En France, plus de 6 millions de personnes souffrent de troubles de l'audition. Par abus de langage, on utilise le terme "surdité" pour définir aussi bien le handicap auditif (pertes auditives sévère à profonde) que la gêne auditive (pertes auditives légère à modérée, liée au vieillissement naturel de l'oreille). Pourtant, 90% des personnes en situation de handicap sont appareillées alors que 3 presbyacousiques sur 4 refusent l'appareillage auditif. Les presbyacousiques sont les premiers concernés par les risques du non appareillage auditif.

1. Handicap auditif
VS presbyacousie
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6 millions de français ont des problèmes
d’audition.
Parmi eux :
• 12% sont concernés par un handicap auditif,
• 88% sont concernés par une presbyacousie.
Les chiffres de l’audition

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Le terme « surdité » est utilisé pour définir tous les degrés d’une
perte auditive.
Pourtant, il existe une différence majeure entre une personne
en situation de handicap auditif – qui ne peut pas se socialiser
sans appareillage auditif voire sans apprentissage de la Langue
des Signes – et une personne presbyacousique.
Les chiffres de l’audition

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Les chiffres de l’audition

5. Le handicap auditif ?
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Le terme « handicap auditif » regroupe 2 niveaux de surdité :
• La déficience auditive sévère.
Elle définit toutes les pertes auditives comprises entre 70 et 90dB.
L’appareillage auditif est possible mais la personne concernée devra également utiliser la lecture
labiale.
• La surdité profonde.
Elle définit toute perte auditive supérieure à 90dB.
La surdité profonde n’est pas appareillable : les personnes concernées doivent apprendre la Langue
des Signes.

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« Très vite, j’eus l’intuition qu’en
fuyant le handicap, on s’isole.
Il est là, il faut l’accueillir comme un
cinquième membre, composer avec lui.
Pour ce faire, la connaissance de ses
faiblesses me semble primordial. »
Éloge de la faiblesse, Alexandre Jollien
L’acceptation du handicap auditif

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Les personnes atteintes de surdités sévère ou profonde ont été, très tôt, dans l’obligation
d’accepter leur handicap pour pouvoir vivre normalement : lecture labiale, apprentissage de
la Langue de Signes, appareillage auditif. Le handicap fait partie de leur individualité, il n’est ni
un frein, ni un tabou.
• 90% des personnes en situation de handicap auditif sont appareillées ;
• Ces personnes sont appareillées dès que le handicap est décelé ;
• La prise en charge de l’appareillage auditif est excellente.
L’acceptation du handicap auditif

8. Un parcours long, nécessaire, réglementé
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9. Suivi et réglages : les incontournables
« Avant, sans appareil auditif, j'entendais la
musique mais ne comprenais pas bien les
paroles. Maintenant, avec appareils auditifs, je
comprend mieux si la musique n’est pas trop
forte et qu’il n’y a personne à côté. »
« Ayant une surdité bilatérale sévère à
profonde, je n'ai jamais vraiment entendu la
musique sans appareils auditifs. Je sais que les
sons sont différents, mais ne peux établir de
comparaison personnelle. »
« Ce n'est que lorsque je suis devenue sourde
profonde que je n'ai plus pu écouter de la
musique car je n'ai plus reconnu les mélodies
que je connaissais, en particulier les violons et
les aigus. Je travaille mon écoute par
reconstruction et compensation cognitive. »
« Avec mes appareils auditifs, la musique est
différente en tonalité, mais le rythme est très
bien perçu. J'entends bien les opéras si la
reproduction sonore est bonne. »
« Avec mes appareils auditifs, les sons sont trop
mélangés et c'est une souffrance d’écouter de la
musique. Avant ma surdité j’écoutais sans aucun souci
toute musique et c’était un réel plaisir et régal. »
« Beaucoup de parasites avec les appareils auditifs. »
« Écouter de la musique avec des appareils auditifs, c'est
HORRIBLE, impossible à supporter. J'aimais beaucoup la
musique et faisais partie d'une chorale. Je suis,
aujourd'hui, incapable de reconnaître un morceau ou
une chanson et le son musical est devenu un supplice. »
« Dans les concerts, le volume est élevé, la musique est
très différente, j'enlève mes appareils auditifs mais, sauf
rares exceptions, ne perçois bien que certains
instruments (batterie, guitare basse) et plus difficilement
les voix. L’équilibre est donc loin d’être optimal la
plupart du temps. »
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10. La presbyacousie ?
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Zone de compréhension de la
parole
Indication d’appareillage auditif posée par un
ORL (30dB de perte auditive)
La presbyacousie est la baisse progressive de l’acuité
auditive, liée au vieillissement naturel du système
auditif. Bilatérale et symétrique, elle porte principalement
sur les fréquences aigues, qui sont les fréquences
conversationnelles. La presbyacousie touche tout le
monde à partir de la soixantaine. Sa manifestation est
aujourd’hui plus précoce : 25% des moins de 30 ans
présentent une perte auditive supérieure à 20db.
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La presbyacousie ?

12. Déni psychologique de la presbyacousie
• Parce que sa survenue est progressive, il est parfois difficile de prendre conscience que l’on entend moins
bien.
• Assimilée au vieillissement, elle est mal perçue chez celles et ceux qui, pendant un temps, ont bénéficié
de l’intégrité de leur fonction auditive : aussi longtemps que l’appareillage auditif n’est pas porté, la
presbyacousie reste invisible.
3 presbyacousiques sur 4 refusent l’appareillage auditif. La prise en charge est faible.
Les personnes presbyacousiques sont les principales concernées par les conséquences du non appareillage
auditif.
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13. Raisons au refus de l’appareillage auditif
Les raisons au refus de l’appareillage auditif chez les presbyacousiques sont nombreuses.
• Prix : environ 1 550€ par appareil auditif, hors réparations éventuelles et accessoires (piles, embouts, tubes) ;
• Esthétisme et « peur de faire vieux » : 80% des ventes de prothèses auditives sont des contours d’oreille ;
• Complexité du parcours de soins : similaire à celui d’une personne en situation de handicap auditif ;
• Complexité du dispositif : similaire à celui d’une personne en situation de handicap auditif.
Aussi longtemps que la gêne ne devient pas handicapante, les presbyacousiques reportent cette
dépense de santé de 8 à 12 ans en moyenne.
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« Les français presbyacousiques ne
s’appareillent pas car l’offre qui
leur est faite est pensée pour des
pathologies lourdes : consultation,
contours d’oreille, suivi sur
plusieurs années. Ils comparent
alors leur gêne auditive à un
handicap et l’appareillage à une
canne ou un fauteuil. »

14. Un parcours complexe
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Taux d’appareillage

16. Le préréglé : idéal pour la presbyacousie
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Les appareils auditifs vendus sans ordonnance :
• Simplifient le parcours de soins ;
• Préréglés, ils ne nécessitent pas de suivi ;
• Permettent une utilisation simple, immédiate ;
• Permettent l’autonomie de l’utilisateur ;
• Démocratisent l’accès aux soins.
En 2012, aux Etats-Unis, l’équipe de Larry E. Humes a réalisé le premier essai
clinique randomisé, en double aveugle, contrôlé par un test placebo, visant à
répondre à 3 interrogations :
• Quelle est l’efficacité comparative entre un appareillage auditif vendu avec
prestation de service et un appareillage auditif préréglé, vendu sans prestation de
service ?
• Quelle est la prestation de service minimale requise pour obtenir des résultats
satisfaisants ?
• Comment un individu définit-il la valeur d’un appareillage auditif ?

17. La conclusion de cet essai clinique est sans appel :
• Les prothèses auditives délivrées avec prestation
de suivi sont aussi efficaces que les prothèses
auditives préréglées, chez les adultes de 55 à 79 ans,
présentant une perte auditive légère à modérée ;
• Il n’y a pas plus de problèmes (insertion, tubage,
changement de la pile) lors de la prise en main d’un
appareil auditif vendu sans prestation de suivi
qu’avec un appareil auditif vendu avec prestation
de suivi ;
• Les prothèses auditives préréglées peuvent
accroître significativement l’accès aux soins pour
des millions d’adultes concernés par une perte
auditive légère à modérée ;
• 85% des personnes qui ont payé le prix fort de
l’appareillage auditif (avec prestation de suivi), ont
rejeté l’appareillage auditif : le prix d’achat a donc
influencé leur décision finale de conserver, ou non,
les appareils auditifs.
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Le préréglé : idéal pour la presbyacousie

18. INSERM
ONISEP
Sources :
Donahue, Dubno & Beck, 2010 ; Kochkin et coll., 2010 ; Kochkin, 2010 ; Caposecco, Hickman & Meyer, 2011
Essai clinique réalisé par : Larry E. Humes ; Sara E. Rogers ; Tera M. Quigley ; Anna K. Main ; Dana L. Kinney ; Christine Herring –
The effects of self-delivery model and purchase price on Hearing Aid outcomes in older adults : a randomized double-blind
placebo-controlled clinical trial – L’étude est disponible dans son intégralité ici.
Références :
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