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INTRODUCTION
L’évolution du système bancaire aujourd’hui lui permet de revendiquer un
bon nombre de produits adaptes aussi bien a son propre marche qu’aux personnes
morales et physiques.
En effet, la gestion de trésorerie est aujourd’hui l’une des fonctions
financières qui s’est le plus professionnalisé au cours des dernières annees suite a
l’évolution de son environnement et a l’extension du champ d’activité de la
trésorerie qui intègre aujourd’hui la gestion dynamique des risques. Ainsi, le
développement des techniques bancaires, les nombreuses possibilités offertes par
les logiciels de trésorerie, la révolution des moyens de communication, la
création de nouveaux instruments financiers la diffusion des connaissances, la
création de nouveaux produits financiers ainsi que la simplicité et la sécurité
accrue des outils de traitement et de communication participent de façon évidente
au développement d’une fonction qui n’est plus la chasse gardee des grandes
entreprises.
L’idée serait alors de démontrer a quel point le système bancaire est
necessaire a l’amélioration de la tresorerie des entreprises en appréhendant le
concept de la gestion de tresorerie, avant d’exposer les relations entre la banque
et l’entreprise.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 1
I-GENERALITES SUR LA GESTION DE TRESORERIE
I-1 DEFINITION ET OBJECTIFS DE LA GESTION DE TRESORERIE
Une bonne gestion de la trésorerie consiste à assurer la solvabilité de
l’entreprise au moindre coût ; cela signifie que l’entreprise doit être en mesure
d’honorer ses échéances financières à tout moment, en maintenant une
encaisse minimum. Par ailleurs, elle appelle, ou au contraire maximise le
rendement les placements de ses excédents de trésorerie éventuels. La gestion
de la trésorerie repose par conséquent sur le couple « sécurité / Rentabilité ».
Pour parer au risque d’illiquidité ou d’insolvabilité (rupture du service
de caisse, cessation de paiement, etc.), l’entreprise doit maintenir un certain
niveau de trésorerie, car en pratique il est très difficile d’assurer une parfaite
synchronisation entre les encaissements et les décaissements. Dans le même
temps, elle doit viser à réduire l’impact négatif de la rentabilité des
disponibilités oisives en leur assurant de bons placements financiers.
Il faut notamment identifier l’origine des problèmes de trésorerie :
-Définir des indicateurs à partir des documents comptables
-Calculer et interpréter ces indicateurs
Aussi développer une stratégie comme :
-Améliorer sa trésorerie en jouant sur le fond de roulement ou l’EBE
-Anticiper une dégradation de sa trésorerie
-Préparer un investissement
-Gérer la trésorerie au quotidien :
-Prévoir et suivre les variations interannuelles
-Utiliser les bons outils bancaires et entretenir de bonnes relations avec son
banquier.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 2
I-2 EVOLUTION DE LA GESTION DE TRESORERIE
Dans les années 60 la gestion de trésorerie faisait preuve d’une grande
discrétion dans l’entreprise : il est alors rare qu’il existe un service ou un
responsable portant ce nom. En revanche, la nécessité de confier la
surveillance des relations bancaires à quelqu’un qui puisse contrôler
l’évolution des comptes est reconnue. Il s’agit, en fait, d’une fonction
classique de caissier adaptée à l’utilisation généralisée de moyens de paiement
bancaires.
Le trésorier est donc d’abord un comptable qui suit au jour le jour et en
date de valeur la position des comptes bancaires de l’entreprise.
Il confronte l’information comptable interne avec l’information externe
transmise par l’information des banques.
Contrôleur des comptes bancaires, gardien de la liquidité, le rôle du
trésorier était jusque-là un peu statique. Il ne participait pas aux décisions de
gestion car il n’avait pas de stratégie d’action claire.
Cette situation va changer au début des années 1970 avec la
reconnaissance du principe de « trésorerie zéro ». Désormais, le trésorier a un
objectif opérationnel clair : maintenir le solde bancaire global aussi proche que
possible de zéro afin de minimiser les frais financiers et les coûts
d’opportunité liés à des soldes respectivement débiteurs et créditeurs. C’est de
cette époque que date le terme de gestion de trésorerie car il s’agit de procéder
à des placements ou de négocier des emprunts adaptés au profil des soldes
prévisionnels en valeur de l’entreprise.
Le trésorier négocie les conditions de crédit avec ses partenaires bancaires en
utilisant le même langage technique que ceux-ci, en particulier la notion de
jour de valeur.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 3
Les années quatre-vingt furent celles de la mutation accélérée de
l’environnement du trésorier d’entreprise. Mutation de la conjoncture
économique et financière caractérisée par une extrême volatilité des taux de
change et des taux d’intérêt. La fin du système de parités de change fixes et
son remplacement par un régime de changes flottants ont correspondu à de
fortes fluctuations des cours des principales devises. Même si l’existence du
Système Monétaire Européen a atténué les choses entre devises européennes,
les trésoriers ont pris conscience des dangers d’une telle situation pour
l’entreprise : des pertes de change malencontreuses peuvent venir annuler la
marge industrielle ou commerciale. Plus récemment, s’est révélée la sensibilité
aux fluctuations des taux d’intérêt. La hausse des taux nominaux, et surtout le
maintien des taux réels à des niveaux jusqu’alors inconnus, ont sensibilisé les
trésoriers à l’optimisation des coûts de l’endettement.
Face à ces dangers venus des marchés financiers, le trésorier trouve dans
ces mêmes marchés financiers un nouveau partenaire direct. La grande
mutation du système financier se résume par les « 3 D » : Décloisonnement,
Déréglementation, Désintermédiation.
Décloisonnement des acteurs financiers qui s’est traduit par la possibilité
d’agir et d’arbitrer entre marchés entre actifs financiers domestiques, étrangers
ou internationaux, entre marchés et actifs à court ou à long terme.
Déréglementation dont la conséquence la plus importante pour le trésorier a
été la possibilité d’accéder au marché monétaire grâce à la création des titres
de créances négociables.
Déréglementation aussi avec la fin du contrôle des changes qui permet à
l’entreprise de mettre en place une véritable gestion de ce type de risque.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 4
Désintermédiation, car avec l’expansion de la « Finance Directe » permise par
l’appel aux marchés, l’entreprise n’est plus obligée de dépendre du
partenaire bancaire. Cela modifie les relations avec celui-ci dans un sens
plus concurrentiel dans la mesure où l’entreprise cherche à se prévaloir de
coûts alternatifs qui sont ceux offerts directement sur le marché.
Le trésorier a été amené à prendre à sa charge la gestion des nouveaux
risques qui sont apparus avec la mutation de l’environnement financier et
monétaire de l’entreprise : il doit maintenant anticiper, mesurer et maîtriser
les risques de change et les risques de taux d’intérêt.
Dans les années 1980 et 1990 Cet élargissement des responsabilités de
la fonction de trésorerie s’est lui-même accompagné d’une mutation
technologique importante. Le trésorier a dû intégrer dans l’exercice de son
métier tous les nouveaux produits
financiers et toutes les innovations financières qui furent nombreuses: Titres
de Créances Négociables, marchés de contrats à terme, d’options, swaps,
FRA, caps, floors...
La situation actuelle de la fonction trésorerie dans l’entreprise ne peut
prétendre être un achèvement qui ne saurait être remis en cause.
Au début des années 2000, Sa place et son rôle continuent à se développer.
Les raisons de ce développement tiennent à la prise en charge par le
trésorier d’autres missions qui auparavant n’étaient pas de son ressort, ou qui
auparavant n’étaient pas perçues comme nécessaires dans l’entreprise.
Tel est le cas de la gestion du risque de contreparties. L’interrogation sur la
capacité des partenaires à respecter leurs engagements financiers fait partie du
métier de trésorier dans la gestion des relations bancaires. L’entreprise qui
gère une trésorerie excédentaire accepte un risque de crédit lorsqu’elle prête
ou effectue des placements. La gestion du risque présenté par les contreparties
financières de l’entreprise incombe naturellement au trésorier.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 5
I-3-LES WARRANTS COMME OUTILS DE GESTION DE TRESORERIE
Les warrants sont des valeurs mobilières dont le cours (la prime) cote en
continu en bourse. Il existe deux grandes familles de warrants :
– les calls qui permettent de se positionner à la hausse sur un sousjacent et de
bénéficier d’un effet de levier
– les puts qui permettent de se positionner à la baisse sur un sousjacent et de
bénéficier d’un effet de levier, ou bien de couvrir son portefeuille titres.
a-Les call warrants
Un call warrant est une option donnant le droit, et non l’obligation,
d’acheter l’actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, le prix d’exercice (ou
strike), à une date déterminée, la date d’échéance, moyennant le paiement d’une
prime.
Le call warrant est une option d’achat qui trouve tout son intérêt avec la hausse
de l’action.
b-Les put warrants
Un put warrant est une option donnant le droit, et non l’obligation, de
vendre l’actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, le prix d’exercice (ou strike),
à une date déterminée, la date d’échéance, moyennant le paiement d’une prime.
Le put warrant est l’opposé du call warrant, il donne le droit de vendre et non
d’acheter.
À l’inverse du call, le put warrant trouve son intérêt dans la baisse du sous-
jacent. Il s’agit d’un outil de couverture ou de spéculation à la baisse.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 6
*Un warrant européen est un warrant qui permet d’acheter (dans le cas d’un call)
ou de vendre (dans le cas d’un put) le sous-jacent uniquement à la date
d’échéance et pas avant. Un warrant américain est un warrant qui permet
d’acheter ou de vendre le sous-jacent jusqu’à la date d’échéance. Un warrant
américain est donc un warrant européen avec un droit en plus, celui de faire
valoir ses droits à l’achat ou à la vente (on parle d’exercice du warrant) à tout
moment entre aujourd’hui et la date de maturité. Un warrant américain est donc,
à caractéristiques identiques, (très légèrement) plus cher qu’un warrant européen.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 7
II-LA BANQUE ET LA TRESORERIE DES ENTREPRISES
II-1- LES PLACEMENTS A COURT TERME
Lorsque l’entreprise anticipe ou est en présence d’excédents de liquidités,
deux solutions s’offrent à elle :
- elle peut commencer par réduire les crédits à court terme, si elle s’est
préalablement endettée ;
- elle peut également rechercher les placements possibles pour les fonds
disponibles. Dans ce dernier cas, seuls les placements sans risque (ou assimilés)
sont envisagés. En effet, le trésorier place des sommes disponibles ponctuellement
; il ne peut en aucun cas risquer d’en perdre une partie. L’entreprise industrielle et
commerciale a vocation à supporter le risque de son activité, qui génère l’essentiel
de son résultat. La gestion de trésorerie est une activité annexe, qui permet de
minimiser les charges financières et d’optimiser les produits financiers : la prise de
risque n’y a pas sa place.
La liquidité du placement est un second facteur essentiel : le trésorier ne sait
pas toujours, au moment du placement, à quelle date l’entreprise aura besoin de
ces fonds
Dans les placements de trésorerie, ont a
- les produits bancaires,
- les placements dans les instruments de gestion collective
- les titres du marché monétaire.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 8
A-Les produits bancaires.
Les banques proposent a leur clients des bons a terme a terme et des bons
de caisse. Ces produits ne sont pas negociables et si leur risque est faible,leur
liquidité l’est également.
.
L’entreprise peut bloquer des fonds disponibles pour une durée supérieure à un
mois sur un compte à terme auprès de sa banque. La rémunération de ces comptes
est libre depuis 1990.
- Les bons de caisse. Les bons de caisse sont émis par les banques. Leur
remuneration est la même que celles des comptes à terme.
B-La gestion collective.
Deux types d’instruments de gestion collective coexistent : les sociétés
d’investissement à capital variable (SICAV) de trésorerie et les fonds communs de
placement (FCP). Dans les deux cas, le suivi administratif des placements est
extrêmement simple.
Les SICAV.
Les SICAV proposent une gestion collective de l’épargne ; leur capital varie
selon les retraits et les souscriptions des investisseurs. Le capital minimum d’une
SICAV est de 50 millions de francs. Le revenu tiré d’un placement dans une
SICAV prend la. forme d’un coupon et/ou d’une plus value.
II existe différentes catégories de SICAV de trésorerie.
Les SICAV monétaires
Elles proposent une rémunération proche de celle du marché monétaire, et
privilégient la sécurité. C’est l’instrument idéal pour un trésorier, qui peut placer
ainsi des fonds disponibles, même pour une durée de quelques jours.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 9
Les SICAV régulières
Elles cherchent à atteindre une rentabilité un peu supérieure à celle du marché
monétaire, et sont amenées à prendre plus de risque que les précédentes, mais dans
un champ limité.
Les SICAV sensibles
L’objectif de ces SICAV est de proposer une rentabilité supérieure à celle du
marché monétaire, en acceptant de prendre des risques ; elles investissent dans des
obligations, qui sont sensibles à l’évolution des taux d’intérêt.
SICAV et placements de trésorerie.
Les SICAV de trésorerie permettent des placements de tresorerie, qui
revêtent les caractéristiques requises
- absence de risque (dans les SICAV monetaires)
- bonne liquidité :
la valeur liquidative des parts est recalculée chaque jour, le montant minimal des
souscriptions requis des SICAV est faible (50 000 ou 100 000 F) ; d’autres aucun
seuil minimum. Ces placements conviennent ainsi a toutes les entreprises, quelle
que soit leur taille, et quels que soient leurs besoins en matière de placement de
trésorerie,
- la rentabilité de ces placements est bonne : proche du taux du marché monétaire ;
une commission de gestion est fréquemment prélevée, inférieure à 1 % des fonds
placés ; plus rarement, le paiement de frais d’entrée ou de sortie est exigé.
Les fonds communs de placement.
Les FCP sont des copropriétés de valeurs mobilières, de taille limitée à 500
millions de francs. Il existe de ce fait un nombre important de FCP. Certains FCP
sont spécialisés dans les placements de trésorerie. Ils sont caractérisés par les
éléments suivants
- le seuil minimal de souscription est absent ou très peu (250 F, ou 1 000 F) ;
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 10
- la valeur liquidative est calculée selon une périodicité propre au fonds, et au
minimum deux fois par mois. La liquidite de ces placements est ainsi beaucoup
moins bonne que celle des SICAV
C-Les titres du marché monétaire.
Le marché monétaire est depuis 1985 composé de deux segments
- le marché interbancaire est réservé aux.banques et à quelques intermédiaires
financiers ;
- le marché des titres de créances négociables est ouvert au trésor public, aux
banques et établissements financiers, ainsi qu’aux entreprises industrielles et
commerciales.
Ce dernier marché permet au trésorier de placer ses disponibilités à un taux
proche du taux du marché interbancaire. On y trouve : les billets de trésorerie, les
certificats de dépôt, les bons des sociétés financières( BSF), les bons des
institutions financières spécialisées (BIFS), et les bons du trésor négociables. C’est
un marché réservé aux grandes entreprises : ces titres ont tous un montant unitaire
minimal d’un million de francs. :
D-Les billets de tresorerie
Ces titres sont prioritairement des instruments de financement à court terme
pour les entreprises . Mais ils permettent également de placer des disponibilités.
- Les billets de trésorerie sont, pour la plupart, émis pour une durée inférieure à 90
jours et leur liquidité est faible, voire inexistante : les acquéreurs les détiennent
jusqu’à leur échéance. Ainsi qu’en témoignent les quelques défaillances observées
sur des billets de trésorerie, ce ne sont pas des titres sans risque. En contrepartie;
ils permettent d’obtenir une rémunération un peu supérieure à celle du marché
interbancaire.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 11
II-2- LES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES
Ces crédits permettent de financer le poste clients de l’entreprise mobiliser une
créance consiste à la transformer en monnaie avant l’échéance. La forme la plus
ancienne est l’escompte commercial. Plus récemment, sont apparus le crédit de
mobilisation des créances commerciales (CMCC) et le crédit Dailly. Le crédit
documentaire est la forme traditionnelle de crédit en matière de commerce
international.
A. L’escompte commercial.
Caractéristique de l’escompte.
- L’escompte concerne tous les effets de commerce (lettre de change et billets à
ordre) ;
- l’entreprise remet l’effet à la banque, qui verse sur son compte le montant de
l‘effet, diminué des frais financiers. A l’échéance de l’effet, la banque s’occupe
directement de son recouvrement auprès du client ;
- l’escompte concerne le plus souvent des effets à moins de 90 jours.
La ligne d’escompte.
L’entreprise peut escompter les effets détenus dans la limite de la ligne
d’escompte qui lui est accordée par la banque, et qui est renégociée annuellement.
Le plafond d’escompte correspond souvent au montant moyen des encours clients
de l’entreprise.
Le coût de l’escompte.
Il se compose de deux éléments :
- les agios, qui correspondent au taux d’intérêt exigé de la banque, augmenté de
majorations
- d’une commission de service fixe, quel que soit le montant de l’effet ; cette
commission permet de décourager l’escompte d’effets de faible montant.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 12
Avantages et inconvénients de l’escompte.
- L’escompte est sans doute le crédit qui est obtenu le plus facilement, même par
des petites entreprises ; les investigations mises en œuvre par la banque sont
limitées, et cette discrétion est appréciée ;
- l’escompte permet à l’entreprise de se décharger banque du recouvrement de la
créance ;
- cette forme de crédit n’apparait pas explicitement au bilan de la firme ; elle fait
disparaître une créance en la transférant dans un poste de liquidités.
Mais le volume de crédit ainsi obtenu est limité aux effets en portefeuille et à la
ligne d’escompte ; c’est un financement qui est très rigide ; il est impossible
d’escompter partiellement un effet ; il est de ce fait préférable de recourir à
l’escompte pour financer des besoins relativement stables.
B-Le credit de mobilisation des creances commerciales
Le crédit de mobilisation a été introduit en 1967,a la demande des banque
qui trouvaient l’escompte trop onéreux pour elles. Il n’a cependant jamais réussi
puisqu’il représente moins de 5 % des crédits de mobilisation a court terme.
Caracteristiques du CMCC.
Comme l’escompte, le CMCC permet de transformer des créances en
liquidités ; son support n’est en revanche plus l’effet de commerce, mais le volume
moyen des créances commerciales détenues par l’entreprise ;
- le CMCC est incompatible avec l’escompte : l’entreprise qui opte pour ce mode
de financement doit renoncer à l’escompte ;
- l’entreprise regroupe toutes les factures dont les échéances de paiement se situent
dans la même décade. Le montant total de ces créances fait l’objet d’un billet à
l’ordre du banquier, qui remet les sommes correspondantes sur le compte de la
firme. A l’échéance des factures, le billet est remboursé ;
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 13
- la durée d’un CMCC est limité à 90 jours ; - le coût du CMCC est comparable à
celui de l’escompte, mais il n’y a pas de frais fixe par créance, ce qui constitue un
avantage par rapport à l’escompte en présence d’effets nombreux et de petits
montants.
Avantages et inconvénients du CMCC.
Le CMCC permet un financement plus important que l’escompte, puisqu’il
concerne l’ensemble des créances et non seulement celles qui sont matérialisées
par un effet ;
- il permet de fixer le montant et la durée du crédit en fonction des besoins de
l’entreprise, sans être tenu par les dates d’échéance des créances mais, le travail de
recouvrement charge de l’entreprise ; les banques mènent des investigations plus
poussées que pour l’escompte, et s’intéressent à la qualité de la clientèle, et de la
gestion de l’entreprise.
En effet, le CMCC leur offre des garanties moins bonnes que l’escompte.
C- Le crédit de mobilisation des créances nées à l’étranger.
Ce type de crédit, qui s’apparente au CMCC, permet le financement des
créances relatives à des opérations d’exportation. La durée du crédit dépend de la
nature du bien vendu et du pays importateur : elle peut atteindre 18 mois. Ce crédit
n’est accordé qu’aux entreprises ayant souscrit une police d’assurance COFACE
couvrant les risques de non transfert des fonds.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 14
D-Le crédit DAILLY
Ce crédit, créé en 1981, et modifié en 1984, vise, comme le CMCC, à
élargir l’assiette du financement par mobilisation de créances au plus grand
nombre de créances commerciales. Ce crédit est un contrat entre l’entreprise et la
banque, caractérisé par une cession très large de créances.
-L’entreprise cède les créances détenues a la banque.
Cette cession est matérialisée par le bordereau Dailly, qui mentionne les montants
et les échéances des créances.
Les créances cessibles sont nombreuses.
- Elles peuvent être domestiques, sur l’étranger, sur les marchés publics ;
- elles peuvent être exigibles ou liquides a terme conditionnelles et futures : le
crédit peut être accorde sur la base des prévisions de recettes
. Le crédit Dailly permet ainsi le financement de créances le plus étendu possible.
Des garanties pour la banque.
- En contrepartie de la cession des créances, la banque accorde un crédit sous la
forme qui lui convient : découvert ou billets mobilisables
Le coût du crédit Dailly.
Le coût du crédit Dailly est comparable à celui de l’escompte. Lorsque le
crédit bancaire prend la forme d’un découvert, l’entreprise dispose d’une très
grande souplesse d’utilisation, dans la mesure où les agios ne concernent que les
sommes réellement utilisées, alors que les taux pratiqués sont ceux de l’escompte
(inférieurs aux taux du découvert).
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 15
E-Le crédit documentaire
L’acheteur importateur demande à sa banque de payer son créancier
exportateur dès l’expédition des marchandises contre remise des documents qui
l’identifient juridiquement. Le créancier peut ainsi être payé très rapidement, avant
même que le client ait pris livraison des marchandises. Mais le crédit
documentaire est une procédure lourde et onéreuse.
II-3-LES CREDITS DE TRESORERIE
Les crédits de trésorerie recouvrent toute une gamme de financements à
court terme. Ils ont vocation à couvrir des besoins à caractère passager de la firme,
et ne devraient pas être utilisés en permanence. Sans prétendre à l’exhaustivité, on
peut distinguer :
- la facilité de caisse,
- le découvert simple,
- le découvert mobilisé,
- le crédit spot.
A- La facilité de caisse
Il s’agit d’une avance en compte de quelques jours qui permet à l’entreprise
d’effectuer la jonction entre les décaissements et les encaissements .
B-Le découvert simple (ou avance en compte courant)
Le découvert consiste, comme la facilité de caisse, à ce que le .compte de
l’entreprise devienne débiteur. Mais sa durée est le plus fréquemment de quelques
semaines à quelques mois, et il résulte d’un accord de la banque sur un montant de
découvert maximal. Le grand avantage du découvert est sa souplesse d’utilisation :
le crédit s’adapte parfaitement et instantanément aux besoins de la firme.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 16
En contrepartie, c’est un financement relativement onéreux. Le découvert simple
peut servir au divers :
- crédit de campagne : ce crédit permet le financement du décalage entre les
recettes et les dépenses qui intervient entreprises dont l’activité est saisonnière ;
- crédit relais : il s’agit d’un financement à court terme permettant de faire la
soudure jusqu’à un nouvel emprunt à long terme ou une augmentation de capital.
C-Le découvert mobilisé
Il ne s’agit plus d’une simple avance en compte, mais d’un crédit que
l’entreprise obtient en contrepartie de la signature d’un billet à l’ordre de sa
banque. En principe, ce découvert est moins onéreux que le précédent, parce que
la banque a la possibilité de se refinancer auprès de la Banque centrale. Il est
également moins souple, puisque le montant et la durée en sont préalablement
définis.
D-Le crédit spot
Le crédit spot est un crédit à très court terme dont le taux est proche de
celui du marche monétaire. Initialement réservé aux grandes entreprises ce crédit
se banalise du fait de la concurrence entre les établissements bancaires.
E-Les billets de trésorerie
Créés par la loi du 14 décembre 1985, les billets de trésorerie permettent
aux entreprises un accès direct au marché monétaire, et leur procurent ainsi une
source de fonds indépendante du circuit bancaire traditionnel.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 17
Les caractéristiques des billets de trésorerie.
Les billets de trésorerie constituent un droit de créances qui revêt la forme
d’un billet au porteur, dont les caractéristiques sont les suivantes :
- montant minimal : un million un de francs :
-durée :entre 10 jours et 7 ans, mais la plupart des billets ont une duree inferieure
a 90 jours
Les conditions d’émission.
Seules les sociétés par actions ayant au moins deux années d’existence, et
les entreprises du secteur public faisant appel public à l’épargne peuvent émettre
des billets de trésorerie, aux conditions suivantes :
- les émetteurs sont tenus de publier un dossier de présentation financière ;
- l’introduction des billets de trésorerie sur le marché est subordonnée à
l’obtention du visa préalable de la Commission des Opérations de Bourse ;
- les émetteurs de billets de trésorerie ont la possibilité de demander une notation
auprès d’une agence spécialisée ; ils bénéficient dans ce cas de certains avantages :
visa automatique, publicité allégée.
L’interet des billets de trésorerie.
Les billets de trésorerie permettent d’obtenir des conditions plus favorables
que par l’intermédiaire des circuits bancaires traditionnels.
- ils renforcent la capacité de negociation avec les banques, car il leur permet de
s’affranchir partiellement de leurs services ;
- ils permettent un financement souple tantpour les montants que pour les durées.
Mais, ils restent reserves aux grandes entreprises ;seule une centaine d’emetteurs
fait regulierement appel aux billets de tresorerie.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 18
III-FONCTION DE LA TRESORERIE
LE ROLE DU TRESORIER
Il ne se limite pas à effectuer des prévisions et à rechercher les
meilleurs financements et placements. Il doit également utiliser tous les
moyens susceptibles d’entraîner des conséquences positives sur le niveau des
frais financiers.
Aussi exercer des actions sur les flux financiers visant à réduire le
niveau ou la durée des déficits. Il doit arbitrer entre les différentes banques de
manière à réduire ou à éliminer certains déficits, Négocier avec les banques
Faire la mise à jour permanente des informations nécessaires aux précisions
Il doit suivre les conditions appliquées par les banques :
-Échelle des intérêts et de tickets d’agios
-Dates de valeur
-Taux d’intérêts
-Barème des commissions
-Conditions appliquées sur les comptes multiples
d’une même banque
nb :Tous ces points sont négociés entre l’entreprise et les banques
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 19
III- 1-LA GESTION DES LIQUIDITES
A -Elaboration du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie est le reflet en trésorerie de l’ensemble des budgets
et des prévisions de l’entreprise. Les budgets concernés sont très divers :budgets
des ventes, des charges, des approvisionnements, mais aussi d’investissements ou
de recherche et développement. Il constitue la synthèse de toutes les actions de
l’entreprise à court ou à long terme.
L’horizon du budget de trésorerie est traditionnellement annuel. Il est
cependant possible que des prévisions concernent une période au-delà de
celle couverte par le budget. Le découpage du budget s’effectue avec un pas le
plus souvent mensuel. Les mois qui intéressent le plus le trésorier sont ceux
qui sont les plus immédiats.
Le budget de trésorerie permet de vérifier, globalement, s’il y a
cohérence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.
Un budget constamment déficitaire ou excédentaire exprime une inadéquation
du FDR au BFR
Si le budget est alternativement excédentaire et déficitaire, il traduit une
situation normale.
Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales
auxquelles doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour
lesquelles l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre.
Le budget de trésorerie se présente en deux parties respectivement
consacrées aux encaissements et aux décaissements. Dans chacune de ces
deux parties, une distinction est faite entre les flux monétaires d’exploitation et
hors exploitation. A l’intérieur de ces 4 rubriques, les flux monétaires sont
classés par nature selon la catégorie d’opération qui est à leur origine.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 20
Les encaissements d’exploitation sont essentiellement les encaissements
Provenant des ventes. Ceux-ci peuvent être ventilés diversement en
distinguant :
- ventes de produits finis, ventes accessoires, ou
- encaissement sur CA antérieur/ sur CA budgété.
Il est rare à ce niveau de faire une distinction selon l’instrument de
Paiement utilisé (chèque, effet...). Ces encaissements concernent des ventes
effectuées toutes taxes comprises. Ces montants sont en revanche net de
rabais, remises ou ristournes accordées aux clients.
Les encaissements hors exploitation regroupent dans une rubrique globale les
cessions d’actifs immobilisés (pour leur montant net) et les autres produits
exceptionnels.
Les décaissements d’exploitation sont de nature beaucoup plus diverse :
- décaissements sur achats (éventuellement en distinguant achats
Antérieurs et achats budgétisés),
- salaires et charges sociales,
- travaux, fournitures et services extérieurs,
- TVA à payer (il s’agit ici de la taxe qui est effectivement à payer au Trésor
après différence entre la TVA collectée et la TVA déductible, cela à une
date qui se situe autour du 20 du mois),
- autres impôts et taxes (par exemple, Taxe Professionnelle, à l’exception
de I’ impôt sur les Sociétés),
- frais financiers.
Les décaissements hors exploitation concernent les acquisitions
d’immobilisations, les remboursements d’emprunt, les dividendes à payer,
l’impôt sur les sociétés...
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 21
B -Elaboration de la politique de trésorerie
Le budget de trésorerie est le cadre adéquat au sein duquel s’élabore
une véritable politique de trésorerie. Celle-ci consiste à fixer le volume et la
durée des financements et des placements à effectuer ou à modifier au cours de
l’horizon fixé par le budget. Le choix des instruments utilisés est une décision
d’application. On remarque en particulier qu’il n’y a pas nécessité de
cohérence absolue entre la maturité des instruments choisis et la durée des
besoins, sachant que des placements ou des financements peuvent être
renouvelés.
Déterminer une politique de trésorerie conduit en fait à dépasser le
cadre des encaissements et des décaissements prévisionnels figurant dans le
budget de trésorerie au sens strict. Il faut se donner des indicateurs et intégrer
les notions de marge de manœuvre et de risque. Le trésorier doit pouvoir faire
face à un aléa sous forme de retard ou d’erreur de prévision. Une marge de
disponibilité minimale peut être identifiée comme le maintien d’une réserve de
trésorerie disponible en cas de besoin. Cette trésorerie potentielle disponible à
un mois donné se calcule à partir de l’encours de crédit maximum
autorisé de la manière suivante :
Encours maximum crédits
-Encours de crédits utilisés
+ Encours de créances disponibles
+/- Solde après décision
= Trésorerie potentiel
C -La date de valeur
La date de valeur d’une opération est la date à laquelle le compte
bancaire est effectivement débité ou crédité du fait de cette opération. Une
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 22
somme créditée en compte est affectée d’une date de valeur postérieure à la
date comptable de crédit.
Une somme débitée en compte est affectée d’une date de valeur antérieure à la
date comptable de débit.
Il s’agit, d’une part, de l’horizon de prévision du trésorier, qui
conditionne directement la finesse et l’exactitude des prévisions. En effet, ces
dernières constituent la base sur laquelle les choix de financement, de
placement et d’équilibrage sont réalisés.
D’autre part, ce sont les principes de base du fonctionnement de la
trésorerie qui sont utilisés par le trésorier pour organiser la gestion
prévisionnelle de sa trésorerie opérationnelle.
L’horizon
Traditionnellement, le long terme du trésorier s’étend au maximum à
une année. Cet horizon de prévision sert généralement à définir une politique
de financement et de placement, ainsi qu’une politique de gestion du risque de
change et de taux d’intérêt. Il s’agit principalement d’étudier le niveau de la
trésorerie et les variations mensuelles qui pourront intervenir au cours de
l’année, afin de s’assurer que l’activité prévue pourra être financée, que le
plafond de crédits court terme sera suffisant, que le résultat ne sera pas trop
affecté par des frais financiers.
Les prévisions sont réalisées par la société au début de chaque année,
par devise si l’entreprise gère un risque de change. Elles sont revues
régulièrement à une fréquence trimestrielle ou mensuelle dans le cadre du
budget de trésorerie.
La prévision court terme, base de la gestion opérationnelle de la
trésorerie en date de valeur, s’établit quant à elle sur un horizon allant de 10
jours à 1 mois, voire 3 mois (cas des investisseurs institutionnels dont le cycle
d’encaissement et de décaissement est. trimestriel). Le pas de la prévision est
journalier car il s’agit de prévoir l’évolution en valeur et au jour le jour des
soldes bancaires. La raison pour laquelle l’horizon de prévision du trésorier
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 23
est si court, réside dans le fait que les décisions de financement et de
placement sont généralement prises à partir de mouvements prévisionnels,
Plus ces derniers sont fiables, plus les décisions financières sont optimales.
0r; le degré de certitude, quant à la réalisation en date de valeur et en
montant d’un flux, décroît avec le temps : plus l’horizon de prévision est
long, plus le degré de certitude est faible. Inversement, plus l’horizon de
prévision est court, plus le degré de certitude est fort.
En effet, l’information concernant un événement est beaucoup plus
dense et précise à la veille de cet événement que lorsque l’on se situe à 3 mois
de sa réalisation.
C’est pourquoi le trésorier privilégie le court terme dans la gestion
opérationnelle de sa trésorerie. Très souvent, il est amené à actualiser ses
prévisions, afin de rendre plus réalistes ses soldes en valeur. Cette
actualisation de la date et du montant est d’autant plus fréquente que le temps
s’écoule et se rapproche du moment de la réalisation.
Les principes
La gestion prévisionnelle à court terme et le suivi de la trésorerie
supposent l’application d’un certain nombre de principes de base qui peuvent
être résumés par les points suivants :
- Classement des flux par instruments de règlement
- Analyse banque par banque et regroupement des flux sur un compte
bancaire
- Regroupement des flux par date de valeur.
Classement des flux par instruments de règlement
L’échéancier de trésorerie court terme en date de valeur doit être cohérent
avec les positions globales d’encaissement et de décaissement du budget
annuel de trésorerie . Dans ce dernier, les flux comptables prévisionnels
ayant été convertis en flux monétaires, le trésorier dispose alors d’une base.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 24
Analyse banque par banque et regroupement des flux sur un compte bancaire
Cette étape suivante consiste donc à identifier pour chacun des supports
de règlement, la banque chargée de la gestion de ce flux, ceci afin de connaître
les conditions de valeur qui serviront au positionnement en date de valeur.
Regroupement des flux en date de valeur
Cette section aborde dans un premier temps la méthode de construction
de l’échéancier mensuel en date de valeur. Cette méthode est fondée sur la
distinction usuelle entre les flux certains (ou quasi certains) et les flux
incertains. En effet, le degré de certitude d’un flux conditionne de manière
importante la technique de prévision employée. Il convient donc de classer
chacun des flux, afin de connaître le degré de précision souhaité.
La méthode
La méthode prévisionnelle consiste à distinguer deux grands types de
flux, les flux certains ou quasi-certains, et les flux incertains.
On entend par flux certains, les flux dont la date de valeur et le montant
peuvent être connus avant leur date de réalisation. Un flux quasi-certain est
marginalement aléatoire sur l’une des deux variables, montant ou date de
valeur. Dans le premier cas, l’écart entre la prévision et la réalisation est nul,
alors que dans le second cas, il est négligeable, 1 % en volume ou un jour de
valeur. Le flux incertain est quant à lui imprévisible sur l’une des deux
variables, ou sur les deux à la fois, avec un écart entre la prévision et la
réalisation qui est très souvent important.
D -Le placement des liquidités
La liquidité est le premier objectif de la firme : faire face à ses
engagements à leurs échéances est fondamental pour sa survie. En effet, si
l’entreprise est « dans l’impossibilité d’assumer son passif exigible avec son
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 25
actif mobilisable »,elle n’est plus liquide : elle est en état de cessation de
paiements. Elle doit faire l’objet d’une procédure de redressement judiciaire.
En général, un actif liquide est un actif transformable en moyens de paiement
de façon quasi instantanée. En outre, la liquidité ne doit pas être confondue
avec la solvabilité de l’entreprise qui compare le montant de l’endettement
avec la valeur, des actifs alors que le risque d’insolvabilité est celui qui
correspond à la situation d’une entreprise dont l’évaluation de l’ensemble des
éléments constituant le portefeuille d’actifs est inférieure au montant des
dettes inscrites au bilan.
Pour atteindre l’objectif de liquidité, la gestion de la trésorerie doit
effectuer plusieurs tâches.
En premier lieu, elle doit assurer l’équilibre quotidien des flux de trésorerie.
Dans ce but, l’entreprise doit acquérir la maîtrise et le contrôle de ses flux
d’encaissement et de décaissement. Elle doit établir des prévisions et organiser
le suivi de sa trésorerie en date de valeur; elle peut être ainsi en mesure de
négocier, pour les améliorer, les conditions de banques qui lui sont
habituellement proposées.
La maîtrise des flux réalisée
L’entreprise doit prendre des décisions pour obtenir, jour après jour,
l’équilibre de ses flux d’entrée et de sortie de trésorerie.
En conséquence, elle devra placer ses flux de trésorerie excédentaires, ou
emprunter des ressources financières en cas de flux déficitaires.
Pour gérer la liquidité, la fonction de trésorerie doit donc remplir plusieurs
missions :
- d’abord prévoir les encaissements et décaissements;
- ensuite, optimiser la gestion des flux de trésorerie notamment en empruntant
au meilleur prix et en plaçant la trésorerie excédentaire;
- enfin, exercer un contrôle sur la gestion des flux.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 26
Une politique de gestion de liquidités se définit comme étant
l’application par l’entreprise des mécanismes de techniques et d’outils de
réaffections temporelle des flux. Que ce soit à l’aide des partenaires bancaires
ou par intervention directe sur les marchés monétaires, l’objectif visé est
d’atteindre la trésorerie zéro.
Une trésorerie correctement gérée doit être basée sur des soldes
bancaires exprimés en date de valeur. L’optimisation va alors consister à
rendre ces soldes prévisionnels les plus proches possibles de zéro. Les
excédents sont alors systématiquement placés et les besoins sont financés au
moindre coût.L’entreprise réalise ainsi la minimisation de ses coûts financiers
explicites et implicites, enjeu de la gestion de trésorerie zéro.
L’ENJEU FINANCIER D’UNE TRESORERIE ZERO
L’enjeu financier d’une trésorerie zéro est la réduction à leur minimum
des frais financiers de l’entreprise (et/ ou l’accroissement des produits
financiers), sous contrainte d’assurer les paiements quotidiens. Les sources
d’erreurs possibles, venant réduire les chances d’atteindre cet optimum,
doivent être identifiées. Traditionnellement, trois types d’erreur de gestion
sont distingués :
- l’erreur de sur-mobilisation,
- l’erreur de sous-mobilisation,
- l’erreur d’arbitrage.
L’erreur de sur-mobilisation
L’erreur de sur-mobilisation est généralement liée à un recours excessif
au crédit bancaire ou bien à une occasion de placement non réalisée. Cette
situation engendre alors des soldes créditeurs non rémunérés sur les comptes
bancaires de l’entreprise.
On considère, dès ce moment, qu’il y a déperdition maximale de produits
financiers dans la mesure où l’entreprise aurait pu placer les montants
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 27
créditeurs à un taux de rémunération égal au coût des emprunts excessifs ou
au taux de rémunération des produits financiers potentiels perdus. L’erreur
de sur-mobilisation est déterminée par la valorisation des soldes créditeurs
au taux moyen de financement ou au taux de placement, en fonction de la
situation de l’entreprise, emprunteuse ou prêteuse. Il s’agit d’un coût
d’opportunité qui est implicite.
L’erreur de sous-mobilisation
L’erreur de sous-mobilisation se définit comme une erreur d’arbitrage
entre le choix d’un financement par découvert plutôt qu’un financement par
crédit. Dans ce cas, l’entreprise utilise le découvert, source de financement
plus onéreuse, à la place d’un crédit dont le taux d’intérêt est moins élevé.
L’erreur de sous-mobilisation se calcule par la valorisation des soldes
débiteurs. Le taux de valorisation utilisé correspond alors au différentiel
entre le taux du découvert et le taux moyen des financements utilisés.
L’erreur d’équilibrage ou de contrephase
L’erreur d’équilibrage ou de contrephase se matérialise par l’existence
simultanée de soldes débiteurs dans une banque et de soldes créditeurs dans
une autre, ainsi que par le mauvais alignement du plus fort découvert du mois.
Cette erreur engendre à la fois des débits soumis à des intérêts débiteurs et
des excédents non rémunérés par des intérêts créditeurs.
CONTROLE DE LA GESTION DE TRESORERIE PAR LES ECARTS
L’objectif de minimisation des frais financiers explicites ou implicites
conduit à juger a posteriori les comptes de trésorerie par rapport à une
situation de soldes nuls caractérisés par une absence de nombres créditeurs
et de nombres débiteurs. On sait qu’en situation de trésorerie zéro, l’entre-
prise ne supporte aucun coût de sur-mobilisation ou de sous-mobilisation.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 28
Si l’on fait référence à l’ensemble des comptes bancaires de l’entreprise, il
faut additionner les coûts induits par les nombres débiteurs et créditeurs sur
chacun des comptes réels .
III-2- LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS
A -Le risque de change
Le risque de change concerne les entreprises qui ont une activité
internationale et réalisent des opérations commerciales ou financières avec des
partenaires étrangers; il est lié à la variation du cours des devises par rapport à
la monnaie nationale ou à la monnaie de référence.
Le risque de change résulte de deux éléments :
- un élément externe et aléatoire, les fluctuations des cours des devises par
rapport à la monnaie nationale ou à la monnaie de référence, ces fluctuations
peuvent avoir une influence favorable, défavorable ou nulle;
- un élément interne, qui résulte de l’exposition au risque de change.
Pour appréhender l’exposition d’une entreprise au risque de change, il faut
répondre à plusieurs questions :
- quels sont les facteurs qui entraînent un risque de change ?
- à partir de quand doit-on tenir compte du risque de change ?
- comment mesure-t-on le risque de change ?
Le système monétaire international est un système de changes flottants : les
cours des monnaies entre elles varient en permanence sur le marché des
changes. Cet état de fait crée un risque de change.
. Nature du risque de change
Le risque de change peut résulter des transactions commerciales ou
financières effectuées par l’entreprise sur le plan international. Il peut
également dépendre du développement international de l’entreprise et des
investissements qu’elle a réalisée à l’étranger. Il existe enfin un risque
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 29
économique plus général qui peut porter atteinte à la rentabilité de l’entreprise.
On peut donc distinguer plusieurs catégories de risques de change :
- les risques résultant des opérations commerciales;
- les risques résultant des activités financières;
- les risques liés aux investissements à l’étranger:
- et les risques économiques, appelés parfois risques de compétitivité ou
risques induits.
Les risques concernant les opérations commerciales et certaines
opérations financières sont parfois appelés risques de transaction.
Risques de change liés aux opérations commerciales
Toute entreprise qui réalise des opérations commerciales libellées en
monnaies étrangères est soumise à un risque de change : le règlement financier
de cette opération peut se réaliser à un cours différent de celui qui a été retenu
au moment de l’engagement de l’opération. Le risque de change est dû au
décalage de temps qui peut exister entre le règlement de l’opération et
l’engagement de cette opération.
- Exemple : ventes à l’exportation facturées en devises étrangères. Toute
entreprise exportatrice de biens qui est payée en devises avec un certain
délai,est exposée à une baisse éventuelle de la devise de facturation.
- Achats et importations facturés en devises étrangères. De même, une
entreprise peut subir un risque de change dans une opération d’importation si
la devise de facturation augmente entre le moment où l’entreprise a passé une
commande et le moment où elle doit régler le prix de l’importation en devises.
- Cas des soumissions à des appels d’offres établis en monnaie étrangère.
L’entreprise peut être pénalisée par la baisse du cours de la devise
dans laquelle elle a établi sa soumission. Mais ce risque n’est pas encore
certain, puisque l’entreprise ne sait pas encore si la soumission sera ou non
retenue. Ce risque est plus difficile à gérer car le soumissionneur doit attendre
le résultat de l’appel d’offre pour savoir si le risque deviendra réel.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 30
Risques de change liés aux opérations financières
Toute entreprise qui prête ou emprunte en devises étrangères, à court,
moyen ou long terme, s’expose à un risque de change.
D’autre part, en raison de la concurrence internationale, le prix du produit ou
du service proposé à un acheteur étranger peut devenir moins compétitif dans
le cas où la monnaie d’un fournisseur potentiel exportateur situé dans un autre
pays que le notre se dévalue par rapport à notre devise.
Risques de change lies aux investissements réalisés a l’étranger
Le développement international d’une entreprise et les investissements
réalisés à l’étranger peuvent engendrer plusieurs types de risques.
Le risque de change porte en premier lieu sur les flux financiers provenant de
filiales comme, par exemple, le paiement des dividendes ou des redevances.
Pour certains auteurs, ces risques doivent être traités comme les risques de
transaction.
Le risque de change porte ensuite sur la valeur des actifs possédés à l’étranger
et la conversion de la valeur de ces actifs en monnaie nationale dans les
comptes consolidés. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour effectuer
cette conversion.
Dans la méthode du taux de clôture (« current rate » ou « closing rate
method »), les postes de l’actif et ceux du passif, à l’exception des capitaux
propres, sont convertis au cours de clôture.
Dans la méthode du fonds de roulement (« current/ non crurent method
») , les actifs circulants et les dettes à court terme sont convertis au cours de
clôture, les autres postes au cours historique.
Dans la méthode monétaire, non monétaire (<monetary/ non monetary
method »), les éléments monétaires sont convertis au taux de clôture et les
autres postes du bilan au cours historique.
Notons enfin qu’il peut exister un risque de change conditionnel résultant,
par exemple, des cautions souscrites en faveur des filiales à l’étranger.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 31
Risques de compétitivité
Il s’agit de l’incidence de l’évolution du cours des devises sur le chiffre
d’affaire ou la marge bénéficiaire d’une entreprise. On parle également de
risque économique, de risque industriel, ou de risque induit.
L’évolution des cours de devises peut avoir des conséquences sur la position
concurrentielle de l’entreprise
Le choix de la monnaie de facturation joue en conséquence un rôle très
important. Si votre entreprise choisit d’être réglée en dollars US par exemple,
le cours de change au moment du règlement sera différent du cours de change
au moment de la facturation. Votre entreprise court le risque que la devise (le
dollar US) baisse entre le moment où la facturation a lieu et le moment où le
règlement effectif se produit.
La gestion du risque de change
En quelle monnaie facturer ses exportations ? Si c’est en euros, pas de
problème. C’est la solution la plus facile pour l’exportateur. Mais l’acheteur
sera-t-il d’accord ? Cela n’est pas certain.
L’entreprise peut se prémunir contre les risques de change mais cela a un coût.
L’arbitrage doit se faire entre d’une part, le choix de ne rien faire et prendre le
risque d’une perte de change (ou d’un gain de change) ou bien se couvrir
contre les risques de change. Tout dépend des prévisions que l’exportateur
envisage sur les variations des cours de change.
La couverture des risques de change
Pour supprimer le risque de change, vous disposez de plusieurs
possibilités :
Par un contrat de change à terme, l’exportateur donne l’ordre à sa banque
d’acheter ou de vendre des devises disponibles ou livrables à une date
déterminée à un cours fixé à l’avance.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 32
Les journaux financiers ou les écrans des agences d’informations financières
(telles Reuter ou Telerate) donnent les cours de change à terme dans des «
tableaux de report ».
Vous pouvez prendre une police d’assurance du risque de change dans les
courants d’affaires (Garantie COFACE CIME).
Pour ce faire, vous devez déclarer à l’assureur votre chiffre d’affaires
prévisionnel à l’export pour une période donnée, et dans la devise choisie.
L’assureur détermine la prime et fixe un cours de change garanti. A l’échéance
des différentes factures, il est constaté soit une perte de change (dans ce cas,
vous êtes indemnisé) soit un gain de change (vous reversez ces gains à
l’assureur).
B -Le risque de taux
Depuis longtemps, les entreprises savent que l’évolution des taux d’intérêt a
des répercussions sur leur gestion financière : cette évolution peut, par exemple,
augmenter le coût de leur financement, diminuer la rémunération de leur
placement ou réduire la valeur des actifs à taux fixe qu’elles possèdent en
portefeuille. Donnons quelques exemples.
L’augmentation des taux d’intérêt, par exemple, peut accroître le coût
des ressources financières actuelles à taux variable, ou des ressources futures à
taux variable ou à taux fixe. Cette augmentation des taux d’intérêt se traduira
par un alourdissement présent ou futur des charges financières de l’entreprise.
Cette même augmentation des taux peut également accroître la rémunération
présente ou future des placements de la trésorerie excédentaire de l’entreprise.
Lorsqu’une entreprise est endettée à taux fixe, la baisse des taux
d’intérêt engendre pour elle un manque à gagner ou coût d’opportunité, car ses
concurrents peuvent désormais bénéficier de sources de financement moins
onéreuses, ce qui peut leur donner un avantage sur le plan de la compétitivité.
En revanche, en cas de baisse des taux, une entreprise qui a effectué des
placements à taux fixe perçoit un gain d’opportunité, ou manque à perdre,
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 33
puisqu’elle continue à percevoir des produits financiers plus élevés que ceux
que ses concurrents pourraient obtenir actuellement sur le marché. La
compétitivité des entreprises peut ainsi se trouver affectée par l’évolution des
taux. L’évolution des taux d’intérêt agit en outre sur la valeur des éléments de
l’actif et du passif des entreprises. L’augmentation des taux d’intérêt, par
exemple, diminue la valeur des actifs à taux fixe que possède l’entreprise.
Lorsque ces actifs sont négociables sur un marché secondaire, comme les
obligations à taux fixe, en cas de revente, l’entreprise subit une moins-value
qui est enregistrée dans son compte d’exploitation.
D’une manière generale,c’est le risque que fait courir à tout porteur
d’une dette ou d’une créance, présente, future ou conditionnelle, à taux fixe ou
à taux variable, l’évolution ultérieure des taux, résultant d’une variation à la
hausse ou à la baisse, de la volatilité autour d’une tendance, ou de la
déformation de la structure des taux.
Dans les établissements bancaires et financiers, il existe plusieurs types de
risque de taux d’intérêt :
- le risque de transformation;
- le risque de marge;
- le risque de placement.
- Le risque de bilan ou risque de capital
- Le risque d’exploitation ou risque de revenu.
Risque de placement
C’est le risque découlant de la perte de valeur des titres de hausse des
taux d’intérêt.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 34
Risque de marge
En procédant à un adossement parfait, ou « matching », entre les durées
et les taux des emplois et des ressources, une banque peut se mettre à l’abri du
risque de taux. Un prêt de 3 ans à taux fixe ou variable, par exemple, peut être
couvert par un emprunt de même durée et de même nature de taux. La
technique de l’adossement parfait ne protège toutefois pas la banque contre le
risque de défaillance de ses clients. Pour couvrir ses frais de fonctionnement et
les éventuelles défaillances, la banque prélève une marge, ou « spread »,
notamment en facturant des taux plus élevés que ceux de ses ressources. Mais,
plus les taux sont bas, plus il est difficile de prélever cette marge. En cas de
baisse des taux, une banque peut être confrontée à un risque de marge lorsque
le montant de cette marge, calculée par exemple en pourcentage, devient
inférieur aux coûts de fonctionnement entraînés par cette opération.
Risque de transformation
Le risque de transformation résulte de l’existence simultanée, dans le
bilan des établissements bancaires ou financiers, d’emplois et de ressources
dont la durée et la nature des taux, taux fixe et taux variable sont différentes.
Le risque de bilan ou risque de capital.
D’une part, l’évolution des taux d’intérêt peut affecter la valeur des
actifs et des passifs du bilan de l’entreprise. Pour désigner cette première série
de conséquences, on parle généralement de risque de bilan ou risque de
capital. Par cette expression, on entend les répercussions sur la valeur des
éléments du bilan des variations des taux d’intérêt. On notera, par exemple,
que l’évolution des taux d’intérêt modifie la valeur boursière, c’est-à-dire la
valeur de revente sur le marché secondaire, des titres négociables à taux fixe
possédés par l’entreprise.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 35
Le risque d’exploitation ou risque de revenu.
D’autre part, l’évolution des taux d’intérêt modifie les charges et les
produits financiers de l’entreprise. C’est ce que l’on appelle généralement le
risque d’exploitation, ou risque de revenu. Le risque d’exploitation est, dans la
plupart des cas, enregistré dans les écritures comptables sous forme
d’augmentation ou de diminution de charges ou de produits financiers. Mais
on a vu qu’il fallait tenir compte non seulement des charges et produits
effectifs enregistrés dans les écritures comptables ou fiscales, mais des gains et
des coûts d’opportunité.
POSITION DE TAUX
Position courte
Une entreprise, ou un établissement financier, est dit en position courte
lorsque, pour une même échéance et dans une même devise, le montant de ses
emprunts ou de ses engagements est supérieur au montant de ses créances ou
avoirs. Le risque est la baisse des taux. En effet, en cas de baisse des taux,
l’entreprise, ou l’établissement financier, devra replacer ses avoirs à un taux
inférieur à celui de ses emprunts.
Position longue
Une entreprise, ou un établissement financier, est dit en position longue
lorsque, pour une même échéance et dans une même devise, le montant de ses
emprunts et engagements est inférieur à celui de ses avoirs et créances. En cas
de hausse des taux, le refinancement de l’entreprise s’effectuera à un taux
supérieur à celui de ses prêts et de ses placements. II y a donc risque en cas de
hausse
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 36
CONCLUSION
La gestion de trésorerie est l’atout principal de la gestion financière d’une
entreprise competitive, de sa qualité nait la possibilité pour l’entreprise de faire
aboutir ses objectifs formels sur le plan industriel et sur le plan commercial, et
d’atteindre ainsi ses objectifs globaux. Elle est en resume l’ensemble des
décisions, règles et procédures qui permettent de couvrir, au moindre coût, le
maintien de l’équilibre financier instantané de l’entreprise.
À sa mission traditionnelle d’équilibre des flux, la fonction de trésorerie
doit aujourd’hui intégrer la gestion dynamique des risques, en partie induits par
l’aléa croissant des marchés, sans laquelle il ne peut y avoir de véritable maîtrise
de la politique financière. Cette vision de la gestion de trésorerie implique une
évolution de son champ d’activités et des rapports qu’elle entretient avec les
différents acteurs internes ou externes à l’entreprise.
Ainsi, la gestion de tresorerie pourrait se presenter comme etant une
valeur sure de l’assurance certaine que les entreprises affichent. La connaitre
et la maitriser permet aux entreprises quelque soit la position de leur trésorerie
de la maximiser ou de la corriger grâce a des services aménagés qui sont en
général proposes par les banques dans la mesure ou la banque est la mieux
adaptée par sa souplesse et sa proximité pour définir et contrôler des outils qui
mal utilises peuvent pousser l’entreprise a une situation qui serait encore pire a
relever.
Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 37
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Gestion De Tresorerie

  • 1. INTRODUCTION L’évolution du système bancaire aujourd’hui lui permet de revendiquer un bon nombre de produits adaptes aussi bien a son propre marche qu’aux personnes morales et physiques. En effet, la gestion de trésorerie est aujourd’hui l’une des fonctions financières qui s’est le plus professionnalisé au cours des dernières annees suite a l’évolution de son environnement et a l’extension du champ d’activité de la trésorerie qui intègre aujourd’hui la gestion dynamique des risques. Ainsi, le développement des techniques bancaires, les nombreuses possibilités offertes par les logiciels de trésorerie, la révolution des moyens de communication, la création de nouveaux instruments financiers la diffusion des connaissances, la création de nouveaux produits financiers ainsi que la simplicité et la sécurité accrue des outils de traitement et de communication participent de façon évidente au développement d’une fonction qui n’est plus la chasse gardee des grandes entreprises. L’idée serait alors de démontrer a quel point le système bancaire est necessaire a l’amélioration de la tresorerie des entreprises en appréhendant le concept de la gestion de tresorerie, avant d’exposer les relations entre la banque et l’entreprise. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 1
  • 2. I-GENERALITES SUR LA GESTION DE TRESORERIE I-1 DEFINITION ET OBJECTIFS DE LA GESTION DE TRESORERIE Une bonne gestion de la trésorerie consiste à assurer la solvabilité de l’entreprise au moindre coût ; cela signifie que l’entreprise doit être en mesure d’honorer ses échéances financières à tout moment, en maintenant une encaisse minimum. Par ailleurs, elle appelle, ou au contraire maximise le rendement les placements de ses excédents de trésorerie éventuels. La gestion de la trésorerie repose par conséquent sur le couple « sécurité / Rentabilité ». Pour parer au risque d’illiquidité ou d’insolvabilité (rupture du service de caisse, cessation de paiement, etc.), l’entreprise doit maintenir un certain niveau de trésorerie, car en pratique il est très difficile d’assurer une parfaite synchronisation entre les encaissements et les décaissements. Dans le même temps, elle doit viser à réduire l’impact négatif de la rentabilité des disponibilités oisives en leur assurant de bons placements financiers. Il faut notamment identifier l’origine des problèmes de trésorerie : -Définir des indicateurs à partir des documents comptables -Calculer et interpréter ces indicateurs Aussi développer une stratégie comme : -Améliorer sa trésorerie en jouant sur le fond de roulement ou l’EBE -Anticiper une dégradation de sa trésorerie -Préparer un investissement -Gérer la trésorerie au quotidien : -Prévoir et suivre les variations interannuelles -Utiliser les bons outils bancaires et entretenir de bonnes relations avec son banquier. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 2
  • 3. I-2 EVOLUTION DE LA GESTION DE TRESORERIE Dans les années 60 la gestion de trésorerie faisait preuve d’une grande discrétion dans l’entreprise : il est alors rare qu’il existe un service ou un responsable portant ce nom. En revanche, la nécessité de confier la surveillance des relations bancaires à quelqu’un qui puisse contrôler l’évolution des comptes est reconnue. Il s’agit, en fait, d’une fonction classique de caissier adaptée à l’utilisation généralisée de moyens de paiement bancaires. Le trésorier est donc d’abord un comptable qui suit au jour le jour et en date de valeur la position des comptes bancaires de l’entreprise. Il confronte l’information comptable interne avec l’information externe transmise par l’information des banques. Contrôleur des comptes bancaires, gardien de la liquidité, le rôle du trésorier était jusque-là un peu statique. Il ne participait pas aux décisions de gestion car il n’avait pas de stratégie d’action claire. Cette situation va changer au début des années 1970 avec la reconnaissance du principe de « trésorerie zéro ». Désormais, le trésorier a un objectif opérationnel clair : maintenir le solde bancaire global aussi proche que possible de zéro afin de minimiser les frais financiers et les coûts d’opportunité liés à des soldes respectivement débiteurs et créditeurs. C’est de cette époque que date le terme de gestion de trésorerie car il s’agit de procéder à des placements ou de négocier des emprunts adaptés au profil des soldes prévisionnels en valeur de l’entreprise. Le trésorier négocie les conditions de crédit avec ses partenaires bancaires en utilisant le même langage technique que ceux-ci, en particulier la notion de jour de valeur. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 3
  • 4. Les années quatre-vingt furent celles de la mutation accélérée de l’environnement du trésorier d’entreprise. Mutation de la conjoncture économique et financière caractérisée par une extrême volatilité des taux de change et des taux d’intérêt. La fin du système de parités de change fixes et son remplacement par un régime de changes flottants ont correspondu à de fortes fluctuations des cours des principales devises. Même si l’existence du Système Monétaire Européen a atténué les choses entre devises européennes, les trésoriers ont pris conscience des dangers d’une telle situation pour l’entreprise : des pertes de change malencontreuses peuvent venir annuler la marge industrielle ou commerciale. Plus récemment, s’est révélée la sensibilité aux fluctuations des taux d’intérêt. La hausse des taux nominaux, et surtout le maintien des taux réels à des niveaux jusqu’alors inconnus, ont sensibilisé les trésoriers à l’optimisation des coûts de l’endettement. Face à ces dangers venus des marchés financiers, le trésorier trouve dans ces mêmes marchés financiers un nouveau partenaire direct. La grande mutation du système financier se résume par les « 3 D » : Décloisonnement, Déréglementation, Désintermédiation. Décloisonnement des acteurs financiers qui s’est traduit par la possibilité d’agir et d’arbitrer entre marchés entre actifs financiers domestiques, étrangers ou internationaux, entre marchés et actifs à court ou à long terme. Déréglementation dont la conséquence la plus importante pour le trésorier a été la possibilité d’accéder au marché monétaire grâce à la création des titres de créances négociables. Déréglementation aussi avec la fin du contrôle des changes qui permet à l’entreprise de mettre en place une véritable gestion de ce type de risque. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 4
  • 5. Désintermédiation, car avec l’expansion de la « Finance Directe » permise par l’appel aux marchés, l’entreprise n’est plus obligée de dépendre du partenaire bancaire. Cela modifie les relations avec celui-ci dans un sens plus concurrentiel dans la mesure où l’entreprise cherche à se prévaloir de coûts alternatifs qui sont ceux offerts directement sur le marché. Le trésorier a été amené à prendre à sa charge la gestion des nouveaux risques qui sont apparus avec la mutation de l’environnement financier et monétaire de l’entreprise : il doit maintenant anticiper, mesurer et maîtriser les risques de change et les risques de taux d’intérêt. Dans les années 1980 et 1990 Cet élargissement des responsabilités de la fonction de trésorerie s’est lui-même accompagné d’une mutation technologique importante. Le trésorier a dû intégrer dans l’exercice de son métier tous les nouveaux produits financiers et toutes les innovations financières qui furent nombreuses: Titres de Créances Négociables, marchés de contrats à terme, d’options, swaps, FRA, caps, floors... La situation actuelle de la fonction trésorerie dans l’entreprise ne peut prétendre être un achèvement qui ne saurait être remis en cause. Au début des années 2000, Sa place et son rôle continuent à se développer. Les raisons de ce développement tiennent à la prise en charge par le trésorier d’autres missions qui auparavant n’étaient pas de son ressort, ou qui auparavant n’étaient pas perçues comme nécessaires dans l’entreprise. Tel est le cas de la gestion du risque de contreparties. L’interrogation sur la capacité des partenaires à respecter leurs engagements financiers fait partie du métier de trésorier dans la gestion des relations bancaires. L’entreprise qui gère une trésorerie excédentaire accepte un risque de crédit lorsqu’elle prête ou effectue des placements. La gestion du risque présenté par les contreparties financières de l’entreprise incombe naturellement au trésorier. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 5
  • 6. I-3-LES WARRANTS COMME OUTILS DE GESTION DE TRESORERIE Les warrants sont des valeurs mobilières dont le cours (la prime) cote en continu en bourse. Il existe deux grandes familles de warrants : – les calls qui permettent de se positionner à la hausse sur un sousjacent et de bénéficier d’un effet de levier – les puts qui permettent de se positionner à la baisse sur un sousjacent et de bénéficier d’un effet de levier, ou bien de couvrir son portefeuille titres. a-Les call warrants Un call warrant est une option donnant le droit, et non l’obligation, d’acheter l’actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, le prix d’exercice (ou strike), à une date déterminée, la date d’échéance, moyennant le paiement d’une prime. Le call warrant est une option d’achat qui trouve tout son intérêt avec la hausse de l’action. b-Les put warrants Un put warrant est une option donnant le droit, et non l’obligation, de vendre l’actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, le prix d’exercice (ou strike), à une date déterminée, la date d’échéance, moyennant le paiement d’une prime. Le put warrant est l’opposé du call warrant, il donne le droit de vendre et non d’acheter. À l’inverse du call, le put warrant trouve son intérêt dans la baisse du sous- jacent. Il s’agit d’un outil de couverture ou de spéculation à la baisse. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 6
  • 7. *Un warrant européen est un warrant qui permet d’acheter (dans le cas d’un call) ou de vendre (dans le cas d’un put) le sous-jacent uniquement à la date d’échéance et pas avant. Un warrant américain est un warrant qui permet d’acheter ou de vendre le sous-jacent jusqu’à la date d’échéance. Un warrant américain est donc un warrant européen avec un droit en plus, celui de faire valoir ses droits à l’achat ou à la vente (on parle d’exercice du warrant) à tout moment entre aujourd’hui et la date de maturité. Un warrant américain est donc, à caractéristiques identiques, (très légèrement) plus cher qu’un warrant européen. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 7
  • 8. II-LA BANQUE ET LA TRESORERIE DES ENTREPRISES II-1- LES PLACEMENTS A COURT TERME Lorsque l’entreprise anticipe ou est en présence d’excédents de liquidités, deux solutions s’offrent à elle : - elle peut commencer par réduire les crédits à court terme, si elle s’est préalablement endettée ; - elle peut également rechercher les placements possibles pour les fonds disponibles. Dans ce dernier cas, seuls les placements sans risque (ou assimilés) sont envisagés. En effet, le trésorier place des sommes disponibles ponctuellement ; il ne peut en aucun cas risquer d’en perdre une partie. L’entreprise industrielle et commerciale a vocation à supporter le risque de son activité, qui génère l’essentiel de son résultat. La gestion de trésorerie est une activité annexe, qui permet de minimiser les charges financières et d’optimiser les produits financiers : la prise de risque n’y a pas sa place. La liquidité du placement est un second facteur essentiel : le trésorier ne sait pas toujours, au moment du placement, à quelle date l’entreprise aura besoin de ces fonds Dans les placements de trésorerie, ont a - les produits bancaires, - les placements dans les instruments de gestion collective - les titres du marché monétaire. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 8
  • 9. A-Les produits bancaires. Les banques proposent a leur clients des bons a terme a terme et des bons de caisse. Ces produits ne sont pas negociables et si leur risque est faible,leur liquidité l’est également. . L’entreprise peut bloquer des fonds disponibles pour une durée supérieure à un mois sur un compte à terme auprès de sa banque. La rémunération de ces comptes est libre depuis 1990. - Les bons de caisse. Les bons de caisse sont émis par les banques. Leur remuneration est la même que celles des comptes à terme. B-La gestion collective. Deux types d’instruments de gestion collective coexistent : les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) de trésorerie et les fonds communs de placement (FCP). Dans les deux cas, le suivi administratif des placements est extrêmement simple. Les SICAV. Les SICAV proposent une gestion collective de l’épargne ; leur capital varie selon les retraits et les souscriptions des investisseurs. Le capital minimum d’une SICAV est de 50 millions de francs. Le revenu tiré d’un placement dans une SICAV prend la. forme d’un coupon et/ou d’une plus value. II existe différentes catégories de SICAV de trésorerie. Les SICAV monétaires Elles proposent une rémunération proche de celle du marché monétaire, et privilégient la sécurité. C’est l’instrument idéal pour un trésorier, qui peut placer ainsi des fonds disponibles, même pour une durée de quelques jours. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 9
  • 10. Les SICAV régulières Elles cherchent à atteindre une rentabilité un peu supérieure à celle du marché monétaire, et sont amenées à prendre plus de risque que les précédentes, mais dans un champ limité. Les SICAV sensibles L’objectif de ces SICAV est de proposer une rentabilité supérieure à celle du marché monétaire, en acceptant de prendre des risques ; elles investissent dans des obligations, qui sont sensibles à l’évolution des taux d’intérêt. SICAV et placements de trésorerie. Les SICAV de trésorerie permettent des placements de tresorerie, qui revêtent les caractéristiques requises - absence de risque (dans les SICAV monetaires) - bonne liquidité : la valeur liquidative des parts est recalculée chaque jour, le montant minimal des souscriptions requis des SICAV est faible (50 000 ou 100 000 F) ; d’autres aucun seuil minimum. Ces placements conviennent ainsi a toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et quels que soient leurs besoins en matière de placement de trésorerie, - la rentabilité de ces placements est bonne : proche du taux du marché monétaire ; une commission de gestion est fréquemment prélevée, inférieure à 1 % des fonds placés ; plus rarement, le paiement de frais d’entrée ou de sortie est exigé. Les fonds communs de placement. Les FCP sont des copropriétés de valeurs mobilières, de taille limitée à 500 millions de francs. Il existe de ce fait un nombre important de FCP. Certains FCP sont spécialisés dans les placements de trésorerie. Ils sont caractérisés par les éléments suivants - le seuil minimal de souscription est absent ou très peu (250 F, ou 1 000 F) ; Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 10
  • 11. - la valeur liquidative est calculée selon une périodicité propre au fonds, et au minimum deux fois par mois. La liquidite de ces placements est ainsi beaucoup moins bonne que celle des SICAV C-Les titres du marché monétaire. Le marché monétaire est depuis 1985 composé de deux segments - le marché interbancaire est réservé aux.banques et à quelques intermédiaires financiers ; - le marché des titres de créances négociables est ouvert au trésor public, aux banques et établissements financiers, ainsi qu’aux entreprises industrielles et commerciales. Ce dernier marché permet au trésorier de placer ses disponibilités à un taux proche du taux du marché interbancaire. On y trouve : les billets de trésorerie, les certificats de dépôt, les bons des sociétés financières( BSF), les bons des institutions financières spécialisées (BIFS), et les bons du trésor négociables. C’est un marché réservé aux grandes entreprises : ces titres ont tous un montant unitaire minimal d’un million de francs. : D-Les billets de tresorerie Ces titres sont prioritairement des instruments de financement à court terme pour les entreprises . Mais ils permettent également de placer des disponibilités. - Les billets de trésorerie sont, pour la plupart, émis pour une durée inférieure à 90 jours et leur liquidité est faible, voire inexistante : les acquéreurs les détiennent jusqu’à leur échéance. Ainsi qu’en témoignent les quelques défaillances observées sur des billets de trésorerie, ce ne sont pas des titres sans risque. En contrepartie; ils permettent d’obtenir une rémunération un peu supérieure à celle du marché interbancaire. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 11
  • 12. II-2- LES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES Ces crédits permettent de financer le poste clients de l’entreprise mobiliser une créance consiste à la transformer en monnaie avant l’échéance. La forme la plus ancienne est l’escompte commercial. Plus récemment, sont apparus le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC) et le crédit Dailly. Le crédit documentaire est la forme traditionnelle de crédit en matière de commerce international. A. L’escompte commercial. Caractéristique de l’escompte. - L’escompte concerne tous les effets de commerce (lettre de change et billets à ordre) ; - l’entreprise remet l’effet à la banque, qui verse sur son compte le montant de l‘effet, diminué des frais financiers. A l’échéance de l’effet, la banque s’occupe directement de son recouvrement auprès du client ; - l’escompte concerne le plus souvent des effets à moins de 90 jours. La ligne d’escompte. L’entreprise peut escompter les effets détenus dans la limite de la ligne d’escompte qui lui est accordée par la banque, et qui est renégociée annuellement. Le plafond d’escompte correspond souvent au montant moyen des encours clients de l’entreprise. Le coût de l’escompte. Il se compose de deux éléments : - les agios, qui correspondent au taux d’intérêt exigé de la banque, augmenté de majorations - d’une commission de service fixe, quel que soit le montant de l’effet ; cette commission permet de décourager l’escompte d’effets de faible montant. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 12
  • 13. Avantages et inconvénients de l’escompte. - L’escompte est sans doute le crédit qui est obtenu le plus facilement, même par des petites entreprises ; les investigations mises en œuvre par la banque sont limitées, et cette discrétion est appréciée ; - l’escompte permet à l’entreprise de se décharger banque du recouvrement de la créance ; - cette forme de crédit n’apparait pas explicitement au bilan de la firme ; elle fait disparaître une créance en la transférant dans un poste de liquidités. Mais le volume de crédit ainsi obtenu est limité aux effets en portefeuille et à la ligne d’escompte ; c’est un financement qui est très rigide ; il est impossible d’escompter partiellement un effet ; il est de ce fait préférable de recourir à l’escompte pour financer des besoins relativement stables. B-Le credit de mobilisation des creances commerciales Le crédit de mobilisation a été introduit en 1967,a la demande des banque qui trouvaient l’escompte trop onéreux pour elles. Il n’a cependant jamais réussi puisqu’il représente moins de 5 % des crédits de mobilisation a court terme. Caracteristiques du CMCC. Comme l’escompte, le CMCC permet de transformer des créances en liquidités ; son support n’est en revanche plus l’effet de commerce, mais le volume moyen des créances commerciales détenues par l’entreprise ; - le CMCC est incompatible avec l’escompte : l’entreprise qui opte pour ce mode de financement doit renoncer à l’escompte ; - l’entreprise regroupe toutes les factures dont les échéances de paiement se situent dans la même décade. Le montant total de ces créances fait l’objet d’un billet à l’ordre du banquier, qui remet les sommes correspondantes sur le compte de la firme. A l’échéance des factures, le billet est remboursé ; Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 13
  • 14. - la durée d’un CMCC est limité à 90 jours ; - le coût du CMCC est comparable à celui de l’escompte, mais il n’y a pas de frais fixe par créance, ce qui constitue un avantage par rapport à l’escompte en présence d’effets nombreux et de petits montants. Avantages et inconvénients du CMCC. Le CMCC permet un financement plus important que l’escompte, puisqu’il concerne l’ensemble des créances et non seulement celles qui sont matérialisées par un effet ; - il permet de fixer le montant et la durée du crédit en fonction des besoins de l’entreprise, sans être tenu par les dates d’échéance des créances mais, le travail de recouvrement charge de l’entreprise ; les banques mènent des investigations plus poussées que pour l’escompte, et s’intéressent à la qualité de la clientèle, et de la gestion de l’entreprise. En effet, le CMCC leur offre des garanties moins bonnes que l’escompte. C- Le crédit de mobilisation des créances nées à l’étranger. Ce type de crédit, qui s’apparente au CMCC, permet le financement des créances relatives à des opérations d’exportation. La durée du crédit dépend de la nature du bien vendu et du pays importateur : elle peut atteindre 18 mois. Ce crédit n’est accordé qu’aux entreprises ayant souscrit une police d’assurance COFACE couvrant les risques de non transfert des fonds. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 14
  • 15. D-Le crédit DAILLY Ce crédit, créé en 1981, et modifié en 1984, vise, comme le CMCC, à élargir l’assiette du financement par mobilisation de créances au plus grand nombre de créances commerciales. Ce crédit est un contrat entre l’entreprise et la banque, caractérisé par une cession très large de créances. -L’entreprise cède les créances détenues a la banque. Cette cession est matérialisée par le bordereau Dailly, qui mentionne les montants et les échéances des créances. Les créances cessibles sont nombreuses. - Elles peuvent être domestiques, sur l’étranger, sur les marchés publics ; - elles peuvent être exigibles ou liquides a terme conditionnelles et futures : le crédit peut être accorde sur la base des prévisions de recettes . Le crédit Dailly permet ainsi le financement de créances le plus étendu possible. Des garanties pour la banque. - En contrepartie de la cession des créances, la banque accorde un crédit sous la forme qui lui convient : découvert ou billets mobilisables Le coût du crédit Dailly. Le coût du crédit Dailly est comparable à celui de l’escompte. Lorsque le crédit bancaire prend la forme d’un découvert, l’entreprise dispose d’une très grande souplesse d’utilisation, dans la mesure où les agios ne concernent que les sommes réellement utilisées, alors que les taux pratiqués sont ceux de l’escompte (inférieurs aux taux du découvert). Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 15
  • 16. E-Le crédit documentaire L’acheteur importateur demande à sa banque de payer son créancier exportateur dès l’expédition des marchandises contre remise des documents qui l’identifient juridiquement. Le créancier peut ainsi être payé très rapidement, avant même que le client ait pris livraison des marchandises. Mais le crédit documentaire est une procédure lourde et onéreuse. II-3-LES CREDITS DE TRESORERIE Les crédits de trésorerie recouvrent toute une gamme de financements à court terme. Ils ont vocation à couvrir des besoins à caractère passager de la firme, et ne devraient pas être utilisés en permanence. Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut distinguer : - la facilité de caisse, - le découvert simple, - le découvert mobilisé, - le crédit spot. A- La facilité de caisse Il s’agit d’une avance en compte de quelques jours qui permet à l’entreprise d’effectuer la jonction entre les décaissements et les encaissements . B-Le découvert simple (ou avance en compte courant) Le découvert consiste, comme la facilité de caisse, à ce que le .compte de l’entreprise devienne débiteur. Mais sa durée est le plus fréquemment de quelques semaines à quelques mois, et il résulte d’un accord de la banque sur un montant de découvert maximal. Le grand avantage du découvert est sa souplesse d’utilisation : le crédit s’adapte parfaitement et instantanément aux besoins de la firme. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 16
  • 17. En contrepartie, c’est un financement relativement onéreux. Le découvert simple peut servir au divers : - crédit de campagne : ce crédit permet le financement du décalage entre les recettes et les dépenses qui intervient entreprises dont l’activité est saisonnière ; - crédit relais : il s’agit d’un financement à court terme permettant de faire la soudure jusqu’à un nouvel emprunt à long terme ou une augmentation de capital. C-Le découvert mobilisé Il ne s’agit plus d’une simple avance en compte, mais d’un crédit que l’entreprise obtient en contrepartie de la signature d’un billet à l’ordre de sa banque. En principe, ce découvert est moins onéreux que le précédent, parce que la banque a la possibilité de se refinancer auprès de la Banque centrale. Il est également moins souple, puisque le montant et la durée en sont préalablement définis. D-Le crédit spot Le crédit spot est un crédit à très court terme dont le taux est proche de celui du marche monétaire. Initialement réservé aux grandes entreprises ce crédit se banalise du fait de la concurrence entre les établissements bancaires. E-Les billets de trésorerie Créés par la loi du 14 décembre 1985, les billets de trésorerie permettent aux entreprises un accès direct au marché monétaire, et leur procurent ainsi une source de fonds indépendante du circuit bancaire traditionnel. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 17
  • 18. Les caractéristiques des billets de trésorerie. Les billets de trésorerie constituent un droit de créances qui revêt la forme d’un billet au porteur, dont les caractéristiques sont les suivantes : - montant minimal : un million un de francs : -durée :entre 10 jours et 7 ans, mais la plupart des billets ont une duree inferieure a 90 jours Les conditions d’émission. Seules les sociétés par actions ayant au moins deux années d’existence, et les entreprises du secteur public faisant appel public à l’épargne peuvent émettre des billets de trésorerie, aux conditions suivantes : - les émetteurs sont tenus de publier un dossier de présentation financière ; - l’introduction des billets de trésorerie sur le marché est subordonnée à l’obtention du visa préalable de la Commission des Opérations de Bourse ; - les émetteurs de billets de trésorerie ont la possibilité de demander une notation auprès d’une agence spécialisée ; ils bénéficient dans ce cas de certains avantages : visa automatique, publicité allégée. L’interet des billets de trésorerie. Les billets de trésorerie permettent d’obtenir des conditions plus favorables que par l’intermédiaire des circuits bancaires traditionnels. - ils renforcent la capacité de negociation avec les banques, car il leur permet de s’affranchir partiellement de leurs services ; - ils permettent un financement souple tantpour les montants que pour les durées. Mais, ils restent reserves aux grandes entreprises ;seule une centaine d’emetteurs fait regulierement appel aux billets de tresorerie. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 18
  • 19. III-FONCTION DE LA TRESORERIE LE ROLE DU TRESORIER Il ne se limite pas à effectuer des prévisions et à rechercher les meilleurs financements et placements. Il doit également utiliser tous les moyens susceptibles d’entraîner des conséquences positives sur le niveau des frais financiers. Aussi exercer des actions sur les flux financiers visant à réduire le niveau ou la durée des déficits. Il doit arbitrer entre les différentes banques de manière à réduire ou à éliminer certains déficits, Négocier avec les banques Faire la mise à jour permanente des informations nécessaires aux précisions Il doit suivre les conditions appliquées par les banques : -Échelle des intérêts et de tickets d’agios -Dates de valeur -Taux d’intérêts -Barème des commissions -Conditions appliquées sur les comptes multiples d’une même banque nb :Tous ces points sont négociés entre l’entreprise et les banques Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 19
  • 20. III- 1-LA GESTION DES LIQUIDITES A -Elaboration du budget de trésorerie Le budget de trésorerie est le reflet en trésorerie de l’ensemble des budgets et des prévisions de l’entreprise. Les budgets concernés sont très divers :budgets des ventes, des charges, des approvisionnements, mais aussi d’investissements ou de recherche et développement. Il constitue la synthèse de toutes les actions de l’entreprise à court ou à long terme. L’horizon du budget de trésorerie est traditionnellement annuel. Il est cependant possible que des prévisions concernent une période au-delà de celle couverte par le budget. Le découpage du budget s’effectue avec un pas le plus souvent mensuel. Les mois qui intéressent le plus le trésorier sont ceux qui sont les plus immédiats. Le budget de trésorerie permet de vérifier, globalement, s’il y a cohérence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. Un budget constamment déficitaire ou excédentaire exprime une inadéquation du FDR au BFR Si le budget est alternativement excédentaire et déficitaire, il traduit une situation normale. Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales auxquelles doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour lesquelles l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre. Le budget de trésorerie se présente en deux parties respectivement consacrées aux encaissements et aux décaissements. Dans chacune de ces deux parties, une distinction est faite entre les flux monétaires d’exploitation et hors exploitation. A l’intérieur de ces 4 rubriques, les flux monétaires sont classés par nature selon la catégorie d’opération qui est à leur origine. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 20
  • 21. Les encaissements d’exploitation sont essentiellement les encaissements Provenant des ventes. Ceux-ci peuvent être ventilés diversement en distinguant : - ventes de produits finis, ventes accessoires, ou - encaissement sur CA antérieur/ sur CA budgété. Il est rare à ce niveau de faire une distinction selon l’instrument de Paiement utilisé (chèque, effet...). Ces encaissements concernent des ventes effectuées toutes taxes comprises. Ces montants sont en revanche net de rabais, remises ou ristournes accordées aux clients. Les encaissements hors exploitation regroupent dans une rubrique globale les cessions d’actifs immobilisés (pour leur montant net) et les autres produits exceptionnels. Les décaissements d’exploitation sont de nature beaucoup plus diverse : - décaissements sur achats (éventuellement en distinguant achats Antérieurs et achats budgétisés), - salaires et charges sociales, - travaux, fournitures et services extérieurs, - TVA à payer (il s’agit ici de la taxe qui est effectivement à payer au Trésor après différence entre la TVA collectée et la TVA déductible, cela à une date qui se situe autour du 20 du mois), - autres impôts et taxes (par exemple, Taxe Professionnelle, à l’exception de I’ impôt sur les Sociétés), - frais financiers. Les décaissements hors exploitation concernent les acquisitions d’immobilisations, les remboursements d’emprunt, les dividendes à payer, l’impôt sur les sociétés... Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 21
  • 22. B -Elaboration de la politique de trésorerie Le budget de trésorerie est le cadre adéquat au sein duquel s’élabore une véritable politique de trésorerie. Celle-ci consiste à fixer le volume et la durée des financements et des placements à effectuer ou à modifier au cours de l’horizon fixé par le budget. Le choix des instruments utilisés est une décision d’application. On remarque en particulier qu’il n’y a pas nécessité de cohérence absolue entre la maturité des instruments choisis et la durée des besoins, sachant que des placements ou des financements peuvent être renouvelés. Déterminer une politique de trésorerie conduit en fait à dépasser le cadre des encaissements et des décaissements prévisionnels figurant dans le budget de trésorerie au sens strict. Il faut se donner des indicateurs et intégrer les notions de marge de manœuvre et de risque. Le trésorier doit pouvoir faire face à un aléa sous forme de retard ou d’erreur de prévision. Une marge de disponibilité minimale peut être identifiée comme le maintien d’une réserve de trésorerie disponible en cas de besoin. Cette trésorerie potentielle disponible à un mois donné se calcule à partir de l’encours de crédit maximum autorisé de la manière suivante : Encours maximum crédits -Encours de crédits utilisés + Encours de créances disponibles +/- Solde après décision = Trésorerie potentiel C -La date de valeur La date de valeur d’une opération est la date à laquelle le compte bancaire est effectivement débité ou crédité du fait de cette opération. Une Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 22
  • 23. somme créditée en compte est affectée d’une date de valeur postérieure à la date comptable de crédit. Une somme débitée en compte est affectée d’une date de valeur antérieure à la date comptable de débit. Il s’agit, d’une part, de l’horizon de prévision du trésorier, qui conditionne directement la finesse et l’exactitude des prévisions. En effet, ces dernières constituent la base sur laquelle les choix de financement, de placement et d’équilibrage sont réalisés. D’autre part, ce sont les principes de base du fonctionnement de la trésorerie qui sont utilisés par le trésorier pour organiser la gestion prévisionnelle de sa trésorerie opérationnelle. L’horizon Traditionnellement, le long terme du trésorier s’étend au maximum à une année. Cet horizon de prévision sert généralement à définir une politique de financement et de placement, ainsi qu’une politique de gestion du risque de change et de taux d’intérêt. Il s’agit principalement d’étudier le niveau de la trésorerie et les variations mensuelles qui pourront intervenir au cours de l’année, afin de s’assurer que l’activité prévue pourra être financée, que le plafond de crédits court terme sera suffisant, que le résultat ne sera pas trop affecté par des frais financiers. Les prévisions sont réalisées par la société au début de chaque année, par devise si l’entreprise gère un risque de change. Elles sont revues régulièrement à une fréquence trimestrielle ou mensuelle dans le cadre du budget de trésorerie. La prévision court terme, base de la gestion opérationnelle de la trésorerie en date de valeur, s’établit quant à elle sur un horizon allant de 10 jours à 1 mois, voire 3 mois (cas des investisseurs institutionnels dont le cycle d’encaissement et de décaissement est. trimestriel). Le pas de la prévision est journalier car il s’agit de prévoir l’évolution en valeur et au jour le jour des soldes bancaires. La raison pour laquelle l’horizon de prévision du trésorier Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 23
  • 24. est si court, réside dans le fait que les décisions de financement et de placement sont généralement prises à partir de mouvements prévisionnels, Plus ces derniers sont fiables, plus les décisions financières sont optimales. 0r; le degré de certitude, quant à la réalisation en date de valeur et en montant d’un flux, décroît avec le temps : plus l’horizon de prévision est long, plus le degré de certitude est faible. Inversement, plus l’horizon de prévision est court, plus le degré de certitude est fort. En effet, l’information concernant un événement est beaucoup plus dense et précise à la veille de cet événement que lorsque l’on se situe à 3 mois de sa réalisation. C’est pourquoi le trésorier privilégie le court terme dans la gestion opérationnelle de sa trésorerie. Très souvent, il est amené à actualiser ses prévisions, afin de rendre plus réalistes ses soldes en valeur. Cette actualisation de la date et du montant est d’autant plus fréquente que le temps s’écoule et se rapproche du moment de la réalisation. Les principes La gestion prévisionnelle à court terme et le suivi de la trésorerie supposent l’application d’un certain nombre de principes de base qui peuvent être résumés par les points suivants : - Classement des flux par instruments de règlement - Analyse banque par banque et regroupement des flux sur un compte bancaire - Regroupement des flux par date de valeur. Classement des flux par instruments de règlement L’échéancier de trésorerie court terme en date de valeur doit être cohérent avec les positions globales d’encaissement et de décaissement du budget annuel de trésorerie . Dans ce dernier, les flux comptables prévisionnels ayant été convertis en flux monétaires, le trésorier dispose alors d’une base. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 24
  • 25. Analyse banque par banque et regroupement des flux sur un compte bancaire Cette étape suivante consiste donc à identifier pour chacun des supports de règlement, la banque chargée de la gestion de ce flux, ceci afin de connaître les conditions de valeur qui serviront au positionnement en date de valeur. Regroupement des flux en date de valeur Cette section aborde dans un premier temps la méthode de construction de l’échéancier mensuel en date de valeur. Cette méthode est fondée sur la distinction usuelle entre les flux certains (ou quasi certains) et les flux incertains. En effet, le degré de certitude d’un flux conditionne de manière importante la technique de prévision employée. Il convient donc de classer chacun des flux, afin de connaître le degré de précision souhaité. La méthode La méthode prévisionnelle consiste à distinguer deux grands types de flux, les flux certains ou quasi-certains, et les flux incertains. On entend par flux certains, les flux dont la date de valeur et le montant peuvent être connus avant leur date de réalisation. Un flux quasi-certain est marginalement aléatoire sur l’une des deux variables, montant ou date de valeur. Dans le premier cas, l’écart entre la prévision et la réalisation est nul, alors que dans le second cas, il est négligeable, 1 % en volume ou un jour de valeur. Le flux incertain est quant à lui imprévisible sur l’une des deux variables, ou sur les deux à la fois, avec un écart entre la prévision et la réalisation qui est très souvent important. D -Le placement des liquidités La liquidité est le premier objectif de la firme : faire face à ses engagements à leurs échéances est fondamental pour sa survie. En effet, si l’entreprise est « dans l’impossibilité d’assumer son passif exigible avec son Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 25
  • 26. actif mobilisable »,elle n’est plus liquide : elle est en état de cessation de paiements. Elle doit faire l’objet d’une procédure de redressement judiciaire. En général, un actif liquide est un actif transformable en moyens de paiement de façon quasi instantanée. En outre, la liquidité ne doit pas être confondue avec la solvabilité de l’entreprise qui compare le montant de l’endettement avec la valeur, des actifs alors que le risque d’insolvabilité est celui qui correspond à la situation d’une entreprise dont l’évaluation de l’ensemble des éléments constituant le portefeuille d’actifs est inférieure au montant des dettes inscrites au bilan. Pour atteindre l’objectif de liquidité, la gestion de la trésorerie doit effectuer plusieurs tâches. En premier lieu, elle doit assurer l’équilibre quotidien des flux de trésorerie. Dans ce but, l’entreprise doit acquérir la maîtrise et le contrôle de ses flux d’encaissement et de décaissement. Elle doit établir des prévisions et organiser le suivi de sa trésorerie en date de valeur; elle peut être ainsi en mesure de négocier, pour les améliorer, les conditions de banques qui lui sont habituellement proposées. La maîtrise des flux réalisée L’entreprise doit prendre des décisions pour obtenir, jour après jour, l’équilibre de ses flux d’entrée et de sortie de trésorerie. En conséquence, elle devra placer ses flux de trésorerie excédentaires, ou emprunter des ressources financières en cas de flux déficitaires. Pour gérer la liquidité, la fonction de trésorerie doit donc remplir plusieurs missions : - d’abord prévoir les encaissements et décaissements; - ensuite, optimiser la gestion des flux de trésorerie notamment en empruntant au meilleur prix et en plaçant la trésorerie excédentaire; - enfin, exercer un contrôle sur la gestion des flux. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 26
  • 27. Une politique de gestion de liquidités se définit comme étant l’application par l’entreprise des mécanismes de techniques et d’outils de réaffections temporelle des flux. Que ce soit à l’aide des partenaires bancaires ou par intervention directe sur les marchés monétaires, l’objectif visé est d’atteindre la trésorerie zéro. Une trésorerie correctement gérée doit être basée sur des soldes bancaires exprimés en date de valeur. L’optimisation va alors consister à rendre ces soldes prévisionnels les plus proches possibles de zéro. Les excédents sont alors systématiquement placés et les besoins sont financés au moindre coût.L’entreprise réalise ainsi la minimisation de ses coûts financiers explicites et implicites, enjeu de la gestion de trésorerie zéro. L’ENJEU FINANCIER D’UNE TRESORERIE ZERO L’enjeu financier d’une trésorerie zéro est la réduction à leur minimum des frais financiers de l’entreprise (et/ ou l’accroissement des produits financiers), sous contrainte d’assurer les paiements quotidiens. Les sources d’erreurs possibles, venant réduire les chances d’atteindre cet optimum, doivent être identifiées. Traditionnellement, trois types d’erreur de gestion sont distingués : - l’erreur de sur-mobilisation, - l’erreur de sous-mobilisation, - l’erreur d’arbitrage. L’erreur de sur-mobilisation L’erreur de sur-mobilisation est généralement liée à un recours excessif au crédit bancaire ou bien à une occasion de placement non réalisée. Cette situation engendre alors des soldes créditeurs non rémunérés sur les comptes bancaires de l’entreprise. On considère, dès ce moment, qu’il y a déperdition maximale de produits financiers dans la mesure où l’entreprise aurait pu placer les montants Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 27
  • 28. créditeurs à un taux de rémunération égal au coût des emprunts excessifs ou au taux de rémunération des produits financiers potentiels perdus. L’erreur de sur-mobilisation est déterminée par la valorisation des soldes créditeurs au taux moyen de financement ou au taux de placement, en fonction de la situation de l’entreprise, emprunteuse ou prêteuse. Il s’agit d’un coût d’opportunité qui est implicite. L’erreur de sous-mobilisation L’erreur de sous-mobilisation se définit comme une erreur d’arbitrage entre le choix d’un financement par découvert plutôt qu’un financement par crédit. Dans ce cas, l’entreprise utilise le découvert, source de financement plus onéreuse, à la place d’un crédit dont le taux d’intérêt est moins élevé. L’erreur de sous-mobilisation se calcule par la valorisation des soldes débiteurs. Le taux de valorisation utilisé correspond alors au différentiel entre le taux du découvert et le taux moyen des financements utilisés. L’erreur d’équilibrage ou de contrephase L’erreur d’équilibrage ou de contrephase se matérialise par l’existence simultanée de soldes débiteurs dans une banque et de soldes créditeurs dans une autre, ainsi que par le mauvais alignement du plus fort découvert du mois. Cette erreur engendre à la fois des débits soumis à des intérêts débiteurs et des excédents non rémunérés par des intérêts créditeurs. CONTROLE DE LA GESTION DE TRESORERIE PAR LES ECARTS L’objectif de minimisation des frais financiers explicites ou implicites conduit à juger a posteriori les comptes de trésorerie par rapport à une situation de soldes nuls caractérisés par une absence de nombres créditeurs et de nombres débiteurs. On sait qu’en situation de trésorerie zéro, l’entre- prise ne supporte aucun coût de sur-mobilisation ou de sous-mobilisation. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 28
  • 29. Si l’on fait référence à l’ensemble des comptes bancaires de l’entreprise, il faut additionner les coûts induits par les nombres débiteurs et créditeurs sur chacun des comptes réels . III-2- LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS A -Le risque de change Le risque de change concerne les entreprises qui ont une activité internationale et réalisent des opérations commerciales ou financières avec des partenaires étrangers; il est lié à la variation du cours des devises par rapport à la monnaie nationale ou à la monnaie de référence. Le risque de change résulte de deux éléments : - un élément externe et aléatoire, les fluctuations des cours des devises par rapport à la monnaie nationale ou à la monnaie de référence, ces fluctuations peuvent avoir une influence favorable, défavorable ou nulle; - un élément interne, qui résulte de l’exposition au risque de change. Pour appréhender l’exposition d’une entreprise au risque de change, il faut répondre à plusieurs questions : - quels sont les facteurs qui entraînent un risque de change ? - à partir de quand doit-on tenir compte du risque de change ? - comment mesure-t-on le risque de change ? Le système monétaire international est un système de changes flottants : les cours des monnaies entre elles varient en permanence sur le marché des changes. Cet état de fait crée un risque de change. . Nature du risque de change Le risque de change peut résulter des transactions commerciales ou financières effectuées par l’entreprise sur le plan international. Il peut également dépendre du développement international de l’entreprise et des investissements qu’elle a réalisée à l’étranger. Il existe enfin un risque Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 29
  • 30. économique plus général qui peut porter atteinte à la rentabilité de l’entreprise. On peut donc distinguer plusieurs catégories de risques de change : - les risques résultant des opérations commerciales; - les risques résultant des activités financières; - les risques liés aux investissements à l’étranger: - et les risques économiques, appelés parfois risques de compétitivité ou risques induits. Les risques concernant les opérations commerciales et certaines opérations financières sont parfois appelés risques de transaction. Risques de change liés aux opérations commerciales Toute entreprise qui réalise des opérations commerciales libellées en monnaies étrangères est soumise à un risque de change : le règlement financier de cette opération peut se réaliser à un cours différent de celui qui a été retenu au moment de l’engagement de l’opération. Le risque de change est dû au décalage de temps qui peut exister entre le règlement de l’opération et l’engagement de cette opération. - Exemple : ventes à l’exportation facturées en devises étrangères. Toute entreprise exportatrice de biens qui est payée en devises avec un certain délai,est exposée à une baisse éventuelle de la devise de facturation. - Achats et importations facturés en devises étrangères. De même, une entreprise peut subir un risque de change dans une opération d’importation si la devise de facturation augmente entre le moment où l’entreprise a passé une commande et le moment où elle doit régler le prix de l’importation en devises. - Cas des soumissions à des appels d’offres établis en monnaie étrangère. L’entreprise peut être pénalisée par la baisse du cours de la devise dans laquelle elle a établi sa soumission. Mais ce risque n’est pas encore certain, puisque l’entreprise ne sait pas encore si la soumission sera ou non retenue. Ce risque est plus difficile à gérer car le soumissionneur doit attendre le résultat de l’appel d’offre pour savoir si le risque deviendra réel. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 30
  • 31. Risques de change liés aux opérations financières Toute entreprise qui prête ou emprunte en devises étrangères, à court, moyen ou long terme, s’expose à un risque de change. D’autre part, en raison de la concurrence internationale, le prix du produit ou du service proposé à un acheteur étranger peut devenir moins compétitif dans le cas où la monnaie d’un fournisseur potentiel exportateur situé dans un autre pays que le notre se dévalue par rapport à notre devise. Risques de change lies aux investissements réalisés a l’étranger Le développement international d’une entreprise et les investissements réalisés à l’étranger peuvent engendrer plusieurs types de risques. Le risque de change porte en premier lieu sur les flux financiers provenant de filiales comme, par exemple, le paiement des dividendes ou des redevances. Pour certains auteurs, ces risques doivent être traités comme les risques de transaction. Le risque de change porte ensuite sur la valeur des actifs possédés à l’étranger et la conversion de la valeur de ces actifs en monnaie nationale dans les comptes consolidés. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour effectuer cette conversion. Dans la méthode du taux de clôture (« current rate » ou « closing rate method »), les postes de l’actif et ceux du passif, à l’exception des capitaux propres, sont convertis au cours de clôture. Dans la méthode du fonds de roulement (« current/ non crurent method ») , les actifs circulants et les dettes à court terme sont convertis au cours de clôture, les autres postes au cours historique. Dans la méthode monétaire, non monétaire (<monetary/ non monetary method »), les éléments monétaires sont convertis au taux de clôture et les autres postes du bilan au cours historique. Notons enfin qu’il peut exister un risque de change conditionnel résultant, par exemple, des cautions souscrites en faveur des filiales à l’étranger. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 31
  • 32. Risques de compétitivité Il s’agit de l’incidence de l’évolution du cours des devises sur le chiffre d’affaire ou la marge bénéficiaire d’une entreprise. On parle également de risque économique, de risque industriel, ou de risque induit. L’évolution des cours de devises peut avoir des conséquences sur la position concurrentielle de l’entreprise Le choix de la monnaie de facturation joue en conséquence un rôle très important. Si votre entreprise choisit d’être réglée en dollars US par exemple, le cours de change au moment du règlement sera différent du cours de change au moment de la facturation. Votre entreprise court le risque que la devise (le dollar US) baisse entre le moment où la facturation a lieu et le moment où le règlement effectif se produit. La gestion du risque de change En quelle monnaie facturer ses exportations ? Si c’est en euros, pas de problème. C’est la solution la plus facile pour l’exportateur. Mais l’acheteur sera-t-il d’accord ? Cela n’est pas certain. L’entreprise peut se prémunir contre les risques de change mais cela a un coût. L’arbitrage doit se faire entre d’une part, le choix de ne rien faire et prendre le risque d’une perte de change (ou d’un gain de change) ou bien se couvrir contre les risques de change. Tout dépend des prévisions que l’exportateur envisage sur les variations des cours de change. La couverture des risques de change Pour supprimer le risque de change, vous disposez de plusieurs possibilités : Par un contrat de change à terme, l’exportateur donne l’ordre à sa banque d’acheter ou de vendre des devises disponibles ou livrables à une date déterminée à un cours fixé à l’avance. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 32
  • 33. Les journaux financiers ou les écrans des agences d’informations financières (telles Reuter ou Telerate) donnent les cours de change à terme dans des « tableaux de report ». Vous pouvez prendre une police d’assurance du risque de change dans les courants d’affaires (Garantie COFACE CIME). Pour ce faire, vous devez déclarer à l’assureur votre chiffre d’affaires prévisionnel à l’export pour une période donnée, et dans la devise choisie. L’assureur détermine la prime et fixe un cours de change garanti. A l’échéance des différentes factures, il est constaté soit une perte de change (dans ce cas, vous êtes indemnisé) soit un gain de change (vous reversez ces gains à l’assureur). B -Le risque de taux Depuis longtemps, les entreprises savent que l’évolution des taux d’intérêt a des répercussions sur leur gestion financière : cette évolution peut, par exemple, augmenter le coût de leur financement, diminuer la rémunération de leur placement ou réduire la valeur des actifs à taux fixe qu’elles possèdent en portefeuille. Donnons quelques exemples. L’augmentation des taux d’intérêt, par exemple, peut accroître le coût des ressources financières actuelles à taux variable, ou des ressources futures à taux variable ou à taux fixe. Cette augmentation des taux d’intérêt se traduira par un alourdissement présent ou futur des charges financières de l’entreprise. Cette même augmentation des taux peut également accroître la rémunération présente ou future des placements de la trésorerie excédentaire de l’entreprise. Lorsqu’une entreprise est endettée à taux fixe, la baisse des taux d’intérêt engendre pour elle un manque à gagner ou coût d’opportunité, car ses concurrents peuvent désormais bénéficier de sources de financement moins onéreuses, ce qui peut leur donner un avantage sur le plan de la compétitivité. En revanche, en cas de baisse des taux, une entreprise qui a effectué des placements à taux fixe perçoit un gain d’opportunité, ou manque à perdre, Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 33
  • 34. puisqu’elle continue à percevoir des produits financiers plus élevés que ceux que ses concurrents pourraient obtenir actuellement sur le marché. La compétitivité des entreprises peut ainsi se trouver affectée par l’évolution des taux. L’évolution des taux d’intérêt agit en outre sur la valeur des éléments de l’actif et du passif des entreprises. L’augmentation des taux d’intérêt, par exemple, diminue la valeur des actifs à taux fixe que possède l’entreprise. Lorsque ces actifs sont négociables sur un marché secondaire, comme les obligations à taux fixe, en cas de revente, l’entreprise subit une moins-value qui est enregistrée dans son compte d’exploitation. D’une manière generale,c’est le risque que fait courir à tout porteur d’une dette ou d’une créance, présente, future ou conditionnelle, à taux fixe ou à taux variable, l’évolution ultérieure des taux, résultant d’une variation à la hausse ou à la baisse, de la volatilité autour d’une tendance, ou de la déformation de la structure des taux. Dans les établissements bancaires et financiers, il existe plusieurs types de risque de taux d’intérêt : - le risque de transformation; - le risque de marge; - le risque de placement. - Le risque de bilan ou risque de capital - Le risque d’exploitation ou risque de revenu. Risque de placement C’est le risque découlant de la perte de valeur des titres de hausse des taux d’intérêt. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 34
  • 35. Risque de marge En procédant à un adossement parfait, ou « matching », entre les durées et les taux des emplois et des ressources, une banque peut se mettre à l’abri du risque de taux. Un prêt de 3 ans à taux fixe ou variable, par exemple, peut être couvert par un emprunt de même durée et de même nature de taux. La technique de l’adossement parfait ne protège toutefois pas la banque contre le risque de défaillance de ses clients. Pour couvrir ses frais de fonctionnement et les éventuelles défaillances, la banque prélève une marge, ou « spread », notamment en facturant des taux plus élevés que ceux de ses ressources. Mais, plus les taux sont bas, plus il est difficile de prélever cette marge. En cas de baisse des taux, une banque peut être confrontée à un risque de marge lorsque le montant de cette marge, calculée par exemple en pourcentage, devient inférieur aux coûts de fonctionnement entraînés par cette opération. Risque de transformation Le risque de transformation résulte de l’existence simultanée, dans le bilan des établissements bancaires ou financiers, d’emplois et de ressources dont la durée et la nature des taux, taux fixe et taux variable sont différentes. Le risque de bilan ou risque de capital. D’une part, l’évolution des taux d’intérêt peut affecter la valeur des actifs et des passifs du bilan de l’entreprise. Pour désigner cette première série de conséquences, on parle généralement de risque de bilan ou risque de capital. Par cette expression, on entend les répercussions sur la valeur des éléments du bilan des variations des taux d’intérêt. On notera, par exemple, que l’évolution des taux d’intérêt modifie la valeur boursière, c’est-à-dire la valeur de revente sur le marché secondaire, des titres négociables à taux fixe possédés par l’entreprise. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 35
  • 36. Le risque d’exploitation ou risque de revenu. D’autre part, l’évolution des taux d’intérêt modifie les charges et les produits financiers de l’entreprise. C’est ce que l’on appelle généralement le risque d’exploitation, ou risque de revenu. Le risque d’exploitation est, dans la plupart des cas, enregistré dans les écritures comptables sous forme d’augmentation ou de diminution de charges ou de produits financiers. Mais on a vu qu’il fallait tenir compte non seulement des charges et produits effectifs enregistrés dans les écritures comptables ou fiscales, mais des gains et des coûts d’opportunité. POSITION DE TAUX Position courte Une entreprise, ou un établissement financier, est dit en position courte lorsque, pour une même échéance et dans une même devise, le montant de ses emprunts ou de ses engagements est supérieur au montant de ses créances ou avoirs. Le risque est la baisse des taux. En effet, en cas de baisse des taux, l’entreprise, ou l’établissement financier, devra replacer ses avoirs à un taux inférieur à celui de ses emprunts. Position longue Une entreprise, ou un établissement financier, est dit en position longue lorsque, pour une même échéance et dans une même devise, le montant de ses emprunts et engagements est inférieur à celui de ses avoirs et créances. En cas de hausse des taux, le refinancement de l’entreprise s’effectuera à un taux supérieur à celui de ses prêts et de ses placements. II y a donc risque en cas de hausse Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 36
  • 37. CONCLUSION La gestion de trésorerie est l’atout principal de la gestion financière d’une entreprise competitive, de sa qualité nait la possibilité pour l’entreprise de faire aboutir ses objectifs formels sur le plan industriel et sur le plan commercial, et d’atteindre ainsi ses objectifs globaux. Elle est en resume l’ensemble des décisions, règles et procédures qui permettent de couvrir, au moindre coût, le maintien de l’équilibre financier instantané de l’entreprise. À sa mission traditionnelle d’équilibre des flux, la fonction de trésorerie doit aujourd’hui intégrer la gestion dynamique des risques, en partie induits par l’aléa croissant des marchés, sans laquelle il ne peut y avoir de véritable maîtrise de la politique financière. Cette vision de la gestion de trésorerie implique une évolution de son champ d’activités et des rapports qu’elle entretient avec les différents acteurs internes ou externes à l’entreprise. Ainsi, la gestion de tresorerie pourrait se presenter comme etant une valeur sure de l’assurance certaine que les entreprises affichent. La connaitre et la maitriser permet aux entreprises quelque soit la position de leur trésorerie de la maximiser ou de la corriger grâce a des services aménagés qui sont en général proposes par les banques dans la mesure ou la banque est la mieux adaptée par sa souplesse et sa proximité pour définir et contrôler des outils qui mal utilises peuvent pousser l’entreprise a une situation qui serait encore pire a relever. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 37
  • 38. Diallo Hammady Samba,Annee academique 2007-2008 Page 38