Intervention lors du Conseil commun Ville et CPAS de Liège du 15 décembre 2009
1. Conseil commun Ville et CPAS de Liège 16 novembre 2009
Je m’exprimerai au nom des deux groupes libéraux, celui du CPAS et celui de la Ville. Je salue
l’organisation de cette réunion que j’ai appelé de mes vœux, mais je regrette que, alors que nous
avons été installés il y a trois ans, c’est seulement la deuxième réunion conjointe ville/CPAS.
L’avenir nous dira si le lieu de notre réunion – l’ancienne salle des mariages – sera propice à plus
d’union entre les deux Institutions.
La Ville et son CPAS font des efforts, il faut le reconnaître et je dis bravo.
Mais ces efforts sont loin d’être suffisants. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi, sauf à vouloir
encore et toujours le rappeler, lorsque l’on parle de synergies et d’économies d’échelle, on
mentionne la dotation communale.
Pourrait-il en être autrement ? Notre Conseil aurait-il l’intention, voire simplement l’idée, de réduire
cette dotation ou de ne pas l’indexer pour permettre au CPAS de mener ses missions si
nécessaires avec le personnel indispensable ?
Vous ne trouverez pas cette idée au sein de notre groupe. MAIS, il importe que les deniers
communaux (j’englobe ici le CPAS, depuis la République française et Napoléon, institution
communale par essence), soient correctement utilisés.
En situation de crise, plus encore qu’à d’autres moments, nos concitoyens sont en droit d’attendre
des acteurs publics qu’ils assument toujours mieux les missions qu’ils ont le devoir de lui rendre.
La préoccupation quotidienne de chaque mandataire communal ou social doit être la bonne
gestion des deniers publics. Les difficultés financières actuelles et à venir de la Ville de Liège et de
son CPAS renforcent l’obligation pour les institutions d’établir des synergies.
Cependant, celles-ci ne doivent pas uniquement être vues comme un simple moyen de réduire les
coûts. Le but ultime doit rester l’amélioration du service rendu au citoyen. Dans cet état d’esprit, il
faut même être conscient que certains rapprochements entraîneront inévitablement certaines
nouvelles dépenses.
Enfin, les synergies sont d’autant plus indispensables que le public concerné par les activités du
CPAS s’élargit chaque jour à d’autres usagers que les bénéficiaires du revenu d’intégration.
Je suis bien conscient qu’une des difficultés est la méconnaissance de l’autre. Il importe que les
deux institutions et leurs acteurs se connaissent et se respectent mieux. La réunion d’aujourd’hui
est un moyen d’y parvenir, mais est insuffisante.
Il faut établir une dynamique constante entre les deux institutions, ce mouvement permanent, la
présence du Président du CPAS au sein du Collège ne semble pas en mesure de le mettre en place.
Afin d’y parvenir, je suggère à votre majorité de recruter ou de dédicacer un agent spécifique
chargé de réfléchir, proposer, renforcer ou mettre en place des synergies anciennes et nouvelles.
Cet agent, en formalisant des procédures et en ayant toujours à l’esprit l’efficacité du service rendu,
fera œuvre de démarche Qualité, au profit de tous : bénéficiaires, agents communaux et sociaux,
citoyens, mandataires.
2. La Région wallonne a subventionné une dizaine d’expériences pilote afin de publier un « guide des
bonnes pratiques ». Dans la plupart des communes, l’expérience a été couronnée de succès. On
en redemande. Il est temps que la Ville et le CPAS s’inscrivent dans cette démarche.
Au-delà des synergies mentionnées dans votre note, les groupes MR souhaitent qu’une réflexion
soit menée en divers domaines :
- ressources humaines : formation commune pour certaines catégories d’agents
(techniciennes de surface, aides familiales, etc.) ;
- informatique : création d’un service commun, site Internet commun (ou au moins une page
CPAS sur le site ville et réciproquement ;
- marchés publics : création d’une cellule commune et mise en commun de tous les achats ;
- communication externe : réserver une page au CPAS dans le journal communal et
réciproquement :
- communication interne : réserver une page au CPAS dans le journal du personnel de la Ville
et réciproquement ;
- service juridique : envisager des dossiers gérés en commun ;
- service social communal : réfléchir à une intégration avec le CPAS
Plus largement, chaque échevin, au sein de ses départements, devrait être attentif aux synergies
potentielles.
Enfin, il y aurait lieu d’envisager les synergies potentielles avec des partenaires privés, notamment
de l’associatif, comme c’est le cas avec le Relais social du Pays de Liège.
Je conclurais en rappelant une fois encore ma déception face au manque de prise en compte de
l’état du patrimoine du CPAS. Certes, l’institution sociale fait ce qu’elle peut, mais elle semble peu
aidée, ses architectes sont débordés. Le dernier programme d’ancrage communal ou l’axe
Logement du PFGV l’ont démontré.
Il me semble important que le service bâtiment du CPAS puisse travailler avec le service logement
de la Ville. L’agent « synergie » devrait rapidement éclairer cette évidence… On ne peut accepter
plus longtemps que le CPAS loue des logements à la limite de l’insalubrité. Son patrimoine doit
faire l’objet d’un vaste plan pluriannuel de rénovation que je vous encourage à présenter en 2010.
Je veux aussi vous rappeler ma demande répétée d’un travail commun avec l’asbl Coup d’Envoi
pour la mise à disposition des entrées gratuites fournies à la Ville dans le cadre des conventions
Standard et Liège Basket.
Michel Péters
Conseiller communal