1. Thème : Qu’est-ce que la monnaie
et comment financer l’activité
économique ?
Chapitre 1. A quoi sert la monnaie ?
2. Les trois fonctions économiques de la
monnaie
• On distingue 3 fonctions économiques de la monnaie :
• La monnaie a une fonction d’unité de compte, c’est à dire qu’elle permet
d’évaluer et d’exprimer la valeur de tous les biens et services en fixant un prix
simple et unique. Dans un système de troc, les prix sont définis les uns par
rapport aux autres, il faut calculer les prix prix relatifs de chaque bien dans les
autres biens et cela complique fortement les échanges (coûts d’échanges
importants).
• La monnaie a une fonction d’intermédiaire des échanges, car la monnaie est un
bien directement échangeable contre tous les autres biens, c’est un instrument
de paiement qui permet d'acquérir n'importe quel bien ou service, y compris le
travail humain. On dit qu'elle est un « équivalent général ». C'est, en effet, un
instrument admis partout et par tout le monde, en toutes circonstances.
• La monnaie a une troisième fonction de réserve de valeur, c’est à dire qu’elle
peut être détenue sans perdre de sa valeur au cours du temps et son utilisation
peut être différée dans le temps.
3. Chapitre 2 : Comment est
financée l’activité économique ?
Introduction : Pas d’activité économique sans
financement
4. Activité sur le financement de l’activité économique.
Consigne : par groupe de deux, répondez aux questions suivantes
Vous êtes jeunes et avez l’esprit entrepreneur. Vous décidez de
monter votre propre projet de création d’entreprise afin
d’ouvrir un commerce de jeux vidéo. Pour cela vous avez besoin
de trouver 150 000€.
• Question 1. Par quels moyens pouvez-vous obtenir ces
financements ?
• Question 2. Etudiez les avantages / inconvénients de ces
différentes solutions.
• Question 3. Que se passera-t-il si vous échouez à trouver les
fonds nécessaires ?
5. Introduction : Pas d’activité économique sans
financement.
« Les PME ont souffert du resserrement du crédit », Le Figaro, 19/04/2012
Les PME ont souffert plus durement de la restriction du crédit entre 2007
et 2010 que les grandes entreprises, affirment les experts de l'OCDE qui publient
le premier rapport sur «Le financement des PME et des entrepreneurs»
« Le resserrement du crédit bancaire en France pèse sur la croissance », La
Tribune, 23/02/2012
La France a connu fin 2011 un resserrement "marqué" du crédit bancaire, ce qui
devrait fortement limiter sa croissance économique cette année et l'an prochain,
a estimé l'Institut de la finance internationale mercredi.
Définition : En sciences économiques, un resserrement du crédit est une
limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers,
ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement (hausse des taux d'emprunt,
besoin de fortes garanties pour obtenir un prêt, etc)
6. Document : Capacité (+) ou besoin (-) de financement des secteurs
institutionnels en 2011 en milliards d'euros
Secteurs
institutionnels 2007 2008 2009 2010 2011
Sociétés non
financières -37,7 -58,0 -15,8 -17,1 -64,9
Sociétés
financières 4,6 22,9 31,2 27,6 28,7
Ménages (1) 61,1 62,7 93,8 89,7 89,8
Nation -24,1 -36,4 -32,9 -37,1 ???
Source : Insee, comptes nationaux. Champ : France.
7. • Question 1. Faîtes une phrase donnant la signification de la donnée
soulignée.
• Question 2. Quels secteurs institutionnels semblent structurellement
en besoin de financement et pourquoi ? Et quels secteurs dégagent
régulièrement une capacité de financement ?
• Question 3. Quel a été l’effet de la crise de 2008 sur la situation des
APU ?
• Question 4. Calculez la donnée manquante du tableau. Comment
l’interpréter ?
8. Quelques cotations boursières :
Facebook :
Cotation du 13/03/2013 à 21h00 : Cours :27,080$. Variation :-2,69%
Achat (Qtés) Vente (Qtés)
7 000 1 400
LVMH Moet Vuitton :
Cotation : Nyse Euro Temps réel (le 14.03.2013 à 12h)
Cours : 136.15 €. Variation :0,29%
Carrefour :
Cotation : Nyse Euro Temps réel (le 14.03.2013 à 12h)
Cours : 21.860 €. Variation : -0.39%
EADS :
Cotation : Nyse Euro Temps réel (le 14.03/2013)
Cours : 41.960 € Variation : 0.38%
10. Consigne : Recopiez le tableau. La moitié de la classe remplit la partie
concernant les actions à partir du document 3 l’autre moitié s’occupe
des obligations à partir du document 4. Chaque groupe désigne un
représentant qui remplira la moitié du tableau.
11. Petite mise en situation : Vaut-il mieux recourir à une
banque ou aller sur les marchés financiers ?
L’activité est lancée depuis un an et les affaires marchent bien. Vous
souhaitez vous agrandir et avez besoin de 100 000€ de financement.
Vous hésitez entre deux sources de financement : réaliser une
augmentation de capital de votre entreprise et donc émettre de
nouvelles actions, ou emprunter la somme auprès d'une banque.
L'augmentation de capital ne pourrait se faire qu'en trouvant de
nouveaux associés, certainement des proches.
• Question 1. A quelle condition de nouveaux associés seraient-ils prêts à
entrer dans le capital votre entreprises ? (c'est-à-dire souscrire à l'émission
de nouvelles actions)?
• Question 2. Cette opération aurait-elle un coût immédiat pour vous ?
Seriez-vous obligés de rembourser ses associés?
• Question 3. Vous décidez néanmoins d'emprunter à une banque, pourquoi
et quelles seront les contraintes qui pèseront sur votre activité ?
12. Vrai ou faux ?
• Un agent a un besoin de financement lorsque son investissement
dépasse son épargne.
• Une obligation rapporte un dividende.
• Il est possible pour une entreprise d’emprunter de l’argent sur les
marchés financiers.
• L’autofinancement concerne les agents économiques à besoin de
financement.
• Le financement intermédié est moins risqué que le financement
direct.
• L’émission d’actions correspond à un endettement.
13. Montant
du prêt
Durée Taux
d’intérêt
Mensualités Coût total
du
financemen
t
Proposition
A
100 000€ 10 ans
(120mois)
5% 1060€ 27 200€
Proposition
B
100 000 € 15 ans (180
mois)
5,5% 778€ 40 000€
Proposition
C
100 000€ 10 ans (120
mois)
Taux
variable
(actuellem
ent à
3,75%)
1 000€ si le
taux reste à
3,75%
20 000€ si
le taux
reste à
3,75%
Mise en situation sur le taux d’intérêt :
Reprenons notre situation d’introduction où vous êtes un jeune entrepreneur.
Vous décidez d’avoir recours au crédit bancaire pour financer votre
investissement de 100 000€. Vous prenez rendez-vous avec votre banquier qui
vous fait trois propositions différentes :
14. • Question 1. Pourquoi le cout du crédit est-il plus élevé dans la
proposition B que dans la A ?
• Question 2. Quelle est la différence entre un taux fixe et un taux
variable ?
• Question 3. Quels sont les avantages et les inconvénients d’un prêt à
taux variable ?
15. Mise en situation sur le risque de crédit :
Comme tout chef d’entreprise, vous suivez régulièrement l’actualité
économique. Vous entendu dire que certaines grandes entreprises
arrivent à emprunter sur un durée de 10 ans à un taux de 3%, alors que
votre banque vous propose un taux à 5%. Vous demandez des
explications à votre banquier, qui vous répond que vous constituez un
« risque de crédit », c'est-à-dire que vous présentez plus de risques
qu’une grande entreprise et que vous devez donc subir une « prime de
risque ».
• Question 1. Pourquoi votre activité est-elle considérée comme plus
risquée que celle d’une grande entreprise ?
• Question 2. A combien s’élève la « prime de risque » que vous
subissez ?
16.
17. Document. De la crise financière à la crise économique
La crise financière s’est transmise à l’économie réelle par trois canaux
principaux.
D’abord, la crise financière a entraîné une crise de confiance qui touche
l’ensemble des agents économiques : les banques hésitent à se prêter
entre elles, tandis que les ménages, par crainte du chômage,
accroissent leur épargne de précaution. Ensuite, l’accès au crédit est
devenu plus coûteux et difficile : les prêteurs, confrontés à un risque de
défaut accru, font payer plus cher les emprunteurs, voire refusent de
leur prêter. Restriction de crédit et crise de confiance ont un impact
particulièrement négatif sur l’investissement des ménages et des
entreprises. Enfin, la baisse de demande entraîne une contraction du
commerce mondial, propageant la crise à l’ensemble de l’économie
mondiale. En retour, la dégradation de l'économie réelle entretient la
crise financière. C'est le cas en particulier de la baisse des prix dans
l'immobilier qui nourrit la crise des subprimes. (…)
Source : La crise des « subprimes » : de la crise financière à la crise économique, Note de
18. Qu’est-ce qu’une bulle spéculative ?
• On peut définir une bulle comme une hausse très importante du
prix d’un actif ou d’un ensemble d’actifs financiers (actions,
obligations), immobiliers ou matières premières, selon un processus
continu et autonome. La hausse initiale entraîne des anticipations de
hausses futures qui elles-mêmes attirent de nouveaux investisseurs
sur les marchés. La hausse des prix se nourrit alors d’elle-même. Cette
hausse « irraisonnée » est ainsi progressivement déconnectée de
l’état de l’économie réelle. La bulle financière est suivie le plus
souvent d’un retournement des anticipations et d’une chute brutale
des prix qui peut s’accompagner parfois d’une crise financière.
19. • Aujourd’hui, quel sens à donner à la crise vécue en 2008 ?
Après la bulle des années 1998-2000 sur les valeurs internet (qui
poussait à acheter très cher des sociétés en lourdes pertes pour des
promesses de résultats lointains), une bulle spéculative s’est
incontestablement constituée autour de l’immobilier américain et des
crédits hypothécaires accordés aux ménages à bas niveaux de
revenus accédants à la propriété (crédits « subprime »).
L’endettement des ménages a pu être facilité par la politique
monétaire conduite par la Banque centrale américaine autour de taux
très faibles pendant plusieurs années après 2001 et par des taux
d’intérêt à long terme peu élevés. L’euphorie s’est emparée des
acteurs économiques qui ont pensé que les prix de l’immobilier
américain ne se retourneraient jamais à la baisse.
20. Quant aux conséquences de l’éclatement des bulles, elles sont variables.
L’éclatement de la bulle internet a généré une baisse de 63 % du CAC 40
entre le sommet de septembre 2000 et le point bas atteint en mars 2003.
Elle s’est certes accompagnée d’un ralentissement de la croissance mais
celui-ci a été sans commune mesure avec la « grande récession » de l’après
déclenchement de la crise des subprimes.
La gravité des conséquences dépend de la réalisation à plus ou moins
grande échelle d’enchainements négatifs telles que l’ampleur des
surendettements révélés par l’éclatement de la bulle ; les contagions entre
marchés, entre pays ; la contagion aux banques qui entrainent un
resserrement du crédit ; la contraction de leurs dépenses par ceux qui
doivent se désendetter; l’importance de la rapidité et de la pertinence des
réponses des autorités publiques
L’éclatement de la bulle des subprimes a eu des conséquences
particulièrement graves du fait de l’ampleur des surendettements sous-
jacents à l’euphorie et de la contagion en crise bancaire. La bulle
immobilière n’était pas un déséquilibre isolé dans un océan de
prospérité.
21. • Question. Résumer sous forme d’un schéma la propagation de la crise
financière à la crise économique.
22. Chapitre 13 : Les secrets de
la création monétaire
I. Qui créé la monnaie ?
23. Pièces et
Billets
18%
Dépôts à vue
82%
Composition de la masse monétaire (M1)
de la Zone Euro en 2011
Source: Banque de
France, décembre 2011
24. L’hyperinflation allemande de 1923
Au cours de
l’année 1923, le
mark avait tend
perdu de sa valeur
que les billets
remplaçaient le
bois de chauffage.
25. La création monétaire par les devises
• Prenons l’exemple d’Airbus qui vend un A380 aux Etats-Unis.
• Dans quel monnaie les Américains vont-ils acheter l’A380 ?
• EADS veut construire une nouvelle usine en France, dans quelle
monnaie se fait cet investissement ?
• Que doit faire EADS ?
• Comment a évolué la masse monétaire ?
26. La création monétaire par les devises
• Doc 6 : La création monétaire par l’achat de devises
Les banques de second rang créent de la monnaie scripturale […].
Lorsqu’elles créditent le compte d’un agent, en échange de devises.
Elles acquièrent alors une créance sur l’extérieur. […] Soit un
producteur français X, qui exporte aux Etats-Unis et qui reçoit des
dollars. […] Le producteur X demande à se banque de convertir des
dollars en €, aux taux de change en vigueur : la banque crée de la
monnaie scripturale en créditant son compte en euros, et acquiert en
contrepartie une créance sur les Etats-Unis.
Emmanuel Combes, Précis d’économie, PUF, coll. « Major », 2009
27. Création, destruction monétaire ou simple
circulation de la monnaie ?
• Une L’entreprise rembourse un prêt bancaire de 150 000 €.
• Une entreprise prête 5 000 euros à sa filiale.
• Une entreprise rembourse 150 000€ d’obligations.
• Votre banque vous accorde un découvert de 100€
• Vous en profitez pour rembourser à vos parents les 30€ qu’ils vous
avaient avancés.
• Vous retirez 20€ sur votre compte au distributeur
• Vous demandez à votre banque la conversion de 500€ en yens en vue
de votre voyage au Japon
• Le BCE prête 50 milliards d’euros à la Grèce.