Le professionnel du volant VIP est celui qui assure le plus haut niveau de service et de confort à son passager pour chaque déplacement. Il est en permanence à la recherche de nouvelles manières de soutenir et rendre son passager heureux, par la prise en compte quotidienne de son retour d’expérience. Pour lui, conduire un véhicule est un art à entretenir. Ce n’est jamais une banalité, encore moins, une routine.
Consignes générales pour un chauffeur d'autorité civile ou militaire
1. Dr. Francis L. Ekosso, Officier Sapeur-pompier, Décembre 2017
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LE CHAUFFEUR D’UNE AUTORITE CIVILE OU MILITAIRE
Préambule
Comme on dit en Anglais, « time is money ». Les précieuses minutes perdues dans la circulation, le
stress de manœuvrer un véhicule au lieu de penser à autre chose ou faire autre chose de profitable,
oblige chaque autorité, civile ou militaire, a avoir un chauffeur et un bon véhicule permettant
d’assurer le travail pendant le trajet. Pour cela, le rôle du chauffeur ne se limite pas à déplacer un
véhicule de luxe, mais aussi d’éviter de distraire l’autorité par une conduite agressive. L’action du
chauffeur doit permettre à son passager d’oublier tout ce qui se rapporte au véhicule et à la
circulation, en vue de se concentrer à une pensée ou de poursuivre le travail.
Le professionnel du volant VIP est celui qui assure le plus haut niveau de service et de confort à son
passager pour chaque déplacement. Il est en permanence à la recherche de nouvelles manières de
soutenir et rendre son passager heureux, par la prise en compte quotidienne de son retour
d’expérience. Pour lui, conduire un véhicule est un art à entretenir. Ce n’est jamais une banalité,
encore moins, une routine.
Etre le chauffeur d’une autorité implique l’assurance du déplacement de son passager dans un
véhicule généralement très couteux. Le rôle du chauffeur c’est d’assurer une conduite lisse, rapide et
parfaite afin de rendre le plus agréable possible, le mouvement d’un point A vers un point B, dans
une circulation dense, pleine d’usagers désinvoltes, arrogants, ignorants de la valeur de leurs propres
voitures ou de la voiture d’autrui ou encore moins des moyens dépensés par l’Etat pour la réalisation
de l’infrastructure routière. La priorité du chauffeur c’est le confort de son passager et son
déplacement en sécurité.
La politesse, la patience et la dextérité constituent les atouts indispensables d’un bon chauffeur. Sans
se prévaloir d’un caractère exhaustif, ce manuel du chauffeur donne les bases de la maitrise de l’art
de conduire les autorités.
1. Quelques différences entre un conducteur et un chauffeur
Le conducteur peut être n’importe qui. C’est tout simplement un opérateur d’automobile tandis
qu’un chauffeur est un professionnel engagé dans l’art de transporter par vecteur automobile. Le
chauffeur fera tout son possible pour agrémenter la course de son passager en respectant les délais.
Pendant que le conducteur lutte pour arriver à destination par tous les moyens possibles, bons ou
pas, le chauffeur a toujours le confort et la sécurité de son passager à l’esprit à tout moment.
Il arrive que le conducteur se contente simplement d’avoir son véhicule en état de marche, pour
maximiser les gains, ou se libérer le plus rapidement après son rôle de conduite. Le chauffeur par
contre, prends les mesures préventives et prévisionnelles afin d’éviter tout incident, et de pouvoir
réagir en cas de besoin, en connaissance de cause. Il inspire une confiance douce en tout temps.
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2. Tenue
Les odeurs corporelles ou vestimentaires dues à la transpiration, de cigarette ou d’alcool, etc. ne sont
pas facilement perceptibles du porteur de ces odeurs. Les senteurs des parfums peuvent être
offensives en cas d’excès. Ceci indispose du coup son passager et rend le déplacement onéreux à son
endroit. Il est important d’éviter d’être porteur d’odeurs désagréables.
L’habillement d’un chauffeur doit être formel en tout temps ou conforme à la décision de l’autorité
transportée. Dans le cas d’un chauffeur militaire, sa tenue toit être conforme à la réglementation ou
équivalente à celle de l’autorité.
3. Attitude
Le chauffeur se doit d’être courtois à l’endroit de son passager en tout temps. Il ne devra en aucun
cas contester l’itinéraire indiqué. Même en cas d’erreur par l’autorité, il est tenu de garder le silence
à défaut d’accepter cela comme sa propre faute. L’utilisation du téléphone en conduite est interdite.
L’utilisation du téléphone portable est donc proscrite. Il doit à la limite être silencieux. Son utilisation
est un manque de respect à l’endroit de son passager.
Tout comportement d’agressivité, de mollesse ou de maladie n’est pas autorisé. Il ne faut jamais
oublier que la voiture que vous conduisez ne vous est pas dotée. Elle ne vous appartient pas non
plus. Elle est dotée à l’autorité dont le chauffeur a la charge de transporter. Il est donc indispensable
de maitriser les règles de conduite, les règles de politesse officielles, le savoir vivre, et surtout
l’entretien mécanique du premier échelon.
4. Vis-à-vis de ton passager.
L’autorité a toujours raison. Il faut éviter de prononcer des paroles du genre « si on avait pris la
route que j’avais choisi, on ne serait pas dans ces bouchons ». C’est de l’impolitesse indigne d’un
chauffeur. Il faut s’assurer que son passager est bien installé dans la voiture avant de fermer les
portes convenablement. Il est interdit d’engager une conversation avec l’autorité transportée sans
que ce dernier n’ait adressée la parole au chauffeur en premier. La seule parole autorisée c’est la
salutation et les vérifications, par exemple, que rien n’ait été oublié. Les civilités du genre « avez-
vous bien dormi ? », « Vous allez bien ? », « vous-êtes élégant », « vous-êtes belles » ne sont pas
autorisées.
La réponse OUI (ou NON) doit impérativement être suivi de l’appellation de son passager. Par
exemple, « oui monsieur », « oui madame », « négatif mon général », etc.
Le chauffeur est au courant des déplacements de son passager. Il écoute les conversations
téléphoniques pendant que l’autorité est en voiture. La divulgation systématique de la position de
l’autorité et faire de ses conversations un objet de causerie est une indiscrétion horrible. Dans le
même ordre d’idées, discuter avec son passager sur l’objet de sa conversation au téléphone est une
aberration.
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Le chauffeur doit éviter de se faire attendre par l’autorité dont il a la charge de transporter. Les
retards, les demandes de permissions répétées, l’aspect fatigué ou ennuyé ou l’envie de se
débarrasser le plus rapidement de l’autorité n’inspirent pas la confiance.
Tout chauffeur a l’obligation de maîtriser les gestes de secourisme. Savoir poser de gestes appropriés
au cas où son passager subitement serait atteint d’une maladie liée au stress ou afin de palier aux
séquelles d’une détresse vitale quelconque, est un atout indispensable pour le chauffeur.
La mendicité étant un fléau de la société, il est fortement déconseillé à un chauffeur de demander de
l’argent ou des petits services à l’autorité, pour son compte ou pour le compte de l’autre. C’est une
preuve d’irresponsabilité. Il est essentiel de laisser l’autorité récompenser son chauffeur pour d’avoir
bien fait son travail, que de montrer à l’autorité combien il est redevable à l’endroit de son
chauffeur.
En plus de l’équipement de bord réglementaire, il est important d’embarquer : une tenue complète
de rechange pour l’autorité et pour soi-même, le matériel de protection contre les intempéries, 10
litres d’eau, le matériel de nettoyage, du matériel d’étaiement et de remorquage, surtout lors des
longs déplacements. La prévision fonctionnelle est ce qui différencie le chauffeur du simple
conducteur à ce niveau.
5. Rapport avec les autres usagers
Dans l’ère moderne, la voiture a cessée d’être un luxe. La grande majorité d’opérateurs automobiles
sont des gens pressés, des personnes de mauvaises humeur ou quelquefois, des personnes
indisciplinées simplement. Le chauffeur est celui qui garde son calme à tout moment. La politesse
publique et l’obligation de résultat à l’endroit de son passager, en plus de son éthique
professionnelle, doivent le guider face à toute situation désagréable ou imprévue dans l’exercice de
son activité. C’est par là qu’il gagne le respect et la confiance de son passager.
L’insolence ou la riposte face à toute forme de violence routière ne sont pas autorisées.
6. Vis-à-vis de la famille et invités de l’autorité
Le chauffeur peut recevoir pour mission, d’assurer le transport d’une visite ou un membre de sa
famille d’un point à un autre. La courtoise est identique à celle accordée à l’autorité car, l’autorité
accorde une importance particulière à cette personne, sinon, il ne devrait pas la lui confier.
Néanmoins, il faut rappeler poliment aux invités et membres de la famille, en cas d’écart de
comportement, les limites que l’autorité impose à l’utilisation de son moyen roulant avec tout son
matériel embarqué.
A la fin de la mission, il peut arriver que le chauffeur se retrouve seul avec la voiture. Ceci ne donne
pas lieu de violer les règles de circulation ni d’effectuer les déviations comme bon lui semble. Cela est
anti-professionnel.
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7. Le véhicule.
Le véhicule devient un outil de travail du conducteur. Le manque d’entretien, l’insuffisance des
carburants, huiles et de lubrifiants, le déséquilibre de la pression des pneus, etc., sont des preuves de
mauvaise foi ou des manifestations de sabotage.
Nombreux sont des chauffeurs qui sabotent les véhicules d’autorités afin de bénéficier d’un
supplément des frais de réparation. D’autres se croient tout-permis par rapport à leur fonction
auprès de l’autorité. Il est à noter que tout mauvais comportement de la part d’un chauffeur nuit
gravement à la réputation de l’autorité. Cela constitue un élément fragilisant.
La propreté et la sécurité du véhicule incombent au chauffeur. Il est interdit de ne pas avoir son
véhicule à l’œil partout et tout le temps. En cette ère de terrorisme, un sabotage du véhicule par un
tiers constitue une faute professionnelle grave.
Il est fortement conseillé de ne pas dormir dans le véhicule en stationnement, en absence de
l’autorité. Cela n’annule pas le fait que le chauffeur est tenu d’être au volant en permanence, sauf
lors des arrêts prolongés en absence de l’autorité. Le fait de rester au volant, ou près de la voiture,
permet un départ en urgence en cas de besoin.
Le souci de sauver également le véhicule devrait obliger le chauffeur à acquérir des connaissances en
sécurité incendie. Avoir, par exemple, un extincteur à poudre ABC de 6kg dans son lot de sécurité, est
fortement conseillé. L’utilisation correcte de cet appareil est indispensable pour sauver son véhicule
en cas de besoin, et éviter des pertes matérielles importantes.
8. Les horaires
Etre en retard est une faute grave. Faire attendre son passager n’est pas autorisée. Rouler trop vite
afin de rattraper les retards sans l’autorisation du passager est considéré comme l’augmentation du
risque à l’endroit de son passager. Un chauffeur ponctuel est une personne respectable et
responsable.
9. La conduite
Il est important d’insister sur le respect des règles de la conduite automobile. Le freinage subite est
un signe de non respect de la distance de sécurité. Toute la conduite doit être lisse.
Le chauffeur est tenu d’avoir tout ses documents officiels sur sa personne en permanence, surtout
son permis de conduire et sa carte d’identité.
Il est interdit de faire marche-arrière avec l’autorité dans le véhicule, sauf en cas d’urgence. La
voiture doit toujours être en position départ.
La connaissance des itinéraires, en mesure d’engager les plans B en permanence, est une obligation.
La maîtrise de la conduite défensive est un impératif incontournable.
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Conclusion
Un chauffeur plaignant, un chauffeur mendiant, un chauffeur salle, un chauffeur brutal, un chauffeur
qui manque de maîtrise dans toutes les circonstances possible devient tout simplement un
conducteur indiscipliné. La discrétion, l’attitude positive, la conformité à l’intention de l’autorité
constitue les points de confiance. Inquiéter son passager, négliger la sécurité et oublier la symbiose
parfaite entre le chauffeur, la voiture et son passager, donne lieu à un qualificatif inférieur.