, d'après vous, les questions qui sont restées en suspens et qui mériteraient
d'être approfondies ?
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4- Comment pensez-vous valoriser dans votre région ce que vous avez appris dans cet atelier
?
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5- Quelles recommandations souhaitez-vous faire ?
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