Cette étude fait partie du projet ACV Bio (2017 – 2020), financé par l’ADEME, dont l’objectif est l’évaluation environnementale d’une diversité de productions en agriculture biologique (AB) française.
L’objectif de cette étude est d’évaluer des impacts environnementaux de cinq systèmes de culture (SdC) en AB localisés dans le Grand Ouest.
1. Nitschelm L.1, Tailleur A.2, van der Werf H.M.G.1,
1UMR SAS, INRA Rennes ; 2ARVALIS
Contact : laure.nitschelm@inra.fr
Analyse du cycle de vie de systèmes de culture
en agriculture biologique
Objectifs
• Cette étude fait partie du projet ACV Bio
(2017 – 2020), financé par l’ADEME, dont
l’objectif est l’évaluation environnementale
d’une diversité de productions en agriculture
biologique (AB) française.
• L’objectif de cette étude est d’évaluer des
impacts environnementaux de cinq systèmes de
culture (SdC) en AB localisés dans le Grand
Ouest.
Figure 1. Présentation des cinq systèmes de culture.
Conclusion
LeprojetACVBioanalysedesimpactsenvironnementauxdessystèmesdeproductionenagriculturebiologique(AB)française,afindequantifier
cesimpactsetd’identifierdespistesd’améliorationdecessystèmes.
Attention : ces résultats sont provisoires, le projet étant dans sa phase de contrôle qualité par des experts externes.
Résultats préliminaires
Figure 2. Résultats d’impacts par ha (en % avec l’impact le plus élevé ramené à 100%)
pour les cinq systèmes de culture.
Colloque Vers des systèmes de culture agroécologiques, 29 novembre 2018
Organisé par les Chambres d’agriculture de Bretagne
• L’augmentation desimpactschangement climatique,acidification,etécotoxicité
d’eau douce du SdC 1 au SdC 5 s’explique par un apport d’azote plus important
du SdC 1 au SdC 5, qui entraîne des émissions de N2O, NH3 et d’éléments traces
métalliques.
• Les différences d’impact pour l’eutrophisation d’eau douce s’expliquent par des
différences régionales et de systèmes de culture qui influent sur la quantité de
phosphore érodée. L’impact plus élevé pour le SdC 5 s’explique par le drainage
delaparcelle,quientraîneunruissellementdephosphate.
• Les différences d’impact pour l’eutrophisation marine s’expliquent par la
quantité de nitrate émise qui varie ici en fonction du nombre et de la durée de
périodessanscouverture du sol(0à 3mois), etla fréquence descéréales etmaïs
(la restitution des résidus créé un effet « positif » en comparaison aux
protéagineux).
• Les différences d’impact pour la demande cumulée en énergie s’expliquent
principalement par l’énergie nécessaire pour l’irrigation des cultures et donc par
laquantitéd’eauconsomméedanslecasdesSdC2et5.
Tableau 1. Caractéristiques des cinq systèmes de culture.
Méthodologie
• La méthode utilisée est l’Analyse du Cycle de Vie. Les modèles d’émissions
utilisés sont ceux recommandés par AGRIBALYSE. Les émissions ont été
calculées à l’aide de l’outil informatique MEANS-InOut de l’Inra. Les
méthodes de caractérisation des impacts utilisées sont ILCD 2011 Midpoint
v1.09 et Cumulative Energy Demand v1.09.
• Cinq systèmes de culture (Figure 1) ont été modélisés. Ils se différencient
par leurs rotations, localisations et pratiques agricoles (Tableau 1).
• Les effets des systèmes de culture sur le stockage de carbone n'ont pas été
pris en compte dans cette étude (hypothèse d'un état d'équilibre).
Système
de
culture
Duré
e (an)
Labou
r
(freq.)
Dose N
total
(kg
N/ha/
an)
Consom-
mation
carburant
(l/ha/an)
Eau pour
l’irrigation
(m3/an)
Rende-
ment
(tMS/ha/
an)
Potentiel
de
production
SdC 1 9 6/9 12 115 0 4,44 Moyen
SdC 2 9 6/9 24 114 311 4,98 Moyen/
Bon
SdC 3 9 6/9 30 102 0 3,21 Moyen/
Bon
SdC 4 5 4/5 35 120 0 2,32 Moyen
SdC 5 3 1/3 83 118 400 4,16 Moyen/
Bon
Système
de culture
NO3
(kg N-
NO3/ha/an)
N2O
(kg N-
N2O/ha/an)
NH3
(kg N-
NH3/ha/an)
P érodé
(kg P
/ha/an)
PO4 lixivié
(kg P-
PO4/ha/an)
PO4
ruisselé
(kg P-
PO4/ha/an)
SdC 1 41 0,35 0,88 0,64 0,07 0
SdC 2 36 0,40 1,26 0,66 0,07 0
SdC 3 44 0,47 2,87 0,26 0,07 0
SdC 4 52 0,55 2,45 0,89 0,07 0
SdC 5 43 0,86 5,84 0,85 0 0,42
Tableau 2. Emissions pour les cinq systèmes de culture.
ProtéAB
OléAB
OléAB