Interpellation de Michel Péters au conseil communal de Liège du 28 septembre Motards Gsm Quad
1. Interpellation au conseil communal du 28 septembre 2009
Sécurité des utilisateurs de deux-roues motorisés
En mai 2008, je déposais un point à l’ordre du jour de notre conseil relatif à l’adoption d’une charte
« Pour une meilleure prises en compte des motards dans l’infrastructure routière ». Je pense qu’il est
aujourd’hui temps de faire un bref point sur les mesures adoptées par votre Collège afin de sécuriser
notre réseau routier.
Je voudrais, de plus aborder deux autres sujets :
L'utilisation du GSM au volant multiplie par 4 le risque d’accident. Près de la moitié des conducteurs
décrochent leur téléphone dans les 2 secondes, dans l’urgence, donnant la priorité à cette tâche.
L’attention n’est dès lors plus portée sur la conduite.
Comme le révèle une étude de la KU Leuven, le risque d’accident augmente de 75 % avec un GSM en
main et de 24 % avec un système mains libres. Le téléphone, même avec une oreillette ou un kit mains
libres, modifie le comportement et la capacité à réagir : en cas d’imprévu, le temps de réaction
augmente de 50 % en moyenne.
Le GSM au volant est un danger permanent. Il nuit gravement à la santé des motards ainsi qu'aux
autres usagers faibles de la route.
Du 27 juillet au 23 août, l’IBSR a mené une importante campagne de prévention intitulée « Téléphoner au
volant détourne votre attention », contre l’usage du GSM au volant.
La Ville de Liège, à mon sens, a aussi un rôle à jouer dans la sensibilisation aux dangers de l’utilisation et
dans la répression de cette infraction.
Combien de constats de violation de l’interdiction de téléphoner au volant ont-ils été dressés par notre
Police ?
Le Collège pourrait-il informer le Conseil des mesures particulières éventuellement adoptées pour
lutter contre un phénomène qui ne semble pas se réduire, je peux souvent en faire l’expérience ?
Des campagnes locales de sensibilisation sont-elles prévues ?
Notre Police envisage-t-elle d’être particulièrement attentive à ces infractions dans les semaines et
mois qui viennent ?
L’utilisation du quad en ville a fait débat ces dernières semaines. Plusieurs villes ou communes
interdisent ou envisagent leur interdiction sur les chaussées après modification du règlement de Police.
La Ville de Liège caresse-t-elle cette intention ? Combien de quad sont immatriculés sur notre
territoire ?
Personnellement, j’estime que la technologie et les sports moteurs sont une réalité du 21e siècle qu'il
faut réglementer intelligemment et non interdire sans réflexion et concertation.
S’il faut interdire les quads tonitruants sur les voies publiques, il faut tout autant les différencier des
engins silencieux conduits en bon père de famille par des amateurs éclairés et respectueux de tous les
2. usagers de la route et des riverains. Comme Touring, je suis opposé à l’interdiction généralisée et
favorable à la poursuite des conducteurs individuels qui se comportent comme « des cow-boys dans le
trafic ».
Un quad n’est pas un engin facile à maîtriser. L’homologation les limite d’ailleurs à une puissance de 25
kW et à un débit sonore de 87 décibels. Le remplacement du pot d’échappement permet, sans frais
important, « d’exploser » ces seuils… rendant la conduite dangereuse pour le motard et les autres
usagers.
Quels sont les moyens de contrôle dont dispose notre police pour, à la fois, vérifier la puissance et le
débit sonore des quads ?
Compte-t-elle mener des actions de sensibilisation prochainement ?
Je vous remercie pour les réponses que vous voudrez bien m’apporter.
Michel Péters
Conseiller communal
24 septembre 2009