À l’occasion de récentes propositions législatives sur les réseaux de soins mutualistes et les conditions d’installation des jeunes médecins, deux arguments-choc ont été remis en avant : le libre choix de son médecin par le patient, et le libre choix du lieu d’installation en cabinet libéral.
DE QUELLES LIBERTÉS S’AGIT-IL POUR LE PATIENT ?
- La liberté économique de celui qui a les moyens de payer les tarifs exigés par un praticien renommé ?
- La liberté géographique donnée à l’habitant d’un grand centre urbain et/ou d’une région bénie par la douceur de son climat ?
- La liberté cognitive de celui qui, par sa formation et les réseaux de ses connaissances, a accès à une information réaliste et sincère sur les capacités de tel ou tel médecin, de tel ou tel établissement de santé ?
Quelle est la liberté de choix du patient qui opte pour la plus grande proximité de son domicile pour des raisons évidentes de commodité, qui se trouve sans alternative dans un désert médical où seul fonctionne soit un établissement obsolète, soit une clinique qui monopolise les soins avec dépassements d’honoraires à la clé ?
Quelle est la liberté du malade, soucieux de bénéficier de soins optima, et qui est incapable dans son esprit de rompre le lien qualité-cherté qu’il rattache à tous les biens de consommation ?
Quelle est la liberté de la personne fragilisée par la maladie aux écoutes de la rumeur publique pour se déterminer à frapper à telle ou telle porte ?
Chacun de vous apportera un élément de réponse…
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cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
Vous avez dit « libre choix »
1. HUMEUR
13
Vous avez dit « libre choix » ?
Àl’occasion de récentes propositions législatives sur les réseaux de soins mutualistes
et les conditions d’installation des jeunes médecins, deux arguments-choc ont été
remis en avant : le libre choix de son médecin par le patient, et le libre choix du lieu
d’installation en cabinet libéral.
DE QUELLES LIBERTÉS S’AGIT-IL POUR LE
PATIENT ?
- La liberté économique de celui qui a les moyens de
payer les tarifs exigés par un praticien renommé ?
- La liberté géographique donnée à l’habitant d’un grand
centre urbain et/ou d’une région bénie par la douceur
de son climat ?
- La liberté cognitive de celui qui, par sa formation et les
réseaux de ses connaissances, a accès à une informa-tion
réaliste et sincère sur les capacités de tel ou tel
médecin, de tel ou tel établissement de santé ?
Quelle est la liberté de choix du patient qui opte pour
la plus grande proximité de son domicile pour des raisons
évidentes de commodité, qui se trouve sans alternative
dans un désert médical où seul fonctionne soit un éta-blissement
obsolète, soit une clinique qui monopolise
les soins avec dépassements d’honoraires à la clé ?
Quelle est la liberté du malade, soucieux de bénéficier
de soins optima, et qui est incapable dans son esprit de
rompre le lien qualité-cherté qu’il rattache à tous les
biens de consommation ?
Quelle est la liberté de la personne fragilisée par la
maladie aux écoutes de la rumeur publique pour se
déterminer à frapper à telle ou telle porte ?
Chacun de vous apportera un élément de réponse…
ET POUR LE MÉDECIN, LE CHIRURGIEN ?
Je voudrais ici aborder une autre liberté de choix : le
choix délibéré de ne pas avoir de rapport marchand
avec un patient et l’absence de relation commerciale
entre soignant et soigné.
Non pas au nom d’une morale méprisant l’argent qui
dénoncerait au passage l’esprit de lucre. Mais pour un
juste salaire, correspondant à la longueur des études, à
l’investissement intellectuel permanent et à la charge
émotionnelle quotidienne, c’est un choix véritable,
authentique, que d’opter pour une relation soignant soi-gné
débarrassée de l’échange monétaire et de la ques-tion
: « Combien vous dois-je, Docteur ? » (sous-entendu
: pour être bien soigné par vous)
Cette liberté, trop passée sous silence par ceux
mêmes qui ont choisi le secteur public, n’est en rien
la conséquence de la paresse ou de la pusillanimité,
voire de l’absence d’ambition, mais bien le fruit d’un
choix existentiel, d’une éthique personnelle de la
conception du soin qui relève du don in-évaluable et
de l’inestimable plaisir de servir la cause humaine.
Richard Torrielli, administrateur du SNPHAR-E
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http://www.snphare.com - Journal du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Élargi - n° 63 -Février 2013