2. 2
TRANSFUSION SANGUINE
Les soins obstétricaux exigent parfois des
transfusions sanguines. Il est important que
les professionnels de santé sachent utiliser
correctement le sang, les produits sanguins
et les liquides de remplissage vasculaire et
qu’ils connaissent les principes qui peuvent
les aider à décider quand transfuser (et
quand ne pas transfuser).
3. 3
TRANSFUSION SANGUINE
La bonne utilisation des produits sanguins
consiste à transfuser des produits sanguins
sans danger pour traiter une affection dont
les taux de morbidité et de mortalité sont
importants et qui ne peut être évitée ou
soignée efficacement par d’autres moyens.
4. 4
TRANSFUSION SANGUINE
Les affections pouvant nécessiter une transfusion
sont notamment :
• l’hémorragie du post-partum qui peut mener à un
état de choc ;
• la perte d’une grande quantité de sang lors d’un
accouchement avec intervention chirurgicale ou
instrumentale ;
• une anémie sévère, en particulier en fin de
grossesse, ou accompagnée d’une insuffisance
cardiaque.
Note : Pour l’anémie en début de grossesse, traiter la cause
de l’anémie et administrer des comprimés de fer.
5. 5
TRANSFUSION SANGUINE
UTILISATION ABUSIVE DES PRODUITS
SANGUINS
Utilisée à bon escient, la transfusion sanguine peut
sauver des vies et avoir un effet salutaire sur la
santé. Elle peut toutefois donner lieu à des
complications sévères, parfois tardives ; elle
comporte notamment un risque de transmission
d’agents infectieux. La transfusion sanguine est en
outre un acte onéreux et les ressources servant à la
financer sont limitées.
6. 6
TRANSFUSION SANGUINE
UTILISATION ABUSIVE DES PRODUITS
SANGUINS
Bien souvent, la transfusion n’est pas justifiée car :
− on peut souvent éviter les affections pouvant
aboutir à la nécessité d’une transfusion grâce à
des programmes de prévention ou de traitement
précoce ;
− on transfuse souvent du sang total, des globules
rouges ou du plasma pour préparer une patiente
en vue d’une intervention chirurgicale dans un
délai réduit ou pour pouvoir abréger son séjour à
l’hôpital.
7. 7
TRANSFUSION SANGUINE
UTILISATION ABUSIVE DES PRODUITS
SANGUINS
D’autres traitements comme la perfusion de
solutions intraveineuses sont souvent plus
économiques, plus sûrs et donnent un résultat
tout aussi satisfaisant.
Les transfusions abusives peuvent :
− exposer la patiente à des risques inutiles ;
− conduire à un manque de produits sanguins pour
les femmes qui en ont vraiment besoin – le sang
est une denrée rare et chère.
8. 8
TRANSFUSION SANGUINE
RISQUES LIES A LA TRANSFUSION
Avant de prescrire du sang ou des produits
sanguins à une patiente, il est capital de peser les
risques qu’il y a à transfuser et à ne pas transfuser.
TRANSFUSION DE SANG TOTAL OU DE GLOBULES
ROUGES
• Le fait de transfuser des globules rouges
comporte un risque d’incompatibilité et un risque de
réaction hémolytique post-transfusionnelle grave.
9. 9
TRANSFUSION SANGUINE
RISQUES LIES A LA TRANSFUSION
• Les produits sanguins peuvent véhiculer des
infections – comme le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C,
la syphilis, le paludisme et la maladie de Chagas –
qui seront transmises au receveur lors de la
transfusion.
• Tout produit sanguin qui n’est pas fabriqué ou
stocké correctement peut être contaminé par des
bactéries et devenir extrêmement dangereux.
10. 10
TRANSFUSION SANGUINE
SECURITE TRANSFUSIONNELLE
• Il est possible de limiter les risques inhérents aux
transfusions :
− en sélectionnant correctement les donneurs de
sang et en reportant ou en excluant certains dons
− en procédant au dépistage des infections à
transmission transfusionnelle (par exemple, le
VIH/SIDA et les hépatites) dans la population des
donneurs de sang ;
11. 11
TRANSFUSION SANGUINE
SECURITE TRANSFUSIONNELLE
• Il est possible de limiter les risques inhérents aux
transfusions :
− en instaurant des programmes d’assurance de la
qualité ;
− en assurant la qualité du groupage sanguin, de la
recherche de compatibilité, de la séparation des
constituants du sang et du stockage et du
transport des produits sanguins ;
− en utilisant le sang et les produits sanguins
comme il convient.
12. 12
TRANSFUSION SANGUINE
DÉPISTAGE DES AGENTS INFECTIEUX
Il convient de faire un dépistage des infections à
Transmission transfusionnelle sur chaque unité de
sang provenant de donneurs, en fonction,à la fois,
De la politique nationale et de la prévalence de
Certains agents infectieux dans la population de
donneurs potentiels.
13. 13
TRANSFUSION SANGUINE
DÉPISTAGE DES AGENTS INFECTIEUX
Pour tout le sang provenant de donneurs, il convient
de faire une recherche :
− du VIH-1 et du VIH-2 ;
− de l’antigène de surface de l’hépatite B (AgHBs) ;
− des anticorps contre Treponema pallidum (agent
pathogène de la syphilis).
14. 14
TRANSFUSION SANGUINE
DÉPISTAGE DES AGENTS INFECTIEUX
Pour tout le sang provenant de donneurs,il convient
lorsque c’est possible, de faire un dépistage :
− de l’hépatite C ;
− de la maladie de Chagas, dans les pays où la
séroprévalence est importante ;
− du paludisme, dans les pays à faible prévalence,
pour les donneurs qui ont séjourné dans des
régions impaludées.
Dans les pays de forte prévalence du paludisme, il convient
d’accompagner toute transfusion d’une prophylaxie antipalu.
15. 15
TRANSFUSION SANGUINE
DÉPISTAGE DES AGENTS INFECTIEUX
• Il convient de ne mettre aucune dose de sang ou
de produit sanguin en circulation tant que tous les
tests requis au niveau national ne se sont pas
révélés négatifs.
• Procéder à des tests de compatibilité sur tous les
constituants du sang transfusés, même si, dans
des cas d’urgence où la vie de la patiente est en
danger, ces tests ne sont réalisés qu’après la
transfusion.
16. 16
TRANSFUSION SANGUINE
DÉPISTAGE DES AGENTS INFECTIEUX
Ne pas délivrer de sang destiné à être transfusé,
en dehors des situations où la vie de la patiente
est menacée au plus haut point, et à titre tout à
fait exceptionnel, si ce sang n’a pas été prélevé
sur des donneurs correctement sélectionnés et
n’a pas été soumis à un dépistage des agents
infectieux à transmission transfusionnelle (par
exemple, VIH, hépatite) conforme aux exigences
nationales.
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TRANSFUSION SANGUINE
PRINCIPES REGISSANT LA TRANSFUSION EN
SITUATION CLINIQUE
Principes à retenir :
• La transfusion n’est qu’un élément de la prise en
charge d’une patiente.
• Ne décider de prescrire une transfusion que dans
le respect des directives nationales en matière
d’utilisation du sang et en tenant compte des
besoins de la patiente.
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TRANSFUSION SANGUINE
PRINCIPES REGISSANT LA TRANSFUSION EN
SITUATION CLINIQUE
Principes à retenir :
• Il convient de limiter la perte de sang afin de
minimiser les besoins de transfusion.
• Il convient de ranimer efficacement les femmes
ayant perdu beaucoup de sang (avec des liquides
de remplissage vasculaire, de l’oxygène, etc.)
pendant qu’on évalue le besoin de transfusion.
19. 19
TRANSFUSION SANGUINE
PRINCIPES REGISSANT LA TRANSFUSION EN
SITUATION CLINIQUE
Principes à retenir :
• Bien qu’important, le taux d’hémoglobine ne doit
pas être le seul élément qui conditionne la
transfusion. La décision doit être étayée par le
besoin d’atténuer des signes/symptômes et de
prévenir une morbidité et une mortalité
importantes.
20. 20
TRANSFUSION SANGUINE
PRINCIPES REGISSANT LA TRANSFUSION EN
SITUATION CLINIQUE
Principes à retenir :
• Le clinicien doit être conscient du risque que les
produits sanguins disponibles véhiculent des
infections à transmission transfusionnelle.
• Il convient de ne prescrire une transfusion à une
patiente que lorsqu’elle a plus de chances de lui
être bénéfique que néfaste.
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TRANSFUSION SANGUINE
PRINCIPES REGISSANT LA TRANSFUSION EN
SITUATION CLINIQUE
Principes à retenir :
• Une femme qui a été transfusée doit être
surveillée par une personne formée capable de
réagir immédiatement si un quelconque effet
indésirable survient .
• Le clinicien doit consigner par écrit la raison de la
transfusion et procéder à une investigation en cas
d’effet indésirable.
22. 22
TRANSFUSION SANGUINE
PRESCRIPTION DE SANG
On doit décider de prescrire, ou non, du sang
conformément aux directives nationales sur
l’utilisation clinique du sang, en tenant compte
des besoins de la patiente.
• Avant de prescrire du sang ou des produits
sanguins, étudier ce qui suit :
− l’amélioration de l’état clinique de la patiente que
l’on peut espérer ;
− les méthodes permettant de limiter la perte de
sang afin de minimiser les besoins de transfusion
23. 23
TRANSFUSION SANGUINE
PRESCRIPTION DE SANG
• Avant de prescrire du sang ou des produits
sanguins, étudier ce qui suit :
− les autres traitements possibles, notamment
perfuser des liquides de remplissage vasculaire
ou à administrer de l’oxygène ;
− les éléments cliniques ou biologiques indiquant
qu’il faut transfuser ;
− les risques de transmission du VIH, d’une
hépatite,de la syphilis ou d’autres agents
infectieux avec les produits sanguins dont on
dispose ;
24. 24
TRANSFUSION SANGUINE
PRESCRIPTION DE SANG
• Avant de prescrire du sang ou des produits
sanguins, étudier ce qui suit :
− les avantages que la patiente peut retirer d’une
transfusion par rapport aux risques que cela
représente pour elle ;
− les autres traitements possibles si on ne dispose
pas de sang à temps ;
− la nécessité de faire surveiller la patiente par une
personne qualifiée qui puisse réagir
immédiatement en cas de réaction post-
transfusionnelle.
25. 25
TRANSFUSION SANGUINE
PRESCRIPTION DE SANG
• Enfin, en cas de doute, se poser la question
suivante :
− Si ce sang m’était destiné ou était destiné à mon
enfant, accepterais-je cette transfusion ?
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TRANSFUSION SANGUINE
SURVEILLER LA PATIENTE TRANSFUSEE
Pour chaque unité de sang transfusée, surveiller la
patiente à chacun des stades suivants :
• avant de commencer la transfusion ;
• au début de la transfusion ;
• 15 minutes après avoir commencé la transfusion ;
• au moins toutes les heures pendant la transfusion
• toutes les 4 heures une fois que la transfusion est
terminée.
27. 27
TRANSFUSION SANGUINE
A chacun de ces stades, consigner les informations
suivantes dans le dossier de la patiente :
• aspect général ;
• température ;
• pouls ;
• tension artérielle ;
• respiration ;
• équilibre liquidien (apport liquidien par voie orale et
par voie veineuse, diurèse).
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TRANSFUSION SANGUINE
Consigner, en outre :
• l’heure de début de la transfusion ;
• l’heure de fin de la transfusion ;
• le volume et le type de tous les produits
transfusés ;
• le numéro d’identification individuel de chacun
des produits transfusés ;
• tout effet indésirable observé.
29. 29
TRANSFUSION SANGUINE
FAIRE FACE A UNE REACTION POST-
TRANSFUSIONNELLE
Les réactions aux transfusions peuvent aller d’une
simple éruption cutanée à un choc anaphylactique.
• Cesser la transfusion,
• laisser la voie veineuse ouverte et,
• tout en perfusant une solution intraveineuse
(sérum physiologique ou Ringer lactate), procéder
à une première évaluation de la réaction aiguë à
la transfusion et chercher de l’aide.
S’il s’agit d’une réaction bénigne, administrer 10 mg
de prométhazine par voie orale et observer.
30. 30
TRANSFUSION SANGUINE
PRISE EN CHARGE D’UN CHOC ANAPHYLACTIQUE DU A
UNE INCOMPATIBILITE ENTRE LE SANG DU DONNEUR
ET CELUI DU RECEVEUR
• Prendre en charge comme pour un choc et
administrer :
− une solution d’épinéphrine (adrénaline) à 1/1000
(0,1 ml dans 10 ml de sérum physiologique ou de
Ringer lactate) par perfusion IV lente ;
− 10 mg de prométhazine en IV ;
− 1 g d’hydrocortisone en IV toutes les 2 heures, en
fonction des besoins.
31. 31
TRANSFUSION SANGUINE
En cas de bronchospasme, perfuser lentement 250
Mg d’aminophylline dans 10 ml de sérum
physiologique ou de Ringer lactate.
• Appliquer les diverses mesures de réanimation
indiquées plus haut jusqu’à ce que la patiente soit
stabilisée.
• Surveiller les fonctions rénale, pulmonaire et
cardio-vasculaire.
• Une fois que son état est stabilisé, transférer la
patiente dans un établissement de recours.
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TRANSFUSION SANGUINE
REUNIR LES INFORMATIONS CONCERNANT LA
REACTION A LA TRANSFUSION
Immédiatement après la réaction, prélever les
échantillons suivants et les envoyer à la banque du
sang en y joignant un formulaire de demande
d’analyses :
- des échantillons de sang prélevés immédiatement
après la transfusion :
- un échantillon de sang coagulé ;
- un échantillon de sang prélevé dans la veine opposée au
point d’injection et recueilli sur anticoagulant (EDTA) ;
33. 33
TRANSFUSION SANGUINE
formulaire de demande d’analyses suite :
- l’unité de sang et le nécessaire à perfusion qui
contient les résidus d’hématies et de plasma du
sang transfusé ;
− un échantillon des premières urines de la patiente
après la réaction.
• Si l’on pense que la survenue d’un choc
Septique est due à une unité de sang contaminé,
faire une hémoculture dans un flacon à hémoculture.
• Remplir un formulaire de réaction post-transfusion.
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TRANSFUSION SANGUINE
• Après la recherche initiale concernant la réaction
à la transfusion, envoyer ce qui suit à la banque
du sang pour analyse :
− des échantillons de sang prélevés 12 h et 24 h
après le déclenchement de la réaction :
• un échantillon de sang coagulé ;
• un échantillon de sang recueilli sur un
anticoagulant (EDTA),dans la veine opposée au
point d’injection ;
• la totalité des urines émises dans les 24 h, au
moins, suivant le début de la réaction.
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TRANSFUSION SANGUINE
Déclarer immédiatement toute réaction post-
transfusion aiguë,sans tenir compte des éruptions
cutanées sans gravité, à un médecin et à la banque
du sang ayant délivré le produit sanguin.
• Consigner les informations suivantes dans le
dossier de la patiente :
− type de réaction à la transfusion ;
− temps écoulé entre le début de la transfusion et la survenue
de la réaction ;
− volume et type des produits sanguins transfusés ;
− numéro d’identification individuel de chacun des produits
transfusés.