#ECOLE #ENFANTS #APS
✅ Chers membres, connaissez-vous le concept du #CSLDNR ? Courir, Sauter, Lancer, Danser, savoir Nager et Rouler.
⏱️ "30 minutes d'exercice par jour", en complément des 3 heures hebdomadaires d’EPS obligatoires en primaire pour désamorcer la "bombe à retardement" de la sédentarité.
Des écoles primaires de plusieurs académies se sont portées volontaires pour cette expérimentation, à laquelle le club olympique Paris 2024 s'est associé.
Remettre ainsi le corps en mouvement contribue à renforcer les apprentissages, à favoriser l’attention et le sommeil, à rééquilibrer la journée de classe.
1. MERCREDI 18 NOVEMBRE 2020
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DIX MILLE PAS ET PLUS
COURIR, SAUTER, DANSER… OU COMMENT
BIEN COMMENCER LA JOURNÉE À L’ÉCOLE
Et si l’école démarrait chaque jour en France en
bougeant? C’est en tout cas le but de l’initiative
«30 minutes d’exercice par jour», expérimen
tée depuis le 9 novembre dans six écoles primaires de
l’académie de Créteil, en SeineetMarne et dans le
ValdeMarne. Annoncé en février par JeanMichel
Blanquer, ministre de l’éducation, et Tony Estanguet,
président du comité d’organisation des JO de Paris
2024, ce programme devrait être élargi à d’autres aca
démies: Besançon, Lyon, Poitiers, etc. Ce sera égale
mentlethèmedelasemaineolympiqueetparalympi
que, du 1er au 6février2021. «L’organisation des JO est
un prétexte pour mettre plus d’activité physique dans
le quotidien des Français», souligne Marie Barsacq,
directrice Impact et héritage du comité Paris 2024.
Pas simple alors que la pandémie de Covid19 a en
traîné la fermeture des écoles durant le premier
confinement, et la mise en place de protocoles sani
taires depuis fin octobre. Cette période a fortement
réduit l’activité physique et augmenté la sédentarité,
notamment pour les enfants et les adolescents, en
raison de la forte progression du temps d’écran. Or, il
y a urgence: seulement 11 % des filles et 25 % des gar
çons de 6 à 17 ans atteignent les soixante minutes
d’activité physique quotidienne recommandées par
l’Organisation mondiale de la santé.
«C’est une bombe à retardement. Le surpoids et l’obé
sité (qui touche 18 % des enfants) ne dépendent pas que
de la malbouffe, mais aussi de l’inactivité physique et
de la sédentarité», souligne le professeur François
Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de
Rennes, également membre du collectif «Pour une
France en forme». «Maintenir et encourager l’activité
physique pendant une période de confinement appa
raît essentiel pour préserver notre capital santé, mais
aussi pour renforcer notre immunité», indique une
note de l’Observatoire national de l’activité physique
et de la sédentarité, actualisée le 6novembre.
Relais et jeux de marelle
Dans ce contexte, «on a deux fois plus de raisons
qu’avantdeproposercetteinitiativeaujourd’huietdene
pas attendre d’avoir accès au gymnase pour faire du
sport à l’école», insiste JeanMarc Serfaty, délégué aca
démiqueActionsportive,olympismeetparalympisme
del’académiedeCréteil.Ilproposede«déclinerlesqua
tre verbes d’action: courir, sauter, lancer et danser, qui
viennent compléter le savoir nager et rouler, proposé en
EPS en primaire». Ce seront par exemple des défis dans
la cour de récréation pour courir le plus longtemps
possible en relais, des jeux de marelle, etc. Une quaran
taine de fiches sont proposées aux enseignants. A eux
de s’emparer du projet, sur la base du volontariat. Ces
30minutess’ajoutentauxtroisheureshebdomadaires
d’EPSobligatoiresenprimaire.Ils’agitdedonnerenvie
de bouger aux enfants régulièrement «car c’est dans
l’enfance et l’adolescence que s’acquièrent les bonnes
habitudes», martèle Marie Barsacq.
Pour les enseignants, c’est un plus. Car «l’activité
physique améliore les apprentissages et l’attention,
comme le montrent les études scientifiques. Ce qui
marche le mieux, c’est d’associer travail cérébral et
travail musculaire», précise François Carré.
Un certain nombre d’établissements n’ont pas at
tendu l’initiative «30 minutes par jour» pour valori
ser l’activité physique. Le cardiologue rennais, qui
salue ce programme, se dit toutefois «étonné, même
sidéré, qu’on ait besoin de faire une expérimentation
alors que nous avons toutes les preuves que ça
marche». «Cela devrait être intégré dans les parcours
éducatifs. C’est une urgence.»
pascale santi